HPI - La série HPI cartonne sur TF1 en battant tous les records d’audience. La saison 2 connaît un
succès
aussi spectaculaire que la saison 1 au point même que des rumeurs affirment qu’une saison 3 serait déjà en préparation!
De quoi donc est-il question dans ce téléfilm à rebondissements? Joué admirablement par
Audrey Fleurot
, le personnage principal est Morgane Alvaro, trente-huit ans, qui annonce un QI (Quotient Intellectuel) de 160 (le QI moyen étant fixé par convention à 100). Les
Hauts Potentiels Intellectuels
ayant en moyenne un QI entre 130 et 150, Morgane se révèle ainsi être une THPI, c’est-à-dire une Très Haute Potentielle
Intellectuelle
.
Par ailleurs, grâce à sa vivacité d’esprit et à sa capacité à résoudre les affaires les plus alambiquées, Morgane passe de femme de ménage à consultante pour la PJ de Lille. Ce qui une aubaine pour cette mère de famille élevant seule et dans des conditions difficiles ses deux enfants, issus de deux unions différentes.
Comment en est-elle arrivée à ce statut? Tout simplement en résolvant une affaire dans ce commissariat de Lille où elle fait le ménage la nuit. En effet, en renversant par mégarde un dossier, elle le consulte et dénoue l’enquête en cours. Elle laisse alors un mot aux policiers qui la convoquent le lendemain et réalisent de la sorte ses capacités hors normes.
Les traits communs entre le personnage Morgane et les HPI
Cette rousse flamboyante est extravertie et pétillante. Elle s’habille de façon improbable avec des vêtements particulièrement colorés, excentriques, imprimés léopard la plupart du temps, et ne rechignant pas à superposer caracos, chemises, pulls, mini- jupes, le tout avec des coiffures tout aussi extravagantes!
Audrey Fleurot est extraordinaire et le personnage de Morgane formidable. Cependant ce qui en fait une femme originale, c’est sa personnalité et non son QI. Cette série n’est donc pas un documentaire sur les surdoués mais l’histoire d’une femme singulière qui, de surcroit, est HPI…
Mais Morgane est surtout une rebelle qui déteste l’autorité, les contraintes, les ordres, les consignes. Elle présente également des intuitions fulgurantes, des flash visuels fréquents et une capacité étonnante à démêler les énigmes. Elle est donc créative, intuitive, disruptive, sans filtre.
Est-ce que tous les HPI sont comme Morgane? Non, bien sûr, Morgane a sa propre personnalité mais on remarque quelques points communs: l’intuition, la créativité, le goût des solutions, la disruptivité, les difficultés avec les contraintes.
Mais alors, qu’est-ce qu’un HPI?
C’est vrai qu’ils sont difficiles à cerner au point qu’ils sont affublés de toutes sortes de noms: zèbres, surdoués, surefficients, neuro-atypiques, précoces, hyperphréniques, polymathes, coloriés, philo-cognitifs, esprits Renaissance, explorateurs, guépards, sentinelles, BIP, émotifs talentueux, martiens…
C’est vrai également que lorsqu’on demande à quelqu’un: “Quelle est la première image qui vous vient à l’esprit lorsque je vous parle d’un surdoué?” On a une réponse quasi identique: “C’est quelqu’un qui est capable de me dire le nombre exact d’allumettes étalées par terre si je fais tomber la boîte à ses pieds!” On constate que le profil de Morgane, bête de cirque, correspond bien à cette idée erronée que se font les gens en général…
Comment caractériser un HPI?
Comme on l’a indiqué plus haut, un haut potentiel intellectuel est, en principe, une personne qui a un quotient intellectuel supérieur à 130. Cependant, cette définition est trop réductrice, impliquant à tort une fatalité, un destin. Sous tendant, à tort également, une notion de victime ou de génie.
De façon plus explicite, ce qui caractérise le mieux un HPI c’est son intensité! Intensité intellectuelle, émotionnelle, sensorielle, créative. Intensité dans l’incarnation de ses valeurs: justice, vérité, sincérité, loyauté. Intensité dans sa conscience aigüe de tous les problèmes existentiels: mort, maladie, solitude. Intensité dans la nécessité absolue de penser par soi-même, avec un mode de raisonnement singulier, loin des courants habituels, loin des consensus. Cette pensée se développe en arborescence, c’est-à-dire qu’elle est analogique, non linéaire, une idée en entraînant mille autres. De plus, ce feu d’artifice dans la tête se déroule en 3D!
Une autre caractéristique, et non des moindres, c’est le fait que le surinvestissement intellectuel de ces hauts potentiels leur offre un refuge appréciable en cas de petits ou grands bouleversements extérieurs. En cas de traumatisme, ils ont en eux cette ressource stable qui assure leur continuité de sujet. Ils peuvent ainsi compter sur ce repli sur soi intellectuel qui a de la sorte un caractère antidépressif. Cela va les aider alors à dépasser leurs souffrances.
Un cliché erroné
Cette série est drôle, passionnante, intrigante, humaine, tendre, attachante. Audrey Fleurot est extraordinaire et le personnage de Morgane formidable. Cependant ce qui en fait une femme originale, c’est sa personnalité et non son QI. Cette série n’est donc pas un documentaire sur les surdoués mais l’histoire d’une femme singulière qui, de surcroit, est HPI…
C’est vrai également que lorsqu’on demande à quelqu’un: “Quelle est la première image qui vous vient à l’esprit lorsque je vous parle d’un surdoué?” On a une réponse quasi identique: “C’est quelqu’un qui est capable de me dire le nombre exact d’allumettes étalées par terre si je fais tomber la boîte à ses pieds!” On constate que le profil de Morgane, bête de cirque, correspond bien à cette idée erronée que se font les gens en général…
On peut alors comprendre que certains HPI souffrent de voir des millions de personnes conforter leur fantasme avec cette fausse étiquette, ce cliché erroné, cette caricature que tous les surdoués du monde rejettent vivement et s’évertuent constamment à dénoncer !
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