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      Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 18:33 · 3 minutes

    Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels. Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels.

    SANTÉ - En attendant de pouvoir vacciner l’ensemble des personnes à risque face à la variole du singe , l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a clairement conseillé, ce mercredi 27 juillet, au groupe le plus touché par la maladie - les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes - de réduire le nombre de partenaires sexuels.

    La maladie n’est pas en l’état actuel des connaissances considérée comme une maladie sexuellement transmissible et tout le monde peut la contracter. Le contact peau à peau direct mais aussi les draps ou vêtements infectés sont des vecteurs de transmission de la maladie . Mais dans la vague actuelle, dont l’Europe est l’épicentre, une large majorité des malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, vivant essentiellement en ville, selon l’OMS.

    Plus de 18.000 cas de variole du singe détectés dans le monde

    “Pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, cela veut aussi dire, pour le moment réduire le nombre de vos partenaires sexuels et échanger des informations avec tout nouveau partenaire pour être en mesure de les contacter” en cas d’apparition de symptômes, pour qu’ils puissent s’isoler, a expliqué le directeur général de l’OMS, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point presse à Genève.

    Samedi, il a déclenché le plus haut niveau d’alerte de son organisation pour tenter de juguler la maladie. Plus de 18.000 cas de variole du singe ont été détectés dans le monde depuis le début du mois de mai en-dehors des zones endémiques en Afrique. La maladie a été signalée dans 78 pays jusque-là et 70% des cas sont concentrés en Europe et 25% dans les Amériques, a précisé, le patron de l’OMS.

    Cinq personnes sont mortes de la maladie -toutes en Afrique- et environ 10% des cas nécessitent une admission à l’hôpital pour tenter d’atténuer la douleur que connaissent les patients.

    Une recommandation peu efficace sur une longue durée

    “Ce message de réduction du nombre de partenaires vient des communautés elles-mêmes”, a expliqué Andy Seale, qui à l’OMS est chargé de faire passer le message auprès de la population qui est aujourd’hui presque exclusivement touchée: celle des hommes plutôt jeunes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et en particulier ceux qui multiplient le nombre de partenaires.

    Andy Seale reconnaît que ce type de recommandation ne peut pas être efficace sur une longue durée et aussi qu’il doit s’accompagner d’informations précises sur les symptômes, de tests et d’un accès facile à un médecin en cas de doute pour s’isoler au plus vite.

    Pour l’instant, l’OMS souligne qu’il n’y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche. “Il est important de souligner que la vaccination ne protège pas instantanément contre l’infection ou la maladie et cela peut prendre plusieurs semaines ”, a mis en garde le Dr. Tedros. Une fois vacciné il faut donc continuer à prendre des précautions.

    Éviter les erreurs de gestion du Covid

    La vaccination s’effectue avec deux doses, espacées d’au moins 28 jours. Pour les personnes vaccinées contre la variole dans leur enfance, une dose suffit. Pour les immunodéprimés une troisième dose est conseillée.

    Quand à la disponibilité des doses du vaccin du laboratoire danois Bavarian Nordic, elle n’est pas immédiate, selon le chef de l’OMS. La plupart des 16 millions de doses sont en vrac et il faudra “plusieurs mois” pour qu’elles soient disponibles dans des fioles prêtes à l’usage. Deux autres vaccins LC16 et ACAM2000 sont aussi à l’étude.

    L’organisation souligne qu’il serait bon d’éviter les erreurs commises dans la gestion de la pandémie de Covid-19, quand les pays riches se sont accaparé quasiment tous les vaccins disponibles pendant de long mois, et de partager équitablement les doses disponibles.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Monkeypox: Pourquoi la variole est une "arme biologique", selon le ministre de la Santé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 14:37 · 5 minutes

    Monkeypox: pourquoi la variole est une Monkeypox: pourquoi la variole est une "arme biologique" selon le Ministre de la Santé

    SANTÉ - “ La variole reprend une place de choix dans l’arsenal moderne des armes biologiques.” Cet avertissement, c’est celui de deux scientifiques dans une tribune publiée dans Le Monde en juin 1980, au lendemain de son éradication. S’il a quelque chose de sinistre au regard de l’épidémie actuelle de variole du singe , il ne surprendra pas le ministre de la Santé, François Braun.

    Ce dernier a d’ailleurs expliqué, sur l’antenne de France Info ce mercredi 27 juillet, que le stock de vaccins contre la variole -qui permet également de lutter contre le monkeypox- “est secret défense, parce que [ce virus] est reconnu comme une arme biologique”. Une classification qui ne date pas d’hier, et qui ne concerne pas la seule variole.

    De la guerre froide au terrorisme

    Les armes biologiques font, depuis toujours, partie de l’arsenal des humains en temps de guerre. C’est ainsi que la terrible peste noire de 1346 aurait commencé: l’armée mongole, en échec devant la cité génoise de Caffa, aurait catapulté des cadavres pestiférés par-dessus les murailles de la ville.

    Depuis le Moyen-Âge, les progrès de la médecine et l’arrivée de la guerre moderne ont précisé la menace biologique. Après la Deuxième Guerre mondiale, le bactériologiste Théodore Rosebury définit les caractéristiques d’un agent infectieux pouvant être utilisé comme une arme: résistant, contagieux, difficile à soigner... Les deux blocs ne se privent pas de mener des recherches dans ce sens pendant la guerre froide. Parmi les agents pathogènes étudiés: la variole.

    La Convention sur les armes biologiques de 1972 mettra l’utilisation militaire de la peste, de la variole ou de toute autre maladie hors la loi. “ Les États occidentaux ont respecté la Convention, la France la première”, assure Olivier Lepick, chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique et spécialiste des armes chimiques et biologiques.

    Mais la menace biologique se concrétise brutalement au milieu des années 1990. Le 20 mars 1995, la secte Aoun tue 13 personnes et en blesse 6300 dans une attaque au gaz Sarin, en plein métro de Tokyo. C’est alors que la France va développer un véritable protocole de réponse à une attaque biologique.

    La variole, l’anthrax, le botulisme...

    C’est le plan Biotox (anciennement Piratox) qui dicte la réponse à avoir face à une menace biologique ou à la dispersion accidentelle d’agent infectieux. Le plan comprend la surveillance des laboratoires à risque et, en cas de début d’épidémie, la mise à disposition d’hôpitaux spécialisés, ainsi que la fourniture de traitements d’urgence pour toute une liste de maladies.

    Parmi les infections répertoriées, la variole (de l’homme, pas du singe), malgré son éradication officielle en 1980. “Le virus est encore détenu officiellement par deux laboratoires: l’institut Vector, en Sibérie, et le CDC à Atlanta”, précise Olivier Lepick au HuffPost . Les autorités sanitaires listent aussi la peste, la brucellose, le botulisme... En tout, une douzaine de maladies, famille de maladies ou toxines.

    Pourquoi celles-ci et pas d’autres, comme le virus MERS-CoV, un virus respiratoire cousin du Covid-19 ? Leur robustesse. “ Tous les agents pathogènes ne réunissent pas les qualités qui permettent de les militariser”, explique Olivier Lepick. “Certains sont trop fragiles, trop sensibles à la chaleur, au froid... et les utiliser comme arme est alors trop complexe.”

    Cette stabilité, c’est par exemple une caractéristique du tristement célèbre anthrax, ou maladie du charbon. “Sous forme de spores, l a bactérie de l’anthrax est extrêmement résistante, quasiment indestructible. Cela permet de la disséminer facilement”, analyse le spécialiste. C’est pourquoi la maladie du charbon est également sur la liste Biotox, avec des stocks d’antibiotiques prêts à être distribués. Sans que l’on sache dans quelle quantité.

    Barrière en béton

    C’est en effet le cœur de la question posée à François Braun, ce mercredi sur France Info et depuis plusieurs jours par des parlementaires : quels sont les stocks de vaccins contre la variole disponibles, prêts à être utilisés contre la variole du singe? “Secret défense”, a répondu le ministre, alors que les 42.000 doses “déstockées”, selon le ministre, font pâle figure en face d’une population à risque qui serait près de dix fois supérieure à ce chiffre.

    Il y près de deux semaines, un représentant de la Direction générale de la Santé avait déjà fait part, devant les sénateurs, de son impossibilité de communiquer l’ampleur des stocks. “Si je vous divulgue les choses qui sont couvertes par le secret, je risque 5 ans de prison et 100.000 euros d’amende”, avait souligné a indiqué le docteur Clément Lazarus, de la Direction générale de la santé, lors d’une audition sur la variole du singe devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

    Cette information est gardée secrète pour l’ensemble des stocks d’antibiotiques, d’antiviraux et de vaccins prévus pour faire face à une attaque biologique. Il pourrait même s’agir d’un secret défense renforcé.

    Un document classifié est communicable au public au bout de 50 ans, voire 100 ans si la sécurité des personnes est en jeu. Mais il existe une catégorie d’informations dites “incommunicables de façons permanente”, celles “permettant de concevoir, d’utiliser ou de localiser des armes nucléaires, biologiques ou chimiques”. Une barrière en béton face à la liberté d’informer... et à la polémique sur le manque de doses disponibles.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Japon: avec l'eSport, ils combattent les clichés sur le handicap

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 14:00 · 3 minutes

    HANDICAP - D’un coup de menton expert, Shunya Hatakeyama réalise une prise dévastatrice dans le jeu de combat “Street Fighter”, espérant en même temps comme d’autres joueurs handicapés japonais détruire les préjugés sur le handicap via le eSport, le jeu vidéo de compétition, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

    Né avec une dystrophie musculaire, une maladie dégénérative, le jeune homme de 28 ans participe surtout aux tournois de Street Fighter V, ouverts à tous.
    La possibilité de “dépasser les handicaps et de concourir contre des personnes différentes” fait selon lui toute la beauté des jeux de combat.

    “Quand je participe à un tournoi, je ne veux pas que mon handicap soit un problème. Je veux impressionner les gens avec ma manière de jouer”, affirme-t-il à l’AFP.

    Totalement aveugle depuis ses 20 ans en raison d’une malformation congénitale de l’oeil, Naoya Kitamura, 28 ans lui aussi, parvient à jouer à Tekken 7 juste à l’aide du son. “Je vais bloquer un coup, et le son que cela va produire va me dire de quel coup il s’agissait”, explique-t-il. “Ensuite, je vais réagir et faire mon coup”, ajoute-t-il.

    Joystick artisanal

    L’eSport est en plein essor dans le monde entier, avec des recettes évaluées à plus d’un milliard de dollars par an dans le monde. Le secteur au Japon n’est pas aussi dynamique qu’en Chine ou en Corée du Sud, mais il y prend progressivement de l’importance.

    Désireux d’offrir toutes leurs chances aux joueurs japonais avec un handicap, Daiki Kato, un employé de la sécurité sociale nippone, a fondé une entreprise appelée ePara en 2016. Elle emploie des joueurs comme Shunya Hatakeyama et Naoya Kitamura et leur donne du temps pour s’entraîner aux jeux vidéo à côté de leur travail, qui comprend la gestion du site de l’entreprise et l’organisation d’événements vidéoludiques.

    Shunya Hatakeyama utilise une chaise roulante depuis qu’il a six ans. Il a toujours aimé les jeux de combats, mais ses muscles se sont tellement affaiblis avec les années qu’il ne pouvait même plus tenir une manette. Déprimé, il a décidé d’arrêter de jouer pendant six ans, jusqu’à ce qu’il décide avec un ami de fabriquer un joystick personnalisé qu’il peut utiliser avec son menton, tout en tapant avec ses doigts sur le clavier de son ordinateur. Désormais, il entraîne d’autres joueurs handicapés en leur expliquant les différents enchaînements et certaines techniques. “Si je n’avais jamais joué aux jeux de combat, je pense que je n’aurais jamais cherché à trouver des solutions même quand j’étais dans l’adversité”, estime-t-il.

    “Mêmes règles, mêmes compétitions”

    Selon M. Kato, il y a un marché en pleine croissance pour les joueurs handicapés et les entreprises de jeux vidéo commenceront bientôt à en tenir compte. Il veut utiliser l’eSport pour montrer des personnes handicapées talentueuses, avec qui les Japonais “n’ont pas vraiment la chance d’intéragir”. Pour Naoya Kitamura, l’eSport aide à changer la perception selon laquelle les personnes handicapées n’ont “besoin que d’assistance”.

    Selon lui, le terme “eSport” aide à être pris au sérieux, donnant une image de compétition, et pas seulement celle de “gens qui jouent aux jeux vidéo”.
    Beaucoup pensent que le eSport apparaîtra un jour aux Jeux olympiques et paralympiques, mais Daiki Kato estime que dans le eSport les personnes qui ont un handicap et celles qui n’en ont pas doivent concourir dans les mêmes catégories. “Que vous soyez en fauteuil roulant ou non, ce sont les mêmes règles et les mêmes compétitions”.

    À voir également sur Le HuffPost: En fauteuil roulant depuis ses 2 ans, Kenza dénonce l’inaccessibilité des plages

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      Les médecins sont toujours autant victimes d'agressions mais ne portent pas plainte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 09:13 · 2 minutes

    Les médecins généralistes sont victimes de 61% des agressions. Les médecins généralistes sont victimes de 61% des agressions.

    SANTE - Médecin, une profession plus risquée qu’il n’y paraît? En 2021, pas moins de 1009 agressions physiques ou verbales ont été signalées par des professionnels de santé, selon le rapport annuel de l’Ordre des médecins sur la sécurité de ces derniers, publié mardi 26 juillet. Si le nombre reste plus ou moins stable depuis plusieurs années, il augmente sensiblement par rapport à 2020 où 953 incidents avaient été recensés.

    En 2019, il y avait eu 1084 agressions. Cette baisse observée en 2020 est en grande partie attribuée aux confinements successifs. La pandémie de Covid-19 ne semble pas en revanche spécialement affecter la situation: seulement 4% des incidents sont dus au respect (ou pas) des règles sanitaires , et 2% l’opposition à la vaccination .

    Les généralistes sont les plus touchés - 61% des incidents rapportés - alors qu’ils ne représentent que 43% du corps médical en activité. Les cardiologues, les psychiatres ou encore les ophtalmologues figurent également parmi les plus concernés.

    70% des incidents signalés sont des agressions verbales ou des menaces, contre 9% d’agressions physiques, 10% de vols ou tentatives de vols et 8% d’actes de vandalisme. Et 53% des victimes sont des femmes . Mais le rapport alerte sur une chose: très peu portent plainte.

    Le conseil départemental peut accompagner les médecins dans leur démarche

    Selon le rapport, seuls 32% d’entre eux ont déposé plainte, une proportion qui tombe à 20% chez les médecins victimes d’agressions verbales. Jean-Jacques Avrane, membre du conseil de l’Ordre et coordinateur de l’Observatoire sur la sécurité des médecins, regrette sur Europe 1 que “ne rien faire, ne rien dire, c’est certainement permettre à ce que cette insécurité perdure et même augmente.”

    L’Ordre encourage donc vivement les médecins victimes à déposer plainte. Jean-Jacques Avrane précise: “Dans chaque conseil départemental, il y a des médecins référents sécurité qui sont là pour leur donner des conseils. Nous pouvons, et nous le faisons souvent, accompagner le médecin dans sa plainte en se portant partie civile à ses côtés.”

    Mardi sur France 3 , la médecin généraliste Natacha Regensberg de Andreis, basée à Paris, révélait les techniques qu’adoptent les professionnels de la santé pour se protéger: “On apprend à ne pas prendre en dernier un passant qu’on ne connaît pas, on apprend à ouvrir les portes lorsqu’il y a du monde dans la salle d’attente, on apprend à demander qui sonne à la porte.”

    Pour visualiser le rapport, cliquez ici .

    À voir également sur le HuffPost: Cette daltonienne achromate montre le quotidien d’une vie sans couleur.

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      Variole du singe: après l'alerte de l'OMS, les erreurs du Covid vont-elles se répéter?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 08:43 · 7 minutes

    Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé, le 21 septembre 2019. Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé, le 21 septembre 2019.

    ÉPIDEMIE - La variole du singe est une “urgence de santé publique de portée internationale”: l e communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), samedi 23 juillet, a dû rappeler des mauvais souvenirs à plus d’un. Il y a deux ans et demi, à la fin du mois de janvier 2020, l’organisation établissait le même niveau d’alerte , le plus élevé à son baromètre, en face de la menace de 2019-ncov.

    Depuis devenu SARS-CoV-2, le virus a fait les ravages que l’on sait, sans que la tempête ne soit définitivement calmée. Si depuis l’irruption de la pandémie, des politiques de santé drastiques ont eu lieu, les critiques n’ont pas manqué, en particulier dans la gestion des premiers mois de la pandémie. La variole du singe , dont la menace prend de l’ampleur depuis plusieurs semaines, est forcément l’occasion de commettre - ou non - ces errements à nouveau.

    La variole n’est pas le Covid

    Si le niveau d’alerte est similaire selon la classification de l’OMS, les deux maladies ont bien peu en commun, ce qui limite d’emblée certains parallèles. “ Le monkeypox ne se présente pas comme le Covid-19″, résume ainsi l’épidémiologiste Antoine Flahault pour le HuffPost . À la différence de SARS-CoV-2, “le virus n’a pas émergé récemment, c’était une maladie tropicale certes négligée, mais connue chez l’homme depuis 1970”.

    Le mode de transmission , là encore, n’a rien à voir avec le coronavirus: ” Il ne se transmet pas ou peu par aérosol mais essentiellement par contact avec la peau malade et peut-être par voie sexuelle”, indique le spécialiste, et cela fait une sacrée différence dans la menace qu’il représente pour l’ensemble de la population.

    Enfin, n’oublions pas que la gravité de la maladie n’a rien à voir avec le Covid. Le taux de létalité de la variole simienne se situe entre 0 et 10% selon les cas périodes épidémiques... Et en l’absence de tout traitement antiviral. Un médicament existe, tout comme un vaccin. Pourquoi alors s’inquiéter d’un bis repetita des pouvoirs publics? Parce que le suivi d’une épidémie, même très différente, peut échouer sur les mêmes points.

    Communiquer mieux...mais discrètement

    La première des erreurs serait un retard à l’allumage. Les cafouillages du gouvernement durant l’hiver 2020 ont laissé de mauvais souvenirs à certains, une impression qui a largement dépassé les frontières nationales. “L es gouvernements européens mais aussi américains, dans leur ensemble, ont perdu presque un mois dans le cas du Covid-19″, après l’alerte lancée par l’OMS fin janvier, explique ainsi Antoine Flahault.

    Pendant longtemps, l’espoir que l’épidémie ne sortirait pas des frontières chinoises, puis asiatiques, a maintenu les autorités hexagonales dans un silence rapidement intenable. Face à la variole du singe, pas question de commettre le même impair: depuis la fin du mois de mai et les premiers cas avérés en France, le ministère de la Santé a précisé quels symptômes devaient alerter, et que faire en cas de suspicion de maladie. Sans pour autant montrer du doigt les populations à risque.

    Extrait d'une affiche de prévention contre le monkeypox Extrait d'une affiche de prévention contre le monkeypox

    “Il est important de faire attention”, explique Christophe Batéjat, responsable adjoint de la Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU) à l’Institut Pasteur. “Il y a une volonté de ne pas stigmatiser” une communauté en particulier. Depuis le début de l’épidémie, les homosexuels sont en effet touchés de manière disproportionnée par la maladie.

    Sur près de 400 malades en Île-de-France début juillet, moins d’une dizaine étaient des personnes hétérosexuelles. Parler de la maladie est donc un exercice subtil, où sensibiliser sans stigmatiser est tout l’enjeu. En clair, communiquer à bas bruit, mais montrer que l’on est prêt au pire. Le pire? Une explosion du nombre de cas, face à des stocks de vaccins (très) limités.

    Les stocks toujours en flux tendus

    On l’a dit, la réaction face à la montée du nombre de cas n’a pas souffert de retard dans le cas de la variole du singe. La France a augmenté, depuis le mois de mai, le nombre de vaccins disponibles, qui dépasse aujourd’hui les 30.000 doses, administrables dans plus d’une centaine de centres de vaccination. Sachant qu’il faut deux injections, cela correspond à 15.000 personnes protégées.

    Au regard des chiffres du Covid, c’est bien sûr très peu. Mais si l’on parle ici de vacciner une partie de la population à risque, c’est-à-dire les individus ayant eu un contact physique avec un malade, ou à moins de 2 mètres et pendant 3 heures cumulées sur une période de 24 heures .

    Depuis le mois de juillet, les personnes éligibles à la vaccination sont également tous les profils ”à risque”, c’est-à-dire les personnes les plus exposées: les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

    Les stocks sont-ils alors “largement” suffisants, comme l’annonce le Ministre de la Santé, François Braun? Avec cette extension, le tableau n’est plus le même. Les associations dénoncent des créneaux de vaccinations insuffisants , les professionnels de Santé réclament plus de bras pour vacciner, et des élus estiment le nombre de vaccins disponibles tout à fait insuffisant.

    À l’opposé du discours rassurant, le système mis en place semble en effet déjà toucher à ses limites. L’association Act Up estime ainsi que le nombre de personnes à risque atteint les 300.000 personnes, bien au-delà des capacités de vaccination. Malgré un activisme affiché, la réponse apportée serait alors largement sous-dimensionnée. Et les mauvais souvenirs de la gestion du Covid ne sont tout d’un coup guère loin.

    L’exigence d’une politique de tests ambitieuse

    La capacité à contenir la crise reste ce qui fera, ou non, une différence dans la comparaison avec la pandémie de coronavirus. Car le Covid, c’est aussi -au moins début- l’échec patent des tests, puis du contact tracing mis en place pour pister les premiers malades en France mais devenu vite obsolète pour empêcher efficacement la propagation de la maladie.

    Dans le cas de la variole, la politique est celle, encore plus aléatoire, du contact warning: les malades doivent informer eux-mêmes les personnes contacts. Ensuite, il leur revient d’aller se faire tester gratuitement.

    Ici, les autorités sanitaires semblent avoir appris de leurs erreurs: en 2020, les premiers tests diagnostics étaient ainsi tous effectués par l’Institut Pasteur, provoquant un goulot d’étranglement. Ici, note Christophe Batéjat, on constate un net mieux: “il s ont tout de suite mis des laboratoires hospitaliers dans la boucle”, ce qui a permis d’éviter l’engorgement.

    Mais il faudra faire plus pour contrôler l’évolution d’une maladie qui pour l’instant ne fait que s’étendre. Au 21 juillet, on comptait 1567 cas confirmés en France, et plus de 16.000 cas recensés dans le monde. Garder la trace des personnes infectées et des cas contacts est primordial, avant que trop de malades ne provoquent une pénurie de tests ou de vaccins.

    La solution pour ne pas laisser filer l’infection? “Se concentrer sur les populations à risque et faire des tests à grande échelle”, décrypte Patrick Pintus, Directeur scientifique au CNRS-INSHS. À la différence du Covid, où la maladie s’est rapidement étendue au-delà de groupes identifiables, la variole reste pour l’instant largement contenue à des profils d’âges et de sexualités.

    C’est une opportunité à saisir avec une politique de tests ambitieuse, allant au-delà de l’auto-diagnostic pour l’instant conseillé par les autorités sanitaires. “ Si on pense avoir cerné des populations à risque, ça veut dire qu’il faut concentrer ses efforts de tests sur ces populations. “Mais ça n’est pas évident”, conclut le spécialiste: “On sait bien qu’il y a des questions, notamment éthiques, associées à ça”.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: la HAS préconise des tests gratuits

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 12:19 · 2 minutes

    Comme pour le Covid-19, la variole du singe nécessite le recours au test PCR pour identifier le virus de la variole du singe. Comme pour le Covid-19, la variole du singe nécessite le recours au test PCR pour identifier le virus de la variole du singe.

    SANTÉ - La Haute autorité de santé s’est prononcée ce lundi 25 juillet pour le remboursement par l’Assurance maladie des tests, notamment PCR , de détection du virus de la variole du singe , précisant qu’ils ne doivent intervenir qu’“en cas de doute persistant après examen clinique”.

    La HAS , saisie par le ministère de la Santé, a donné son feu vert au remboursement des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN, technique qui inclut les tests PCR), “sur la base des dernières données épidémiologiques disponibles, des recommandations internationales et après avoir auditionné les parties prenantes”, selon un communiqué.

    Soulignant que le diagnostic repose d’abord sur l’examen et l’interrogatoire du patient, la HAS précise que “la détection par test TAAN ne doit ainsi être effectuée qu’en cas de doute persistant après examen clinique” pour “confirmer ou non” l’infection.

    Lire aussi: Variole du singe, ce qu’il faut savoir sur ce virus qui inquiète - DOSSIER

    “Le recours à ce type de test se limite ainsi aux ‘cas suspects’ et ‘cas possibles’, tels que définis par Santé Publique France et n’est pas nécessaire en l’absence de symptômes ”, poursuit cette autorité sanitaire.

    Des tests rapides pour lever ou non l’isolement

    Les tests “doivent être spécifiquement adaptés au virus” et avoir des performances “validées par le Centre national de référence des orthopoxvirus”, prévient aussi la HAS.

    “Selon le contexte clinique et le type de lésions”, ces tests sont à effectuer par ordre de priorité sur “des prélèvements muqueux, des prélèvements cutanés ou des prélèvements de la sphère oropharyngée”, préconise-t-elle aussi.

    Un ou deux prélèvements suffisent habituellement, indique également la HAS dans son avis. Et elle insiste sur “la nécessité de rendre les résultats de ces tests le plus rapidement possible, puisqu’ils impactent notamment le maintien ou la levée de l’isolement ”, expose le communiqué.

    Le patron de l’Organisation mondiale de la santé a décidé de déclencher le plus haut niveau d’alerte sanitaire pour tenter de juguler la flambée de variole du singe , qui touche d’abord des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes , mais a vigoureusement mis en garde samedi contre toute stigmatisation des malades.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la variole du singe, l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte

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      Variole du singe: l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 14:21

    Face à la variole du singe, l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal Face à la variole du singe, l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal

    SANTÉ - L’Organisation mondiale de la santé a déclenché ce samedi 23 juillet son plus haut niveau d’ alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe , qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général.

    “J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part l’Europe où il est élevé.

    >Plus d’informations à suivre...

    À voir également aussi sur le Huffpost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Ces images du Grand Lac salé d'Utah, asséché, sont glaçantes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 14:07 · 2 minutes

    ENVIRONNEMENT - Le mois de juillet a été un record pour le Grand Lac salé de l’Utah aux États-Unis . Depuis que l’ U.S. Geological Survey a commencé à relever le niveau de l’eau en 1847, celui-ci n’a jamais été aussi bas, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article . Le record se situe à la date du 3 juillet, lorsque celui-ci est tombé à 1277 km2.

    La raison de cette sécheresse : le changement climatique et l’activité humaine.”À cause de la hausse des températures, le besoin d’eau pour les récoltes et l’utilisation humaine ont augmenté. Donc une quantité croissante d’eau qui devait aller dans le lac a été déviée pour des intérêts humains”, explique Richard Seager, chercheur au Lamont-Doherty Earth Observatory pour l’université de Columbia. Ajoutez à cela la sécheresse exacerbée par le changement climatique et vous obtenez un niveau de l’eau extrêmement bas.

    Des sédiments, dangereux pour la santé

    Le lac, le plus grand des lacs salés aux Etats-Unis, a perdu presque la moitié de sa surface moyenne historique, laissant désormais exposé environ 2000 km2 du lit du lac. C’est presque aussi grand que l’Île Maurice. Par ailleurs, les scientifiques ont alerté sur les dangers des sédiments présents au fond du lac. Parmi eux on retrouve du calcium, du sulfure et de l’arsenic, trois ingrédients liés à des cancers et à des anomalies congénitales. Exposés à l’air libre, transportés par le vent, ou pouvant même se transformer en tempête de poussière, ils pourraient représenter un danger pour la santé des locaux.

    “Si vous respirez cette poussière durant une longue période, par exemple sur des décennies ou plus, cela peut amener à une augmentation des différents types de cancer comme des cancers des poumons, des cancers de la vessie, des maladies cardiovasculaires, du diabète ou autre”, explique Kevin Perry, de l’Université de Salt like city.

    Sous la pression des habitants, le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a promulgué 11 projets de loi liés à la conservation et à la politique de l’eau. Mais les solutions à plus long terme exigeront du monde de l’agriculture, des industries et des municipalités une diminution de la consommation d’eau pour préserver le lac.

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      Variole du singe: ce qu'il faut savoir sur ce virus qui inquiète - DOSSIER

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 08:30 · 4 minutes

    SANTÉ - Le 6 mai, sept premiers cas de variole du singe étaient identifiés en dehors des pays d’Afrique centrale et de l’ouest , où la maladie infectieuse est endémique. Deux mois et demi après, plus de 15.000 cas ont été recensés dans 71 pays du monde, avec l’Europe comme épicentre, même si aucun décès n’y a été signalé à ce jour. Le continent représente près des trois quarts des cas recensés en ce mois de juillet.

    En France, 1567 cas ont été recensés à la date du 21 juillet, dont près de la moitié en Île-de-France. 40 personnes ont été hospitalisées. Lors d’une réunion du Comité d’urgence ce jeudi 21 juillet, le directeur général de l’OMS s’est dit “inquiet” de la diffusion de la maladie et de l’augmentation du nombre de cas, même si les patients se remettent le plus souvent bien de leurs symptômes (boutons, démangeaisons, fièvre, maux de tête, courbatures..).

    • Comment se transmet le virus?

    Comme pour le Covid , le contact prolongé à moins de 3 mètres avec une personne porteuse du virus peut favoriser la transmission à cause des microgouttelettes et des sécrétions respiratoires. Mais la très grande majorité (95%) des cas récents ont été transmis lors d’un contact sexuel, ajoute l’OMS s’appuyant sur une étude publiée dans la revue scientifique New England Journal of Medecine publiée le 21 juillet.

    Cette dernière précise que 98% des personnes touchées étaient des hommes gays ou bisexuels. En France, tous les cas recensés à ce jour en France, sauf 7 adultes de sexe féminin et 2 enfants, sont des adultes de sexe masculin.

    Un contact étroit et direct avec une personne positive “via les lésions cutanées (plaies, croûtes), les fluides corporels (sang, salive, sperme) ou les muqueuses (bouche, anus, orifices naturels produisant du mucus)” peut également causer la propagation du virus, comme un contact prolongé avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…).

    ➡️ Lire notre article: “On en sait un peu plus sur le mode de transmission des cas récents”

    • Ce que vous devez faire si vous pensez être exposé

    Pour freiner la transmission de la maladie, le gouvernement a étendu le 11 juillet la vaccination de manière préventive aux “groupes les plus exposés au virus”, à savoir les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), les personnes en situation de prostitution et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

    Après l’abandon du contact tracing, la seule solution pour freiner l’épidémie c’est la vaccination . Une carte des centres ouverts en France est disponible, ici , sur le site du ministère. Avec le délai recommandé de 28 jours entre les deux doses, il faut compter un mois et demi pour que la vaccination soit vraiment efficace.

    Si vous pensez avoir contracté la variole du singe, -peu importe votre orientation sexuelle-, prenez contact avec votre médecin ou avec le 15, qui pourra alors vous orienter. Par mesure de précaution, portez un masque et isolez-vous. Après la consultation médicale, un test PCR sur une lésion permettra de confirmer que vous avez effectivement contracté la variole du singe.

    ➡️ Lire notre article: “Vaccin contre la variole du singe? Comment faire si vous êtes concernés”

    • Les associations appellent le gouvernement à accélerer

    Face à la diffusion de l’épidémie en France, les associations de lutte contre le VIH, comme Aides , Sidaction ou encore Act-Up Paris, se mobilisent et demande un “vrai coup d’accélérateur” et “une action coup de poing” à l’État pour vacciner l’ensemble des personnes éligibles avant la fin de l’été. Un défi puisqu’il faudrait  rassembler 300.000 doses pour vacciner deux fois les 150.000 personnes actuellement éligibles.

    ➡️ Lire notre article: Face à la variole du singe, Aides réclame “une action coup de poing” à l’État

    • Un isolement “interminable” avec des conséquences

    Trois semaines d’isolement, c’est trois fois plus que pour une contamination au Covid-19 et ce n’est pas sans conséquence sur la santé mentale et la situation financière des personnes positives et à l’isolement.

    Une période difficile et un “coup de massue”, comme nous l’ont expliqué plusieurs hommes. “Au bout de deux, trois semaines, ça commence à être long. J’en avais clairement marre. Restez chez soi c’est bien une semaine, si encore on peut voir des gens ça va, mais là on ne voit personne”, nous a expliqué Yohann.

    ➡️ Lire notre article: “Pour les malades de la variole du singe, 21 jours d’isolement “interminables”

    À voir également sur Le HuffPost: Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez