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      « Il y a un intérêt collectif à poursuivre la NUPES » – Entretien avec Laura Chazel

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Wednesday, 21 June, 2023 - 13:15 · 14 minutes

    Un an après son entrée en force à l’Assemblée nationale, la NUPES semble déjà appartenir au passé. A l’exception de la France insoumise, qui souhaite reconduire l’alliance pour les élections à venir, tous les partis entendent proposer leur propre liste aux européennes de 2024. Si chaque parti entend se distinguer de ses alliés, les divergences stratégiques sur la question européenne sont également souvent mises en avant comme raison du retour à une gauche divisée. Qu’en est-il vraiment ? Dans une note pour la fondation Rosa Luxembourg , la politiste Laura Chazel étudie l’évolution des programmes des quatre partis et leurs votes au Parlement européen. Selon elle, la théorie des « deux gauches irréconciliables » est désormais dépassée, la proximité idéologique étant de plus en plus forte. La chercheuse plaide donc pour la poursuite de la NUPES, qui serait dans l’intérêt de chaque parti et leur permettrait de peser face aux blocs libéral et d’extrême-droite. Entretien.

    LVSL : Votre note débute par le fait qu’une nouvelle phase politique aurait été ouverte à partir de 2020, avec la crise sanitaire, puis la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine. Selon vous, ces deux événements ont conduit à des réformes importantes de l’UE, par exemple sur les questions environnementales ou le fédéralisme budgétaire qui vont dans le sens des demandes portées depuis longtemps par la gauche. Pouvez-vous nous en dire plus ?

    Laura Chazel : Je n’irai pas jusqu’à parler de réformes majeures, mais trois événements pourraient être à l’origine d’un nouveau cycle politique au niveau européen : l’accélération du changement climatique et la prise de conscience de ses effets, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Pour faire face à ces crises, l’UE et ses États-membres ont pris des mesures inédites. On peut notamment citer le Pacte vert pour l’Europe, le retour de l’État-providence durant la crise sanitaire, le plan de relance « NextGenerationEU », la suspension du pacte de stabilité et de croissance (traité d’austérité, ndlr), des interventions nationales et européennes sur le prix de l’énergie ou encore la taxe sur les superprofits.

    « Ce que j’essaie de dire, c’est que ces crises ont affaibli le sens commun néolibéral, qui avait notamment prévalu durant la crise de la zone euro et avait entraîné des politiques d’austérité. »

    Bien sûr, de nombreuses critiques peuvent et doivent être apportées à toutes ces mesures qui ne sont pas à la hauteur des crises que nous traversons. Par exemple, le Pacte vert ne rompt pas avec les logiques du libre-échange, ou encore des contreparties néolibérales, sous forme de réformes structurelles, sont demandées aux États-membres dans le cadre du plan de relance. On a aussi vu des multinationales polluantes profiter de subventions européennes. De même, le retour de la rigueur est prévu pour 2024. La gauche ne peut donc pas encore crier victoire. Ce que j’essaie de dire, c’est que, malgré la domination de la droite au Parlement européen, ces crises ont affaibli le sens commun néolibéral, qui avait notamment prévalu durant la crise de la zone euro et avait entraîné des politiques d’austérité.

    LVSL : En effet, ces réformes restent cependant très mineures pour l’instant et pas du tout à la hauteur des crises que nous traversons. Peut-on néanmoins espérer qu’elles ouvrent une fenêtre d’opportunité pour la gauche ?

    L. C. : Effectivement, il n’y a pas eu de changement drastique au niveau européen. Je ne suis pas naïve : toutes ces mesures ne signifient pas la fin du dogme néolibéral, de l’austérité ou de la logique de marché. Mais des principes défendus par la gauche jugés irréalistes il y a encore peu de temps entrent désormais dans le sens commun . Cela ne signifie pas que la bataille culturelle est gagnée, mais plutôt qu’une fenêtre d’opportunité s’est ouverte pour la gauche, et qu’elle doit être saisie rapidement. Si nos adversaires politiques reprennent nos idées ou notre lexique politique – comme le « Green New Deal » promu par Alexandria Ocasio-Cortez –  on peut, bien sûr, crier à la récupération politique, mais dans la note, j’envisage plutôt cela comme un moment clé pour la  réarticulation de l’hégémonie culturelle autour de nouveaux principes et comme une occasion pour la gauche d’imposer son récit dans l’espace public.

    LVSL : À l’aide d’une vaste base de données, vous analysez les évolutions des programmes nationaux du PS, du PCF, d’EELV et de LFI depuis le milieu des années 2000. Selon vous, il y a eu deux moments de rupture importants : le référendum de 2005 et le quinquennat de François Hollande. A chaque fois, une fracture entre « deux gauches irréconciliables », l’une radicale et l’autre néolibérale, apparaît. Est-on toujours dans cette phase, ou les choses ont-elles changé, du moins dans les programmes électoraux ?

    L. C. : La donne a un peu changé. Il y a une première phase, au moins de 2005 à 2017, durant laquelle la gauche s’est fortement divisée, sur toutes les dimensions (européenne, économique, sociale, culturelle, environnementale, internationale). On avait alors, d’un côté, EELV et le PS et, de l’autre, LFI et le PCF, qui se sont opposés sur la construction européenne – notamment sur le TCE – et sur le quinquennat du socialiste François Hollande, qui a été analysé comme un « virage à droite » de la social-démocratie et a renforcé l’idée de « deux gauches irréconciliables ».

    La politiste Laura Chazel.

    Mais l’analyse quantitative et qualitative des programmes des quatre partis en question montre qu’à partir de 2014, les divergences commencent à diminuer. Par exemple, LFI et le PCF deviennent plus favorables à l’intégration européenne, tandis qu’EELV devient plus critique des politiques néolibérales de l’UE et que le PS commence à se diviser en interne. Les programmes pour l’élection présidentielle de 2022 confirment ces résultats et surtout le programme partagé de la NUPES montre cette trajectoire convergente entre ces partis. La Sixième République, le SMIC à 1500€ net, la retraite à 60 ans, le gel des prix des produits de première nécessité, la planification écologique forment désormais un socle commun. Le rapprochement se fait sur toutes les dimensions : l’ambition de « radicaliser » la démocratie libérale, pour reprendre l’expression de Chantal Mouffe ; l’écologie, avec le « verdissement » de la gauche radicale ; ou encore un programme plus social de la part d’EELV et du PS. Bref, la parenthèse ouverte en 2005 s’est refermée en 2022.

    Il faut aussi ajouter que cette convergence s’est faite notamment autour de LFI, qui est devenue hégémonique à gauche en 2017 puis en 2022, tandis que la social-démocratie a été balayée avec le mandat de François Hollande. On voit que le programme de la NUPES reprend largement celui de LFI, car c’est celui que les électeurs de gauche ont plébiscité.

    LVSL : Vous effectuez aussi une comparaison des votes au Parlement européen lors du dernier mandat, débuté en 2019. L’analyse de ces votes, bien que le PCF ne soit pas représenté car il n’a plus d’élus européens, fait apparaître une forte convergence sur de nombreux points (questions de genre, respect de l’Etat de droit, et dans une moindre mesure, sur les questions économiques et environnementales). Finalement, quels sont les enjeux sur lesquels les différences restent les plus fortes ?

    L.C. : Déjà, il était important de regarder ces votes pour savoir ce qui se passait concrètement dans l’arène politique européenne, au-delà des programmes et des divergences qui sont souvent mises en avant par les uns et les autres pour se différencier. Je me suis appuyée sur près de 15.000 votes, répartis en 21 catégories. Le résultat est celui d’une assez forte cohésion : 76% entre LFI et le PS, 91% entre LFI et EELV et 86% entre le PS et EELV. Cette convergence s’observe sur à peu près tous les sujets, y compris les questions liées aux institutions européennes. L’opposition un peu réductrice entre le PS et EELV, qui seraient très pro-européens, et LFI qui serait anti-européen est donc à nuancer, car, dans les faits, ils votent de manière similaire.

    Analyse des votes des partis de gauche français au Parlement européen depuis 2019. © Fondation Rosa Luxembourg

    En matière de politiques internationales, les divergences restent importantes, par exemple sur la question des rapports de l’UE avec les États-Unis. Malgré tout, l’analyse montre tout de même des taux de votes identiques non négligeables : 58% entre LFI et le PS, 64% entre LFI et EELV et 83% entre EELV et le PS. Sur la guerre en Ukraine, contrairement à ce qui a été fortement mis en avant, la convergence est forte. Les trois partis ont ainsi tous voté en faveur de 29 rapports concernant la guerre. La différence se voit surtout entre le soutien militaire demandé par EELV et le PS, par rapport à la nécessité de faire pression pour une sortie diplomatique de la guerre, soutenue par LFI.

    LVSL : Concernant ces points de divergence, vous évoquez de possibles compromis, telle que la création d’une défense européenne autonome de l’OTAN, un élargissement de l’UE conditionné à une convergence fiscale et sociale, la démocratisation de l’UE etc. Si ces positions semblent possibles, voire souhaitables sur le papier, n’est-il pas un peu naïf de penser qu’elles pourront être appliquées ?

    L. C. : Ces possibles compromis ne seront certes sans doute pas directement appliqués. Mais les divergences souvent mises en avant par les médias de masse et les politiques eux-mêmes se résument souvent à de simples stratégies de différenciation. Compte tenu de la forte convergence programmatique entre les quatre partis et de ces compromis possibles, la division entre « pro » et « anti » UE est en réalité assez artificielle, ou du moins très réductrice. De même pour l’opposition entre « gauche  viandarde » représentée par Fabien Roussel et une « gauche soja » qui serait incarnée par EELV.

    Les quatre partis ont mené des stratégies de campagne identitaires (c’est-à-dire faisant appel à l’identité propre de chaque parti, ndlr) afin de se distinguer de ses concurrents, alors qu’ils votent globalement la même chose au Parlement européen, et que l’on trouve de fortes similarités dans leurs programmes nationaux. Même si ces divergences seront sans doute difficiles à dépasser, je pense que ces forces ont une responsabilité à travailler ensemble, étant donné leur cohésion générale et la nécessité de faire bloc pour battre les libéraux et endiguer la montée de l’extrême-droite.

    LVSL : En effet, chaque parti cherche à se distinguer des autres et met en avant sa singularité sur les points de désaccord. On le voit bien en ce moment : la FI souhaite la poursuite de la NUPES, les Verts veulent partir seuls aux européennes, le PCF de Fabien Roussel est assez critique de l’alliance et le PS est divisé. La désunion et le retour à ces stratégies de différenciation ne sont-ils pas inéluctable ?

    L. C. : Au-delà du programme commun et des compromis dont nous parlions, la poursuite de l’alliance est aussi dans l’intérêt individuel de chaque parti. Bien sûr, il est légitime que le PS, le PCF et EELV ne souhaitent pas voir leur identité diluée dans celle de la NUPES, dominée par LFI. Mais la survie de leur identité ne nécessite pas forcément de candidatures individuelles. Par exemple, les quatre partis pourraient siéger dans leur propre groupe européen, tout en formant, comme à l’échelle nationale, un intergroupe qui leur permet de mener des batailles communes. On peut aussi repenser un peu l’équilibre des forces au sein de la NUPES : LFI a ainsi proposé la tête de liste aux européennes aux Verts.

    « Les observations faites à l’étranger plaident dans l’intérêt d’EELV, du PCF et du PS à faire partie d’une alliance. »

    Par ailleurs, à moyen terme, les observations faites à l’étranger plaident dans l’intérêt d’EELV, du PCF et du PS à faire partie d’une alliance. Par exemple, la social-démocratie ne pourra renaître de ses cendres que par un rapprochement avec la gauche radicale. Les cas grec et français montrent qu’une social-démocratie qui persévère dans le néolibéralisme est condamnée, alors que le PSOE espagnol de Pedro Sánchez, qui a opéré une certaine rupture avec le libéralisme de Zapatero et a tendu la main à Podemos, obtient depuis de très bons résultats électoraux et a réussi à conquérir le pouvoir.

    En ce qui concerne les Verts, il faut d’abord noter que LFI a déjà un programme très écologique et qu’EELV n’est pas propriétaire des électeurs préoccupés par ces questions. En quittant la NUPES, EELV prendrait donc le risque de prendre ses distances avec son électorat marqué à gauche et d’adopter une posture plus centriste. C’est ce qui s’est passé au début du mandat de François Hollande et les Verts y ont perdu beaucoup d’électeurs. On voit aussi ça en Allemagne depuis 2021, où l’entrée dans la coalition « en feu tricolore » des Grünen avec le SPD et les libéraux (FDP), en 2021, les a forcés à des concessions importantes sur les questions énergétiques, d’où une déception des militants et sympathisants.

    Enfin, concernant les communistes, le PCF a soutenu la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2012 et de 2017 et les points de désaccords historiques portaient moins sur le programme que sur la structure organisationnelle et la survie du parti politique. Le succès de la stratégie de différenciation poursuivie par Fabien Roussel peut être questionné compte tenu de son score d’à peine plus de 2%.

    LVSL : On parle pour l’instant beaucoup des élections européennes car ce sont les prochaines qui arrivent, mais en réalité, elles sont assez secondaires dans le système politique français par rapport à la présidentielle, notamment car la participation y est plutôt faible. En outre, les européennes se jouent paradoxalement beaucoup sur des enjeux nationaux. Finalement, le véritable enjeu d’une potentielle union en 2024 n’est-il pas d’arriver devant Renaissance et le RN et donc de se présenter comme une alliance solide, capable de gouverner pour 2027 ?

    L. C. : Oui. Il y a à la fois un intérêt collectif pour 2024 et un intérêt de plus long terme. Sur ce sujet, je m’appuie notamment sur les travaux du politiste Pierre Martin, qui a montré, qu’à partir de 2015, trois blocs émergent dans les systèmes politiques européens : une gauche « démocrate-écosocialiste », un centre « néolibéral- mondialisateur » et une droite « conservatrice- identitaire ». Le premier intérêt de la consolidation de la NUPES réside dans le fait qu’à moyen et long terme, une stratégie d’alliance peut permettre une consolidation du bloc progressiste de gauche aux niveaux national et européen et ainsi favoriser l’opposition aux forces libérales et réactionnaires.

    « La NUPES pourrait arriver devant Renaissance et le Rassemblement national en 2024. Ce serait un moyen important pour se positionner comme première force alternative pour la présidentielle. »

    D’après les sondages, la NUPES pourrait arriver devant Renaissance et le Rassemblement national en 2024. Ce serait un moyen important pour se positionner comme première force alternative pour la présidentielle, sachant qu’il n’y a que deux places pour le second tour. Par ailleurs, durant toute la séquence autour de la réforme des retraites, la NUPES a été unie, à l’Assemblée et dans la rue, contre le centre libéral de Macron et la droite radicale de Le Pen. Si différentes listes de gauche se présentaient, cela brouillerait ce message d’unité et entraînerait sans doute de l’incompréhension chez les électeurs, notamment les moins politisés. Cela pourrait aussi donner l’impression que les enjeux partisans priment sur l’adoption de politiques publiques démocratiques, sociales et écologiques, c’est-à-dire ce que réclament les électeurs de gauche.

    Enfin, le contexte plaide pour une alliance. D’une part, parce que le bloc libéral s’érode et que l’extrême-droite est pour l’instant bien placée pour prendre le pouvoir. D’autre part, car la fenêtre d’opportunité dont nous parlions précédemment doit être saisie rapidement.

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      Fabien Roussel, "député communiste", prend (encore) ses distances avec la NUPES

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 11:12 · 3 minutes

    Fabien Roussel, Fabien Roussel, "député communiste", prend (encore) ses distances avec la NUPES

    POLITIQUE - Il a peut-être été réélu sous la bannière commune de la NUPES pendant les élections législatives , mais Fabien Roussel est avant tout un communiste. Et il tient à le rappeler.

    Un peu avant 9h ce lundi 11 juillet sur BFMTV/RMC, la journaliste Apolline de Malherbe remercie Fabien Roussel , “député NUPES de la 20e circonscription du Nord” d’avoir accepté l’invitation de la chaîne. “Député communiste”, la corrige l’intéressé.

    La NUPES comprend l’ensemble des députés PCF, écologistes, socialistes et insoumise, mais elle n’est pas considérée comme une entité à part entière dans les statuts de l’Assemblée. Il n’y a pas de groupe “NUPES” et la proposition de Jean-Luc Mélenchon d’en créer un a été unanimement rejetée. Officiellement, Fabien Roussel siège donc dans le groupe Gauche Démocrate et Républicaine, rallié à la NUPES.

    Mais, alors que nombre de ses collègues se laissent présenter comme “député NUPES” lors de leurs interventions télé, le député du Nord affirme son identité communiste et n’hésite pas à marquer ses divergences avec ses alliés.

    “Il faut pouvoir se dire ce qui va et ce qui ne va pas”, insiste-t-il sur ce lundi BFMTV. Lui ne s’en prive pas, depuis plusieurs semaines.

    En pleine campagne des législatives, Fabien Roussel s’était ainsi désolidarisé des propos de Jean-Luc Mélenchon sur “la police (qui) tue”. “Je l’ai dit, ces propos sont inacceptables et je ne les partage pas du tout”, assume-t-il sur BFMTV ce lundi.

    “Je n’ai pas envie d’être dans l’excès”

    Dans une interview à Libération le 10 juillet, le député fustige aussi à mots couverts la mise en scène de certains de ses collègues NUPES devant l’Assemblée pour “l’enterrement du Front républicain”. “Je n’ai pas envie d’être dans l’excès, l’outrance, la caricature”, lance-t-il. Il évoque aussi d’autres “sujets de fond, sur la sécurité, sur la question énergétique ou la souveraineté alimentaire, sur lesquelles j’ai des différences avec LFI mais aussi avec les écolos.” “Quand des candidats de la NUPES, insoumis ou écolos, distribuent des tracts en disant ‘stop à la voiture’ ou appellent à fermer une centrale nucléaire qui fait bosser 3000 salariés, ils perdent...”, glisse-t-il en guise d’exemple.

    L’ex-candidat du PCF à la présidentielle n’oublie pas non plus de préciser que “les communistes” ont accepté ”énormément de sacrifices pour l’union”. “Maintenant, je veux regarder en avant, sans hégémonisme de qui que ce soit”, lâche-t-il.

    Faut-il y voir une forme d’amertume vis-à-vis de la NUPES et de son fonctionnement? Fabien Roussel balaye toutes les questions de la presse sur d’éventuelles mauvaises relations avec ses nouveaux alliés: “N’interprétez pas (ses propos sur la mise en scène, NDLR ) parce qu’après, le tir au pigeon commence...” met-il en garde dans Libération . “Le débat n’est pas d’être pour ou contre la Nupes. Elle existe. La question est maintenant: que construit-on à partir d’elle et comment?”, souligne-t-il, expliquant avoir déjà rencontré Julien Bayou et Olivier Faure pour évoquer ces sujets, en “espérant” une rencontre avec les responsables du LFI.

    En attendant, la NUPES va passer son premier test de solidité dans l’hémicycle ce lundi, via le vote de la motion de censure déposée d’un commun accord. Sur les 151 députés, combien voteront effectivement la censure?

    À voir également sur Le HuffPost: Les allers-retours de Fabien Roussel sur le gouvernement d’union nationale crispent à gauche

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      Les allers-retours de Fabien Roussel sur le gouvernement d'union nationale crispent à gauche

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 12:00 · 3 minutes

    UNION NATIONALE - Ce n’est visiblement pas pour tout de suite. Alors qu’Emmanuel Macron a émis le souhait d’un gouvernement d’union nationale, notamment avec les communistes, Fabien Roussel y a définitivement fermé la porte ce lundi. Pourtant, à plusieurs reprises, le secrétaire national du PCF n’excluait pas d’y participer, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

    C’est à la sortie du Palais de l’Élysée, après un entretien avec le président de la République que pour la première fois, Fabien Roussel envisage de travailler aux côtés de l’exécutif en place:

    Nous si c'est un haut niveau, on est prêts à y participer Fabien Roussel, LCI le 21 juin 2022

    Même si déjà l’ex-candidat à la présidentielle pose certaines conditions: “tout dépend du projet, il faut un projet “high level” comme je lui ai dit, pas de la petite politique, pas des petits chèques”. Fabien Roussel n’oppose pas (encore) une fin de non-recevoir au chef de l’État. L’un de ses arguments: le gouvernement d’union nationale de 1945, quand à la fin de la Seconde guerre mondiale, les communistes ont gouverné avec le Général de Gaulle.

    Le 25 juin, le président de la République confirme à l’AFP ce qu’il tente de construire depuis plusieurs jours déjà: un exécutif élargi. “Ce sera des communistes aux LR”, précise-t-il en excluant de facto l e Rassemblement national et la France insoumise qu’il ne considère pas comme “des partis de gouvernement”.

    Le lendemain, Fabien Roussel confirme ses intentions sur la même chaîne, et avec les mêmes mots ou presque: “si c’est avec un projet de très haut niveau, nous, on est prêts à participer.”

    Des alliés qui se désolidarisent

    Mais quelques heures après l’interview du chef de file des communistes, Clémentine Autain , députée la France Insoumise exprime son incompréhension sur BFMTV: “Peut-être qu’il a cru être malin, je reconnais que je ne comprends pas très bien ce que dit Fabien Roussel mais je suis absolument convaincue que les communistes n’ont aucune envie de participer à un gouvernement dirigé par le Père Noël des riches.”

    Mathilde Panot, cheffe de file des élus à LFI à l’Assemblée, indique elle aussi sur France 2 que la position de Fabien Roussel n’est pas celle du groupe communiste à l’Assemblée.

    Une déclaration qui fait écho à celle d’André Chassaigne, le patron du groupe PCF dans l’hémicycle, dans l’Humanité ce week-end. “Pour les communistes, il n’est pas question d’une participation gouvernementale”, a-t-il assuré alors que Le Parisien se fait l’écho, ce lundi, d’alliés agacés. Le quotidien rappelle que pendant la campagne de la NUPES, Fabien Roussel a été remplacé à plusieurs réunions par Ian Brossat.

    Revirement de Fabien Roussel

    C’est finalement ce lundi 27 juin, sur l’antenne de CNews, que le secrétaire du PCF met un terme au feuilleton: “Nous ne participerons pas... Nous ne pouvons pas participer à un gouvernement qui garde comme logique de continuer à défendre les intérêts d’une minorité, la classe des riches.”

    Le député communiste insiste notamment sur les projets portés par l’exécutif, notamment l’allongement de l’âge du départ à la retraite qui excluent selon lui toute participation à un gouvernement d’union nationale.

    “En revanche, nous ferons tout, tout pour faire en sorte qu’il y ait des mesures prises tout de suite pour le pouvoir d’achat des Français.” Tout, sauf entrer au gouvernement donc, a priori.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes

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      Macron "envisage" un gouvernement d'union nationale, assure Roussel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 22:02 · 2 minutes

    Fabien Roussel, ici s'adressant à la presse après avoir rencontré Emmanuel Macron à l'Élysée, le 21 juin 2022. Fabien Roussel, ici s'adressant à la presse après avoir rencontré Emmanuel Macron à l'Élysée, le 21 juin 2022.

    GOUVERNEMENT - Emmanuel Macron “envisage” la constitution d’un “gouvernement d’union nationale”, afin de trouver “les voies pour sortir de la situation politique” à l’Assemblée, où il a échoué à obtenir une majorité absolue, a affirmé ce mardi 21 juin le député PCF Fabien Roussel sur LCI.

    Emmanuel Macron , “m’a demandé si nos étions prêts à travailler dans un gouvernement d’union nationale” et si une telle initiative ”était la solution pour sortir le pays de la crise”, a ajouté Fabien Roussel, reçu ce mardi soir par le chef de l’État à l’Élysée.

    “Il envisage la constitution d’un gouvernement d’union nationale, s’il y avait les partis pour y participer”, ou “d’aller chercher les soutiens au cas par cas”, selon les “sujets”, a précisé l’ex-candidat communiste à la dernière présidentielle.

    “La démocratie parlementaire va vivre, c’est un bon signal”

    Le président, qui effectue entre mardi et mercredi un vaste tour de table des forces politiques , “cherche les voies pour sortir de cette situation politique où les Français lui ont envoyé un message”, en n’envoyant au Palais-Bourbon que 245 députés de son camp, selon Fabien Roussel.

    Celui-ci a également indiqué que le chef de l’État avait sollicité son opinion sur “le gouvernement, la Première ministre” Élisabeth Borne . “J’ai répondu que le sujet n’était pas la personne” car “ce sont les mesures qui sont importantes”.

    Emmanuel Macron “va devoir composer avec l’ensemble des forces politiques”. “Enfin la démocratie parlementaire va vivre, c’est un bon signal”, s’est-il réjoui, appelant à “avoir beaucoup d’humilité et de responsabilité dans la période”.

    Auparavant, les alliés d’Emmanuel Macron avaient appelé de leurs vœux une “grande coalition” comme Édouard Philippe (Horizons), ou de s’approcher au plus près d’une “union nationale”, comme François Bayrou (Modem).

    À voir également sur Le HuffPost : Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus NUPES arrivent en masse à l’Assemblée

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      Résultats législatives 2022: Fabien Roussel face au RN pour le second tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 18:52 · 2 minutes

    Fabien Roussel, devant son affiche de campagne des législatives pour la 20e circonscription du Nord. Fabien Roussel, devant son affiche de campagne des législatives pour la 20e circonscription du Nord.

    POLITIQUE - À l’issue du premier tour des élections législatives, ce dimanche 12 juin, Fabien Roussel a annoncé sa qualification pour le second tour, “en tête” dans la 20e circonscription du Nord.

    Selon des résultats encore partiels du ministère du l’Intérieur, Fabien Roussel obtient environ 33,39% des voix sous les couleurs de la NUPES. Le secrétaire national du PCF devance de très peu le candidat RN Guillaume Florquin, 29 ans qui a recueilli 32,89% des suffrages. Delphine Alexandre, la candidate Ensemble (majorité présidentielle), finit loin derrière avec 15,66%. Particularité de cette circonscription, la présence d’un dissident LFI Éric Renaud, soutenu par les militants locaux. Quatrième, il n’a obtenu que 7,82%.

    Retrouvez les résultats et les analyses du premier tour des législatives

    Après ses 2,28% des voix à la présidentielle, le PCF a rejoint l’alliance des gauches. Ce qui n’a pas empêché leur candidat le plus connu de faire souvent cavalier seul pendant la campagne.

    Fabien Roussel a ainsi été le premier à se déclarer opposer à l’investiture de Taha Bouhafs (retirée depuis), au détriment d’une élue communiste. Il a aussi pris ses distances avec Jean-Luc Mélenchon qui demande de “l’élire Premier ministre”. “Je n’aime pas la formule”, lâchait-il sur Europe 1 le 18 mai.

    Sans compter les désaccords sur le fond. Outre celui sur le maintien dans le nucléaire - assumé par l’ensemble du parti communiste -, Fabien Roussel a aussi pris ses distances avec les propos du chef LFI sur “la police (qui) tue” . “Nous avons besoin de policiers et de gendarmes mieux formés, en nombre suffisant, pour garantir notre tranquillité”, a-t-il insisté le 10 juin, après la mort d’une jeune fille lors d’un contrôle routier. “En aucun cas je ne parlerai comme cela, jamais”, martelait-il.

    Pourquoi s’être allié avec la France Insoumise, le Parti socialiste et EELV dans ce cas? “Pour battre Macron”, justifie le communiste. Sur ses terres du Nord, la menace vient aussi de l’extrême droite, qu’il avait dû affronter au second tour en 2017. Les résultats serrés cinq ans plus tard ne font que le confirmer.

    À voir également sur Le HuffPost: Vous ne comprenez rien aux législatives? On vous décrypte le lexique.

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      Fabien Roussel, opposé à l'investiture de Taha Bouhafs, en "discute" avec LFI

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 07:36 · 2 minutes

    Roussel opposé à l'investiture de Taha Bouhafs, il demande à LFI de la revoir Roussel opposé à l'investiture de Taha Bouhafs, il demande à LFI de la revoir

    POLITIQUE - L’union de la NUPES se veut solide, mais résistera-t-elle aux guerres d’investiture? Celle du journaliste militant Taha Bouhafs dans la 14e circonscription du Rhône est questionnée dans les rangs du PCF, y compris par Fabien Roussel qui demande à La France Insoumise de revoir sa position.

    Invité de la matinale de France 2 ce lundi 9 mai, l’ancien candidat communiste à la présidentielle confirme être en discussion avec La France Insoumise pour “revoir” la candidature de Taha Bouhafs dans la banlieue lyonnaise. “Nous avons dit à La France Insoumise qu’il y avait un problème” explique Fabien Roussel, pointant l’affaire judiciaire en cours du candidat investi.

    Taha Bouhafs a écopé d’une amende de 1500 euros pour injure publique pour avoir traité la syndicaliste policière Linda Kebab d’“Arabe de service”. Il a depuis fait appel du jugement.

    Sa candidature pour la 14e circonscription du Rhône a été confirmée le 7 mai lors du lancement de campagne de la NUPES . “Jean-Luc Mélenchon a obtenu plus de 40% des suffrages de cette circonscription lors du premier tour de la présidentielle. L’élection d’un député de gauche y est non seulement possible mais nécessaire”, écrit Taha Bouhafs dans un communiqué sur Twitter.

    La maire PCF de Vénissieux aussi candidate

    Sauf qu’il n’est pas le seul à revendiquer cette investiture. Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux -ville incluse dans la 14e circonscription- a annoncé maintenir sa candidature, en dépit de l’accord qu’elle juge mauvais pour le PCF. “Ici dans la 14e circonscription, il y a un parachutage discutable face à quelqu’un qui connaît très bien le territoire. On gère le quotidien avec toutes les difficultés. On a besoin d’un candidat qui connaît les réalités locales pour pouvoir légiférer”, justifiait-elle le 4 mai auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

    Les accords de la NUPES prévoient l’exclusion du parti des candidats dissidents et Fabien Roussel s’était dit en accord avec ce principe. Ce qui ne l’empêche pas de “comprendre parfaitement et la colère et la candidature” de Michèle Picard.

    “Je ne comprends pas que LFI puisse présenter sous ses couleurs quelqu’un qui a été condamné en première instance pour injure raciale”, déclare Fabien Roussel. “S’il était élu, il devrait remettre son mandat” en cas de confirmation de sa condamnation, fait valoir le communiste. “Ce n’est pas acceptable. C’est la raison pour laquelle nous demandons à LFI de revoir cette candidature. Nous disons que ce n’est pas sérieux.”

    Pas question cependant de laisser ce cas particulier ruiner la bonne entente au sein de l’Union. “Laissez-nous discuter dans la joie et la bonne humeur”, plaide désormais Fabien Roussel.

    À voir également sur Le HuffPost: Comment prononcer NUPES? Ces militants ne sont pas (encore) d’accord

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      Le PCF rejoint LFI et la bannière NUPES pour les législatives

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 3 May, 2022 - 15:43 · 1 minute

    Photo d'illustration prise le 24 février 2022 à Avion, lors d'un meeting de Fabien Roussel, candidat du PCF. Photo d'illustration prise le 24 février 2022 à Avion, lors d'un meeting de Fabien Roussel, candidat du PCF.

    POLITIQUE - Deuxième victoire pour les partisans de l’union à gauche. Après Europe-Écologie Les Verts , la France Insoumise et le PCF se sont mis d’accord ce mardi 3 mai pour faire alliance aux législatives .

    Dans la matinée, la direction du parti communiste a donné son feu vert pour finaliser le projet d’accord. Lors d’ultimes discussions en début d’après-midi, les deux formations se sont entendues sur la “stratégie, le programme et les circonscriptions” selon le coordinateur de l’exécutif national du PCF Igor Zamichiei. L’accord a ensuite été soumis au vote des membres du conseil national du parti: 120 ont voté pour, 25 contre et 13 se sont abstenus.

    Au début des discussions, les communistes avaient dit leur déception sur le nombre de circonscriptions proposées . Mais un compromis a finalement été trouvé autour d’une cinquantaine de candidatures, selon un confrère de RFI.

    Plus d’informations à venir...

    À voir également sur Le HuffPost: Le résultat de Fabien Roussel à la présidentielle: 8e avec 2,31%

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      Le parti communiste français fête ses 100 ans

      Nicolas Lecaussin · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 28 December, 2020 - 04:30 · 3 minutes

    parti communiste

    Par Nicolas Lecaussin.
    Un article de l’Iref-Europe

    Le 29 décembre prochain, le Parti communiste français fêtera ses 100 ans. Difficile à croire, mais il existe encore un Parti communiste en France, une organisation politique qui a énormément perdu de son électorat mais qui garde intact son dogmatisme idéologique .

    Pire, malgré son nanisme politique, il réussit encore à influencer les débats d’idées , à déteindre sur d’autres partis gauchisants et écologistes.

    Aujourd’hui, en France, fin 2020, le secrétaire du parti, Fabien Roussel, n’a pas le moindre scrupule pour « célébrer la riche histoire » de son parti « avec les yeux braqués sur le présent et vers l’avenir » . Pour lui, « En 2020 comme il y a cent ans, le communisme, c’est la jeunesse du monde. Et face au vieux système capitaliste, nous avons besoin d’idées radicalement nouvelles. »

    Le système politique qui a fait le plus de morts dans l’histoire de l’humanité est fêté en France comme n’importe quelle autre doctrine et rares sont les voix qui s’élèvent contre cette sinistre mascarade alors qu’on pleure encore les victimes d’avant la chute du mur de Berlin et qu’il existe encore dans le monde des dictatures communistes qui tuent.

    Cet événement reflète lui aussi, comme bien d’autres avant lui, selon les mots d’Alain Besançon, une « amnésie » du communisme qui s’oppose à l’ « hypermnésie » du fascisme et du nazisme. Aujourd’hui, c’est devenu même une fierté de se dire communiste ! Ce qui est très grave en revanche, c’est de dire à quelqu’un qu’il est noir ou de mettre en doute le réchauffement climatique…

    Combien de fois faut-il donc rappeler qu’il s’agit d’une idéologie criminelle au même titre que le nazisme avec lequel il s’est allié ? Dans Le Pacte des diables , essai qui vient de paraître, l’historien Roger Moorhouse raconte la réaction du PCF à la directive de Staline en août 1939 et « l’extraordinaire discipline, véritablement unique dans l’histoire de l’humanité » du PCF qui devint le parti allié d’Hitler dans la lutte contre « l’impérialisme bourgeoise français et britannique ».

    Même en mai 1940, lorsque les chars allemands avaient déjà envahi la France, le PCF continuait à critiquer le capitalisme et l’impérialisme de Londres.

    Aucun autre parti n’a probablement été autant inféodé à une puissance étrangère, la dictature soviétique en l’occurrence, que le PCF. Pendant des décennies, il a obéi au doigt et à l’œil aux directives de Moscou, a approuvé les pires crimes commis au nom du communisme, les a niés lorsque la vérité a éclaté et n’a jamais voulu tirer la leçon de l’échec de cette idéologie qui a laissé, partout où elle a été au pouvoir, des montagnes de cadavres et des économies en faillite.

    Faut-il aussi rappeler que ce parti – français – a organisé et participé à des actions terroristes et de sabotage en France après la fin de la Deuxième Guerre mondiale sur ordre de Moscou et qu’il a été financé par l’URSS jusqu’en 1990 ?

    Ce parti qui fête ses cent ans dans quelques jours a réussi, avec l’aide du reste de la gauche française, à s’acquitter lui-même sans jamais tirer les leçons du passé. Cette « grande parade » , comme l’a très bien nommée Jean-François Revel, a réussi alors qu’on savait ce qui se passait dans les pays communistes.

    L’ouverture des archives après 1990 n’a pas poussé, non plus, les idéologues communistes à un semblant de mea culpa ; rappelons que même le Parti communiste italien, aussi dogmatique que son homologue français, s’est dissous et a changé de nom.

    Le cadavre du communisme bouge encore et cette « passion française » comme l’a nommée l’historien Marc Lazar, continue à faire des émules un peu partout, à gauche, parmi les jeunes, chez les intellectuels. Ce n’est pas une passion française, c’est une honte française.

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