• Co chevron_right

      Les banques centrales ne font pas de cadeaux

      Sébastien Thiboumery · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 20 December, 2022 - 03:40 · 3 minutes

    Au cours des neuf derniers mois, Jerome Powell (président de la Fed, la banque centrale américaine) a monté les taux d’intérêt de la façon la plus rapide depuis les années 1980. En effet, l’inflation atteignant les niveaux les plus élevés depuis 40 ans, les officiels de la Fed étaient unanimes sur le fait qu’ils devaient monter les taux de manière agressive. Ce fût la première étape, de loin la plus facile.

    Car maintenant que l’inflation semble montrer des signes de ralentissement, la question concernant la hausse des taux directeurs est la suivante : stop ou encore ?

    Pour Joseph Stiglitz, c’est stop

    Dans une tribune du think tank Roosevelt Institute « All Pain and No Gain from Higher Interest Rates » et traduite dans Les Échos sous le titre : « Hausse des taux : une souffrance inutile », le Nobel d’économie déclare que la lutte contre l’inflation à travers les hausses de taux va provoquer une récession et accentuer les inégalités en fragilisant les plus pauvres avec l’augmentation du chômage. Le remède serait donc pire que le mal. D’autant plus que, selon l’économiste, l’inflation ralentit déjà.

    En effet, les derniers chiffres publiés pourraient laisser penser que le pic d’inflation serait atteint, l’indice des prix à la consommation s’établissant à 7,1 % en novembre.

    Stiglitz pense que Powell fait une mauvaise analyse des causes de l’inflation, due selon l’économiste à plusieurs chocs d’offres successifs (covid, conflit en Ukraine…). Mais au lieu de chercher à résoudre les goulets d’étranglements, Powell « cogne partout dans l’économie » en voulant faire diminuer la demande :

    « Un niveau plus élevé de taux d’intérêt fera-t-il augmenter l’offre de puces électroniques automobiles, ou l’offre de pétrole ? Fera-t-il baisser les prix des produits alimentaires […] ? Évidemment, non. Au contraire, des taux d’intérêt plus élevés rendent encore plus difficile la mobilisation des investissements susceptibles d’atténuer les pénuries d’offres. »

    Stiglitz soulève un point intéressant. En effet, si la Fed pense que l’inflation vient d’une inadéquation entre offre et demande, deux approches s’offrent à elle :

    1. Augmenter l’offre grâce à l’investissement productif.
    2. Réduire la demande via une baisse des revenus, du pouvoir d’achat et donc des conditions de vie.

    La Fed a fait le choix numéro deux car si elle voulait augmenter l’offre elle réduirait les taux d’intérêt. Or, en augmentant les taux, elle souhaite faire baisser les marchés des actions et de l’immobilier afin que les Américains se sentent moins riches, qu’ils achètent moins et que les prix arrêtent de monter. Au vu de l’évolution de l’indice de confiance du consommateur Michigan, les Américains ont déjà le moral dans les chaussettes (ce qui est indicateur de récession).

    Et cela ne risque pas de s’arranger (au grand dam de Joseph Stiglitz) si l’on en croît la présidente de la Fed de Kansas City, Esther George, qui pense que le ralentissement de l’inflation doit passer par une récession. Principale raison invoquée selon elle : la force du marché de l’emploi qui ne cale toujours pas. Il y a donc fort à parier que la « souffrance inutile » va continuer.

    La Banque centrale européenne n’est pas en reste. Pour sa dernière réunion de l’année, elle a envoyé un message très clair : le combat contre l’inflation est loin d’être terminé et les taux d’intérêt devraient encore augmenter sensiblement à un rythme soutenu. Ainsi, Lagarde marche dans les pas de Powell, marchant lui-même dans les pas de son lointain prédécesseur Volcker.

    Au final, si les banquiers centraux adoptent une position dure sur l’évolution des politiques monétaires c’est parce qu’ils n’ont pas vu venir l’inflation en la qualifiant durant trop longtemps de « transitoire ». Après ce diagnostic erroné, ils préfèrent donc en faire trop que pas assez dans le resserrement monétaire afin de ne pas subir de nouvelles critiques (comme par exemple le fait que l’inflation résulte également d’une création monétaire très élevée avec l’expansion massive de la taille de leurs bilans, qu’ils cherchent désormais à réduire).

    Mais chut ! Cela risquerait de leur gâcher les fêtes…

    • chevron_right

      Loi "pouvoir d'achat": Les Républicains savourent leur position stratégique à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 11:02 · 3 minutes

    Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration) Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration)

    POLITIQUE - Ils sont 62 députés, mais leur poids politique paraît bien plus important. Après l’adoption en première lecture du second volet du projet de loi sur le pouvoir d’achat , Les Républicains ont du mal à cacher leur satisfaction, tant ils sortent des débats avec de nombreux trophées à exhiber.

    “On ne va pas bouder notre plaisir, on gagne en influence politique, on obtient des mesures que nous défendons dans notre programme, tout ceci est positif”, admet le jeune député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques, interrogé par Le HuffPost.

    Il liste avec une certaine gourmandise les gains obtenus par l’opposition de droite : “La déconjugalisation de l’AAH , le rachat des RTT, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’aide pour le fioul, la baisse sur le carburant... hormis la suppression de la contribution audiovisuelle, toutes les mesures citées Bruno Le Maire ce matin sur France Inter sont celles que nous défendions”, poursuit le député.

    Il assume également d’avoir voté avec le gouvernement la suppression de la revalorisation supplémentaire des retraites, qui avait été initialement adoptée la veille. Un vote “en cohérence avec notre programme”, précise Antoine Vermorel-Marques.

    “Bras de fer”

    Difficile de lui donner tort, tant le parti de droite semble être le seul à pouvoir bénéficier des “compromis” que l’exécutif est prêt à consentir pour s’assurer de faire passer ses textes malgré la majorité relative du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Un “bras de fer positif avec le gouvernement”, résume le patron du groupe LR Olivier Marleix, bien conscient que ce sont les rapports de force qui permettent les terrains d’entente.

    “Quand on a voté contre le Projet de loi sanitaire, c’était aussi un élément de négociation. On a montré au gouvernement qu’il avait tout intérêt à nous prêter attention. Et ça a porté ses fruits sur le pouvoir d’achat, on ne va pas s’en plaindre”, observe un député LR au fait des intrigues du Palais Bourbon, avant d’ajouter: “dorénavant, c’est au gouvernement d’être constructif, plus à la droite, d’autant que nous sommes majoritaires au Sénat”.

    Une position stratégique qui permet d’avoir l’oreille attentive de l’exécutif, mais qui comporte un risque politique: celui d’apparaître comme une force d’appoint du gouvernement, alors que le parti se positionne contre Emmanuel Macron. Un équilibre fragile qui est bien identifié en interne.

    Ligne de crête

    “Notre curseur, ça doit être notre programme. Aller plus loin, ce serait acter notre dissolution dans le macronisme et passer pour les supplétifs de la majorité. Il faut que l’on reste dans une proposition d’alternance”, analyse un député LR. “C’est vrai que c’est une ligne de crête qui est compliquée, nous avons résumé cela par l’expression ‘être une opposition utile’”, a admis ce mercredi sur Europe 1 la présidente par intérim des Républicains Annie Genevard.

    “Il y a deux types d’oppositions, les oppositions qui font le clash, le buzz et qui sont dans l’outrance et parfois dans le mensonge et puis il y a les oppositions qui, tout en restant clairement distinctes de la majorité, veulent être utiles aux Français”, a-t-elle ajouté, alors que le député RN du Nord Sébastien Chenu a déjà décrété “la mort des Républicains comme parti d’opposition”.

    “Le quinquennat n’est pas fini, on va attaquer le dur à la rentrée avec tout ce qui touche à la sécurité qui a été quand même la grande oubliée du précédent quinquennat, la réforme du marché du travail, on jouera pleinement notre rôle”, a poursuivi la députée du Doubs. Le gouvernement est prévenu.

    À voir également sur Le HuffPost: Pouvoir d’achat: ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l’Assemblée

    • chevron_right

      Après le revirement sur le retraites, NUPES et RN crient à la "trahison"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 07:32 · 4 minutes

    L'Assemblée nationale photographiée le 6 juin. L'Assemblée nationale photographiée le 6 juin.

    POLITIQUE - Mardi soir, les retraités attentifs à l’actualité politique se sont endormis en pensant que leurs pensions allaient bénéficier d’une rallonge à 500 millions d’euros pour prendre en compte le niveau réel de l’inflation , puisque l’opposition avait imposé cette enveloppe contre l’avis du gouvernement. Or, ce mercredi 27 juillet, les mêmes constateront que ce coup de pouce n’est plus d’actualité après l’adoption du second volet des mesures sur le pouvoir d’achat . Du moins, pas comme les oppositions l’entendaient (et l’affirmaient).

    Au milieu de la nuit, le gouvernement a obtenu un nouveau vote sur cette mesure. L’amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d’examen du projet de loi de finance rectificative, a annulé le précédent qui avait été porté par le centriste Charles de Courson. Un scénario qui a provoqué des échanges virulents et des débats houleux, dans un hémicycle déjà sur les nerfs .

    Pourquoi un tel revirement alors que la rallonge avait été adoptée? Pour Bruno Le Maire, cette mesure était injuste car elle aurait été “financée en prélevant les sommes sur les pensions de retraites civiles et militaires de l’Etat”. Autre argument brandi par le ministre de l’Économie: “Son financement est inutile étant donné la revalorisation de 2023.″

    Des explications qui ont motivé ce nouveau vote, et qui ont convaincu Charles de Courson. “L’amendement que nous avions déposé est satisfait par la réponse du ministre”, a affirmé dans l’hémicycle ce parlementaire expérimenté, qui a donc voté pour l’amendement du gouvernement.

    Or, si le centriste a été convaincu par les réponses du gouvernement, ce n’est pas du tout le cas de la NUPES et du Rassemblement national, qui hurlent à la “trahison” et au déni de démocratie. “Hold-up à 3h du matin: les députés macronistes et les LR cassent le vote démocratique qui avait revalorisé les retraites cet après-midi. Ils ont retourné Les Républicains comme des crêpes avec sûrement un os à ronger à la clé. Deux perdants: la démocratie et les retraités”, déplore le député RN Laurent Jacobelli.

    “J’ai une mauvaise nouvelle ce soir, voilà, ils ont osé le faire, à 2h du matin le gouvernement a fait annuler les 500 millions d’euros en plus pour les retraités. Et LR a trahi”, s’est indigné le député insoumis David Guiraud, avant d’ajouter: “Les parlementaires qui ont fait ça ne se rendent pas compte de ce qu’ils ont fait.”

    “Passage en force”

    Au-delà des critiques politiques, les oppositions ont également dénoncé les conditions dans lesquelles le vote s’est tenu. Du côté de la NUPES, les rappels au règlement se sont enchaînés pour réclamer un nouveau scrutin, les élus de gauche accusant notamment le gouvernement d’avoir profité du brouhaha dans l’hémicycle provoqué par cet amendement. Plusieurs députés NUPES ont affirmé ne pas avoir entendu l’appel au vote dans la confusion qui régnait sur les bancs du Palais Bourbon. En signe de protestation, les députés du Rassemblement national ont fini par quitter l’hémicycle.

    “Vous ne tiendrez pas cinq ans sur le passage en force”, a prévenu l’insoumis Alexis Corbière. Finalement, les députés ont pu voter une seconde fois sur ce point, mais le score était toujours en faveur du gouvernement , les Républicains ayant voté de concert avec la majorité.  “C’est la mort des Républicains comme parti d’opposition”, a grincé le député RN Sébastien Chenu, tandis que sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon soupçonne un arrangement de couloir entre Renaissance et le parti de droite.

    Du côté de la majorité, on conteste les critiques faites par la NUPES et le RN. Députée de la 7e circonscription des Yvelines, l’ancienne ministre Nadia Hai a précisé que le projet de loi comptait 5 milliards de revalorisation des retraites. “L’amendement prélevait 500 millions sur les pensions de nos militaires. Nous ne pouvions laisser passer cela au nom de la surenchère. Nous restons attentifs à la situation”, a-t-elle ajouté sur Twitter . “Oui, les retraites vont augmenter de 5,1% (1,1% en janvier et 4% en juillet)”, a renchéri la députée des députée des Hauts-de-Seine Pascale Thévenot.

    À voir également sur Le HuffPost: Pouvoir d’achat: ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l’Assemblée

    • chevron_right

      Pouvoir d'achat: les députés adoptent le second volet de mesures

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 04:37 · 4 minutes

    Une vue générale de l'Assemblée national lors d'une motion de défiance le 11 juillet 2022 REUTERS/Sarah Meyssonnier Une vue générale de l'Assemblée national lors d'une motion de défiance le 11 juillet 2022 REUTERS/Sarah Meyssonnier

    ASSEMBLÉE - Au bout de quatre jours de débats nourris et souvent houleux, l’Assemblée nationale a adopté dans la nuit de ce mardi 26 à ce mercredi 27 juillet le second volet des mesures en soutien au pouvoir d’achat , avant son examen au Sénat.

    Les députés ont voté en première lecture ce projet de budget rectifié pour 2022 par 293 voix contre 146, et 17 abstentions. Les Républicains, auxquels l’exécutif a donné à plusieurs reprises satisfaction, ont soutenu le texte.

    Les députés du Rassemblement national, en revanche, n’ont pas pris part au vote: ils ont quitté l’hémicycle en protestation contre la manière dont l’Assemblée est revenue sur une revalorisation des pensions supplémentaire de 500 millions d’euros pour les pensions de retraite approuvée quelques heures plus tôt.

    Le gouvernement a demandé une seconde délibération pour annuler une mesure qu’il combattait, suscitant un débat houleux, avec des échanges virulents entre le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, la Nupes et le RN.

    Redevance, remise carburant, RTT ...

    Après moult débats, ce premier round, en forme de test pour le gouvernement Borne privé de majorité absolue, est enfin achevé: les députés ont joué les prolongations plus de deux jours durant.

    Vendredi au petit matin, l’Assemblée avait déjà adopté le premier volet, soit les 20 milliards d’euros du projet de loi d’“urgence” en soutien au pouvoir d’achat, face à l’inflation galopante.

    Le projet de budget rectifié ouvre lui 44 milliards d’euros de crédits, dont 9,7 rien que pour financer la renationalisation à 100% d’EDF.

    Poursuite du bouclier tarifaire sur l’énergie et de la remise carburant à 30 centimes le litre en septembre-octobre puis 10 en novembre-décembre, revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, et encore suppression de la redevance audiovisuelle étaient également au menu.

    La proposition d’une taxe sur les “superprofits” des grands groupes, faite par la gauche, le RN et mezzo voce par la droite et certains dans la majorité, a été rejetée de justesse.

    Le patron des députés LR Olivier Marleix s’est dit satisfait du “bras de fer positif avec le gouvernement” qui a permis d’engranger une série de mesures sur le carburant, le rachat des RTT par les entreprises , et encore la défiscalisation des heures supplémentaires.

    A l’inverse, la gauche n’a pas voulu soutenir un texte “co-construit avec la droite” et dont “l’égalité et la justice sociale sont les grandes absentes”, selon un porte-parole des députés PS, Arthur Delaporte. Le groupe LFI prévoit un recours au Conseil constitutionnel concernant la suppression de la redevance.

    Côté RN, les élus ont déploré le rejet de leurs propositions de baisses de TVA, et plus globalement la politique économique et fiscale de l’exécutif.

    Bruno Le Maire a confirmé, par ailleurs que “d’ici la fin de l’année 2023 nous mettrons fin aux tarifs réglementés (du gaz) pour être en conformité avec les règles européennes”.

    Camouflet pour la majorité

    Le vote sur ce texte structurant pour les finances publiques a été beaucoup moins large que celui il y a cinq jours sur le premier volet. Il comprenait lui les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la “prime Macron” et encore, voté dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés.

    Les échanges dans l’hémicycle, qui ont duré huit jours et nuits au total, ont été parfois chaotiques, et la majorité a été mise en minorité à plusieurs reprises.

    Mardi soir, par exemple, l’Assemblée a dénoncé, contre l’avis du gouvernement, l’extraterritorialité américaine qui impose aux citoyens français nés aux Etats-Unis d’y payer des impôts, en approuvant contre l’avis du gouvernement un amendement LR à portée avant tout symbolique.

    La veille, ils avaient déjà approuvé 230 millions d’euros pour les foyers se chauffant au fioul contre l’avis de l’exécutif, qui privilégiait lui une aide de 50 millions d’euros. Bruno Le Maire a d’ailleurs assuré qu’il allait “lever le gage au Sénat” sur cette mesure.

    Samedi, l’Assemblée a décidé d’allouer 120 millions aux départements qui versent le RSA en 2022, pour compenser intégralement la hausse de 4% de cette prestation programmée par l’Etat. La mesure a été obtenue par la conjonction des votes favorables de la gauche, du RN, des LR mais aussi des députés du groupe Horizons . C’est la première fois que ces alliés de la majorité marquaient leur différence.

    À voir également sur Le HuffPost: L’Assemblée est-elle vraiment si indisciplinée? Ces archives permettent d’en douter

    • chevron_right

      Pouvoir d'achat: Ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 11:40 · 4 minutes

    POLITIQUE - Après une première semaine épique, les débats se sont à nouveau embourbés à l’Assemblée nationale, lundi 25 juillet, sur le second volet des mesures pour le pouvoir d’achat , sans parvenir à examiner des dispositions clés comme la nationalisation d’EDF .

    Dans un calendrier déjà bousculé, les macronistes espéraient achever cette première lecture dans la nuit pour passer le relais au Sénat. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article , les discussions se sont délitées et les esprits échauffés, repoussant l’adoption de ce projet de budget 2022 rectifié, avec plus de 230 amendements encore au programme.

    Les députés ont suspendu leurs travaux peu après 2h du matin et reprendront mardi en fin d’après-midi.

    “Un dévoiement du débat démocratique”

    En début de soirée, le gouvernement a d’abord essuyé un nouveau revers: les oppositions se sont associées pour voter 230 millions d’euros de soutien aux foyers se chauffant au fioul , un amendement LR face à l’inflation. L’exécutif privilégiait une aide de 50 millions d’euros fléchée vers les ménages modestes.

    Plus tard, Bruno Le Maire a réclamé de la modération budgétaire: “J’en appelle au MoDem, à Horizons, aux Républicains et à Renaissance, tenons les comptes publics!”, a lancé le ministre de l’Économie, confirmant que les macronistes sans majorité absolue se tournent d’abord vers les députés LR pour tenter d’assurer les votes sur ce paquet pouvoir d’achat.

    Le ton est monté ensuite lors de discussions sur l’accès à l’eau ou les sapeurs pompiers , jugées hors sujet par l’exécutif. “Nous assistons à un vrai dévoiement du débat démocratique” avec de la “pure politique politicienne”, a dénoncé Bruno Le Maire. “Nous considérons que ce sont des sujets importants, urgents, décisifs (...) ll n’y a aucune volonté de blocage”, a rétorqué le LFI Manuel Bompard.

    Un compromis sur l’aide carburant

    Concernant le carburant, Bercy est prêt à augmenter temporairement de 18 à 30 centimes la remise sur le litre des carburants , dans un compromis avec les députés Les Républicains.

    “La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euros en septembre et en octobre, puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre”, a détaillé Bruno Le Maire samedi. Avec la remise de 20 centimes à la pompe annoncée par TotalEnergies, “vous auriez dans certaines stations services en France un carburant à 1,5 euro”, seuil défendu par LR.

    Le geste de Total , qui gère un tiers des stations services en France, aura “un effet sur la concurrence”, a souligné le patron du groupe de droite Olivier Marleix lundi matin sur France Inter, se félicitant que les députés LR soient “utiles”.  La menace, finalement écartée, d’une taxe sur les “superprofits” des grands groupes, qui était demandée par la gauche, le RN et mezzo voce par la droite et certains dans la majorité, a eu son effet, a-t-il aussi relevé.

    Ce lundi soir, les députés ont en outre voté, via un amendement LR,  un soutien financier de 15 millions d’euros aux petites et moyennes stations-services indépendantes, principalement dans les zones rurales.

    Une course de haies pour le gouvernement

    Gros morceau aussi toujours en attente: l’Assemblée doit valider le financement par l’État de la renationalisation à 100% d’EDF , une opération à 9,7 milliards d’euros destinée à sortir le groupe de production et fourniture d’électricité de son ornière financière et industrielle. L’État détient déjà 84% d’EDF et a l’intention de lancer une offre publique d’achat (OPA) devant se terminer fin octobre. Les oppositions n’y sont pas hostiles mais posent leurs conditions quant à la réorganisation d’EDF et la politique énergétique.

    L’examen de ces textes phares de l’été législatif s’apparente à une course de haies pour le gouvernement, privé de majorité absolue. La gauche s’est majoritairement prononcée contre le premier projet de loi et ses orientations jugées “libérales” et anti-environnement, et devrait faire de même sur le second texte.

    Samedi soir, les députés LREM ont été mis en minorité, face à la conjonction des votes de la gauche, du RN, des LR mais aussi, et c’est la première fois, des députés du groupe Horizons , allié de la majorité. Ainsi, contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée a décidé pour 2022 d’allouer 120 millions aux départements qui versent le RSA, pour compenser intégralement la hausse de 4% de cette prestation programmée par l’Etat.

    À voir également sur le HuffPost : L’Assemblée est-elle vraiment si indisciplinée? Ces archives permettent d’en douter

    • chevron_right

      Pouvoir d'achat: L'Assemblée vote une aide pour les foyers se chauffant au fioul contre l'avis du gouvernement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 19:43 · 4 minutes

    L'Assemblée vote une aide pour les foyers se chauffant au fioul contre l'avis du gouvernement (photo d'illustration) L'Assemblée vote une aide pour les foyers se chauffant au fioul contre l'avis du gouvernement (photo d'illustration)

    POLITIQUE - Nouveau revers à l’Assemblée nationale pour le gouvernement. Les députés ont voté, ce lundi 25 juillet, un soutien à hauteur de 230 millions d’euros pour les foyers se chauffant au fioul , face à l’inflation , lors de l’examen des mesures pour le pouvoir d’achat .

    L’exécutif a tenté tant bien que mal de défendre une mesure plus ciblée à destination des ménages modestes avec 50 millions d’euros prévus sur le sujet. Mais l’amendement du LR Jérôme Nury a été voté par 164 voix contre 153, avec l’alliance des oppositions Nupes, LR et RN, nouvelle illustration des difficultés des macronistes en l’absence de majorité absolue au Palais Bourbon.

    Jérôme Nury (Orne) a souligné “l’urgence de la situation”, y compris pour les “classes moyennes”, plaidant pour une “aide temporaire et exceptionnelle”.  “Une partie de ce Parlement ne se rend pas compte de la situation d’urgence sociale sur le fioul”, a soutenu le RN Jean-Philippe Tanguy.

    Bruno Le Maire, “stupéfait”

    La socialiste Claudia Rouaux a estimé qu’il y avait ”énormément de familles qui ont du mal à remplir leurs cuves”, avec parfois “dix chèques” successifs pour étaler les paiements de centaines d’euros.

    Chez LREM, Mathieu Lefèvre a jugé que le “fioul” est un “sujet évident” pour l’hiver à venir mais “ne peut pas être traité à la volée avec un amendement à 230 millions d’euros dont on ne connaît pas les critères” et qui n’est “pas précis”.

    Un précédent couac avait eu lieu samedi soir avec la décision de l’Assemblée, contre l’avis du gouvernement, d’allouer 120 millions aux départements pour compenser la hausse du RSA.

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’était dit “stupéfait de voir des parlementaires qui n’ont que le mot rétablissement des finances publiques à la bouche engager de telles dépenses publiques”.

    Le paquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat est dans sa dernière ligne droite à l’Assemblée, après une semaine de débats parfois houleux. Cette première lecture aurait dû se terminer dès vendredi soir avant de passer le relais au Sénat.

    Une course de haies pour le gouvernement

    Une mesure clé contre l’inflation devrait quant à elle être avalisée sans encombre. Bruno Le Maire est prêt à augmenter temporairement de 18 à 30 centimes la remise sur le litre des carburants, dans un compromis avec les députés Les Républicains.

    Autre gros morceau de la nuit: l’Assemblée doit valider le financement par l’État de la renationalisation à 100% d’EDF, une opération à 9,7 milliards d’euros destinée à sortir le groupe de production et fourniture d’électricité de son ornière financière et industrielle. L’État détient déjà 84% de l’entreprise et a l’intention de lancer une offre publique d’achat (OPA) devant se terminer fin octobre.

    Dans le premier volet du paquet pouvoir d’achat, adopté vendredi au petit matin, figuraient les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la “prime Macron” et aussi, dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés.

    L’examen de ces textes phares de l’été législatif s’apparente à une course de haies pour le gouvernement, privé de majorité absolue. C’est principalement avec la droite que l’exécutif cherche à composer, des voix essentielles pour se passer des suffrages du RN.

    Premier couac au sein de la majorité

    La gauche s’est majoritairement prononcée contre le premier projet de loi et ses orientations jugées “libérales” et anti-environnement, et devrait faire de même sur le second texte.

    Les derniers échanges dans l’hémicycle, samedi soir, ont mal tourné pour le camp présidentiel: les députés LREM ont été mis en minorité, face à la conjonction des votes de la gauche, du RN, des LR mais aussi, et c’est la première fois, des députés du groupe Horizons allié de la majorité.

    Ainsi, contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée a décidé pour 2022 d’allouer 120 millions aux départements qui versent le RSA, pour compenser intégralement la hausse de 4% de cette prestation programmée par l’État.

    Cet épisode illustre les nouvelles contraintes pesant sur les macronistes, obligés de faire du cousu main, mesure par mesure, pour déjouer les chausse-trapes et garantir les votes dans leur sens. Depuis samedi, ils ont le renfort de dix suppléants de membres du gouvernement arrivés à l’Assemblée dans le délai légal d’un mois, avant l’appui de 11 autres le 4 août.

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

    • chevron_right

      À l'Assemblée, la promesse du RN de débats apaisés n'aura pas tenu longtemps

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 10:53 · 1 minute

    POLITIQUE - Il est tard, ce vendredi 22 juillet. Les députés, qui ont examiné le projet de loi sur le pouvoir d’achat, s’apprêtent à l’adopter en première lecture . Peu avant 6h du matin, le député RN Jean-Philippe Tanguy monte à la tribune. Devant un hémicycle exténué, l’élu d’extrême droite livre une scène digne d’une (mauvaise) pièce de théâtre, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

    “Silence!”, hurle-t-il à destination des députés de gauche, qui protestaient contre l’affirmation selon laquelle Marine Le Pen “a été la première dans le paysage politique à lever la question du pouvoir d’achat”. Un numéro qui a provoqué l’hilarité des troupes lepénistes, mais qui paraît bien loin de ce qu’ affirmait au micro du HuffPost Sébastien Chenu en amont de l’examen du texte. “Avec nous, les débats sont toujours apaisés, avec nous les débats sont toujours constructifs”, disait le député RN du Nord.

    Depuis l’arrivée au palais Bourbon de 89 élus Rassemblement national, plusieurs figures du mouvement revendiquent une forme de “sérieux” dans leur activité parlementaire. Une stratégie qui vise autant à la “normalisation” recherchée par le parti d’extrême droite qu’à se distinguer de la NUPES et de ses coups d’éclats .

    “Notre attitude positive va contraster avec celle pouilleuse, débraillée et gueularde de LFI”, pronostiquait fin juin Philippe Olivier, conseiller spécial de Marine Le Pen, auprès du Parisien . Or l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat aura eu raison de la “tenue” revendiquée par le groupe RN. Claquements de pupitres, incidents de séance, chahut... Les élus d’extrême droite n’ont pas tenu longtemps dans la posture d’apaisement.

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

    • chevron_right

      Pourquoi ce texte moins en vue est le plus important pour le pouvoir d'achat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 10:31 · 5 minutes

    Pourquoi ce texte moins connu est le plus important pour le pouvoir d'achat Pourquoi ce texte moins connu est le plus important pour le pouvoir d'achat

    POLITIQUE - Son nom même est rébarbatif: “projet de loi finance rectificative 2022”. À première vue, rien ne le lie au pouvoir d’achat . Pourtant c’est ce texte, étudié à partir de ce vendredi 22 juillet à l’Assemblée nationale , qui est susceptible d’avoir un véritable impact sur le porte-monnaie des Français.

    Récapitulons, si vous vous êtes perdus dans les méandres du Palais Bourbon. Après 4 jours de discussions, les députés ont voté un premier texte ce vendredi à l’aube intitulé Projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat . Y sont compris les revalorisations des minima sociaux, des APL, des pensions de retraite, l’augmentation du plafond de la prime Macron ou encore le bouclier loyer.

    Le texte qui arrive désormais dans l’hémicycle doit permettre de les financer, un rouage essentiel avant toute mise en application. Surtout, il contient des mesures qui - si elles sont votées - vont avoir un effet quasi-immédiat sur la vie des Français: de la fin de la redevance télé , à la défiscalisation des heures supplémentaires aux mesures directes sur le prix du carburant jusqu’au possible doublement du plafond de la prime transport.

    “Les carburants, c’est ce qui va marquer le plus dans l’opinion”

    En France en 2017, les transports constituent un des deux premiers postes de dépenses des ménages (16,4% sur une moyenne des ménages aisés et modestes, selon l’Insee ). Dans un contexte d’inflation et d’augmentation des coûts de l’énergie liée à la guerre en Ukraine, ce volet représente la part la plus importante du projet de loi finance rectificative 2022. “Les carburants, c’est ce qui va marquer le plus dans l’opinion, c’est là où c’est le plus difficile d’aller chercher un accord”, confiait une conseillère de l’exécutif à nos confrères de Politico mardi.

    Le projet de loi déposé par le gouvernement prévoit deux axes. Tout d’abord, la prolongation de la remise de 15 à 18 centimes par litre de carburants jusqu’en septembre, puis sa dégressivité (12 centimes en octobre et 6 novembre, avant la fin du dispositif au 1er décembre). Ensuite, un chèque carburant de 100 à 300 euros pour les gros rouleurs et les travailleurs modestes obligés de prendre leur voiture.

    Ces propositions gouvernementales n’ont convaincu aucun parti d’opposition. Le RN réclame une baisse de la TVA sur le carburant, la NUPES un prix bloqué à 1,50 euro le litre, deux options fermement écartées par le gouvernement. Un temps favorable à une baisse drastique des tarifs à la pompe, Les Républicains proposent désormais une ristourne de 40 centimes (au lieu des 18 actuels), cela du mois d’août à décembre 2022.

    Selon les députés LR, si le prix du carburant reste à son niveau actuel, cela reviendrait pour les automobilistes à payer à 1,68 euro le litre à la pompe. “Il pourrait être possible de diminuer (moduler) cette ristourne si le carburant diminue, notamment s’il aboutit à un prix inférieur à 1,50 euro”, précisent les élus dans leur texte.

    "La Première ministre a besoin que ce projet de loi finances rectificative soit adopté." Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée

    Cette mesure est-elle susceptible d’intéresser le gouvernement? Le chiffre de 40 centimes pourrait être revu à la baisse, et la dégressivité de la ristourne maintenue, selon l’évolution des discussions entre les deux parties. Mais au micro de franceinfo ce mercredi 20 juillet, le patron des députés LR Olivier Marleix s’est montré optimiste sur un possible accord avec la majorité.

    “J’ai bon espoir qu’on arrive à s’entendre”, lâche-t-il, rappelant que “la Première ministre a besoin que ce PLFR soit adopté.” Ce qui est impossible, au vu de la majorité relative de Renaissance, sans les voix de députés venus d’ailleurs. D’où la nécessité de s’entendre avec Les Républicains pour l’exécutif.

    Un autre amendement prévoit de “remplacer la déduction d’impôt par un crédit d’impôt” pour les trajets domicile-travail dans la limite de 40 kilomètres. L’objectif étant d’élargir la portée d’un dispositif déjà existant aux salariés non imposables. Ce texte, déposé par le rapporteur Renaissance du texte Jean-René Cazeneuve et des élus des groupes LIOT et LR, a de bonnes chances d’obtenir le feu vert des députés dans l’hémicycle.

    Les 138 euros de la redevance télé aux oubliettes?

    L’autre gros volet du PLFR concerne la suppression de la redevance télé, promesse de campagne du candidat Macron. Chaque année, 22,9 millions de Français déboursent 138 euros (88 euros dans les Outre-mer) pour cette contribution à l’audiovisuel public. “Avec la fin de la redevance, c’est le prélèvement qui pèse sur 23 millions de Français que nous supprimons”, a défendu la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak au Sénat le 20 juillet.

    Une partie de l’opposition est contre, inquiète pour l’avenir des chaînes et radios publiques. Au moins une dizaine d’amendements ont été déposés, la NUPES proposant par exemple une taxe progressive en fonction du niveau de revenu des citoyens.

    Deux autres amendements déposés dans le cadre de ce PLFR seront aussi susceptibles de mettre un peu de beurre dans les épinards, à condition de travailler plus: la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires pour l’année 2022 à 7500 euros (contre 5000 aujourd’hui) et le rachat des RTT exonérées de cotisations et d’impôts sur le revenu. Deux amendements déposés par des élus Renaissance (ex-LREM) ont déjà été adoptés en commission, avec la bénédiction de leurs collègues LR.

    Toutes ces propositions seront débattues jusqu’à samedi soir. Voire dimanche, anticipent plusieurs élus après les séances sur le projet de loi pouvoir d’achat en début de semaine: en 2 jours, seulement 3 articles sur 20 avaient été adoptés. “La bataille sera encore plus acharnée, car il y a là les grands choix budgétaires”, pronostique-t-on au groupe PS.

    À voir également sur Le HuffPost: À quoi servent les 138€ de redevance télé qu’on paie tous les ans?

    • chevron_right

      Titres-restaurant: Bruno Le Maire prêt à augmenter le plafond quotidien à 25 euros

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 09:57 · 1 minute

    Divers modes de reglement, apetiz, cheque de table, ticket restaurant, cheque vacances, cheque dejeuner et carte bancaire. (Photo by Michel GILE/Gamma-Rapho via Getty Images) Divers modes de reglement, apetiz, cheque de table, ticket restaurant, cheque vacances, cheque dejeuner et carte bancaire. (Photo by Michel GILE/Gamma-Rapho via Getty Images)

    POUVOIR D’ACHAT - Vers une nouvelle évolution des tickets-restaurants? “Dans ces temps difficiles pour nos compatriotes”, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est dit “prêt” à augmenter le plafond journalier des titres-restaurant de 19 à 25 euros, comme le réclament de nombreux députés dans le cadre du débat parlementaire sur le pouvoir d’achat , a-t-il déclaré ce vendredi 22 juillet.

    “Je suis prêt à augmenter la valeur [utilisable par jour] des tickets restaurant de 19 à 25 euros”, a-t-il affirmé sur RMC/BFMTV, estimant que c’est une “bonne proposition” issue de l’opposition dans le cadre du projet de loi de finances rectificatives en cours d’examen au Parlement.

    Bruno Le Maire a souligné que “c’est une proposition qui est faite par des députés aussi bien Les Républicains, que socialistes ou écologistes”. “Je trouve que c’est une bonne proposition [...], a indiqué le ministre. Je la prends.”

    Le plafond des titres-restaurant doublé pendant la pandémie

    Les titres-restaurants, distribués par les entreprises à leurs salariés sont souvent utilisés par ces derniers pour faire leur courses alimentaires, des dépenses qui augmentent ces derniers mois du fait de l’inflation.

    Déjà pendant la crise sanitaire du Covid, la valeur des titres-restaurant avait été doublée et leurs conditions d’utilisation assouplies, pour soutenir l’activité des restaurants durement frappés par les restrictions. Le seuil était repassé à son niveau initial à partir du 1er juillet.

    Initialement le ministre de l’Économie n’était pas favorable à un nouveau geste sur les titres-restaurants. “Tout ce qui a un coût budgétaire important, je le regarde avec beaucoup de circonspection”, a-t-il encore expliqué vendredi.

    À voir également en vidéo sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde