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      Des spaghettis, de la ficelle? Cette photo de la Nasa sur Mars intrigue

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 10:14 · 2 minutes

    Quel est cet objet sur Mars ? Quel est cet objet sur Mars ?

    ESPACE - Cela pourrait presque passer pour une pelote de laine ou une touffe de cheveux. Le rover Perseverance de la Nasa actuellement sur Mars est tombé le 12 juillet dernier sur un objet qui laisse les experts un peu perplexes. Si la photo, que vous pouvez voir en tête de cet article, intrigue, elle a tout de même un début d’explication...

    Perseverance est relié à un parachute par une corde, ce qui lui permet d’atterrir en douceur. L’explication la plus probable serait donc qu’un morceau de cette corde se soit cassé.

    “Persévérance n’avait pas été auparavant dans la zone où la ficelle a été trouvée, il est donc probable que le vent l’ait emportée là-bas”, a précisé à l’AFP un porte-parole de la mission Perseverance au Jet Propulsion Laboratory de la NASA. D’ailleurs, quatre jours après cette découverte, Perseverance est retourné sur ce lieu et l’objet avait disparu.

    Ce ne serait pas la première fois que Perseverance tombe nez à nez sur des objets lui ayant permis son atterrissage. En juin dernier, une autre photo montrait ce qui ressemble à première vue à un bout de papier en aluminium, coincé entre deux pierres rouges. Il s’agissait en réalité d’un morceau d’isolant thermique ayant servi à l’atterrissage du robot.

    Un oasis sur Mars

    L’objectif de Perseverance dans cette zone est de mettre la main sur une trace de vie . Le territoire en question est en fait le delta d’une rivière dont les scientifiques pensent qu’elle se jetait dans un immense lac il y a des milliards d’années.

    A la place du lac aujourd’hui: le cratère de Jezero, où le rover a atterri en février 2021.

    La coque et le parachute du rover Perseverance. La coque et le parachute du rover Perseverance.

    C’est dans ce cratère qu’il avait pu photographier, en avril, le parachute lui-même.

    Le petit hélicoptère embarqué pour le voyage, appelé Ingenuity , a pour sa part capturé en vol des images plus impressionnantes encore: non seulement le parachute, mais également le bouclier arrière qui contenait ce dernier avant son déploiement. Le bouclier apparaît fortement endommagé par l’impact subi en touchant le sol, après avoir rempli sa mission.

    La Nasa avait alors commenté que ces images “pourront aider à permettre des atterrissages plus sûrs à l’avenir”.

    À voir également sur Le HuffPost: Découvrez les images époustouflantes de James Webb

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      Découvrez les images époustouflantes du téléscope James Webb

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 17:31 · 2 minutes

    ESPACE -  Après une première image révélée par le président américain, Joe Biden, lundi 11 juillet, la Nasa a enfin dévoilé, ce mardi 12 juillet, la totalité des photos prises par le télescope James Webb . Des clichés époustouflants de galaxies et de nébuleuses, comme vous pouvez le voir dans le vidéo en haut de l’article , et qui marquent le début de recherches scientifiques attendues depuis des années par les astronomes du monde entier.

    Des images à couper le souffle

    Au cours d’une présentation d’une heure, l’agence spatiale américaine a dévoilé les images une à une. Il y a d’abord eu une nébuleuse de l’anneau austral: il s’agit d’un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante. Puis le “Quintette de Stephan”, un groupement de galaxies en interaction entre elles. Et enfin la plus impressionnante, la nébuleuse de la Carène, située à environ 7.600 années-lumière, qui illustre la formation des étoiles. Elle abrite de nombreuses étoiles massives, qui font plusieurs fois la taille de notre Soleil.

    “Chaque image est une nouvelle découverte”, a déclaré en ouverture le patron de la Nasa, Bill Nelson. “Chacune va donner à l’humanité une vue de l’Univers que nous n’avons jamais eue auparavant.”

    À la découverte des exoplanètes

    Le dernier objet cosmique dont l’observation a été révélée ce mardi est une exoplanète , c’est-à-dire une planète en orbite autour d’une autre étoile que notre Soleil, l’un des axes de recherche principaux de James Webb.

    Elle n’a pas été à proprement parler photographiée, mais analysée par spectroscopie, une technique utilisée pour déterminer la composition chimique d’un objet lointain. En l’occurrence, WASP-96 b, une planète géante composée essentiellement de gaz.

    James Webb avait été lancé dans l’espace il y a environ six mois, le jour de Noël, depuis la Guyane française par une fusée Ariane 5 . Issu d’une immense collaboration internationale, et en projet depuis les années 1990, il est posté à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

    La publication de ces premières images marque le début d’une immense aventure scientifique, qui doit s’étendre sur de nombreuses années et transformer notre compréhension de l’Univers.

    Des chercheurs du monde entier ont réservé du temps d’observation avec James Webb, dont le programme pour sa première année de fonctionnement a déjà été minutieusement déterminé par un comité de spécialistes, et rendu public.

    Le télescope a assez de carburant pour fonctionner pendant 20 ans. Quelque 20.000 personnes ont travaillé sur ce projet à travers le monde, en faisant une immense collaboration internationale.

    À voir également sur Le HuffPost: Revivez le décollage du télescope James Webb dans l’espace avec la fusée Ariane

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      Le télescope James Webb percuté par une micrométéorite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 12:21 · 3 minutes

    Le télescope James Webb orbite à environ 1,5 million de km de la Terre. Le télescope James Webb orbite à environ 1,5 million de km de la Terre.

    ESPACE -  Ce sont les aléas de l’environnement spatial. Un micrométéoroïde a percuté le télescope James Webb. Selon la NASA , l’incident s’est produit entre le 23 et le 25 mai. De la taille d’une poussière, le corps stellaire a causé quelques dommages au réflecteur du télescope, une sorte de miroir alvéolé dorée.

    Ce n’est pas la première fois que le télescope James Webb en fait les frais. “Depuis le lancement, nous avons eu quatre impacts de micrométéoroïdes mesurables plus petits qui étaient conformes aux attentes”, relate Lee Feinberg, responsable des éléments du télescope optique Webb à la NASA.

    Si ces corps stellaires sont minuscules, ils n’en sont pas moins dangereux. La cause? Leur vitesse. En effet, la rapidité de mouvement des corps dans l’espace signifie que même les plus petites particules sont dangereuses. Néanmoins, même si ce nouveau choc est plus important que les précédents, il ne compromet pas la mission de James Webb.

    Conçu pour résister à ce genre d’incidents

    Plus précisément, la NASA indique dans un communiqué que c’est le segment de miroir connu sous le nom de C3 qui a été frappé. Il s’agit de l’un des 18 carreaux d’or composé de béryllium, qui compose le réflecteur principal de 6,5 m de large du télescope.

    Le segment C3 est l'une des 18 pièces du réflecteur principal de Webb. Le segment C3 est l'une des 18 pièces du réflecteur principal de Webb.

    Le chercheur précise d’ailleurs que c’est tout à fait normal, et que l’agence spatiale américaine avait prévu le coup.“Avec les miroirs de Webb exposés dans l’espace , nous nous attendions à ce que des impacts occasionnels de micrométéoroïdes dégradent les performances du télescope au fil du temps”.

    Les scientifique ont donc conçu le télescope afin qu’il soit le plus résistant possible à ce genre d’incidents. Pendant sa construction, les ingénieurs ont réalisé différents tests et simulations. Cela a permis de choisir efficacement les matériaux, la méthode de construction des composants et les différents modes de fonctionnement du télescope.

    L’objectif est de faire face aux microdébris spatiaux, mais aussi plus largement à l’environnement spatial , qui est particulièrement hostile . “Nous avons toujours su que Webb devrait affronter l’environnement spatial, qui comprend la lumière ultraviolette dure et les particules chargées du Soleil, les rayons cosmiques provenant de sources exotiques dans la galaxie” affirme Paul Geithner, chef de projet adjoint technique à la Nasa.

    De premiers résultats le 12 juillet

    Lancé en décembre dernier, le télescope James Webb doit succéder au révolutionnaire, mais vieillissant Hubble. Alors que les astronomes doivent publier les premiers résultats issus du télescope le 12 juillet, la Nasa a assuré que ces images ne seraient pas moins étonnantes à cause de l’incident.

    Le télescope rassemble actuellement des observations de l’Univers, proche et lointain, pour démontrer ses capacités.

    À plus long terme, les scientifiques ont l’intention d’utiliser Webb pour tenter de voir les toutes premières étoiles éclairer le cosmos il y a plus de 13,5 milliards d’années, mais aussi observer les atmosphères de planètes lointaines pour voir si ces mondes pourraient être habitables.

    À voir également sur le HuffPost: Vol record sur Mars pour Ingenuity, l’hélicoptère de la Nasa

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      Votre shampoing "100% naturel" n'est pas toujours bio

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 11:11 · 3 minutes

    ENVIRONNEMENT - “100% naturel”, “0%”, “testé dermatologiquement”: ces slogans sur vos cosmétiques sont du greenwashing . Certains industriels vont encore plus loin en inscrivant sur l’emballage la mention “bio” alors que le cosmétique ne l’est pas. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article , il y a des astuces pour ne pas tomber dans le panneau et décrypter les étiquettes.

    “Les industriels ont repeint les produits en vert, dès que vous voyez du vert, méfiez-vous (...)”, explique la dermatologue Sylvie Peres au HuffPost . La mention “naturelle” est aussi à considérer avec prudence. En France, tous les fabricants peuvent dire que leur produit est “naturel” , même s’il ne l’est pas, sans avoir de problème avec la loi.

    Une mention “bio” trompeuse expose, elle, a des poursuites avec à la clé des amendes très lourdes pour l’entreprise. Pourtant, parfois, la mention bio est légale... mais ne veut pas dire grand-chose. C ette appellation ne peut en effet ne concerner qu’un seul ingrédient dans tout le produit. Regardez bien où est positionnée la mention bio sur l’emballage. Si elle est accolée à un ingrédient comme par exemple “huile de chanvre bio”, seule l’huile de chanvre est biologique dans ce cosmétique.

    Les labels pour reconnaitre un produit biologique

    Mais alors comment savoir si votre savon ou votre gel douche est “vraiment” bio? Pour ça, il faut se tourner vers les labels. Il en existe moins d’une dizaine en France et les plus répandus dans les rayons sont Cosmebio, Ecocert ou encore Nature et Progrès.

    Ces labels bio, bien qu’exigeants, ne signifient pas que le produit est composé de 100% de produits biologiques. Pour être labellisé, un cosmétique bio doit contenir environ 10% d’ingrédients biologiques.

    Alors de quoi est réellement composé un cosmétique bio? De beaucoup d’eau, jusqu’à 80% pour les shampoings, d’ingrédients végétaux qui eux doivent être à 95% voire 100% bio et d’ingrédients minéraux parfois chimiquement transformés.

    Ça vous semble peut-être contradictoire qu’un produit bio soit composé d’ingrédients “chimiques”. Mais ces composants, comme les détergents dans les shampoings, sont parfois nécessaires, car c’est eux qui permettent de bien laver votre cheveu. En clair, les produits labellisés “bio” limitent les produits chimiquement transformés et interdisent les plus nocifs.

    Des composants controversés dans les produits labellisés “bio”

    Pourtant, après inspection rigoureuse des étiquettes de certains cosmétiques, on trouve certains composants dits “controversés”. Le HuffPost a demandé l’avis de Sylvie Peres sur un shampoing labellisé bio contenant du l aurylsulfate d’ammonium.

    “Le sodium laurylsulfate c’est la base des détergents et il est reconnu comme asséchant et irritant. Il a une toxicité pour l’environnement, car il contient du sulfate mauvais quand il se retrouve dans l’eau. Mais il n’est pas répertorié en perturbateur endocrinien ou en CMR (agents chimiques avec des effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques NDMR)”, détaille la médecin.

    Dans d’autres produits avec un label bio, on découvre des allergènes . Dans ce un spray solaire, il y a du benzyl salicylate, une substance controversée. Elle fait partie des 26 allergènes réglementés par l’Europe car suspecté ed’être un perturbateur endocrinien. En clair, le sodium Laurysulfate et le benzyl salicylate, mais aussi le methylisothiazolinone et le dioxyde de titane ne sont pas interdits dans les chartes des labels bio.

    Pour savoir si vos produits en contiennent, vous pouvez vous aider d’applications ou regarder vous-même les étiquettes. Le mieux reste de demander directement à votre dermatologue si ce cosmétique est bon ou non pour votre peau.

    À voir aussi sur Le HuffPost: “Pourquoi vous ne devriez pas utiliser tous les cosmétiques les yeux fermés”

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      Vol record sur Mars pour Ingenuity, l'hélicoptère de la Nasa

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 16:41 · 1 minute

    ESPACE - C’est un nouveau record que la Nasa a dévoilé en images vendredi dernier ! Le 8 avril 2022, lors de son 25e vol, Ingenuity , le petit hélicoptère de la Nasa qui explore Mars a parcouru 704 mètres à une allure de 5,5 mètres par seconde. Ce vol bat plusieurs records, comme vous pouvez l’observer dans la vidéo en haut de l’article , puisque c’est la plus longue distance effectuée par Ingenuity, mais c’est aussi son vol le plus rapide.

    Une vidéo incomplète

    Sur le clip de 30 secondes, on peut remarquer que celui-ci ne commence pas immédiatement. Il faut attendre que Ingenuity ait atteint un mètre d’altitude pour que l’enregistrement démarre. Une prédisposition de l’agence spatiale pour éviter que la poussière ne gêne le système de navigation au décollage comme à l’atterrissage. Le petit hélicoptère atteint 33 mètres d’altitude avant de se diriger vers le sud-est de la planète rouge à une vitesse de 5,5 mètres par seconde, sa vitesse maximale atteinte en seulement 3 secondes. On peut distinguer son ombre voler au-dessus un terrain rocheux et sableux avant de finalement se reposer. Il a ensuite envoyé les images au rover Perseverance, présent également sur Mars, qui l’a lui-même retransmise à la Nasa.

    Une mission étendue indéfiniment

    Envoyé le 30 juillet 2020 à bord du rover Perseverance , les deux appareils ont atteint la planète rouge le 18 février 2021 mais ce n’est que deux mois plus tard  qu’Ingenuity effectue le premier vol motorisé de l’histoire sur une autre planète que la Terre. Initialement prévu pour effectuer 5 vols, il en a à l’heure actuelle, déjà complété 28, dépassant les espoirs des ingénieurs à l’origine de sa conception. La Nasa a donc étendu sa mission sur Mars indéfiniment.

    À voir également sur Le HuffPost: L’hélicoptère Ingenuity de la NASA a survécu à sa première nuit sur Mars

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      Voici le bruit d'un tremblement de terre sur Mars

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 14 May, 2022 - 18:19 · 2 minutes

    Le sismomètre SEIS sur Mars a enregistré le plus gros tremblement de terre jamais entendu sur la planète rouge dans la nuit du 4 au 5 mai 2022. Le sismomètre SEIS sur Mars a enregistré le plus gros tremblement de terre jamais entendu sur la planète rouge dans la nuit du 4 au 5 mai 2022.

    SCIENCE - C’est un grondement d’une vingtaine de secondes que vous n’avez jamais entendu auparavant. Grâce à la mission d’exploration InSight , le bruit du plus gros tremblement de terre jamais entendu sur la planète Mars a été enregistré dans la nuit du 4 au 5 mai dernier.

    Sur Twitter, le Centre national d’études spatiales (Cnes) a annoncé la nouvelle: “C’est un son venu des profondeurs de Mars: les données du plus gros tremblement de terre martien ont été sonorisées pour vos oreilles.” Le message est accompagné du son de ce séisme, que vous pouvez retrouver ci-dessous.

    Toutefois, prévient le Cnes, ce bruit “n’est pas ce que vous auriez entendu sur place”. En effet, pour devenir audible, le son, “vient d’un enregistrement mécanique des vibrations” qui “a été amplifié et accéléré”, détaille-t-il.

    Un tremblement de terre “monstrueux”

    Ce n’est pas la première fois qu’un séisme est ressenti sur la planète rouge, mais celui-ci est considérablement plus fort que le précédent record, enregistré en août 2021 et d’une puissance de 4,1 sur l’échelle de Richter. Cette fois-ci le séisme, dont l’épicentre était situé à 2250 kilomètres du robot InSight, a été calculé à 5 sur l’échelle de Richter. Dans son communiqué, la Nasa parle même d’un tremblement de terre “monstrueux”.

    “Cette faible distance épicentrale et la très forte magnitude explique l’ampleur du signal, et le fait que les ondes de volume mais aussi celle de surface sont si claires. Ce séisme est d’une certaine façon une mine d’or pour non seulement confirmer nos modèles de structure interne mais aussi les améliorer”, se réjouit dans un communiqué Philippe Lognonné, responsable scientifique de du sismomètre SEIS.

    Ce tremblement de terre pourrait servir aux chercheurs qui cherchent à mieux comprendre Mars et son intérieur, souligne Charles Yana, chef de projet Insight/SEIS au CNES. “Les équipes opérationnelles sont pleinement engagées pour que ce sismomètre très sensible puisse enregistrer des données de haute qualité le plus longtemps possible, afin que si Mars nous parle à nouveau, nous soyons prêts à l’écouter”, ajoute-t-il.

    En tout depuis son arrivée sur Mars en novembre 2018, InSight a détecté 1313 tremblements de terre sur cette planète.

    À voir également aussi sur le Huffpost: De nouvelles images du rover chinois Zhurong sur Mars

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      Combien d'extraterrestres dans notre galaxie? Les explications de deux chercheurs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 13:18 · 4 minutes

    EXTRATERRESTRES - Sommes-nous seuls? L’univers est si immense qu’il est probable que d’autres formes de vies existent . Mais si c’est le cas, pourquoi n’avons-nous pas entendu parler d’eux? Tels sont les mystères au cœur du paradoxe de Fermi, qui s’interroge sur l’ absence de découvertes d’extraterrestres .

    Paru dans la revue The Astrophysical Journal le 4 avril dernier, un nouvel article s’intéresse à cette question et se demande la chose suivante: combien y-a-t-il de CETI possibles dans notre galaxie et quelle est la probabilité de réussir à communiquer avec eux?

    Les deux auteurs chinois de l’étude Wenjie Song et He Gao, membres du département d’astronomie de l’université de Pékin, estiment qu’il y aurait au minimum 111 civilisations intelligentes extraterrestres communicantes (ou CETI) dans notre galaxie.

    Jusqu’à 42.000 civilisations intelligentes dans notre galaxie?

    Il est difficile d’étudier les autres civilisations car nous n’avons qu’un seul point de référence: les humains sur Terre. Pourtant, de nombreux chercheurs ont abordé la question. Une étude de 2020 , par exemple, a conclu qu’il y a probablement 36 CETI dans la Voie lactée. La méthode scientifique qui avait été utilisée est reprise dans ces nouvelles recherches, en s’attardant sur deux paramètres qui sont jusqu’ici hypothétiques.

    Le premier paramètre concerne le nombre de planètes habitables et la fréquence à laquelle la vie sur ces planètes évolue vers une civilisation intelligente (CETI). Le second est de savoir quel âge a son étoile hôte lorsqu’une telle forme de vie apparaît. D’après leurs résultats, le nombre de CETI qui existent ou ont existé dans la Voie lactée va de plus de 42.000 dans le scénario optimiste à 111 dans le scénario le plus pessimiste.

    Tabeau du résultat des simulations. Le pourcentage F en haut représente le stade d’évolution de l’étoile hôte nécessaire au développement d’un CETI. Le pourcentage fc est le pourcentage de planètes terrestres pouvant accueillir un CETI. Tabeau du résultat des simulations. Le pourcentage F en haut représente le stade d’évolution de l’étoile hôte nécessaire au développement d’un CETI. Le pourcentage fc est le pourcentage de planètes terrestres pouvant accueillir un CETI.

    Pour les chercheurs, il y aurait donc dans le pire des cas plus d’une centaine de formes de vies a découvrir au sein de la Voie lactée. Mais pour parvenir à les trouver, l’humanité va vraisemblablement devoir prendre son mal en patience.

    Reprenant leurs scénarios, les deux chercheurs estiment qu’il faudra survire encore 2.000 au minimum pour qu’une communication bidirectionnelle s’établisse avec nous. Cette durée pourrait d’ailleurs devenir bien plus longue si l’on suit le scénario pessimiste, et pousser jusqu’à 400 000 ans.

    À l’échelle de notre espèce, c’est très (très) long. En effet, notre espèce, n’existe que depuis quelques centaines de milliers d’années et n’a découvert l’agriculture qu’il y a 12.000 ans. C’est court.

    Un paradoxe, des hypothèses

    La recherche d’autres formes de vies, de nombreux scientifiques s’y sont attelés. C’est le cas d’Enrico Fermi, l’un des créateurs de la bombe atomique. Lors d’un déjeuner dans les années 50 avec des collègues physicien, la question de la vie extraterrestre arrive sur la table.

    Le chercheur italien fait alors remarquer ceci: vu l’immensité et l’âge de l’univers, si une civilisation extraterrestre existait, elle aurait certainement eu le temps de s’étendre sur des milliers de mondes et de nous rendre visite. Alors, où sont-ils?

    C’est le “paradoxe de Fermi”. Depuis des milliers de personnes ont essayé de trouver une réponse à ce problème. En 1961, Franck Drake, un astronome américain, met carrément en place une équation afin de calculer le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie. Le problème, c’est que cette équation a de nombreuses inconnues. “Mais on commence à connaître plusieurs des termes: le nombre d’étoiles de planètes, le type de planètes”, précise Gabriel Chardin, physicien au CNRS .

    En attendant de résoudre “l’équation de Drake”, les théories pour expliquer le paradoxe de Fermi pullulent. Certaines peu sérieuses, d’autres partent de véritables bases scientifiques.

    Le problème du Grand filtre

    À ce moment-là le Grand filtre entre en jeu. Défini en 1998 par Robin Hanson, il s’agit d’une suite de barrières qui nuit à l’émergence d’une civilisation extraterrestre avancée. Les auteurs abordent ce problème de la manière suivante: “La durée de vie des civilisations est très probablement auto-limitée, en raison de nombreuses perturbations potentielles, telles que les problèmes de population, l’annihilation nucléaire, les changements climatiques soudains, les comètes rebelles, les changements écologiques , etc.”

    Mais alors, l’humanité rencontrera-t-elle un jour une autre civilisation? Comme pour toutes les questions relatives à ce sujet, le mystère reste entier, tant les inconnues sont nombreuses. Dès lors, il n’est pas impossible d’imaginer un scénario où “les humains pourraient ne recevoir aucun signal d’autres CETI avant leur extinction.”

    À voir également sur Le HuffPost: Samantha Cristoforetti réalise le premier TikTok de l’espace à bord de l’ISS