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      Aurore Bergé avait un message pour Édouard Philippe après le vote d'Horizons contre LREM

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 13:11 · 2 minutes

    Aurore Bergé à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022. Aurore Bergé à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Après un premier couac samedi, lorsque des députés du parti Horizons d’Édouard Philippe ont voté un amendement contre l’avis du gouvernement , la présidente des députés LREM, Aurore Bergé , a appelé ce mercredi 27 juillet à la “loyauté” entre les trois groupes de la majorité.

    Interrogée sur les positions de vote du groupe Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre, Aurore Bergé a répondu qu’elle considérait “que la loyauté qui doit être la nôtre entre les trois groupes doit tenir que ce soit en début de mandat, en milieu de mandat ou en fin de mandat”.

    Des ambitions présidentielles pour Édouard Philippe?

    Selon une source au sein de l’exécutif, il y a eu une “volonté d’affirmation” d’Horizons, pour être “mieux pris en compte comme un groupe de la majorité”. Les alliés Horizons et le MoDem ont “peut-être” eu le sentiment qu’ils “bénéficiaient de moins d’attention” dans ce début de législature compliquée pour les macronistes, en l’absence de majorité absolue.

    Samedi, le groupe Horizons avait approuvé contre l’avis du gouvernement un amendement prévoyant une aide de 120 millions d’euros aux départements pour compenser la revalorisation du RSA (Revenu de solidarité active). C’est la première fois que ces alliés de la majorité marquaient leur différence.

    “Quelles que soient les ambitions des uns et des autres pour l’avenir, ils n’auront d’avenir que si ce mandat a réussi”, a insisté Aurore Bergé devant l’Association des journalistes parlementaires. La députée des Yvelines a estimé que “c’est là-dessus qu’on sera collégialement jugés, avant de savoir qui pourrait demain être candidat à l’élection présidentielle”.

    ″Ça fait partie du débat sain à l’intérieur d’une majorité”

    L’élue faisait ainsi allusion aux ambitions présidentielles prêtées à Édouard Philippe, auquel certains prêtent des ambitions pour l’élection présidentielle de 2027. “Je pense qu’il y aura un jugement sévère (des Français) pour ceux qui auraient démontré trop tôt une ambition personnelle au détriment du collectif”, a-t-elle conclu.

    Ce mercredi, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est lui aussi revenu sur les tensions au sein de la majorité , alors que Les Républicains savourent leur position stratégique à l’Assemblée nationale , et sur sa relation avec l’ex-Premier ministre. ″Ça fait partie du débat sain à l’intérieur d’une majorité”, a-t-il assuré, avant d’affirmer que ” la majorité est plus unie, plus solide et plus cohérente qu’elle ne l’a été” après l’examen d’un projet de loi de finances rectificative.

    À voir également sur Le HuffPost : Au Havre, Philippe dévoile le nom de son parti: “Horizons”, pour “voir loin”

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      Loi "pouvoir d'achat": Les Républicains savourent leur position stratégique à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 11:02 · 3 minutes

    Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration) Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration)

    POLITIQUE - Ils sont 62 députés, mais leur poids politique paraît bien plus important. Après l’adoption en première lecture du second volet du projet de loi sur le pouvoir d’achat , Les Républicains ont du mal à cacher leur satisfaction, tant ils sortent des débats avec de nombreux trophées à exhiber.

    “On ne va pas bouder notre plaisir, on gagne en influence politique, on obtient des mesures que nous défendons dans notre programme, tout ceci est positif”, admet le jeune député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques, interrogé par Le HuffPost.

    Il liste avec une certaine gourmandise les gains obtenus par l’opposition de droite : “La déconjugalisation de l’AAH , le rachat des RTT, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’aide pour le fioul, la baisse sur le carburant... hormis la suppression de la contribution audiovisuelle, toutes les mesures citées Bruno Le Maire ce matin sur France Inter sont celles que nous défendions”, poursuit le député.

    Il assume également d’avoir voté avec le gouvernement la suppression de la revalorisation supplémentaire des retraites, qui avait été initialement adoptée la veille. Un vote “en cohérence avec notre programme”, précise Antoine Vermorel-Marques.

    “Bras de fer”

    Difficile de lui donner tort, tant le parti de droite semble être le seul à pouvoir bénéficier des “compromis” que l’exécutif est prêt à consentir pour s’assurer de faire passer ses textes malgré la majorité relative du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Un “bras de fer positif avec le gouvernement”, résume le patron du groupe LR Olivier Marleix, bien conscient que ce sont les rapports de force qui permettent les terrains d’entente.

    “Quand on a voté contre le Projet de loi sanitaire, c’était aussi un élément de négociation. On a montré au gouvernement qu’il avait tout intérêt à nous prêter attention. Et ça a porté ses fruits sur le pouvoir d’achat, on ne va pas s’en plaindre”, observe un député LR au fait des intrigues du Palais Bourbon, avant d’ajouter: “dorénavant, c’est au gouvernement d’être constructif, plus à la droite, d’autant que nous sommes majoritaires au Sénat”.

    Une position stratégique qui permet d’avoir l’oreille attentive de l’exécutif, mais qui comporte un risque politique: celui d’apparaître comme une force d’appoint du gouvernement, alors que le parti se positionne contre Emmanuel Macron. Un équilibre fragile qui est bien identifié en interne.

    Ligne de crête

    “Notre curseur, ça doit être notre programme. Aller plus loin, ce serait acter notre dissolution dans le macronisme et passer pour les supplétifs de la majorité. Il faut que l’on reste dans une proposition d’alternance”, analyse un député LR. “C’est vrai que c’est une ligne de crête qui est compliquée, nous avons résumé cela par l’expression ‘être une opposition utile’”, a admis ce mercredi sur Europe 1 la présidente par intérim des Républicains Annie Genevard.

    “Il y a deux types d’oppositions, les oppositions qui font le clash, le buzz et qui sont dans l’outrance et parfois dans le mensonge et puis il y a les oppositions qui, tout en restant clairement distinctes de la majorité, veulent être utiles aux Français”, a-t-elle ajouté, alors que le député RN du Nord Sébastien Chenu a déjà décrété “la mort des Républicains comme parti d’opposition”.

    “Le quinquennat n’est pas fini, on va attaquer le dur à la rentrée avec tout ce qui touche à la sécurité qui a été quand même la grande oubliée du précédent quinquennat, la réforme du marché du travail, on jouera pleinement notre rôle”, a poursuivi la députée du Doubs. Le gouvernement est prévenu.

    À voir également sur Le HuffPost: Pouvoir d’achat: ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l’Assemblée

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      Après son salut nazi à l'Assemblée, Rémy Reyberotte écope d'un rappel à l'ordre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 11:45 · 2 minutes

    Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un "facho" à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - La sanction la plus faible du règlement. Rémy Rebeyrotte, député Renaissance qui a fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 12 juillet à l’attention d’un élu RN, a été sanctionné ce lundi 25 juillet par un rappel à l’ordre, a appris l’AFP auprès de la présidence de l’Assemblée, confirmant une information de RTL .

    Une peine qui pourrait être alourdie par le bureau de son groupe politique, qui doit également décider ce lundi d’une possible sanction. Lors d’un vote sur le projet de loi sanitaire , où la majorité a été battue, “un grand gaillard du RN s’est levé en faisant le salut nazi” à l’arrière des travées, avait assuré Rémy Rebeyrotte à l’AFP, sans préciser s’il s’agissait d’un collaborateur ou d’un élu. Le parlementaire de Saône-et-Loire avait alors mimé le geste en lui disant qu’“il ne faut pas faire ça”.

    La patronne du groupe RN Marine Le Pen a demandé une sanction du macroniste, et des députés d’extrême droite ont dénoncé une “invention” dans ce geste prétendu d’un élu de leur groupe. Rémy Rebeyrotte a été entendu par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (LREM), qui a décidé d’un rappel à l’ordre, premier niveau de sanction prévu par le règlement de l’institution.

    “Je ne renoncerai jamais au combat contre l’extrémisme”

    Il n’a pas été retrouvé de preuve visuelle d’un tel salut nazi par un député RN. Le cas échéant, les deux députés fautifs auraient été sanctionnés, un tel geste étant “inacceptable”. Dans un communiqué diffusé il y a quelques jours, Rémy Rebeyrotte avait indiqué: “Si le geste que j’ai commis pour stigmatiser un élu du FN (sic) a pu heurter des consciences, je veux m’en excuser”.

    “Je ne renoncerai jamais au combat contre l’extrémisme, et notamment contre l’extrême droite, sa tentative de banalisation, ses valeurs xénophobes, haineuses, divisant l’Europe et la société française”, avait-il ajouté.

    Les députés d’extrême droite n’ont jamais été aussi nombreux , avec un groupe de 89 membres. Sans céder sur le fond de leur programme, ils sont en quête de respectabilité institutionnelle et entendent poursuivre la “dédiabolisation” du RN.

    À voir également sur Le HuffPost: La promesse de débats apaisés du RN n’aura pas tenu longtemps

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      À l'Assemblée, cette allusion à Mélenchon a énervé les députés Renaissance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 17:13 · 3 minutes

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale? Inutile de le chercher, l’ancien candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus député, n’était nulle part sur les bancs ce mercredi 20 juillet. Son nom a quand même été cité par la présidente de séance du jour Caroline Fiat , ce qui a provoqué la colère des députés Renaissance.

    Tout commence lorsqu’en séance sur le texte pouvoir d’achat , le député LFI Emmanuel Fernandes évoque “la minorité présidentielle”, une expression souvent brandie par les insoumis à l’adresse des députés de l’ensemble de la Macronie. Récupérant la parole, la rapporteure du texte Charlotte Parmentier-Lecoq le reprend: “Ce n’est pas la minorité présidentielle, mais la majorité présidentielle et la minorité mélenchoniste. À ne pas confondre”, lance-t-elle, sous les applaudissements du groupe Renaissance.

    Mais la présidente de séance Caroline Fiat, elle-même députée LFI de Meurthe-et-Moselle, ironise: “Merci madame la rapporteure et merci d’avoir salué monsieur Mélenchon, absent de ces bancs, qui appréciera”. Les protestations sont immédiates dans l’hémicycle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Caroline Fiat tente de se défendre en affirmant que le règlement intérieur de l’Assemblée veut qu’“on ne cite pas les absents”. Le brouhaha persiste, avant une suspension de séance réclamée par la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé.

    À l’unisson, les élus de la majorité ont critiqué le comportement de Caroline Fiat: “On a vu une présidente de séance, à qui le règlement impose la neutralité, réagir en défendant monsieur Mélenchon qui n’était pas en séance”, souligne Violette Spillebout, députée du Nord, au micro de LCP. “Ce n’est pas possible qu’elle continue de présider la séance”, estime-t-elle, avant d’évoquer un changement de présidence réclamé par Aurore Bergé.

    “Un peu d’humour”

    La reprise de la séance s’est malgré tout faite sous la houlette de Caroline Fiat.  Dans un “rappel au règlement sur le fondement de l’article 49”, Aurore Bergé a souligné que “la présidence de séance doit tenir une neutralité qui est celle qu’invite la fonction”. “Je pense qu’on a besoin de sérénité dans ces débats, mais que la sérénité ne peut exister que si nous avons une assurance de neutralité de la part de la présidence de séance”, ajoute-t-elle.

    Dans le détail, l’article 49 du règlement de l’Assemblée auquel fait référence Aurore Bergé ne mentionne pas explicitement l’attitude à tenir pour celui ou celle qui dirige la séance. Il relève plutôt de l’organisation des séances et des prises de parole. Caroline Fiat assure cependant avoir “pris note” de la remarque de sa collègue Renaissance.

    La députée LFI a reçu le soutien inattendu du RN qui a fustigé une interruption de séance “longue” alors que de nombreux articles du projet de loi pouvoir d’achat doivent encore être adoptés. La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a de son côté renvoyé la faute sur la rapporteure Charlotte Parmentier-Lecoq “qui n’était pas dans son rôle en appelant de nouveau à Jean-Luc Mélenchon.” “Je sais que Jean-Luc Mélenchon vous manque (...) mais madame la présidente a été dans son rôle, avec un peu d’humour”, a répliqué Mathilde Panot.

    À voir également sur Le HuffPost: “Pas de compromis avec vous” : les propos de cette députée LREM ulcèrent l’opposition

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      Sur le projet de loi pouvoir d'achat, la NUPES peut-elle peser?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 04:30 · 4 minutes

    Les bancs de la gauche à l'Assemblée nationale durant une prise de parole du socialiste Olivier Faure (illustration) Les bancs de la gauche à l'Assemblée nationale durant une prise de parole du socialiste Olivier Faure (illustration)

    POLITIQUE - “Vous voulez la misère secourue, moi, je la veux supprimée”. Signée Victor Hugo, cette citation figurait en préambule de la proposition de loi de la NUPES “visant à répondre à l’urgence sociale”. Une sorte de contre-projet à celui sur le pouvoir d’achat présenté par le gouvernement, lequel arrive pour examen dans l’hémicycle ce lundi 18 juillet.

    Ce paquet de mesures à 20 milliards pour soutenir les ménages frappés par l’inflation met la NUPES face au dilemme suivant: faut-il voter un projet d’inspiration libérale basé sur un mécanisme de primes et d’exonération de cotisations sociales pour répondre à l’urgence, ou s’opposer à un texte au motif qu’il n’agit pas sur les salaires et demeure largement en deçà du programme que la coalition de gauche défendait lors des législatives sur le sujet?

    “Mesurettes”

    “Si c’est pour améliorer le pouvoir d’achat des cadres supérieurs, ce n’est pas la peine”, prévient d’emblée Gérard Leseul, député socialiste très investi sur le sujet, lequel juge la copie du gouvernement “très insuffisante en l’état”. L’élu de Seine-Maritime, qui avait déposé une proposition de loi visant à revaloriser le Smic, déplore “le refus absolu de toucher aux salaires” de la part du gouvernement, qui se contente de “mesurettes” en dépit du chiffre faramineux qui est annoncé.

    “Le problème, c’est qu’en agissant uniquement avec des primes, on fait peser le coût de ces coups de pouces à notre système social. Or ce sont les plus fragiles qui en ont le plus besoin”, poursuit le socialiste qui, “en l’absence du moindre geste de la part du gouvernement”, ne voit pas comment la gauche pourra voter ce texte. Il faut dire qu’en commission, la NUPES a même observé des signaux diamétralement opposés, puisque le gouvernement a topé avec LR pour déplafonner la fiscalisation des heures supplémentaires de 5000 à 7500 euros.

    Il y a bien une mesure sur laquelle Renaissance (ex-LREM) est allé dans le sens du compromis: la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) . Un geste vu comme mineur à gauche. “Ça fait trois ans qu’on le demandait dans le vide, et en plus LR et le RN sont aussi pour, ce n’est pas vraiment comme si la majorité avait pu faire autrement que de bouger là-dessus”, souligne une source parlementaire, qui doute également de la volonté du gouvernement de chercher des appuis à gauche.

    Vers des discussions avec la droite?

    Alors, comment peser? “Nous avons retravaillé des amendements retoqués en commission que l’on défendra en séance. Avec les débats, les choses peuvent bouger”, veut croire Gérard Leseul, qui ne désespère pas d’ajouter dans le texte une partie portant sur les salaires. “Je me souviens que Valérie Pécresse prônait la hausse de 10% du Smic durant la présidentielle , donc ce n’est pas impossible de travailler avec la droite sur tel ou tel point”, souligne-t-il.

    “On est plusieurs groupes à avoir le même objectif sur le carburant, avec des méthodes différentes. Pourquoi ne pas discuter avec LR pour imaginer des amendements qui fassent coexister une taxation des superprofits avec une baisse du prix du carburant, par exemple via une taxe flottante ?”, s’interroge Éric Coquerel, dans Le Monde , alors que l’idée de travailler sur une baisse de la TVA sur les carburants fait son chemin à gauche, en dépit de la proposition de base qui était de bloquer les prix.

    “Rien n’est tranché, et il faudra voir en réunion d’intergroupe comment ça passe avec les écologistes, mais on est dans une situation d’urgence qui peut nécessiter ce genre de mesure temporaire”, souffle une source NUPES, consciente que cette mesure est également réclamée par le Rassemblement national, ce qui la rend politiquement complexe.

    Une piste de travail qui montre que la gauche croit avoir encore des marge des manœuvres dans cette assemblée qui redonne aux groupes politiques une place prépondérante dans le processus législatif. En outre, le camouflet infligé au gouvernement sur le projet de loi sanitaire a montré que ce qu’il se passait -et au pas de charge- en commission ne prédisait pas forcément ce qu’il se passe dans l’hémicycle.

    À voir également sur Le HuffPost: Motion de censure : Olivier Faure avait tellement de choses à dire qu’il s’est fait couper le micro

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      Des élus de la majorité dénoncent les propos homophobes de Caroline Cayeux dans une tribune

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 19:32 · 3 minutes

    Caroline Cayeux, nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales (illustration) Caroline Cayeux, nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales (illustration)

    POLITIQUE - La pression s’accentue sur Caroline Cayeux, la ministre déléguée aux Collectivités territoriales, malgré la mise au point de la Première ministre Élisabeth Borne. Une centaine de personnalités de tous horizons, dont des élus de la majorité, ont signé une tribune, publiée ce jeudi dans le Journal du dimanche, pour dénoncer les “propos homophobes” tenus par l’ancienne maire de Beauvais (Oise).

    “Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale ”, s’interrogent dans le JDD notamment les signataires, parmi lesquels figurent, au rayon politique, l’ancien Premier ministre Manuel Valls , les députés de la majorité Joël Giraud, David Valence, Raphaël Gérard, Quentin Bataillon, ou encore les maires de Paris Centre Ariel Weil (PS), du 5e arrondissement Florence Berthout (DVD), du 6e arrondissement Jean-Pierre Lecoq (LR) et du 9e arrondissement Delphine Bürkli (Horizons), ainsi que la 1re adjointe au maire de Marseille Michèle Rubirola (EELV).

    Caroline Cayeux avait suscité la polémique cette semaine en répondant à Public Sénat, qui l’interrogeait sur d’anciennes déclarations datant de 2013 “sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, qualifiées de réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature”.

    Cayeux dit regretter des propos “stupides et maladroits”

    La ministre avait d’abord dit maintenir ”évidemment [ses] propos”. “Mais j’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerais”, avait-elle ajouté, déclarant avoir “beaucoup d’amis parmi ces gens-là”. “Franchement, c’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrariée”, avait-elle poursuivi.

    Face au tollé, la ministre avait rétropédalé jeudi soir dans Le Parisien , en rappelant que les propos, qu’elle juge désormais “stupides et maladroits”, “remontent à dix ans”. “Et si je ne peux nier les avoir tenus, évidemment que je ne les utiliserais plus et les regrette”, avait-elle ajouté, en présentant ses “excuses les plus sincères”.

    Mais les excuses de Caroline Cayeux ne passent pas. “La question n’est pas de savoir si cette nouvelle ministre a, dans son entourage, des amis parmi ‘ces gens-là’, comme un masque sur ses préjugés”, écrivent les signataires de la tribune. Selon eux, “elle a choisi délibérément de maintenir des propos homophobes: c’est certainement répréhensible”. “Et seul un juge devrait en décider”, ajoutent-ils, alors que plusieurs associations ont annoncé mercredi avoir déposé plainte à Paris.

    “Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d’entre nous”

    Pour les signataires, parmi lesquels figurent les journalistes Nelson Monfort et Christophe Beaugrand, “la question est de savoir si le gouvernement, dans son devoir de solidarité, valide la position d’un de ses membres, et si la majorité souscrit à son attitude”.

    “Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d’entre nous, mais surtout ils mettent à mal nos efforts quotidiens pour faire respecter les principes républicains dans nos territoires”, soulignent-ils, estimant que les “regrets” de Caroline Cayeux n’ont pas la “force de la sincérité”.

    Samedi, la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne avait tenté d’éteindre la polémique en soulignant que les anciennes déclarations de Caroline Cayeux étaient “naturellement choquants” mais qu’elle avait présenté ses excuses. “Je pense que les choses sont désormais claires et Caroline Cayeux, comme le reste du gouvernement, est au travail et concentrée sur sa mission”, avait-elle conclu.

    À voir également sur Le HuffPost: Caroline Cayeux, de sénatrice anti-mariage pour tous à ministre sur la sellette

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      Borne peut-elle rester à Matignon? Bayrou veut un Premier ministre "politique"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 09:00 · 3 minutes

    Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron. Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron.

    POLITIQUE - Élisabeth Borne a-t-elle encore le soutien de l’ensemble du groupe Ensemble? Sans la citer, François Bayrou a semblé donner un nouvel élément de réponse ce mercredi 22 juin dans la matinale de France Inter . La Première ministre peut-elle rester à Matignon après la majorité relative et les résultats obtenus aux législatives? ”C’est la question qui est à poser au président de la République, c’est lui qui forme le gouvernement”, a d’abord répondu le président du MoDem, l’une des formations politiques qui composent l’alliance autour du président de la République .

    Le maire de Pau est cependant relancé par la journaliste Léa Salamé . Est-ce qu’il ne faudrait pas - dans la configuration d’ un gouvernement d’union nationale proposée par François Bayrou - un Premier ministre “politique pour tenir cela”? “Les temps exigent que le ou la Première ministre soit politique. Que l’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays mais au contraire les sentiments profonds qui s’expriment dans le peuple”, déclare-t-il, précisant l’avoir ”’dit cent fois déjà”.

    Traduction en sous-texte: Élisabeth Borne n’est, pour lui, plus la femme de la situation. Car si la réponse peut être lue sur la forme d’un conseil amical à l’actuelle cheffe du gouvernement, elle est aussi une forme de pique adressée à l’ancienne ministre du Travail souvent présentée par l’opposition comme une “Première ministre technocrate sans cœur” pour reprendre la description faite par Jean-Luc Mélenchon.

    Élue aux législatives dans le Calvados, Élisabeth Borne était pourtant présentée comme la candidate du consensus dans la majorité lorsque son nom a été choisi par Emmanuel Macron le 16 mai, il y a donc 37 jours. Une femme ”étiquetée à gauche, mais qui ne fait pas peur à la droite”, selon les mots d’un conseiller à l’époque mais qui ne semble plus en mesure, pour l’un des poids lourds de la Macronie, de tenir ou représenter le pluralisme de la nouvelle Assemblée.

    François Bayrou est-il candidat à sa succession? “Le président de la République en décidera, je ne suis pas une femme comme cela ne vous a pas échappé”, a-t-il juste répondu dans un sourire.

    “Je plaide pour changer la manière de gouverner”

    “Le temps est venu de tenir compte de toutes les sensibilités du pays”, a également plaidé le maire de Pau, estimant au passage qu’une autre solution que de la dissolution de l’Assemblée nationale est possible. “C’est difficile, mais on peut le faire. Si on ne le fait pas, on va à la catastrophe”. Et de diagnostiquer: “À chaque élection, c’est une rupture de plus en plus grave à chaque fois. À chaque élection, l’abstention est plus grave qu’à la précédente”.

    “Je plaide pour qu’on change la manière de gouverner et qu’on est enfin ce qui permettrait une démocratie vivante: un président fort, c’est la Ve République; un Parlement fort, c’est fait depuis cette semaine, agité mais il va être fort et un gouvernement”.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      Jean-Baptiste Djebbari n'a "aucun état d'âme" à partir dans le privé malgré les critiques

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 17 May, 2022 - 09:21 · 3 minutes

    Jean-Baptiste Djebbari, le 20 avril 2022. Jean-Baptiste Djebbari, le 20 avril 2022.

    POLITIQUE - Le remaniement n’est pas encore annoncé que sa reconversion dans la start-up privée française Hopium,  spécialisée dans les voitures à hydrogène, a fait des remous. Pourtant, Jean-Baptiste Djebbari se dit ce mardi 17 mai “parfaitement serein”.

    ″Ça ne me met pas du tout mal à l’aise, c’est normal de retrouver une activité normale après la politique, il y a des règles, il faut les respecter”, s’est défendu sur RMC le ministre qui s’apprête à quitter ses fonctions. Au ministère, “j’ai été pleinement au travail, sept jours sur sept, 24 heures sur 24”, a-t-il affirmé.

    La start-up Hopium, qui prépare la production de voitures utilisant de l’hydrogène, l’une des pistes pour décarboner la mobilité, a annoncé lundi avoir proposé que Jean-Baptiste Djebbari la rejoigne quelques heures avant la nomination de la nouvelle cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne .

    Le ministre évoque un “hasard de calendrier”, Hopium étant tenue de communiquer sur cette proposition de nomination 35 jours avant son assemblée générale du 20 juin. Quand “vous êtes membre du gouvernement, vous pouvez tout à fait retourner dans le privé” sous réserve de respecter certaines règles, c’est ce que j’ai fait en sollicitant la HATVP”, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, a-t-il estimé.

    L’opposition dénonce un pantouflage

    Dans son avis, la HATVP a considéré que “le risque de prise illégale d’intérêts peut être écarté” mais émis une réserve lui en enjoignant de ne pas entreprendre de démarche notamment auprès du ministère des Transports pendant trois ans.

    Pour Jean-Baptiste Djebbari, son cas pose la question des mandats politiques au cours d’une carrière. “C’est quoi le modèle? Si vous me dites que quand on vient en politique, le modèle c’est de rester 40 ans [...], je vous dis c’est pas le mien”, a-t-il plaidé.

    La reconversion de Jean-Baptiste Djebbari, ancien pilote de ligne en poste au gouvernement depuis 2019, a fait réagir plusieurs responsables politiques sur les réseaux sociaux. L’eurodéputé écologiste David Cormand a dénoncé un “mélange des genres”, de l’“opportunisme” et des “conflits d’intérêts”.

    L’Insoumis François Ruffin a, de son côté, accusé le ministre de placer sa “carrière avant les problèmes quotidiens des Français”. ”Ça ne choque personne? Même plus la décence d’attendre la fin de ses fonctions de ministre… s’est désolé Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Ces pratiques jettent un discrédit sur la République.”

    Hopium, dont Jean-Baptiste Djebbari avait visité les locaux dans le cadre de ses fonctions en septembre 2021, a levé 16 millions d’euros et souhaite en trouver 100 supplémentaires en 2022 avec un objectif de commercialisation en 2025 sur le marché encore balbutiant des voitures à hydrogène.

    À voir également sur Le HuffPost: Jean-Baptiste Djebbari ironise sur l’attente interminable du nouveau gouvernement

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      Législatives 2022: LREM deviendra Renaissance quand elle se sera élargie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 10:50 · 2 minutes

    Edouard Philippe, Richard Ferrand, François Bayrou et Stanislas Guérini, le 5 mai 2022 lors du lancement des législatives Edouard Philippe, Richard Ferrand, François Bayrou et Stanislas Guérini, le 5 mai 2022 lors du lancement des législatives

    POLITIQUE - LREM ou Renaissance? La confusion est de nouveau permise, depuis que Politico a révélé ce mardi 10 mai que Stanislas Guérini a sans doute parlé un peu vite. Jeudi 5 mai le délégué général de LREM avait annoncé que sa formation politique changeait de nom pour devenir “Renaissance”.

    L’annonce a surpris tout le monde, et pour cause, ce n’était pas franchement le moment selon une source interrogée par l’infolettre: “Tu ne changes pas de nom un mouvement avec 400.000 adhérents comme ça…”.

    Dimanche, sur RTL , Stanislas Guérini a d’ailleurs confirmé que LREM ne change pas encore totalement de nom, mais “s’appellera Renaissance”, au futur. “Ce n’est pas encore fait, mais cela rassemblera des partis politiques. C’est la proposition que nous allons faire à nos partenaires, je pense à Agir, à Territoires de progrès pour créer un parti politique élargi”.

    “Nouveau parti populaire et ouvert”

    C’est donc bien ce qui se joue et qui conditionne la naissance de “Renaissance”, à la place de LREM: l’absorption en son sein de petits mouvements de droite - Agir, dirigé par le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester - et de gauche, Territoires de Progrès emmené par le ministre délégué chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt. “Quoi qu’il arrive, ce ne sera pas une absorption, mais une fusion”, tient à préciser le sénateur Xavier Iacovelli, délégué général de Territoires de Progrès.

    Contacté par Le HuffPost , un membre de Agir confirme, sous couvert d’anonymat, que “des discussions sont en cours” pour “organiser toutes ces sensibilités”. Du côté de Territoires de Progrès, on semble moins avancé. “Les discussions n’ont pas commencé. Un élargissement vers La République en Marche, pourquoi pas? Mais il faut d’abord avoir une majorité à l’Assemblée. Les questions d’appareil viendront ensuite, après les législatives”, déclare au HuffPost Xavier Iacovelli, délégué général de Territoires de Progrès.

    Contacté par Le HuffPost , l’entourage de Stanislas Guérini précise: “Il s’agit bien de la restructuration et de la création d’un nouveau parti qui est en cours. Il rassemblera des personnalités de la gauche et de la droite, des élus locaux et des partis politiques”. Ils promettent un nouveau parti ”élargi, populaire et ouvert”.

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