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      Imprimantes HP – Un nouveau firmware qui fait grincer des dents

      news.movim.eu / Korben · Friday, 12 April - 20:40 · 4 minutes

    Ah les imprimantes, ces petites boites en plastique bon marché, bien bruyantes, sans lesquelles on serait bien embêtés pour imprimer nos QR Codes pour les JO photos de vacances ou nos documents. Mais attention, si vous avez une imprimante HP , vous risquez d’être encore plus embêtés !

    En effet, la célèbre marque a eu la bonne idée de balancer une mise à jour firmware qui bloque l’utilisation des cartouches d’encre non estampillées HP . Sympa non ? Du coup, si vous aviez l’habitude d’acheter des cartouches génériques pour faire des économies, c’est raté. Votre imprimante va gentiment vous envoyer bouler en vous disant d’aller acheter des cartouches HP, sinon rien.

    Cette mise à jour firmware contient une fonctionnalité de sécurité qui empêche l’utilisation de cartouches d’encre non-HP, monopolisant ainsi le marché des cartouches de remplacement. Bien que les détails techniques ne soient pas précisés, il est probable que la mise à jour utilise un algo spécifique et des techniques de gestion des droits numériques (DRM) pour vérifier l’authenticité de la puce sur la cartouche et empêcher son utilisation si ce n’est pas une cartouche de marque HP.

    Forcément, ça n’a pas plu à tout le monde cette histoire. Des petits malins ont décidé d’attaquer HP en justice , en mode « non mais oh, on n’est pas des pigeons non plus » (Vous la sentez la conviction que j’y mets ?). Ils accusent la marque de vouloir monopoliser le marché des cartouches d’encre en forçant les utilisateurs à acheter ses propres cartouches hors de prix. Les plaignants affirment que HP a cherché à tirer profit des coûts irrécupérables des clients en monopolisant le marché secondaire des cartouches d’encre de remplacement par le biais de la sécurité dynamique et d’autres tactiques.

    Alors ils ont bien tenté de se défendre en disant « mais non, on ne bloque pas toutes les cartouches, regardez il y a des marques compatibles « . Sauf que les plaignants ne sont pas dupes. Ils ont bien compris que le but du jeu était de profiter du fait que les gens ont déjà investi dans une imprimante HP pour leur faire cracher un max de thunes en cartouches.

    Mais le fabriquant ne compte pas se laisser faire. La marque affirme que les mises à jour de firmware qui bloquent certaines cartouches sont là pour « protéger l’innovation et la propriété intellectuelle « . Arf ! En gros, si vous voulez utiliser une imprimante HP, vous devez passer à la caisse pour acheter des cartouches HP, sinon c’est de la triche. HP soutient également que les plaignants ne peuvent pas réclamer de dommages et intérêts pour avoir été surfacturés en vertu des lois antitrust fédérales américaines, car les consommateurs qui achètent des produits auprès d’un intermédiaire ne peuvent poursuivre le fabricant que pour obtenir une injonction, et non pour récupérer des dommages et intérêts résultant d’une prétendue surfacturation.

    Le problème, c’est que cette stratégie est un poil abusive. C’est un peu comme si on vous forçait à faire le plein de votre Renault uniquement dans les stations Renault (je sais, ça n’existe pas), en prétextant que les autres essences ne sont pas assez bien pour votre voiture. Pas cool.

    D’ailleurs, le PDG de HP, Enrique Lores, a exprimé l’espoir d’attirer les clients vers un modèle d’abonnement à l’impression, où les clients sont facturés pour avoir suffisamment imprimé ou utilisé suffisamment de fournitures. Mais attention, certaines estimations suggèrent que les prix de l’encre pour imprimante peuvent être assez élevés, allant de 439 à 2 380 dollars le litre. Outch ! C’est encore plus cher que le parfum de luxe.

    Alors certes, HP n’est pas le seul à jouer à ce petit jeu. Les fabricants d’imprimantes ont bien compris que c’est sur les cartouches d’encre qu’ils se font le plus de blé, mais bloquer carrément les cartouches concurrentes, c’est un cran au-dessus. Et ça risque de leur coûter cher en procès et en image de marque. D’ailleurs, on peut se demander si d’autres fabricants d’imprimantes ont mis en place des mises à jour similaires, et s’ils font également l’objet de poursuites judiciaires ? Ça pourrait avoir un impact sur les choix des utilisateurs.

    En attendant, si vous avez une imprimante HP récalcitrante, vous pouvez toujours essayer de bidouiller le firmware pour contourner le problème. Mais à vos risques et périls, car la marque risque de ne pas apprécier que vous trichiez avec son système. Et puis bon, il faut quand même avouer que c’est un peu la galère de devoir se prendre la tête avec son imprimante juste pour pouvoir imprimer tranquille.

    Bref, tout ça pour dire que cette histoire de firmware bloquant est un bel exemple de comment les fabricants essaient de nous la faire à l’envers pour gratter toujours plus de pognon. Mais les consommateurs ne sont pas prêts à se laisser faire, et HP risque de le découvrir à ses dépens. En attendant, si vous cherchez une imprimante, peut-être que vous devriez regarder du côté des marques qui ne vous obligent pas à vendre un rein pour acheter des cartouches. Juste une suggestion comme ça, en passant…

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      Monopole illégal : Epic remporte une victoire historique contre Google

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Tuesday, 12 December - 09:30

    Fortnite Victoire

    Le studio vidéoludique derrière Fortnite vient de gagner son procès antitrust contre le géant du web.

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      Google et Apple : un procès révèle l’ampleur de leur accord secret

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Wednesday, 15 November - 15:30

    Google Apple App

    La relation entre Apple et Google est particulière et les deux géants ont leur petit secret. À l'occasion du procès antitrust de Google, une information censée rester confidentielle a fuité.

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      Fortnite trop addictif ? Des parents attaquent Epic Games en justice

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Tuesday, 13 December, 2022 - 07:30

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    Les enfants arrêtent de manger, dormir et se doucher pour jouer au battle royale ? C'est ce qu'avancent des parents pour faire pression.

    Fortnite trop addictif ? Des parents attaquent Epic Games en justice

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      Antitrust : pourquoi la France a divisé par 3 l’amende record d’Apple ?

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Friday, 7 October, 2022 - 08:30

    apple-iphone-14-pro-live-16-140x105.jpg Apple iPhone 14 Pro

    L'amende record infligée à Apple par l'antitrust français vient d'être réduite de deux tiers. Mais pourquoi une telle décision ?

    Antitrust : pourquoi la France a divisé par 3 l’amende record d’Apple ?

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      Affaire Johnny Depp: Amber Heard fait appel de sa condamnation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 18:44 · 2 minutes

    Un nouveau chapitre s'ouvre dans l'affaire qui oppose les deux stars hollywoodiennes, dont le procès télévisé avait tenu en haleine les États-Unis. Un nouveau chapitre s'ouvre dans l'affaire qui oppose les deux stars hollywoodiennes, dont le procès télévisé avait tenu en haleine les États-Unis.

    JUSTICE - L’affaire est loin d’être terminée. L’actrice Amber Heard a fait appel ce jeudi 21 juillet du verdict prononcé à l’issue du très médiatique procès en diffamation qui l’a opposé aux États-Unis à son ancien mari Johnny Depp .

    La comédienne de 36 ans a été condamnée à payer dix millions de dollars à la star de Pirates des Caraïbes qui devra pour sa part lui verser deux millions, selon le jugement rendu le 1er juin par un tribunal proche de Washington.

    Les avocats d’Amber Heard, qui ont échoué à obtenir l’annulation du procès pour vice de forme, ont formalisé ce jeudi leur intention de faire appel sur le fond.

    “Nous pensons que le tribunal a fait des erreurs qui ont empêché de prononcer un verdict juste, équitable et respectant le Premier amendement” de la Constitution qui garantit la liberté d’expression, ont expliqué ses porte-parole dans un communiqué. “Nos réalisons que cet appel va enflammer Twitter mais c’est une étape nécessaire pour assurer que justice soit rendue”, ont-ils ajouté.

    La bataille juridique entre les anciens époux découle d’ une tribune publiée par le Washington Post en 2018 , dans laquelle Amber Heard se décrivait comme “une personnalité publique représentant les violences conjugales”, sans nommer son ex-mari.

    Assurant que ce texte avait détruit sa réputation et sa carrière, Johnny Depp, 59 ans, avait poursuivi en diffamation son ex-femme pour obtenir 50 millions de dollars en dommages et intérêts. Amber Heard avait contre-attaqué et demandait le double.

    Un procès ultra-médiatisé, sous les yeux de l’Amérique

    A l’issue de six semaines de débats, les jurés du tribunal de Fairfax, ont conclu que les ex-époux s’étaient mutuellement diffamés, mais ils ont estimé que les dommages subis par Johnny Depp étaient supérieurs.

    Le procès, ultra-médiatisé et diffusé en direct à la télévision , a été suivi par des millions de téléspectateurs dans le monde et provoqué un déchaînement de messages insultants envers l’actrice sur les réseaux sociaux.

    Les deux acteurs avaient débuté une relation amoureuse en 2011 et s’étaient mariés en 2015 . Amber Heard avait demandé le divorce en 2016, affirmant être victime de violences conjugales, ce que Johnny Depp a toujours nié. Elle avait abandonné ces accusations quand le divorce avait été prononcé en 2017.

    A l’issue d’un premier procès à Londres en 2020, qui portait sur un article publié dans le tabloïd The Sun et présentant Johnny Depp comme un “mari violent”, la justice britannique avait tranché contre l’acteur, estimant que “la grande majorité des agressions présumées avaient été prouvées”.

    À voir également sur Le HuffPost: Les dessins de Johnny Depp à son procès ne sont pas passés inaperçus

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      Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam reconnu coupable

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 18:43 · 2 minutes

    Salah Abdeslam, principal accusé dans le procès des attentats du 13 novembre 2015, ici en avril 2022 dans la salle d'audience Salah Abdeslam, principal accusé dans le procès des attentats du 13 novembre 2015, ici en avril 2022 dans la salle d'audience

    JUSTICE - Un verdict pour l’histoire. Dix mois après l’ouverture des débats et au termes de 148 journées d’audience , la cour d’assises spécialement composée, compétente pour les affaires criminelles terroristes, a rendu son verdict, ce mercredi 29 juin, dans le procès des attentats qui ont causé la mort de 130 personnes au Bataclan, sur les terrasses parisiennes et à Saint-Denis le 13 novembre 2015. Le tout dans un document de 120 pages dont le président Jean-Louis Périès a épargné la lecture complète à l’assistance venue extrêmement nombreuse.

    Après plus de deux jours de délibération dans une caserne de la région parisienne, les cinq magistrats professionnels et leurs quatre suppléants ont reconnu coupable de tous les chefs d’accusation, dix-neuf des vingt accusés.

    C’est ainsi que Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des commandos , a été reconnu comme “co-auteur” des attentats, la cour estimant -comme les avocats généraux- que les attentats pouvaient être pris comme “une scène de crime unique ”. Il est donc reconnu coupable de “participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle” et de “meurtres en bande organisée, en relation avec une entreprise terroriste”.

    L’ARTICLE EST MIS À JOUR AU FIL DE L’AUDIENCE

    La peine maximale a été requise

    Dans ses réquisitions , le parquet national antiterroriste (Pnat) avait réclamé à son encontre la peine la plus sévère prévue par le droit français, la réclusion criminelle à perpétuité incompressible , qui rend infime la possibilité d’une libération. Des réquisitions “démesurées” et une “peine de mort sociale”, avait répondu l’avocate de Salah Abdeslam dans sa plaidoirie.

    Au cours du procès, Me Olivia Ronen et l’accusé ont insisté sur le fait que Salah Abdeslam n’avait “pas tué”, mais au contraire “renoncé” au dernier moment, en refusant “par humanité” d’actionner sa ceinture explosive. “La ceinture explosive n’était pas fonctionnelle ce qui remet en question ses déclarations concernant le renoncement”, a estimé le président de la cour d’assises.

    Lundi 27 juin, Salah Abdeslam avait renouvelé ses excuses et reconnu des “erreurs”. “Mais je ne suis pas un assassin, je ne suis pas un tueur [...]. Si vous me condamniez pour assassinat, vous commettriez une injustice.”

    À voir également sur Le HuffPost: Au procès du 13 novembre, le dernier mot aux accusés avant le verdict

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      Au terme du procès du 13-Novembre, des explications, des aveux mais aucune certitude

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 04:00 · 6 minutes

    La salle d'audience qui accueille le procès des attentats du 13-Novembre depuis le 8 septembre 2021. La salle d'audience qui accueille le procès des attentats du 13-Novembre depuis le 8 septembre 2021.

    PROCÈS DU 13-NOVEMBRE - Après dix mois de procès, l’heure du verdict. Ce mercredi 29 juin, les peines contre les 20 accusés des attentats du 13 novembre 2015 seront prononcées par la Cour d’assises spéciale . Six sont jugés en leur absence, dont cinq sont présumés morts.

    Les longs mois de débats ont-ils apporté des réponses à l’horreur de ces crimes qui ont causé la mort de 130 personnes? “Du procès ne jaillit pas toujours LA vérité, mais UNE vérité judiciaire. Cette dernière ne suffit sans doute pas, elle ne permet pas de comprendre le mal, la barbarie, la terreur”, soulignait au début des réquisitions Camille Hennetier, l’une des trois avocats généraux du procès pour le parquet national antiterroriste .

    Les accusés ont eu plusieurs occasions pour prendre la parole, mais certains ont exercé leur droit au silence , d’autres n’ont fourni que des explications parcellaires. Malgré les nombreuses questions toujours en suspens, Le Huffpost revient sur trois moments du procès qui permettent d’en savoir un peu plus sur leur passage à l’acte.

    • Les aveux de Salah Abdeslam

    L’une des interrogations majeures pour ce procès du 13-Novembre concernait Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie du commando: a-t-il renoncé volontairement à faire exploser sa ceinture ou cette dernière était-elle défectueuse? Il n’a pas été simple d’obtenir une réponse tant la personnalité de ce Français de 32 ans a dérouté. Provocateur se proclamant “combattant de l’État islamique”, puis plein de remords jusqu’aux larmes coulant sur ses joues, difficile de comprendre qui est vraiment Salah Abdeslam.

    Au lendemain des attentats, il avait confié à ses complices que sa ceinture était défectueuse. Devant la Cour, il a finalement expliqué avoir fait “marche arrière” dans le bar du XVIIIe arrondissement où il devait actionner son gilet. “Je rentre dans le café, un bar pas très grand, avec beaucoup de monde. Je m’installe, je commande une boisson. Je regarde les gens autour de moi et je me dis que je vais pas le faire (...) J’ai renoncé par humanité, pas par peur. Je ne voulais pas les tuer”, a-t-il raconté à l’audience.

    Pourquoi aurait-il menti à son retour à Molenbeeck, en Belgique? Il a dit avoir eu “ honte de ne pas avoir été jusqu’au bout”, avoir eu “peur du regard des autres”. Salah Abdeslam minimise aussi son rôle, détaillant la chronologie de la préparation des attentats tout en assurant connaitre uniquement le lieu de sa mission et l’attaque au Stade de France. Il a refusé de donner plus de détails sur sa soirée du 13-Novembre et de nombreuses zones d’ombre demeurent.

    Sa nouvelle version est-elle une simple stratégie de défense? L’accusation en est persuadée, mais difficile d’en avoir la certitude. “J’ai fait des erreurs, mais je ne suis pas un assassin je ne suis pas un tueur”, a en tout cas insisté au dernier jour du procès Salah Abdeslam, contre qui la perpétuité incompressible a été requise.

    • L’implication de Mohamed Abrini

    “J’étais prévu pour le 13.” La phrase prononcée fin mars par Mohamed Abrini , ami d’enfance de Salah Abdeslam, a fait l’effet d’une petite bombe lors du procès. Le Belgo-Marocain de 37 ans, surnommé “l’homme au chapeau” depuis l’attentat de l’aéroport de Bruxelles, avait jusque-là réfuté toute implication malgré sa présence à Paris avec le commando. Il voulait seulement accompagner ses amis dans “leurs derniers moments”, se justifiait-il.

    Dans sa nouvelle version, il explique que le frère de Salah Abdeslam et futur tueur des terrasses, Brahim, l’aurait approché deux mois avant les attaques. Après avoir accepté de faire partie du “projet”, Abrini raconte ensuite avoir changé d’avis: “Moi, je peux pas aller tuer des gens comme ça dans la rue (...) attaquer des gens non armés”. Brahim Abdeslam se serait alors tourné vers son frère Salah pour remplacer Mohamed Abrini, et ce dernier aurait accompagné le “commando de la mort” pour dire adieu.

    S’il a renoncé, pourquoi a-t-il participé aux ultimes préparatifs? Pourquoi a-t-il été à Paris? Pourquoi avoir loué une seconde planque? Pourquoi être resté à visage découvert? Autant de questions posées par le président de la Cour Jean-Louis Périès, déconcerté devant les incohérences de Mohamed Abrini. L’accusé a peiné à se justifier, répondant simplement qu’il était “perdu” à ce moment-là.

    L’accusation estime qu’il s’agit en réalité d’un désistement de dernière minute, que son récit sert surtout à le dédouaner et à dédouaner Salah Abdeslam. La perpétuité incompressible a également été requise contre le 11e homme des attentats de Paris et Saint-Denis.

    • Pourquoi la France a-t-elle été visée?

    “François Hollande dit que nous combattons la France pour vos valeurs et pour vous diviser. C’est un mensonge manifeste”, avait déclaré Salah Abdeslam dès le début du procès. Reprenant la propagande du groupe État islamique, le principal accusé justifiait les attaques contre la France en invoquant les bombardements français contre l’EI en Syrie et en Irak dans le cadre de la coalition internationale.

    L’ancien président de la République , appelé à la barre en novembre, lui a répondu: “On nous a fait la guerre et nous avons répondu.” Il a rappelé que les frappes en Syrie n’avaient débuté que le “27 septembre” 2015, après les attentats de Charlie Hebdo et du Thalys. “Le commando s’était préparé bien avant [l’intervention française en Syrie]. Nous savons que les attentats étaient préparés depuis fin 2014”, a-t-il assuré.

    Quid des frappes en Irak? Comme le rappelle Le Monde , l’intervention française a débuté en septembre 2014. “Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français (…) ou tout (…) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique”, avait déclaré le porte-parole de l’EI peu après le début des bombardements. Cet appel au jihad peut expliquer en partie la vague d’attentats en France en 2015.

    Toutefois, un enquêteur de la DGSI a présenté lors de l’audience un historique de la menace terroriste depuis 30 ans. D’après lui, rapporte L e Monde, “dès 2013, on a un Français rentré de Syrie, où il avait rejoint l’État islamique en Irak et au Levant, porteur d’un projet d’attentat”. La chronologie montre que les intentions d’attaquer étaient donc antérieures à l’intervention française au Moyen-Orient.

    En janvier 2014, un Cannois parti faire le jihad est revenu en France. Il a fabriqué un engin explosif et eu des contacts avec “Jihadi John”, un terroriste britannique. En mai de la même année, Mehdi Nemmouche a commis l’attentat dans le Musée juif de Bruxelles avant d’être arrêté à la gare de Marseille avec une Kalachnikov. La DGSI en conclut que les projets d’attentats contre la France étaient antérieurs à l’intervention en Irak.

    À voir également aussi sur le Huffpost: “Novembre” à Cannes: les avis divergent sur le timing de ce film sur les attentats du 13-Novembre

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      Chlordécone: la justice reconnaît des "négligences fautives" de l'État

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 18:52 · 4 minutes

    Des bananes sont recouvertes contre les oiseaux, les insectes et la lumière directe du soleil dans une plantation de la Guadeloupe, le 10 avril 2018. (Photo by Helene Valenzuela / AFP) Des bananes sont recouvertes contre les oiseaux, les insectes et la lumière directe du soleil dans une plantation de la Guadeloupe, le 10 avril 2018. (Photo by Helene Valenzuela / AFP)

    CHLORDÉCONE - La reconnaissance par le tribunal administratif de Paris de “négligences fautives” de l’État dans le dossier du chlordécone , utilisé comme pesticide dans les Antilles, représente une avancée décisive pour les personnes touchées par la pollution, même si les demandes d’indemnisation des plaignants pour préjudice d’anxiété ont été rejetées.

    “Les services de l’État ont commis des négligences fautives en permettant la vente d’une même spécialité antiparasitaire contenant 5% de chlordécone”, sous divers noms, et “en autorisant la poursuite des ventes au-delà des délais légalement prévus en cas de retrait de l’homologation”, selon cette décision rendue vendredi.

    Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles.

    Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde .

    “La Martinique et la Guadeloupe n’accepteront pas l’impunité dans ce dossier”

    Cependant, le tribunal administratif a estimé qu’”à l’exception de leur présence en Martinique ou en Guadeloupe pendant au moins douze mois depuis 1973, les requérants ne font état d’aucun élément personnel et circonstancié permettant de justifier le préjudice d’anxiété dont ils se prévalent”. En conséquence, “les conclusions indemnitaires présentées par les requérants doivent être rejetées”, indique le jugement.

    De plus, selon le tribunal administratif, “les requérants ne sont pas fondés à soutenir que l’État aurait tardé dans la mise en place de mesures de protection des populations ou que les informations diffusées auraient été contradictoires”, ajoute le tribunal administratif.

    “Pour le moment, ce que ce tribunal dit ne nous convient pas, puisqu’il parle de nécessité de prouver que chaque personne a subi un préjudice moral, ça ne tient pas la route. (...) La Martinique et la Guadeloupe n’accepteront pas l’impunité dans ce dossier”, a indiqué à l’AFP Philippe Pierre-Carles, porte parole de l’association Martiniquaise Lyannaj pou dépolyé Matinik, association partie civile dans l’action collective.

    Une “avancée décisive”

    Pour Me Christophe Lèguevaques, qui compte faire appel au nom des 1240 requérants qu’il représente pour obtenir la reconnaissance du préjudice d’anxiété, cette décision est cependant une “avancée décisive”.

    “Cela peut servir dans le dossier pénal du chlordécone. Alors que jusqu’à présent, on avait en face de nous des industriels ou des distributeurs de ce produit qui disaient: ‘je n’ai fait que distribuer un produit autorisé, donc vous ne pouvez rien contre moi’, là, on a un tribunal qui nous dit que les autorisations des années 70 étaient illégales et donc sont susceptibles d’entraîner la responsabilité de l’État , mais aussi peuvent remettre en cause la responsabilité des distributeurs”, explique l’avocat.

    Une autre procédure est actuellement en cours concernant l’utilisation de chlordécone aux Antilles, après une plainte pour empoisonnement déposée il y a seize ans. Cependant, les deux juges d’instruction du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris ont annoncé le 25 mars aux collectivités et associations plaignantes leur intention de clore ce dossier sans prononcer de mise en examen, l’orientant ainsi vers un possible non-lieu.

    “Il y a un crime qui est constitué”

    “Cette décision ne peut que renforcer notre position dans le dossier pénal”, s’est réjoui Louis Boutrin, avocat de l’association Martiniquaise “Pour une Ecologie Urbaine”, partie civile dans le dossier des plaintes pour empoisonnement au chlordécone.

    “Nous avons tout le champ des recours qui est ouvert et cette décision nous permettra de renforcer nos actions. Il y a un délit qui est constitué. Nous allons plus loin: il y a un crime qui est constitué”, a-t-il ajouté.

    Par ailleurs, la Cour de justice de la République (CJR) a déclaré fin janvier irrecevables les plaintes déposées par l’Association médicale de sauvegarde de l’environnement et de la santé (Amses) et l’Association guadeloupéenne d’action contre le chlordécone (Agac), affiliée au syndicat UGTG, contre d’anciens

    À voir également sur Le HuffPost: Macron promet pour la “sortie accélérée des pesticides” une “initiative forte” avec l’UE