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      Carburants : prix, coûts, et bénéfices pour l’État

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 3 March, 2023 - 04:30 · 5 minutes

    Tandis que l’on nous promet un avenir radieux avec la généralisation du véhicule électrique , le prix du carburant pour les véhicules explose. La dernière fois l’augmentation des taxes avait suscité la révolte des Gilets jaunes qui a fait vaciller le pouvoir. Mais cette fois-ci tout le monde se tait puisque l’on a montré du doigt la guerre en Ukraine alors que des sommets inenvisageables hier ont été atteints.

    Sur un produit dont le prix était encore hier autour d’un euro le litre, on finit par remercier le Groupe Total de nous annoncer un plafonnement pour 2023 à 1,99 euro !

    La mémoire, l’analyse, le bon sens ont-ils à ce point déserté le pays pour que si peu de commentateurs fassent remarquer que les taxes prélevées désormais sur les produits pétroliers ont dépassé l’euro, c’est-à-dire que c’est bien l’État qui profite du prix élevé payé par tous les automobilistes et non pas les raffineurs et distributeurs. Pour chaque litre acheté l’État prélève plus d’un euro, c’est-à-dire le prix jugé insupportable par les révoltés d’hier !

    Quand on ajoute à ce constat celui du prix de l’électricité qui a atteint des sommets ces derniers mois dans l’incompréhension totale de tous les consommateurs, en particulier les artisans et les industriels, on se doit de réfléchir à ce paradoxe qui voudrait que l’État veuille se séparer des véhicules thermiques qui alimentent son budget tandis qu’il nous entraîne vers des véhicules électriques sans avoir maitrisé ni la montée de la production d’électricité ni le prix auquel ils pourront les alimenter !

    Tout semble indiquer que l’État utilise à fond la vache à lait actuelle du moteur thermique, se gave de taxes pétrolières, tandis qu’il condamne l’avenir de cette manne en lui substituant un produit dont il dénonce la pénurie potentielle de l’alimentation sans bien savoir quel profit pour son budget il pourra en tirer.

    On maltraite les consommateurs actuels mais l’avenir est opaque. On peut donc parler de politique de gribouille tandis que l’on exhorte les producteurs, raffineurs et distributeurs de produits pétroliers à « faire des efforts » comme s’ils étaient responsables du premier euro des taxes prélevées !

    Prenons donc un peu de hauteur

    Les énergies fossiles fournissent aujourd’hui plus de 80 % de l’énergie consommée dans le monde.

    Les alternatives ne sont pas nombreuses, elles tournent autour de l’énergie nucléaire et de l’utilisation de l’eau, du soleil et du vent sans oublier la géothermie et l’utilisation des déchets de toutes sortes. Bien évidemment, il faut lutter contre les gaspillages et améliorer les rendements, ce qui représente une des activités majeures aujourd’hui de la science, de la technique et de l’industrie.

    Notre pays s’est engagé dans une politique suicidaire d’éradication des fossiles en affaiblissant les alternatives qu’il avait développées, le nucléaire et l’hydraulique, et en souhaitant faire confiance à des sources d’énergie intermittentes, le solaire et l’éolien, qui ne répondaient en rien à nos besoins de pics de consommation puisque dépendant du vent et du soleil !

    En fait, sans le dire vraiment, nous avons engagé le pays dans une politique de décroissance, décroissance industrielle en parallèle à décroissance de production énergétique. On a beau jeu de célébrer aujourd’hui une nécessité de « sobriété », mais ce sont les risques de pénurie que nous constatons en incitant au changement de « modes de vie ».

    Et la politique d’augmentation des prélèvements partout où c’est possible ne mène nulle part ; elle appauvrit les entreprises, les font disparaître, réduit l’activité, réduit les salaires réels et donc le pouvoir d’achat, et surtout n’engage pas la réforme essentielle, celle de la réduction du train de vie de l’État, réduction des bureaucraties, réduction des normes et règlements, des contrôles, des sanctions et des punitions qui entravent la liberté et l’envie d’entreprendre.

    L’augmentation non maitrisée des taxes sur l’énergie, qu’elle soit pétrolière, gazière ou électrique permet aujourd’hui à l’État de ne pas s’interroger sur les économies structurelles à effectuer d’urgence pour que notre pays puisse survivre en maintenant sa prospérité. La pédagogie indispensable à effectuer est celle des coûts actuels de l’énergie et du passage de ces coûts -factuels- aux prix qui sont demandés aux consommateurs, en mettant fin à la politique désastreuse des chèques et des boucliers.

    Cette habitude est coûteuse, elle est aveugle et inefficace. C’est une politique de communication indigne d’un pays comme le nôtre. Il s’agit, non pas de satisfaire momentanément un électorat déboussolé par les peurs et les injonctions contradictoires mais d’engager l’avenir du pays sur la voie de l’énergie abondante, bon marché et souveraine, c’est-à-dire l’inverse de ce qui a été fait depuis bien longtemps.

    Expliquons d’abord qui gagne quoi avec les prix actuels de l’essence, du gazole, du gaz et de l’électricité. Que chaque profession indique ce qu’elle fait payer au consommateur français et que l’État expose à la population tout entière combien il prélève et quel usage il en fait. Cette présentation pourrait permettre à la population de comprendre d’où l’on part et quels sont les enjeux : les automobilistes, les routiers, les industriels, les commerces, les artisans, tous ceux qui souffrent quotidiennement de voir leurs prix augmenter ont le droit de savoir de quelle façon leurs efforts contribuent ou non au bien commun et au redressement du pays. Pour l’instant chacun se sent dans la peau du « cochon de payant » sans perspective de rétablissement.

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      D’où vient l’argent ? Du chiffre d’affaires des entreprises, point

      Nathalie MP Meyer · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 4 November, 2022 - 03:30 · 9 minutes

    Par Nathalie MP.

    Après « Qu’est-ce que vous faites du pognon ? » dont la réponse est toute l’histoire de la France championne du monde des taxes et des dépenses publiques, autre question mystérieuse : « D’où vient l’argent ? » Là, je risque de décevoir : l’argent compris comme la richesse réelle ne pousse pas sur les arbres… Mais où, alors ?

    Vous vous souvenez certainement de Jacline Mouraud. En novembre dernier, elle allumait la révolte fiscale des Gilets jaunes en lançant à Emmanuel Macron sa désormais célèbre – et judicieuse – question : « Mais qu’est-ce que vous faites du pognon ? » Elle parlait naturellement du « pognon » de nos impôts dont les montants devaient s’alourdir encore sous la forme de taxes supplémentaires sur les carburants.

    Mais, chère Madame, se récrièrent alors d’une seule voix tous les tax lovers du gouvernement, à commencer par Gérald Darmanin et Marlène Schiappa , on paie des professeurs, des hôpitaux, de la sécurité, de l’égalité homme-femme… Que du beau, du bon, du bonheur, voyons !

    Champions du monde des impôts et des cotisations

    Que l’État français s’y entende à merveille pour prélever toujours plus d’impôts et de cotisations sociales pour redépenser ensuite le tout – et même plus – dans de fascinants projets qui sont pour la plupart autant de faillites retentissantes, aucun doute à cela. Nous ne sommes pas champions du monde des taxes et des dépenses publiques sans raison (respectivement 45 % et 56 % du PIB en 2018). Nous ne sommes pas endettés à hauteur de presque 100 % du PIB sans raison (voir graphes ci-dessous).

    Prélèvements obligatoires (UE)

    Dépenses publiques (OCDE)

    Dette publique (Insee)

    Mais de là à dire que l’État paie quoi que ce soit, voilà qui constitue une grossière approximation, pour ne pas dire une scandaleuse désinformation.

    Mais une désinformation bien utile du point de vue de l’État qui souhaite affermir et étendre son pouvoir en gardant la haute main sur la production et sa redistribution selon les fins sociales et idéologiques qu’il privilégie. Et qui lui permet également, dans un complet renversement de valeur, de parler royalement de « cadeaux » – aux riches, aux classes moyennes – lorsqu’il se décide parfois à limiter ponctuellement son niveau de ponction fiscale sur une richesse produite par d’autres.

    En réalité, à quelques exceptions près, l’État n’a jamais rien payé car il n’a jamais tiré de revenus de productions qui lui seraient propres.

    Mais il est en position de force pour extorquer aux citoyens (qui produisent) les fonds nécessaires pour financer tout ce qui passe par la tête de ses représentants, la limite entre le nécessaire, l’utile et le n’importe quoi étant fixée par le résultat aux élections. Et encore : les rapports nombreux et touffus de la Cour des comptes sont là pour nous montrer que la gabegie institutionnalisée n’est même pas un motif d’échec électoral.

    D’où vient l’argent ?

    Aussi, après avoir abondamment documenté le côté « Où va l’argent ? » où l’on retrouve pêle-mêle les fleurons de la dépense publique française incontrôlée que sont (liste non-exhaustive) la SNCF , Notre-Dame-des-Lande , la taxe à 3 % sur les dividendes , les horaires de travail des fonctionnaires, le système Louvois de paie des militaires, les mauvais classements internationaux de nos élèves, les déficits chroniques de la Sécu, sans oublier les abîmes du Grand Paris Express ou la désastreuse route solaire de Ségolène Royal, je vous propose maintenant de passer de l’autre côté du miroir :

    « D’où vient l’argent ? »

    La réponse est des plus simples à énoncer, mais il semblerait qu’elle ne soit pas des plus simples à concevoir ou, du moins, qu’elle soit assez généralement ignorée : l’argent vient uniquement du chiffre d’affaires réalisé par le secteur marchand. Autrement dit, il vient exclusivement de la création de richesses résultant de L’ÉCHANGE de biens et services entre personnes libres de leurs choix économiques.

    Prenons mon exemple favori de la Baraque à frites : le jeune et fringant Balthazar P. décide de se lancer dans la vente de barquettes de frites.

    [ Attention, cas d’école : on suppose ici que 100 % des pommes de terre sont converties en frites. La friteuse et la camionnette tout équipée sont un cadeau. La réalité du processus industriel n’est pas garantie.]

    Pour la première période, Balthazar P. a évalué qu’il pourrait écouler 200 kg de frites. Il a donc besoin d’un capital de départ pour acheter 200 kg de pommes de terre. Comme elles coûtent 1 euro le kg, il doit réunir 200 euros de capital initial qu’il prend sur son épargne personnelle et qu’il va déposer sur un compte en banque spécialement ouvert au nom de la Baraque à frites.

    Le bilan initial de La Baraque à frites est donc le suivant :

    ACTIF Compte en banque 200 PASSIF Capital social 200

    Balthazar P. décide de vendre les frites 5 euros/kg. Il n’a pas de salarié et ne se paie pas. On suppose que le taux d’impôt sur les sociétés est de 30 %, que cet impôt est payé le dernier jour de la période et qu’il n’y a pas d’autres taxes. On suppose en outre qu’il ne reste aucun stock de pommes de terre ou de frites à la fin de la période.

    Le compte de résultat de la période s’établit donc comme suit :

    Chiffre d’affaires 200 kg x 5 € = 1000
    – Coût des ventes – 200 kg x 1 € = -200
    = Résultat avant impôt 800
    – Impôt sur les sociétés (30 %) -240
    = Résultat net 560

    Avec son résultat net de 560 euros, Balthazar P. peut faire plusieurs choses : laisser cette somme dans l’entreprise afin d’investir dans l’achat d’une friteuse supplémentaire ou de faire l’acquisition d’une baraque à frites concurrente ou d’embaucher un salarié, ou bien s’en verser tout ou partie au titre de dividendes.

    S’il laisse l’argent dans l’entreprise, le bilan de fin de période de La Baraque à frites devient :

    ACTIF Compte en banque 760 PASSIF Capital social 200
    Résultat période 560
    Total Actif 760 Total Passif 760

    À ce stade, même sur une situation aussi simplifiée que celle-ci, on peut déjà remarquer que l’activité de La Baraque à frites , qui a été capable de produire des frites et de les vendre à des clients à un certain prix, a généré une création de richesse de 800 euros dont 240 euros ont été récupérés par l’État à travers l’impôt et dont 560 euros sont à la disposition de l’entreprise pour ses développements futurs et éventuellement pour la rémunération de l’actionnaire. C’est le début de l’accumulation du capital.

    Sans la décision de Balthazar P. de s’engager dans cette affaire de frites et d’y consacrer 200 euros pris sur son épargne personnelle, rien de tout cela n’aurait été possible et cette richesse nouvelle n’existerait pas, ni pour l’État, ni pour l’entreprise, ni pour son actionnaire, ni pour les consommateurs.

    Au début, il n’y avait rien. C’est seulement par la volonté, les idées et les risques pris par une personne (ou un groupe de personnes) sur ses biens personnels et/ou en s’endettant qu’il y a eu une création de valeur ajoutée sous forme d’un produit ou d’un service. Il s’agit bien de création de valeur puisqu’à un moment donné quelqu’un a été d’accord librement de payer un certain prix pour s’approprier le produit ou le service.

    La création de richesse

    Voilà d’où vient l’argent. Voilà le phénomène de la création de richesse.

    Et voilà qui porte un coup fatal à l’idée que la production serait une donnée fixe et finie dont le volume, la valeur d’échange et la redistribution pourraient se décider de façon « consciente », de façon « planifiée », dans un bureau.

    Plus généralement, tout, absolument tout ce qui assure notre vie sociale et économique, est payé au départ par le chiffre d’affaires des activités marchandes :

    Les entreprises paient les salaires et les cotisations sociales de leurs salariés, elles paient leurs fournisseurs (chiffre d’affaires des fournisseurs), qui à leur tour paieront les leurs, et elles paient leurs impôts et taxes. Les salaires versés donneront lieu à des prélèvements fiscaux (impôt sur le revenu, taxes locales, TVA). Ce qui reste servira à la consommation, permettra éventuellement de faire des dons ou s’accumulera en épargne et se transformera le cas échéant en titres de sociétés, en immobilier ou en liquidités dont les revenus fourniront à nouveau de l’impôt. Etc. etc.

    Les impôts ainsi prélevés, peu importe l’assiette qui est avant tout l’alibi des besoins incessants de l’État, serviront à financer les politiques publiques via des aides et des subventions en direction des catégories sociales favorisées par le pouvoir en place. Ils financeront également les salaires des fonctionnaires ainsi qu’un certain nombre de fournisseurs, lesquels seront à leur tour redevables de tel ou tel impôt et ainsi de suite.

    Il en résulte que rien de ce que peut faire l’État avec notre argent n’existe en dehors de ce qui est créé d’abord, et à leurs risques et périls, par des entrepreneurs agissant au sein d’un marché où s’expriment librement les préférences et les choix des agents économiques.

    Aussi, n’allez surtout pas vous imaginer que dans le nom « Balthazar P. » de mon entrepreneur fictif, le P signifie Picsou. Seul l’État s’est octroyé la capacité légale de « piquer des sous » sans avoir à se justifier.

    Certains entrepreneurs sont effectivement des escrocs et le système judiciaire est justement prévu pour s’occuper d’eux, comme de tous ceux qui portent atteinte aux personnes et aux biens – ou du moins devrait l’être, mais avec un budget de 4 euros sur 1000 euros de dépenses publiques, la justice est clairement devenue le parent archi-pauvre de notre folie dépensière.

    Mais pour leur immense part, les entrepreneurs doivent se montrer courageux et inventifs. Ils créent de la richesse tandis que l’État français, secondé par sa police et la force de lois fiscales et sociales spécialement taillées pour satisfaire sa voracité sans limite, se contente d’en accaparer sans risque une part chaque année plus importante. 45 % du PIB en 2018, un record mondial. Ça promet.

    Sur le web

    Article publié initialement 27 août 2019

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      Le désastre de l’écologie anti-technologie

      Michel Gay · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 20 February, 2021 - 03:30 · 4 minutes

    ecology source https://unsplash.com/photos/_0ue3FDyF68

    Par Michel Gay.

    La sacro-sainte transition énergétique , financée sur fonds publics mais anti-technologie et anti-industrie, ne répond pas aux espoirs qu’elle a suscités et elle appauvrit la France.

    Pire, elle rackette le peuple au profit d’une minorité de pseudo écologistes aux méthodes quasi-mafieuses qui bénéficient d’avantages financiers colossaux provenant, entre autres, de fonds européens FEDER , du département et de la région.

    Les nombreuses passerelles entre les aides européennes, le marché des certificats verts et celui de l’effacement de l’électricité, engendrent des mouvements financiers qui attirent des esprits habiles captant l’argent public prélevé sur tous les ménages (plusieurs dizaines de milliards d’euros).

    Gabegie financière

    Cette gabegie financière internationale prospère via une nébuleuse d’intérêts d’investisseurs et de marchés financiers opaques qui surfent sur le slogan universel « il faut sauver la planète ».

    Étrangement, aucune de nos icônes écologiques auto-proclamées ne s’insurgent contre ce vol institutionnel.

    Le radicalisme écologique d’une minorité se réclamant du Bien mine la France avec la bénédiction des médias et de la plupart de nos élus démissionnaires qui n’osent plus contredire le dogme des Khmers verts. Tous les moyens sont bons pour enrober la transition énergétique d’un bel emballage verdâtre masquant l’arnaque financière.

    Mais les Français commencent à apercevoir les manœuvres de ces pseudo-écologistes affairistes qui piochent dans leurs poches au nom de la sauvegarde de la planète pour les mener dans le caniveau.

    Gilets jaunes

    La situation quasi-insurrectionnelle des Gilets jaunes s’est introduite par effraction  dans l’écologie de salon. Le peuple s’est révolté contre le pillage de son porte-monnaie sous couvert d’écologie.

    Cette révolte populaire, expression d’un ras-le-bol fiscal, couvait depuis plusieurs années.

    Une fracture territoriale s’est installée entre des métropoles écolo-intelligentes et des provinciaux de ploucs-pollueurs seulement bons à payer et à se taire pour sauver la planète…

    Cette appropriation marchande de l’écologie est devenue un business pour la préservation de la planète sur fond d’un marché de certificats verts et de droits à polluer !

    Un mouvement de fond ose enfin dire que ce n’est pas aux plus pauvres de supporter la fiscalité carbone et de porter la responsabilité du désastre financier des solutions vertes concoctées par des gouvernants hors-sol.

    Le soulèvement des Gilets jaunes a mis en lumière la rupture entre l’écologie utopiste et les Français moyens qui ne veulent plus payer la gabelle pour les erreurs de parangons de vertus pseudo-écologiques.

    Le peuple se révolte contre un système qui le prend en otage. Il ne veut plus courber l’échine sous les excès des lobbies écologistes infiltrés comme l’Office Franco-allemand pour la Transition Energétique ( OFATE ) dans les rouages du pouvoir, et jusqu’au sommet de l’État.

    Tout est mis en œuvre pour rendre cette transition écologique ruineuse et incompréhensible afin d’exploiter l’ignorance des citoyens pour mieux les pressurer fiscalement.

    « Le carburant est trop cher ? Eh bien donnez-leur du biocarburant et de l’hydrogène ! » (encore davantage subventionnés et qui coûteront encore plus chers…) disent en cœur les stratèges du ministère de l’Écologie.

    Les prélèvements fiscaux augmentent mais les services diminuent dans les campagnes : moins de trains régionaux, moins de bureaux de poste, moins de maternités, et paradoxalement même moins de… services fiscaux dans les petites villes !

    Les Khmers verts

    Les appels d’écologistes anti-technologies, anti-capitalistes et, bien sûr surtout anti-nucléaires, à concilier écologie et économie sentent de plus en plus l’arnaque intellectuelle.

    Cette transition énergétique reniant les lois physiques et économiques s’effiloche lentement et craque en profondeur.

    Les fausses solutions du développement de l’éolien et du photovoltaïque, du biogaz et de l’hydrogène, commencent à être mises à nu mais continuent à enrichir des Khmers verts en col blanc.

    L’écologie est devenue un nouveau système politique totalitaire où règnent la démagogie, l’hypocrisie, la culpabilisation et la désinformation.

    Se dirige-t-on vers un enfer vert ?

    Faudra-t-il un écofascisme pour sauver le monde ?

    L’astrophysicien français Aurélien Barrau , devenu activiste écologique a déclaré dans une tribune pour le site Diacritik : « Les initiatives locales et la volonté citoyenne ne suffisent plus. Il est aujourd’hui vital que des décisions politiques drastiques – et contraignantes donc impopulaires – soient prises. »

    Organiser la pénurie

    Remplacer des centrales nucléaires par des « énergies renouvelables » (principalement le solaire et l’éolien) à la production électrique aléatoire conduit inéluctablement à une diminution de la production et à une casse sociale sans précédent.

    Pourtant, un parc croissant de véhicules électriques entrainera une consommation d’électricité beaucoup plus importante qu’aujourd’hui.

    Comment concilier l’intermittence des énergies dites renouvelables, leur faible capacité de production et l’augmentation de la demande d’électricité liée au tout électrique à un coût acceptable ?

    C’est impossible.

    Il faudra donc gérer la pénurie en organisant la distribution d’électricité quand elle sera disponible. Cela s’appelle le rationnement (sous une forme moderne bien sûr) ce qui ne semble pas déplaire à nos idéologues écologistes.

    Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes écologistes puisque la décroissance , qu’appelle de ses vœux l’écologie politique, est « En marche » !

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      Belgique : une taxe kilométrique pour Bruxelles en 2022

      Thierry Afschrift · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 9 February, 2021 - 03:50 · 4 minutes

    taxe kilométrique

    Par Thierry Afschrift.

    Parmi les villes européennes, Bruxelles et Anvers ont la triste réputation de figurer parmi les plus embouteillées. C’est dû à la fois à une préférence des habitants pour l’automobile, à un nombre considérable de navetteurs vivant à Bruxelles et y travaillant, à une insuffisance des transports en commun (la région n’a toujours pas de RER), et à une politique publique visant à créer le plus possible d’obstacles pour les automobiles, et à ne pas faire grand-chose pour résorber la congestion en ville.

    Taxe kilométrique : une croisade anti-voitures

    Le gouvernement régional bruxellois où les écologistes et les socialistes font la loi, envisage, dans le cadre d’une véritable « croisade anti-voitures » d’instaurer une taxe kilométrique, dont un des objectifs est de réduire la circulation de 25 %. Cet objectif revient à priver un quart des Bruxellois de leur moyen de transport favori, l’un des seuls qui garantisse une véritable autonomie.

    L’idée retenue par les autorités est d’obliger les automobilistes à enregistrer leur plaque d’immatriculation, qui sera repérée à de multiples endroits de la ville par des caméras. Ensuite, le système aboutira à une facturation des kilomètres parcourus, avec des niveaux différents suivant la voirie utilisée, et l’heure du parcours. En clair, circuler aux heures de pointe coûtera plus cher qu’à d’autres moments.

    Le principe retenu n’est pas en soi scandaleux. Nous savons que les services publics gratuits n’existent pas. Tous les services publics entraînent des coûts et ceux-ci ne peuvent être financés que de deux manières : soit par l’impôt, payé par tous les contribuables, qu’ils utilisent le service ou non, soit par la redevance, payée par les utilisateurs du service.

    Le choix qui est fait ici est celui de la redevance : seuls ceux qui utilisent le service payent pour celui-ci, qui n’entraîne donc plus de charge pour les autres, notamment pour les contribuables qui n’utilisent pas ce service.

    En soi, le système est donc d’inspiration libérale, même si ses auteurs prennent le terme pour un gros mot. Il l’est d’autant plus que le système de facturation variable en fonction des heures d’utilisation répond à la loi de l’offre et de la demande : le service public d’utilisation des voiries coûtera plus cher lorsqu’il y a une forte demande de celui-ci.

    Ce sont là des arguments importants en faveur du système choisi.

    Deux limites au système choisi

    Celui-ci peut néanmoins être critiqué pour deux raisons : le manque de respect de la vie privée, d’une part, et son coût excessif, d’autre part.

    L’idée d’un service public payant pour ses utilisateurs est parfaitement acceptable dans son principe, pour les motifs évoqués ci-dessus.

    En revanche, il faut que son coût pour l’utilisateur corresponde aux frais réellement engagés pour permettre la construction et l’entretien des voiries. En d’autres termes, il faut que les utilisateurs payent « le coût réel » des services qu’ils obtiennent.

    De ce point de vue, les autorités régionales n’ont pu démontrer la correspondance entre, d’une part les recettes escomptées, et d’autre part les budgets engagés pour ce type de mobilité. De plus, à tout le moins pour les automobilistes résidant dans d’autres régions que Bruxelles, ce péage s’ajoutera à la taxe de circulation déjà due par eux. Le cumul d’une taxe et d’une redevance pour le même objet devient prohibitif et n’est pas justifié par la loi de l’offre et de la demande.

    Ceci entraîne bien sûr des protestations des autorités régionales wallonnes et flamandes. Certains affirment que, même compte non tenu de la taxe régionale de circulation, le péage bruxellois pourra leur coûter jusqu’à 2500 euros par an, ce qui est évidemment très largement excessif par rapport au service rendu par l’autorité.

    L’autre critique porte sur le grand danger pour la vie privée que le système entraîne. Il implique en effet qu’un système mis en place et contrôlé par l’autorité permet de connaître en temps réel tous les déplacements des voitures ayant une immatriculation donnée. Cela veut dire que l’autorité a le moyen de savoir, à la minute près, où une personne, ou à tout le moins sa voiture, se trouve à tout moment.

    L’utilisation de ces données par des autorités publiques, régionales ou fédérales, ou par des hackers , entraîne la quasi-disparition de toute protection de la vie privée. Aucune protection de type légal ne peut faire disparaître ce risque, dès le moment où de telles données, extrêmement sensibles, existent quelque part.

    L’idée de la redevance kilométrique n’est pas à proscrire en soi et elle peut même répondre à une certaine logique. Elle pourrait même être étendue aux autres types de transport, en permettant que chacun paie le coût réel de l’utilisation des infrastructures.

    Mais en l’espèce, les choix politiques aboutissent, par une idéologie anti-automobiles, à surtaxer un service. Et, comme dans nombre d’autres domaines, on voit que les autorités n’éprouvent que du mépris pour la protection d’un droit humain essentiel, la vie privée.

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      SOS entreprises ! Des pistes pour sortir de l’impasse

      Claude Goudron · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 30 January, 2021 - 04:15 · 3 minutes

    Par Claude Goudron.

    Le prêche dans le désert ne suffit plus, c’est un véritable SOS que je lance en m’attaquant à nos dirigeants et monsieur Macron en particulier pour non-assistance à entreprises en danger de mort.

    Oui les termes sont forts, mais pas du tout exagérés, je le rabâche article après article depuis 20 années. Nos entreprises, industrielles particulièrement, sombrent dans la totale indifférence de nos gouvernants, les seuls ayant le pouvoir de prendre des mesures trop longtemps reportées.

    Le poids écrasant de la fiscalité des entreprises

    Nous venons d’être classés par la Banque mondiale 141ème sur 141 pour le poids de la fiscalité !

    Sur leurs résultats commerciaux les entreprises françaises sont taxées à 61 % alors que la moyenne européenne est à 40 %. Ce qui signifie que, contrairement aux affirmations et autosatisfactions de Bruno Le Maire, l’écart continue à se creuser avec nos principaux partenaires.

    Les principaux fleurons de nos entreprises sont en danger sur le sol français.

    SANOFI : numéro deux mondial mais incapable de fournir un vaccin avant la fin espérée de la pandémie, va supprimer 1000 emplois sur les 25 000 en France, alors qu’elle investit dans le reste du monde où sont employées déjà 75 000 personnes.

    Peugeot et Renault : leur production sur le territoire français est revenue au niveau de l’année 1975. La chute est de 65 % par rapport à son pic de 2004. Le secteur automobile est passé du deuxième au cinquième rang européen.

    Alcatel, Pechiney, Alstom , Lafarge, Arcelor etc. : deux entreprises du CAC 40 sur cinq sont sous contrôle étranger, ainsi qu’un nombre important de PME & ETI.

    Carrefour : premier employeur de France, sur le point d’être racheté par l’entreprise canadienne Couche-Tard avec un chiffre d’affaires deux fois moins important mais qui vaut deux fois plus en bourse.

    Danone : un statut franco-français d’ entreprise à mission tente de faire machine arrière toute après avoir chuté de 20 % en bourse.

    Le pire est à venir

    Faute d’avoir pu pendant 20 ans engranger des fonds propres, ce sont 30 % des entreprises qui envisagent de mettre la clé sous la porte.

    Pendant 20 années nos gouvernants ont mis la tête dans le sable et par lâcheté ont refusé d’ affronter les syndicats pour qui l’entreprise n’est qu’un ennemi à combattre par tous les moyens, même au détriment de ceux qu’ils sont censés défendre.

    C’est à dose homéopathique que la France fait des réformes alors que d’autres pays, comme l’Allemagne par exemple, les ont mises en œuvre et le font encore en utilisant les grands moyens.

    L’écart ne peut donc qu’augmenter et le décrochage du pays est inéluctable jusqu’à sortir de l’Histoire si nous ne réagissons pas immédiatement.

    Les réformes connues de tous

    Sortie du principe de précaution de notre Constitution, baisse drastique des dépenses sociales et de fonctionnement permettant une baisse de 50 % des charges sur nos entreprises. À terme, cette baisse ne grèvera pas les finances de l’État. L’augmentation du nombre d’entreprises conjuguée à l’arrêt des délocalisations, favoriseront la création d’emplois, augmentant ainsi le nombre de cotisants et réduisant le coût du traitement du chômage.

    Ce n’est qu’à ce prix que les startups françaises se développeront sur notre territoire.

    Le « quoi qu’il en coûte » dans ces réformes est tout aussi indispensable que celui du financement des conséquences du Covid.

    Ils le savent tous, mais comme la pérennisation de leur carrière compte davantage que l’avenir du pays, ils ne font rien.

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      Covid-19 : le pire déficit budgétaire de l’histoire sûrement creusé en vain

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 26 January, 2021 - 03:55 · 2 minutes

    Par Frédéric Mas.

    Le déficit de l’État a pratiquement doublé en 2020, passant de 93 milliards à 178,2 milliards d’euros. Pour faire face à l’épidémie, l’État a engagé 44,1 milliards de dépenses supplémentaires, dont 41,8 milliards de dépenses d’urgence, selon des chiffres de Bercy.

    Comme l’a affirmé Bruno Le Maire lors d’une audition devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, cet engagement de l’État se traduit par « le déficit budgétaire le plus élevé de notre histoire contemporaine » . Ce sont 30 milliards de plus qu’au moment de la crise financière de 2009.

    Il est assez probable que les dépenses publiques engagées aujourd’hui pour relancer la machine économique n’aient pas les effets de relance attendus du gouvernement, du moins si l’on suit l’enseignement ancien d’un des pères de l’économie, David Ricardo . Pour le célèbre économiste classique du XIXe siècle, les consommateurs ont tendance à internaliser dans leurs calculs la dette publique, ce qui les fait préférer l’épargne à la dépense espérée par les pouvoirs publics.

    Dans un Essay on the Funding system publié en 1820, Ricardo se demande s’il existe une grande différence entre financer une guerre à 20 millions de livres sterling par l’impôt ou par l’émission d’obligations d’État à échéance infinie avec des intérêts de plusieurs millions par an. Au taux d’intérêt supposé de 5 %, Ricardo a conclu qu’en termes de dépenses, les deux alternatives avaient la même valeur.

    En d’autres termes, peu importe que l’État se finance par la dette ou par l’impôt, l’effet sur la demande totale dans la sphère économique est la même.

    Le retour de la réflexion ricardienne dans l’économie contemporaine

    Dans un article de 1974 paru dans le Journal of Political Economy , l’économiste Robert Barro a remis au goût du jour ce qu’en économie on nomme le « principe d’équivalence ricardienne ».

    Il le définira quelques années plus tard comme il suit :

    « … les transferts entre le financement par la dette et le financement par l’impôt pour un montant donné de dépenses publiques n’auraient pas d’effet de premier ordre sur le taux d’intérêt réel, le volume des investissements privés, etc. »

    Le propos de Barro, qui intègre les anticipations rationnelles des agents économiques dans leurs calculs d’utilité, a fait date dans le domaine de la macro-économie néoclassique. Et a émis de sérieux doutes quant aux politiques publiques d’inspiration keynésienne visant à gonfler artificiellement la demande par la dette et l’impôt, comme le fait aujourd’hui le gouvernement français.

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      Industrie : ce qu’il faut faire d’urgence pour la sauver

      Claude Goudron · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 19 January, 2021 - 04:30 · 4 minutes

    industrie

    Par Claude Goudron.

    Quand s’arrêtera donc la descente aux enfers de notre industrie en très grand danger ?
    Deux signaux devraient nous alerter.

    Le premier est national et concerne la part de l’industrie dans le PIB. Au début des années 2000, comme en Allemagne, la part de l’industrie était de 22 %, et elle est passée à 25,8 % en 2018… En France elle a chuté à 10 %.

    Le second signal me touche personnellement. C’est la situation dans ma région, la Franche-Comté, pourtant reconnue la plus industrialisée de France, et plus particulièrement mon village de 3000 habitants, Giromagny, situé au pied du Ballon d’Alsace, qui m’a accueilli lorsque j’ai voulu développer mon activité dans des locaux plus grands.

    En 1990, il y avait sept entreprises industrielles, dont la mienne, et une de plus de 200 salariés. À ce jour il n’en reste plus qu’une, celle que j’ai créée, ULTRALU, et qui compte 35 employés.

    Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Je pense que tout a commencé en 2001 avec Alcatel et son patron Serge Tchuruk qui a défendu une idée qui lui a paru géniale… « Une entreprise sans usines » pour arriver tout naturellement à « une usine sans ouvriers » : après avoir fusionné avec Lucent en 2015 le groupe se fait racheter par Nokia qui, en 2016 en possède 95 % des droits de vote.

    Bien entendu, aidé par les 35 heures et la retraite à 60 ans il ne pouvait en être autrement, un employé français travaillant 30 % de moins que son collègue d’outre-Rhin.

    Pendant que nos amis Allemands jouaient à fond la carte industrie, en France, nous étions persuadés que l’avenir économique de notre pays serait dans le service, oubliant au passage que le plus grand consommateur de service était en fin de compte… l’industrie.

    En effet, depuis les années 1980, l’effectif industrie/service était équivalent, soit chacun 23 % des emplois en France ; en 2016 c’était 10 % pour l’industrie (moins 13 points) mais seulement 30 % pour le service (plus 7 points) ; donc une perte d’emplois de 5 points (source insee.fr).

    Quelles conséquences ?

    Elles sont nombreuses et prévisibles :

    Tout d’abord un chômage structurel augmenté que l’on traîne depuis une quinzaine d’années reste bloqué à +5 points.

    Une grande dépendance sur des produits stratégiques depuis les masques, les tests et les vaccins Covid-19 mais aussi notre sécurité nationale avec par exemple le porte- avions Charles de Gaulle qui, depuis le rachat d’Alstom Power par GE, ne peut entretenir son pont d’envol sans l’accord des Américains.

    Une balance commerciale négative depuis 2004. Nous affichons, pour l’année 2018 le déficit s’èlève à 60 milliards d’euros, tandiq que l’Allemagne affiche un excédent de 228 milliards.

    La perte de plus de 50 % des capacités industrielles du pays a amputé les rentrées fiscales et sociales que l’État a essayé de compenser par une hausse des cotisations et impôts en tout genre (impôts de production principalement) pénalisant encore plus nos entreprises. Ce qu’il a finalement admis, mais sans cesser pour autant d’augmenter ses dépenses, cette fois-ci par de la dette, honteusement sur le dos de nos enfants et petits-enfants.

    Les entreprises, principalement industrielles, pénalisées par une ponction nettement supérieure à leurs concurrents étrangers, ont été obligées de rogner sur leur marge pour se maintenir dans la course, réduisant alors leurs fonds propres, donc leur trésorerie, ce qui les rend vulnérables en temps de crise. Cette vulnérabilité en fait des proies toutes trouvées pour les requins internationaux. Et c’est comme cela que notre tissu industriel disparaît irrésistiblement .

    Beaucoup plus sournois mais très nocif à terme, le déclassement du pays peut mettre en péril sa participation à l’Europe, voire la faire exploser.

    Les mesures urgentes indispensables pour l’industrie

    Elles sont connues, mais aucun décideur n’ose s’y aventurer.

    C’est d’une part un choc de simplification administrative, enclenché par François Hollande mais très vite abandonné, par l’allègement de la réglementation des TPE & PME et d’autre part une baisse importante des charges et impôts afin de revenir au niveau de l’Allemagne, en s’inspirant des réformes Hartz mises en place par le socialiste Schroeder.

    Il faut impérativement et très rapidement diviser par deux les pressions fiscales et sociales sur toutes les entreprises en rapport avec l’industrie. En France, les charges sociales restent deux fois plus élevées qu’en Allemagne sur un salaire de 4000 euros et trois fois plus sur un salaire de 8000 euros.

    Ces mesures ne seraient pas aussi pénalisantes qu’on pourrait le croire pour le budget de l’État. Elles seraient même à terme bénéfiques en application de la courbe de Laffer ou le trop d’impôt tue l’impôt .

    En effet, en divisant par deux les charges sociales, il n’est pas impossible de retrouver à moyen terme le niveau d’industrie dans le PIB des années 2000, entraînant le doublement de l’effectif : charges divisées par deux sur un effectif multiplié par deux égales rentrées identiques.

    Un cercle vertueux s’enclencherait alors avec moins de chômeurs à indemniser, soit environ 15 milliards d’euros sur les 31 milliards dépensés chaque année. Tout bénéfice pour les comptes de l’État.

    Un très bon programme pour un candidat à la présidentielle qui s’afficherait en véritable libéral, c’est-à-dire un candidat sachant tout simplement compter.

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      Hausse des tarifs d’électricité : la Covid-19 a bon dos

      Michel Gay · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 13 January, 2021 - 04:00 · 4 minutes

    covid II

    Par Michel Gay.

    Alors que la sécurité d’approvisionnement diminue et que le gestionnaire du réseau d’électricité (RTE) envisage des coupures de courant cet hiver, la Commission de régulation de l’électricité (CRE) prévoit une nouvelle augmentation de 1,7 % de l’électricité le 1er février 2021 pour les particuliers.

    Elle sera même de 3,02 % pour les professionnels. Cette dernière hausse sera donc répercutée sur les produits manufacturés vendus ensuite aux particuliers.

    De qui se moque-t-on ?

    Selon la CRE, cette hausse serait alimentée par de nombreux facteurs, « presque tous » liés à la crise économique et aux conséquences sanitaires de la pandémie.

    Tout est dans le « presque tous » et dans la valeur relative accordée à ces facteurs dans cette hausse.

    La CRE évoquerait notamment « l’évolution des coûts de commercialisation due aux effets de la crise sanitaire liée au Covid-19 » et « l’augmentation du coût de l’approvisionnement en énergie » des fournisseurs sur le marché de gros.

    Mais ce ne sont que des causes secondaires…

    La cause principale, passée sous silence, est constituée par les énormes subventions attribuées par dizaines de milliards d’euros aux éoliennes et aux panneaux photovoltaïques.

    Mais le plus fort réside dans la justification de cette hausse par la CRE.

    Ainsi est-il indiqué que :

    « La hausse du prix de gros de l’électricité s’inscrit dans un contexte global de remontée du prix des commodités, avec des hausses du prix du charbon de 12 % » alors que le charbon n’existe pratiquement plus dans la production nationale d’électricité ( 0,3 % en 2019 ),

    « du prix du gaz (PEG) de 9 % » alors que le gaz représente moins de 8 % de la production d’électricité,

    « du prix du Brent de 19 % » alors que le pétrole est quasiment inexistant (0,4 %) dans la production française d’électricité,

    « et du prix du quota CO 2 de 20 % » alors que justement la production d’électricité émet peu de CO2 en France et que ces émissions sont stables ou en baisse !

    L’électricité avait déjà augmenté de 5,9 % le 1er juin 2019, de 1,23 % le 1er août 2019, de 2,4 % en février 2020, et de 1,54 % en août 2020.

    La faute à qui et à quoi ?

    Qui paie les milliards d’euros de subventions annuelles engagés pour 20 ans pour « soutenir » éoliennes et panneaux photovoltaïques ?

    Qui paie les milliards d’euros supplémentaires nécessaires pour alimenter les certificats d’économie d’énergie servant notamment à isoler (plus ou moins bien) les logements pour… un euro ?

    Qui paie les folies dépensières de certains de nos élus comme, par exemple, des routes solaires inefficaces et ruineuses ou des stations hydrogène superflues ?

    Qui paie pour intégrer dans la facture du réseau de RTE le raccordement de l’immense gabegie (25 milliards d’euros) des éoliennes en mer pour en diminuer artificiellement le coût total ?

    La Covid-19 et le nucléaire ont bon dos

    Accuser la Covid-19 et le nucléaire d’augmenter le coût de production d’électricité est un écran de fumée scandaleux alors que, dans le même temps, presque tous les « distributeurs » d’électricité viennent biberonner la production nucléaire bas tarif (42 euros par mégawattheure) que leur procure l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique (ARENH).

    Ils demandent même une augmentation du plafond de l’ARENH dans le but de pouvoir concurrencer davantage le producteur EDF aux prix de production… trop bas !

    La Commission européenne veut niveler les prix de vente de l’électricité… par le haut pour favoriser la concurrence des entreprises danoises et allemandes dont le coût de production est trop élevé ! Le prix de vente de l’électricité dans ces deux pays y est deux à trois fois plus élevé qu’en France à cause des éoliennes et des panneaux photovoltaïques qu’il faut subventionner !

    De plus, les antinucléaires cherchent par tous les moyens à faire augmenter le coût de production du nucléaire sous des tracasseries diverses en apeurant la population avec des déclarations péremptoires et fausses ( Tchernobyl et son « nuage », Fukushima , incidents sans gravité montés en épingle à Fessenheim …)

    La facture va grimper

    Oui, notre facture d’électricité augmente avec le soutien financier inconditionnel des gouvernements successifs aux énergies renouvelables depuis 10 ans. Et c’était prévisible depuis 10 ans .

    Le pire est à venir car le gouvernement actuel, comme les précédents, ne fait rien pour enrayer la machine infernale de la désastreuse « transition énergétique » fondée sur les énergies renouvelables intermittentes et soutenue par la loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015.

    Seuls quelques parlementaires « audacieux » alertés par différents rapports de la Cour des comptes commencent à s’émouvoir de la facture démentielle pour les Français.

    Une Commission d’enquête sur le coût des énergies renouvelables présidée par le député Julien Aubert a rendu ses conclusions en juillet 2019 et souligne la gabegie financière des énergies intermittentes éoliennes et photovoltaïques.

    Les parlementaires découvrent l’ampleur de certains circuits financiers « autonomes » et la profondeur des sables mouvants où disparaissent inutilement par dizaines de milliards d’euros l’argent que les consommateurs paient par des taxes sur leur factures d’électricité, de gaz, et aussi de carburant , et par leurs impôts !

    Quelqu’un va-t-il enfin mettre fin à cette incroyable mascarade ruineuse pour les Français ?

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      Taxes sur les GAFA : Bruno Le Maire récidive

      Philippe Lacoude · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 22 October, 2020 - 03:30 · 10 minutes

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    Par Philippe Lacoude.

    Toutes les fois qu’il découvre les dernières déclarations de Bruno Le Maire , l’homme qui se prend pour un ministre des Finances, l’économiste libéral moyen finit à la fois effrayé et consterné.

    Des trous béants

    Non content de présenter un budget 2021 « périlleux et fallacieux » – pour reprendre les mots forts justes de Jean-Philippe Delsol dans ces pages ce lundi – Mr Le Maire pense maintenant qu’il pourra combler les trous béants de tous ses budgets – général, territorial, Sécu, organismes publics – par des purs artifices comptables et fiscaux.

    Il faut dire que la dette publique bondit : déjà proche de 100 % du PIB en 2019 , elle passera à environ 120 % en 2020 pour se stabiliser à 116,2 % en 2021 si la prévision de croissance (loufoque) de 8 % se réalise !

    Pour mémoire, l’OCDE estime que la croissance française sera de 5,8 % en 2021 (et je trouve déjà ce chiffre rigolo sachant que la France fait en ce moment partie des lanternes rouges de la croissance ).

    Ces chiffres complètement extravagants sont dus à l’explosion de la dépense publique en cette période d’ open bar qui s’est traduite par 199 milliards de dette nouvelle au seul second trimestre de 2020 !

    Cette année, l’État dépensera environ 62,8 % de la production nationale.

    Ce chiffre est presque exactement égal à la part de l’État en URSS sous le regretté démocrate ukrainien Léonid Ilitch Brejnev.

    Au moins, sous son règne sanguinaire, le pays était le leader mondial de la fabrication de « tracteurs à tourelles ». Que fabrique aujourd’hui l’État de la « stareteupe naichieune » avec ses 62,8 % ?!?

    Personne ne le sait et elle n’a même pas de KGB.

    Les dépenses augmentent considérablement et sont financées à crédit.

    Des taxes nouvelles

    Comme il n’est pas question de faire des économies – au total 157 emplois publics seront supprimés en 2021 ! – il va bien falloir trouver des sous et, comme disent les communistes depuis des décennies, « les sous, on les prendra où y’en a » , c’est-à-dire, comme prévu , dans vos poches !

    Alors, bien sûr, tout sera fait pour faire « payer les autres » car, comme disait Frédéric Bastiat , « l’État, c’est la grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».

    Après le pic de la pandémie de mars-avril, assorti du blocage administratif complet du pays, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait dit , le 15 juin :

    Je ne suis pas favorable, ni à des augmentations d’impôts, ni à des créations de nouveaux impôts, ni à des créations de nouvelles taxes.

    Mais voilà, 200 milliards de dettes supplémentaires plus tard et avec une baisse prévisionnelle absolument caricaturale de 157 fonctionnaires en 2021, il va bien falloir taxer à tout-va.

    Alors, il nous propose de commencer par les géants de la tech, Amazon, Google, Microsoft, Apple, Facebook, Twitter, etc.

    Le 18 octobre, ce haut dignitaire a en effet déclaré :

    Nous avions suspendu la perception de la taxe le temps que la négociation [avec] l’OCDE aboutisse. Cette négociation a échoué, nous percevrons donc une taxe sur les géants du digital en décembre prochain.

    Incidence fiscale

    Il y a une bonne raison pour laquelle la « négociation » avec l’OCDE a échoué. La France est à peu près le seul pays « développé » au monde à vouloir cette taxe qui est un moyen de torpiller son économie.

    Ces entreprises sont déjà taxées via la TVA – considérable en France – et une taxe supplémentaire sur leur chiffre d’affaires français serait de toute façon payée par les consommateurs français.

    De toute façon, en France, les taxes n’entrent jamais comme prévu dans les caisses du Trésor public et, comme les autres prodiges fiscaux récents, on peut déjà prédire que ce stratagème produira des recettes dérisoires et des effets de bords substantiels.

    Comme je l’ai expliqué à plusieurs reprises dans ces pages ( ici et ), les entreprises ne paient pas d’impôt. Seuls les individus paient des impôts.

    Comme l’ explique Pascal Salin , les « impôts sur les sociétés » sont répartis par les processus de marché entre les divers acteurs de la vie des entreprises : les clients, les fournisseurs, les employés, les gestionnaires, les administrateurs et les actionnaires dans des proportions qui sont absolument impossibles à déterminer avec précision .

    Je peux donc prédire avec certitude qu’Amazon, Google, Microsoft, Apple, Facebook, Twitter ou Netflix ne paieront jamais d’impôts en France. Seuls les employés, les gestionnaires, les actionnaires mais, surtout les clients de ces compagnies s’acquitteront de l’impôt.

    La dernière fois que les fricophages de Bercy ont essayé de faire payer Bezos, Amazon a tout simplement répercuté la hausse de la fiscalité sur ses affiliés.

    C’est bien évidemment la raison précise pour laquelle l’énarque dont l’« intelligence est un obstacle ( sic !) » a choisi de faire « payer ces riches » : il opère une « grande fiction » à la Bastiat qui causera tort au consommateur français sans qu’il ne s’en rende compte .

    L’incidence fiscale est pratiquement intraçable pour le spécialiste des finances publiques et ne risque donc pas d’être élucidée par Mme Michu quand elle achète un panier pour son chat sur Amazon.fr !

    Un problème français

    À part l’Espagne et l’Italie, deux autres pays au bord du gouffre de la dette, toujours prêts à se suicider fiscalement, la France est le seul pays à pousser cette mesure.

    Pourquoi ?

    Eh bien, simplement parce que la France a le pire taux d’imposition sur les sociétés de toute l’OCDE . Les entreprises internationales font donc tout pour localiser la plus grande partie de leurs activités en dehors de ses frontières.

    Fait intéressant, les États-Unis étaient l’autre pays pourri de la taxation des entreprises mais la réforme Trump de 2018 y a mis fin – le taux d’imposition des sociétés est passé de 35 % à 21 % – et les entreprises américaines préfèrent maintenant payer les taux (plus faibles) américains que les taux (records) français.

    La soluce est fort simple. Baisser drastiquement l’impôt sur les sociétés !

    Ce qu’a fait l’horrible, volubile et incompétent président américain pourrait être fait par le phare du monde qu’est le président Jupiter s’il n’était pas si pressé de rejoindre la Grèce.

    Mais évidemment, effet Laffer oblige, Bercy ne veut pas risquer une hausse des recettes fiscales en baissant l’impôt sur les sociétés !

    Que risqueraient alors de demander les individus, eux aussi matraqués fiscalement ?

    On commence par une baisse fiscale, tout va un peu mieux, les gueux en demandent une autre, puis une autre, encore une autre et, politiquement, le pouvoir passe d’un Reagan à une Thatcher pour finir à la Lee Kuan Yew . On met le doigt dans ce genre d’engrenage et, mine de rien, un jour, les TGV arrivent à l’heure !

    Un tel système ne laisserait aucune place à des cancres de l’économie complètement bornés et terrorisés par les syndicats marxistes de la ponction publique.

    Non, vraiment, il faut tout faire pour taxer Amazon, Google, Microsoft, Apple, Facebook, Twitter et Netflix sur leurs chiffres d’affaires.

    Après tout la France ne peut pas risquer de se faire distancer par les Belges en matière de fiscalité ubuesque.

    Maurice Lauré

    Il n’en a pas toujours été ainsi. Il fut un temps où les ministres et les hauts fonctionnaires étaient ingénieux en fiscalité et il convient d’ailleurs de souligner l’apport de Maurice Lauré en matière de fiscalité sur le chiffre d’affaires.

    Après l’École polytechnique en 1936, Maurice Lauré était entré dans le corps des ingénieurs des postes, télégraphes et télécommunications. Il étudie le droit et obtient un doctorat.

    Après la guerre, il entre alors à l’Inspection des finances, entamant une carrière administrative au sein du ministère. En 1952, il est nommé directeur adjoint de la (nouvelle) direction générale des impôts (DGI).

    En 1954, il propose et théorise un impôt indirect sur la production , la taxe sur la valeur ajoutée, la fameuse TVA, dont il est généralement considéré comme l’inventeur.

    Je précise que c’est un impôt sur la production car, comme l’explique fort bien Maurice Lauré dans la Science fiscale (pages 226 et suivantes), ce nouvel impôt s’applique en fait à l’ensemble de la production du pays en remplacement des innombrables impôts sur la production et d’impôts sur le chiffre d’affaires qui l’avait précédé.

    La raison de ce changement profond et radical avait précisément pour but d’éliminer les impôts sur le chiffre d’affaires qui ont des effets économiques délétères .

    Indubitablement, Maurice Lauré n’est pas un libéral, surtout en matière de fiscalité, et son « invention » a permis l’explosion de l’État-providence un peu partout en Occident, sans pour autant que je puisse dire avec certitude à la lecture de ses travaux ce qu’il en pensait vraiment.

    Mais, ceci dit, il avait compris la nécessité de tourner la page de la fiscalité insensée de l’impôt sur le chiffre d’affaires.

    Il n’avait jamais imaginé d’empiler la TVA et un impôt sur le chiffre d’affaires.

    Ne vivant plus en France, je n’ai aucune idée de ce que les conseillers de l’apprenti ministre de l’Économie lui soufflent à l’oreille mais s’ils recommandaient de taxer les entreprises étrangères de la haute technologie sur leurs chiffres d’affaires, il faudrait croire que la DGI aurait sombré bien bas depuis les temps où Maurice Lauré la dirigeait…

    Égalité devant la loi ?

    Non seulement, c’est économiquement saugrenu – car on finit par payer des impôts dont l’assiette est constituée d’autres impôts, un générateur de graves distorsions des prix relatifs – mais, en plus, c’est une forme de taxation qui vise un groupe d’individus particuliers – ce que la Constitution américaine nomme un bill of attainder , littéralement une loi qui vise à atteindre une cible particulière – au mépris le plus profond de l’égalité devant la loi (fiscale).

    Un produit des édits royaux et de l’ absolutisme , nous aurions espéré que les lois ex post facto et/ou particulières – ici visant strictement des entreprises américaines à très forte valeur ajoutée – soient lettre morte au XXIe siècle.

    Ce n’est vraiment pas la peine d’avoir une intelligence si colossale qu’elle en est un « obstacle » si c’est pour proposer de pareilles énormités économiques et juridiques d’un autre âge.

    Vraiment ! Qu’apprend-on à l’ENA ?

    Probablement pas grand-chose.

    Le plan MBX pour tous

    Et surement pas à élaborer une fiscalité juste dans le cadre de finances publiques équilibrées.

    Après tout, à lui seul, le volet « plan vélo » du projet de loi de finances 2021, inspiré sans nul doute par le « grand bond en roulant » de Mao Tsé-toung, dépasse d’un facteur cinq (!) les économies qui seront réalisées avec le départ – purement hypothétique, rassurez-vous ! – de 157 ponctionnaires de l’État.

    Bruno, la morale, le droit, la fiscalité, ou l’arithmétique de base, ce ne sont pas ses trucs.

    Lui, il brille par l’obstaclitude de son intelligence…

    Heureusement. Sinon, le budget 2021, qu’est-ce que ça serait !