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      Le nouveau rapport des salaires Tech 2023 de talent.io

      news.movim.eu / Korben · Thursday, 4 May, 2023 - 07:10 · 4 minutes

    — Article en partenariat avec talent.io

    Vous vous souvenez que début 2022 je vous ai partagé le rapport des salaires dans le milieu Tech européen , issu des recherches de talent.io ? Et bien aujourd’hui nous allons voir ce qui a bien pu changer en un peu plus d’une année. Au vu du contexte de l’emploi (grosses vagues de licenciements chez Twitter, Meta, Google, Amazon & co), de l’inflation galopante et des nouvelles technologies qui arrivent sur le marché (IA & Co), c’est plutôt intéressant de savoir se situer.

    Ce rapport s’adresse toujours aux 2 bouts de la chaine du recrutement. Autant le salarié qui a envie de connaitre le marché dans sa discipline et le salaire auquel il peut prétendre, que le recruteur qui doit comprendre comment créer sa grille de rémunération pour être compétitif. Rémunération des devs (full stack, backend, frontend …), des métiers data (engineer, scientist …), des ingénieurs DevOps, designers UX/UI … mais aussi les postes les plus demandés du moment, les différents salaires en fonction de votre expérience, s’il est plus intéressant de passer en freelance, etc. Tout est abordé avec un focus sur 3 pays principaux : France, Allemagne et Pays-Bas. Et pour une fois la différence est faite entre Paris et le reste du pays (ce qui permet une plus grande précision).

    salaires médians bruts

    Alors je vais commencer par vous dire que le rapport 2023 est encore plus complet que celui de l’an dernier (91 pages vs 60). Talent et Figures creusent donc encore un peu plus loin, même si le rapport reste très facile d’accès. C’est très bien présenté avec de nombreuses illustrations qui donnent les points essentiels de cette compilation de données (basée sur plus de 100 000 offres d’emplois et plus de 1000 entreprises).

    Ce rapport est une exclusivité pour les membres de la communauté talent club. En vous inscrivant (c’est gratuit !) vous pourrez récupérer le fichier et participer à la vie du club aux côtés des 75000+ membres.

    Au niveau des technologies les plus demandées , je ne pense pas que ce sera une surprise pour vous. React en frontend et Node.Js en backend. Cela reste derrière les devs Full-Stack (le rôle le plus recherché chez nous) et ce n’est pas pareil dans tous les pays et régions, donc si vous avez envie de vous expatrier, pensez à vous renseigner avant.

    Par exemple un dev frontend gagne en moyenne 10% de plus à Paris que dans d’autres villes. Mais le coût de la vie parisienne est sans doute au-delà de 10% plus cher. Peut-être qu’il serait intéressant de tenter le full-remote ailleurs ou chercher votre prochain job dans une boite de la capitale même si vous n’y habitez pas.

    D’ordre général, quel que soit le métier concerné, Paris rémunère entre 10 et 20% mieux que les autres villes. Un écart qui n’existe quasi pas en Allemagne ou aux Pays-Bas (une grande ville ou une autre paie quasi la même chose).

    Quelles différences sur ces 12 derniers mois ?

    Déjà en termes de salaires, pas de baisse à déplorer (heureusement !). Par contre il y a des restrictions sur leur augmentation, ce qui fait qu’ils ne suivront pas l’inflation. Ce qui est d’autant plus dommageable que dans l’hexagone les emplois Tech sont déjà la plupart du temps moins bien payés que dans les autres pays européens.

    Sans surprises la place des développeuses reste minoritaire, surtout en France où elle ne représente que 12% du total (14% aux Pays-Bas et 17% en Allemagne).

    Au rayon bonnes nouvelles on va remarquer que le fait de travailler sur site (souvent dans une grande ville) est de moins en moins indispensable. Télétravailler n’impacte pas le salaire et est donc un réel gain pour le salarié (pour rappel j’ai publié un guide du télétravailleur si ça vous intéresse). Et ça, c’est plutôt sympa à savoir pour un éventuel déménagement.

    Voilà, j’espère que le rapport vous aidera à trouver des tas d’informations et d’idées dans vos recherches. Ou que vous pourrez vous situer de manière plus précise et (parfois) réaliste dans tout ça. Et surtout, n’oubliez pas la finalité première du site talent.io, qui est de vous offrir la possibilité de créer un profil afin de trouver un nouveau job dans les 3 semaines (en moyenne)

    Si vous voulez découvrir toutes ces choses intéressantes sur le marché de l’emploi …

    Je vous invite à télécharger le rapport ici .

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      L’inflation est-elle causée par des hausses de salaires trop importantes ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 6 March, 2023 - 04:00 · 4 minutes

    Une hausse des salaires signifierait une augmentation des coûts de production que les entreprises répercuteraient sur les prix. D’où l’exigence, en termes de politique économique, de limiter la croissance des salaires lorsqu’elle dépasse la croissance de la productivité du travail.

    D’un point de vue théorique, on peut toutefois se demander si les entreprises sont réellement en mesure de répercuter la hausse des coûts salariaux sur les prix dans des conditions de concurrence ou si la baisse des taux de profit n’est pas plutôt la conséquence de la hausse des salaires.

    En outre, on peut se demander si les entreprises ne réagissent pas à la hausse des salaires en remplaçant la main-d’œuvre par des machines, réduisant ainsi la masse salariale qu’elles doivent payer. Les investissements de rationalisation pourraient entraîner une hausse du chômage, affaiblir le pouvoir de négociation des syndicats et limiter ainsi la hausse des salaires. La question est donc de savoir si une spirale prix-salaires se met en place.

    En tout état de cause, seules des augmentations de salaires supérieures à la croissance de la productivité pourraient entraîner une hausse des taux d’inflation. Le fait qu’elles entraînent plutôt une baisse des taux de profit ou une hausse de l’inflation devrait dépendre des conditions de concurrence. En outre, la question de la causalité se pose également ici : des augmentations salariales nominales élevées pourraient être une conséquence plutôt qu’une cause de taux d’inflation élevés.

    Par ailleurs, l’augmentation des coûts pour les entreprises ne résulte pas uniquement de la hausse des salaires mais également de l’augmentation des coûts des moyens de production. Ce point de vue est probablement le plus pertinent pour les hausses de prix actuelles, si l’on pense par exemple à l’augmentation des prix des énergies fossiles.

    En 2022, les salaires nominaux ont augmenté de 3,7 % 1 , mais l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,9 % 2 . Les salariés ont donc subi en moyenne une baisse de salaire réel de 2,2 %.

    En revanche, dans la phase actuelle d’inflation accélérée, les augmentations nominales de salaires ne pourront plus compenser la hausse des prix – les salariés vont perdre une grande partie de leur pouvoir d’achat.

    Une autre explication de l’inflation met certes aussi l’accent sur les salaires en tant que moteur supposé de l’inflation. Elle ne part pas de la pression sur les coûts du côté de l’offre mais de l’attraction de la demande déclenchée par la hausse des salaires. La hausse des salaires entraînerait une augmentation de la demande qui pousserait les prix à la hausse. Ce faisant, on occulte le fait que la hausse des profits est également une source de demande. Si la part des salaires dans le produit de valeur augmente, la part des profits diminue – et inversement : si la part des profits augmente, la part des salaires diminue.

    Les prix ne peuvent être poussés à la hausse que si le pouvoir d’achat combiné des salaires et des profits augmente – et si la production ne peut pas suivre cette augmentation du pouvoir d’achat. C’est ce dernier point qui semble être le plus important pour expliquer la récente vague d’inflation.

    La situation internationale : cause de l’inflation

    La théorie monétariste de l’inflation basée sur la théorie quantitative de l’argent, et la théorie des pressions salariales, ne peuvent pas expliquer la récente hausse des taux d’inflation. L’inflation ne peut être attribuée ni à une trop forte expansion de la masse monétaire ni à une trop forte augmentation des salaires. Il est plus plausible que les perturbations des chaînes d’approvisionnement internationales dues à la pandémie aient contribué à l’inflation et que la production fortement limitée en 2020 par la pandémie n’ait pas pu suivre la reprise de la demande en 2021.

    La baisse des investissements dans ce secteur et la limitation des livraisons de gaz par la Russie à l’été 2021, suite au conflit autour du gazoduc Nord Stream 2 , ont probablement également contribué à la hausse des prix des énergies fossiles.

    Les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, en particulier, ont ensuite encore été poussés à la hausse par l’escalade de la guerre en Ukraine ainsi que par les sanctions de l’Occident contre la Russie.

    Les théories inflationnistes du courant dominant de la science économique ne sont manifestement pas plausibles .

    Le débat critique sur la nouvelle vague d’inflation n’en est en fait qu’à ses débuts. Il faudrait également discuter plus en détail de l’importance de la formation spéculative des prix sur les marchés à terme des marchandises. Le problème au fond n’est-il pas là ?

    1. Banque de France : Fin 2022, le salaire mensuel de base (SMB) (c’est-à-dire le salaire effectivement versé, hors primes et heures supplémentaires) et le salaire moyen par tête (SMPT, qui prend aussi en compte les primes, les heures supplémentaires et les effets de composition de la main-d’œuvre) ont tous les deux augmenté de 3,7 % sur un an alors qu’au dernier trimestre 2021, leur croissance sur un an était de 1,7 %.
    2. INSEE : En décembre 2022, les prix à la consommation augmentent de 5,9 % sur un an Indice des prix à la consommation – résultats provisoires (IPC) – décembre 2022
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      Travail : vous êtes plus riches que vous ne le croyez !

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 22 February, 2023 - 04:00 · 5 minutes

    Un article de l’IREF.

    Chaque Français devrait regarder attentivement sa feuille de paye. Il verrait la somme prélevée sur le fruit de son travail et qui lui revient de droit par le contrat qui le lie à son employeur et par la loi.

    Une visite sur le site de l’URSSAF

    Alors que je rejoignais mon domicile, un homme qui se dirigeait comme moi vers la bouche de métro m’aborda d’une façon étrange mais plutôt sympathique : « Excusez-moi si je suis distrait, me dit-il, mais je réfléchissais à la façon dont je vais pouvoir servir 35 couverts mercredi soir ». Je lui demandai alors s’il était restaurateur et il précisa : « Je suis serveur dans un restaurant ; et 35 couverts c’est du boulot et tout cela pour 1900 euros par mois ». L’homme d’une cinquantaine d’années, tout à fait calme et visiblement doté de  conscience professionnelle, continua de m’expliquer qu’il ne se plaignait pas, que « c’est la vie », mais que tout de même, ce n’est pas cher payé. En bon professeur d’économie, j’avais envie de lui faire un petit cours en lui expliquant qu’en fait il gagnait beaucoup plus que cela. Mais – déformation professionnelle ! –n’ayant pas les chiffres exacts et un peu effrayé à l’idée de l’ennuyer, j’ai choisi de me taire.

    Cela ne m’a pas empêché, une fois rentré, de vérifier les chiffres que j’avais en tête. Je me suis donc rendu sur le site de l’URSSAF et sur la page du simulateur de revenus je me suis empressé de taper « 1900 net ». L’écran reproduit ci-dessous est apparu confirmant sans surprise mon premier jugement : pour qu’un employé (dans cette simulation célibataire et sans enfant) reçoive un salaire net de 1900 euros, l’employeur doit « sortir » 3134 euros.

    Donc, 3134 euros par mois, c’est ce que perçoit ce monsieur pour travailler dans ce restaurant et s’il est quelque peu frustré – certains seraient même dégoûtés – par son salaire c’est parce qu’il ne voit pas les 1234 euros manquants.

    S’il visitait le site de l’URSSAF, ou plus simplement prenait le temps d’examiner sa feuille de paie (qui, il faut l’admettre, est souvent illisible…), il apprendrait qu’il verse chaque mois :

    • 674 euros pour sa retraite,
    • 217 euros pour l’assurance maladie,
    • 102 euros pour son assurance chômage,
    • 86 euros pour les allocations familiales (versement de solidarité puisque lui-même n’a pas d’enfants),
    • 55 euros pour les accidents du travail,
    • 30 euros pour la formation professionnelle,
    • 2,43 euros pour un fonds national d’aide au logement.

    Que ces sommes soient versées tantôt au titre des cotisations patronales tantôt au titre des cotisations salariales importe peu car dans les deux cas la somme est prélevée sur le fruit de son travail qui lui revient de droit par le contrat qui le lie à son employeur et par la loi. C’est donc bien lui qui paie !

    Et ça ne s’arrête pas là : il faut encore verser la terrible CSG, ici 233,33 euros par mois et un « petit » impôt sur le revenu de 82 euros. Tout cela cumulé explique qu’il ne verra que 1818 euros sur son compte bancaire à la fin du mois.

    Ce n’est pas le marché qui est dur, ce sont nos choix politiques qui sont lourds de conséquences

    Tous les Français savent cela. En tous cas ils devraient. Ce dont ils ne se rendent pas toujours compte, c’est que ce sont eux qui veulent qu’il en soit ainsi. Ce sont eux qui ont depuis des décennies élu des majorités et des présidents parce qu’ils leur promettaient de préserver — « quoi qu’il en coûte » — le modèle social français qui consiste à confier à l’État la gestion de notre santé, de nos retraites, de notre formation, de nos assurances contre le chômage ou les accidents du travail. Sans parler de la formation de nos enfants, de la construction d’habitations à faible loyer, de la promotion de la culture ou du sport, etc. Ils ont – nous avons ! – « démocratiquement » décidé de ne gérer directement que 1818 euros sur les 3134 que nous gagnons chaque mois. Et je passe sous silence le fait que certaines des dépenses qui seront faites avec ces 1818 euros restants (électricité, gaz, loyer, essence, etc.) sont également « encadrées » par de nombreuses tarifications et réglementations.

    D’autres options étaient et sont toujours possibles. Il suffit de regarder les modèles adoptés par les autres pays pour s’en convaincre : les prélèvements obligatoires y sont partout plus faibles qu’en France car ils ont collectivement choisi de laisser chaque individu gérer une partie de ce que nous, Français, confions à l’État. En tant qu’économiste je le regrette, parce que l’État et les « partenaires sociaux » sont de piètres gestionnaires et parce que que le monopole légal qui leur est accordé ralentit de façon catastrophique les processus d’innovation.

    Confier tant de choses à l’État nous plonge aussi inexorablement dans les méandres de la décision collective comme l’illustrent tristement les dernières discussions sur le régime des retraites. Ayant accepté de tous nous embarquer sur une seule et même barque, nous devons à présent décider d’une direction commune. Quelle folie ! D’autant qu’il existe des solutions respectueuses des besoins et des préférences de chacun ; respectueuses de nos libertés. La capitalisation, plutôt que la répartition, en serait une , parmi d’autres.

    Évidemment chacun est libre d’avoir une opinion différente ; chacun est libre de tenter d’imposer cette opinion aux autres en utilisant les rouages de la démocratie. Mais il faut alors être cohérent et ne pas se dire amer de ne disposer, malgré un travail consciencieux, que de 1900 euros par mois puisque ce fait est une conséquence directe de son propre choix. La bonne nouvelle c’est que votre travail est rémunéré bien plus. Il est évalué à 3134 euros sur le marché. Ce n’est pas le marché qui est dur, ce sont nos choix politiques qui sont lourds de conséquences. Il faut savoir les assumer et, pourquoi pas, en changer.

    Sur le web

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      chapitre 17 À quoi sert l'école ? extrait 21

      Angélique Andthehord · Wednesday, 2 November, 2022 - 15:12

    Bon, après, ils comprenaient quand même un petit peu, ne serait-ce que parce que les agaceries de certaines élèves indisciplinées leur servaient de leçon mais, au bout du compte, la punition était toujours retournée par le professeur contre l'élève indiscipliné, puisque c'est ce que le règlement avait prévu.

    Finalement, c'était une guerre qui se livrait entre les enseignants et les élèves. Tout ça, à cause d'un règlement scolaire pondu par des gens ; des gens qui vivaient, quelque part, ailleurs ; des gens que nous ne connaissions pas et qui ne nous connaissaient pas ; des gens qui se faisaient appeler éducation nationale.


    extrait de : La guerre folle


    #règlement #violence #obligation #contrainte #chahut #sanction #punition #injustice #leçon #salaire #récompense #conscience #conflit #bêtises #grossièreté #message #correction

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      Hausse des salaires des fonctionnaires le 1er juillet, une première depuis 5 ans

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 08:00 · 1 minute

    Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

    SALAIRES - Bonne nouvelle pour les fonctionnaires. Le salaire des 5,7 millions d’ agents publics va être revalorisé de 3,5% dès le 1er juillet, a annoncé ce mardi 28 juin le ministère de la Fonction publique à l’AFP.

    Ces 3,5%, qui constituent selon le ministère la plus forte hausse en pourcentage depuis 37 ans, “s’additionnent” à l’augmentation moyenne d′1,5% constatée chaque année sur les traitements des fonctionnaires et contractuels. Ils représentent, de même source, un coût total de 7,5 milliards d’euros réparti entre l’État et les collectivités.

    “1 mois après ma nomination, je m’engage à prendre des décisions fortes pour protéger le pouvoir d’achat des agents de la #FonctionPublique . Elles sont le fruit de mes échanges avec les représentants des organisations syndicales & des employeurs des trois fonctions publiques”, s’est félicité le ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques Stanislas Guérini .

    “L’augmentation du point d’indice de 3,5%, additionnée aux augmentations individuelles moyennes de 1,5% par an représente donc une progression moyenne de 5% de la rémunération des agents de la fonction publique”, détaille-t-il.

    >Plus d’informations à suivre...

    À voir également aussi sur le Huffpost: Salaires, retraites, urgence écologique, contre Macron...: voici pourquoi ils manifestent ce 1er-mai

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      Pouvoir d’achat : pourquoi les primes sont une arnaque

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Friday, 10 June, 2022 - 07:57 · 12 minutes

    Chèque inflation, prime carburant, « prime Macron »… Face à la diminution du pouvoir d’achat, les primes en tout genre se multiplient. Si un coup de pouce financier ponctuel est évidemment un bon moyen d’aider les plus démunis à court terme, l’inefficacité des petits chèques est désormais manifeste. Mais si les gouvernements successifs les apprécient tant, c’est d’abord car les primes ne constituent pas un salaire. Dès lors, bien que de plus en plus courantes, elles n’augmentent pas les revenus de manière pérenne et surtout ne comportent pas de cotisations sociales. Une focalisation excessive sur le pouvoir d’achat conduit ainsi souvent à nier l’importance du salaire comme vecteur de progrès social.

    Alors que l’inflation atteint des niveaux non observés depuis des décennies et que les salaires stagnent, les Français s’inquiètent de plus en plus pour leur pouvoir d’achat. A l’approche des élections législatives, et alors que l’alliance de gauche promet de porter immédiatemment le SMIC à 1500 euros nets, le gouvernement évoque une future « loi pouvoir d’achat » afin d’attirer les suffrages. Si le texte n’est pas encore abouti, les mesures phares devraient être le versement d’un chèque alimentaire par l’Etat pouvant atteindre 60€ pour les foyers très modestes, la prolongation de la remise de 18 centimes par litre de carburant ou encore le triplement de la « prime Macron », défiscalisée et exonérée de cotisations patronales .

    Ce type d’outils n’est pas nouveau : depuis le début des années 2000, les primes dont la vocation première est de lutter contre la diminution du pouvoir d’achat se sont multipliées. La première est créée sous le gouvernement de Lionel Jospin, en mai 2001 : la prime pour l’emploi. L’article unique de cette loi disposait ainsi : « Afin d’inciter au retour à l’emploi ou au maintien de l’activité, il est institué un droit à récupération fiscale, dénommé prime pour l’emploi ». Bien qu’issue d’un gouvernement de gauche, cette mesure pose plusieurs questions : d’abord, en excluant les chômeurs, le dispositif est conçu comme un moyen de creuser l’écart entre les prestations sociales et les revenus du travail. Ensuite, si ces derniers sont augmentés, cela se fait sans toucher au salaire minimum [2]. Enfin, la prime est originellement pensée comme étant un crédit d’impôt, et non un versement monétaire direct [3].

    L’acharnement dans une voie inefficace

    D’emblée, la mesure séduit jusque dans les rangs des plus libéraux ; Alain Madelin, par exemple, y est grandement favorable. Les gouvernements successifs de Jean-Pierre Raffarin (2003) puis de Dominique de Villepin (2006), décident tour à tour d’augmenter le montant de cette prime [4]. Pourtant, face à son efficacité toute relative, le dispositif fusionne finalement avec le RSA activité en 2015 pour donner naissance à la prime d’activité, encore en vigueur aujourd’hui.

    De manière assez prévisible, Emmanuel Macron et le gouvernement d’Edouard Philippe ont prolongé cette série de primes pour le pouvoir d’achat au moment du soulèvement des Gilets Jaunes, dans l’espoir de calmer la colère. A l’automne dernier, face à l’augmentation forte des prix du carburant, c’est à nouveau une prime, de 100 euros, que le gouvernement a décidé d’instaurer . La future « loi pouvoir d’achat » n’invente donc rien.

    La seule multiplication de toutes ces primes devrait faire figure de preuve par l’exemple qu’elles ne sont pas assez efficaces.

    La seule multiplication et succession de toutes ces primes devraient a minima interpeller ou, mieux, faire figure de preuve par l’exemple qu’elles ne sont pas assez efficaces. Il ne semble en être rien dans les rangs de la droite. Pourtant, ces dispositifs présentent des défauts criants, à-mêmes de les disqualifier pour de bon.

    Les primes contre le salaire

    En premier lieu, ces primes sont pensées comme étant ponctuelles, alors même que l’aspect multifactoriel de l’inflation et de la pauvreté, dont elles aspirent à juguler les conséquences, tend à rappeler que le problème n’est pas uniquement conjoncturel. Des mesures simples et pérennes, comme la simple augmentation du SMIC, seraient ainsi autrement plus efficaces. C’est par exemple le point de vue de Noé Gauchard , qui affronte Elisabeth Borne pour la députation dans la sixième circonscription du Calvados, sous les couleurs de la NUPES. Pour lui, le constat est sans appel : « Toutes ces mesures sont évidemment nécessaires dans l’urgence, mais elles sont utilisées par l’exécutif actuel pour faire diversion. En refusant de porter le SMIC à 1500€, l’actuel gouvernement se rend coupable de ne pas permettre durablement à tous les travailleurs de remplir dignement leur frigo ».

    Des mesures simples et pérennes, comme l’augmentation du SMIC, seraient autrement plus efficaces.

    Par ailleurs, le caractère temporaire de ces primes maintient en permanence ses bénéficiaires dans l’insécurité. Gauchard estime ainsi que « l’imprévisibilité de tous ces dispositifs successifs et illisibles empêche les bénéficiaires de se projeter durablement et sereinement ». L’exemple de la prime Covid des personnels soignants est à ce titre éloquent : nombre de travailleuses et travailleurs ne savaient pas, jusqu’au dernier moment, s’ils toucheraient cette fameuse prime. La déception fut grande pour bon nombre d’entre elles et eux, en atteste le documentaire Debout les femmes .

    Ensuite, ces dispositifs sont non seulement illisibles, mais également complexes – et donc coûteux – à mettre en œuvre. Les nombreux critères à prendre en compte, très stricts et techniques, génèrent une activité compliquée à gérer pour les administrations, alors qu’une simple augmentation du salaire minimum ne présenterait pas cet inconvénient.

    En outre, ces primes, exclusivement orientées pour répondre au thème du pouvoir d’achat, sont orientées. Si la première prime pour l’emploi consistait en un crédit d’impôt, ses plus récentes déclinaisons sont bien des versements, mais le plus souvent sous forme de chèques à un usage pré-affecté. En effet, comme le rappelle le sociologue Denis Colombi , auteur de Où va l’argent des pauvres (Payot, 2020), le regard de la société sur la façon dont les plus modestes gèrent leur argent est souvent très moralisateur. Dans cette vision, les pauvres seraient avant tout des personnes incapables de bien gérer leur budget, comme l’illustrent les polémiques annuelles autour de l’allocation de rentrée scolaire . Ainsi, les aides financières apportées aux plus démunis ont de plus en plus tendance à être fléchées vers un poste de consommation.

    Surtout, les primes, en plus de n’être que ponctuelles, sont aussi isolées et déconnectées de tout autre droit. Le salaire, au contraire, en tant que fruit d’une importante lutte syndicale, est le socle de beaucoup d’autres droits. La focalisation des discours libéraux sur le pouvoir d’achat tend ainsi à éclipser un constat autrement plus lourd de sens et de conséquences : le seul travail ne paie plus. Un constat corroboré par les chiffres de l’INSEE : en 2019, avant même les conséquences néfastes de la pandémie, dont on peine encore à mesurer toute la portée, 6,8% des salariés étaient pauvres, de même que 17,6% des travailleurs indépendants, c’est-à-dire plus que la moyenne de la population générale (14,6%).

    C’est pourtant là le nœud de bien des problèmes sociaux : ces primes, temporaires et complexes à mettre en œuvre, ne peuvent prétendre les prendre à bras-le-corps dès lors qu’elles se focalisent sur le seul besoin traduit par le pouvoir d’achat et n’épousent pas une vision globale et sociale plus émancipatrice, tournée sur les salaires. Au-delà du pouvoir d’achat, la question qui se pose en creux est celle du pouvoir sur le travail.

    Le salaire brut, foyer de droits impensés

    Mais quand il est question de salaire, nombreux sont ceux à opposer salaire net et salaire brut. Le discours dominant se satisfait de la vision selon laquelle la part de salaire brut, à laquelle il faut soustraire les cotisations sociales ( qui ne sont pas des impôts ) pour obtenir le net, représente un coût – celui du travail, paraît-il. Toutefois le travail n’est un coût que pour celui qui l’exploite et partant, cette vision s’avère d’emblée biaisée et insusceptible d’apporter une réponse pertinente car ratant l’essentiel. D’Eric Zemmour à François Hollande en passant par Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, les promesses d’augmentation du niveau de vie se fondant sur le rapprochement du salaire net vers le salaire brut, une obsession au moins relie tous ceux à qui le mot socialisation fait peur : la lutte contre les cotisations sociales.

    Augmenter le salaire net en diminuant le brut est un cadeau empoisonné.

    C’est pourtant ce salaire brut qui permet de financer le régime général de Sécurité sociale, c’est-à-dire de financer les allocations chômage et famille, les APL, les pensions de retraites ou l’hôpital public et d’alimenter nos cartes vitales. Bien peu lucide serait donc quiconque refuserait de voir le lien évident entre politique de baisse des cotisations d’un côté et destruction du système hospitalier aboutissant à la fermeture de toujours plus de maternités ou de lits d’hôpitaux de l’autre. En réalité, le salaire brut est le vecteur privilégié d’au moins deux éléments décisifs pour l’amélioration des conditions de vie et la rémunération du travail.

    D’une part, le salaire brut fait partie intégrante du salaire. Au moment de payer avec la carte Vitale, c’est bien grâce au salaire socialisé par la cotisation au régime général que chacun de nous est solvabilisé en tant qu’usager du système de soins conventionnés. En supprimant ou allégeant les cotisations (c’est-à-dire en faisant triompher le net sur le brut), peut-être le salaire net s’en trouverait augmenté. Il n’en demeure pas moins qu’à chaque rendez-vous chez le médecin ou passage à la pharmacie, le coût en serait automatiquement renchéri. Dans ce sens, toute augmentation du salaire net serait mécaniquement contre-productive, car la mutuelle à laquelle il faudrait souscrire représenterait un coût plus important que la part de brut. Le programme défendu par les candidats de la NUPES s’inscrit ainsi à rebours de cette logique de destruction du système de protection sociale, en proposant au contraire d’instaurer un système de prise en charge intégrale des soins prescrits, en intégrant donc dans la Sécurité sociale les complémentaires santé qui renchérissent le coût des prestations, aujourd’hui non remboursées.

    Augmenter le salaire net en diminuant le brut est un cadeau empoisonné et aurait pour première conséquence de supprimer ce qui fait l’hôpital public et ce qui le finance.

    D’autre part, s’il ressort donc que le salaire brut est bien du salaire qui nous permet à chacune et chacun d’avoir accès à des prestations autrement souvent inaccessibles, le salaire brut permet surtout de générer du travail. C’est le cas du système hospitalier qui, financé par les cotisations, ne fonctionne que grâce à l’avance monétaire permise par le subventionnement des caisses du régime général à partir des années 1950-1960 . Augmenter le salaire net en diminuant le brut est un cadeau empoisonné et aurait pour première conséquence de supprimer ce qui fait l’hôpital public et ce qui le finance. Si cette position constitue une proposition ultra-libérale, il est nécessaire d’insister sur un enchaînement qui ne peut être aisément démenti : défendre la diminution des cotisations en même temps que l’amélioration de l’hôpital public est un non-sens.

    Travail contre capital : l’histoire de rémunérations rivales

    Les défendeurs des projets libéraux se drapent souvent des meilleures intentions pour défendre ce qui relèverait d’une hypothétique « valeur travail ». Souvent partisans d’un dialogue « apaisé » et « raisonné », ils aspirent à contenter à la fois le syndicat patronal et les syndicats des salariés. C’est, là encore, commettre une erreur rédhibitoire relativement à la rémunération du travail.

    L’augmentation pure et simple du salaire n’est pas la redistribution d’un impôt collecté, mais impose au contraire une nouvelle répartition primaire de la valeur dans l’entreprise.

    En vérité, la valeur ajoutée produite par toute entreprise [5] est répartie entre les différentes parties prenantes. Ainsi, au-delà de l’autofinancement ou des taxes, la valeur ajoutée est notamment répartie entre les salaires à verser et les dividendes à distribuer. Les premiers rémunèrent le travail, les seconds le capital. Dès lors, il s’agit d’un jeu à somme nulle : défendre une meilleure rémunération du travail sans remettre en cause celle du capital est tout simplement impossible.

    Finalement, l’augmentation du salaire minimum (et de tous les salaires en conséquence) permet donc de mieux rémunérer le travail, durablement, sans se contenter de primes subordonnées à la volonté imprévisible d’un exécutif par ailleurs réticent à accéder aux demandes du camp du travail. Surtout, les primes dites de pouvoir d’achat et versées par l’Etat présentent enfin le fâcheux inconvénient d’être financées par les contribuables eux-mêmes ! Au contraire, l’augmentation pure et simple du salaire, en plus de permettre l’augmentation de la cotisation donc l’amélioration de la protection sociale, n’est pas la redistribution d’un impôt collecté, mais impose une nouvelle répartition primaire de la valeur dans l’entreprise. C’est là un tout autre projet, véritablement social et émancipateur.

    Notes :

    [1] Le seuil de pauvreté correspond à 60% du niveau de vie médian.

    [2] Se trouve ici illustré le mythe selon lequel les bénéficiaires des minimas sociaux, confortablement installés avec leurs quelques centaines d’euros mensuelles, préféreraient cette situation à celle de l’emploi.

    [3] Toutefois, le IV de l’article unique de la loi du 31 mai 2000 prévoit que « si l’impôt sur le revenu n’est pas dû ou si son montant est inférieur à celui de la prime, la différence est versée aux intéressés ».

    [4] Voir « Prime contre salaire. Histoire et sous-entendu d’une lutte menée au nom du pouvoir d’achat », article paru dans La vie des idées , mars 2022.

    [5] Etant néanmoins entendu ici que l’entreprise lucrative n’est pas la seule entité productive où le travail est et doit être rémunéré. Ne doivent ainsi pas être oubliées les associations, les coopératives ou encore la fonction publique.

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      Législatives: pourquoi Mélenchon veut désormais un Smic à 1500 euros

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 15 May, 2022 - 12:50 · 2 minutes

    Pourquoi Mélenchon veut désormais un Smic à 1500 euros Jean-Luc Melenchon le 1er mai 2022 par REUTERS/Sarah Meyssonnier Pourquoi Mélenchon veut désormais un Smic à 1500 euros Jean-Luc Melenchon le 1er mai 2022 par REUTERS/Sarah Meyssonnier

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce dimanche 15 mai que le Smic passerait finalement à 1500 euros nets, pour tenir compte de l’inflation, en cas de succès de la Nouvelle union populaire, écologiste et sociale (Nupes) aux prochaines élections législatives.

    Depuis le 1er mai, le Smic mensuel est à 1645,58 euros brut, soit 1302,64 euros en net. Le programme de LFI, l’Avenir en commun, prévoyait jusque-là un Smic à 1400 euros nets , mais, répondant sur France 3 à une question sur cette proposition rendue “caduque” par les effets de l’inflation, l’ancien candidat à la présidentielle et “candidat” au poste de Premier ministre, a annoncé un ajustement.

    “Je vous annonce donc aujourd’hui que la progression de 15% sera observée par rapport au niveau des prix”, a-t-il poursuivi.

    Pas une bonne idée selon le gouverneur de la Banque de France

    Donc le Smic à 1500? “Bah oui, par la force des choses, nous, nous est là pour faire avancer la vie des gens, pas pour la bloquer”, a-t-il argumenté. “Puisque le Smic est maintenant à 1300 euros du fait de l’inflation, nous le passerons à 1500 euros net par mois”, a-t-il ensuite tweeté.

    “Il y aura une conférence salariale obligatoire par branches dès que je serai élu Premier ministre”, a aussi répété le député LFI des Bouches-du-Rhône, qui ne se représente pas aux législatives.

    Mais pour le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, interrogé sur France 5 le 11 mai, l’idée de l’Insoumis n’est pas bonne. Selon lui, “tout le monde serait perdant” si les salaires augmentaient en ce moment, car les salaires seront “bouffés dans les mois qui suivent” par le supplément d’inflation lié à la hausse des salaires.

    À voir également sur Le HuffPost: “Nous l’avons fait”: à la convention de la NUPES, Mélenchon salue un accord “historique”

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      Salaires, retraites, écologie, contre Macron...: voici pourquoi ils manifestent ce 1er-mai

      Sarafina Spautz · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 1 May, 2022 - 16:24 · 2 minutes

    1ER MAI - Cette année ce 1er mai a des allures particulières. Une semaine seulement après la réélection d’Emmanuel Macron, les manifestants sont descendus dans les rues pour la traditionnelle mobilisation.

    À Paris, la manifestation du 1er mai s’est élancée peu après 14h30 de la place de la République derrière une banderole “pour la paix, les libertés et contre les régressions sociales”.

    Le cortège devait gagner la place de la Nation, à l’appel de l’intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires. Elle a été rejointe par les organisations étudiantes et lycéennes Unef, VL, MNL et FIDL, avec pour revendications les questions des salaires , des services publics, de protection sociale et de transition écologique , comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article.

    Retraites, salaires, écologie...

    Les incidents qui ont éclaté à l’avant du cortège , avec des violences et des dégradations qui ont touché des restaurants et des commerces, ne doivent pas faire oublier les raisons de la mobilisation pour lesquelles des milliers de personnes étaient présentes.

    Dans la partie plus calme du cortège, lorsque l’on demande aux gens quel est selon eux le combat social de ce quinquennat, la majorité répond: la réforme des retraites . Elle est aussi l’un des points de crispation de cette journée.

    Interrogé par l’AFP sur les messages adressés au président de la République, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a répondu: “les messages, il les connaît”, énumérant: “plus de salaires, des emplois de qualité, pas la retraite à 65 ans mais plutôt la retraite à 60 ans”. Pour lui, une nouvelle mobilisation est envisageable dès “avant la rentrée, parce que le niveau de mécontentement sur les retraites ou les salaires est très fort”.

    “Nous sommes opposés résolument, et nous voulons le dire, à toute forme de recul de l’âge de la retraite”, a martelé de son côté le secrétaire général de FO, Yves Veyrier, présent dans la manifestation.

    Les législatives en ligne de mire

    “Les politiques jouent leur jeu sur les élections législatives , nous ce qu’on pense c’est que face au pouvoir en place, c’est par les luttes (...) que ça va se passer”, a relevé le responsable de Solidaires Simon Duteil. Quant à l’Unsa, son secrétaire général adjoint Guillaume Trichard a mis l’accent sur la question du pouvoir d’achat, qui “enjambe la présidentielle et va enjamber les législatives”.

    Ce 1er mai revêt aussi une signification particulière pour la gauche, présente en ordre dispersé dans le contexte de négociations difficiles pour parvenir à un accord en vue des législatives. Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui a pris la parole sur une estrade au moment où le cortège s’ébranlait, ou encore Olivier Faure (PS) étaient au rendez-vous.

    En 2021, les organisateurs avaient revendiqué plus de 170.000 manifestants, dont 25.000 à Paris. Le ministère de l’Intérieur avait quant à lui dénombré 106.650 manifestants en France, dont 17.000 dans la capitale.

    À voir également sur le HuffPost: Travailler jusqu’à 65 ans? Pour ces retraités, “c’est ridicule”

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      Contact publication

      CNT 31 · Saturday, 19 September, 2020 - 08:51

    https://upload.movim.eu/files/7b4a27eed4cd52381dd25ae94920402e838b41d3/aPnyHwPHoo3ciHMdTKOYK0iUa78G10SyKjmmkgO9/5f637d805913d_reunion-5006470.jpeg

    Construire la suite après la grève du 17 : rencontre unitaire des salarié-e–s de l’aéro à #Toulouse.

    3000 grévistes dans les rue toulousaine le 17. La #CNT31 avait bien sur son cortège.

    Ne cédons pas à la résignation. Il faut s’organiser et se défendre ensemble ou, inévitablement, on se fera laminer chacun-e dans son coin.

    C’est en ce sens qu’une grosse soixantaine de salarié-e-s de l’ #aéronautique , venant d’une vingtaine d’entreprise différente, syndiqué-e-s ( #CGT, #CNT, #UNSA, #CFDT ) et non syndiqué-e-s, se sont réunie après la #manif. Les premiers jalons, de ce qui pourrait devenir localement un front de #lutte et de #solidarité unitaire pour l’ #aéro, ont été posé.

    0 #licenciement, 0 baisse de #salaire, 0 dégradation des conditions de #travail. Nos vies pas leurs profits.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/rentree-sociale-entre-desillusion-colere-rien-n-change-toulousains-crise-du-coronavirus-1874670.html

    #grève #syndicalisme #politique #société #actualité #économie #industrie #chômage #capitalisme #entraide #lutteDesClasses