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      Aux États-Unis, des étudiants dénoncent la politique anti-LGBT de leur école

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 14:32 · 2 minutes

    SOLIDARITÉ - Ces étudiants américains ont habilement dénoncé la politique anti-LGBT+ de leur université, située à Seattle dans l’État de Washington. Lors de leur remise de diplôme, ils ont chacun tendu un drapeau de l a communauté LGBT+ au directeur de leur école, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Rapidement, les images de leur action sont devenues virales, recueillant plusieurs millions de vues notamment sur TikTok.

    Selon l’organisatrice, Chloe Guillot, interrogée par CNN, environ 40 à 50 diplômés ont participé à l’action collective lors de leur passage sur l’estrade, en refusant également de serrer la main du président de l’université Pete Menjares.

    La Seattle Pacific University (SPU) est une école privée catholique affiliée à l’Église méthodiste libre des États-Unis , dont le règlement intérieur est discriminant pour les personnes LGBT+. Il interdit par exemple d’employer des personnes qui ont des relations extraconjugales ou avec des personnes du même sexe.

    Les employés ou les futurs employés peuvent être sélectionnés sur critère religieux et doivent s’abstenir de certains comportements qui sont incompatibles avec la compréhension par l’université des normes bibliques.

    Le conseil d’administration a décidé il y a plusieurs semaines de maintenir sa politique malgré l’opposition des étudiants et de certains professeurs. En réaction, les étudiants ont organisé un sit-in sur le campus et devant les bureaux de l’administration.

    Une aide extérieure

    Si ces protestations des étudiants interviennent en plein mois des fiertés LGBT+, l es diplômés sont bien décidés à continuer leur combat tant que la règle édictée par la SPU ne sera pas été abrogée. Il s ont d’ailleurs reçu le soutien de quelques professeurs de l’école.

    Mais la SPU n’est pas la seule université dans ce cas . Selon une étude de 2019 publiée dans Sociological Spectrum , près d’un tiers des collèges et universités chrétiens des États-Unis interdisent des choses telles que les “actes homosexuels” ou le “comportement homosexuel.”

    Ce mardi 14 juin, les étudiants campaient toujours sur les lieux, se relayant par équipes pour occuper les couloirs. Au minimum, il y a toujours trois personnes pour surveiller les lieux. Des espaces pour dormir et des toilettes non-genrées ont également été mises en place.

    D’anciens étudiants ont également apporté une contribution en rejoignant les étudiants dans leur protestation depuis le mois dernier. L’organisatrice a déclaré qu’elle prévoyait de rester sur place jusqu’à l’été. Les étudiants ont donné à l’école jusqu’au 1er juillet pour annuler sa politique discriminatoire, sinon ils envisagent de la poursuivre en justice en faisant valoir que le conseil a manqué à son obligation fiduciaire. Le 13 juin, plus de 26.000$ avaient déjà été récoltés pour payer les frais liés au procès (ils prévoient de faire don de l’argent à l’école si la politique est modifiée avant la date limite).

    À voir également sur Le HuffPost: L’art du découpage maîtrisé à la perfection par ce chef canadien

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      Borne choque avec cette réponse sur l'allocation adulte handicapé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 16:36 · 5 minutes

    La gauche abasourdie par cette réponse d'Élisabeth Borne à une personne en situation de handicap. La gauche abasourdie par cette réponse d'Élisabeth Borne à une personne en situation de handicap.

    POLITIQUE - “Peut-être, ce n’est pas le moment d’en parler...” Invitée de France Bleu ce mercredi 7 juin, Élisabeth Borne a été interrogée par une personne en situation de handicap qui lui demandait si le gouvernement comptait déconjugaliser l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

    Cette mesure, portée par la droite comme par la gauche pour permettre le calcul de l’aide sans tenir compte des revenus du conjoint, s’est toujours heurtée à la réticence des troupes d’ Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale. Et si la nouvelle Première ministre, dans le sillage du chef de l’État, ne semble pas fermer la porte à cette refonte, c’est le début de sa réponse qui a installé un froid dans le studio... et sur les réseaux sociaux.

    Élisabeth Borne est alors questionnée par Dolorès, une femme qui se “retrouve en fauteuil”, ne “peut plus travailler”, après un “très grave accident”. “J’ai fait la demande d’AAH mais dans la mesure où mon époux touche 1800 euros par mois, on me dit que je n’ai droit à rien car il dépasse le plafond”, raconte-t-elle, avant d’ajouter, la voix serrée: ”J’ai rien. Si je n’ai pas mon époux aujourd’hui, je serais dans la rue quoi.”

    “Vous savez, quand vous êtes en fauteuil...”

    Une émotion “entendue” par la cheffe du gouvernement qui a tenu, d’abord, à parler de l’existence d’allocations ou d’aides sans plafond, pour toutes les personnes en situation de handicap. Jusque-là, rien de dérangeant pour les oppositions... c’est la suite, et le conseil ministériel pour retrouver un emploi, qui leur pose problème. Une réponse indécente pour certains, maladroite pour d’autres.

    “Ensuite, il y a la façon dont on peut vous accompagner pour que vous puissiez peut-être reprendre une activité professionnelle, j’imagine que c’est quelque chose que vous pourriez souhaiter... et il y a des structures dont c’est la responsabilité”, a ainsi ajouté la locataire de Matignon, entre quelques hésitations, avant que Dolorès, l’auditrice de France Bleu fasse entendre son désarroi.

    “J’adore quand Madame le Premier ministre dit de reprendre une vie professionnelle... Vous savez, quand vous êtes en fauteuil...”, a-t-elle souhaité répondre, avant de s’arrêter, trop émue pour poursuivre, comme vous pouvez le voir dans la séquence (en intégralité) ci-dessus . Et Élisabeth Borne d’en convenir: “Peut-être ce n’est pas le moment de parler de cette hypothèse de reprise de l’activité professionnelle.”

    Une sorte de mea-culpa immédiat... mais trop tard malgré tout. Les images restent et celles-ci peuvent être délicates pour la Première ministre dont les premiers jours à Matignon sont marqués par une forme d’atermoiement . Dans ce contexte, et à quelques encablures du premier tour des législatives, les oppositions de gauche et de droite n’ont pas attendu longtemps pour s’emparer de la vidéo.

    “Techno”, “insensible”, “glacial”... l’opposition embraye

    “Techno dans toute sa splendeur”, a ainsi réagi le député Insoumis François Ruffin sur Twitter, à l’image de son collègue Bastien Lachaud ou de Clémence Guetté. Le patron des écolos Julien Bayou, celui des socialistes Olivier Faure, ou le chef de file des communistes Fabien Roussel ont, eux aussi, répliqué sur les réseaux sociaux. “Glacial”, résume ce dernier dans un message, en évoquant une Élisabeth Borne “insensible”, et sans manquer de rappeler que la déconjugalisation de l’AAH figure dans le programme de la NUPES, l’union des gauches pour ces élections.

    Même procès à droite. “Par 3 fois lors du dernier quinquennat, la majorité LREM a rejeté la proposition de déconjugaliser l’AAH”, rappelle ainsi le député LR du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont, dans un message relayé par plusieurs de ses collègues et le compte officiel des Républicains sur Twitter. Pour lui, “ce nouveau quinquennat commence” comme s’est “terminé le précédent: dans l’indignité.”

    Reste, au-delà de ces attaques sans doute motivées par le contexte électoral, une question: que veut faire le gouvernement avec cette fameuse allocation? Force est de constater qu’Élisabeth Borne était moins claire, ce mercredi, sur France Bleu que le président de la République sur franceinfo mi-avril.

    “Faites le choix de l’amour”, répondait alors le président-candidat dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, à une jeune femme qui lui expliquait qu’elle hésitait à se marier car elle perdrait son allocation et deviendrait “un boulet, dépendante physiquement et financièrement” de son mari. Le chef de l’État s’était alors engagé à “bouger” sur l’individualisation de cette aide . Un mois et demi plus tard, la Première ministre promet désormais de “regarder ce sujet.” Peut-être, le moment est venu d’en parler.

    À voir également sur Le HuffPost: Carburant, énergie: le chèque inflation du gouvernement ne convainc pas