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      pubsub.blastersklan.com / slashdot · Monday, 4 March - 01:58 edit

    "Reddit users have been reacting with deep gloom to the firm saying it plans to sell shares to the public..." the BBC recently reported: The company has said its plans are "exciting" and will offer the business opportunities for growth. However many users worry the move will fundamentally change the website... "When the most important customers shift from [users] to shareholders, the product always [suffers]," said one person. "It becomes 'what can we do this quarter to squeak out an additional point of revenue', instead of 'how can we make this product better'...." [T]he company has recorded losses every year since its start, including more than $90m last year. In the filing, Reddit said it had not started trying to make money seriously until 2018. It reported $804m in revenue last year, up more than 20% from 2022. Advertising accounted for nearly all of the revenue, but in a note to prospective investors chief executive Steve Huffman said he was excited about opportunities to make the platform a venue for commerce and license its content to AI companies.

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    How Will Reddit's IPO Change the Service?
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      pubsub.blastersklan.com / slashdot · Wednesday, 7 February - 03:15 edit · 1 minute

    An anonymous reader quotes a report from TechCrunch: After almost a year as an invite-only app, Bluesky is now open to the public. Funded by Twitter co-founder Jack Dorsey, Bluesky is one of the more promising micro-blogging platforms that could provide an alternative to Elon Musk's X. Before opening to the public, the platform had about 3 million sign-ups. Now that anyone can join, the young platform faces a challenge: How can it meaningfully stand up to Threads' 130 million monthly active users, or even Mastodon's 1.8 million? Bluesky looks and functions like Twitter at the outset, but the platform stands out because of what lies under the hood. The company began as a project inside of Twitter that sought to build a decentralized infrastructure called the AT Protocol for social networking. As a decentralized platform, Bluesky's code is completely open source, which gives people outside of the company transparency into what is being built and how. Developers can even write their own code on top of the AT Protocol, so they can create anything from a custom algorithm to an entirely new social platform. "What decentralization gets you is the ability to try multiple things in parallel, and so you're not bottlenecking change on one organization," Bluesky CEO Jay Graber told TechCrunch. "The way we built Bluesky actually lets anyone insert a change into the product." This setup gives users more agency to control and curate their social media experience. On a centralized platform like Instagram, for example, users have revolted against algorithm changes that they dislike, but there's not much they can do to revert or improve upon an undesired app update.

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    Bluesky Opens To the Public
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      Changement social - "Grand" débat

      Lous · Wednesday, 23 August, 2023 - 06:22 edit · 2 minutes · 4 visibility

    Bonjour à tous, même si je n'y crois pas je pense qu'il est important de faire des propositions réalistes et intelligentes, comme cela si le débat n'aboutis sur rien la faute sera imputable au gouvernement.

    Une proposition sociale simple et qui serait, à mon sens, peu coûteuse, dans l'immédiat, mais socialement juste sur du moyen/long terme ce serait d'indexer tous les salaires sur le SMIC.

    • Limiter la volonté inflationniste des grands groupe, car la balance intérêts/conséquences serait moins bonne.
    • Faire en sorte que les salaires de tout le monde évolue, ce qui est rarement le cas quand le salaire n'est pas au SMIC
    • Améliorer la lisibilité réformes/aides/salaires, je m'explique beaucoup d'aide sont exprimées en SMIC (1,2, 1,5 SMIC ...), pareil pour les réformes fiscale (CSG ...) mais qui sait combien il touche de SMIC ?
    • Éviter la démoralisation des gens (nombreux) qui sont proches du SMIC et qui voit inévitablement le SMIC se rapprocher de leur salaire sans que le leur ne bouge (Il y a 10 ans le SMIC était autour de 9€ et quelqu'un qui avait 10€ était payer 10% de plus, la même personne aujourd'hui est au SMIC ...)
    • Le salaire des élus exprimer en SMIC leur mettrais peut-être dans la vue la réalité des gens "normaux"

    Cette mesure serait simple à mettre en œuvre, il suffit de convertir tous les salaires en fraction de SMIC sur les contrats de travail, il faut aussi supprimer les différents SMIC pour simplifier la lecture pour tous. On peut même imaginer que certains avantages soient exprimés en fraction de SMIC (prime ou autre bonus), il serait parlant de dire qu'untel à eut 3400 SMIC de prime de départ ... Le système est applicable aux retraites, au chômage ... Les revalorisation aurait un caractère automatique et universel intéressant.

    De plus cela pallierait à un défaut actuel des augmentations qui ne font que limiter la perte de pouvoir d'achat d'une personne au lieu de l'augmenter. Je m'explique, si quelqu'un à une augmentation de 3% tout les 3 ans (1% par an ~) sont salaire n'augmente pas mais il ne fait que moins diminuer avec une inflation moyenne de 1,5%, alors que si son salaire suit le SMIC et que en plus il a un bonus de 3% tout les 3 ans son salaire augmentera bien de 3% par rapport au coût de la vie.

    Voilà une première idée que je pense intéressante à défendre, n'hésitez pas à réagir et/ou partager.

    Republication d'ancien post afin d'avoir des liens public fonctionnel. Publié la première fois le Mardi, 15 Janvier, 2019 - 08:56 #Politique #Idees #Social

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      L’ex-cadre de Google qui « craint les dérives de l’IA » accusé d’opportunisme mal placé

      news.movim.eu / Numerama · Friday, 5 May, 2023 - 15:13

    Geoffrey Hinton a-t-il exprimé ses regrets un peu trop vite ? Plusieurs ex-employés de Google accusent l'ancien ingénieur d'opportunisme. Hinton aurait invisibilisé des critiques sur l'IA en interne. [Lire la suite]

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      Retraites : le modèle social français convulse

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 9 March, 2023 - 04:10 · 4 minutes

    « On est là ! Même si Macron ne veut pas on est là ! »

    L’appel des syndicats à la mobilisation contre la réforme des retraites semble avoir rassemblé au-delà des éternels professionnels du blocage. Aux cortèges de la FO et de la CGT s’agrégeaient plus ou moins discrètement des Gilets jaunes mais aussi les personnels soignants honteusement suspendus au moment de la crise covid, quelques lycéens radicalisés et plus largement tout le ban et l’arrière-ban de l’antimacronisme de gauche.

    Macron rassemble parce qu’au-delà de la réforme des retraites, il incarne l’ennemi de classe par excellence, vendu aux riches et aux patrons, indifférent à la souffrance des classes populaires et soutien sans faille du grand capital. Et si c’est répété à l’envi par les centrales syndicales, les médias d’opposition et Mélenchon, c’est que ce doit être vrai. Ou pas.

    Macron ou la social-démocratie à la française

    Seulement à y regarder de plus près, le « banquier » Macron n’est pas vraiment étranger à la ménagerie social-démocrate franco-française. Pur produit de la « méritocratie républicaine », celle qui offre à l’aristocratie bureaucratique nationale le privilège de gouverner le pays, l’actuel locataire de l’Élysée n’est au fond qu’un énarque tendance deuxième gauche comme nos grandes écoles en produisent à la chaîne.

    La réformette des retraites en témoigne : incapable de sortir du cadre posé depuis l’après-guerre, le gouvernement ne fait que répéter un scénario chorégraphié depuis des années par les mêmes acteurs, les mêmes personnels et avec les mêmes résultats ridicules visant à « sauver le modèle politique français ».

    Des hauts fonctionnaires réforment à la marge sans toucher à l’essentiel d’un système de retraites hérité de Vichy et du CNR, bismarckien et autoritaire, sur lequel ils ont largement la main. Peu importe qu’il dégringole pour des raisons bassement démographiques , ils n’ont aucun intérêt à abdiquer un pouvoir de direction qui se partage en petit comité, comme tous les postes de pouvoir 1 .

    Cage de fer collectiviste autoritaire

    C’est que les manifestants et autres syndicalistes sont aveugles à la cage de fer qu’ils cherchent à préserver « quoi qu’il en coûte » : le modèle social français est un État-providence autoritaire piloté par une classe technocratique qui prétend organiser la redistribution étatique des richesses de manière scientifique , c’est-à-dire sans trop vous demander votre avis.

    L’État-providence français est le produit de son époque économique, les Trente glorieuses, qui ne jure que par le planisme , les nationalisations, la concertation encadrée par l’État entre syndicats et patrons et le centralisme politique gaullien. Sur fond de croissance et d’optimisme, l’idée de confier à l’ingénieur, puis au haut fonctionnaire, la tâche de « moderniser » le pays devient l’obsession des élites 2 .

    L’illusion politique, qui ne s’est pas totalement dissipée aujourd’hui est de croire que l’organisation scientifique de la production ne touche que superficiellement les rapports de production. Le planisme des ingénieurs puis des énarques n’empiète pas sur l’économie de marché, ne transforme pas le pays en économie de fonctionnaires, ne fait que fluidifier la concertation entre les acteurs économiques et sociaux au nom de l’intérêt général .

    Cette belle mécanique repose sur une illusion. Elle présuppose l’alignement essentiel des intérêts entre technocratie et les populations qu’elle prétend piloter, à l’image d’une armée dont l’ensemble de la chaîne de commandement est orienté pour la victoire décisive. C’est cet idéal prussien qui faisait craindre à Friedrich Hayek la fameuse « route de la servitude ».

    Si les deux acteurs s’entendent tacitement pour faire croître la taille de l’État au sein de l’ordre social, les uns pour consolider leur domination bureaucratique, les autres pour bénéficier des largesses de la redistribution, cela fait longtemps qu’ils n’appartiennent plus au même monde, en qu’en conséquence, sur un plan strictement économique, ils ne répondent plus aux mêmes incitations rationnelles.

    Les uns réclament toujours plus de droits, de biens et de services gratuits tant ils sont maintenus dans l’ ignorance des mécanismes économiques les plus élémentaires. Les autres ne peuvent se résoudre à transférer leur gouvernance, dans le domaine du social comme dans celui de l’économie en général, à la société elle-même.

    Unis dans la même détestation d’un capitalisme financier perçu comme une dépossession, les uns préfèrent sacrifier la prospérité des générations futures, et les autres temporiser jusqu’à l’effondrement d’un modèle qu’on sait bancal depuis plus de 40 ans, à droite comme à gauche.

    Aujourd’hui, le modèle social français est devenu le modèle mental dominant qui nous empêche de nous projeter dans l’avenir et de répondre aux impératifs de la mondialisation des échanges. Il est tant de changer de logiciel.

    1. Sur la rapacité de l’aristocratie bureaucratique française, on lira le très instructif essai de Vincent Jauvert, La Mafia d’État paru aux éditions du Seuil en 2021.
    2. Augustin Landier, David Thesmar, Le grand méchant marché , Flammarion, 2007.
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      Le sale petit secret du « droit à la paresse »

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 7 March, 2023 - 04:30 · 2 minutes

    Les opposants au recul de l’âge de la retraite proposée par la réforme mal ficelée portée par le gouvernement Macron ne s’embarrassent pas vraiment de nuances. Après avoir joué sur la corde du misérabilisme (les pauvres meurent avant la retraite), le complotisme (c’est Blackrock qui veut la réforme), voilà le « droit à la paresse » qui refait surface dans la comm des écolos et des radicaux.

    Une jeune militante écolo l’a rappelé récemment, « on a le droit d’avoir envie de faire autre chose que travailler. »

    Avant elle, Sandrine Rousseau s’était illustrée en défendant le parasitisme social au nom du droit à la paresse : les allocations chômage ne sont pas un filet de sécurité mais un moyen pour les individus d’éviter de travailler.

    La paresse contre « l’exploitation capitaliste »

    Parler de « droit à la paresse » renvoie à l’essai du gendre de Karl Marx Paul Lafargue, qui dans un essai aux tonalités lyriques expliquait que les lendemains qui chantent passaient par la limitation du temps de travail pour la classe ouvrière :

    « Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l’homme, qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers… »

    Sauf qu’au « droit à la paresse » des uns répond une obligation de financer l’improductivité par les autres. Le lyrisme pseudo-libertaire masque le devoir pour tous les secteurs productifs de la société de subventionner ceux qui ne « veulent pas travailler ». Le « modèle social » au nom de cette rhétorique parasitaire n’a plus la solidarité comme justification mais l’entretien de nouvelles classes d’oisifs politiquement sélectionnées à des fins clientélistes.

    Le socialisme des populistes de plateau télé n’abolit plus l’exploitation, il la déplace pour faire peser le fardeau sur les actifs, les contribuables et les générations futures via la dette.

    Ses défenseurs devraient méditer le propos de Lénine, inspiré par Saint Paul, qui visiblement ne partage pas le même avis que Lafargue : « celui qui ne travaille pas ne mangera pas ».

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      Covid, masques, immunité naturelle : 3 piliers du covidisme s’effritent

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 1 March, 2023 - 03:50 · 5 minutes

    Trois piliers de la réponse mondiale à la crise covid sont en train de s’effriter en quelques semaines, et pour dire le moins, les médias français se font très discrets sur la question.

    Le virus sort probablement d’un labo

    Il est probable que le virus soit sorti d’un laboratoire chinois à Wuhan, selon le Département américain de l’énergie. Le Wall Street Journal rapporte que dans un rapport récent, le Département s’est aligné sur les conclusions du FBI, qui lui aussi pointe dans ses conclusions les responsabilités chinoises dans un accident à l’origine de la pandémie.

    La communauté américaine du renseignement reste toutefois divisée sur la question et accorde à l’hypothèse une confiance modérée. Quatre autres agences, ainsi qu’un groupe national de renseignement, estiment toujours que la pandémie est probablement le résultat d’une transmission naturelle et deux autres sont indécises.

    Interrogé sur le dernier rapport sur CNN dimanche, Jake Sullivan, conseiller en matière de sécurité nationale, a reconnu que la communauté du renseignement américain a des opinions diverses sur les origines de la pandémie :

    « Certains éléments de la communauté du renseignement sont parvenus à des conclusions d’un côté, d’autres de l’autre, et un certain nombre ont déclaré qu’ils n’avaient tout simplement pas assez d’informations pour être sûrs […] Pour l’instant, aucune réponse définitive ne se dégage du monde du renseignement. »

    Le ton de la classe médiatique était beaucoup plus tranché en 2020 où toute opinion suggérant une origine autre que zoonotique du virus était étiquetée comme « complotiste ». La recherche scientifique à l’époque est alors victime de l’anti-trumpisme dominant : parce que le président honni des élites progressistes avait suggéré une idée aussi sulfureuse, il fallait immédiatement la labelliser comme folle, complotiste ou d’extrême droite et ostraciser ceux qui osaient penser en dehors du cadre de l’autoritarisme sanitaire.

    C’est seulement après un article séminal de l’ex journaliste scientifique du New York Times Nicholas Wade que la question s’est dépolitisée et qu’on a pu lire sous la plume de Matt Ridley ou Yves Bourdillon des articles explorant sérieusement cette piste, désormais clairement envisagée par les organes politiques officiels.

    Des masques obligatoires sans grande utilité

    Le mois dernier, une analyse portant sur l’efficacité des masques pour réduire la propagation des maladies respiratoires, dont le Covid-19, a été publiée par la très prestigieuse Cochrane Review , sous la direction de Tom Jefferson, un épidémiologiste d’Oxford.

    La conclusion est sans appel :

    « Le résultat signifie que quel que soit l’agent pathogène ou le symptôme présenté aucune étude de haute qualité ne prouve que les masques médicaux ou chirurgicaux font une différence dans la transmission, ce qui est le but du port ou non d’un masque ou de toute autre intervention comme le lavage des mains. » explique le Dr Jefferson au micro du Podcast Trust the Evidence animé par son collègue Carl Heneghan.

    Mais, dans ce cas et celui de toutes les études utilisées par la classe politique pourquoi les rendre obligatoires ?

    « Ils ont été convaincus par des études non randomisées, des études d’observation imparfaites. » répond encore une fois Tom Jefferson, cette fois-ci à la journaliste Maryanne Demasi .

    L’étude ne prouve pas qu’à titre individuel, porté correctement, le masque est sans efficacité. Seulement, le rendre obligatoire pour toute une population devient problématique. Encore une fois, les moindres réserves relatives au port du masque pendant toute la crise covid étaient dénoncées à l’unisson par les politiques, les médias et les hypocondriaques comme parias.

    Les politiciens et les scientifiques sont faillibles, comme tout le monde, mais les outils technocratiques pour répondre à la pandémie sont politiques, produits par des choix réfléchis : en l’occurrence, les gouvernants ont choisi de transformer le port du masque en dogme et d’excommunier toutes les voix dissidentes au nom du bien commun sanitaire. Résultat : non seulement ils avaient tort, mais le port du masque a eu des effets catastrophiques en matière de développement pour les enfants . Bravo les « élites cognitives » !

    Le retour en grâce de l’immunité naturelle

    La revue médicale The Lancet a publié ce mois-ci une analyse de 65 études qui conclut qu’une infection préalable par covid – c’est-à-dire l’immunité naturelle – est au moins aussi protectrice que deux doses de vaccin à ARNm.

    Il a donc fallu trois ans pour que les autorités politiques et sanitaires reconnaissent ce principe autrefois assez peu controversé de l’intérêt de l’immunité naturelle pour lutter contre une pandémie.

    Cependant, au moment de la crise covid, parler d’immunité naturelle vous classait naturellement dans le camp des opposants au confinement et en faveur de la déclaration de Great Barrington , par laquelle 10 500 scientifiques et plus de 29 000 médecins en appelait à une gestion de crise moins restrictive, donc « rassuriste » pour reprendre la dénomination des cuistres qui se sont alignés sur l’autoritarisme sanitaire.

    « Le clergé de la santé publique craignait que la reconnaissance de l’immunité naturelle n’encourage les gens à être contaminés ou ne les décourage de se faire vacciner. La première crainte n’était pas fondée, et la seconde n’était pas une raison pour nier la réalité scientifique. Les responsables de la santé publique aux États-Unis se sont néanmoins retranchés et ont refusé d’accorder des exemptions aux vaccins obligatoires pour les personnes présentant une immunité naturelle, comme l’ont fait de nombreux pays européens » observe Allysia Findley dans le Wall Street Journal .

    Nous serions tentés d’ajouter : et l’immunité naturelle, c’est gratuit, contrairement aux vaccins. N’est-ce pas Ursula ?

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      Corée du Sud : justice libérale et couple de même sexe

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 28 February, 2023 - 08:06 · 7 minutes

    Contrairement au juge français, le juge coréen a su reconnaître des droits au couple de même sexe. En effet, le 21 février 2023, la Haute Cour de Séoul a considéré discriminatoire le traitement différencié des couples homosexuels au regard de la sécurité sociale. L’affaire qui est portée devant la Cour suprême trouve son origine dans l’absence de reconnaissance de la qualité d’ayant droit du compagnon de même sexe.

    Si cette décision de la justice sud-coréenne semble timide, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une première en Asie où Taïwan demeure le seul pays à avoir reconnu le mariage pour tous.

    La perspective française

    Un devoir de rétrospection nous oblige de rappeler le chemin semé d’embuches qu’a été le processus de reconnaissance des droits pour les couples de même sexe en France. En effet, avant le Pacte civil de solidarité (Pacs), la justice s’est montrée réticente à octroyer des droits aux unions homosexuelles.

    Aussi bien la Cour de cassation, le Conseil d’État que le Conseil constitutionnel, ont statué de manière restrictive en ce qui concerne les droits sociaux et familiaux. Ainsi, dans une décision du 11 juin 1989, la chambre sociale de la Cour de cassation a refusé la qualité de concubin aux couples de même sexe. Plus tard, le 17 décembre 1997, la même Haut juridiction a statué que le partenaire survivant d’un couple homosexuel ne pouvait pas bénéficier du transfert du bail.

    De même, le Conseil d’État s’est opposé à l’agrément à l’adoption pour les personnes homosexuelles et il a fallu qu’en 2008 la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) condamne la France pour que cette situation cesse. Aussi, dans une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel a considéré que le refus du mariage pour les couples de même sexe n’était pas discriminatoire et demeurait donc conforme à la Constitution.

    Les juges français se sont systématiquement opposés au droit de filiation pour les familles homoparentales : pas d’adoption simple de l’enfant du conjoint de même sexe, pas d’inscription dans les registres de l’état civil pour les enfants issus d’une gestation pour autrui (GPA), pas de congé parental pour la compagne pacsée d’une mère lesbienne… Les rares décisions favorables ont eu lieu uniquement lorsqu’il existait déjà un lien de filiation entre une personne homosexuelle et un enfant ou quand la première était détentrice de l’autorité parentale. Dans ce cas et au nom de l’intérêt de l’enfant, certains droits ont parfois été reconnus aux familles homoparentales.

    Face à une justice récalcitrante, c’est donc au niveau du législateur que la reconnaissance des droits a pris forme : le Pacs en 1999, le « mariage pour tous » en 2013, la « PMA pour toutes » en 2021 et la reconnaissance de l’inscription de l’enfant né à l’étranger d’une GPA, par la même loi « bioéthique », en 2021.

    Une tradition judiciaire libérale

    La décision de la justice sud-coréenne s’inscrit dans une longue tradition judiciaire de nature libérale. La CEDH, dans l’affaire Dudgeon c./Royaume Uni (1981), a été la première instance internationale à statuer que les lois criminalisant l’orientation sexuelle violent les droits humains, notamment le droit au respect de la vie privée. Son arrêt révolutionnaire a conduit à la dépénalisation de l’homosexualité au Royaume-Uni, en Irlande du Nord et en Europe dans son ensemble.

    Le fait que l’accomplissement d’actes homosexuels en privé puisse heurter, choquer ou inquiéter des personnes qui trouvent l’homosexualité immorale, ne saurait autoriser le recours à des sanctions pénales quand les partenaires sont des adultes consentants, selon les juges de Strasbourg. Il s’agit simplement de l’application du principe de « non-nuisance » qui trouve sa formulation classique dans l’essai On Liberty de John Stuart Mill (1859) pour défendre une sphère d’intimité de l’individu : « La seule raison légitime que puisse avoir une communauté civilisée pour user de la force contre un de ses membres est de l’empêcher de nuire aux autres » .

    La jurisprudence de la CEDH fut suivie notamment par celle de la Cour constitutionnelle de la Colombie en 1996, celle de la Cour constitutionnelle sud-africaine en 1998 ( National Coalition for Gay and Lesbian Equality v. Ministry of Justice ), celle de la Cour suprême des États-Unis en 2003 (Lawrence v. Texas) ou encore celle des juges de la Cour suprême de Delhi en 2018.

    C’est sur la base du respect de la vie privée, la privacy en anglais, que les juges ont considéré que le libre épanouissement de la personnalité passe par le respect de l’orientation sexuelle des personnes. C’est également sur cette base que l’adultère, la contraception, l’IVG et la pornographie furent dépénalisés.

    L’autonomie de l’individu en relation

    En traitant de l’autonomie de l’individu isolé ( Right to be left alone ), cette conception de la privacy fut considérée rapidement comme trop restrictive et elle n’a cessé d’évoluer vers une approche plus relationnelle où le droit de chacun à rechercher dans ses relations avec autrui les conditions de son libre épanouissement semble aussi fondamentale. La vie de couple apparait ainsi comme l’une des premières manifestations d’une vision élargie de la vie privée conçue désormais également comme autonomie relationnelle.

    C’est sur cette base et en fonction du principe d’égalité devant la loi, que la Cour suprême des États-Unis s’est prononcée le 26 juin 2015 en faveur de la légalité du mariage gay sur l’ensemble du territoire ( Obergefell v. Hodges). Ce fut également grâce à une décision du Tribunal suprême de 2010 que le Mexique a reconnu progressivement le mariage gay. Le 28 avril 2016, la Cour constitutionnelle de la Colombie met fin à des années d’incertitude juridique vécues par les couples homosexuels et réaffirme leurs droits en confirmant la validité du mariage homosexuel au nom des principes de liberté et d’égalité.

    Sans aller jusqu’à reconnaître le droit au mariage, la CEDH considère que la relation stable qu’entretient un couple homosexuel relève de la notion de vie familiale, ainsi que de celle de vie privée, au même titre que celle d’un couple hétérosexuel. De la même manière, la Cour suprême du Brésil a reconnu l’union civile pour les couples homosexuels (2011) et deux ans plus tard le Conseil National de Justice a annoncé que les tribunaux qui célèbrent les mariages ne pourront pas refuser les unions entre personnes de même sexe.

    Après avoir octroyé des droits sociaux et patrimoniaux aux couples homosexuels, la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) a considéré, au nom de la liberté de circulation, que le conjoint d’un ressortissant de l’Union européenne sera reconnu quel que soit le pays où le couple réside, et ce peu importe si celui-ci autorise le mariage ou l’union civile aux couples de même sexe. Dans la droite ligne de cet arrêt, les juges de la CJUE obligent également l’État à délivrer un document d’identité sur la base d’un acte de naissance européen pour un enfant issu d’une PMA dans un couple de femmes.

    La fonction de juger

    Depuis longtemps, la philosophie du droit analyse le rapport que le juge entretient avec les mentalités de la communauté au sein de laquelle il rend justice.

    La société sud-coréenne demeure très conservatrice et les églises protestantes sont très mobilisées contre les droits LGBTI. Une conception conservatrice de la fonction de juger obligerait le juge à devoir traduire l’opinion majoritaire. Une autre compréhension de sa fonction (libérale constitutionnelle) verrait dans le juge l’interprète autorisé des libertés fondamentales y compris contre les valeurs dominantes et ceci afin de permettre le droit de chaque individu à son épanouissement personnel. La primauté de l’individu sur le collectif constitue le soubassement philosophique du raisonnement juridique.

    Dans l’interprétation de la règle de droit, le juge sud-coréen a su prendre une décision en fonction des principes généraux du droit libéral comme le respect de la vie privée, l’autodétermination et la non-discrimination lui permettant ainsi d’articuler un système de protection de la « différence homosexuelle » sans passer par des politiques identitaires, en assurant de la sorte l’indifférence juridique à l’égard de l’orientation sexuelle des personnes et des couples.

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      Corée du Sud : justice libérale et couple de même sexe

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 28 February, 2023 - 04:10 · 7 minutes

    Contrairement au juge français, le juge coréen a su reconnaître des droits au couple de même sexe. En effet, le 21 février 2023, la Haute Cour de Séoul a considéré discriminatoire le traitement différencié des couples homosexuels au regard de la sécurité sociale. L’affaire qui est portée devant la Cour suprême trouve son origine dans l’absence de reconnaissance de la qualité d’ayant droit du compagnon de même sexe.

    Si cette décision de la justice sud-coréenne semble timide, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une première en Asie où Taïwan demeure le seul pays à avoir reconnu le mariage pour tous.

    La perspective française

    Un devoir de rétrospection nous oblige de rappeler le chemin semé d’embuches qu’a été le processus de reconnaissance des droits pour les couples de même sexe en France. En effet, avant le Pacte civil de solidarité (Pacs), la justice s’est montrée réticente à octroyer des droits aux unions homosexuelles.

    Aussi bien la Cour de cassation, le Conseil d’État que le Conseil constitutionnel, ont statué de manière restrictive en ce qui concerne les droits sociaux et familiaux. Ainsi, dans une décision du 11 juin 1989, la chambre sociale de la Cour de cassation a refusé la qualité de concubin aux couples de même sexe. Plus tard, le 17 décembre 1997, la même Haut juridiction a statué que le partenaire survivant d’un couple homosexuel ne pouvait pas bénéficier du transfert du bail.

    De même, le Conseil d’État s’est opposé à l’agrément à l’adoption pour les personnes homosexuelles et il a fallu qu’en 2008 la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) condamne la France pour que cette situation cesse. Aussi, dans une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel a considéré que le refus du mariage pour les couples de même sexe n’était pas discriminatoire et demeurait donc conforme à la Constitution.

    Les juges français se sont systématiquement opposés au droit de filiation pour les familles homoparentales : pas d’adoption simple de l’enfant du conjoint de même sexe, pas d’inscription dans les registres de l’état civil pour les enfants issus d’une gestation pour autrui (GPA), pas de congé parental pour la compagne pacsée d’une mère lesbienne… Les rares décisions favorables ont eu lieu uniquement lorsqu’il existait déjà un lien de filiation entre une personne homosexuelle et un enfant ou quand la première était détentrice de l’autorité parentale. Dans ce cas et au nom de l’intérêt de l’enfant, certains droits ont parfois été reconnus aux familles homoparentales.

    Face à une justice récalcitrante, c’est donc au niveau du législateur que la reconnaissance des droits a pris forme : le Pacs en 1999, le « mariage pour tous » en 2013, la « PMA pour toutes » en 2021 et la reconnaissance de l’inscription de l’enfant né à l’étranger d’une GPA, par la même loi « bioéthique », en 2021.

    Une tradition judiciaire libérale

    La décision de la justice sud-coréenne s’inscrit dans une longue tradition judiciaire de nature libérale. La CEDH, dans l’affaire Dudgeon c./Royaume Uni (1981), a été la première instance internationale à statuer que les lois criminalisant l’orientation sexuelle violent les droits humains, notamment le droit au respect de la vie privée. Son arrêt révolutionnaire a conduit à la dépénalisation de l’homosexualité au Royaume-Uni, en Irlande du Nord et en Europe dans son ensemble.

    Le fait que l’accomplissement d’actes homosexuels en privé puisse heurter, choquer ou inquiéter des personnes qui trouvent l’homosexualité immorale, ne saurait autoriser le recours à des sanctions pénales quand les partenaires sont des adultes consentants, selon les juges de Strasbourg. Il s’agit simplement de l’application du principe de « non-nuisance » qui trouve sa formulation classique dans l’essai On Liberty de John Stuart Mill (1859) pour défendre une sphère d’intimité de l’individu : « La seule raison légitime que puisse avoir une communauté civilisée pour user de la force contre un de ses membres est de l’empêcher de nuire aux autres » .

    La jurisprudence de la CEDH fut suivie notamment par celle de la Cour constitutionnelle de la Colombie en 1996, celle de la Cour constitutionnelle sud-africaine en 1998 ( National Coalition for Gay and Lesbian Equality v. Ministry of Justice ), celle de la Cour suprême des États-Unis en 2003 (Lawrence v. Texas) ou encore celle des juges de la Cour suprême de Delhi en 2018.

    C’est sur la base du respect de la vie privée, la privacy en anglais, que les juges ont considéré que le libre épanouissement de la personnalité passe par le respect de l’orientation sexuelle des personnes. C’est également sur cette base que l’adultère, la contraception, l’IVG et la pornographie furent dépénalisés.

    L’autonomie de l’individu en relation

    En traitant de l’autonomie de l’individu isolé ( Right to be left alone ), cette conception de la privacy fut considérée rapidement comme trop restrictive et elle n’a cessé d’évoluer vers une approche plus relationnelle où le droit de chacun à rechercher dans ses relations avec autrui les conditions de son libre épanouissement semble aussi fondamentale. La vie de couple apparait ainsi comme l’une des premières manifestations d’une vision élargie de la vie privée conçue désormais également comme autonomie relationnelle.

    C’est sur cette base et en fonction du principe d’égalité devant la loi, que la Cour suprême des États-Unis s’est prononcée le 26 juin 2015 en faveur de la légalité du mariage gay sur l’ensemble du territoire ( Obergefell v. Hodges). Ce fut également grâce à une décision du Tribunal suprême de 2010 que le Mexique a reconnu progressivement le mariage gay. Le 28 avril 2016, la Cour constitutionnelle de la Colombie met fin à des années d’incertitude juridique vécues par les couples homosexuels et réaffirme leurs droits en confirmant la validité du mariage homosexuel au nom des principes de liberté et d’égalité.

    Sans aller jusqu’à reconnaître le droit au mariage, la CEDH considère que la relation stable qu’entretient un couple homosexuel relève de la notion de vie familiale, ainsi que de celle de vie privée, au même titre que celle d’un couple hétérosexuel. De la même manière, la Cour suprême du Brésil a reconnu l’union civile pour les couples homosexuels (2011) et deux ans plus tard le Conseil National de Justice a annoncé que les tribunaux qui célèbrent les mariages ne pourront pas refuser les unions entre personnes de même sexe.

    Après avoir octroyé des droits sociaux et patrimoniaux aux couples homosexuels, la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) a considéré, au nom de la liberté de circulation, que le conjoint d’un ressortissant de l’Union européenne sera reconnu quel que soit le pays où le couple réside, et ce peu importe si celui-ci autorise le mariage ou l’union civile aux couples de même sexe. Dans la droite ligne de cet arrêt, les juges de la CJUE obligent également l’État à délivrer un document d’identité sur la base d’un acte de naissance européen pour un enfant issu d’une PMA dans un couple de femmes.

    La fonction de juger

    Depuis longtemps, la philosophie du droit analyse le rapport que le juge entretient avec les mentalités de la communauté au sein de laquelle il rend justice.

    La société sud-coréenne demeure très conservatrice et les églises protestantes sont très mobilisées contre les droits LGBTI. Une conception conservatrice de la fonction de juger obligerait le juge à devoir traduire l’opinion majoritaire. Une autre compréhension de sa fonction (libérale constitutionnelle) verrait dans le juge l’interprète autorisé des libertés fondamentales y compris contre les valeurs dominantes et ceci afin de permettre le droit de chaque individu à son épanouissement personnel. La primauté de l’individu sur le collectif constitue le soubassement philosophique du raisonnement juridique.

    Dans l’interprétation de la règle de droit, le juge sud-coréen a su prendre une décision en fonction des principes généraux du droit libéral comme le respect de la vie privée, l’autodétermination et la non-discrimination lui permettant ainsi d’articuler un système de protection de la « différence homosexuelle » sans passer par des politiques identitaires, en assurant de la sorte l’indifférence juridique à l’égard de l’orientation sexuelle des personnes et des couples.