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      Pas de parité réelle au gouvernement? Pannier-Runacher a une explication

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 11:06 · 3 minutes

    L'argument de Pannier-Runacher (ici en sur le manque de parité au gouvernement laisse perplexe L'argument de Pannier-Runacher (ici en sur le manque de parité au gouvernement laisse perplexe

    POLITIQUE - Il n’a a pas assez de femmes aux postes les plus importants du gouvernement? C’est la faute de la gauche. Voilà, en substance, la réponse d’ Agnès Pannier-Runacher ce mardi 5 juillet quand les journalistes de franceinfo l’interrogent sur la parité en trompe l’œil de la nouvelle équipe formée autour d’ Élisabeth Borne.

    Certes, l’équipe est d’apparence équilibrée, avec 21 hommes et 21 femmes (en comptant la cheffe du gouvernement), mais ces dernières sont sur-représentées aux postes de secrétaires d’État. Et globalement absentes du carré privilégié d’ Emmanuel Macron . Dans le détail, le gouvernement compte seulement 11 hommes contre 5 femmes ministres de plein exercice, au grand dam du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE).

    Une anomalie pour un exécutif qui fait de l’égalité entre les genres sa priorité? Interrogée sur ce “déséquilibre”, Agnès Pannier-Runacher avance un argument surprenant, comme vous pouvez le voir ci-dessous ... quitte à renvoyer la faute du côté de la NUPES, et accessoirement de la démocratie.

    “Si la NUPES avait...”

    “Je l’explique très simplement”, débute-t-elle, avant de braquer la lumière sur les partis de gauche: “Si par exemple la NUPES n’avait pas appelé à n’apporter aucune voix à Brigitte Bourguignon qui était ministre de la Santé, elle serait parmi nous aujourd’hui et j’en aurais été très heureuse.”

    Une façon, quelque peu maladroite, d’expliquer que les ministres battues lors des élections législatives -et donc démissionnaires- étaient toutes trois des femmes. D’où la difficulté, laisse entendre la ministre de la Transition énergétique, de trouver de nouveaux profils prompts à reprendre des portefeuilles d’envergure. Et si la gauche s’en mêle, en plus...

    Dans ce contexte, il n’en fallait pas davantage à certains dirigeants de la NUPES pour réagir. Il s’agit d’un “argument débile”, pour l’eurodéputé et ancien patron d’EELV David Cormand ou “lunaire” selon les mots d’Olivier Faure, le chef des socialistes, sur les réseaux sociaux.

    D’autant qu’Agnès Panier-Runacher, la ministre de l’Industrie qui vantait la “magie à l’usine” à l’automne 2021 , ne s’arrête pas là dans ses explications. Pour elle, le déficit de femmes aux postes les plus prestigieux du gouvernement est plutôt logique étant donné que beaucoup d’entre elles font leurs premiers pas dans un gouvernement.

    “Lorsqu’on entre au gouvernement, on entre comme secrétaire d’Etat ou ministre déléguée, ce qui permet ensuite de prendre plus de responsabilités”, a-t-elle ainsi avancé, citant son expérience personnelle.

    Une règle qui tient effectivement pour Laurence Boone, Bérangère Couillard ou Patricia Mirallès, les neufs secrétaires d’Etat arrivées lundi. Mais manifestement pas pour Jean-Christophe Combe ou François Braun, deux hommes nommés directement ministre de la Santé et des Solidarités.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Remaniement: un gouvernement pas aussi paritaire qu'il n'y paraît

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 10:08 · 3 minutes

    Au sein du gouvernement d'Élisabeth Borne annoncé ce lundi 4 juillet, la répartition des postes entre hommes et femmes pose question (photo prise le 14 juin dernier à l'Élysée). Au sein du gouvernement d'Élisabeth Borne annoncé ce lundi 4 juillet, la répartition des postes entre hommes et femmes pose question (photo prise le 14 juin dernier à l'Élysée).

    REMANIEMENT - Un bilan pour le moins nuancé. Ce lundi 4 juillet, l’Élysée a annoncé la composition du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne, au sortir des élections législatives et après les accusations portées contre Damien Abad . Une équipe étendue, avec 41 membres, mais où la parité pose déjà question.

    En effet, si en comptant la Première ministre, l’équipe gouvernementale est paritaire avec 21 hommes et 21 femmes, la répartition des rôles est loin d’être aussi équilibrée. Car lorsqu’on prend le détail des fonctions, parmi les ministres de plein exercice, on ne trouve ainsi que cinq femmes pour onze hommes.

    Et dans l’ordre protocolaire, passé Élisabeth Borne , la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna est bien seule en troisième position, entourée par six hommes. Et la plupart des postes régaliens reviennent à des hommes: l’Intérieur pour Gérald Darmnin, la Justice pour Éric Dupond-Moretti, l’Armée pour Sébastien Lecornu, l’Économie pour Bruno Le Maire...

    Des secrétaires d’État pour équilibrer la balance

    Du côté des ministres délégués, là encore, la répartition n’est pas paritaire, avec neuf hommes pour seulement six femmes. Tant et si bien que ce sont neuf secrétaires d’État féminines qui ont été nommées (contre un seul homme) pour parvenir à cette “parité de façade”, pour citer la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone.

    Un constat notamment partagé et dénoncé par la députée écologiste du Rhône (Nupes) Marie-Charlotte Garin , qui s’était illustrée en portant la robe à fleurs de Cécile Duflot pour son arrivée à l’Assemblée, ou par ses collègues insoumis Antoine Léaument, député de l’Essonne, et Ségolène Amiot, élue de Loire-Atlantique.

    À noter en outre que les trois membres du gouvernement battues aux législatives (Brigitte Bourguignon à la Santé, Amélie de Montchalin à la Transition écologique et Justine Bénin à la Mer) ont toutes été remplacées par des hommes, respectivement François Braun, Christophe Béchu et Hervé Berville.

    Ces départs de taille avaient pourtant fait de la parité un enjeu central dans ce remaniement.

    À voir également sur le HuffPost : La robe de Cécile Duflot, huée il y a 10 ans, de retour à l’Assemblée

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      Législatives 2022: la parité à l'Assemblée? Ce n'est toujours pas gagné

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 05:28 · 1 minute

    La parité à l'Assemblée? Ce n'est toujours pas gagné (L'Assemblée nationale en janvier 2022 par AP Photo/Francois Mori) La parité à l'Assemblée? Ce n'est toujours pas gagné (L'Assemblée nationale en janvier 2022 par AP Photo/Francois Mori)

    LÉGISLATIVES - La nouvelle Assemblée nationale, née du second tour des élections législatives dimanche 19 juin, comptera 215 femmes (37,26%) et 362 hommes (62,74%), soit un hémicycle moins féminisé que celui issu des élections législatives de 2017 (39%), selon un décompte complet de l’AFP des 577 sièges.

    En 2017, l’Assemblée nationale sortante n’avait jamais été aussi féminisée , avec quelque 39% de députées élues, 12 points de plus qu’en 2012, et plus du triple qu’en 2002 où elles représentaient à peine 12%.

    Longtemps à la traîne, la France s’était alors hissée au 33e rang en termes de parité, sur 185 pays classés par l’Union interparlementaire.

    LR à la traîne, la Nupes en haut du podium

    Comme en 2017, c’est le groupe LR qui est le moins paritaire, avec 18 femmes sur 61 élus (29,5%). À l’inverse, l’alliance de gauche Nupes compte 43,6% de députées. La majorité présidentielle, qui ne bénéficie plus de la majorité absolue , compte 40,4% de femmes et le RN 37,1%.

    Les lois sur la parité, et leur lot de sanctions financières, doublées en 2014 pour les partis présentant moins de 50% de femmes, ont été fortement incitatives. Pour la période 2017-2022, c’est déjà LR qui avait été le plus pénalisé avec notamment en 2021 un malus de 1,78 million d’euros.

    Elisabeth Borne, élue de justesse dimanche dans le Calvados à l’issue du second tour des législatives, est la deuxième Première ministre en France, après Edith Cresson (1991-1992).

    À voir également sur Le HuffPost: Législatives 2022: au QG d’En Marche, la déception des militants

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      La place des femmes expertes dans les médias, des progrès en trompe-l'œil - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 3 June, 2022 - 08:56 · 4 minutes

    Malgré un arsenal juridique complet qui garantit l’égalité entre les femmes et les hommes dans presque tous les domaines, nous ne sommes toujours pas parvenus à un véritable équilibre de la parole dans les médias. Malgré un arsenal juridique complet qui garantit l’égalité entre les femmes et les hommes dans presque tous les domaines, nous ne sommes toujours pas parvenus à un véritable équilibre de la parole dans les médias.

    FEMMES - Elles sont généticiennes, épidémiologistes, économistes ou géopoliticiennes et pourtant, vous les verrez rarement sur les plateaux de télévision . Car pour beaucoup de journalistes, les “bons clients” restent encore des experts… hommes, bien sûr.

    Une amélioration apparente

    En 2017, le Président de la République a érigé l’égalité entre les femmes et les hommes en « Grande cause du quinquennat ». Ce chantier immense a mobilisé tous les acteurs : État, collectivités locales, associations, entreprises. Les chiffres publiés annuellement par l’Arcom (anciennement CSA) montrent en effet une nette amélioration de la représentation des femmes dans les médias. Pourtant, l’analyse plus fine, réalisée pour la première fois avec le secours des outils d’intelligence artificielle développés par l’INA, montre que cette amélioration n’est qu’apparente.

    Certes, le taux de présence des femmes , notamment sur les plateaux de télévision, est en hausse : 40% des experts interrogés par les médias, sur la tranche la plus visible de 18h à 20h, sont des femmes. Mais leur temps de parole n’est que de 34%. Qui plus est, le Covid et le confinement ont mis au premier plan de l’actualité des femmes cantonnées au stéréotype de la mère en charge de l’organisation de la vie matérielle du foyer et de la famille, ou encore des femmes premières de corvée, caissières ou infirmières … Nous sommes loin de l’épidémiologiste décryptant la situation sanitaire à la tribune des médias ou sur les plateaux des radios et télévisions ...

    Pas de véritable équilibre de la parole

    Malgré un arsenal juridique complet qui garantit l’égalité entre les femmes et les hommes dans presque tous les domaines, nous ne sommes toujours pas parvenus à un véritable équilibre de la parole dans les médias. Ces résistances démontrent à quel point notre société reste encore marquée par un principe implicite de séparation des pouvoirs fondé sur le sexe : sphère du pouvoir féminin, qui se déploie dans le domestique, l’éducation, le soin aux autres, l’intériorité en général … Sphère du pouvoir masculin, qui occupe le terrain de la place publique et domine à la fois l’économie et la politique. Malgré les réels progrès accomplis, ce marquage perdure de façon largement inconsciente, ce qui le rend d’autant plus pernicieux. C’est précisément la raison pour laquelle il est indispensable que les femmes prennent la parole dans les médias pour casser les stéréotypes de genre qui sont à la fois le reflet et les plus solides piliers de cette frontière invisible qui fige notre société dans un miroir déformant qui ne lui ressemble plus.

    L’insuffisante représentation de femmes expertes dans les médias prive en effet nos jeunes filles de modèles féminins qui pourraient leur inspirer l’audace et l’ambition auxquelles elles sont désormais préparées par leur formation. Et encouragées par notre Première Ministre récemment nommée …

    Le rôle important des médias

    Comme ils s’y sont engagés dès 2015, les médias doivent donc jouer pleinement leur rôle pour œuvrer dans ce sens. En septembre 2020, Céline Calvez, députée, avait remis un rapport à la Ministre, Roselyne Bachelot, pour porter ce message. Parmi les 26 propositions, la mise en place d’un bonus versé aux médias exemplaires favorisant la représentativité de la société, la systématisation d’un observatoire précis de la place des femmes dans les médias, ou encore l’inscription d’objectifs et de moyens dans les contrats passés avec les sociétés d’audiovisuel public… mais tant reste à faire !

    Comme l’exprime Grand Corps Malade dans sa chanson Mesdames, la femme est “plus subtile, plus classe, plus élégante, que la gent masculine qui parle fort et prend toute la place” . Espérons que les femmes, sans avoir besoin de parler plus fort, réussissent néanmoins à faire entendre leur voix pour que la parole d’experts au féminin donne enfin la juste place à leurs compétences.

    À voir également sur Le HuffPost: Avant le forum de l’Onu pour l’égalité femmes-hommes, les assos veulent un “plan de relance féministe”

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      Élisabeth Borne Première ministre: Une nomination historique, mais... - DOSSIER DU HUFFPOST

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 21 May, 2022 - 16:11 · 3 minutes

    Élisabeth Borne est la première femme à s'installer à Matignon depuis 30 ans. Élisabeth Borne est la première femme à s'installer à Matignon depuis 30 ans.

    POLITIQUE - C’est une scène inédite au 21e siècle, mais qui est appelée à se reproduire ces prochaines semaines. Face au président de la République, c’est une femme qui va prendre place au premier conseil des ministres du nouveau gouvernement , lundi 23 mai à 10 heures du matin.

    Élisabeth Borne est en effet devenue lundi 16 mai la deuxième Premier ministre de la Ve République, la première depuis Édith Cresson il y a 30 ans. Un événement que l’on aimerait ne plus avoir à commenter dans quelques années parce qu’il sera devenu banal, mais qui reste historique tant la France a beaucoup de mal à rendre paritaire les postes de pouvoir.

    C’est pourquoi depuis quelques jours, la nomination d’Élisabeth Borne (qui a mis -avec Emmanuel Macron- une petite semaine à composer sa première équipe) et ses conséquences sur la sphère politique et la société en général sont largement commentées.

    Le HuffPost n’a pas fait exception. Voici une sélection des articles que nous avons écrits à ce sujet.

    Élisabeth Borne dédie sa nomination ”à toutes les petites filles”

    Sur le perron de Matignon, Élisabeth Borne a salué et remercié l’ancien Premier ministre Jean Castex qui a fait ses adieux à ses collaborateurs. La nouvelle cheffe du gouvernement a choisi de dédier son premier discours à “toutes les petites filles” et les exhortant à aller au bout de leurs rêves.

    Un “e” sépare Cresson de Borne et ça en dit long sur l’évolution de la vie politique

    Nommée par François Mitterrand en 1991, Édith Cresson était une femme Premier ministre. Élisabeth Borne a été choisi par Emmanuel Macron en 2022 comme sa Première ministre. Il a fallu 30 ans pour opérer ce changement qui, s’il ne se joue qu’à une lettre, est loin d’être anecdotique.

    Cette mise au point d’Amélie Mauresmo tombe à pic après la nomination d’Élisabeth Borne

    L’ancienne numéro une du tennis mondiale devenue directrice du tournoi de Roland Garros est ravie de la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon. Mais comme elle l’a dit sur le plateau de C a Vous , sur France5, elle attend surtout avec impatience “le jour où on ne parlera plus de genre, mais d’aptitudes”, en sport comme en politique.

    30 ans avant Élisabeth Borne, les pires attaques sexistes subies par Édith Cresson

    Le 15 mai 1991, Édith Cresson est devenu la première femme nommée au poste de Premier ministre sous la Ve République. C’est un déferlement d’attaques sexistes qui l’attend pour les onze mois suivants. Rien de tout cela n’est heureusement arrivé à Elisabeth Borne.

    L’hommage aux “petites filles”, un incontournable pour les femmes de pouvoir

    Lors de la passation de pouvoir avec Jean Castex, la Première ministre Elisabeth Borne a dédié sa nomination à toutes les petites filles. Un clin d’œil de plus en plus incontournable pour les femmes qui, de Christine Lagarde à Hillary Clinton, accèdent à de hautes fonctions.

    La nomination d’une Première ministre ne doit pas occulter tout ce qu’il reste à faire

    Vous ne trouverez aucune voix pour dénoncer la nomination d’une femme à Matignon. Seulement la mise en avant du choix d’Élisabeth Borne, car deuxième femme Première ministre en France, souligne les retards en matière d’égalité hommes-femmes. C’est ce que nous ont dit plusieurs associations féministes.

    Quels effets concrets le choix d’une Première ministre peut-il avoir sur les petites filles?

    Pour les petites filles, pouvoir s’identifier à des personnalités qui leur ressemblent a de l’importance. Mais concrètement, quels sont les effets des “role models” sur celles qui s’y identifient? Des chercheurs français s’étaient penchés sur le sujet dès 2015. Auprès de près de 20.000 lycéens, ils ont voulu étudier les effets sur les parcours et les comportements des élèves féminines lorsqu’elles ont la possibilité d’échanger avec des scientifiques.

    À voir également sur Le HuffPost: L’opposition n’a pas attendu pour attaquer les bilans d’Élisabeth Borne

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      Amélie Mauresmo évoque dans "C à vous" la nomination d'Élisabeth Borne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 17 May, 2022 - 11:10 · 2 minutes

    Amelie Mauresmo durant une conférence de presse le 23 juin 2018 à Paris. Amelie Mauresmo durant une conférence de presse le 23 juin 2018 à Paris.

    PARITÉ - Trente ans après Édith Cresson, Élisabeth Borne vient tout juste d’être nommée à Matignon, devenant la deuxième femme Première ministre . Une annonce qui crée l’événement depuis ce lundi 16 mai.

    “Moi j’attends le jour où on passera au-dessus de tout ça”, a cependant lancé Amélie Mauresmo, la directrice de Roland Garros invitée sur le plateau de C à vous . De la politique au sport, le fait qu’une femme atteigne un poste à responsabilité fait encore beaucoup bruit, et “c’est dommage”, selon elle.

    Celle qui fut joueuse de tennis et entraineuse est bien placée pour le dire. Lorsqu’en 2021, elle a succédé à Guy Forget à la direction du tournoi parisien, personne n’a manqué de lui rappeler qu’elle était la première femme à accéder à ce titre, et que sa nomination représentait un tournant historique pour le monde du tennis. Gilles Moretton, le président de la fédération française de tennis parlait même de “nouvelle ère”.

    Alors, malgré la fierté de briser les plafonds de verre, Amélie Mauresmo dit surtout attendre avec impatience le jour “où on ne parlera plus de genre, mais de compétences et d’aptitudes”.

    “On est à la bourre, mais on avance”

    Sa déclaration fait d’ailleurs écho à celle d’ Édith Cresson à propos de la nomination d’Élisabeth Borne. “C’est un événement parce que la France est ce qu’elle est, que la classe politique est ce qu’elle est, mais dans un autre pays ce n’est pas un événement”, a-t-elle rapporté sur BFM TV ce lundi 16 mai. “Ni Madame Thatcher, ni Madame Merkel , ni au Portugal où une femme a été nommée Première ministre longtemps avant moi, on ne s’est exclamé que c’était quelque chose d’extraordinaire”, a-t-elle renchéri sur la chaine d’info.

    “On est la bourre, mais on avance”, fait tout de même remarquer Amélie Mauresmo à Anne-Élisabeth Lemoine, qui anime C à vous sur France 5. “Peut-être que dans quelques années on se retrouvera et on parlera d’autre chose”, ajoute-t-elle.

    À quelques jours du coup d’envoi de Roland Garros, Amélie Mauresmo rappelle également l’importance du tournoi pour elle. Joueuse professionnelle jusqu’en 2009, elle devient ensuite consultante et entraineuse (notamment de l’écossais Andy Murray). Ce sport, qui lui a “tout apporté”, sera sous le feu des projecteurs pendant une quinzaine à partir du dimanche 22 mai.

    À voir également sur Le HuffPost: Élisabeth Borne dédie son discours ”à toutes les petites filles”

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      Législatives: sur cette photo de proches d'Emmanuel Macron, une absence fait beaucoup réagir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 16:45 · 3 minutes

    Édouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini lors d'une conférence de presse ce jeudi 5 mai. Un quatuor masculin, qui hérisse sur le plan de la parité. Édouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini lors d'une conférence de presse ce jeudi 5 mai. Un quatuor masculin, qui hérisse sur le plan de la parité.

    POLITIQUE - “Encore une démonstration du Sans Nous”. C’est un quatuor exclusivement masculin qui a présenté ce jeudi 5 mai les grandes lignes de la campagne de la majorité aux législatives . Une absence de parité dénoncée sur les réseaux sociaux et vite repris par l’opposition.

    Mur végétal, immenses lettres “Avec Vous” et Édouard Philippe , François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini. Voilà pour le décor de la conférence de presse de la majorité ce jeudi 6 mai.

    Personne ne manque à l’appel? Si, les femmes, comme l’ont souligné nombre de journalistes, avant que Jean-Luc Mélenchon ne s’en saisisse. “Sinistre réunion non mixte en plein virilisme du regard. L’Union Populaire sera paritaire tout le temps et partout”, tacle le chef de la France Insoumise.

    ″À elle seule, cette photo dit l’hypocrisie incroyable d’un Emmanuel Macron et d’une LREM qui aurait ‘compris’ et ‘changé’”, dénonce de son côté Sandrine Rousseau, militante écoféministe et candidate NUPES dans le 13e arrondissement de Paris. “La renaissance du vieux monde sans les femmes”, abonde Leïla Chaibi, eurodéputée LFI, étrillant le nouveau nom du parti présidentiel.

    Pas mieux à gauche?

    En réaction à cette photo - et sans doute aussi dans une logique de stratégie électorale - Jean-Luc Mélechon a promis que “l’Union populaire sera paritaire tout le temps et partout”. La volonté y est, mais qu’en est-il de la réalité?

    Les discussions entre les partis de gauche ont été l’occasion de séries de photos des délégations, soigneusement choisies pour mener les négociations à gauche pour les élections législatives.

    Les hommes sont nombreux: Pierre Jouvet pour PS, Julien Bayou chez EELV, Adrien Quatennens ou Manuel Bompart à LFI. Mais pas uniquement. Mathilde Panot et Manon Aubry chez LFI, Sandra Regol chez EELV ou encore Corinne Narassiguin du PS ont aussi eu leur siège à la table.

    Toutefois, si le PS rejoint la bannière NUPES et qu’une photo de famille des chefs de la gauche est prise samedi 7 mai, elle risque bien d’être également exclusivement masculine.

    Reste aussi à savoir si la parité se verra dans les listes, comme l’a promis Jean-Luc Mélenchon. Depuis 2014, la loi oblige en effet les partis à présenter des listes paritaires, faute de quoi les partis s’exposent à des sanctions financières. Ainsi, en 2018, la France insoumise a vu son aide publique amputée de 252.517 euros pour ne pas avoir présenté une liste paritaire aux législatives de 2017.

    Le parti de Jean-Luc Mélenchon n’était cependant pas le seul épinglé. Faute de parités, le parti Les Républicains avait vu son enveloppe amputée de 1,78 million d’euros.

    À voir également sur Le HuffPost: “La République En Marche” change de nom et devient “Renaissance”