• chevron_right

      Dominique Boutonnat reconduit à la tête du CNC malgré sa mise en examen

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 15:59 · 4 minutes

    Le président du CNC Dominique Boutonnat lors du dîner des producteurs en amont de la cérémonie des César, le 24 février 2020 Le président du CNC Dominique Boutonnat lors du dîner des producteurs en amont de la cérémonie des César, le 24 février 2020

    CINÉMA - Dominique Boutonnat a été reconduit à la tête du Centre national du cinéma (CNC) à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi 20 juillet, malgré un bilan critiqué par certains cinéastes et une mise en examen après des accusations d’agression sexuelle qu’il conteste.

    Le 25 avril, le parquet de Nanterre avait requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de Dominique Boutonnat, 52 ans, pour agression sexuelle sur son filleul, avec qui il n’a pas de lien familial. Une plainte avait été déposée par ce jeune homme de 22 ans un an et demi plus tôt, pour des faits datant d’août 2020 lors de vacances en Grèce. La mise en examen est intervenue en février 2021.

    Interrogée sur ce point début juin, la ministre de la Culture , Rima Abdul Malak, avait estimé que “la présomption d’innocence prévaut” alors et salué le bilan de Dominique Boutonnat à la tête du CNC, notamment pendant la pandémie. Dans un entretien au Parisien peu après, elle l’avait décrit comme “le patron d’un CNC qui a fait face à la crise et qui, par ailleurs, a été pionnier sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes” en conditionnant les aides à une formation spécifique à ces thématiques là.

    Rima Abdul Malak interpellée

    “C’est quand même un peu baroque d’avoir un patron du CNC mis en examen pour agression sexuelle qui demande à la profession entière de suivre une telle formation”, ironise dans les colonnes du Monde un exploitant peu avant l’annonce la reconduction de Dominique Boutonnat.

    Dans une lettre directement adressée à Rima Abdul Malak et transmise au HuffPost , le collectif 50/50 qui promeut l’égalité, la parité et la diversité dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle demandait à ce que la ministre propose un autre candidat pour prendre la tête du CNC. “En attendant que justice soit faite, nous savons que vous aurez bien sûr à cœur de préserver les institutions, de protéger les symboles républicains, et de soutenir les victimes qui, dans le monde entier, font entendre leur voix avec beaucoup de courage”, espérait le collectif.

    Aucune jurisprudence n’oblige la mise en retrait ou la démission d’un fonctionnaire mis en examen. Mais ces accusations pèsent sur ce producteur de cinéma connu, dans un contexte déjà tendu après la non-reconduction, dans le remaniement post-législatives, du ministre des Solidarités Damien Abad, visé par une enquête à la suite d’une plainte pour tentative de viol.

    Un bilan contesté

    Si la mise en examen de Dominique Boutonnat au milieu de son premier mandat l’a “contraint à minimiser ses apparitions publiques”, elle ne “l’a pas empêché de défendre les intérêts du cinéma français pendant la pandémie” souligne Le Monde . En pleine crise de Covid, il avait réussi à décrocher une aide de 310 millions d’euros (en plus des aides gouvernementales accordées à toutes les entreprises), dont 211 millions pour les exploitants de salles de cinéma, 38 millions pour les producteurs, et 54 millions à destination des distributeurs. “Aucun secteur de la culture en France ou dans un autre pays n’a reçu autant d’aides.”

    Néanmoins, son bilan ne fait pas l’unanimité. Plusieurs réalisateurs, dont Jacques Audiard et Pierre Salvadori, réunis au sein de la SRF (Société des réalisateurs de films), ont récemment critiqué la politique “ouvertement libérale et trop souvent court-termiste” du président du CNC.

    Dans un communiqué daté du mercredi 13 juillet, ils écrivaient: “Il serait incompréhensible que le mandat de Dominique Boutonnat soit renouvelé”. Et de dénoncer le “brouillage grandissant des frontières entre cinéma et audiovisuel, à la redistribution des aides en faveur de films déjà soutenus par le marché, à la multiplication, au sein des commissions, des critères de performance et de rentabilité” instauré par ce technocrate venu du monde des assurances.

    La nomination, il y a trois ans, de ce donateur de la campagne électorale d’Emmanuel Macron était déjà mal passée dans un milieu inquiet de voir s’imposer une logique fondée sur la rentabilité, mettant en danger le cinéma d’auteur. Alors que le voici reconduit pour trois nouvelles années, les professionnels préparent déjà, selon Libération , “la tenue d’états généraux à l’automne pour faire le point”.

    À voir également sur Le HuffPost : 4 conseils pour armer ses enfants contre les violences sexuelles

    • chevron_right

      Rima Abdul Malak fait une entrée poétique au Sénat: "Nous tiendrons à la culture comme à sa fleur tient la tige"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 16:01 · 3 minutes

    CULTURE - Un peu de poésie dans la Haut-Assemblée. La nouvelle ministre de la Culture Rima Abdul Malak , qui a succédé à Roselyne Bachelot le 20 mai, était auditionnée pour la première fois par les sénateurs de la commission de la culture, ce mercredi 29 juin. Et pour ce galop d’essai, celle qui était avant la conseillère culture d’Emmanuel Macron a tenu à partager son amour pour la poésie .

    “Certains d’entre vous connaissent mon goût pour la poésie et je me suis dis que ce n’était pas souvent, dans les salles de commission du Sénat, qu’on entendait des poèmes, donc vous me permettrez cette fantaisie”, a lancé Rima Abdul Malak à ses interlocuteurs pour conclure son propos liminaire, dans lequel elle avait notamment rappelé l’importance de la lecture pour tous les Français.

    “Vous entendrez de vous même les sous entendus de ce poème que je veux vous passer”, a-t-elle encore glissé avant de se lancer. La séquence est à revoir en vidéo en tête de notre article. Les vers choisis étaient ceux de Jean-Pierre Siméon, poète et dramaturge français, qui est aussi le directeur artiste du Printemps des Poètes.

    Le poème À l’impossible on est tenu est extrait du recueil Ici, publié en 2009:

    “Oui je sais que
    la réalité a des dents
    pour mordre
    que s’il gèle il fait froid
    et que un et un font deux

    je sais je sais
    qu’une main levée
    n’arrête pas le vent
    et qu’on ne désarme pas
    d’un sourire
    l’homme de guerre

    mais je continuerai à croire
    à tout ce que j’ai aimé
    à chérir l’impossible
    buvant à la coupe du poème
    une lumière sans preuves

    car il faut être très jeune
    avoir choisi un songe
    et s’y tenir
    comme à sa fleur tient la tige

    contre toute raison”

    “Nous tiendrons à la culture comme à sa fleur tient la tige contre toute raison”, a conclu la ministre. Et cette entrée en matière n’a pas laissé indifférent les sénateurs de cette commission qui, eux aussi, y sont allés de leurs références littéraires au fil des questions à Rima Abdul Malak, citant André Malraux ou le poète libanais Gibran Khalil Gibran.

    Il se murmurait même que cette passionnée de poésie -Rima Abdul Malak en lit tous les matins et tous les soirs, raconte-t-elle- envoyait des poèmes à Emmanuel Macron lorsqu’elle était sa conseillère culture. Une “rumeur” qu’elle a récemment “rectifiée” dans une interview à nos confrères du Parisien .

    ″À l’Élysée, j’envoyais chaque matin un poème à mes collègues et à mes chefs. Parfois, il m’arrivait de l’envoyer au président, car je sais qu’il aime la poésie, mais pas tous les jours”, s’amuse aujourd’hui Rima Abdul Malak, qui avait aussi pour habitude de préparer des liste de livres à lire au président lorsqu’il partait en déplacement.

    Dans les semaines et mois qui viennent, les nombreux dossiers du ministère de la Culture risquent néanmoins de laisser moins de place à la poésie dans son quotidien. Rima Abdul Malak a ainsi confirmé que la suppression de la taxe audiovisuelle sera dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat présenté en conseil des ministres ce mercredi 6 juillet, avant de passer à l’Assemblée. Sans pour autant préciser comment seraient remplacés ces quelque 3 milliards d’euros qui financent en grande partie France Télévision, Radio France ou Arte.

    À voir également sur Le HuffPost: À quoi servent les 138€ de redevance télé qu’on paie tous les ans?

    • chevron_right

      Le Hellfest reçoit pour la première fois une ministre de la Culture

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 15:58 · 3 minutes

    Rima Abdul Malak, ministre de la Culture s'est rendue au Hellfest le 25 juin 2022 à Clisson, en Loire-Atlantique. Rima Abdul Malak, ministre de la Culture s'est rendue au Hellfest le 25 juin 2022 à Clisson, en Loire-Atlantique.

    HELLFEST - Une ministre au milieu des rockeurs et des métalleux. Ce samedi 25 juin, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait une apparition surprise au festival du Hellfest 2022 , à Clisson. Après deux années de festivités annulées en raison du Covid-19 , la ministre nommée en mai a tenu à se joindre à la fête pour “soutenir et reconnaître l’importance” du Hellfest, “le plus grand festival de France” a-t-elle expliqué devant la presse.

    C’est la première fois qu’un ministre de la Culture se rend au Hellfest Open Air depuis sa création officielle en 2006. Lundi, Rima Abdul Malak avait d’ailleurs fait part de certains de ses goûts musicaux au détour d’une interview, laissant entendre qu’elle pourrait être de la partie avant la fin du festival.

    Covid et piqûres à l’ordre du jour

    Interrogée sur la reprise de l’épidémie dans l’Hexagone comme dans d’autres pays européens, la ministre se veut rassurante pour le reste des festivals prévus cet été en France et ne compte pas “réduire les jauges” ou ajouter d’autres “contraintes”.

    “Il y a une reprise du Covid en ce moment, il faut être très vigilant, se laver les mains, reprendre les gestes barrière (...) se tester à chaque fois qu’on a un doute”, a d’abord indiqué la ministre. “Pour autant, on est vacciné en France, normalement on n’a pas de risque de remettre de contraintes ou de réduire les jauges. Les festivals de cet été vont, si tout se passe bien, se passer dans de bonnes conditions”, a-t-elle ajouté.

    Une autre ombre plane sur les festivités de l’été: les plaintes pour des piqûres dans des boîtes de nuit, bars et festivals s’additionnent à travers toute la France. Mais les preuves manquent encore pour déterminer la réalité de ces actes de malveillance. “Ce phénomène m’a beaucoup préoccupé”, a expliqué la ministre. “En réalité, c’est vraiment un mystère, il y a un phénomène de psychose davantage qu’un phénomène réel”, a-t-elle affirmé. “Il y a quelques piqûres (pas au Hellfest, aucun cas recensé), ça existe, mais beaucoup moins que la psychose qui en est sortie”.

    “Il n’y a pas de substance dans ces piqûres quand elles sont trouvées, pas d’agression dans la foulée”, a-t-elle insisté. “Il semblerait, encore une fois, c’est au conditionnel car c’est très mystérieux, que ce soit parti d’un défi sur les réseaux sociaux. Ne cédons pas à la psychose”.

    Une ministre fan des Guns N’Roses

    Ce passage au Hellfest était également l’occasion de faire resurgir des souvenirs de jeunesse. Parmi les quelque 350 artistes présents cette année, le groupe Guns N’Roses était de la partie. De quoi ravir l’actuelle ministre de la Culture qui ne cache plus son amour pour la bande du guitariste Slash.

    “À titre plus personnel, le premier concert de ma vie à 14 ans, c’était les Guns N’Roses à la Halle Tony Garnier à Lyon où je vivais”, a confié la ministre. L’occasion pour Rima Abdul Malak de boucler la boucle “29 ans après”, en assistant au concert donné par les Guns N’Roses à Clisson.

    “J’ai hésité entre Metallica et Guns N’Roses”, a également commenté la ministre de la Culture en compagnie de Ben Barbaud, co-fondateur du festival. En marge du concert, la ministre a profité du moment pour immortaliser ces “retrouvailles” avec les membres du groupe originaire de Los Angeles.

    Pour son retour après deux ans d’absence, le Hellfest avait vu les choses en grand cette année avec une double programmation sur sept jours, attirant pas moins de 420.000 spectateurs.

    À voir également sur Le HuffPost: Le HellFest Corner veut rassembler toute la culture du metal

    • chevron_right

      Rima Abdul Malak a "très envie" d'aller au Hellfest voir Guns N' Roses

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 10:01 · 3 minutes

    Rima Abdul-Malak, Ministre de la Culture, à l'Elysée le 14 juin 2022. Rima Abdul-Malak, Ministre de la Culture, à l'Elysée le 14 juin 2022.

    GOUVERNEMENT - Tout juste un mois après sa nomination comme ministre de la Culture, Rima Abdul Malak a accordé au Parisien une longue interview ce lundi 20 juin. Durant l’entretien riche en thématiques, le quotidien a notamment cherché à mieux connaitre les goûts de celle qui a été désignée pour remplacer Roselyne Bachelot.

    “J’ai très envie de me rendre au Hellfest pour y voir Guns N’ Roses car c’était mon tout premier concert, à la Halle Tony Garnier de Lyon, quand j’avais 14-15 ans”, a-t-elle commencé par dévoiler. À l’opposé elle affirme également apprécier la musique classique. “Alexandre Tharaud qui joue Bach est indépassable pour moi. Ça peut me faire pleurer. J’aime aussi l’opéra baroque”, ajoute la ministre présentant ses goûts musicaux comme “globalement assez larges”.

    Côté cinéma, Rima Abdul Malak se tourne vers le septième art venu d’Italie: “Federico Fellini, Nanni Moretti, Ettore Scola, Paolo Sorrentino…”. Et en France, elle affirme un penchant pour “ Jacques Audiard , Maïwenn, Noémie Lvovsky… J’ai vu tous les films d’Agnès Varda”, précise-t-elle également.

    Enfin, après avoir avoué ne pas trouver “assez de temps” pour regarder la télévision assidûment, la ministre affirme néanmoins se tenir à une lecture quotidienne de poésie. “C’est un peu mon rituel. Cela m’aide à démarrer mes journées et à me coucher le soir”, explique-t-elle.

    “La Culture m’a sauvé la vie”

    En succédant à Roselyne Bachelot, avec qui elle a travaillé durant trois ans en tant que conseillère culture , la nomination de Rima Abdul Malak au ministère prend un sens bien particulier pour elle.

    “La culture a sauvé ma vie”, affirme-t-elle au Parisien . Née à Beyrouth, la ministre a connu dix ans de guerre civile au Liban, durant lesquels elle n’a pas pu “aller une seule fois ni au cinéma, ni au théâtre, ni au musée”.

    “En arrivant en France, l’école et la culture m’ont construite, m’ont donné confiance, m’ont libérée de toute cette noirceur que la guerre du Liban avait implantée en moi et m’ont redonné goût et foi en la vie. Je crois que la culture, dans ce temps de crises que l’on vit, peut donner du sens à la vie des gens. Être aujourd’hui ministre de la Culture, c’est une grande émotion”, explique-t-elle.

    Rima Abdul Malak affirme également au Parisien vouloir être une “ministre d’action et de terrain”. Parmi ses mesures phares, elle compte notamment élargir le champ d’action du Pass Culture , en le rendant accessible aux sixièmes et aux cinquièmes à la rentrée 2023. Elle considère cet outil comme “un des leviers” pour inciter les jeunes à faire des sorties culturelles, à l’heure où ils “passent au moins trois heures par jour sur les écrans”, insiste-t-elle.

    Alors qu’aucune majorité claire ne s’est dessinée à l’issue du second tour des législatives ce dimanche 19 juin, la ministre se montre néanmoins “plutôt confiante sur le champ de la culture” à l’Assemblée Nationale . “C’est un sujet rassembleur, à l’exception des élus du RN. Il suffit de lire le programme de Marine Le Pen sur la culture pour comprendre qu’on n’a strictement rien en commun”, conclut-t-elle.

    À voir également sur Le HuffPost : La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

    • chevron_right

      Le sujet du bac philo 2002 que Rima Abdul Malak aurait choisi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 12:42 · 2 minutes

    La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak aurait choisi sans surprise le sujet de philosophie sur l'art au baccalauréat, a-t-elle écrit sur Twitter ce 15 juin 2022. La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak aurait choisi sans surprise le sujet de philosophie sur l'art au baccalauréat, a-t-elle écrit sur Twitter ce 15 juin 2022.

    BACCALAURÉAT - 520.000 lycéens planchaient ce mercredi 15 juin sur l’ épreuve de philosophie du bac . Parmi les sujets proposés, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a publiquement affiché sa préférence: elle aurait choisi la dissertation intitulée “Les pratiques artistiques transforment-elles le monde?”

    “Quel beau sujet pour le bac de philo! Oui, les pratiques artistiques ont le pouvoir de changer le monde! À l’heure de l’addiction aux écrans, l’une de mes priorités est d’inciter les jeunes à expérimenter les arts et à libérer leur créativité”, a-t-elle partagé sur le réseau social Twitter.

    Lors de sa prise de fonction fin mai, l’ex-conseillère culture d’Emmanuel Macron avait en effet déclaré vouloir se “battre pour investir plus massivement que jamais dans l’éducation artistique, dans l’encouragement des pratiques artistiques pour développer l’envie de culture de (la) jeunesse”.

    Plutôt dissertation ou commentaire de texte?

    Les terminales avaient le choix entre deux dissertations et un commentaire de texte. En voie générale, les lycéens avaient le choix entre le sujet sur l’art, un autre relatif à l’État (“Revient-il à l’État de décider ce qui est juste?”) et un texte du mathématicien et philosophe du XIXe siècle Antoine-Augustin Cournot à commenter.

    En voie technologique, ils ont eu comme sujets “La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne?”, “Est-il juste de défendre ses droits par tous les moyens?” et un texte du philosophe des Lumières Denis Diderot.

    La réponse de la ministre au sujet du bac lui aurait-elle permis d’obtenir une mention? Pour tenter de la savoir, vous pouvez consulter les sujets et corrigés de philosophie des séries générales et technologique dans cet article.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Jean-Michel Blanquer justifie le report des épreuves de spécialité du bac

    • chevron_right

      Rima Abdul Malak est la nouvelle ministre de la Culture, et le secteur l'attend de pied ferme

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 20 May, 2022 - 15:25 · 5 minutes

    Rima Abdul Malak a été nommée ministre de la Culture, ce vendredi 20 mai. Rima Abdul Malak a été nommée ministre de la Culture, ce vendredi 20 mai.

    POLITIQUE - Tout le monde attendait les trois coups de bâton et le lever de rideau. Ce vendredi 20 mai, la composition du gouvernement d’Élisabeth Borne a enfin été dévoilée et c’est Rima Abdul Malak qui a été désignée comme la ministre de la Culture , succédant ainsi à Roselyne Bachelot .

    Pressentie plusieurs fois au poste, l’actuelle conseillère culture d’Emmanuel Macron à l’Élysée, dont la carrière a commencé dans l’humanitaire avant de s’orienter vers le secteur culturel, fait son arrivée aux côtés d’autres nouveaux entrants, comme Catherine Colonna aux Affaires étrangères ou l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation nationale.

    La nomination de Rima Abdul Malak était attendue de pied ferme par les professionnels du cinéma, du spectacle vivant ou de la musique, car après deux ans d’une crise du Covid-19 qui a profondément marqué les habitudes culturelles des Français, les urgences sont nombreuses.

    Relancer l’intérêt des Français

    Et la première est sans équivoque de redonner aux Français l’envie d’aller écouter un concert, voir un film ou une pièce de théâtre. Les salles de spectacles vivants accusent entre “15 et 40% de baisse de fréquentation selon les agglomérations”, indique au HuffPost Frédéric Maurin, président du Syndicat national des scènes publiques (SNSP), évoquant une conjonction entre “perte d’habitude” et “augmentation générale du coût de la vie”. “Il faut redonner l’appétence à nos concitoyens de revenir dans les salles de spectacle.”

    “On sort de la crise sans complètement en sortir”, décrit Jean-Christophe Bourgeois, président de l’association “Tous pour la musique” qui réunit l’ensemble des représentations professionnelles de l’industrie musicale en France. Si la filière s’est prise en main et a enfourché le tigre comme l’invectivait Emmanuel Macron entre deux confinements, elle attend désormais “un appui proportionné de l’état” à l’heure où 63% des Français déclarent fréquenter moins qu’avant la crise les lieux de musique.

    Même son de cloche du côté des salles obscures, qui enregistrent plus d’un tiers d’entrées en moins par rapport à 2019 depuis le début de l’année. “Il faut que le lien avec le public soit retrouvé”, assure aussi le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) Marc-Olivier Sebbag pour qui inciter les gens à revenir et soutenir la relance des activités sont des besoins “immenses”.

    La culture dans le pacte républicain

    Outre l’effort financier du gouvernement dont le secteur culturel - qui représente 2,3% du PIB français - a bénéficié au plus dur de la crise, les différents acteurs attendent désormais aussi des changements structurels. L’inscription d’un pacte pour le savoir musical à l’école pour les uns, la modernisation des lieux et des équipements de projections ou des politiques incitatives fortes auprès des collectivités territoriales pour d’autres. Et aussi des éclairages sur l’avenir du financement des médias de l’audiovisuel public , que le président-élu n’a pas encore donnés, qui ont un “rôle majeur dans l’exposition de la diversité” des artistes, souligne Jean-Christophe Bourgeois.

    Si le débat culturel a été “plus qu’inexistant” au cours de la campagne présidentielle - “ce n’est malheureusement pas une nouveauté”, nous souffle-t-on - l’important est désormais de “reconnaître l’inscription d’une politique culturelle dans le pacte républicain au même titre que la santé ou l’éducation”, soutient Frédéric Maurin, aussi directeur d’une salle de spectacle à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Déçu du “manque de vision” des derniers quinquennats, le président du SNSP attend que l’État envoie “des signaux forts” pour que la culture ne “passe pas à la trappe” dans les villes comme dans les campagnes.

    Un discours qui résonne auprès des professionnels de l’industrie musicale. Jean-Christophe Bourgeois attend lui aussi de connaître “la vision” que portera ce ou cette nouvelle ministre sur la place de la musique dans la société. Car pour lui la “première pratique culturelle des Français” est un “véhicule unique pour créer du lien social” et contribuer à rompre “le sentiment d’abandon, de déclassement” qui s’est exprimé dans les urnes.

    Pour en finir avec “la valse” des ministres

    Interrogés avant la nomination de Rima Abdul Malak, nos interlocuteurs se demandent “pour combien de temps” la remplaçante de Roselyne Bachelot restera-t-elle en place.

    Car en cinq ans de présidence d’Emmanuel Macron, trois interlocuteurs se sont succédé: Françoise Nyssen, Franck Riester et Roselyne Bachelot. Et en dix ans, on compte sept ministres de la Culture différents. “On est un peu essoufflés de cette valse”, concède Frédéric Maurin. “Un ministre qui est là pour 18 mois ne s’engage pas à lancer des chantiers à moyen ou long terme”, abonde le président de “Tous pour la musique”.

    “Empreint de la mission presque régalienne de la culture”, “connaisseur des arcanes du secteur”, “doté d’un poids politique pour faire valoir ses arbitrages” et qui saura “inviter chaque filière à la table des discussions”: voilà le portrait-robot d’une ministre de la Culture qui pourrait relever ces défis. Pour que la culture, stigmatisée “pas essentielle” il n’y a pas si longtemps, revienne au centre de l’échiquier.

    À voir également sur Le HuffPost: De Biolay à Aubert, tout le monde avait un mot à dire à Bachelot aux Victoires de la musique