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Les 6 annonces principales d'Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale
news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 17:42 · 4 minutes
POLITIQUE - C’était un discours très attendu . La Première ministre, Élisabeth Borne, a prononcé sa déclaration de politique générale devant une Assemblée nationale chauffée à blanc, les oppositions n’hésitant pas à l’interrompre lorsqu’elle évoque la réforme des retraites ou exprime son soutien aux soignants . Mais sur le fond, quelles ont été les annonces de la locataire de Matignon? On fait le point!
- Réforme de l’AAH
“Mon gouvernement réformera, avec vous, avec les associations, l’Allocation adultes handicapés” (AAH), a promis la Première ministre. “Nous partirons du principe de la déconjugalisation .” Le montant de l’allocation sera donc calculé de façon individuelle, sans tenir compte des revenus du conjoint, comme le réclament les associations et les oppositions.
Pourtant, Emmanuel Macron et les marcheurs s’étaient opposés à plusieurs propositions de loi en ce sens lors du précédent quinquennat . Élisabeth Borne a par ailleurs annoncé l’organisation d’une “conférence nationale du handicap” début 2023.
- Renationalisation d’EDF
“Je vous confirme aujourd’hui l’intention de l’État de détenir 100% du capital d’EDF”, a annoncé le Première ministre, suscitant la hausse du cours de l’action de l’énergéticien à la bourse . “Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique”, a déclaré la cheffe du gouvernement.
Dix-sept ans après l’ouverture de son capital et son entrée en Bourse fin 2005, l’électricien reste largement public, détenu par l’Etat à près de 84%, par les salariés qui en possèdent 1% et par des actionnaires institutionnels et individuels pour les 15% restants. Mais le groupe est fortement endetté et confronté à de lourdes charges financières, présentes et à venir.
- Déficit public
La Première ministre a fixé un calendrier précis en matière de déficit public. “En 2026, nous devrons commencer à baisser la dette. En 2027, nous devrons ramener le déficit public sous les 3%”, a-t-elle annoncé. Il faudra pour cela engager les “réformes nécessaires”, a prévenu Élisabeth Borne, écartant toutefois des “hausses d’impôts”.
- Réforme des retraites
Majorité absolue ou pas, la réforme des retraites se fera, a promis la cheffe du gouvernement. “Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite.” Le projet qui sera présenté “ne sera pas uniforme”. Il “devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité” et “veiller au maintien dans l’emploi des seniors”, a ajouté la Première ministre, précisant que cette réforme serait menée “dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible”.
La réforme, a priori un départ repoussé à 64 ou 65 ans, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, “n’est pas ficelée. Elle ne sera pas à prendre ou à laisser. Mais elle est indispensable”, a assuré Elisabeth Borne, notamment “pour bâtir de nouveaux progrès sociaux”, “pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition”.
- Pass culture à partir de la 6e
“Nous proposerons d’étendre le pass culture dès la sixième et d’amplifier l’éducation artistique et culturelle.” Un temps destiné aux jeunes atteignant 18 ans avec 300 euros à dépenser, ce pass a été élargi en début d’année aux adolescents avec 20 euros l’année de leur 15 ans, 30 euros l’année de leurs 16 ans et 30 euros l’année de leurs 17 ans.
- 20.000 places en crèche
“Mon gouvernement souhaite bâtir, avec les collectivités, un véritable service public de la petite enfance”, a assuré Élisabeth Borne depuis le pupitre. “Il permettra d’offrir les 200.000 places d’accueil manquantes”, a-t-elle ajouté. Elisabeth Borne a également annoncé que le gouvernement accorderait “une aide aux familles monoparentales pour la garde des enfants jusqu’à 12 ans”.
- Redevance, police, justice...
La Première ministre a par ailleurs rappelé plusieurs engagement pris par Emmanuel Macron lors de sa campagne, telle que la suppression de la redevance audiovisuelle ou encore le recrutement de “8.500 magistrats et personnels de justice supplémentaires” par an ou core la construction d’une “quarantaine d’établissements pénitentiaires” équivalent à “15.000 places”.
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