• chevron_right

      Après le revirement sur le retraites, NUPES et RN crient à la "trahison"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 07:32 · 4 minutes

    L'Assemblée nationale photographiée le 6 juin. L'Assemblée nationale photographiée le 6 juin.

    POLITIQUE - Mardi soir, les retraités attentifs à l’actualité politique se sont endormis en pensant que leurs pensions allaient bénéficier d’une rallonge à 500 millions d’euros pour prendre en compte le niveau réel de l’inflation , puisque l’opposition avait imposé cette enveloppe contre l’avis du gouvernement. Or, ce mercredi 27 juillet, les mêmes constateront que ce coup de pouce n’est plus d’actualité après l’adoption du second volet des mesures sur le pouvoir d’achat . Du moins, pas comme les oppositions l’entendaient (et l’affirmaient).

    Au milieu de la nuit, le gouvernement a obtenu un nouveau vote sur cette mesure. L’amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d’examen du projet de loi de finance rectificative, a annulé le précédent qui avait été porté par le centriste Charles de Courson. Un scénario qui a provoqué des échanges virulents et des débats houleux, dans un hémicycle déjà sur les nerfs .

    Pourquoi un tel revirement alors que la rallonge avait été adoptée? Pour Bruno Le Maire, cette mesure était injuste car elle aurait été “financée en prélevant les sommes sur les pensions de retraites civiles et militaires de l’Etat”. Autre argument brandi par le ministre de l’Économie: “Son financement est inutile étant donné la revalorisation de 2023.″

    Des explications qui ont motivé ce nouveau vote, et qui ont convaincu Charles de Courson. “L’amendement que nous avions déposé est satisfait par la réponse du ministre”, a affirmé dans l’hémicycle ce parlementaire expérimenté, qui a donc voté pour l’amendement du gouvernement.

    Or, si le centriste a été convaincu par les réponses du gouvernement, ce n’est pas du tout le cas de la NUPES et du Rassemblement national, qui hurlent à la “trahison” et au déni de démocratie. “Hold-up à 3h du matin: les députés macronistes et les LR cassent le vote démocratique qui avait revalorisé les retraites cet après-midi. Ils ont retourné Les Républicains comme des crêpes avec sûrement un os à ronger à la clé. Deux perdants: la démocratie et les retraités”, déplore le député RN Laurent Jacobelli.

    “J’ai une mauvaise nouvelle ce soir, voilà, ils ont osé le faire, à 2h du matin le gouvernement a fait annuler les 500 millions d’euros en plus pour les retraités. Et LR a trahi”, s’est indigné le député insoumis David Guiraud, avant d’ajouter: “Les parlementaires qui ont fait ça ne se rendent pas compte de ce qu’ils ont fait.”

    “Passage en force”

    Au-delà des critiques politiques, les oppositions ont également dénoncé les conditions dans lesquelles le vote s’est tenu. Du côté de la NUPES, les rappels au règlement se sont enchaînés pour réclamer un nouveau scrutin, les élus de gauche accusant notamment le gouvernement d’avoir profité du brouhaha dans l’hémicycle provoqué par cet amendement. Plusieurs députés NUPES ont affirmé ne pas avoir entendu l’appel au vote dans la confusion qui régnait sur les bancs du Palais Bourbon. En signe de protestation, les députés du Rassemblement national ont fini par quitter l’hémicycle.

    “Vous ne tiendrez pas cinq ans sur le passage en force”, a prévenu l’insoumis Alexis Corbière. Finalement, les députés ont pu voter une seconde fois sur ce point, mais le score était toujours en faveur du gouvernement , les Républicains ayant voté de concert avec la majorité.  “C’est la mort des Républicains comme parti d’opposition”, a grincé le député RN Sébastien Chenu, tandis que sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon soupçonne un arrangement de couloir entre Renaissance et le parti de droite.

    Du côté de la majorité, on conteste les critiques faites par la NUPES et le RN. Députée de la 7e circonscription des Yvelines, l’ancienne ministre Nadia Hai a précisé que le projet de loi comptait 5 milliards de revalorisation des retraites. “L’amendement prélevait 500 millions sur les pensions de nos militaires. Nous ne pouvions laisser passer cela au nom de la surenchère. Nous restons attentifs à la situation”, a-t-elle ajouté sur Twitter . “Oui, les retraites vont augmenter de 5,1% (1,1% en janvier et 4% en juillet)”, a renchéri la députée des députée des Hauts-de-Seine Pascale Thévenot.

    À voir également sur Le HuffPost: Pouvoir d’achat: ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l’Assemblée

    • chevron_right

      Le RN se projette (déjà) dans l'après Marine Le Pen

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 15:27 · 4 minutes

    Marine Le Pen et Jordan Bardella après un entretien à Matignon le 29 juin (illustration) Marine Le Pen et Jordan Bardella après un entretien à Matignon le 29 juin (illustration)

    POLITIQUE - 781 mots couchés au cœur de l’été. Dans une tribune publiée dans Valeurs actuelles ce lundi 25 juillet Laure Lavalette, députée du Var et porte-parole du Rassemblement national , tresse les louanges de Jordan Bardella -“le choix du cœur et de la raison”- qu’elle souhaite voir rempiler à la présidence du parti, qu’il occupe par intérim depuis que Marine Le Pen s’en est mise “en congé” pour l’élection présidentielle .

    Des compliments abondement relayés sur Twitter par toute une partie de la formation lepéniste, donnant à ce texte de soutien des allures d’initiative téléguidée, publiée le jour où le Conseil national du RN se réunit justement pour fixer les conditions de l’élection interne programmée début novembre.

    “Jordan forever”

    Proche de la présidente du RN et ancienne attachée de presse de Jordan Bardella, Caroline Parmentier, députée RN du Pas-de-Calais, a publié plusieurs tweets de soutien, comme si l’élection se jouait demain, et non cet automne comme ceci est prévu : “ Jordan for ever ”.

    L’héritier désigné de Marine Le Pen, qui a raté le train des législatives après avoir caressé l’idée de se présenter dans le Var, a-t-il besoin de consolider sa position de favori? Depuis l’entrée en force du Rassemblement national au Palais Bourbon, c’est en spectateur que l’eurodéputé observe les premiers faits d’armes de ses camarades qui, de facto, prennent la lumière, à l’image de l’omniprésent Jean-Philippe Tanguy qui a raté de peu la présidence de la Commission des finances, ou de l’influent Sébastien Chenu , que l’on voit désormais présider des séances.

    “De ce que je comprends, l’objet est d’installer dès cet été l’idée que ce sera Jordan Bardella, histoire qu’on soit dans l’action à la rentrée et non dans une période de déclaration”, souffle une source parlementaire RN. “Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une vague de soutien pour quelqu’un qui a fait la démonstration de ses qualités à son poste”, renchérit le député RN de Gironde Grégoire de Fournas, qui penche aussi pour le jeune eurodéputé malgré “la sympathie” qu’il éprouve pour Louis Aliot, que certains annoncent comme potentiel candidat au poste.

    “La succession ne peut se faire que dans un cadre démocratique”

    Ce qui met le parti à la flamme tricolore face à un dilemme: faut-il un match entre deux candidats, au risque de provoquer des remous entre deux écuries au moment où le RN s’installe confortablement à l’Assemblée? Ou alors tuer dans l’œuf toute concurrence, ce qui réveillera les critiques en népotisme qui collent au Front national, puis au RN, depuis sa fondation?

    “La succession ne peut se faire que dans un cadre démocratique, donc il faut qu’il y ait deux candidats qui s’affrontent dans une concurrence saine, sans attaques personnelles”, tranche un député lepéniste, qui reconnaît toutefois que “les élections internes sont souvent compliquées, car elles peuvent créer des tensions”. Qui plus est pour un parti qui n’a connu que deux chefs en 50 ans d’existence: Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen.

    Louis Aliot insondable

    Reste maintenant à connaître les intentions de Louis Aliot, qui a lui-même laissé entendre qu’il pourrait en être. “Je ne me désintéresserai pas de l’avenir de mon parti. Et s’il le faut, en fonction des lignes politiques qui seront choisies, oui, je pourrai me porter éventuellement candidat”, déclarait-il au mois de juin sur Sud Radio . Depuis, le maire de Perpignan demeure insondable, de l’aveu même de ceux qui le côtoient.

    “Je lui ai posé la question récemment. Pas de réponse, il m’a parlé de rugby. Ça veut dire qu’il réfléchit”, souffle un compagnon de route de l’édile RN. Si la tribune de Laure Lavalette a été partagée sur Twitter par plusieurs élus influents du Rassemblement national, elle n’apparaissait ce lundi pas sur le fil de Louis Aliot. Comme si l’option Bardella n’avait rien d’une évidence.

    À voir également sur Le HuffPost: À l’Assemblée, la promesse du RN de débats apaisés n’aura pas tenu longtemps

    • chevron_right

      Après son salut nazi à l'Assemblée, Rémy Reyberotte écope d'un rappel à l'ordre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 11:45 · 2 minutes

    Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un "facho" à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - La sanction la plus faible du règlement. Rémy Rebeyrotte, député Renaissance qui a fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 12 juillet à l’attention d’un élu RN, a été sanctionné ce lundi 25 juillet par un rappel à l’ordre, a appris l’AFP auprès de la présidence de l’Assemblée, confirmant une information de RTL .

    Une peine qui pourrait être alourdie par le bureau de son groupe politique, qui doit également décider ce lundi d’une possible sanction. Lors d’un vote sur le projet de loi sanitaire , où la majorité a été battue, “un grand gaillard du RN s’est levé en faisant le salut nazi” à l’arrière des travées, avait assuré Rémy Rebeyrotte à l’AFP, sans préciser s’il s’agissait d’un collaborateur ou d’un élu. Le parlementaire de Saône-et-Loire avait alors mimé le geste en lui disant qu’“il ne faut pas faire ça”.

    La patronne du groupe RN Marine Le Pen a demandé une sanction du macroniste, et des députés d’extrême droite ont dénoncé une “invention” dans ce geste prétendu d’un élu de leur groupe. Rémy Rebeyrotte a été entendu par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (LREM), qui a décidé d’un rappel à l’ordre, premier niveau de sanction prévu par le règlement de l’institution.

    “Je ne renoncerai jamais au combat contre l’extrémisme”

    Il n’a pas été retrouvé de preuve visuelle d’un tel salut nazi par un député RN. Le cas échéant, les deux députés fautifs auraient été sanctionnés, un tel geste étant “inacceptable”. Dans un communiqué diffusé il y a quelques jours, Rémy Rebeyrotte avait indiqué: “Si le geste que j’ai commis pour stigmatiser un élu du FN (sic) a pu heurter des consciences, je veux m’en excuser”.

    “Je ne renoncerai jamais au combat contre l’extrémisme, et notamment contre l’extrême droite, sa tentative de banalisation, ses valeurs xénophobes, haineuses, divisant l’Europe et la société française”, avait-il ajouté.

    Les députés d’extrême droite n’ont jamais été aussi nombreux , avec un groupe de 89 membres. Sans céder sur le fond de leur programme, ils sont en quête de respectabilité institutionnelle et entendent poursuivre la “dédiabolisation” du RN.

    À voir également sur Le HuffPost: La promesse de débats apaisés du RN n’aura pas tenu longtemps

    • chevron_right

      À l'Assemblée, la promesse du RN de débats apaisés n'aura pas tenu longtemps

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 10:53 · 1 minute

    POLITIQUE - Il est tard, ce vendredi 22 juillet. Les députés, qui ont examiné le projet de loi sur le pouvoir d’achat, s’apprêtent à l’adopter en première lecture . Peu avant 6h du matin, le député RN Jean-Philippe Tanguy monte à la tribune. Devant un hémicycle exténué, l’élu d’extrême droite livre une scène digne d’une (mauvaise) pièce de théâtre, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

    “Silence!”, hurle-t-il à destination des députés de gauche, qui protestaient contre l’affirmation selon laquelle Marine Le Pen “a été la première dans le paysage politique à lever la question du pouvoir d’achat”. Un numéro qui a provoqué l’hilarité des troupes lepénistes, mais qui paraît bien loin de ce qu’ affirmait au micro du HuffPost Sébastien Chenu en amont de l’examen du texte. “Avec nous, les débats sont toujours apaisés, avec nous les débats sont toujours constructifs”, disait le député RN du Nord.

    Depuis l’arrivée au palais Bourbon de 89 élus Rassemblement national, plusieurs figures du mouvement revendiquent une forme de “sérieux” dans leur activité parlementaire. Une stratégie qui vise autant à la “normalisation” recherchée par le parti d’extrême droite qu’à se distinguer de la NUPES et de ses coups d’éclats .

    “Notre attitude positive va contraster avec celle pouilleuse, débraillée et gueularde de LFI”, pronostiquait fin juin Philippe Olivier, conseiller spécial de Marine Le Pen, auprès du Parisien . Or l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat aura eu raison de la “tenue” revendiquée par le groupe RN. Claquements de pupitres, incidents de séance, chahut... Les élus d’extrême droite n’ont pas tenu longtemps dans la posture d’apaisement.

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

    • chevron_right

      Rémy Reyberotte fait un salut nazi, Marine Le Pen demande des sanctions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 15:48 · 2 minutes

    Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un "facho" à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Marine Le Pen a demandé ce mardi 19 juillet des sanctions envers le député LREM Rémy Rebeyrotte, pour avoir fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale . À l’AFP, le député de la majorité assume avoir fait ce geste pour montrer à un élu RN qu’il ne devait pas lui-même le faire.

    Lors d’un vote le 12 juillet sur le projet de loi sanitaire, où la majorité a été battue, “un grand gaillard du RN s’est levé en faisant le salut nazi” à l’arrière des travées, assure à l’AFP le député de Saône-et-Loire. Rémy Rebeyrotte a alors mimé le geste en lui disant qu’“il ne faut pas faire ça”.

    L’élu de la majorité a été vu notamment par Marc Le Fur (LR), qui l’a interpellé au micro: “Ne recommencez plus (...) c’était pas beau monsieur Rebeyrotte”.

    Le lendemain, le député LREM a publié un petit billet sur Facebook où il relate avoir ensuite subi “la pression physique de trois fachos, dont l’auteur des faits”, à la buvette des parlementaires. Il indique qu’il saisira le bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale.

    Mais mardi en conférence des présidents de l’Assemblée nationale, la patronne des députés RN Marine Le Pen a dénoncé le salut nazi du député Rebeyrotte et demandé des sanctions, a-t-on appris auprès d’un participant. “J’assume”, affirme l’élu de la majorité. Il s’adresse régulièrement aux élus RN hors micro, en leur lançant: “Je vous trouve un peu socialiste national” ou “on dirait Nuremberg aux heures de pointe”.

    Selon cette journaliste du JDD , le député a été convoqué ce mardi 12 par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et il le sera prochainement par les instances de son groupe.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la question à leurs collègues

    • chevron_right

      À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient la complicité avec Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 17:53 · 3 minutes

    À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron

    POLITIQUE - Plutôt “bouffons rouges du roi Macron” ou “sosie vocal” de Bruno Le Maire? À l’Assemblée nationale ce lundi 18 juillet, les députés Jean-Philippe Tanguy du RN et Adrien Quatennens de La France Insoumise ont rivalisé d’invectives pour dénoncer la complicité supposée de chacun avec le camp présidentiel sur le texte sur le pouvoir d’achat , et ce, alors que les deux partis se livrent une lutte acharnée entre les deux partis pour la place de premier opposant.

    L’examen des premiers amendements du projet de loi a été l’occasion pour les députés LFI de défendre celui qu’ils ont déposé pour rebaptiser la prime Macron “prime enfumage” . Sans aucune surprise, ce dernier a été rejeté. Mais le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy n’en a pas moins dit tout le mal qu’il pensait de cette proposition et surtout de ses auteurs. ”Écoutez, collègues de la France insoumise, sincèrement j’ai honte pour vous”, a-t-il lâché, virulent, immédiatement après les salutations d’usage à l’assistance.

    “Il aura fallu seulement deux amendements pour voir votre vrai visage. (...) Vous n’êtes pas là pour faire avancer le pouvoir d’achat mais pour faire un petit jeu avec le roi Macron. Vous êtes les bouffons rouges du roi Macron et vous sortez du marxisme de bas étage pour faire passer vos bouffonneries comme des propositions”, a lancé le jeune député, ulcéré par le rejet des insoumis d’un amendement déposé par LR quelques minutes plus tôt.

    Marine Le Pen, “pour une fois qu’on la voit”

    La réponse ne s’est pas fait attendre. Prenant la parole, le député du Nord Adrien Quatennens a ironisé sur “le sosie vocal” de Bruno Le Maire. “C’est vrai qu’on a vu le ministre Bruno Le Maire disparaître dans l’hémicycle, mais il peut se rassurer puisqu’il a son sosie vocal en la personne de monsieur Tanguy qui a signé un texte qui pourrait être signé de monsieur Le Maire”, a répliqué le numéro 2 de la France Insoumise.

    Sur sa lancée, il n’a pas manqué d’étriller Marine Le Pen - “pour une fois qu’on la voit dans l’hémicycle” - et qui “s’oppose à la hausse des salaires”. Ce qui, selon les représentants LFI, lui fait un point commun avec le gouvernement puisque le projet de loi déposé ne contient pas de mesures directes en ce sens mais propose diverses primes et revalorisation des minimums sociaux pour lutter contre l’inflation. La cheffe des députés RN a d’ailleurs indiqué que son groupe voterait “ l’essentiel des mesures”, tout en soulignant “la pauvreté” du texte présenté.

    Les débats sur le projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat n’en sont qu’à leurs débuts. Ce lundi, avant l’ouverture de la séance, le député RN du Nord Sébastien Chenu assurait au HuffPost que “si ça ne tient qu’à nous, il y aura des débats apaisés et constructifs”. Un vœu pieu, qui n’aura pas tenu plus de quelques heures.

    À voir également sur Le HuffPost: À l’Assemblée, Sandrine Rousseau cite Bernie Sanders pour s’opposer au texte pouvoir d’achat

    • chevron_right

      Rafle du Vel d'Hiv: Panot lâchée par des élus de gauche après son tweet sur Pétain

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 14:01 · 4 minutes

    À gauche, plusieurs élus se désolidarisent de Mathilde Panot après son tweet sur Pétain (Illustration: Daniel Pier/NurPhoto Via Getty Images // Twitter) À gauche, plusieurs élus se désolidarisent de Mathilde Panot après son tweet sur Pétain (Illustration: Daniel Pier/NurPhoto Via Getty Images // Twitter)

    POLITIQUE - La polémique Panot continue d’enfler. Un tweet de la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot , reprochant notamment à Emmanuel Macron d’avoir “rendu honneur à Pétain” en 2018, suscite une volée de réactions indignées dans la majorité et au-delà, au jour des commémorations de la Rafle du Vel d’Hiv ce dimanche 17 juillet. Même à gauche, plusieurs membres de la Nupes se désolidarisent de ses propos.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vel d’Hiv . Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN”, a tweeté samedi Mathilde Panot. En 2018, Emmanuel Macron avait qualifié Philippe Pétain de “grand soldat” durant la Première Guerre mondiale, même s’il a ensuite “conduit des choix funestes”.

    Si, du côté de la majorité et du RN, on crie à l’indignation, le message a également du mal à passer du côté de la gauche et auprès de certains membres de la Nupes. C’est le cas du socialiste Jérôme Guedj, député socialiste de la Nupes.

    “Quand on s’offusque légitimement des équivalences hasardeuses et injurieuses, on s’abstient soi-même d’y céder. Donc de la même manière que LFI≠RN, Macron≠Pétain. Et surtout en une journée de commémoration et donc d’union nationale, produire de la polémique dessert la cause”, écrit-il sur Twitter.

    Un message qui a été approuvé et repartagé par l’un des hommes forts de la Nupes: Olivier Faure , premier secrétaire du Parti socialiste.

    Soutien de la Nupes, le sénateur socialiste de Paris David Assouline a également pris ses distances avec Mathilde Panot. “En ce jour, être digne c’est le minimum…”, a-t-il tweeté.

    Sa collègue écologiste Esther Benbassa a également mis le holà sur Twitter pour recadrer la députée, appelant à “laisser les morts en paix”, sans les “instrumentaliser”. Elle souligne aussi que “le macronisme”, bien qu’il soit leur adversaire, “n’est pas Vichy”. Et d’ajouter: “Dans votre tweet, je ne vois pas le mot ‘juifs’, c’est eux que la rafle a concernés.”

    Autre députée élue avec le soutien de la Nupes, Valérie Rabault a, à la manière d’Olivier Faure, repartagé un message très critique à l’encontre de l’insoumise. Il s’agit en l’occurrence de la réaction de Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie et opposante notoire à l’union entre son parti et La France insoumise. L’élue a ainsi déclaré avoir “mal à (sa) France (...), celle qui ne confond pas tout, ne brouille pas les destins, qui se souvient, transmet, sans instrumentaliser”.

    “Ce tweet est une honte absolue. Ça, ce n’est pas ma gauche. Ça, ce n’est pas la gauche”, s’est également indigné le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, également opposé à la Nupes.

    “On peut avoir des désaccords politiques sans verser dans la haine, le confusionnisme et l’indignité”, a-t-il ajouté.

    À voir également sur Le HuffPost : Rafle du Vél d’Hiv’ : il y a 80 ans, “La France a perdu un peu de son âme”, rappelle Borne

    • chevron_right

      Le pass sanitaire censuré par le RN et la NUPES, la majorité ulcérée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 09:44 · 4 minutes

    Elisabeth Borne photographiée le 11 juillet à l'Assemblée nationale (illustration). Elisabeth Borne photographiée le 11 juillet à l'Assemblée nationale (illustration).

    POLITIQUE - C’est l’histoire d’un match qui fait un perdant, mais deux vainqueurs. Après le rejet de l’article 2 du projet de loi “maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre le covid-19 ” et prévoyant la possibilité de rétablir le pass sanitaire pour les voyages depuis ou vers l’étranger, la NUPES et le Rassemblement national revendiquent une victoire sur le gouvernement et la majorité présidentielle.

    Même chose concernant une disposition similaire pour les voyageurs mineurs. “Qui a déposé la motion de rejet de la loi pass sanitaire ? La NUPES. C’est moi qui l’ai défendue. Qui a fait adopter un amendement excluant les mineurs de la loi ? La NUPES. C’est mon amendement. Où était Madame Le Pen ? Absente”, a tweeté l’insoumise Raquel Garrido.

    “Première victoire dans l’hémicycle ! Notre amendement a été adopté et fait donc passer à 18 ans au lieu de 12 ans l’âge d’application du pass sanitaire”, s’est félicitée de son côté la députée RN du Loiret Mathilde Paris. Victoire également revendiquée par Marine Le Pen (qui n’était pourtant pas dans l’hémicycle).

    Amendements identiques

    En réalité, la France insoumise, le RN et LR avaient déposé des amendements identiques sur ce point précis, ce qui permet à chacun de revendiquer une victoire. Exemples ci-dessous avec, à droite, un amendement signé Raquel Garrido et, à gauche, un amendement identique signé Pierre Meurin, député RN du Gard.

    Deux amendements identiques déposés par LFI et le RN Deux amendements identiques déposés par LFI et le RN

    Quant à l’article 2, il a été rejeté par 219 voix contre 195, grâce à une conjonction de votes du RN, de LR et d’une majorité de la NUPES (les socialistes se sont pour la plupart abstenus). Pour autant, insoumis et lepénistes, soucieux de se montrer comme les premiers opposants au gouvernement, se targuent d’être à l’origine du camouflet infligé au gouvernement.

    Ce qui offre à la majorité l’opportunité de les renvoyer dos-à-dos et de dénoncer une collusion entre la gauche et l’extrême droite, aidée par Les Républicains. Tard dans la nuit, Élisabeth Borne a dramatisé sur Twitter: “L’heure est grave. En s’alliant pour voter contre les mesures de protection des Français face au Covid LFI, les LR et le RN empêchent tout contrôle aux frontières face au virus. Passée l’incrédulité sur ce vote, je me battrai pour que l’esprit de responsabilité l’emporte au Sénat”.

    Même son de cloche ce mercredi 13 juillet. “Cette nuit, l’Assemblée nationale a assisté à l’union des contres, la convergence des extrêmes, au détriment de la protection des Français face au Covid”, a déploré la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme Olivia Grégoire. “Quand le rouge rejoint le brun”, a réagi le ministre de l’Industrie Roland Lescure, en réagissant à une vidéo montrant les députés RN et NUPES applaudir de concert.

    “L’irresponsabilité des oppositions”

    Dans un communiqué, le groupe Renaissance a dénoncé “l’alliance des oppositions” en ciblant particulièrement insoumis et lepénistes. “Face à la reprise épidémique, nous ne pouvons être désarmés. L’irresponsabilité des oppositions, unies face au texte, notamment LFI et RN, met, aujourd’hui et demain, en danger la protection sanitaire des Français”, fustige la présidente du groupe, Aurore Bergé, qui s’en remet à la “sagesse” du Sénat pour réintroduire le dispositif et épargne Les Républicains (qui ont pourtant aussi voté contre l’article 2).

    “Vous avez cette image très embarrassante pour eux de voir l’extrême-droite et l’extrême-gauche s’applaudir mutuellement”, a-t-elle ajouté dans la matinée sur BFMTV.

    Des critiques sitôt balayées à gauche. “En vrai Mme Borne votre camp était isolé face à toutes les oppositions vous renvoyant au rang d’une minorité. Si vous persistez à nier que vous n’avez pas de majorité et que l’Assemblée a retrouvé sa centralité, vous allez dans le mur et vos tweets politiciens n’y feront rien”, a répondu l’insoumis Éric Coquerel, en citant au tweet de la Première ministre. Une réaction en guise d’avertissement.

    Car après le pass sanitaire, Les Républicains, La France insoumise et le Rassemblement national veulent s’attaquer à un autre point sur lequel le gouvernement se montre inflexible: la réintégration des soignants non vaccinés .

    À voir également sur Le HuffPost: Yaël Braun-Pivet préfère gronder Danielle Simonnet que Marine Le Pen

    • chevron_right

      Pass sanitaire pour les mineurs: Nupes, LR et RN bloquent le gouvernement à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 21:50 · 2 minutes

    Pass sanitaire pour les mineurs: Nupes, LR et RN bloquent le gouvernement à l'Assemblée Pass sanitaire pour les mineurs: Nupes, LR et RN bloquent le gouvernement à l'Assemblée

    POLITIQUE - Le gouvernement a été mis en échec ce mardi soir à l’Assemblée nationale par une conjonction de votes RN - Nupes - LR , visant à supprimer la possibilité d’exiger un pass vaccinal pour les mineurs, au cas où ce certificat serait rétabli pour des déplacements vers ou depuis l’étranger.

    Plusieurs élus de ces formations avaient déposé des amendements identiques sur le projet de loi de “veille et de sécurité sanitaire”, sur un point précis de l’article 2, permettant si nécessaire de rétablir ce pass pour les voyageurs “extra-hexagonaux” à partir de 12 ans.

    Le vote groupé de ces amendements a été remporté par les partisans d’un âge relevé à 18 ans, par 196 voix contre 183. Le résultat de ce vote a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements sur les bancs des formations à l’origine de ces amendements. Et les oppositions se sont félicitées sur Twitter, vantant respectivement “leur victoire”, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

    Les travaux ont pu reprendre dans le calme après une suspension de séance. Rémy Rebeyrotte (Renaissance, Ex-LREM), a déploré une “ambiance de match de football” dans l’hémicycle, alors que la France vient de passer le cap des 150.000 morts du Covid.

    Tous les autres votes précédents sur des éléments de ce texte ont été remportés par la majorité. Un vote sur l’ensemble du texte est attendu plus tard dans la soirée ou la nuit.

    Face à une situation épidémique toujours fragile, ce projet de loi permet également de continuer à collecter des données de santé sur les tests de dépistage (dispositif SI-DEP), une disposition qui a été approuvée

    À voir également sur Le HuffPost: Après les “Uber files”, Macron assume tout et Le Maire le soutient