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      Pour l'autonomie de la Corse, l'inspiration de la Polynésie française

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 05:00 · 5 minutes

    Gérald Darmanin et Gilles Simeoni reprennent les négociations sur l'évolution du statut de la Corse. Le gouvernement pourrait s'inspirer de l'exemple polynésien, pour arriver à un compromis. (photo d'illustration prise à Cargese en Corse le 25 mars 2022, jour des funérailles d'Yvan Colonna, décédé après une agression en prison) Gérald Darmanin et Gilles Simeoni reprennent les négociations sur l'évolution du statut de la Corse. Le gouvernement pourrait s'inspirer de l'exemple polynésien, pour arriver à un compromis. (photo d'illustration prise à Cargese en Corse le 25 mars 2022, jour des funérailles d'Yvan Colonna, décédé après une agression en prison)

    POLITIQUE - Gilles Simeoni ne cache pas son impatience: “On a perdu trop de temps, aujourd’hui nous avons la ferme intention de réussir”, lâchait l’autonomiste corse, président du Conseil exécutif, quelques jours avant la rencontre à Paris de Gérald Darmanin avec une délégation d’élus corse. Le rendez-vous de ce mercredi 20 juillet est un prélude à la visite du ministre de l’Intérieur sur l’île de Beauté pour évoquer un dossier explosif, mis sur pause depuis plusieurs mois: l’autonomie de la Corse .

    Le premier quinquennat Macron n’a pas laissé de bons souvenirs aux autonomistes corses . “Si je regarde ce qu’il s’est passé jusqu’à aujourd’hui, je ne peux pas être confiant”, tacle Gilles Simeoni dans le Journal du Dimanche le 14 juillet. Le responsable corse attend du ministre de l’Intérieur un engagement ferme sur le processus d’autonomie. “Nous attendons qu’il nous donne des éléments sur le principe d’une révision constitutionnelle dès lors que l’on se mettrait d’accord sur un projet d’autonomie et qu’il nous donne des éléments de calendrier dans un horizon d’action raisonnable”, détaille-t-il.

    De son côté, Gérald Darmanin s’est dit prêt à “commencer les discussions qui sont conformes à l’idée (...) d’autonomie dans la Constitution de la République française” lors de sa prochaine visite en Corse. La source d’inspiration est toute trouvée: la Polynésie française et son statut d’autonomie particulier.

    Un président, une Assemblée et des symboles polynésiens

    Le statut de la Polynésie française est fixé par la loi organique du 27 février 2004, qui définit une organisation proche d’un parlementarisme d’assemblée. Elle est associée à l’Union européenne avec le statut de pays et territoire d’outre-mer.

    L’Assemblée de Polynésie est élue au suffrage universel direct tous les cinq ans. Le président de la Polynésie est ensuite élu à la majorité absolue parmi ses membres. C’est lui qui constitue son gouvernement, composé d’un vice-président et de sept à dix ministres. Il dirige l’action du gouvernement et décide des délibérations à soumettre à l’Assemblée. Il est aussi celui qui promulgue les “lois du pays”, dans la limite de ses compétences.

    La Polynésie est aussi libre de déterminer ses “signes distinctifs permettant de marquer sa personnalité dans les manifestations publiques officielles aux côtés de l’emblème national et des signes de la République.” Le drapeau polynésien trône donc à côté des drapeaux français et européens lors des prises de parole d’Emmanuel Macron dans l’archipel, ce qui n’est pas le cas en Corse, ni dans les autres territoires ultramarins, à l’exception de la Nouvelle-Calédonie.

    Emmanuel Macron, devant les drapeaux français et européens à gauche, polynésiens à droite, lors d'un discours à Tahiti, Polyénsie française, le 27 juillet 2021. Emmanuel Macron, devant les drapeaux français et européens à gauche, polynésiens à droite, lors d'un discours à Tahiti, Polyénsie française, le 27 juillet 2021.

    Quelles compétences?

    Toutes les lois votées au Palais Bourbon ne s’appliquent pas en Polynésie française. Ce territoire ultramarin est entièrement compétent en matière économique et sociale, d’éducation, de santé, d’équipement et d’environnement. Ainsi, pendant la crise du Covid-19, le gouvernement a fait voter une obligation vaccinale plus élargie que celle appliquée dans l’hexagone. Dans le domaine fiscal, la collectivité peut créer ses propres impôts.

    L’une des revendications des Corses est l’obtention d’un “statut de résident”, notamment pour limiter la spéculation sur le foncier. Officiellement, en Polynésie, il n’existe pas. En revanche, il existe bien un droit de préemption pour empêcher une vente, “dans le but de préserver l’appartenance de la propriété foncière au patrimoine culturel de la population de la Polynésie française”. Ce qui revient à peu près au même.

    De même, dans le domaine de l’emploi, une mesure similaire a été votée en 2019 en Polynésie. Elle permet de favoriser l’accès à ceux qui justifient d’une durée suffisante de résidence sur le territoire ou de relations conjugales.

    Le gouvernement français conserve, lui, ses compétences dans les domaines régaliens (immigration, sécurité, défense, justice), politique étrangère, de l’enseignement universitaire et monnaie.

    Ce qui pourrait coincer avec la Corse

    “Sur un certain nombre de points” un “statut à la Polynésienne pourrait répondre aux aspirations des autonomistes. C’est le cas pour la maîtrise de la fiscalité, la maîtrise du foncier, la priorité aux Corses en matière d’emploi, la reconnaissance de l’identité culturelle de la Corse”, analyse pour France 3 André Roux, professeur de droit public à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et auteur d’une thèse sur l’histoire de l’autonomie en Polynésie française. Toutefois, “un statut ‘à la Polynésienne’ ne serait pas transposable tel quel” en Corse, estime le constitutionnaliste. Un point en particulier pourrait bloquer: la langue corse.

    En Polynésie, la loi organique de 2004 rappelle que “le français est la langue officielle de la Polynésie française”. Toutefois, le tahitien, le marquisien, le paumotu et le mangarevien sont citées comme “les langues de la Polynésie française”, bien qu’aucune co-officialité ne soit reconnue. “La langue tahitienne est un élément fondamental de l’identité culturelle: (...) elle est reconnue et doit être préservée, de même que les autres langues polynésiennes, aux côtés de la langue de la République”, précise la loi.

    La co-officialité de la langue corse a été fixée par Emmanuel Macron pendant son quinquennat comme une ligne rouge. Mais Gilles Simeoni se veut optimiste: “Ces questions ont vocation à être traitées dans le processus (...) Abordons l’ensemble des problématiques sur lesquelles nous sommes au départ le plus en désaccord avec l’État.”, estime-t-il dans le JDD .

    En Polynésie, l’ouverture des discussions sur le statut corse n’a pas manqué de faire réagir. À l’AFP, le 24 mars dernier, le député indépendantiste Moetai Brothersona mettait en garde les Corses contre “une autonomie de pacotille.” “Je leur dis: ne faites pas comme nous en acceptant les compétences sans obtenir les moyens. Ne vous laissez pas enfermer comme nous ad vitam aeternam dans ce statut d’autonomie.”

    À voir également sur Le HuffPost : Les funérailles d’Yvan Colonna à Cargèse devant une foule nombreuse et compacte

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      Pour l'autonomie de la Corse, l'inspiration de la Polynésie française

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 04:30 · 5 minutes

    Les négociations sur l'évolution du statut de la Corse s'ouvrent à Paris. Le gouvernement pourrait s'inspirer de l'exemple polynésien, pour arriver à un compromis. (photo d'illustration prise à Cargese en Corse le 25 mars 2022, jour des funérailles d'Yvan Colonna, décédé après une agression en prison) Les négociations sur l'évolution du statut de la Corse s'ouvrent à Paris. Le gouvernement pourrait s'inspirer de l'exemple polynésien, pour arriver à un compromis. (photo d'illustration prise à Cargese en Corse le 25 mars 2022, jour des funérailles d'Yvan Colonna, décédé après une agression en prison)

    POLITIQUE - Le retour du dossier corse sur la pile de dossiers du gouvernement. Laissée en suspens depuis le mois d’avril, la question de l’autonomie de l’île revient à l’ordre du jour. Gérald Darmanin rencontre ce jeudi 7 juillet Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif corse pour étudier un changement de statut de la Corse . Les discussions seront longues et n’aboutiront pas avant plusieurs mois, mais le gouvernement espère trouver un compromis en s’inspirant d’un cas qu’il connait déjà.

    Le quinquennat Macron n’a pas laissé de bons souvenirs aux autonomistes corses . Mais après l’agression, puis la mort d’Yvan Colonna, l’exécutif n’a eu d’autres choix que de s’emparer du dossier explosif du statut institutionnel de l’île. Dans le compte-rendu des discussions du ministre de l’Intérieur avec Gilles Simeoni, le terme d’“autonomie” a été écrit noir sur blanc.

    La rencontre entre le ministre de l’Intérieur et le représentant corse relance des discussions arrêtées après un cycle de violences à Ajaccio début avril, puis en suspens le temps des élections présidentielles puis législatives. Après la réunion à Paris, Gérald Darmanin doit se rendre sur l’île “sans doute fin juillet” afin de “commencer les discussions qui sont conformes à l’idée (...) d’autonomie dans la Constitution de la République française.”

    Il y a déjà un exemple: celui de la Polynésie française. Le 16 mars, reprenant les termes d’élus corses, Gérald Darmanin évoquait déjà un “statut à la polynésienne”. Mais encore faut-il savoir ce qui se cache derrière .

    Un président, une Assemblée et des symboles polynésiens

    Le statut de la Polynésie française est fixé par la loi organique du 27 février 2004, qui définit une organisation proche d’un parlementarisme d’assemblée. Elle est associée à l’Union européenne avec le statut de pays et territoire d’outre-mer.

    L’Assemblée de Polynésie est élue au suffrage universel direct tous les cinq ans. Le président de la Polynésie est ensuite élu à la majorité absolue parmi ses membres. C’est lui qui constitue son gouvernement, composé d’un vice-président et de sept à dix ministres. Il dirige l’action du gouvernement et décide des délibérations à soumettre à l’Assemblée. Il est aussi celui qui promulgue les “lois du pays”, dans la limite de ces compétences.

    La Polynésie est aussi libre de déterminer ses “signes distinctifs permettant de marquer sa personnalité dans les manifestations publiques officielles aux côtés de l’emblème national et des signes de la République.” Le drapeau polynésien trône donc à côté des drapeaux français et européens lors des prises de parole d’Emmanuel Macron dans l’archipel, ce qui n’est pas le cas en Corse, ni dans les autres territoires ultramarins, à l’exception de la Nouvelle-Calédonie.

    Emmanuel Macron, devant les drapeaux français et européens à gauche, polynésiens à droite, lors d'un discours à Tahiti, Polyénsie française, le 27 juillet 2021. Emmanuel Macron, devant les drapeaux français et européens à gauche, polynésiens à droite, lors d'un discours à Tahiti, Polyénsie française, le 27 juillet 2021.

    Quelles compétences?

    Toutes les lois votées au Palais Bourbon ne s’appliquent pas en Polynésie française. Ce territoire ultramarin est entièrement compétent en matière économique et sociale, d’éducation, de santé, d’équipement et d’environnement. Ainsi, pendant la crise du Covid-19, le gouvernement a fait voter une obligation vaccinale plus élargie que celle appliquée dans l’hexagone. Dans le domaine fiscal, la collectivité peut créer ses propres impôts.

    L’une des revendications des Corses est l’obtention d’un “statut de résident”, notamment pour limiter la spéculation sur le foncier. Officiellement, en Polynésie, il n’existe pas. En revanche, il existe bien un droit de préemption pour empêcher une vente, “dans le but de préserver l’appartenance de la propriété foncière au patrimoine culturel de la population de la Polynésie française”. Ce qui revient à peu près au même.

    De même, dans le domaine de l’emploi, une mesure similaire a été votée en 2019 en Polynésie. Elle permet de favoriser l’accès à ceux qui justifient d’une durée suffisante de résidence sur le territoire ou de relations conjugales.

    Le gouvernement français conserve, lui, ses compétences dans les domaines régaliens (immigration, sécurité, défense, justice), politique étrangère, de l’enseignement universitaire et monnaie.

    Ce qui pourrait coincer avec la Corse

    “Sur un certain nombre de points” un “statut à la Polynésienne pourrait répondre aux aspirations des autonomistes. C’est le cas pour la maîtrise de la fiscalité, la maîtrise du foncier, la priorité aux Corses en matière d’emploi, la reconnaissance de l’identité culturelle de la Corse”, analyse pour France 3 André Roux, professeur de droit public à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et auteur d’une thèse sur l’histoire de l’autonomie en Polynésie française. Toutefois, “un statut ‘à la Polynésienne’ ne serait pas transposable tel quel” en Corse, estime le constitutionnaliste. Un point en particulier pourrait bloquer: la langue corse.

    En Polynésie, la loi organique de 2004 rappelle que “le français est la langue officielle de la Polynésie française”. Toutefois, le tahitien, le marquisien, le paumotu et le mangarevien sont citées comme “les langues de la Polynésie française”, bien qu’aucune co-officialité ne soit reconnue. “La langue tahitienne est un élément fondamental de l’identité culturelle: (...) elle est reconnue et doit être préservée, de même que les autres langues polynésiennes, aux côtés de la langue de la République”, précise la loi.

    La co-officialité de la langue corse a été fixée par Emmanuel Macron pendant son quinquennat comme une ligne rouge. Après sa rencontre avec Gilles Simeoni, Gérald Darmanin a réaffirmé deux principes intangibles: “la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens.”

    En Polynésie, l’ouverture des discussions sur le statut corse n’a pas manqué de faire réagir. À l’AFP, le 24 mars dernier, le député indépendantiste Moetai Brothersona mettait en garde les Corses contre “une autonomie de pacotille.” “Je leur dis: ne faites pas comme nous en acceptant les compétences sans obtenir les moyens. Ne vous laissez pas enfermer comme nous ad vitam aeternam dans ce statut d’autonomie.”

    À voir également sur Le HuffPost : Les funérailles d’Yvan Colonna à Cargèse devant une foule nombreuse et compacte

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      Tematai Le Gayic appelle à l'indépendance de la Polynésie française

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 13:40 · 2 minutes

    Législatives: Tematai Le Gayic élu député de Polynésie à 21 ans (Capture Tematai Le Gayic sur Facebook) Législatives: Tematai Le Gayic élu député de Polynésie à 21 ans (Capture Tematai Le Gayic sur Facebook)

    POLYNÉSIE - Il ne veut pas que la Polynésie française quitte la République, mais que “la République quitte la Polynésie française”. Le plus jeune député élu depuis 1958, Tematai Le Gayic , a appelé à l’ indépendance de son territoire ce samedi 2 juillet sur France 2.

    “Le peuple maori, le peuple polynésien, est une civilisation de 3000 ans d’existence. La colonisation c’est une parenthèse dans notre histoire, c’est 200 ans. Ce qu’on demande, c’est que la République sorte de ce cadre colonial et qu’on puisse avoir des discussions d’État à État, d’égal à égal, de respect mutuel”, a justifié le député élu à 21 ans et 8 mois.

    “Nous ne voulons pas sortir, car nous ne nous sommes jamais psychologiquement mis à l’intérieur de la République. Nous respectons la République et nous utilisons à notre disposition pour que ce droit inné, inaliénable soit respecté, pour récupérer notre pleine souveraineté”, a-t-il poursuivi.

    “Nous sommes dans une situation de colonisation”

    Tematai Le Gayic a été élu en Polynésie française le 19 juin dernier. Depuis toujours, il baigne dans un milieu très politisé: sa grand-mère paternelle, Tuianu Le Gayic est la première femme maire de Papara et ancienne représentante à l’assemblée de la Polynésie française. Elle militait alors avec Gaston Flosse dans le parti autonomiste Tahoera’a huira’atira.

    Tematai Le Gayic s’est lui engagé avec le Tavini, le parti indépendantiste. “Nous sommes dans une situation de colonisation, de subordination. On le voit à chaque fois. Lorsqu’il y a eu cette crise sanitaire, tout a été décidé par le Haut Commissaire. C’est pas ce qu’on veut”, avait-il déjà indiqué sur Franceinfo.

    “Longtemps, on a vu les indépendantistes comme des séparatistes, (on a dit) qu’on voulait mettre des murs entre la France et nous. Non, nous voulons juste changer de rapport, si la France veut bien mettre en place des accords de coopération”, a-t-il expliqué.

    Outre l’accession à la pleine souveraineté de la Polynésie française, il souhaite aussi protéger l’emploi local et la terre, ainsi que proposer une citoyenneté maohi. Il milite aussi pour l’adaptation des études supérieures aux réalités polynésiennes et pour la protection de l’environnement.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Macron enseveli de fleurs en Polynésie? Des journalistes étrangers dupés par ce détournement

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      Résultat législatives 2022: En Polynésie, Tematai Le Gayic, probable plus jeune député de la Ve République

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 13:27 · 2 minutes

    Législatives: Tematai Le Gayic élu député de Polynésie à 21 ans (Capture Tematai Le Gayic sur Facebook) Législatives: Tematai Le Gayic élu député de Polynésie à 21 ans (Capture Tematai Le Gayic sur Facebook)

    LÉGISLATIVES - Né en 2000 et déjà député. Lors de ce second tour des élections législatives , les électeurs Polynésiens ont élu trois candidats indépendantistes soutenus par la Nupes . Parmi eux: Tematai Le Gayic, 21 ans, arrivé en tête dans la première circonscription de Polynésie.

    Le jeune indépendantiste a battu Nicole Bouteau, autonomiste soutenue par le président du gouvernement local, Edouard Fritch, et par Ensemble. Il l’emporte de justesse, avec 50,88% des voix, contre 49,12% pour celle qui était arrivée largement en tête au premier tour.

    EN DIRECT - Suivez les résultats et réactions de la soirée électorale

    Tematai Le Gayic est ainsi en bonne position pour devenir le plus jeune député jamais élu sous la Ve République. Comme le rappelait Slate lors de l’élection de Marion Maréchal à l’âge de 22 ans en 2012, la loi ne permettait pas de se présenter avant 23 ans jusqu’à lors. En 2017, le plus jeune député, le Front national Ludovic Panot, était âgé de 23 ans . Si les résultats en métropole le confirme, il sera en outre, en tant que benjamin, chargé d’être secrétaire de séance lors de l’élection du ou de la présidente de l’Assemblée nationale.

    Son combat pour la pleine souveraineté de la Polynésie

    Né en 2000 à Papeete, Tematai Le Gayic a grandi à Tubuai, une île de l’archipel des Australes, puis à Tahiti. Il a obtenu une double licence en sciences politiques et en histoire à l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis, avant d’intégrer un master de recherches en sciences politiques à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), suspendu pour mener campagne en Polynésie.

    Lors de ses études, il a présidé l’Association des étudiants de Polynésie française (AEPF) puis la Fédération des associations des étudiants de Polynésie française (FAEPF). Il a ainsi lutté contre la précarité étudiante et défendu l’accès à la culture à travers des cours de tahitien et de danse polynésienne.

    L’accession à la pleine souveraineté de la Polynésie française constitue le socle de son engagement politique. Il souhaite aussi protéger l’emploi local et la terre, ainsi que proposer une citoyenneté maohi. Il milite aussi pour l’adaptation des études supérieures aux réalités polynésiennes et pour la protection de l’environnement.

    Excellent orateur en français comme en tahitien, il a plusieurs fois été primé lors de concours de déclamation et de danse tahitienne. Il a également dirigé un groupe de chant traditionnel.

    À voir également sur Le HuffPost: Gouverner avec une majorité relative, est-ce déjà arrivé sous la Ve République ?