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      Les Outre-mer sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, qu'est-ce que ça change?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 16:15 · 1 minute

    POLITIQUE - Après dix ans de ministère de plein exercice, les Outre-mer sont de nouveau placés sous la tutelle du ministère de l’Intérieur dans le nouveau gouvernement d’ Élisabeth Borne dévoilé lundi 4 juillet. Ce qui provoque la colère des élus ultramarins .

    Après l’éphémère passage de Yaël Braun-Pivet - désormais au “perchoir” - le portefeuille des Outre-mer a été confié à Jean-François Carenco. Ancien préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon (1996-1997) et de la Guadeloupe (1999-2002), l’ex-haut fonctionnaire est désormais ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur.

    La personne de Jean-François Carenco a reçu un accueil favorable. En revanche, son positionnement, sous l’égide de Gérald Darmanin, est vécu comme une “régression pour les Outre-mer”, selon le tweet de Victorin Lurel. Ministre des Outre-mer sous François Hollande (2012-2014), le Guadeloupéen analyse ce changement protocolaire comme une “punition électorale”, après une présidentielle où les Ultramarins ont majoritairement voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour puis Marine Le Pen au second.

    Comment expliquer ce changement de statut pour le ministère de la rue Oudinot? Et surtout, qu’est-ce que cela implique vraiment? Ministère sous tutelle, secrétariat d’État ou ministère de plein exercice, Le HuffPost fait le point dans la vidéo en tête d’article .

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi le gouvernement ferme la porte à un vote de confiance

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      Le remaniement a mis en colère ces élus d'Outre-mer

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 19:53 · 2 minutes

    Le député Olivier Serva, ici s'exprimant à l'Assemblée nationale à Paris, le 23 mars 2021. Le député Olivier Serva, ici s'exprimant à l'Assemblée nationale à Paris, le 23 mars 2021.

    POLITIQUE - “Mauvais signal”, “punition électorale”, un “mépris”... Des élus ultramarins ont dénoncé ce lundi 4 juillet le basculement du ministère des Outre-mer sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, une première depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy .

    À peine nommé , le ministre délégué Jean-François Carenco voit son portefeuille décrié: les politiques d’Outre-mer, toutes étiquettes confondues, reprochent un amalgame entre la question sécuritaire et la gestion du quotidien des deux millions de Français vivant hors métropole.

    Pour le député réunionnais (LFI) Perceval Gaillard, “c’est comme si l’on cantonnait la Réunion à des problèmes de sécurité”.

    Depuis 2012 et l’élection de François Hollande , le ministère des Outre-mer était détaché de Beauvau.

    Avant Jean-François Carenco, Yaël Braun-Pivet , la ministre des Outre-mer -élue à la présidence de l’Assemblée nationale- disposait d’un ministère à part entière.

    Ce changement renvoie “un mauvais signal” selon Olivier Serva, député (DVD) de La Réunion, qui voit un message “sécuritaire” dans ce rattachement à Beauvau plutôt qu’à la Première ministre.

    Le placement du ministère sous la délégation de Gérald Darmanin est vécu comme une “punition électorale”, selon le tweet de Victorin Lurel, ex-ministre des Outre-mer sous François Hollande (2012-2014) alors que l’Outre-mer a majoritairement placé en tête Jean-Luc Mélenchon puis Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle.

    “Mépris” des Outre-mer de la part du gouvernement

    “D’abord l’Ordre, le reste on avisera”, a ironisé le sénateur (PS) de la Guadeloupe.

    Sur fond de crise économique, sanitaire et sociale amplifiée par la défiance envers le vaccin anti- Covid , les élus pointent un “mépris” des Outre-mer de la part du gouvernement.

    “Les territoires ultramarins méritent tellement mieux que d’être considérés comme une ‘France de seconde zone’”, regrette auprès de l’AFP la députée (DVD) de la Réunion Nathalie Bassire.

    Les élus ont toutefois mieux accueilli le profil de Jean-François Carenco, ancien préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon (1996-1997) et de la Guadeloupe (1999-2002), devenu président de la Commission de régulation de l’énergie.

    Olivier Serva a ainsi salué “quelqu’un qui est à l’écoute, un homme de dialogue et qui a une certaine appétence pour l’Outre-mer”. Mais il a regretté qu’il ne “soit pas un ultramarin”.

    L’accès à l’eau potable, les conséquences sanitaires et environnementales des pesticides dans les Antilles, ou encore le chômage des jeunes figurent parmi les dossiers brûlants qui attendent Jean-François Carenco, qui se rendra jeudi à la Réunion avec Gérald Darmanin pour son premier déplacement.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Pourquoi Élisabeth Borne ne se risquera pas à un vote de confiance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 15:53 · 4 minutes

    La Première ministre Élisabeth Borne ne demandera pas la confiance des députés ce 6 juillet (photo d'archives). La Première ministre Élisabeth Borne ne demandera pas la confiance des députés ce 6 juillet (photo d'archives).

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Si c’est loin d’être une première sous la Ve République, cela reste une décision politique inédite depuis 1993 et l’entrée de Pierre Bérégovoy à Matignon. Malgré les demandes répétées de l’opposition, Élisabeth Borne ne se soumettra pas à un vote de confiance après son discours de politique générale prévu à partir de 15h ce mercredi 6 juillet à l’Assemblée nationale, selon les informations de BFM TV et du Parisien .

    Ce vote relève plus de la tradition républicaine et d’un appui en légitimité que d’une obligation constitutionnelle ou légale. Mais pourquoi l’écarter? D’abord parce que depuis le 19 juin et le soir du second tour des élections législatives , la cheffe du gouvernement ne dispose, avec 250 députés, que d’une majorité relative dans l’hémicycle -et non d’une majorité absolue qui nécessite 289 voix. Ensuite, parce que les autres forces politiques représentées au palais Bourbon ont refusé toute forme de coalition ou tout accord de gouvernement.

    Un délai avant l’arrivée des suppléants

    L’ancienne ministre du Travail s’expose donc à une alliance de circonstance venant des différents bancs de l’ opposition pour censurer sa politique. Et en cas d’échec, le gouvernement serait obligé de démissionner dans la foulée du vote, quelques jours seulement après le remaniement.

    Enfin, le gouvernement annoncé ce lundi éloigne un peu plus Élisabeth Borne d’une majorité dans l’hémicycle, essentiellement pour élargir le gouvernement à davantage les composantes de la majorité.

    Si le Modem passe de 1 à 4 représentants, Horizons et le mouvement Agir de 1 à 2, ces nouveaux membres de l’équipe gouvernementale sont autant de voix “perdues” à court terme à l’Assemblée nationale. Au total, en comptant Élisabeth Borne, 21 ministres ont été élus lors des législatives de juin dernier. Ils sont concernés par le délai incompressible d’un mois après pour qu’un suppléant les remplace dans l’hémicycle. Il faudra attendre le 22 juillet ou le 4 août pour qu’ils siègent tous et puissent participer aux votes.

    Résultat des comptes: la Première ministre voit ses soutiens se réduire un peu plus en cas d’un mercredi à l’Assemblée. Selon les projections, et si chaque député de l’opposition votait “non”, elle ne pourrait compter avec certitude que sur 229 voix, contre 327 en face.

    Élisabeth Borne a sondé les différents groupes politiques à l’Assemblée ces derniers jours pour tenter de mettre en place un accord de gouvernement visant à obtenir des majorités sur certains textes. Des négociations qui ont échoué.

    L’opposition divisée sur le vote d’une motion de censure

    La France insoumise a de nouveau critiqué ce lundi un “déni de démocratie”, confirmant qu’une motion de censure serait déposée dans la foulée du discours de politique générale de la Première ministre. “Alors que le gouvernement vient à peine d’être nommé, la majorité présidentielle reconnaît qu’elle est en réalité minoritaire”, a écrit sur Twitter le député communiste du Nord et ancien candidat à la présidentielle, Fabien Roussel .

    Pour Ie porte-parole du Parti communiste, Ian Brossat, cette décision est “un aveu terrible, une manière de reconnaître qu’ils n’ont pas de majorité à l’Assemblée nationale”, qualifiant le groupe Ensemble de “minorité présidentielle”. “Elle serait inévitablement battue”, explique-t-il au sujet du vote de confiance.

    Sur le plateau de BFMTV, le député RN de l’Oise Philippe Ballard a toutefois pris ses distances avec les appels de LFI à censurer le gouvernement. “Si c’est pour bêtement faire la procédure, ça n’a pas beaucoup d’intérêt”, a-t-il déclaré. Or, pour voter une motion de censure, une majorité des 577 députés doivent la valider à l’Assemblée. Une bataille qui, pour une très hypothétique union de l’opposition, s’annonce encore également difficile à gagner.

    À voir également sur Le HuffPost: Quand Christophe Béchu s’opposait au mariage pour tous

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      De Boone à Braun, la ressemblance entre ces noms de famille au gouvernement amuse

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 14:11 · 2 minutes

    Certains membres du gouvernement ont un patronyme à la ressemblance troublante. Certains membres du gouvernement ont un patronyme à la ressemblance troublante.

    POLITIQUE - Saurez-vous prononcer leurs noms sans vous emmêler les pinceaux?  Après l’annonce des 41 membres du gouvernement d’Elisabeth Borne , plusieurs patronymes ont attiré l’attention de journalistes et internautes. Du nouveau ministre de la Santé au ministre des Transports en passant par la secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes, certains membres de l’exécutif ont des noms qui défieront votre diction.

    Après Élisabeth Borne , Première ministre, il faut en effet désormais compter au gouvernement François Braun à la Santé, Clément Beaune aux Transports, mais aussi Laurence Boone au secrétariat d’État chargé de l’Europe. Et si l’on veut compliquer encore les choses, ajoutons Emmanuel Bonne, toujours conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron.

    Un cauchemar de prononciation

    Si beaucoup se sont amusés de cette succession de noms commençant tous par la même lettre et à la prononciation proche, certains journalistes étrangers parlent d’un “cauchemar” pour réussi à les prononcer correctement.

    Le remplacement de Clément Beaune par Laurence Boone au secrétariat chargé des Affaires européennes pourrait malgré tout faire leur affaire, puisque que leurs noms se prononcent bien de la même façon.

    À voir également sur le HuffPost : Damien Abad quitte son ministère “avec beaucoup de regrets” et dénonce des “calomnies ignobles”

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      Après le remaniement, l'opposition critique un gouvernement entre le "Titanic" et la "fin de règne"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 12:40 · 4 minutes

    "Chaises musicales, fin de règne", l'opposition critique le nouveau gouvernement

    POLITIQUE - Les marcheurs en force, des alliés promus, Damien Abad exfiltré , quelques petits nouveaux : le gouvernement a enfin été remanié ce lundi 4 juillet au matin, deux semaines après les législatives , avec l’objectif de lancer un quinquennat plein d’embûches.

    Cette nouvelle équipe, sans grande surprise, reflète un subtil dosage des représentants des différentes forces politiques qui composent le camp macroniste. De quoi contenter les partenaires du chef de l’État, Edouard Philippe pour Horizons et François Bayrou pour le MoDem... au risque de rater l’occasion d’élargir une base désormais fragile.

    Dans ce contexte, l’opposition n’est pas tendre avec l’exécutif. À droite comme à gauche, on dénonce un “jeu de chaises musicales” dans une ambiance “fin de règne”, par un pouvoir qui n’a pas encore accepté son échec aux derniers scrutins.

    Pour Le Pen, Macron “ignore le verdict des urnes”

    Au Rassemblement national , la députée et ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen a déploré sur Twitter que “ceux qui ont échoué sont tous reconduits” et le fait qu’Emmanuel Macron “ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique”. Un des porte-parole du parti, Julien Odoul, a dénoncé “une petite et médiocre opération de recyclage et de recasage”.

    Son collègue, et également porte-parole du RN, Laurent Jacobelli a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l’Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l’Outre-Mer. “Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l’incapacité à gérer la submersion migratoire et l’ensauvagement, Gérald Darmanin est.... promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français”, a-t-il accusé, toujours sur les réseaux sociaux.

    Chez les Républicains, discrets avant l’annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont juge que cette nouvelle équipe s’inscrit davantage dans “une fin de règne qu’à un début de quinquennat”. Dans ce même esprit, son collègue des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti estime que le gouvernement “ressemble plus à l’armée mexicaine qu’à un commando pour combattre la triple crise économique, sécuritaire et identitaire qui frappe notre pays.”

    Du côté de la NUPES, on ironise sur “la galère de recrutement” en Macronie, c’est-à-dire le “signe d’un pouvoir en voie de décomposition”, selon les mots de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot.

    “Le dernier carré des macrono-macronistes”

    Avant même l’annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres insoumis ont décoché des flèches acérées sur les réseaux sociaux, comparant l’exécutif à un “Titanic” dans lequel “peu de volontaires” ont voulu embarquer, selon l’expression du député Manuel Bompard.

    Sa collègue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain voit dans le remaniement le reflet d’une “macronie au point mort”. “Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales”, a-t-elle tweeté, attribuant par ailleurs l’éviction de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols, à la “pression féministe”.

    Au sein des autres formations de la Nupes, le ton est un peu plus mesuré. Côté EELV, Sandrine Rousseau s’étonne de “n’avoir jamais croisé (...) sur la moindre lutte écologiste” le nouveau ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

    Le porte-parole du PCF Ian Brossat critique de son côté un “nouveau jeu de chaises musicales”, une expression très en vogue par temps de remaniement, quand son collègue le patron des députés socialistes Boris Vallaud estime, sur BFMTV, que le nouveau gouvernement, “centré sur lui-même”, représente “le dernier carré des macrono-macronistes.”

    À voir également sur le HuffPost: Quand Christophe Béchu, nouveau ministre de la Transition écologique s’opposait au mariage pour tous

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      Nouveau gouvernement: Olivier Véran, nommé porte-parole, revient en première ligne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:56 · 3 minutes

    Le nouveau porte-parole du gouvernement Borne, Olivier Véran, le 21 juin 2022 à Matignon. Le nouveau porte-parole du gouvernement Borne, Olivier Véran, le 21 juin 2022 à Matignon.

    REMANIEMENT - Un jeu de chaises musicales plein d’ enseignements politiques . En près de six semaines, Olivier Véran est passé du ministère de la Santé et des Solidarités, à celui des Relations avec le Parlement pour finalement hériter, ce lundi 4 juillet, d’un ministère délégué en charge du “Renouveau démocratique”, le tout accompagné du très médiatique poste de porte-parole du Gouvernement.

    Une fonction occupée depuis 45 jours par Olivia Grégoire -qui ne semble pas avoir convaincu l’exécutif dans ce rôle- et qui retrouve Bercy en devenant ministre déléguée aux Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.

    Un rôle plus offensif

    Olivier Véran se retrouvera ainsi à sa place, toutes les semaines, face aux journalistes pour le compte rendu du Conseil des ministres, qui se tient traditionnellement le mercredi. Le député de l’Isère sera également envoyé en première ligne dans les matinales et sur les plateaux télévisés pour défendre la politique du gouvernement.

    Un rôle qu’il avait déjà assumé lors du débat, parfois houleux , organisé entre les différents partis politiques le 9 juin sur France 2, à trois jours des élections législatives .

    Et pour son premier compte rendu du Conseil des ministres, prévu ce lundi 4 juillet en fin d’après-midi, l’ancien médecin neurologue va retrouver un sujet et une communication de crise qui lui sont familiers: la gestion de la pandémie Covid , dont il a eu la charge pendant plus de deux ans .

    Le nouveau ministre de la Santé, François Braun , et le gouvernement présentent en effet ce lundi un projet de loi sanitaire visant à maintenir “un dispositif de veille et de sécurité sanitaire” jusqu’en mars 2023, alors que la France est touchée par une 7e vague estivale . Un projet de loi qu’Olivier Véran a, dans les grandes lignes, participé à écrire et arbitrer, avant de quitter la rue de Ségur et de transmettre le dossier à Brigitte Bourguignon.

    Changement de “négociateur en chef” au Parlement

    Remis sous le feu des projecteurs, Olivier Véran récupère un rôle plus offensif sur le terrain médiatique et politique. Il laisse également le ministère des Relations avec le Parlement, plus politique, au président du parti Agir Franck Riester. Un homme, ancien militant du RPR, issu de la droite dont le profil moins clivant est plus apprécié dans l’opposition, ainsi que dans le parti Horizons d’ Édouard Philippe .

    Franck Riester aura ainsi la charge d’un travail de l’ombre, presque de négociateurs en chef, pour convaincre l’opposition et en particulier les parlementaires issus des Républicains (ou d’ailleurs) d’appuyer les textes de la majorité ou de s’abstenir pour que la majorité relative d’Ensemble puisse faire voter ses textes législatifs.

    Le vice-président Rassemblement national (RN) de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, n’a d’ailleurs pas manqué de féliciter le remplacement d’Olivier Véran à la tête du ministère des Relations avec le Parlement. “Ce départ est une bonne chose. Nous l’avions demandé”, a-t-il déclaré sur le plateau de franceinfo, lui reprochant d’avoir relégué le RN - et LFI - hors de “l’arc républicain” avec lequel l’exécutif serait amené à discuter.

    À voir également sur Le HuffPost: Damien Abad quitte son ministère “avec beaucoup de regrets” et dénonce des “calomnies ignobles”

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      Après le remaniement, les enseignements du gouvernement Borne II

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:40 · 6 minutes

    POLITIQUE - Un peu comme au football, le mercato s’achève pour Emmanuel Macron et Elisabeth Borne . Le tandem exécutif vient d’annoncer, ce lundi 4 juillet, son nouveau gouvernement “d’action” supposé capable de trouver des majorités de circonstance à l’Assemblée nationale pour faire voter ses lois.

    Entre les personnalités inamovibles, le besoin d’un nouveau souffle ou les difficultés de recrutement, cet étiage est le fruit de plusieurs jours de tractations à Matignon et à l’Elysée. Mais gare aux déceptions. Les promesses affichées avant les négociations ne sont pas pleinement au rendez-vous. Point de coalition ni de grosses prises à l’opposition, encore moins de gouvernement d’union nationale, comme le chef de l’État le laissait miroiter au lendemain des élections législatives .

    La nouvelle équipe gouvernementale, qui doit se réunir dès ce lundi après-midi, apporte certes, son lot de nouveaux profils mais elle ne devrait pas bouleverser les équilibres à l’Assemblée nationale . Dans un premier temps tout du moins.

    Le club des inamovibles

    Il y a, tout d’abord, ceux qui restent -en particulier sur l’aile droite. Gérald Darmanin (Intérieur), Bruno Le Maire (Finances) ou encore Sébastien Lecornu (Armées) sont à nouveau reconduits dans leurs fonctions. Présents au gouvernement depuis 2017, respectivement n°2, 3 et 5 dans l’ordre protocolaire, ils sont, plus que jamais, le carré de tête du chef de l’Etat et les poids lourds du vestiaire.

    Le locataire de la Place Beauvau récupère d’ailleurs le portefeuille des Outre-mer dans sa besace, laissé vacant depuis la démission de Yaël Braun-Pivet, la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale . Sans surprise, Olivier Dussopt (Travail), Gabriel Attal (Budget), Éric Dupond-Moretti (Justice) ou Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique) restent en poste, comme leurs co-équipiers.

    Ils vont retrouver des têtes connues, ce lundi, lors du premier Conseil des ministres de l’ère Borne II. Sur les 21 ministres qui ont intégré l’équipe ministérielle ce lundi, 3 l’étaient déjà sous Jean Castex ou Edouard Philippe . Parmi les revenantes, Marlène Schiappa est nommée secrétaire d’État à l’Economie sociale et solidaire et à la Vie associative et Geneviève Darrieusecq devient secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.

    Les revenantes et le banc de touche

    La première fait son retour au gouvernement, après avoir indiqué, vendredi sur BFMTV que la chose n’était “pas d’actualité” . Son éviction au moment de la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon avait guère surpris, tant, selon plusieurs échos parus dans la presse, la ministre, chantre de l’égalité entre les femmes et les hommes, n’avait plus les faveurs de l’exécutif. Comme sa collègue, Sarah El Haïry (MoDem), qui revient dans le jeu en tant que secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel. Le poste qu’elle occupait déjà dans l’équipe de Jean Castex.

    Un air de déjà vu qui cache, pour partie, la difficulté pour Emmanuel Macron et Élisabeth Borne à attirer de nouveaux profils depuis un banc de touche quelque peu dégarni. Pas de grosse prise, ni de transfert sonnant et trébuchant. Yannick Jadot, par exemple, ou Fabien Roussel, les rares personnalités à gauche à s’être montrées ouvertes à une collaboration avec la Macronie, ne sont pas de la partie. “Les débauchages, cela ne marche pas”, a pris soin d’expliquer l’ancien candidat des Verts à la présidentielle juste avant l’annonce du remaniement. Dans cet esprit, les socialistes en rupture avec la NUPES, comme Carole Delga ou le député Dabid Habib, ne sont pas servis non plus.

    Même chose à droite. Les barons locaux Les Républicains pro-accord avec le président de la Républque, tels Christelle Morançais, Jean Rottner ou Catherine Vautrin, qui auraient pu prétendre à des fonctions gouvernementale, sont absents. Surtout, Emmanuel Macron et sa Première ministre n’ont pas réussi à décrocher des profils susceptibles d’entraîner des mouvements de plaques à l’Assemblée nationale. Était-ce seulement possible?

    Bayrou câliné, Philippe un peu moins

    Malgré cela, les différentes sensibilités présentes au gouvernement peuvent se satisfaire des nouveaux équilibres. Plus ou moins. À l’aile gauche de la Macronie, on peut par exemple noter la promotion d’Olivier Véran. L’ancien ministre de la Santé retrouve une forme de communication de crise avec le porte-parolat du gouvernement. Ou encore l’arrivée au ministère de la Ville et du Logement du maire de Clichy-Sous-Bois, Olivier Klein, ancien communiste puis socialiste, soutien du chef de l’Etat depuis la présidentielle 2017.

    Les tenants de l’aile droite peuvent quant à eux se satisfaire, en plus d’occuper la grande partie des postes les plus importants, de la nomination de Caroline Cayeux, la maire de Beauvais, aux Collectivités territoriales ou de l’arrivée de l’ancien LR Franck Riester aux Relations avec le Parlement. Plus pratique pour négocier avec Les Républicains, la principale force d’appui de l’exécutif au Palais Bourbon.

    Le poids de chacun est également respecté au sein même de la majorité. François Bayrou, qui n’a cessé de faire entendre sa propre petite musique -parfois en solo- depuis la nomination d’Élisabeth Borne, est choyé à travers ce nouveau dispositif. Trois représentants du MoDem viennent y rejoindre le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Outre les retours de Sarah El Haïry et Geneviève Darrieusecq, le député des Yvelines Jean-Noël Barrot est chargé du Numérique.

    Édouard Philippe est pour sa part un peu moins bien loti. Avec son groupe d’une trentaine de députés à l’Assemblée, l’ancien chef du gouvernement obtient une ministre délégué en plus, en la personne d’Agnès Firmin Le Bodo nommée au portefeuille de l’Organisation territoriale. L’autre membre du gouvernement estampillé Horizons, Christophe Béchu remplace quant à lui Amélie de Montchalin à la Transition écologique. Une belle promotion.

    Abad exfiltré, nouvelle doctrine sur les ministres accusés?

    Dans cet étiage, la société civile, un des marqueurs forts d’Emmanuel Macron, est également bien représentée. Après Pap Ndiaye à l’Education nationale, c’est François Braun, le patron des urgences de Metz, ex-“référent santé” d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, qui se retrouve bombardé au ministère de la Santé, où il devra appliquer les propositions de la “mission flash” qu’il vient de remettre au gouvernement.

    Enfin, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont fait le choix de se séparer de Damien Abad. Caillou dans leur chaussure depuis sa nomination, l’ancien député Les Républicains fait l’objet d’une enquête du parquet de Paris pour tentative de viols. Il est remplacé, au terme d’une interminable polémique, par le patron de la Croix Rouge Jean-Christophe Combe.

    Le début d’un changement de doctrine de la part du chef de l’Etat, rétif à se séparer de ses ministres mis en cause? Pas vraiment. Au contraire de l’élu de l’Ain, désormais ex-ministre des Solidarités, Eric Dupond-Moretti, mis en examen pour prise illégale d’intérêt, est confirmé à la Justice. Tout comme Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État chargée du Développement, visée par deux plaintes pour viol déposées par des patientes de son cabinet de gynécologie. Les derniers vestiges du “en même temps”? À en croire sa nouvelle équipe, le concept cher au président de la République a encore de beaux restes.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la questions à leurs collègues

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      Damien Abad quitte son ministère "avec beaucoup de regrets" et dénonce des "calomnies ignobles"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:15 · 2 minutes

    Limogé du gouvernement, Damien Abad quitte son ministère Limogé du gouvernement, Damien Abad quitte son ministère "avec beaucoup de regrets".

    PASSATION - C’est un discours particulièrement offensif qu’a prononcé Damien Abad au ministère de la Santé et des Solidarités, ce lundi 4 juillet, peu de temps après l’annonce du nouveau gouvernement dont il ne fait pas partie.

    “Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées selon un calendrier bien choisi, que je puisse me défendre sans entraver le fonctionnement du gouvernement”, a justifié l’ancien ministre, accusé de viol et d’agression sexuelle par plusieurs femmes et visé par une enquête pour tentative de viol .

    Après avoir remercié son équipe et indiqué qu’il avait assumé sa fonction de ministre “jusqu’au bout”, Damien Abad a expliqué qu’il continuerait de poursuivre son action en tant que député dans sa circonscription -la 5e circonscription de l’Ain- ainsi qu’à l’Assemblée nationale.

    Une “violence inouïe”

    Dénonçant un “mouvement qui relègue la présomption d’innocence au rang de vieillerie sans importance”, le ministre a indiqué qu’il se défendrait “sans relâche”. “Chacun devrait mesurer la violence inouïe de telles accusations orchestrées (...) et relayées sans discernement médiatique” a-t-il poursuivi, avant de citer Montesquieu : “Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.”

    L’exécutif faisait face à une pression croissante pour écarter du gouvernement Damien Abad, venu des rangs de LR et visé par une enquête du parquet de Paris après la plainte d’une femme pour des faits remontant au premier semestre 2010. Ce lundi, l’ancien ministre, âgé de 42 ans, a été visé par un nouveau témoignage, celui d’une militante des Jeunes populaires, l’organisation de jeunesse de l’ex-UMP, qui l’accuse d’“agissements” dans un bar puis un hôtel parisien en 2013 . Les appels à sa démission se multipliant dans l’opposition et chez les féministes, son maintien au gouvernement devenait le caillou dans la chaussure d’Élisabeth Borne et Emmanuel Macron.

    Le directeur de la Croix-Rouge française, Jean-Christophe Combe, a été nommé ce lundi ministre chargé des Solidarités et des personnes handicapées, en remplacement du ministre sortant.

    À voir également sur le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Marlène Schiappa, le retour (surprise) dans le gouvernement Borne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 10:27 · 3 minutes

    Marlène Schiappa fait son come-back au gouvernement avec pour la première fois un rôle et un portefeuille lié à l'économie. Marlène Schiappa fait son come-back au gouvernement avec pour la première fois un rôle et un portefeuille lié à l'économie.

    REMANIEMENT - Son absence n’aura finalement duré que 45 jours... Marlène Schiappa est de retour au sein du gouvernement après avoir quitté la place Beauvau dans la foulée de l’élection présidentielle. Si elle n’est plus ministre déléguée en charge de la Citoyenneté aux côtés de Gérald Darmanin, la fidèle d’ Emmanuel Macron a été désignée, lors du remaniement de ce lundi 4 juillet, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. Un poste occupé avant elle par Olivia Grégoire .

    Militante de la lutte contre les violences sexuelles, Marlène Schiappa avait d’abord été secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations entre 2017 et 2020. Elle avait notamment été à l’origine du Grenelle sur les violences conjugales pour lutter contre les féminicides en 2019.

    “La politique, ce n’est jamais fini”

    Après ces deux postes liés à des thématiques sociétales, d’intégration et d’asile, elle détient, pour la première fois à 39 ans, un portefeuille essentiellement lié à l’économie, même si son secrétariat est directement rattaché à Matignon et non à Bercy.

    Originaire de Corse, très active sur les réseaux sociaux, abonnée aux plateaux télévisés, la communicante, mariée et mère de deux enfants, est aussi une défenseure de l’action gouvernementale depuis 2017. Longtemps identifiée pour ses gaffes, sa personnalité lui a aussi permis de populariser ses thèmes de prédilection, la laïcité notamment.

    Comparée à plusieurs de ses collègues, comme la porte-parole du Modem, Sarah El Haïry qui retrouve son secrétariat à la Jeunesse, son retour au gouvernement ne semblait “pas sur la table” ces derniers jours, cela de l’aveu même de la principale intéressée. “Manifestement, c’est fini”, confessait-elle  vendredi soir sur le plateau de BFM TV.

    “La politique, ce n’est jamais fini”, expliquait-elle cependant dans la foulée, rappelant qu’elle était conseillère régionale d’Île-de-France, qu’elle avait certes refusé d’être candidate aux élections législatives, mais qu’elle restait “passionnée” par l’engagement citoyen, car “il n’y avait pas que les ministres qui avaient le droit de faire de la politique”.

    “Aujourd’hui, je me consacre à d’autres projets”, ajoutait-elle, précisant qu’elle se consacrait alors à la création d’“une activité pour améliorer l’égalité femmes/hommes dans l’économie et dans la société”. Mais “le jour où on voit Emmanuel Macron qui s’affiche sur son téléphone portable et qu’on décroche, quand on est au service de son pays on est beaucoup à dire qu’on reste au service de son pays”, assurait-elle.

    Marlène Schiappa a également été occupée ces dernières semaines par la publication de son 10e livre depuis 2017 , “c’est une bonne situation ça, ministre?”, paru le 22 juin aux éditions de l’Observatoire. Dix livres en cinq ans, un score qui bat largement celui du ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui, lui, en a publié quatre depuis le début du quinquennat.

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