• chevron_right

      Des bisons réintroduits au Royaume-Uni pour sauver l'écosystème

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 13:04 · 2 minutes

    Le bison fait son grand retour au Royaume-Uni Le bison fait son grand retour au Royaume-Uni

    ANIMAUX - Le bison pourrait bien sauver un écosystème. À l’aube ce lundi 18 juillet, un groupe de bisons sauvages européens a été réintroduit dans une réserve naturelle des forêts de Blean dans la région du Kent au sud-ouest du Royaume-Uni.

    Depuis plus de deux ans, les organisations britanniques Kent Wildlife Trust et Wildwood Trust travaillent sur ce projet baptisé “ The Wilder Blean Project ”. Objectif, la reproduction d’une espèce en danger mais également sauver la faune et la flore dans la région.

    Le bison n’a pas été choisi par hasard

    Avec une longueur de 3 mètres et pesant près de 800 kg, le bison est l’animal le plus imposant du continent et joue un rôle crucial dans l’écosystème. “Les comportements naturels des bisons - prendre des bains de poussière, manger de l’écorce et abattre des arbres - permettent à d’autres espèces de prospérer”, explique ainsi le Kent Wildlife Trust .

    Le bison se nourrit d’écorce ou se gratte à celle-ci pour éliminer son pelage hivernal. Ce comportement génère une quantité de bois au sol qui sert de nourriture aux insectes, qui peuvent à leur tour nourrir les oiseaux de la réserve. La taille imposante du bovin crée également des couloirs à travers la forêt, des espaces où d’autres espèces peuvent prospérer.

    Résultat, de nombreux microhabitats et écosystèmes pourraient voir le jour sans l’aide de l’homme. Pour certaines espèces d’arbres présentes dans ces bois depuis des milliers d’années, c’est le retour de vieux colocataires. Les bovins sauvages ont en effet longtemps sillonné les bois de la région avant de disparaître.

    Pendant longtemps, les forêts de Blean étaient exploitées pour leur bois avant d’être rachetée par le Kent Wildlife Trust. Dans de nombreuses zones du site, la nature a perdu son état naturel, et la biodiversité y est très appauvrie.

    Outre les bisons et la faune qu’ils pourraient contribuer à générer, le Kent Wildlife Trust a fait venir des bovins longhorn, des poneys Exmoor et des porcs qui joueront tous un rôle différent dans ce paysage. L’objectif reste le même: recréer un écosystème où les animaux jouent à la fois le rôle de prédateurs, de proies et de protecteurs du paysage.

    Signe de l’urgence du problème, les bisons ont été relâchés alors que cette journée devrait être la chaude jamais enregistrée dans la région. Le Met Office a émis une alerte météorologique orange avec des températures pouvant atteindre 35 degrés, soulignant à quel point les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus intenses à mesure que la crise climatique s’aggrave. Avec elle, la menace d’incendies, mais aussi de nouvelles disparitions d’espèces.

    À voir également sur Le HuffPost: Les bisons de Yellowstone n’aiment pas que les touristes les caressent

    • chevron_right

      L'orque égarée dans la Seine va être euthanasiée pour "mettre fin à ses souffrances"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 29 May, 2022 - 16:40 · 3 minutes

    L'orque égarée dans la Seine va être euthanasiée pour L'orque égarée dans la Seine va être euthanasiée pour "mettre fin à ses souffrances" (Photo prise de l'orque dans la Seine le 26 mai 2022 par REUTERS/Pascal Rossignol)

    ANIMAUX - Il n’y aura donc pas de fin heureuse pour l’orque coincée dans la Seine depuis quelques jours . Le cétacé, malade, va devoir être euthanasié a annoncé la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué ce dimanche 29 mai.

    Les experts réunis ont conclu qu’elle souffrait d’une maladie grave, la mucormycose, à un stade très avancé. “Dans ces conditions, le groupe de travail des experts a conclu, de manière unanime, que la seule solution envisageable consiste à euthanasier l’animal afin, d’une part, de mettre fin aux souffrances subies par l’orque et, d’autre part, de mener des analyses poussées sur la pathologie dont il est porteur”.

    Selon les experts cités par le communiqué, la mucormycose est une “maladie émergente observée sur des mammifères marins à plusieurs endroits du globe (notamment en Amérique du Nord), sans que les spécialistes n’aient à ce jour connaissance de cas comparables en Europe”.

    “Il s’agit d’une affection profonde du derme et de l’épiderme susceptible de toucher des animaux immunodéprimés, qui peut s’emboliser au niveau sanguin pour atteindre les reins, les poumons, le cœur et le cerveau, ce dernier point étant susceptible d’expliquer le comportement désorienté de l’orque”.

    L’orque très mal en point et en souffrance

    Cette maladie serait transmissible à d’autres mammifères marins immunodéprimés, pas à l’homme. Le diagnostic a pu être posé grâce aux photos et aux observations faites pendant des mesures de guidage qui ont été mises en place pour mener l’orque hors de la Seine par une équipe de spécialistes (Office français de la biodiversité, pompiers, groupe d’étude des cétacés du Cotentin, pompiers, gendarmes fluviaux…). Sans succès.

    Mais “cette opération a mis en évidence une absence de vivacité, des réactions incohérentes aux stimuli sonores et un comportement erratique et désorienté de l’orque (allers-retours d’un côté à l’autre de la berge)”, explique la préfecture, précisant que les enregistrements ont également révélé des cris de détresse de l’animal.

    Et pour cause, sur les images prises, les experts ont pu constater que l’orque se trouvait dans un état de santé déplorable , avec par exemple “des ulcérations et une dermatite profondes, laissant apparaître des lésions nécrotiques”.

    Les modalités de l’euthanasie de l’orque sont en cours de préparation.

    Aperçue pour la première fois le 16 mai entre Honfleur et Le Havre, près du Pont de Normandie, l’orque est “très probablement arrivée déjà affaiblie vers l’estuaire de la Seine”, avait indiqué à l’AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC, une association basée à Cherbourg missionnée par l’Office français de la biodiversité (OFB) pour l’étude et la préservation des mammifères marins en Manche. “Le pronostic vital est engagé. On est vraiment très très inquiets”, soulignait-il déjà alors.

    La préfecture avait aussi rappelé que cet animal “n’a naturellement pas vocation à évoluer séparé de son groupe, ni dans des cours d’eau douce. Il pourrait être blessé ou malade”.

    Appelant à ”éviter tout rassemblement ou affluence à sa proximité” qui pourrait “mettre cet animal sauvage en danger mais surtout représente un risque pour les personnes”, la préfecture avait annoncé la prise de mesures d’interdiction reposant juridiquement sur un avis à la navigation, “afin que le cétacé ne soit pas approché”. Selon Gérard Mauger, cette orque dont la longueur est “compliquée à estimer” pourrait mesurer “dans les 4/5 mètres”.

    À voir également sur Le HuffPost: Cette femme et son bateau ont reçu la visite d’un lion de mer terrorisé par des orques