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      La variole du singe nécessite 21 jours d'isolement, une durée "interminable"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 04:45 · 7 minutes

    L'Assurance Maladie signale que les personnes atteintes de variole du singe doivent s'isoler pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes. L'Assurance Maladie signale que les personnes atteintes de variole du singe doivent s'isoler pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes.

    VARIOLE DU SINGE - À côté des sept jours pour les personnes positives au Covid-19 , les 21 jours d’isolement imposés par la variole du singe apparaissent bien plus “interminables”. C’est en tout cas ce qu’a ressenti Sébastien, 32 ans, qui l’affirme: “Trois semaines d’isolement, ce n’est pas rien”.

    En France, 1453 personnes ont officiellement contracté la variole du singe (chiffres de Santé publique France au 20 juillet), et la barre des 10.000 cas a été franchie dans le monde. Le Comité d’urgence de l’OMS sur la variole du singe se réunit ce jeudi 21 juillet afin de déterminer les mesures à prendre contre la flambée de la maladie, et statuer sur la qualification “d’urgence de santé publique de portée internationale”, plus haut niveau d’alerte de l’organisation.

    “L’impact de l’isolement sur la santé mentale, c’est quelque chose qui est parfois laissé de côté”, déplore Sébastien. Comme Yohann et Romain*, il raconte au HuffPost la difficulté de cette période. Car même s’ils ont tenu et qu’ils ont vu ce moment comme nécessaire, ils soulignent les conséquences sur leur santé mentale et leurs finances.

    Plus d’appréhension que pour les boutons

    “Ce que j’appréhendais le plus, c’était l’isolement. Les boutons, j’avais lu que ça faisait mal, mais qu’ils allaient partir. Les courbatures, la fièvre, les médecins m’avaient dit que ça ne durerait pas très longtemps, ce n’était pas ça qui m’inquiétait le plus”, débute Sébastien, qui vit en région parisienne.

    “Mais c’est le fait qu’on soit en plein été, qu’on soit après les périodes de Covid... On a envie de profiter un peu de la vie, et se dire qu’on va devoir s’isoler pendant trois semaines, ça me paraissait interminable”, poursuit-il. Pour Yohann aussi, originaire de Lyon, le “pire” a été cet isolement. “Ma deuxième réaction, après de me demander ce qu’était le monkeypox, c’était ‘purée on va rester isolé trois semaines’”. Quant à Romain, l’annonce a fait l’effet d’un “coup de massue”.

    Sébastien et Yohann ont en effet en commun d’avoir connu une forme plutôt supportable de la maladie . “Par rapport aux symptômes, c ’était assez soft. C’était surtout compliqué la première semaine”, se rappelle Yohann, dont l’isolement s’est terminé le 14 juillet. “La fièvre, les courbatures, la fatigue ont duré une semaine. À partir de la deuxième semaine, j’avais encore les boutons qui cicatrisaient, mais ce n’était plus douloureux”, souligne Sébastien.

    Etre enfermé dans un petit appartement à Paris sous cette chaleur, c’est un peu un enfer Sébastien

    Pour Yohann, le plus difficile avec cet isolement a été de “ne plus avoir de contact en physique”. “Au bout de deux, trois semaines, ça commence à être long. J’en avais clairement marre. Restez chez soi c’est bien une semaine, si encore on peut voir des gens ça va, mais là on ne voit personne”, raconte-t-il. “C’est très pesant”, approuve Romain.

    A cet isolement, s’est également superposé des épisodes de fortes chaleurs pour les malades de la variole du singe. “Etre enfermé dans un petit appartement à Paris sous cette chaleur, c’est un peu enfer”, témoigne Sébastien, qui rappelle par la même occasion qu’ “il y a de nombreux cas en Ile-de-France”. Le Parisien vit ses derniers jours d’isolement (il se termine le 22 juillet), alors que la France fait face à des températures caniculaires .

    “Pour le Covid ça allait car j’étais avec ma famille et j’avais un jardin, alors que là j’ai 43m², en plein centre-ville, sans jardin, sans terrasse ce n’est pas le même ambiance”, ajoute Yohann.

    “Ma communauté LGBT m’a aidé”

    Pour y faire face, le Lyonnais a apprécié de pouvoir télétravailler. “Les deux premières semaines, ça allait pour moi. Je télétravaillais donc ça m’aidait aussi à avoir des contacts avec mes collègues, et ne pas juste regarder la télé ou dormir, même si la première semaine j’étais très fatigué”, explique-t-il. “Avec mes amis je faisais aussi des Facetime, ou des apéros-vidéos”, ajoute-t-il.

    “Mais la troisième semaine, ça a commencé à être assez compliqué. J’avoue que je ne suis pas resté trois semaines non-stop enfermé. Je suis sorti deux soirs, en plein milieu de la nuit, pour me poser sur les quais mais j’étais avec personne”, confie ensuite Yohann.

    Sébastien, de son côté, a également eu dû mal à rester seul, et s’est d’abord tourné vers les réseaux sociaux. “Ce qui m’a fait du bien, ça a été d’utiliser les réseaux sociaux pour discuter entre malades. Plein de personnes ont aussi pris de mes nouvelles, j’ai de la chance d’être bien entouré”, développe-t-il.

    “J’ai de la chance même d’appartenir à une communauté LGBT qui s’auto-organise pour faire de la prévention, sur plein de supports. C’est grâce à cela que des liens et des connexions se font et permettent de rompre cet isolement”, tient-il par ailleurs à souligner.

    Mais la troisième semaine, ça a commencé à être assez compliqué. Je suis sorti deux soirs, en plein milieu de la nuit, pour me poser sur les quais mais j’étais avec personne." Yohann

    Mais cet isolement, il a finalement préféré l’adapter à sa façon. “L’idée m’est venue de demander à un copain qui a contracté le monkeypox à la même date que moi de faire une colocation, et d’après les médecins qu’on a contactés, il  n’y avait pas de risques de surcontamination si on prenait des précautions. Depuis quelques jours, on est donc en colocation et c’est bien plus sympa”, raconte-t-il.

    “La santé mentale est aussi importante que les autres symptômes. Trois semaines d’isolement ce n’est pas rien, ça se fait, mais autant essayer d’en sortir dans les meilleures conditions, explique le Parisien. Rajouter une dépression, une déprime par-dessus ça aurait pu repousser mon rétablissement, mon bien-être en tous cas.”

    À présent, il n’appréhende “plus du tout” sa dernière semaine d’isolement. “Le fait d’être à deux, c’est beaucoup plus simple. On fait des jeux de société, on essaie de faire un peu de sport tout en gardant des gestes barrières”, illustre-t-il. L’Assurance maladie rappelle en effet que les personnes malades vivant sous le même toit ne doivent ni partager leur linge de maison ni leur vaisselle.

    Quand l’isolement finit par précariser

    En plus de cette problématique qu’est la santé mentale, Romain met en avant la question de la précarité que peut engendrer cet isolement. “Je suis sorti de l’isolement vendredi dernier et j’ai reçu mes premières indemnités journalières, j’attends maintenant avec appréhension mon salaire le mois prochain”, livre-t-il.

    “Déjà, il faut compter les trois jours de carence. Et ensuite, je travaille dans l’hôtellerie, souvent de nuit. Je suis beaucoup payé avec les heures supplémentaires que je perds, idem pour les primes de nuit. Je suis payé net 120 euros une nuit en moyenne, et pour le moment la CPAM m’a remboursé 39 euros par nuit, ça ne correspond pas au 60% de l’indemnité maladie”, détaille Romain, qui calcule avoir perdu près de 700 euros de salaire.

    “Je mets régulièrement de côté donc j’ai un petit matelas, mais ce n’est pas le cas pour tous [...]. On m’a déjà rapporté le cas d’un étudiant qui va au travail malgré tout parce que, financièrement, il ne peut pas s’en sortir. D’autres, comme les travailleurs du sexe, ne sont pas couverts”, poursuit-il. Pour Romain, le financement à 100% de l’arrêt de travail, comme cela est le cas pour le Covid-19 , est une nécessité “ne serait-ce que pour encourager les isolements” et ”éviter les mises en danger”.

    En attendant que cette question soit posée au niveau national, l’isolement de Romain a, lui, pris fin, comme celui de Yohann. Sébastien, lui, a encore quelques nuits à patienter, mais plus les jours passent, plus il se rapproche du concert de Lady Gaga. “Je suis trop content de pouvoir y aller et de sortir de mon isolement pour ça, ça va être incroyable”, sourit-il au téléphone. Vivement dimanche.

    *le prénom a été modifié

    À voir également sur Le HuffPost: “Atteint de la maladie de Charcot, William se filme pour ‘laisser une trace’”

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      La dépression, c'est aussi en été - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 08:50 · 4 minutes

    L’été entraîne une pression sociale à l’amusement, comme à Noël. On se sent obligé de sortir, de boire, de s’éclater. L’été entraîne une pression sociale à l’amusement, comme à Noël. On se sent obligé de sortir, de boire, de s’éclater.

    SANTÉ MENTALE - Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la dépression ne prend pas de vacances et ne s’améliore pas avec la hausse des températures, au contraire. La dépression majeure aurait même plutôt tendance à empirer si vous êtes hypersensible à la chaleur, à cause de l’hyperthermie. Par ailleurs, le trouble affectif saisonnier estival (autrefois appelé “ dépression estivale”) peut aussi se déclencher en été.

    La dépression n’est pas une maladie honteuse et peut toucher n’importe qui.

    La Dépression majeure et le Trouble Affectif Saisonnier estival peuvent survenir en ce moment, mais le TAS estival prendra fin à la rentrée, et surtout quand les températures baisseront, alors que la dépression majeure va perdurer si elle n’est pas traitée.

    La dépression majeure

    Les premiers signes de la dépression majeure sont des signaux d’alarme:

    • Les insomnies et les cauchemars, qui entraîne une privation de sommeil et des troubles émotionnels diurnes;
    • L’envie de s’isoler alors que les potes proposent de sortir;
    • L’hypersensibilité, les crises de larmes, l’anxiété (ruminations, crises d’angoisses…), le moral bas, la colère, l’irritabilité, la contrariété permanente;
    • Le manque de motivation et d’envie de faire des choses, l’impression d’être déconnecté de soi-même et de ses activités quotidiennes;
    • L’impression de fonctionner au ralenti (problèmes d’attention, de concentration et de mémorisation);
    • L’impression d’avoir du mal à évaluer correctement les situations (vous voyez tout en noir, ne voyez que le négatif, ressentez de la culpabilité, vous trouvez nul.le, etc.);
    • Une perte ou une prise de poids rapide;
    • Une profonde fatigue physique et mentale, dès le matin  ;
    • Des idées noires, l’envie de boire, de prendre des substances, des idées de suicide.

    Si vous êtes dans une telle situation, je vous envoie tout mon soutien! Il est essentiel de consulter un médecin et votre psychologue, car les symptômes se nourrissent les uns des autres et il est facile de tomber dans une spirale. La dépression n’est pas une maladie honteuse et peut toucher n’importe qui.

    Le trouble affectif saisonnier

    Quant au trouble affectif saisonnier estival (le TAS estival), il peut revenir chaque été, sans être provoqué par un événement particulier. Le TAS estival se manifeste par de l’anxiété, de l’agitation, une sourde angoisse, des troubles du sommeil, de la fatigue, de l’évitement social, un sentiment d’abattement, de déprime, d’agacement et de découragement, parfois un manque d’appétit et une perte de poids, des idées grises, la honte de “ne pas être comme tout le monde”, des angoisses autour des températures élevées, de l’éco-anxiété, de la charge mentale, de l’obligation de s’amuser…

    Le TAS estival peut être provoqué par plusieurs facteurs:

    • L’hypersensibilité à la chaleur: des études suggèrent des liens entre notre capacité à réguler notre température corporelle et notre bien-être émotionnel et mental. L’hyperthermie perturbe l’apport d’oxygène dans le cerveau et peut perturber la production de sérotonine, de dopamine et de noradrénaline, qui seraient impliquées à la fois dans la thermorégulation et dans notre santé mentale. C’est un cercle vicieux qui ne s’apaise que quand les températures baissent;
    • Le soleil, la chaleur et la lumière perturbent notre rythme circadien et la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, entraînant des insomnies et une privation de sommeil et nous rendant plus sensible, plus vulnérable, plus impulsifs, plus anxieux, moins concentrés, etc.;
    • La peur du changement peut majorer l’anxiété chez les personnes qui ont besoin de stabilité et de leur routine. En été, tout change : les activités s’arrêtent, les rues se vident, l’activité professionnelle est moindre, il « faut » se délocaliser et partir en vacances…;
    • L’été entraîne une pression sociale à l’amusement, comme à Noël. On se sent obligé de sortir, de boire, de s’éclater. Or, les personnes qui n’ont pas de partenaire pour voyager, pas de sous pour partir en vacances, pas de maison de famille à squatter, ou qui n’apprécient pas les pic-nic en plein soleil, peuvent se sentir exclues. La rentrée et l’automne sont vus comme une libération de l’été par les personnes qui ne sont pas fans de l’été.

    Qu’en pensez-vous? Est-ce que vous connaissez le trouble affectif saisonnier estival?

    À voir également sur Le HuffPost: Après un burn out ou une dépression, comment éviter la rechute

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      L'actrice Constance Wu a tenté de se suicider en 2019, à la suite de commentaires négatifs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 09:37 · 3 minutes

    L'actrice Constance Wu assiste à la 29ème cérémonie des L'actrice Constance Wu assiste à la 29ème cérémonie des "Gotham Independent Film Awards", à New York, aux Etats-Unis, en 2019.

    TENTATIVE DE SUICIDE - “Je n’ai pas été sur les réseaux sociaux depuis presque 3 ans. Pour être honnête, j’ai un peu peur [...]. J’étais effrayée de revenir parce que j’ai presque perdu ma vie à cause d’eux”. C’est avec ces mots forts que l’actrice Constance Wu a fait son retour sur Twitter ce jeudi 14 juillet, révélant avoir fait une tentative de suicide trois ans plus tôt, à la suite d’une vague de commentaires négatifs la concernant.

    Vedette du film Crazy Rich Asians (2018) , l’actrice américaine avait fait face en 2019 à un torrent de critiques peu après la publication d’un tweet dans lequel elle avait exprimé sa peine concernant la reconduction, pour une sixième saison, de l’émission à succès Fresh Off the Boat dans laquelle elle jouait. Beaucoup d’internautes avaient déploré son manque de reconnaissance envers le succès de l’émission.

    Pour l’actrice, cela voulait, au contraire, dire mettre ses autres projets en pause, ce qui l’avait “tellement bouleversée” au point de pleurer, avait-elle écrit sur Twitter. “Après une petite pause d’Hollywood et beaucoup de thérapie , je me sens suffisamment bien pour m’aventurer à nouveau ici”, a finalement annoncé l’actrice ce jeudi.

    “L’impression que je ne méritais même plus de vivre”

    Après l’avalanche de commentaires négatifs, “j’ai commencé à avoir l’impression que je ne méritais même plus de vivre. Que j’étais une honte pour les AsAms [“Asian Americans”, Américains d’origine asiatique], et qu’ils se porteraient mieux sans moi”, a débuté Constance Wu, mentionnant avoir reçu un message d’une “autre actrice asiatique” la qualifiant de “fléau pour la communauté américaine d’origine asiatique”.

    “Avec le recul, c’est surréaliste que quelques DM m’aient convaincue de mettre fin à ma propre vie, mais c’est ce qui s’est passé. Heureusement, un ami m’a trouvé et m’a emmené immédiatement aux urgences”, a-t-elle poursuivi. Après cette tentative de suicide, l’actrice a mis sa carrière et ses réseaux sociaux entre parenthèses pour se concentrer sur sa santé mentale .

    Un temps qui lui a notamment permis d’écrire un livre intitulé Making a Scene , “pour aider les gens à parler de ce qui les met mal à l’aise afin de le comprendre, d’en tenir compte et d’ouvrir des voies de guérison”.

    Des questions ”évitées”

    Dans son message, Constance Wu encourage également ses compatriotes américains d’origine asiatique à parler davantage de santé mentale, mettant en avant que “les questions plus sensibles ou qui mettent mal à l’aise sont évitées au sein de notre communauté”.

    “Même si j’ai peur, j’ai décidé que je me devais à moi-même d’être courageuse et de partager mon histoire pour que cela puisse aider d’autres personnes se trouvant dans cette situation”, a écrit l’actrice à la fin de son message sur Twitter. “Si nous voulons être vus, vraiment vus, nous devons laisser tout de nous-mêmes être vus, y compris les parties qui nous font peur ou dont nous avons honte”, a-t-elle également rappelé.

    A voir également sur Le HuffPost: “La mère de Bilal Hassani raconte comment elle a aidé son fils à surmonter le harcèlement”

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      Le mal-être des étudiants quantifié dans une étude-choc

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 07:16 · 2 minutes

    Ce lundi 11 juillet, la mutuelle LMDE a dévoilé une enquête choc sur la santé mentale des étudiants français, qui ne cesse de se dégrader (photo d'illustration prise en Afrique du Sud). Ce lundi 11 juillet, la mutuelle LMDE a dévoilé une enquête choc sur la santé mentale des étudiants français, qui ne cesse de se dégrader (photo d'illustration prise en Afrique du Sud).

    ÉTUDES SUPÉRIEURES - Les chiffres sont inquiétants, révélateurs aussi d’un contexte dégradé par la pandémie de Covid . Ce lundi 11 juillet, les conclusions d’une enquête menée par l’institut CSA pour la mutuelle étudiante LMDE évoquent un climat particulièrement difficile pour la jeunesse , entre pessimisme prégnant et souffrances psychologiques.

    Dans cette enquête menée sur plus de 3200 étudiants et révélée par franceinfo , 70% des personnes interrogées se disent ainsi en situation de mal-être, en augmentation (+5 points) par rapport à 2019 et 68% décrivent des symptômes dépressifs. “Une tendance de fond déjà identifiée” par la LMDE, mais dont l’ampleur inquiète “fortement” les responsables de la mutuelle.

    D’autant que ce chiffre s’accompagne d’un autre, tout aussi terrible: 36% des étudiants interrogés dans l’enquête (+6 points par rapport à 2019) disent avoir des pensées suicidaires . Et parmi ceux-là, la moitié n’en parlent pas.

    Éco-anxiété et rupture de lien social

    Un sentiment général de mal-être aggravé par la perception qu’ont les étudiants du monde qui les entoure, décrit l’enquête. En effet, les deux tiers des répondants se disent “très pessimistes” quant à l’avenir de la société française et des générations futures et 80% se déclarent pessimistes par rapport aux questions liées au changement climatique. Un dernier point sur lequel Fabrice Grière, directeur général de la LMDE, précise sur franceinfo que cette ”éco-anxiété ferait le lit d’autres troubles”.

    Résultat: les trois quarts des étudiants qui se disent stressés et pas uniquement pas leurs études, la moitié est concernée par des problèmes financiers au point de renoncer à des soins médicaux, l’insécurité en inquiète un grand nombre etc. Et cela en prenant aussi en compte la pandémie qui a aggravé tous ces problèmes en y ajoutant bien souvent une rupture de lien social. Bref, un ensemble de paramètres qui conduisent à ce bilan très sombre de la santé psychique de la jeunesse française.

    Un constat face auquel la LMDE explique vouloir agir , que ce soit en levant le tabou lié à consultation d’un psychologue, en facilitant la prévention par les pairs par exemple pour rompre l’isolement dans les résidences étudiantes ou en prévenant les comportements à risque dans les lieux de fête, ou encore en mettant en place une hotline pour répondre aux jeunes en détresse.

    À voir également sur L e HuffPost : Aux urgences psychiatriques, le confinement laisse des traces

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      Shawn Mendes met en pause sa tournée pour prendre soin de sa santé mentale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 10 July, 2022 - 15:37 · 1 minute

    Shawn Mendes met en pause sa tournée pour prendre soin de sa santé mentale (Shawn Mendes le 15 mai 2022 par Arthur Mola/Invision/AP) Shawn Mendes met en pause sa tournée pour prendre soin de sa santé mentale (Shawn Mendes le 15 mai 2022 par Arthur Mola/Invision/AP)

    CULTURE - Temps mort pour la tournée de Shawn Mendes . Le chanteur canadien a annoncé sur Instagram vendredi 8 juillet qu’il devait interrompre sa tournée mondiale pendant trois semaines pour se concentrer sur sa santé mentale.

    “Cela me brise le cœur d’avoir à dire cela, mais malheureusement, je vais devoir reporter les trois prochaines semaines de spectacles, jusqu’à nouvel ordre”, a-t-il écrit dans un poste.

    “Je fais des tournées depuis l’âge de 15 ans et pour être honnête, il a toujours été difficile d’être sur la route loin de mes amis et de ma famille. Après quelques années sans être sur la route, je me sentais prêt à m’y replonger, mais cette décision était prématurée et malheureusement, le fardeau et la pression m’ont rattrapé et j’ai atteint un point de rupture”, justifie-t-il.

    Le chanteur précise avoir pris cette décision après en avoir parlé avec plusieurs médecins. “J’ai besoin de prendre du temps pour me soigner et prendre soin de ma santé mentale”, explique-t-il à ses fans. Le planning de report des dates n’a pas été annoncé.

    Pour cette tournée, Shwan Mendes et son équipe doivent traverser l’Amérique du Nord jusqu’à l’automne avant de se rendre en Europe en 2023.

    À voir également sur Le HuffPost: À Bercy, Alicia Keys invite Nakamura sur scène pour une reprise de “Djadja”

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      La santé mentale des Français est revenue à son niveau pré-Covid

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 06:54 · 2 minutes

    “Cette apparente stabilité masque cependant une certaine aggravation de la situation, avec une progression des syndromes majeurs masquée par un recul des syndromes mineurs”, précise la Drees “Cette apparente stabilité masque cependant une certaine aggravation de la situation, avec une progression des syndromes majeurs masquée par un recul des syndromes mineurs”, précise la Drees

    SANTE - Pas de nouvelle vague du côté de la santé mentale ? Après une dégradation au gré des vagues et des confinements, une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) révèle que la santé mentale des Français avait retrouvé à l’été 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire du Covid-19, exception faite des jeunes et des personnes souffrant de syndromes dépressifs les plus sévères.

    En juillet 2021, les syndromes dépressifs mineurs et majeurs concernaient 11% de la population âgée de 16 ans ou plus (12% des femmes et 9% des hommes), un taux “revenu au niveau de 2019”, avant la crise sanitaire qui a démarré début 2020, indique l’enquête publiée le 22 juin 2022.

    “Cette apparente stabilité masque cependant une certaine aggravation de la situation, avec une progression des syndromes majeurs masquée par un recul des syndromes mineurs”, précise la Drees, le service des statistiques des ministères sanitaires et sociaux.

    Une stabilité, seulement apparente

    Les personnes souffrant de syndromes dépressifs majeurs, les plus sévères, étaient en effet toujours plus nombreuses qu’en 2019, avec 6% des femmes et 4% des hommes concernés. Et 10% pour les femmes de 16 à 24 ans.

    Toute cette classe d’âge (hommes et femmes confondus), qui reste la plus exposée, n’a pas retrouvé les niveaux de 2019, même si les taux de syndromes dépressifs mineurs et majeurs marquaient à l’été 2021 “un recul”.

    Si l’on prend également en compte les syndromes anxieux (en plus des symptômes dépressifs), le taux de personnes concernées monte à 16 % de la population (12 % des hommes et 19 % des femmes). Et “plus d’un quart des femmes âgées de 16 à 24 ans sont concernées par l’un ou l’autre de ces syndromes”, ajoutent les auteurs de cette troisième étude, réalisée à partir de la cohorte Épidémiologie et conditions de vie (EpiCov).

    Inégalités sociales

    Selon l’enquête, qui porte sur 85.000 personnes interrogées du 24 juin au 6 août 2021, les critères sociaux sont déterminants. “La plupart des indicateurs explorés dans l’enquête, comme les pensées suicidaires, le recours aux soins ou encore la présence d’un diagnostic psychiatrique sont marqués par de fortes inégalités sociales”, est-il résumé.

    “C’est en effet parmi les personnes dont le ménage appartient aux 20% les plus modestes que les taux d’indicateurs dégradés sont les plus élevés”.

    À voir également sur Le HuffPost : Atteint de la maladie de Charcot, William se filme pour “laisser une trace”

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      Santé mentale: l'alerte de l'OMS pour augmenter d'urgence les investissements

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 09:11 · 3 minutes

    Selon le rapport de l'OMS, environ une personne sur huit dans le monde vit avec un trouble mental. Selon le rapport de l'OMS, environ une personne sur huit dans le monde vit avec un trouble mental.

    SANTÉ MENTALE - “Chaque pays a de larges possibilités de faire des progrès significatifs vers une meilleure santé mentale pour sa population”, a souligné Dévora Kestel, Directrice du Département Santé mentale et usage de substances psychoactives à l’OMS, à la publication du nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la santé mentale.

    Paru ce vendredi 17 juin, le “Rapport mondial sur la santé mentale” appelle toutes les nations à davantage investir dans la santé mentale, jugeant “urgent” de transformer les soins qui lui sont consacrés et affirmant que “la souffrance est énorme”. Selon le rapport, près d’une personne sur huit dans le monde vit avec un trouble mental.

    L’étude, la plus large réalisée par l’agence des Nations unies sur la santé mentale depuis le début des années 2000, souligne notamment les conséquences du Covid.

    Un manque d’investissement criant

    Si avant le Covid-19, près d’un milliard de personnes vivaient déjà avec un trouble mental, “les taux de dépression et d’ anxiété ont augmenté de plus de 25% au cours de la première année de la pandémie seulement”, met en effet en avant le rapport.

    Ce sont principalement les jeunes, les femmes et les personnes souffrant déjà de problèmes de santé mentale qui ont été plus durement touchés par le Covid et les restrictions qui en résultent, a souligné Mark Van Ommeren, coordinateur du rapport, lors d’une conférence de presse.

    Pour autant, l’investissement des pays, lui, ne s’est pas accru. Seulement 2% des budgets nationaux de la santé et moins de 1% de toute l’aide internationale à la santé sont consacrés à la santé mentale, relève le rapport de l’OMS. “Tous ces chiffres sont très, très bas”, a déploré Mark Van Ommeren.

    20 pays criminalisent encore la tentative de suicide

    “Dans tous les pays, ce sont les plus pauvres et les plus défavorisés de la société qui sont les plus exposés au risque de troubles mentaux et qui sont également les moins susceptibles de bénéficier de services adéquats”, indique par ailleurs l’OMS dans son communiqué . Dans les zones de conflit, c’est ainsi une personne sur cinq qui souffre d’un problème de santé mentale.

    Le rapport met en effet en évidence de vastes écarts entre pays concernant l’accès aux soins de santé mentale: alors que plus de 70% des personnes souffrant de psychoses reçoivent un traitement dans les pays à revenu élevé, ce taux tombe à 12% dans les pays à faible revenu. Il rappelle également que 20 pays criminalisent encore la tentative de suicide .

    Pour faire face à ce manque d’investissement dans la santé mentale, le rapport enjoint tous les pays à mettre en œuvre son Plan d’action global pour la santé mentale 2013-2030 , pourtant approuvé par les 194 États membres de l’OMS.

    “Chacun dans sa vie est proche d’une personne touchée par des problèmes de santé mentale [...]. L’investissement dans la santé mentale est un investissement dans une vie et un avenir meilleur pour tous”, a rappelé le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

    A voir également sur Le HuffPost: “Games of thrones: Kit Harington se confie sur sa santé mentale mise à rude épreuve”

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      C'est après un séjour en hôpital psychiatrique que j'ai réalisé l'importance du soin de la santé mentale - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 08:45 · 5 minutes

    Aujourd’hui, un an plus tard, je n’ai plus aucun traitement et ma vie va pour le mieux. Cet épisode aussi brutal qu’il soit, m’a permis de réaliser ce que je souhaitais faire plus tard: être éducatrice en APA (Activité Physique adaptée) afin de faire du sport avec des personnes en situation de handicap psychique. Aujourd’hui, un an plus tard, je n’ai plus aucun traitement et ma vie va pour le mieux. Cet épisode aussi brutal qu’il soit, m’a permis de réaliser ce que je souhaitais faire plus tard: être éducatrice en APA (Activité Physique adaptée) afin de faire du sport avec des personnes en situation de handicap psychique.

    SANTÉ MENTALE - 17 avril 2021 – Je pars pour une soirée avec mes amies qui va bouleverser ma vie. À cette soirée, je fais la rencontre d’une fille, qui me plaît beaucoup. Pour me mettre à l’aise, je vais consommer beaucoup d’alcool. On va sortir ensemble. Mais le lendemain, elle ne me donnera pas de nouvelles et cela va beaucoup m’affecter, provoquant chez moi un vrai choc émotionnel. Ce dernier marque le début de mon épisode psychotique délirant aigu plus connu sous le nom d’une bouffée délirante aiguë (BDA).

    Une BDA c’est un épisode de délire brutal où l’on se déconnecte complètement de la réalité. Cela m’a valu une hospitalisation de deux mois à l’hôpital psychiatrique de Bohars (près de Brest). Concrètement, ça s’est traduit par de multiples hallucinations auditives, visuelles, olfactives et une désorganisation totale de mon comportement . Un jour, je me réveille avec le bruit de la pluie et lorsque j’ouvre mes volets il fait extrêmement beau. Le lendemain, je sens des odeurs de brûlé un peu partout. C’est déroutant. D’un autre côté, il m’arrive de prendre ma douche 5 à 6 fois par jour et de préparer un tas d’affaire pour aller je ne sais où. La folie me gagne et j’en suis consciente mais je ne peux rien y faire.

    Lorsque tu délires, tu n’as pas la présence d’esprit de te dire que ton cerveau te fait une farce, que tu vas prendre un traitement et que ça ira mieux.

    Pensées suicidaires

    Pour moi c’était une fatalité, je devenais handicapée et j’allais le rester toute ma vie. D’où ma volonté de mettre fin à mes jours.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Une semaine après la soirée, mes comportements devenant de plus en plus étranges, mes parents décident de m’emmener une première fois aux urgences. Les médecins veulent me garder mais je ne veux pas. Ils finissent donc par m’administrer un lourd calmant et me laissent partir.

    Le lendemain, les idées délirantes persistent et les hallucinations se multiplient. Mes proches ne me reconnaissent plus. Ma mère appelle donc les urgences et on lui explique qu’il y a plusieurs possibilités. La première, c’est d’accepter d’être en permanence avec moi pour me surveiller. La deuxième, c’est de m’emmener aux urgences. La troisième c’est de faire venir le SAMU directement à la maison, sauf que cette option est extrêmement traumatisante pour la personne délirante.

    Après de longues négociations, j’accepte finalement de retourner aux urgences. Là-bas, je leur explique que je souhaite avoir recours à l’euthanasie ou à défaut j’entamerai une grève de la faim. Les infirmiers tentent de me résonner mais devant ma nervosité et mes délires, ils sont contraints de m’attacher avec des contentions à mon lit d’hôpital afin de m’administrer un traitement. En psychiatrie, il s’agit d’une pratique assez barbare mais à mon sens parfois nécéssaire pour le bien-être du patient.

    Hospitalisation sous contrainte

    Par la suite, mon état s’aggrave et je tente de fuguer. Mes parents n’ont d’autre choix que de m’hospitaliser sous contrainte, autrement dit de me faire interner. J’arrive à l’hôpital et on m’emmène dans une chambre où l’on me met en pyjama, où l’on m’enlève mes lunettes de vues et où l’on m’enferme à clé. À ce moment, je suis désespérée et perdue. J’ai l’impression que je vais finir ma vie enfermé en hôpital psychiatrique.

    Au fur et à mesure, je vais accepter de manger à nouveau, de prendre les traitements que l’on souhaite m’administrer et de récupérer certains privilèges : sortir de ma chambre, profiter du parc extérieur, récupérer mon téléphone, recevoir la visite de mes parents puis celles de mes amies.

    Il faut lutter contre les préjugés à l’encontre des fous souvent catégorisés comme dangereux.

    Amélioration et prise de conscience

    Deux mois plus tard, le psychiatre autorise ma sortie avec, tout de même, un suivi à domicile. Au début, c’est très difficile, le moindre acte de la vie courante me fait très peur. Par exemple, aller faire les courses est une véritable épreuve. Progressivement, je vais dépasser ma peur et je vais même réussir à aller travailler dans un centre nautique les deux mois d’été (un job obtenu avant mon hospitalisation). Puis, en septembre, je vais reprendre mes études en M2 Management du Sport à l’UBO avec une alternance en poche.

    Aujourd’hui, un an plus tard, je n’ai plus aucun traitement et ma vie va pour le mieux. Cet épisode aussi brutal qu’il soit, m’a permis de réaliser ce que je souhaitais faire plus tard: être éducatrice en APA (Activité Physique adaptée) afin de faire du sport avec des personnes en situation de handicap psychique.

    Ce témoignage vise à dédramatiser la vision péjorative qu’ont la majeure partie des gens quant aux hôpitaux psychiatriques et à leurs patients. Il est important de déstigmatiser la folie qui est avant tout une maladie qui se soigne. Le cerveau, c’est comme membre du corps, quand il est cassé, il suffit de le réparer.

    Je remercie chaleureusement le personnel soignant de l’hôpital psychiatrique de Bohars, mes parents, ma famille et les amies qui m’ont soutenue dans ces moments douloureux.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux urgences psychiatriques, le confinement laisse des trac es

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      La fin du tabou sur la santé mentale, c'est pour quand? - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 08:49 · 4 minutes

    En 15 ans de travail comme enseignante, j’ai eu très peu d’arrêts de travail pour soigner ma santé mentale. On peut donc vivre tout à fait normalement si on est stabilisée, mais il faut garder le secret au niveau professionnel et parfois au niveau familial. (photo d'illustration) En 15 ans de travail comme enseignante, j’ai eu très peu d’arrêts de travail pour soigner ma santé mentale . On peut donc vivre tout à fait normalement si on est stabilisée, mais il faut garder le secret au niveau professionnel et parfois au niveau familial. (photo d'illustration)

    SANTÉ MENTALE - Souvent je dis, “la santé mentale bien traitée, c’est comme le diabète: le patient diabétique a besoin d’insuline de temps en temps, l’autre prend un médicament adapté et les deux peuvent vivre normalement.

    La différence est qu’il est difficile, voire dangereux de parler de son souci de santé mentale , car cela reste un tabou. En parler peut avoir des conséquences graves: mise au placard dans le monde du travail, pertes d’amis.”

    La maladie mentale n’est pas contagieuse

    Plusieurs choses me font sourire: “le chèque psy” proposé par le gouvernement, à la suite de l’augmentation de problèmes de santé mentale liés à la pandémie et aux divers confinements. Il y a aussi ces messages, certes postés de façon bienveillante, sur les réseaux sociaux pour prévenir et dénoncer le tabou autour des maladies mentales.

    Quand vous êtes dans un épisode de burn-out , de dépression, de stress post traumatique (…), ces mêmes personnes, souvent déstabilisées, vous tournent le dos car vous dégagez des “ondes négatives” et quelque part vous semblez être un peu “contagieux”.

    Le “chèque psy” est une idée bienveillante mais à y regarder de plus près, cela me paraît plutôt irréaliste: les psychiatres et les psychologues sont déjà débordés et qui va faire appel à ce dispositif? Une partie seulement des personnes qui ont besoin d’un traitement consultent car les autres, je parle sans jugement, ne se sentent pas concernées par le problème ou tout simplement ne se sont pas rendues compte de la chose pour eux-mêmes.

    Si je prends mon exemple, j’ai été diagnostiquée bipolaire . Un jour, un médecin m’a dit une phrase très belle: “On a tous des hauts et des bas. Votre hypersensibilité est comparable à un verre en cristal, alors que la sensibilité est comme un verre en verre”.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je n’aime pas “glorifier” l’hypersensibilité. Ok, on peut être créatif, mais vivre avec, demande parfois beaucoup d’énergie et une grande part d’auto-contrôle. Pour pouvoir assumer ma vie de famille et ma vie professionnelle, je suis toujours à l’écoute de mes émotions et j’observe mes agissements. Si je vois que ça commence à déraper, j’appelle mon psychiatre pour qu’on adapte mon traitement et en général ça se règle et je n’ai pas besoin de faire de pause.

    Vivre tout à fait normalement est possible

    En 15 ans de travail comme enseignante, j’ai eu très peu d’arrêts de travail pour soigner ma santé mentale . On peut donc vivre tout à fait normalement si on est stabilisée mais il faut garder le secret au niveau professionnel et parfois au niveau familial. Au sein du couple, bien évidemment non, mais disons auprès de proches que l’on verra moins souvent, car vous ne savez jamais comment peuvent interprétés vos agissements à telle ou telle période de votre vie de couple ou de maman.

    La période que nous traversons nous fait toucher du doigt la fragilité de l’être humain face à ses émotions. Une personne malade ne vous apporte pas “un autre virus”, elle n’a pas besoin de vous raconter ses émotions, elle a juste besoin d’un sourire, de savoir que vous ne la jugez pas.

    Au fur et à mesures des années, j’ai appris à apprivoiser ma différence, et parfois, elle est même un allié me permettant de mieux comprendre, analyser les agissements de mes élèves. Je peux alors les écouter, tirer la sonnette d’alarme et alerter la hiérarchie pour aider un jeune à un moment clé de sa vie.

    La santé mentale ne se voit pas. Quand vous vous cassez une jambe, pas de problème, ça se voit, vous avez un plâtre et ça se répare.

    Une personne qui vit avec une maladie mentale est souvent très forte et une fois stabilisée, elle est “normale”.

    À voir également sur Le HuffPost: Se rase-t-on la tête comme Britney Spears quand on est bipolaire?