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      "Les urgences, ça peut plus être open bar", selon le patron du samu

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 17:54 · 2 minutes

    Une infirmière en grève dit son épuisement lors d'une grève le 7 juin 2022. Une infirmière en grève dit son épuisement lors d'une grève le 7 juin 2022.

    URGENCES - La situation est intenable. Chargé par Emmanuel Macron d’une “mission flash” sur les soins non programmés, le président de l’association Samu- Urgences de France, François Braun, a affirmé ce jeudi 9 juin que les urgences ”ça ne peut plus être ‘open bar’”.

    D’un côté, plus de 21 millions de passages aux urgences (en 2019), deux fois plus en vingt ans. De l’autre, 120 services forcés de réduire la voilure cet été faute de soignants , d’après Samu-Urgences de France.

    Pour son président, l’équation est difficile. “Les urgences, ça ne peut plus être open bar, on ne peut plus servir à tout”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Congrès Urgences, qui se tient à Paris jusqu’à vendredi.

    La veille, Brigitte Bourguignon y était venue annoncer de “premières mesures” pour surmonter un ”été difficile” à l’hôpital: heures sup payées double, élèves infirmiers “immédiatement” employables, cumul emploi-retraite “facilité” pour les soignants.

    Le “tri” des patients nécessaire

    La ministre de la Santé avait au passage prévenu qu’elle “n’accepterai(t) pas que l’on fasse croire aux Français que partout, le système s’effondre”. Mais pour François Braun, il faut aussi “arrêter de faire croire que l’on peut avoir partout des urgences ouvertes 24 heures sur 24, sept jours sur sept”.

    Quitte pour cela à filtrer l’accès aux urgences par le Samu, via un appel préalable au 15, comme certains hôpitaux ont dû s’y résoudre récemment. Notamment à Cherbourg, où M. Macron s’est rendu la semaine dernière et où ”ça marche, il n’y a pas de perte de chance” pour les malades, a assuré l’urgentiste.

    Un “principe de tri” est selon lui nécessaire “soit par la régulation” téléphonique, “soit à l’entrée” des urgences, pour traiter en priorité les urgences vitales et réorienter les autres patients vers des médecins de garde, ou des consultations sur rendez-vous selon les cas.

    M. Braun n’a toutefois pas précisé si cette piste figurerait parmi les conclusions de sa “mission flash”, attendues avant le 1er juillet.

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