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      Boris Johnson aurait tort de se réjouir, le précédent Theresa May le prouve

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 09:37 · 4 minutes

    En 2017, Theresa May et Boris Johnson étaient dans le même gouvernement. Deux ans plus tard, le second succédait à la première comme Premier ministre. En 2017, Theresa May et Boris Johnson étaient dans le même gouvernement. Deux ans plus tard, le second succédait à la première comme Premier ministre.

    ROYAUME-UNI - Ne jamais crier victoire trop vite. Au lendemain de sa “survie” au vote de défiance de son parti suite au scandale suscité par l’affaire du “PartyGate”, Boris Johnson souhaite déjà aller de l’avant.

    Après une majorité de voix en faveur du Premier ministre britannique (211 contre 148 contre), ce dernier s’est empressé de saluer un “résultat convaincant” le confortant dans son rôle de chef de gouvernement.

    Souhaitant déjà “passer à autre chose”, Boris Johnson oublie peut-être un peu trop vite un précédent qui ne joue clairement pas en sa faveur, après la perte de confiance d’une partie considérable de membres du Parti conservateur , les Tories.

    Le précédent Theresa May

    Boris Johnson doit en effet se souvenir de l’expérience de sa prédécesseure au poste de Premier ministre. Retour en décembre 2018. Boris Johnson est encore député et c’est alors Theresa May qui occupe le 10 Downing Street. Mise à mal par son choix de reporter le vote décisif sur le Brexit, 48 lettres de défiance en provenance de députés conservateurs avaient alors été déposées, obligeant alors la femme d’État à affronter la sentence du Parti conservateur.

    Le 12 décembre 2019, avec finalement 200 voix pour elle, contre 117 en sa défaveur, la Première ministre de l’époque avait été confortée pour un an à son poste, mais avait aussi été contrainte d’abandonner l’idée de se représenter comme cheffe de file de son parti pour les prochaines législatives.

    Mise à mal par ce vote de défiance et incapable de mener à terme (par trois fois) son projet sur le Brexit négocié avec l’Union européenne en échouant à le faire voter par la Chambre des communes, elle se retrouve alors en position délicate et isolée politiquement. Aux précédentes démissions de ses ministres un mois plus tôt, vient alors s’ajouter celle du lord président du Conseil.

    Malgré un vote en sa faveur quelques mois plus tôt, elle se résigne finalement à démissionner de la présidence du parti conservateur le 24 mai 2019. Elle conservera alors ses attributions au 10 Downing Street jusqu’au 24 juillet et la désignation de son successeur: Boris Johnson.

    Un “partygate” trop encombrant?

    Si Theresa May avait profité d’une marge de voix plus large que son successeur, Boris Johnson doit surtout faire face à une image fortement dégradée par le scandale dans lequel il baigne depuis l’été 2020 et l’organisation de soirées au sein même de Downing Street en pleine pandémie de Covid-19, le “partygate”. Ses justifications dans cette affaire n’ont pas aidé à redorer son blason, malgré une gestion de la guerre en Ukraine saluée sur le plan politique, là où Theresa May pâtissait de sa gestion du Brexit.

    Et si le vote de lundi est plutôt en sa faveur si l’on regarde les chiffres, dans les faits, le Premier ministre britannique jouit maintenant d’un désamour grandissant illustré durant le jubilé de platine de la reine Elizabeth II .

    Protégé pour un an, selon les règles officielles en vigueur outre-Manche, Boris Johnson va toutefois devoir affronter la grogne interne des Tories. “Un Premier ministre avec un sens de l’honneur regarderait les chiffres, accepterait le fait qu’il a perdu le soutien d’une partie importante de son parti et réfléchirait à sa position, mais je ne pense pas qu’il le fera”, a réagi le député frondeur Roger Gale après le résultat des votes.

    D’autant plus que les répercussions du “ partygate ” ne sont pas finies. Après la police et la haute fonctionnaire Sue Gray, une autre enquête est prévue, celle du  Parlement . Si cette dernière conclut, a priori à l’automne, que Boris Johnson a trompé la Chambre des Communes en affirmant ne pas avoir enfreint les règles, il n’aura d’autres choix que de démissionner pour avoir menti.

    “Des mots ont été prononcés qui ne peuvent être rétractés, des rapports publiés qui ne peuvent être effacés et des votes ont été exprimés qui montrent un niveau de rejet plus grand que jamais pour un dirigeant conservateur”, observe pour sa part l’ancien dirigeant conservateur William Hague dans les colonnes du Times après le vote de défiance.

    À voir également sur Le HuffPost: Boris Johnson massivement hué lors de son arrivée à la messe du jubilé

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      Boris Johnson peut-il survivre au vote de confiance? La réponse du "HuffPost" UK

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 6 June, 2022 - 11:58 · 5 minutes

    Boris Johnson, ici lors d'une conférence de presse sur le Covid en novembre 2021 fait face à un vote de confiance qui pourrait le pousser vers la sortie. Boris Johnson, ici lors d'une conférence de presse sur le Covid en novembre 2021 fait face à un vote de confiance qui pourrait le pousser vers la sortie.

    ROYAUME-UNI - Trois ans après avoir succédé à Theresa May comme Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson vit la journée la plus délicate de son séjour à Downing Street. Ce lundi 6 juin pourrait en effet signifier sa défaite puisque les députés de son parti (Les Tories ) votent pour lui maintenir ou non leur confiance.

    Si une majorité des 359 députés qui vont voter en fin d’après-midi à bulletin secret se prononcent contre l’ancien maire de Londres, il devra quitter le 10, Downing Street. Dans le cas contraire, il s’offrira un répit, peut-être jusqu’aux prochaines élections législatives prévues en 2024.

    Pour quelle raison Boris Johnson est-il contesté?

    Quand il arrive au pouvoir en juillet 2019, Boris Johnson succède à Theresa May avec la promesse de sortir le pays de l’impasse dans lequel le Brexit l’a plongé. Malgré les difficultés de ce dossier, ce n’est pas celui qui lui empoisonne désormais la vie. Parmi ses détracteurs, on retrouve ainsi autant de “brexiters” que de “remainers”.

    Ce n’est pas non plus sa gestion du Covid qui est en cause. Enfin pas directement. Le “PartyGate” est en effet la conséquence de son attitude pendant les différents confinements qu’a connu le Royaume-Uni. La violation des règles anti-Covid à Downing Street ( qui a valu à Boris Johnson une amende , du jamais vu pour un Premier ministre) notamment lors d’une fête pour son 56e anniversaire en juin 2020 et la manière qu’il a eue de les justifier ont largement écorné sa popularité au point de causer de lourds revers à son camp lors d’élections locales au mois de mai .

    Et alors qu’il aurait pu mettre un point final au “PartyGate”, le rapport administratif publié fin mai qui a détaillé l’ampleur du scandale a suscité de nouveaux appels à la démission, qui ont été annoncés au compte-gouttes.

    Est-ce une surprise que ce vote intervienne au lendemain du jubilé?

    Pour qu’un tel vote de confiance soit organisé, il faut que 15% des députés de la majorité demandent publiquement le départ du Premier ministre. Chargé de faire les comptes, le président du comité 1922 du Parti conservateur, Graham Brady a annoncé ce lundi que le seuil fatidique de 54 venait d’être franchi.

    Mais cela faisait plusieurs jours que le compte était bon et plusieurs médias britanniques affirmaient que le jubilé était le dernier répit pour Boris Johnson . Confirmation par Graham Brady ce lundi puisqu’il a laissé entendre que certains parlementaires avaient “post-daté” leur demande pour ne pas éclipser les célébrations du jubilé de la reine. Celles-ci se sont étalées de jeudi à dimanche et la politique reprend désormais ses droits.

    On rappellera cependant que même pendant cette trêve, Boris Johnson avait été pris à partie; il fut ainsi massivement hué lors de son arrivée vendredi à la messe du jubilé .

    Le Premier ministre peut-il réellement perdre?

    Les observateurs britanniques sont formels: le risque existe pour Boris Johnson. Mais à quelques heures du vote, il semble que l’issue puisse être favorable pour le Premier ministre. Si la barre des 100 opposants est franchie, ce sera un coup très rude.

    Le HuffPost UK évoque environ 140 députés qui pourraient voter contre lui; c’est 40 de moins que le total nécessaire pour l’évincer. “Il gagnera, mais il y aura un large vote contre lui”, pronostique ce lundi matin un ancien ministre au HuffPost UK . Un autre annonce un scrutin “plus serré qu’on ne le pense”.

    Qui pourrait prendre la suite?

    C’est la principale chance de Boris Johnson. À ce stade, aucune figure n’a émergé dans l’opposition interne et cette absence de leadership pourrait empêcher certains députés qui lui sont hostiles de voter contre lui. Parmi les successeurs potentiels, Le HuffPost UK fait de Liz Truss une favorite. Entrée au gouvernement de David Cameron en 2014, l’actuelle ministre des Affaires étrangères a cependant contre elle d’avoir fait campagne contre le Brexit.

    D’autres noms sont évoqués comme ceux des ministres des Finances (Rishi Sunak), de la Défense (Ben Wallace) ou des Transports (Penny Mordaunt). Rival de Boris Johnson lors de l’élection de 2019, l’ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt pourrait aussi se représenter cette fois.

    Ce vote ne pourrait-il pas cependant être une bonne nouvelle pour Boris Johnson?

    Optimiste, l’entourage de Boris Johnson voit dans ce vote “l’occasion de présenter ses arguments aux députés pour permettre au gouvernement de tirer un trait et de passer à autre chose en répondant aux priorités de la population”. En clair, BoJo veut croire qu’il sortira renforcé de cet épisode si l’issue lui est favorable.

    Théoriquement, une victoire lui offre un an de répit puisqu’un tel vote ne peut pas intervenir deux fois dans la même année. Mais Theresa May, la précédente Première ministre, est bien placée pour savoir que la pratique est parfois différente. En 2018, elle avait largement remporté un tel vote de confiance, ce qui ne l’avait pas empêché d’être poussée vers la sortie sept mois plus tard.

    “Aucun Premier ministre ne peut se réjouir d’un tel vote puisqu’il montre au pays que vous dirigez un parti largement divisé. La méfiance à l’égard du Premier ministre est maintenant si profonde et généralisée que même s’il l’emporte, il sera gravement atteint”, résume Kevin Schofield, journaliste politique au HuffPost UK .

    À voir également sur Le HuffPost: Boris Johnson massivement hué lors de son arrivée à la messe du jubilé

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      Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni, soumis à une motion de défiance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 6 June, 2022 - 07:35 · 1 minute

    Soumis à une motion de défiance, Boris Johnson pourrait perdre sa place de Premier ministre du Royaume-Uni (photo prise le 26 mai devant le 10, Downing Street, la résidence des chefs du gouvernement britanniques). Soumis à une motion de défiance, Boris Johnson pourrait perdre sa place de Premier ministre du Royaume-Uni (photo prise le 26 mai devant le 10, Downing Street, la résidence des chefs du gouvernement britanniques).

    ROYAUME-UNI - Cela faisait des semaines que l’annonce semblait imminente , en particulier à cause des rebondissements du “ PartyGate ”. Ce lundi 6 juin, des sources parlementaires britanniques ont fait savoir que le Premier ministre conservateur Boris Johnson allait être soumis à une motion de défiance. Un vote, prévu dans la soirée, qui pourrait donc lui coûter son poste.

    “Le seuil des 15% des parlementaires demandant un vote de confiance du chef du Parti conservateur a été dépassé”, a annoncé dans un communiqué Graham Brady, président du comité 1922 chargé des questions d’organisation interne au parti. Le vote aura lieu entre 18 et 20 heures locales (une heure plus tard en France) et le résultat annoncé dans la foulée.

    Plus d’informations à suivre...

    À voir également sur le HuffPost : Boris Johnson massivement hué lors de son arrivée à la messe du jubilé de la reine Elizabeth II

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      À la messe du jubilé d'Elizabeth II, Boris Johnson hué copieusement lors de son arrivée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 3 June, 2022 - 12:40 · 2 minutes

    JUBILÉ DE LA REINE - Sans la reine fatiguée, mais avec Harry et Meghan , la famille royale britannique s’est retrouvée ce vendredi 3 juin pour un office religieux célébrant les 70 ans du règne historique d’Elizabeth II, au deuxième jour de son jubilé de platine . À cette occasion, le Premier ministre Boris Johnson a fait une entrée remarquée à la cathédrale Saint-Paul de Londres, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article .

    Le palais de Buckingham avait annoncé jeudi soir l’absence ”à contrecœur” de la monarque de 96 ans, pourtant cheffe de l’Eglise et très croyante, en raison d’un certain “inconfort” . Comme de plus en plus souvent, la reine, qui a du mal à marcher, est représentée par son héritier Charles. Mais comme prévu, le duc de Sussex, médailles militaires accrochées à la veste, et la duchesse, en robe blanc cassé, sont arrivés peu après midi (heure de Paris) sous les applaudissements - et quelques huées - sur les marches de la cathédrale.

    Avant eux l’arrivée du Premier ministre est également loin d’être passée inaperçue. Tenant la main de son épouse Carrie, Boris Johnson a été copieusement hué par la foule. Ses prédécesseurs, les anciens Premiers ministres Tony Blair, Gordon Brown, David Cameron et Theresa May étaient également présents.

    La menace de la motion de censure après le “Partygate”

    Il faut dire que les Britanniques n’ont pas encore digéré les récentes révélations qui entourent le gouvernement. Dans la tourmente après les révélations sur le scandale du Partygate , ces fêtes parfois très arrosées pendant les confinements, le dirigeant conservateur pourrait se retrouver sous la menace d’une motion de censure dès la fin des célébrations du jubilé de platine de la reine Elizabeth .

    Le Partygate, qui a éclaté il y a plusieurs mois, a été éclipsé un temps par la guerre en Ukraine . Mais mercredi 25 mai, le rapport final de la haute-fonctionnaire Sue Gray a livré de nouveaux détails gênants sur 16 événements organisés à Downing Street, ou dans les alentours, entre mai 2020 et avril 2021.

    Boris Johnson avait déjà reconnu avoir participé à plusieurs d’entre eux et a même reçu une amende 50 livres (60 euros) pour non-respect du confinement, une première pour un chef de gouvernement en exercice.

    À voir également sur Le HuffPost: Au jubilé de la reine Elizabeth, le prince Louis a visiblement peu aimé le spectacle

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      Après le Partygate, la douche froide pour Johnson à Londres lors d'élections partielles

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 10:00 · 4 minutes

    Après le Partygate, la douche froide pour Johnson à Londres lors d'élections partielles (Boris Johnson quittant le 10 Downing Street le 27 avril 2022. Photo AP Photo/Matt Dunham) Après le Partygate, la douche froide pour Johnson à Londres lors d'élections partielles (Boris Johnson quittant le 10 Downing Street le 27 avril 2022. Photo AP Photo/Matt Dunham)

    ROYAUME-UNI - Le parti conservateur de Boris Johnson a perdu des conseils locaux clés à Londres lors des élections locales britanniques, selon les premiers résultats ce vendredi 6 mai d’un scrutin qui a valeur de test pour le Premier ministre et s’annonce historique en Irlande du Nord.

    L’opposition travailliste a remporté à Londres les conseils locaux de Westminster, dans les mains des Tories depuis sa création en 1964, Barnet ainsi que Wandsworth, “conseil favori” de l’ex-Première ministre Margaret Thatcher. Le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a salué une victoire “historique”.

    Le Labour a également remporté Southampton (sud de l’Angleterre), mais en dehors de la capitale, le parti travailliste n’obtient pour l’heure que des gains limités, tandis que de plus petits partis, Libéraux-démocrates et Verts, décrochent de bons résultats.

    Jauger l’étendue des dégâts du Partygate

    Bien que marqués traditionnellement pas des enjeux très locaux et une faible participation, ces élections qui se sont tenues jeudi doivent notamment permettre de jauger l’étendue des dégâts du scandale des fêtes à Downing Street pendant les confinements , une affaire au long cours qui a valu à Boris Johnson d’être sanctionné par une amende.

    Au pouvoir depuis 12 ans, les conservateurs se voient aussi reprocher leur soutien insuffisant à des ménages étranglés par l’inflation, qui devrait culminer cette année à plus de 10% selon la banque centrale.

    Sur Twitter, l’ancien chef de cabinet de l’ex-Première ministre conservatrice Theresa May, Gavin Barwell a qualifié de “catastrophique” et de “coup de semonce” la perte de Wandworth et Westminster.

    “Partygate” contre “Beergate”

    Le président du parti conservateur, Oliver Dowden, s’est efforcé de tempérer, mettant ces “résultats difficiles” dans la droite ligne de ce que l’on peut attendre d’un scrutin qui intervient à mi-mandat.

    Si un mauvais résultat risque de conduire certains députés de sa majorité à retirer leur confiance à Boris Johnson, le responsable du parti a estimé sur Sky News que les conservateurs devraient garder Boris Johnson à leur tête.

    La popularité de Boris Johnson, 57 ans dont bientôt trois à Downing Street, s’est effondrée après le “partygate” . Il a pour l’instant traversé la tempête, mettant en avant son rôle moteur dans le soutien occidental à l’Ukraine, et se dit déterminé à rester au pouvoir et mener la bataille des prochaines législatives en 2024.

    Le Labour, principal parti d’opposition, espère bien tirer profit de ses faiblesses, même si son chef, Keir Starmer, 59 ans, a lui-même été accusé d’avoir enfreint les règles sanitaires pour avoir partagé bières et currys avec son équipe l’an dernier.

    Séisme politique à prévoir en Irlande du Nord

    Pour l’heure, les résultats d’un peu plus d’un tiers des 200 conseils locaux en jeu sont tombés. Attendu dans la matinée en Écosse et au Pays de Galles, le décompte des voix a commencé en Irlande du Nord , où sont renouvelés les 90 élus de l’assemblée locale de Stormont. Les premiers résultats sont attendus vendredi après-midi, mais le décompte des voix dans le complexe système nord-irlandais doit se poursuivre samedi voire au-delà.

    En Irlande du Nord s’annonce un séisme politique: les sondages donnent le Sinn Fein en tête de l’Assemblée locale pour la première fois en cent ans d’histoire de la province britannique, sous tensions depuis le Brexit. Une victoire du Sinn Fein, l’ex-vitrine politique de l’organisation paramilitaire Armée républicaine irlandaise (IRA), propulserait sa vice-présidente Michelle O’Neill au poste de cheffe du gouvernement local, qui doit être dirigé conjointement par nationalistes et unionistes en vertu de l’accord de paix de 1998.

    Elle amorcerait une possible redéfinition du Royaume-Uni: le parti prône une réunification avec la République d’Irlande, même s’il a relégué cette revendication au second plan au profit des questions sociales face à des unionistes ultraconservateurs.

    Mais le risque d’une paralysie politique plane. Après avoir voté jeudi à Belfast, le chef des unionistes du DUP, Jeffrey Donaldson, a répété que sa formation refuserait de participer à un nouvel exécutif si le gouvernement britannique refusait d’agir face aux difficultés posées par les contrôles douaniers post-Brexit, qui selon les unionistes menacent la place de la province au sein du Royaume-Uni.

    À voir également sur Le HuffPost: PartyGate: Boris Johnson présente ses excuses