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      Malgré eux, les médias et les gauchistes font campagne pour le RN

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 8 November, 2022 - 08:30 · 5 minutes

    Émoi (encore un) dans l’hémicycle : un député Rassemblement National aurait dépassé les bornes des limites et se serait vautré avec emphase dans les heures les plus sombres de notre histoire politique avec de vrais morceaux de racisme dedans. Pour ajouter l’insulte à l’injure, la presse s’est jointe à la mêlée pour y ajouter une dose de propagande.

    La petite phrase défraye la chronique paresseuse des folliculaires médiocres : alors que Carlos Martens Bilongo, député France Insoumise d’origine congolaise, évoquait la question des migrants provenant d’Afrique arrivant par bateaux replets sur nos côtes, le député Rassemblement National Grégoire de Fournas a lancé un « Qu’ils retournent en Afrique » , immédiatement interprété par quelques collègues du groupe NUPES comme insulte raciste à l’égard du député de leur rang (en modifiant alors la phrase avec un singulier bien commode). En embuscade depuis des mois, ils tenaient enfin leur dérapage du RN !

    Malgré les démentis du député RN, malgré la prise de note du greffe de l’Assemblée qui ne laisse aucun doute du pluriel, malgré l’enregistrement vidéo des débats qui n’en laisse pas non plus, l’ensemble des députés LFI s’est levée comme un seul homme-soja pour hurler au racisme. Peu importe ici que la race n’était nullement évoquée, les couinements stridents des clowns habituels sous-vitaminés ont rapidement empli l’hémicycle.

    Cris qui n’ont pas manqué d’attirer les saprobiontes habituels de la presse subventionnée, et qui se sont relayés pour ne surtout pas expliquer les tenants et les aboutissants de cette consternante non-affaire afin d’en faire mousser les aspects les plus ridicules et qui l’ont immédiatement relatée au mieux par sous-entendus lourds d’implications comme dans Les Échos exclu 15 jours de l’Assemblée nationale après des propos jugés racistes » ), ou au pire en racontant ouvertement des salades et sombrant dans l’infox la plus crasse comme chez les scribouillards du journal Le Monde suspendu de l’Assemblée nationale pour un propos xénophobe » ).

    Signalons la présence de plus en plus rare de quelques journalistes qui tentent de faire leur travail et rappellent qu’en réalité, l’Assemblée n’a noté aucun propos raciste ou xénophobe et n’a pas sanctionné le député RN pour ceux-ci mais pour « manifestation troublant l’ordre » de l’Institution, ce qui permet d’apprécier à sa juste valeur nulle les productions pénibles des coprophiles médiatiques précédemment cités.

    Le tableau, déjà navrant, n’aurait pas été complet sans l’intervention supplémentaire des insignifiants appendices parlementaires de la majorité.

    Bondissant comme des hyènes sur un repas facile, les députés macronistes de « Renuisance ! » n’ont pas tardé à récupérer rapidement le courroux artificiel des gauchistes en pleine apoplexie dans une manœuvre suintante de politicaillerie minable : remonter durablement le bourrichon des idiots utiles d’extrême gauche et abonder dans leur sens garantit qu’une prochaine et inévitable motion de censure ne saura être votée conjointement par NUPES et RN, assurant les coudées franches au gouvernement Borne pour lequel les serpillières des Républicains ne sont déjà plus une menace.

    Au passage, on notera que les mêmes invertébrés macronistes, englués dans leur anti-fascisme en carton, n’ont aucun problème pour laisser la France voter, ce 4 novembre, contre une résolution destinée à combattre la glorification du nazisme aux Nations-Unies. Comprenne qui pourra.

    Bref, tous les éléments ont été rassemblés pour aboutir sans la moindre surprise à une condamnation et poser une sanction rapidement actée : voilà le député Fournas suspendu pour 15 jours.

    Cependant, si elle a peut-être quelques maigres effets positifs pour les magouilles macronesques, toute cette agitation n’en entraîne pas moins des conséquences franchement négatives pour toute la classe politique : non seulement beaucoup de Français sont conscients de l’écart existant entre le réel et les agitations théâtrales de La France insoumise et comprennent que cette affaire est montée de toutes pièces, mais surtout, tous se rendent compte de l’énorme décalage entre leurs préoccupations quotidiennes et le spectacle parfaitement ridicule offert encore une fois et à cette occasion par l’Assemblée nationale.

    Cela se traduit d’ailleurs très concrètement dans les baromètres politiques qui indiquent assez clairement que l’actuel exécutif et l’extrême gauche ne parviennent pas franchement à déclencher de l’enthousiasme : à côté d’un Macron systématiquement autour d’un gros tiers – ce qui dénote au mieux d’une constance assez peu crédible de l’opinion publique ou au pire d’une manipulation statistique qui parvient à ce résultat quoi qu’il puisse se passer – on ne peut s’empêcher de noter la montée de la droite et de l’extrême droite, que ces dernières clowneries parlementaires ne risquent pas d’amoindrir.

    Au contraire : dans ce paysage politique pathétique et d’après ce qu’en disent ces sondages d’opinion, le Rassemblement national est le seul parti apparaissant comme une force d’opposition à peu près en prise avec l’opinion publique majoritaire.

    Le chahut grotesque provoqué par la NUPES (sur ces sujets et les autres), suivi d’un « rassemblement de soutien » tout aussi ridicule au député Martens Bilongo devant l’Assemblée le lendemain, la victimisation outrée sur les plateaux télé, la sanction excessive et contradictoire du député Fournas, tout cela fait directement monter la popularité de ce dernier et de son parti, le soutien des députés macronistes à la NUPES achevant de polariser encore un peu plus l’opinion contre eux.

    Il n’y a ici pas de surprise : pendant que le pays est en train de s’effondrer économiquement, que la crise énergétique commence à prendre de l’ampleur et se traduit déjà par des faillites d’entreprises , les élus montent en épingle des propos sans intérêt relayés ensuite goulûment par ce qui se fait de pire en matière de production journalistique.

    Ces médias et ces politiciens attisent à grands moulinets de bras les feux d’un populisme qui va les emporter.

    Sur le web

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      Cinéma, télé, streaming... Où les Français préfèrent regarder les films

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 16:05 · 4 minutes

    Photo d'illustration prise le 14 mars 2021 dans un cinéma de Nantes, lors d'une action pour la réouverture des salles Photo d'illustration prise le 14 mars 2021 dans un cinéma de Nantes, lors d'une action pour la réouverture des salles

    CINÉMA - On a longtemps cru que c’était la faute de la peur du Covid et que cette mauvaise passe allait s’arrêter. Mais plus d’un an après la fin des confinements et la réouverture des cinémas , les salles n’ont de loin pas retrouvé leur fréquentation du “monde d’avant”. Un sondage Yougov réalisé pour Le HuffPost en ce début du mois de juillet tente d’en comprendre les raisons.

    43% des Français interrogés disent ne pas être allés au cinéma depuis mai 2021, mois qui marquait la levée des restrictions dans les lieux de culture. Si les plus jeunes (18-24 ans) sont ceux qui sont retournés le plus dans les salles obscures, la proportion de ceux qui les boudent dépassent les 50% chez les plus de 55 ans.

    Un rapport récent du CNC (Centre national de la cinématographie) va dans le même sens: entre janvier et juin 2022, les salles n’ont totalisé 72,95 millions d’entrées, soit 30,6% de moins que sur la même période de 2019. Et cette chute est peu ou prou similaire lorsqu’on la compare à la moyenne 2017-2019.

    “Les places sont trop chères”

    À l’automne dernier, les professionnels qu’on interrogeait se voulaient encore confiant, attendant avec impatience Noël et les vacances de fin d’année. En début d’année, ils repoussaient leurs espoirs au printemps avec la sortie des gros blockbusters Doctor Strange, Top Gun ou Jurassic Park. Si ces deux derniers exemples enregistrent plus de 2 millions d’entrées en juin, reste que nous voilà désormais à la moitié de l’année et le constat est toujours le même: les cinémas ont perdu près d’un tiers de leur fréquentation.

    Dans notre sondage réalisé par Yougov , 38% des Français confirment avoir modifié leurs habitudes depuis la crise du Covid, allant moins ou plus du tout au cinéma. Les films, c’est désormais à la télévision qu’ils préfèrent les regarder pour 38% d’entre eux - proportion qui avoisine les 50% pour les plus des 55 ans. Un autre tiers (32%) optent plutôt pour une (ou plusieurs) plateformes de streaming. Seul un quart des sondés choisissent le cinéma comme média de préférence pour regarder un film.

    Interrogés sur les raisons de ce désintérêt pour les salles, la majorité (57%) évoquent des “places [qui] sont trop chères” et ce peu importe leur tranche d’âge, leur région ou leur CSP. A l’heure où le pouvoir d’achat est plus que jamais la principale préoccupation des foyers, dépenser parfois plus d’une dizaine d’euros pour une place de cinéma est un frein majeur. Comme un écho, les séances à 4 euros de la Fête du cinéma organisées du 3 au 6 juillet ont elles attiré en masse , avec un pic à plus d’un million de spectateurs dans les salles sur la seule journée du mercredi.

    Les comédies ont toujours la cote

    Outre les places trop chères, les Français qui délaissent les salles citent comme deuxième raison le fait qu’ils “regardent des films différemment” - comprendre à la télévision ou sur des plateformes de streaming alors que Netflix vient d’annoncer avoir passé la barre des 10 millions d’abonnés dans l’Hexagone.

    Arrive en troisième raison la programmation qui ne les attire pas. Si le CNC décompte en 2022 autant de films à l’affiche chaque semaine qu’avant la crise, les spectateurs ne semblent pas y trouver leur bonheur. “Lorsque vous vous rendez au cinéma, quel(s) genre(s) de film avez-vous l’habitude de regarder ?”, leur a-t-on demandé. Des comédies, répondent ils à 53%. Suivent ensuite les films policiers (38%) et les films d’animation (29%) devant les blockbusters ou les films d’auteur. “L’offre n’est pas en phase avec ce qu’attendent les spectateurs. Ils ont envie de légèreté. Ils ne veulent pas de films sur des faits de société”, esquisse à ce sujet le patron d’un cinéma de Dordogne dans un article de BFM qui se demande “pourquoi le cinéma n’attire plus le public en salles”.

    À l’orée de l’été et des vacances scolaires, le familial Les Minions 2 : Il était une fois Gru vient de signer le meilleur démarrage de l’année , devant les dinosaures du Jurassic et les avions supersoniques de Tom Cruise dans Top Gun. Assez pour reprendre espoir? Viendront ensuite le blockbuster Thor: Love and Thunder ce mercredi 13 juillet, l’adaptation de la série d’animation Miraculous , le plus populaire des mangas One Piece ou encore le réjouissant film d’action Bullet Train porté par Brad Pitt dans ce qui profile comme l’été de la dernière chance pour les cinémas.

    Enquête réalisée sur 1032 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, du 8 au 11 juillet 2022. En partenariat avec:

    À voir également sur Le HuffPost: Pour ou contre Netflix à Cannes? Les festivaliers sont encore divisés

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      Tous les sondages des élections législatives 2022 dans notre compilateur au 18 juin

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 18 June, 2022 - 04:45 · 2 minutes

    Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost. Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost.

    ÉLECTIONS - Elles sont les deux questions majeures à quelques heures du second tour des élections législatives . Jean-Luc Mélenchon peut-il devenir Premier ministre? Emmanuel Macron aura-t-il la majorité absolue dans la nouvelle Assemblée nationale qui sortira des urnes dimanche 19 juin?

    Au regard des derniers sondages et projections que vous pouvez retrouvez ci-dessous , la première hypothèse parait improbable et la seconde très incertaine. Car si la NUPES et Ensemble! (LREM et ses alliés) sont arrivés au coude-à-coude dimanche 12 juin, ce second tour est théoriquement favorable à la majorité présidentielle.

    Aucune des projections réalisées depuis la présidentielle n’a en effet fait de la coalition de gauche la première force au Palais Bourbon. On notera toutefois qu’entre le 24 avril et le 17 juin (les derniers sondages ont été publiés vendredi dans la soirée) l’alliance menée par Jean-Luc Mélenchon a plus que triplé le seuil qu’elle peut obtenir. La moyenne des dernières projections donne à la NUPES 185 sièges, avec des fourchettes basses toujours à plus de 150 et des fourchettes hautes dépassant parfois 200.

    Comme on le voit sur le graphique ci-dessus, la dynamique est inverse pour la Macronie. Alors que la majorité absolue (289 sièges) semblait acquise au soir de la victoire d’Emmanuel Macron, ce seuil symbolique mais néanmoins important pour gouverner avec toute latitude est aujourd’hui loin d’être assuré. La moyenne des projections est à 280 sièges et rares sont les fourchettes hautes des instituts de sondages qui dépassent les 300; dans l’Assemblée sortante, LREM et ses alliés du Modem et de Horizons avaient 347 députés.

    Les projections actuelles laissent plutôt entendre que l’exécutif devra composer avec une majorité relative et donc trouver des alliés qui ne sont pas encore à ses côtés pour faire adopter les textes les plus clivants.

    Pour les autres formations politiques aussi, ce second tour revêt une grande importance. Pour Les Républicains, c’est la survie qui est en jeu. Après les 4,7% de Valérie Pécresse à la présidentielle, le parti de droite a (un peu) relevé la tête dépassant les 10% au soir du premier tour. Mais présent dans moins de 100 circonscriptions au second tour, il ne peut espérer que limiter la casse puisque la moyenne des projections lui donne une soixantaine de sièges contre 120 dans l’Assemblée sortante.

    Enfin pour le Rassemblement national, l’enjeu est double: aura-t-il plus de 15 élus (ce qu’il n’avait pas réussi en 2017) pour former ainsi un groupe parlementaire? Et Marine Le Pen fera-t-elle mieux que les 35 députés obtenus par son père à la tête du FN en 1986 quand l’élection avait lieu à la proportionnelle intégrale?

    Le compilateur de sondages du HuffPost , comment ça marche?

    Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque camp sur les dix dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.

    À voir également sur Le HuffPost : Gouverner avec une majorité relative, est-ce déjà arrivé sous la Ve République ?

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      Tous les sondages des élections législatives 2022 dans notre compilateur au 11 juin

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 11 June, 2022 - 05:15 · 5 minutes

    Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost. Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost.

    SONDAGES - A peine commencée, la campagne est déjà terminée. Depuis ce vendredi soir à minuit, les électeurs ont toutes les cartes en main pour décider du sort des 6000 candidats qui se présentent pour ces élections législatives . Et qui n’ont donc plus le droit d’influer sur le cours des choses en cette veille de scrutin.

    Ce vendredi soir ont également été publiés les derniers sondages d’avant premier tour. Ils laissent entrevoir une issue serrée entre la majorité présidentielle et l’alliance de gauche. Car c’est bien un duel qui se profile entre ces deux camps. La troisième force qui était la deuxième de la présidentielle (le Rassemblement national) est en effet largement distancée dans tous les sondages publiés dans cette dernière ligne droite.

    Il faut en différencier deux catégories. La première concerne les intentions de vote au premier tour qui donnent une idée du rapport de force entre chaque bloc. La seconde est faite des projections en nombre de sièges réalisées par les instituts de sondage, qui tentent de déterminer à quoi ressemblera l’Assemblée nationale à l’issue du second tour le 19 juin.

    Nupes et majorité présidentielle, le duel du premier tour

    Depuis la victoire d’ Emmanuel Macron à la présidentielle, les choses ont changé dans le paysage (pas seulement la nomination d’ Élisabeth Borne à Matignon et le nouveau gouvernement) et cela se voit. Principal fait politique du mois de mai, l’union de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon permet à la Nupes d’être une force aussi importante que la majorité présidentielle.

    C’est ce que l’on constate dans le compilateur de sondages du HuffPost qui dresse ci-dessous la moyenne des intentions de vote au premier tour:

    Si l’on a assisté à une baisse importante de la Nupes, aujourd’hui dépassée par Ensemble! (regroupement de LREM, Modem, Agir et Horizons), c’est surtout parce que les premiers sondages ne prenaient pas en compte les listes dissidentes; elles ont été ajoutées dans la courbe “Autre”. En clair, à ce stade, les deux blocs restent au coude-à-coude entre 26,4 et 27% des intentions de vote. Impossible, à ce stade, de dire qui finira devant l’autre ce dimanche. On voit que le Rassemblement national, nettement distancé est sous la barre des 20%.

    Derrière, Les Républicains continuent de flirter avec les 10% quand le parti Reconquête! fait moins bien que le score de son candidat Éric Zemmour à la présidentielle (5,7% contre 7,1%).

    La majorité absolue de Macron en sursis

    Mais aussi utiles que soient ces sondages à l’échelle nationale, ils ne reflètent qu’imparfaitement le futur hémicycle du Palais Bourbon. Les élections législatives sont en effet un scrutin avec 577 élections dans chacune des circonscriptions. Au regard des candidats investis, du poids de chaque parti dans les territoires et de la capacité de chaque candidat qualifié au second tour à attirer les électeurs des battus du premier tour, les résultats diffèrent.

    C’est pourquoi les instituts de sondage réalisent des projections. Un travail forcément plus délicat encore que celui qui consiste à réaliser les intentions de vote. “Il y a une fragilité dans ces projections, reconnaissait jeudi 9 juin sur franceinfo le directeur général d’Ipsos Brice Teinturier. Nous avons 127 sièges qui se jouent à moins de deux points.”

    Néanmoins, les résultats (qui ne sont pas des prévisions, mais un instantané) ont le mérite de mettre certains faits en évidence. Tout d’abord, comme nous l’avions expliqué ici , la majorité présidentielle reste la grande favorite de ce scrutin. À dix jours du premier tour, la victoire de la NUPES qui pourrait propulser Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre apparaît toujours bien improbable. “On est sur une avance en sièges pour Ensemble! car avec la logique des reports de voix, la coalition centrale est un avantage”, reprend le politologue.

    Comme vous le voyez sur ce deuxième graphique ci-dessous , la NUPES est donnée en moyenne à environ 180 avec des fourchettes qui vont jusqu’à 230. C’est nettement plus qu’au soir de la présidentielle (environ 80 élus projetés) et trois fois plus que dans l’Assemblée sortante (la gauche réunie compte à peine plus de 60 députés), mais toujours largement insuffisant pour atteindre les 289 sièges nécessaires pour la majorité absolue.

    Cette majorité absolue, c’est Ensemble! qui en est aujourd’hui créditée. Seulement, comme le montre la courbe jaune, elle n’est pas acquise , loin s’en faut, car la dynamique n’est pas en faveur du camp macroniste qui est plombé par le non-démarrage du second quinquennat et la polémique consécutive à la finale de la Ligue des champions.

    Toutes les projections donnent même une fourchette basse sous le seuil fatidique de 289 députés. Dans ce cas, le gouvernement devrait compter sur des alliés de circonstance à gauche ou à droite pour adopter ses textes.

    Un groupe parlementaire à l’extrême droite?

    Ce que l’on note aussi dans ces projections, c’est la diminution drastique du nombre potentiel d’élus Les Républicains. Alors que le groupe LR et ses alliés comptaient plus d’une centaine de membres dans l’Assemblée sortante, la moyenne des projections est à 49.

    Enfin, et ce serait une première depuis le milieu des années 80 (et des législatives à la proportionnelle intégrale), l’extrême droite est en mesure d’obtenir des dizaines de députés. Bien que les projections soient en nette baisse depuis la présidentielle, la moyenne actuelle des projections est à 35 députés, soit le même nombre que comptait le groupe FN de Jean-Marie Le Pen en 1986.

    Le compilateur de sondages du HuffPost , comment ça marche?

    Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque camp sur les dix dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.

    À voir également sur Le HuffPost : Vous ne comprenez rien aux législatives? On vous décrypte le lexique

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      Tous les sondages des élections législatives 2022 dans notre compilateur au 10 juin

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 04:30 · 5 minutes

    Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost. Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost.

    SONDAGES - Il était temps. La campagne a fini par commencer. Ou plutôt les invectives et les échanges d’arguments plus ou moins justes entre la majorité présidentielle et l’alliance de gauche. Car à trois jours du premier tour des élections législatives (dimanche 12 juin), c’est bien un duel qui se profile entre ces deux camps. La troisième force qui était la deuxième de la présidentielle (le Rassemblement national) est en effet largement distancée dans tous les sondages publiés dans cette dernière ligne droite.

    Il faut en différencier deux catégories. La première concerne les intentions de vote au premier tour qui donnent une idée du rapport de force entre chaque bloc. La seconde est faite des projections en nombre de sièges réalisées par les instituts de sondage qui tentent de déterminer à quoi ressemblera l’Assemblée nationale à l’issue du second tour le 19 juin.

    NUPES et majorité présidentielle, le duel du premier tour

    Depuis la victoire d’ Emmanuel Macron à la présidentielle, les choses ont changé dans le paysage (pas seulement la nomination d’ Élisabeth Borne à Matignon et le nouveau gouvernement) et cela se voit. Principal fait politique du mois de mai, l’union de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon permet à la NUPES d’être une force aussi importante que la majorité présidentielle.

    C’est ce que l’on constate dans le compilateur de sondages du HuffPost qui dresse ci-dessous la moyenne des intentions de vote au premier tour:

    Si l’on a assisté à une baisse importante de la NUPES, aujourd’hui dépassée par Ensemble! (regroupement de LREM, Modem, Agir et Horizons), c’est surtout parce que les premiers sondages ne prenaient pas en compte les listes dissidentes qui sont aujourd’hui visibles dans la courbe “Autre”. En clair, à ce stade, les deux blocs restent au coude-à-coude entre 26 et 26,5% des intentions de vote. Impossible de dire à ce stade qui finira devant l’autre ce dimanche. On voit que le Rassemblement national, s’il se maintient à plus de 20%, est nettement distancé.

    Derrière, Les Républicains continuent de flirter avec les 10% quand le parti Reconquête! fait moins bien que le score de son candidat Éric Zemmour à la présidentielle (5,7% contre 7,1%).

    Quelle majorité pour Macron au second tour?

    Mais aussi utiles que soient ces sondages à l’échelle nationale, ils ne reflètent qu’imparfaitement le futur hémicycle du Palais Bourbon. Les élections législatives sont en effet un scrutin avec 577 élections dans chacune des circonscriptions. Au regard des candidats investis, du poids de chaque parti dans les territoires et de la capacité de chaque candidat qualifié au second tour à attirer les électeurs des battus du premier tour, les résultats diffèrent.

    C’est pourquoi les instituts de sondage réalisent des projections. Un travail forcément plus délicat encore que celui qui consiste à réaliser les intentions de vote. “Il y a une fragilité dans ces projections, reconnaissait jeudi 9 juin sur franceinfo le directeur général d’Ipsos Brice Teinturier. Nous avons 127 sièges qui se jouent à moins de deux points.”

    Néanmoins, les résultats (qui ne sont pas des prévisions, mais un instantané) ont le mérite de mettre certains faits en évidence. Tout d’abord, comme nous l’avions expliqué ici , la majorité présidentielle reste la grande favorite de ce scrutin. À dix jours du premier tour, la victoire de la NUPES qui pourrait propulser Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre apparaît toujours bien improbable. “On est sur une avance en sièges pour Ensemble! car avec la logique des reports de voix, la coalition centrale est un avantage”, reprend le politologue.

    Comme vous le voyez sur ce deuxième graphique ci-dessous , la NUPES est donnée en  moyenne à 180 avec des fourchettes qui vont jusqu’à 230. C’est nettement plus qu’au soir de la présidentielle (moins de 100 élus projetés) et que dans l’Assemblée sortante (la gauche réunie compte à peine plus de 60 députés), mais toujours largement insuffisant pour atteindre les 289 sièges nécessaires pour la majorité absolue.

    Cette majorité absolue, c’est Ensemble! qui en est aujourd’hui créditée. Seulement, comme le montre la courbe jaune, elle n’est pas acquise , loin s’en faut, car la dynamique n’est pas en faveur du camp macroniste qui est plombé par le non-démarrage du second quinquennat et la polémique consécutive à la finale de la Ligue des champions.

    Toutes les projections donnent même une fourchette basse sous le seuil fatidique de 289 députés. Dans ce cas, le gouvernement devrait compter sur des alliés de circonstance à gauche ou à droite pour adopter ses textes.

    Un groupe parlementaire à l’extrême droite?

    Ce que l’on note aussi dans ces projections, c’est la diminution drastique du nombre potentiel d’élus Les Républicains. Alors que le groupe LR comptait une centaine de membres dans l’Assemblée sortante, la moyenne des projections est à 50.

    Enfin, et ce serait une première depuis le milieu des années 80 (et des législatives à la proportionnelle intégrale), l’extrême droite est en mesure d’obtenir des dizaines de députés. Bien que les projections soient en nette baisse depuis la présidentielle, la moyenne actuelle des projections est à 35 députés, soit le même nombre que comptait le groupe FN de Jean-Marie Le Pen en 1986.

    Le compilateur de sondages du HuffPost , comment ça marche?

    Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque camp sur les dix dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.

    À voir également sur Le HuffPost : Dans le Var, la candidature d’Éric Zemmour divise l’extrême droite face à LREM

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      Tous les sondages des élections législatives 2022 dans notre compilateur au 5 juin

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 5 June, 2022 - 05:00 · 4 minutes

    Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost. Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost.

    SONDAGES - Il y a des courbes qui se croisent, certains qui pourraient se croiser d’ici au scrutin et d’autres qui restent plates. À une semaine  du premier tour des élections législatives -dimanche 12 juin- l’opinion est ainsi en mouvement. C’est ce qui ressort des différents sondages publiés ces derniers jours alors même que la campagne officielle vient tout juste de débuter.

    Il faut en différencier deux catégories. La première concerne les intentions de vote au premier tour qui donnent une idée du rapport de force entre chaque camp dans le pays. La seconde est faite des projections en nombre de sièges réalisés par les instituts de sondages qui tentent de déterminer à quoi ressemblera l’Assemblée nationale à l’issue du second tour le 19 juin.

    NUPES et majorité présidentielle au coude à coude

    Depuis la victoire d’ Emmanuel Macron à la présidentielle, les choses ont changé dans le paysage (pas seulement la nomination d’ Élisabeth Borne à Matignon et le nouveau gouvernement) et cela se voit. Principal fait politique du mois de mai, l’union de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon permet à la NUPES d’être une force aussi importante que la majorité présidentielle.

    C’est ce que l’on constate dans le compilateur de sondages du HuffPost qui dresse ci-dessous la moyenne des intentions de vote au premier tour.

    Si l’on assiste à une baisse importante de la NUPES, aujourd’hui dépassée par Ensemble (regroupement de LREM, Modem, Agir et Horizon) c’est surtout parce que les premiers sondages ne prenaient pas en compte les listes dissidentes qui sont aujourd’hui visibles dans la courbe Autre. En clair à ce stade, les deux blocs sont au coude à coude entre 25,5 et 26,5% des intentions de vote. On voit que le Rassemblement national, s’il se maintient à plus de 20%, est nettement distancé.

    Derrière, Les Républicains continuent de flirter avec les 10% quand le parti Reconquête fait moins bien que le score de son candidat Éric Zemmour à la présidentielle (5,9% contre 7,1%).

    La majorité absolue de Macron en danger

    Mais aussi utiles que soient ces sondages à l’échelle nationale, ils ne reflètent qu’imparfaitement le futur hémicycle du Palais Bourbon. Les élections législatives sont en effet un scrutin avec 577 élections dans chacune des circonscriptions. Au regard des candidats investis, du poids de chaque parti dans les territoires et de la capacité de chaque candidat qualifié au second tour à attirer les électeurs des battus du premier tour, les résultats diffèrent.

    C’est pourquoi les instituts de sondage réalisent des projections. Un travail forcément plus délicat encore que celui qui consiste à réaliser les intentions de vote. Néanmoins les résultats (qui ne sont pas des prévisions, mais un instantané) ont le mérite de mettre certains faits en évidence.

    Tout d’abord, comme nous l’avions expliqué ici , la majorité présidentielle est largement favorite de ce scrutin. À dix jours du premier tour, la victoire de la NUPES qui pourrait propulser Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre apparaît toujours bien improbable.

    Comme vous le voyez sur ce deuxième graphique , la NUPES est donnée à environ 160 sièges, avec des fourchettes qui vont selon les instituts de 130 à 200. C’est nettement plus qu’au soir de la présidentielle et que dans l’Assemblée sortante (la gauche réunit compte à peine plus de 60 députés), mais toujours largement insuffisant pour atteindre les 289 sièges nécessaires pour la majorité absolue.

    Cette majorité absolue, c’est Ensemble qui en est aujourd’hui créditée. Seulement, comme le montre la courbe jaune, la dynamique (notamment plombée par l’affaire Abad) n’est pas en faveur du camp macroniste; et ce n’est pas la polémique consécutive à la finale de la Ligue des champions (les sondages ont été réalisés pour la plupart avant) qui devrait arranger la situation.

    Certaines projections ( Ifop pour LCI ou Elabe pour BFMTV et L’Express ) donnent même une fourchette basse sous le seuil fatidique de 289 députés. Dans ce cas, le gouvernement devrait compter sur des alliés de circonstance à gauche ou à droite pour adopter ses textes.

    Un groupe parlementaire pour l’extrême droite?

    Ce que l’on note aussi dans ces projections, c’est la diminution drastique du nombre potentiel d’élus Les Républicains. Alors que le groupe LR comptait une centaine de membres dans l’Assemblée sortante, la moyenne des projections est à 52.

    Enfin, et ce serait une première depuis le milieu des années 80 (et des législatives à la proportionnelle intégrale), l’extrême droite est en mesure d’avoir des dizaines de députés. Bien que les projections soient en nette baisse depuis la présidentielle, la moyenne actuelle des projections est à 38 députés, soit plus que les 35 obtenus par le FN de Jean-Marie Le Pen en 1986.

    Le compilateur de sondages du HuffPost , comment ça marche?

    Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque camp sur les cinq dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.

    À voir également sur Le HuffPost: On a suivi Stéphane Vojetta, le dissident LREM face à Manuel Valls aux législatives

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      Avant les législatives, ce sondage place Borne devant Mélenchon pour Matignon

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 3 June, 2022 - 13:28 · 4 minutes

    Dès la fin de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a demandé aux Français de Dès la fin de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a demandé aux Français de "l'élire à Matignon". (photo montage)

    LÉGISLATIVES 2022 - Élisabeth Borne sans ”état de grâce”, Jean-Luc Mélenchon jugé “trop clivant”. Les dimanches 12 et 19 juin prochains, les Français sont appelés à voter pour élire les députés de la future Assemblée nationale. Et à neuf jours du premier tour, ce sondage BVA publié ce vendredi 3 juin pour Orange et RTL , montre que le leader de la nouvelle alliance à gauche est loin d’avoir gagné son pari politique de la “premierministralisation” du scrutin.

    Car si ces élections législatives étaient le choix d’une femme ou d’un homme pour entrer à Matignon, Jean-Luc Mélenchon ne gagnerait pas son duel à distance avec la nouvelle Première ministre, selon cette étude réalisée du 31 mai au 2 juin.

    Seuls 31% des sondés souhaitent ainsi que le candidat de la France Insoumise battu à l’élection présidentielle entre à Matignon, contre 10 points de plus pour l’actuelle Première ministre. Par ailleurs, 49% “ne le souhaitent pas du tout”, contre 31% pour la candidate dans le Calvados .

    Un résultat plutôt critique sur la personne donc puisque les instituts de sondage donnent les deux camps au coude à coude au premier tour et que les personnes sondées par BVA s’opposent, en même temps à 64%, à ce qu’Emmanuel Macron dispose d’une majorité à l’Assemblée pour débuter son second quinquennat.

    Les électorats EELV et PS “ne font pas bloc” derrière Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon “pâtit de son caractère clivant”, écrit l’institut, précisant qu’il apparaît ainsi rejeté par près de la moitié des Français. “Si 64% des sympathisants de gauche souhaitent que la nouvelle alliance obtienne la majorité dans la future Assemblée, seuls 48% des sympathisants EELV et 31% du Parti socialise souhaitent que cette victoire débouche sur la nomination de Jean-Luc Mélenchon à Matignon”, ajoute-t-il.

    Un peu plus de 50% des sympathisants EELV et PS déclarent d’ailleurs souhaiter qu’Élisabeth Borne reste en poste, “signe que l’ensemble de l’électorat de gauche ne se rallie pas d’un seul bloc derrière Jean-Luc Mélenchon”. Un autre sondage, réalisé à la mi-mai par l’ Institut Ipsos , montrait également une déperdition de l’électorat réunifié de la Nupes vers les candidats de la majorité présidentielle ou des dissidents à gauche .

    “Si l’exécutif est loin de susciter l’enthousiasme et est critiqué par une majorité de Français, Jean-Luc Mélenchon ne tire pas réellement profit de la situation, même s’il est parvenu à replacer la gauche au centre des débats et de l’actualité”, conclut l’étude BVA du jour, précisant au passage que “si les Français sont aussi partagés, c’est qu’aucun opposant n’émerge naturellement”.

    Météorologie de la politique

    Lors d’un meeting organisé le mercredi 1er juin à Paris, Jean-Luc Mélenchon a estimé que les chances de victoire de la Nupes étaient “assez élevées”. “C’est la première fois qu’on donne l’opposition en tête alors que l’élection présidentielle a eu lieu il y a à peine un mois”, a-t-il souligné faisant valoir que les points hauts de l’alliance dans les sondages étaient “supérieurs à leurs points bas”.

    Un optimisme moqué par la nouvelle porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire dans Le Parisien mardi: “Les législatives, c’est 577 scrutins à deux tours, sur 577 circonscriptions. Anticiper les résultats, à partir des sondages nationaux des différents partis, c’est comme annoncer la météo du jour en France, en faisant la moyenne des températures de Lille à Marseille”.

    La majorité absolue correspond à la barre des 289 députés sur les 577 futurs élus qui siégeront sur les bancs du Palais bourbon. Réponse du résultat du choix des Français le dimanche 12 juin à 20h.

    Ce sondage a été réalisé selon la méthode des quotas du 31 mai au 2 juin, auprès d’un échantillon de 1.002 Français interrogés par internet et représentatifs de la population française, âgée de 18 ans et plus. La marge d’erreur se situe entre 1,4 et 3,1%.

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      Tous les sondages des élections législatives 2022 dans notre compilateur

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 04:15 · 4 minutes

    Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost. Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost.

    SONDAGES - Il y a des courbes qui se croisent, certains qui pourraient se croiser d’ici au scrutin et d’autres qui restent plates. À dix jours du premier tour des élections législatives -dimanche 12 juin- l’opinion est ainsi en mouvement. C’est ce qui ressort des différents sondages publiés ces derniers jours alors même que la campagne officielle vient tout juste de débuter.

    Il faut en différencier deux catégories. La première concerne les intentions de vote au premier tour qui donnent une idée du rapport de force entre chaque camp dans le pays. La seconde est faite des projections en nombre de sièges réalisés par les instituts de sondages qui tentent de déterminer à quoi ressemblera l’Assemblée nationale à l’issue du second tour le 19 juin.

    NUPES et majorité présidentielle au coude à coude

    Depuis la victoire d’ Emmanuel Macron à la présidentielle, les choses ont changé dans le paysage (pas seulement la nomination d’ Élisabeth Borne à Matignon et le nouveau gouvernement) et cela se voit. Principal fait politique du mois de mai, l’union de la gauche autour de Jean-Luc Mélenchon permet à la NUPES d’être une force aussi importante que la majorité présidentielle.

    C’est ce que l’on constate dans le compilateur de sondages du HuffPost qui dresse ci-dessous la moyenne des intentions de vote au premier tour.

    Si l’on assiste à une baisse importante de la NUPES, aujourd’hui dépassée par Ensemble (regroupement de LREM, Modem, Agir et Horizon) c’est surtout parce que les premiers sondages ne prenaient pas en compte les listes dissidentes qui sont aujourd’hui visibles dans la courbe Autre. En clair à ce stade, les deux blocs sont au coude à coude entre 25,5 et 26,5% des intentions de vote. On voit que le Rassemblement national, s’il se maintient à plus de 20%, est nettement distancé.

    Derrière, Les Républicains continuent de flirter avec les 10% quand le parti Reconquête fait moins bien que le score de son candidat Éric Zemmour à la présidentielle (5,9% contre 7,1%).

    La majorité absolue de Macron en danger

    Mais aussi utiles que soient ces sondages à l’échelle nationale, ils ne reflètent qu’imparfaitement le futur hémicycle du Palais Bourbon. Les élections législatives sont en effet un scrutin avec 577 élections dans chacune des circonscriptions. Au regard des candidats investis, du poids de chaque parti dans les territoires et de la capacité de chaque candidat qualifié au second tour à attirer les électeurs des battus du premier tour, les résultats diffèrent.

    C’est pourquoi les instituts de sondage réalisent des projections. Un travail forcément plus délicat encore que celui qui consiste à réaliser les intentions de vote. Néanmoins les résultats (qui ne sont pas des prévisions, mais un instantané) ont le mérite de mettre certains faits en évidence.

    Tout d’abord, comme nous l’avions expliqué ici , la majorité présidentielle est largement favorite de ce scrutin. À dix jours du premier tour, la victoire de la NUPES qui pourrait propulser Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre apparaît toujours bien improbable.

    Comme vous le voyez sur ce deuxième graphique , la NUPES est donnée à environ 160 sièges, avec des fourchettes qui vont selon les instituts de 130 à 200. C’est nettement plus qu’au soir de la présidentielle et que dans l’Assemblée sortante (la gauche réunit compte à peine plus de 60 députés), mais toujours largement insuffisant pour atteindre les 289 sièges nécessaires pour la majorité absolue.

    Cette majorité absolue, c’est Ensemble qui en est aujourd’hui créditée. Seulement, comme le montre la courbe jaune, la dynamique (notamment plombée par l’affaire Abad) n’est pas en faveur du camp macroniste; et ce n’est pas la polémique consécutive à la finale de la Ligue des champions (les sondages ont été réalisés pour la plupart avant) qui devrait arranger la situation.

    Certaines projections ( Ifop pour LCI ou Elabe pour BFMTV et L’Express ) donnent même une fourchette basse sous le seuil fatidique de 289 députés. Dans ce cas, le gouvernement devrait compter sur des alliés de circonstance à gauche ou à droite pour adopter ses textes.

    Un groupe parlementaire pour l’extrême droite?

    Ce que l’on note aussi dans ces projections ( ci-dessous, la moyenne des projections réalisée par Le HuffPost à J-10 ), c’est la diminution drastique du nombre potentiel d’élus Les Républicains. Alors que le groupe LR comptait une centaine de membres dans l’Assemblée sortante, la moyenne des projections est à 52.

    Enfin, et ce serait une première depuis le milieu des années 80 (et des législatives à la proportionnelle intégrale), l’extrême droite est en mesure d’avoir des dizaines de députés. Bien que les projections soient en nette baisse depuis la présidentielle, la moyenne actuelle des projections est à 38 députés, soit plus que les 35 obtenus par le FN de Jean-Marie Le Pen en 1986.

    Le compilateur de sondages du HuffPost , comment ça marche?

    Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque camp sur les cinq dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces candidats qui veulent battre Elisabeth Borne dans le Calvados

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      Tous les sondages des législatives 2022 dans notre compilateur au 20 mai

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 20 May, 2022 - 04:15 · 4 minutes

    Tous les sondages des législatives 2022 dans notre compilateur. (photo d'illustration) Tous les sondages des législatives 2022 dans notre compilateur. (photo d'illustration)

    POLITIQUE - Trois semaines de campagne. C’est ce qui sépare les candidats et les électeurs du premier tour des élections législatives . Il est prévu dimanche 12 juin, une semaine avant le second tour. Voilà pour le point d’arrivée. D’ici là, les préfectures vont officialiser le nom des prétendants dans les 577 circonscriptions; ils ont jusqu’à ce vendredi 20 mai en fin de journée pour se faire connaître.

    Parmi eux, Élisabeth Borne qui a confirmé sa candidature dans le Calvados. À n’en pas douter, un sondage viendra prochainement prendre le pouls de l’opinion dans ce territoire normand où la Première ministre sera grande favorite. Favorite, l’alliance LREM-Modem-Horizon-Agir qui soutient Emmanuel Macron l’est aussi au plan national. Dans la foulée de la présidentielle, cela parait logique; c’est en tout cas ce qui s’est produit en 2002, 2007, 2012 et 2017.

    Ce n’est pourtant pas évident lorsque l’on regarde les premiers sondages qui ont été publiés depuis le 24 avril. Il apparait en effet dans le compilateur de sondages du HuffPost (méthodologie à retrouver en fin d’article) qu’un autre camp dépasse, ce vendredi 20 mai, celui du Président de la République.

    La NUPES , alliance de gauche (France insoumise, EELV, PS, PCF) qui espère envoyer Jean-Luc Mélenchon à Matignon est en effet créditée de 27,5% des voix en moyenne, soit un point de plus qu’Ensemble. Troisième, le Rassemblement national enregistre 22,6% très loin devant Les Républicains (10,3%) et Reconquête, le parti d’Éric Zemmour (5,6%).

    La majorité absolue pour Macron malgré tout?

    Mais si la majorité présidentielle peut espérer l’emporter, c’est que toutes les projections qui sont réalisées pour le second tour la donne large vainqueur. Selon Harris Interactive (pour Challenges), Elabe (BFMTV et L’Express) ou Opinionway (Les Echos), Ensemble est crédité de 300 à 350 sièges quand la NUPES est donnée à 100-160 sièges, le RN a un peu plus de 50 et Les Républicains entre 35 et 50. De quoi mettre Jean-Luc Mélenchon passablement en colère.

    Alors comment expliquer une telle différence entre les deux tours? Tout d’abord en rappelant que les élections législatives forment un scrutin complexe loin de la proportionnelle qui attribuerait le nombre de députés en fonction du score au premier tour.

    Le scrutin uninominal à deux tours tel qu’il existe privilégie les partis dont le score est homogène sur le territoire puisqu’il permet d’espérer une qualification au second tour dans beaucoup plus de circonscriptions. C’est un avantage pour la majorité puisqu’au premier tour de la présidentielle Emmanuel Macron a enregistré de bons scores globalement partout sans connaître de triomphes ou d’échecs cuisants. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon qui a fait des scores très élevés dans certaines villes et en banlieue a connu des résultats beaucoup moins bons ailleurs sur le territoire. En extrapolant aux législatives, on peut imaginer que les candidats de la NUPES enregistrent parfois des scores très élevés tandis que d’autres auront des difficultés à se qualifier.

    Plus de réserves au centre qu’à gauche

    Une fois au second tour, et même si des triangulaires peuvent survenir contrairement à la présidentielle, c’est le positionnement de la majorité qui lui confère un avantage. En étant au centre du jeu, elle peut espérer avoir des réserves à la fois à gauche et à droite tandis que la NUPES n’en aura pas. Et conséquence du point évoqué plus haut, la majorité pourrait -selon une estimation Opinionway- être en duel contre le RN dans une circonscription sur deux. “Ce sont des seconds tours faciles à gagner”, estime Bruno Jeanbart, vice-président de cet institut de sondages pour franceinfo .

    Pour conclure, rappelons cependant comme toujours que les sondages ne sont qu’une photographie de l’opinion au moment où ils sont réalisés. Pour ces législatives, ils sont à prendre avec d’autant plus de pincettes qu’il n’est pas possible de réaliser 577 mini-sondages dans chaque circonscription et qu’à ce stade, le nom de tous les candidats n’est pas encore connu.

    Le compilateur de sondages du HuffPost , comment ça marche?

    Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque camp sur les cinq dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.

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