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      Les enfants uniques, comme mon fils, ne sont ni un problème, ni une erreur, arrêtons de les stigmatiser - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 09:09 · 4 minutes

    Quand je regarde mon fils de 2 ans et demi qui est gai comme un pinson, hyper social, je me sens tout de suite au bord d’un gouffre: être enfant unique va le détruire, il va être malheureux toute sa vie, je suis un monstre d’égoïsme d avoir fait une PMA sans envisager que ça ne marcherait qu’une fois. (photo d'illustration) Quand je regarde mon fils de 2 ans et demi qui est gai comme un pinson, hyper social, je me sens tout de suite au bord d’un gouffre: être enfant unique va le détruire, il va être malheureux toute sa vie, je suis un monstre d’égoïsme d avoir fait une PMA sans envisager que ça ne marcherait qu’une fois. (photo d'illustration)

    PARENTALITÉ - C’est pleine d’espoir que je me suis rendue dans une célèbre librairie, au rayon “Développement personnel” pour trouver ce dont j’avais besoin. Le rayon faisant presque un étage complet et couvrant des sujets allant de Comment mieux vivre son hypersensibilité à L’allaitement épanoui (400 pages), j’étais certaine de trouver mon bonheur.

    Pourtant, je n’ai trouvé aucun livre sur le sujet de l’ enfant unique, alors qu’élémentaire dans un monde où les problèmes de fertilité sont monnaie courante, dans un monde où certaines familles choisissent de n’avoir qu’un enfant pour sauvegarder leur équilibrer professionnel et personnel, dans un monde où l’impact écologique d’un enfant est désormais pointé du doigt.

    Pourquoi je cherche un tel livre sur l’enfant unique?

    Par contre j’ai trouvé des dizaines de livres qui aident les parents dans l’annonce de l’arrivée d’un autre enfant. Mais que dit-on à son enfant qui voit les autres fratries mais se retrouve seul à la maison le soir?

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Pourquoi je cherche un tel livre sur l’enfant unique? Pour me rassurer, car nous avons de grandes “chances”, mon mari et moi de ne pas pouvoir enfanter une deuxième fois, et qu’être enfant unique est une tare pour la personne en question. Pour avoir un guide pour m’aider à le verbaliser auprès de mon fils. Et cette image de l’enfant seul, qui s’ennuie forcement, qui est colérique ou introverti, qui est le roi et le centre de la famille, qui a le poids de ses parents sur ses épaules, m’angoisse totalement. Quand je regarde mon fils de 2 ans et demi qui est gai comme un pinson, hyper social, je me sens tout de suite au bord d’un gouffre: être enfant unique va le détruire, il va être malheureux toute sa vie, je suis un monstre d’égoïsme d avoir fait une PMA sans envisager que ça ne marcherait qu’une fois.

    Arrêtons de stigmatiser les familles d’enfants uniques!

    Pour la plupart des gens, un enfant unique ne crée pas une famille. C’est un déséquilibre anormal, un problème qu’il faut réparer par tous les moyens avant que ça ne dérape…car ça va FORCÉMENT déraper.

    En effet, il y a deux jours j’ai googlisé “enfant unique” et j’ai pris une claque. Alors qu’on prône à droite à gauche que chaque enfant est différent, les enfants uniques eux sont tous mis dans la case “malheureux et égocentriques”. Les parents doivent suivre un nombre de règles pour éviter le pire: ne pas le sur-materner, le rendre indépendant, ne pas céder à ses caprices…

    Autant de conseils qui sont valables pour tous les enfants. Mais dans la tête des gens et des psys, un enfant unique sera porteur de pathologies psychiques. Et pour la grande majorité des gens, un enfant unique, c’est triste.

    Enfin, c’est surtout le regard des autres qui est triste, ainsi que leurs remarques: “Il est seul?”, me demande-t-on. Non il a des parents et des amis…

    “Faudrait lui faire un petit frère ou une petite soeur sinon il va s ennuyer”. Pas faute d’essayer.

    “Oh c’est l’enfant roi alors!”. Autant qu’un aîné. Autant qu’un dernier.

    Cette image de l’enfant seul, qui s’ennuie forcement, qui est colérique ou introverti, qui est le roi et le centre de la famille, qui a le poids de ses parents sur ses épaules, m’angoisse totalement.

    Ne pourrait-on pas, s’il vous plaît, arrêter de rabaisser l’enfant unique dans le rôle de l’enfant pour qui la vie n’a pas de saveur, et accompagner les parents dans leur éducation verbale sur le sujet?

    À tous les écrivains qui cherchent un marché inexploré, là, vous avez l’opportunité de percer!

    Car justement, comment grandit un enfant qui est catalogué par toute une société, malheureux et égocentrique de par sa simple place au sein d’une famille?

    À vos podcasts, vos guides, vos blogs, vos témoignages, vos programmes… Laissez-leur, laissez-nous une chance d’être heureux!

    À voir également sur Le HuffPost: Au jubilé de la reine Elizabeth, le prince Louis a visiblement peu aimé le spectacle

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      Mon enfant ne fait pas ce qu'il veut, mais je suis une mère bienveillante - BLOG

      Solveig F. · news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 2 May, 2022 - 08:45 · 4 minutes

    Maman de 3 enfants en bas-âge sans aide extérieure, sans nounou, sans grands-parents échappatoires du quotidien, je me voyais alors triplement culpabiliser au moindre énervement, au moins cri, au moindre ras-le-bol, ne pouvant m’empêcher, malgré la confiance en moi acquise au fil des années et malgré mon expérience (j’ai 40 ans), de me dire que dans ces moments-là je faisais mal et que j’étais une mère violente et maltraitante.  Maman de 3 enfants en bas-âge sans aide extérieure, sans nounou, sans grands-parents échappatoires du quotidien, je me voyais alors triplement culpabiliser au moindre énervement, au moins cri, au moindre ras-le-bol, ne pouvant m’empêcher, malgré la confiance en moi acquise au fil des années et malgré mon expérience (j’ai 40 ans), de me dire que dans ces moments-là je faisais mal et que j’étais une mère violente et maltraitante.

    PARENTALITÉ - Lorsque j’ai atterri sur les réseaux sociaux en 2020, au 1er confinement et plus particulièrement dans la sphère de la parentalité , j’ai été effrayée de voir à quel point la doctrine bienveillante régnait en reine toute-puissante sur l’univers parental, seul discours valable et honorable, sans quoi vous étiez taxé d’un parent “maltraitant”.

    J’ai été effrayée de voir à quel point chaque mot, chaque geste envers nos enfants était scruté, analysé, dramatisé, mis au pilori sous prétexte de neurosciences tout à coup découvertes et érigées comme fil conducteur immuable et irréversible de notre parentalité et de notre éducation.

    Effrayée de voir aussi comme tout à coup, toute l’éducation que nous avaient donnée nos parents et grands-parents était à jeter à la poubelle, était le mal absolu.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Calme et bienveillance, quoi qu’il en coûte

    Il fallait alors accueillir les émotions de son enfant avec calme et bienveillance en tous points en toutes circonstances.

    Maman de 3 enfants en bas-âge sans aide extérieure, sans nounou, sans grands-parents échappatoires du quotidien, je me voyais alors triplement culpabiliser au moindre énervement, au moins cri, au moindre ras-le-bol, ne pouvant m’empêcher, malgré la confiance en moi acquise au fil des années et malgré mon expérience (j’ai 40 ans), de me dire que dans ces moments-là je faisais mal et que j’étais une mère violente et maltraitante.

    L’éducation bienveillante, même si elle part d’un bon sentiment, omet la nécessité d’un cadre essentiel pour que l’enfant puisse se construire avec des repères.

    Mais ce que l’éducation bienveillante ne considère pas, c’est la particularité de chaque schéma familial, le niveau social (on pète sûrement un moins souvent les plombs dans on a une aide ou une nounou H24), la charge mentale de chaque mère, la situation professionnelle, l’équilibre au sein du foyer, le confort plus ou moins important de chaque foyer (aide ménagère, niveau de vie), le nombre de vacances à souffler, le nombre d’enfants (un enfant seul ne vous causera pas autant de tensions qu’une fratrie qui par essence ne fait qu’interagir et dont il faut accorder sans cesse les violons et apaiser les disputes) bref, autant de considérations réalistes, quotidiennes, que l’éducation bienveillante et ses bisounours vendeurs de rêve (-et de culpabilité) ne prennent pas en compte.

    Culpabilisation à outrance

    Alors que la mère culpabilise et se remet en question constamment déjà naturellement, et ce bien plus que le père, l’éducation bienveillante serait-elle juste un prétexte supplémentaire pour s’auto-flageller une fois de plus encore et toujours alors que la maternité a surtout besoin de reconnaissance, d’indulgence, d’empathie et de pardon?

    Aujourd’hui, je cesse de m’auto-flageller pour le moindre énervement envers mes enfants, je prends surtout en considération ma situation bien particulière qui explique les éventuels pétages de plombs, je pense être une mère bienveillante non par ma capacité à rester calme en toutes circonstances car ce n’est pas le cas, mais par mon écoute, mon affection, mon amour inconditionnel, mon positivisme, ma tendresse, mon enthousiasme et mes encouragements.

    L’éducation bienveillante fait passer un message qui me dérange : tu seras une mauvaise mère si tu n’es pas à l’écoute H24 de ses émotions ou si tu ne les « accueilles » pas. L’éducation bienveillante, même si elle part d’un bon sentiment (mais qui me semble ô combien naturel chez une maman – ainsi le rappeler c’est insulter l’amour maternel à mon sens), omet la nécessité d’un cadre essentiel pour que l’enfant puisse se construire avec des repères.

    L’enfant roi? Jamais!

    Laisser croire à l’enfant qu’il est total maître de sa vie, est-ce vraiment lui rendre service?

    Si je dis à mon enfant de mettre son manteau, ce n’est pour pas qu’il attrape froid.

    Si je lui dis de se coucher tôt, c’est pour ne pas qu’il soit fatigué le lendemain.

    Si je lui rappelle les règles de bienséance et de politesse, c’est pour lui donner toutes les armes pour apprendre à vivre en communauté plus tard.

    Non, mon enfant ne peut pas tout faire quand il veut.

    Non pour autant, je ne cherche pas à le soumettre (comme les théories adultistes à tendance paranoïaque veulent nous faire croire), je cherche juste à l’élever, à le faire grandir, à l’épanouir, à l’ouvrir sur le monde, afin qu’il ne reste pas dans un entre-soi où il serait roi.

    À voir également sur Le HuffPost: Les parents parfaits n’existent pas, arrêtez de culpabiliser

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      Mathias Poujol-Rost ✅ · Wednesday, 10 March, 2021 - 23:23 edit

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