• Co chevron_right

      États-Unis : le sabotage de l’éducation

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 31 January, 2023 - 03:50 · 4 minutes

    Jamais le choix scolaire n’aura été si important.

    Ce n’est un secret pour personne : l’école publique moderne est basée sur le modèle prussien du XIX e siècle. Elle avait pour but de former en masse des citoyens dociles. C’est d’ailleurs de là que vient l’expression anglo-saxonne Toe the line : c’était tellement strict que les écoliers devaient placer leurs orteils derrière une ligne.

    Néanmoins, le libéralisme a permis de réformer cette aberration en introduisant des programmes spéciaux pour captiver les différents intérêts de tous – j’ai pu profiter d’un programme de langues à l’école secondaire. Mais sous l’impulsion de la mouvance woke , ces efforts sont sabotés au nom d’une illusoire équité.

    Récemment en Virginie , des parents dont les enfants fréquentent une prestigieuse école ont découvert qu’il n’y avait aucune annonce quand ils remportaient des distinctions qui leur auraient été utiles pour leur inscription à l’université. Pourquoi ? Afin qu’ils aient tous les mêmes résultats à tout prix. On ne voulait pas « blesser » les sentiments des écoliers n’ayant pas reçu la récompense…

    Relisez lentement le paragraphe précédent. Cette façon d’agir est encore pire que de donner un prix à tout le monde. Qui plus est cette équité pourrait être considérée comme une forme de racisme puisque la majorité des étudiants concernés est d’origine asiatique. Ce n’est pas la première fois que l’équité woke les affecte. Ils ont récemment plaidé devant la Cour suprême que les politiques d’admission des universités les pénalisent parce qu’ils perdent en point « d’oppression. »

    Un endoctrinement sournois

    En plus d’une course vers les bas-fonds de la médiocrité, plusieurs enseignants tentent sournoisement d’endoctriner les élèves avec l’infâme théorie critique des races, ce mélange toxique de marxisme et de relations raciales.

    Mais comme ils savent que plusieurs gouvernements bannissent cette ineptie et que les parents critiquent de plus en plus l’enseignement donné à leurs enfants, ils utilisent des mots-code et une novlangue à se faire retourner George Orwell dans sa tombe. Ils profitent également de lacunes apparentes dans la réglementation et profitent d’activités parascolaires ou de cours non-politiques pour pousser l’endoctrinement.

    Évidemment, lorsqu’ils sont confrontés à leurs tactiques sournoises, les officiels répondent simplement que la vidéo est une mauvaise représentation de ce qu’ils enseignent vraiment, que c’est de la propagande de droite, etc. La plupart des médias embarquent évidemment dans la partie, préférant la prendre au pied de la lettre plutôt que de lire entre les lignes.

    C’est justement ce type de « lecture » qui a incité la Floride à rejeter un cours supposé aborder l’histoire des Noirs. N’en déplaise aux médias , ce cours n’est pas un rejet de l’histoire des Noirs mais bien un rejet d’un programme sans valeur éducative qui traitait de « théorie queer », d’intersectionnalité et de l’oppression inhérente du capitalisme.

    Laisser les parents choisir

    Mais comme les décisions des gouvernements au sujet du curriculum en classe sont rarement une amélioration nette, il existe une solution plus simple : laisser aux parents le choix du lieu de scolarisation de leurs enfants.

    En d’autres termes : reprendre le flambeau de Milton Friedman et adresser directement aux parents les fonds que l’État dépenserait autrement à leur place et les laisser choisir le mode d’éducation : école publique, privée, à charte, à la maison : ce ne sont pas les choix qui manquent.

    Aux États-Unis, ce flambeau est fièrement (et bruyamment) porté par Corey DeAngelis .

    Fièrement parce qu’il milite de toutes ses forces pour allumer le feu de la liberté de choix en éducation. Ses efforts ne sont sûrement pas étrangers au passage récent en Iowa d’une loi étendant grandement cette liberté de choix. Il se bat également pour que l’Arizona ne renverse pas la vapeur sur la vaste expansion du choix scolaire qu’elle avait votée récemment.

    Bruyamment grâce à son délicieux sens de la répartie à destination de ses détracteurs. Il emploie leurs épithètes voulues comme dérogatoires, dénonce leur hypocrisie crasse – les anti-choix ont très souvent fréquenté des écoles privées – et dégonfle leur ego surdimensionné quand ils sous-entendent qu’ils ont les enfants. Il rappelle également que dans plusieurs cas des fonds publics envoyés directement aux citoyens peuvent être utilisés n’importe où, notamment Medicare (soins de santé) et les Food Stamps (pour acheter de la nourriture).

    Bref, en toute situation, la liberté de choix devrait toujours être la norme. Dans le domaine de l’éducation, elle permet aux parents d’éviter les écoles qui promeuvent la médiocrité au nom de l’équité ou qui tentent sournoisement d’enseigner la propagande marxiste.