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      Death tolls mount as elephants and people compete for land in Sri Lanka

      news.movim.eu / TheGuardian · Tuesday, 19 March - 05:00

    Conservationists plead for coexistence as shrinking forests drive conflict, with elephant deaths doubling in a decade

    Setting out from home to collect firewood on a cool spring morning last year, Harshini Wanninayake and her mother had no idea only one of them would come back alive. The pair were walking to a nearby forest from Eriyawa, a village in north-west Sri Lanka, when they heard a loud rustling close by.

    “It came out of nowhere,” says Wanninayake. “The elephant was behind the thicket and took us completely by surprise.”

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      Star wars: Sri Lanka’s powerful astrologers split over auspicious dates

      news.movim.eu / TheGuardian · Monday, 18 March - 14:21

    Group employed by government divided for first time over best date for new year rituals

    Sri Lanka’s government-backed traditional astrologers have failed to unanimously agree on the best date for new year rituals, with squabbling seers warning of “disaster” and accusing rivals of misinterpreting the position of stars.

    Astrologers are hugely influential figures consulted by the island’s Buddhist and Hindu communities, and their advice for auspicious dates guides everything from marriages to business deals – and even national elections.

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      L’épicerie fine Thomas Malthus

      Auteur invité · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 17 November, 2022 - 03:30 · 12 minutes

    Par Ludger Weß.

    En compagnie de membres écologistes et de gauche du Parlement européen ainsi que de représentantes d’ONG anti-OGM, le ministère a tenté de faire comprendre au seul représentant de la Commission européenne invité, le Dr Klaus Berend (chef d’unité à la direction générale de la Santé et de la Sécurité Alimentaire de la Commission), les conséquences dangereuses du point de vue des Verts et de la gauche des méthodes modernes de sélection végétale. Si la Commission ose ne pas soumettre les plantes issues de l’édition du génome à une législation stricte en matière de génie génétique, ce n’est rien de moins que le déclin de l’Occident qui se profile.

    Les partisans d’une dérégulation des nouvelles technologies de sélection n’étaient bien entendu pas invités, pas plus que les experts en amélioration des plantes. Et pour éviter tout débat les objections critiques du public ont été élégamment écartées.

    Platitudes de haut niveau

    Les interventions des opposants aux méthodes modernes de sélection étaient, comme d’habitude, d’une ignorance stupéfiante et d’une simplicité séduisante. On a eu l’occasion d’entendre à nouveau les platitudes des années 1990, une époque où l’on s’opposait encore au génie génétique en médecine : il n’y a pas de succès, personne n’en veut, cela ne profite qu’aux multinationales, il existe des alternatives. Nous avons des sondages !

    Il serait trop long de reprendre ici toutes les absurdités populistes (« les agriculteurs sont aujourd’hui dirigés par des multinationales » ), mais quelques points méritent d’être mentionnés, car ils caractérisent le niveau de cette manifestation « de haut niveau ».

    Le député européen des Verts Martin Häusling, qui a qualifié à plusieurs reprises les partisans du génie génétique d’« irradiés » lors de la discussion, s’est distingué en affirmant que le génie génétique vert n’était pas récupérable (cher Martin Häusling, même une résistance à un virus introduite dans une plante par sélection conventionnelle n’est pas récupérable, car la manière dont le gène a été introduit dans la plante cultivée n’a aucune importance pour le spectre de la « dissémination croisée ») – alors que d’éventuels effets nocifs, par exemple d’un vaccin, d’un médicament ou d’une thérapie génique, poursuit Häusling, pourraient être éliminés du jour au lendemain par un rappel de produit (« Et hop, on met le couvercle, c’est fait ! »). Les victimes de la thalidomide sont probablement d’un autre avis, mais il n’y en avait pas dans le public.

    Par ailleurs, contrairement à la vérité et sans être contredit, Häusling a affirmé qu’au cours des 13 dernières années, 650 millions d’euros ont été investis par la Commission dans la recherche sur le génie génétique, « mais pas un seul euro dans la recherche sur les risques, pas un seul euro dans « comment puis-je en fait distinguer le nouveau génie génétique de l’ancien » – rien, mais seulement la promotion de la recherche ».

    Pourtant, tant la Commission que les différents États membres de l’UE ont étudié les risques des plantes génétiquement modifiées pendant des décennies, en dépensant des millions. La Commission a financé à elle seule au moins 50 études sur la sécurité des plantes génétiquement modifiées, auxquelles ont participé 400 groupes de recherche européens indépendants . Les nouvelles techniques de sélection ont également été étudiées grâce à des fonds européens . Elles n’ont toutefois pas abouti au résultat souhaité par les Verts et le SPD car les recherches sérieuses n’ont malheureusement pas pu confirmer les scénarios catastrophes des scientifiques alternatifs selon lesquels le génie génétique vert provoquerait le cancer, la malnutrition et l’autisme.

    L’épicerie fine du monde

    La manifestation a pris un accent particulier avec une déclaration de l’eurodéputée SPD Maria Noichl, entre autres membre de la Commission de l’agriculture et du développement rural et membre suppléant de la Commission du développement.

    Elle a déclaré au sujet de la durabilité (dans la vidéo à partir de 1:54:10 ) :

    « Pour moi, la chose la plus durable pour nous tous serait que l’Europe continue à être l’épicerie fine du monde. Nous avons la possibilité de rester l’épicerie fine du monde grâce à nos surfaces ».

    Selon Noichl, cette durabilité implique un mode d’exploitation aussi peu productif que possible, avec des exploitations qui renoncent en grande partie aux méthodes de production modernes afin de produire pour les gourmets fortunés de cette planète des produits haut de gamme issus d’une nature en grande partie intacte :

    « Quand on entend parfois maintenant que des surfaces ukrainiennes sont particulièrement nécessaires pour fournir du fourrage à l’agriculture biologique, on se rend compte à quel point il est important d’avoir des surfaces vraiment – j’ai presque envie de dire une nature intacte, mais c’est maintenant un peu exagéré – mais en tout cas libres de modifications génétiques. Ce serait la durabilité à l’échelle mondiale ».

    La politicienne social-démocrate ne se soucie manifestement pas de savoir de quoi le reste du monde se nourrit et comment il parvient à se procurer ses calories.

    Le Sri Lanka comme modèle

    Mais soudain, la politique agricole européenne, souvent considérée comme erratique, apparaît sous un jour nouveau. Le Green Deal , qui prévoit notamment une réduction de 50 % de l’utilisation de pesticides d’ici 2030, tout comme la limitation de l’utilisation d’engrais déjà en cours depuis quelques années, est une tentative de rendre l’Europe apte à la production de produits de luxe.

    Les surfaces fertiles dont l’Europe dispose grâce à sa situation et à sa zone climatique sans être menacée par les criquets ou les légionnaires d’automne ne devraient même pas contribuer à l’alimentation mondiale. L’UE souhaite se détacher de cette responsabilité. Dans l’épicerie fine européenne, on trouvera alors de la viande slow food de bœuf de Kobe européen massé quotidiennement, de la saucisse de sanglier chassé par les loups, de l’huile d’olive extraite par gravité naturelle des fruits d’arbres millénaires, les bonnes vieilles variétés de fruits qui montrent déjà les premières taches brunes un jour après leur cueillette et qui doivent donc être transportées par avion vers les restaurants cinq étoiles de New York, de Singapour et du Qatar, du blé tamisé à la main et du riz sauvage de luxe de Camargue. Pour en savoir plus, il suffit de consulter le dernier catalogue Manufactum ou le site Slow Food .

    Lors de la manifestation, il n’a pas été question de la sécheresse qui sévit depuis des années dans la Corne de l’Afrique, de l’invasion de criquets qui se poursuit en Afrique et au Proche-Orient, du légionnaire d’automne qui dévore les champs de l’Afrique de l’Est à l’Asie Orientale, de la maladie de Panama TR4 ou de la maladie de la striure brune qui menacent les aliments de base comme les bananes plantains et le manioc. Au lieu de cela, on s’inquiète en Europe parce qu’après des mois de fonctionnement, on a trouvé dans un filtre à air sur le Brocken des traces à peine détectables d’un produit phytosanitaire autorisé et on déblatère sur une contamination à grande échelle.

    Malthus vous salue bien !

    Selon les idées de la Commission européenne et du Parlement, l’approvisionnement des riches de ce monde en produits fins serait donc l’avenir de l’agriculture européenne.

    Faut-il y voir de l’inconscience, un manque d’empathie ou même un calcul rationnel ? Les politiciens européens du Green Deal sont-ils secrètement parvenus à la conclusion que le nombre d’habitants de la planète compte également dans la surcharge diagnostiquée ?

    Comment expliquer autrement que l’UE s’oppose à l’installation d’usines d’engrais en Afrique malgré la crise de la faim dans le monde qui se développe justement en raison de la sécheresse persistante et de la politique de blocage de Poutine ? Au lieu de cela, la Commission souhaite se référer à des « alternatives aux engrais », une expérience qui a échoué de manière catastrophique au Sri Lanka : au lieu de la « richesse et du bien-être pour tous », il y a eu la faim et la pauvreté pour tous.

    Ce serait une politique démographique à la Thomas Malthus , qui enseignait qu’une population dont la croissance dépasse celle de la productivité agricole est nécessairement décimée par la guerre ou la famine jusqu’à ce qu’elle atteigne un équilibre tolérable. Comment expliquer autrement que des groupes de pression verts veuillent refuser au Sud mondial des pesticides dont l’utilisation n’est pas nécessaire en Europe (raison pour laquelle ils sont interdits chez nous, comme tous les autres dont l’utilisation n’est pas expressément autorisée) ? L’interdiction d’exportation demandée priverait ces pays d’armes importantes, y compris contre les vecteurs de maladies mortelles ou les invasions de criquets (ou les livrerait à la Chine, dont l’industrie ne connaît aucun scrupule).

    Les politiciens agricoles de la gauche verte, dont les revendications ont entretemps été reprises par la social-démocratie et une grande partie des partis conservateurs européens, rejettent bien sûr en bloc l’idée d’une pensée mathusienne.

    Leur réponse est stéréotypée : le monde produit déjà de la nourriture en abondance pour tous, il suffit de mieux répartir les aliments et de mettre fin au gaspillage alimentaire (saviez-vous d’ailleurs que les peaux de bananes jetées, le marc de café et les feuilles de thé sont également comptés comme des aliments détruits ?) En outre, on pourrait tout simplement utiliser les terres qui servent actuellement à la production d’aliments pour animaux pour produire des légumes ou des céréales destinés à la consommation humaine. Et une fois que le monde aura renoncé à manger de la viande , le paradis sur terre, où personne ne souffrira plus de la faim, sera à portée de main.

    Des innovations ? Non merci !

    C’est pourquoi il n’y a pas besoin d’innovations dans l’agriculture : ni nouveaux produits phytosanitaires, ni agriculture de précision, ni nouveaux systèmes d’irrigation, ni génie génétique, ni édition du génome, ni variétés hybrides, ni sélection de précision.

    En France, les critiques de « l’agriculture industrielle » demandent même la suppression des machines agricoles et en Allemagne aussi, des « activistes » vantent déjà les mérites du désherbage manuel. Les mots magiques sont permaculture, agriculture à petite échelle (qui, dans le Sud, s’accompagne en général du travail des enfants et de l’absence de protection du travailleur et de sécurité sociale), huiles essentielles contre les parasites, variétés-populations et sélection participative, c’est-à-dire que les profanes doivent sélectionner des plantes en utilisant de préférence des méthodes de « sélection écologique », dans lesquelles les semences et les jeunes plants sont traités par des gestes eurythmiques, des sons de bols chantants et des préparations subtiles et hautement potentialisées. Ce n’est malheureusement pas une blague : de tels projets ont entretemps trouvé leur place dans des universités européennes et bénéficient d’un soutien public.

    On ne sait pas non plus d’où viendra la main-d’œuvre pour ce type d’agriculture ni comment les États-Unis, l’Amérique du Sud, la Chine et l’Afrique passeront au mode de vie végétalien dans les années à venir, ni comment les criquets, les maladies virales et autres fléaux pourront être combattus sans produits phytosanitaires efficaces. On se contente d’exiger – comme le font actuellement certains grands penseurs – que l’on cesse de livrer des armes à l’Ukraine et que l’on mette fin à la guerre en Ukraine par des négociations immédiates.

    L’Europe pourra se permettre cette folie tant qu’il y aura encore des acheteurs pour ses produits de luxe et tant qu’il y aura encore assez d’argent pour en injecter dans les pays touchés par la famine afin qu’ils puissent acheter des céréales sur le marché mondial ; mais uniquement des céréales non génétiquement modifiées !

    Nous continuerons à importer les céréales pour le pain quotidien et les pâtes des Européens, la viande bon marché pour les saucisses grillées occasionnelles et les avocats, les graines de chia, le quinoa, l’amarante, les baies de goji indispensables à l’alimentation urbaine moderne, de pays où il n’y a ni réglementation sur les engrais, ni normes minimales de protection des animaux, ni réglementation sur les lieux de travail, ni programme de réduction des pesticides, ni obligation de toilettes mobiles au bord des champs – exactement comme nous supprimons les centrales nucléaires mais importons de l’électricité nucléaire de France et, plus récemment, d’Ukraine, comme nous interdisons la fracturation hydraulique mais importons du gaz de schiste des États-Unis, comme nous interdisons l’abattage des poussins et importons à la place des poussins sélectionnés (pour l’élevage de poulets) ou tués (pour les parcs animaliers et la nourriture pour animaux) de l’étranger, comme nous interdisons la culture de plantes génétiquement modifiées et importons à la place plus de 20 millions de tonnes de soja génétiquement modifié par an de Chine, d’Amérique du Sud et des États-Unis.

    On ne peut qu’espérer que la communauté internationale ramènera à temps les Européens à la raison. Car en Europe, il n’y a plus de forces sérieuses pour corriger ce déni de réalité.

    ____________

    Ludger Weß écrit depuis les années 1980 sur la science, principalement la génétique et la biotechnologie. Auparavant, il a fait de la recherche en tant que biologiste moléculaire à l’Université de Brême. En 2006, il a fait partie des fondateurs d’ akampion , qui conseille les entreprises innovantes dans leur communication. En 2017, ses thrillers scientifiques Oligo et Vironymous ont été publiés chez Piper Fahrenheit , et en 2020, l’ouvrage spécialisé Winzig, zäh und zahlreich – ein Bakterienatlas a été publié chez Matthes & Seitz . Ludger Weß commente ici en privé.

    Lien vers l’article original : Feinkostladen Thomas Malthus – Salonkolumnisten

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      Au Sri Lanka, les manifestants font irruption à la télévision publique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 13:17 · 1 minute

    INTERNATIONAL - Les manifestants qui s’opposent au gouvernement du Sri Lanka ont fait irruption ce mercredi 13 juillet dans les locaux de la principale chaîne de télévision publique, dont ils ont perturbé les programmes, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Un homme non identifié a pénétré dans le studio de la chaîne Rupavahini pendant un direct et a ordonné que seules les informations relatives aux protestations soient diffusées. La transmission a été coupée et remplacée par un programme enregistré.

    Les bureaux du Premier ministre envahis

    Des manifestants ont par ailleurs pénétré dans les bureaux du Premier ministre au Sri Lanka où l’état d’urgence a été instauré après la fuite aux Maldives de son président Gotabaya Rajapaksa .

    La foule a débordé les forces de l’ordre et est entrée dans le bâtiment, pour hisser des drapeaux du pays, alors que les forces de l’ordre avaient tenté de la repousser avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

    Ces scènes rappellent la prise du palais présidentiel le 9 juillet qui avait obligé Gotabaya Rajapaksa à fuir avant de gagner les Maldives mercredi.

    Les dirigeants sri-lankais sont accusés d’avoir mal géré l’économie, menant à l’incapacité du pays, en manque de devises étrangères, à financer les importations les plus essentielles à une population de 22 millions d’habitants.

    Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars en avril et est en pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un éventuel renflouement.

    Le Sri Lanka a presque épuisé ses réserves d’essence. Le gouvernement a ordonné la fermeture des bureaux non essentiels et des écoles afin de réduire les déplacements et d’économiser du carburant.

    À voir également sur Le HuffPost: Deux otaries font fuir les vacanciers d’une plage de Californie

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      Sri Lanka: la résidence du Premier ministre en feu, le président démissionnera le 13 juillet

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 18:04 · 5 minutes

    Sri Lanka: la résidence du Premier ministre en feu, le président démissionnera le 13 juillet (La résidence du Premier ministre du Sri Lanka incendiée par des manifestants le 9 juillet 2022. Par AP Photo/ Eranga Jayawardana) Sri Lanka: la résidence du Premier ministre en feu, le président démissionnera le 13 juillet (La résidence du Premier ministre du Sri Lanka incendiée par des manifestants le 9 juillet 2022. Par AP Photo/ Eranga Jayawardana)

    SRI LANKA - Chaos à Colombo. Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a fui ce samedi 9 juillet sa résidence officielle , envahie par des centaines de manifestants excédés par l’effondrement économique du pays et exigeant sa démission. Dans la soirée, des manifestants ont assiégé la résidence du Premier ministre, qui avait annoncé qu’il était prêt à démissionner et y ont mis le feu.

    Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a convoqué en urgence une réunion de crise du gouvernement associant les dirigeants des autres partis politiques, indiquant qu’il était prêt à démissionner pour ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale.

    Démission du président le 13 juillet

    Gotabaya Rajapaksa démissionnera la semaine prochaine, a annoncé ce samedi le président du parlement, Mahinda Abeywardana. “Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet”, a-t-il déclaré à la télévision.

    Un peu plus tôt, le président avait eu juste le temps de fuir quelques minutes avant que plusieurs centaines de manifestants ne pénètrent dans le palais présidentiel, un ancien bâtiment colonial, symbole du pouvoir, devant lequel étaient rassemblées des centaines de milliers de personnes.

    “Le président a été escorté en lieu sûr”, a indiqué une source de la Défense à l’AFP. “Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire”, a ajouté cette source, selon laquelle les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l’air pour dissuader les manifestants d’approcher jusqu’à ce que Gotabaya Rajapaksa soit évacué.

    Deux proches du président ont annoncé leur démission, le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des médias Bandula Gunawardana, qui a également démissionné de la tête du parti présidentiel.

    Dans la piscine présidentielle

    Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles du palais présidentiel. Certains manifestants ont diffusé en direct sur les réseaux sociaux des vidéos montrant une foule déambulant à l’intérieur, certains plongeant et s’égayant dans la piscine présidentielle ou s’allongeant d’un air amusé dans les chambres à coucher de la résidence.

    “C’est la chambre de Gotabaya, voici les sous-vêtements qu’il a laissés”, s’extasiait un jeune homme, brandissant un slip noir sur une vidéo en direct, repartagée sur les réseaux sociaux. “Il a aussi abandonné ses chaussures!”.

    Les protestataires ont également investi les bureaux de la présidence non loin et devant lesquels des manifestants campaient depuis trois mois.

    Des chaînes de télévision privées ont montré un convoi de véhicules d’allure officielle à l’aéroport international de Colombo, mais aucune confirmation concernant un éventuel départ du pays de Gotabaya Rajapaksa n’a été fournie.

    Pénuries en tout genre et inflation galopante

    Les manifestations pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes, l’accusant d’être responsable de la crise sans précédent. Inflation galopante, pénuries en tout genre, le Sri Lanka manque de tout: essence, électricité, nourriture, médicaments.

    En faillite, le Sri Lanka négocie un plan de sauvetage avec le Fonds monétaire international (FMI), appelé à la rescousse en mars mais susceptible d’imposer des hausses d’impôts.

    Trois personnes ont été blessées par balles quand les forces de l’ordre ont tenté de disperser l’immense foule massée dans le quartier administratif de la capitale, et 36 autres victimes des gaz lacrymogènes massivement employés.

    Les Nations unies estiment qu’environ 80% de la population est contrainte de sauter des repas.“Ma femme et moi, on mange une fois par jour depuis deux mois pour être sûr que notre enfant fasse trois repas”, confiait à l’AFP Janith Malinga, dans les rangs d’une autre manifestation contre le pouvoir à Fort Galle, dans le sud-ouest, où des épreuves de cricket se poursuivent sans encombre, avec l’Australie en vedette.

    “C’est le bazar complet, et ce n’est pas le Sri Lanka dont je rêvais”, ajoute ce manifestant. Le Sri Lanka était autrefois un pays à revenu intermédiaire, avec un PIB par habitant comparable à celui des Philippines et un niveau de vie que l’Inde voisine lui enviait.

    Covid et mauvaises décisions politiques

    Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu, avant d’y renoncer. La mesure avait de toute façon été largement ignorée par les manifestants, dont certains ont forcé samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour manifester, ont indiqué des responsables à l’AFP.

    Même si le pays n’a presque plus une goutte d’essence et dû fermer les écoles, les manifestants, soutenus par les principaux partis d’opposition, ont également loué des bus privés pour se rendre dans la capitale.

    Selon les autorités, quelque 20.000 soldats et policiers avaient été dépêchés à Colombo pour protéger le président. L’ONU avait exhorté les autorités sri-lankaises et les manifestants au calme.

    En mai, neuf personnes avaient été tuées et plusieurs centaines blessés lors de précédentes manifestations.

    La crise, sans précédent depuis l’indépendance, est imputée à la pandémie de Covid-19 qui a privé cette île de 22 millions d’habitants des devises du secteur touristique et a été aggravée par une série de mauvaises décisions politiques, selon des économistes.

    À voir également sur Le HuffPost: Au Sri Lanka, des cadavres de tortues, dauphins et baleines retrouvés 3 semaines après ce désastre écologique

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      Sri Lanka: le président en fuite, le palais présidentiel pris d'assaut par une foule immense

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 10:40 · 4 minutes

    Ce samedi 9 juillet, des manifestants ont envahi le palais présidentiel au Sri Lanka, quelques minutes seulement après que le chef de l'État est parvenu à prendre la fuite. Ce samedi 9 juillet, des manifestants ont envahi le palais présidentiel au Sri Lanka, quelques minutes seulement après que le chef de l'État est parvenu à prendre la fuite.

    SRI LANKA - C’est un pays qui s’enfonce dans la crise. Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui ce samedi 9 juillet son palais de la capitale Colombo. Et cela quelques minutes seulement avant qu’il ne soit pris d’assaut par des centaines de manifestants l’accusant d’être le responsable de la crise économique catastrophique que traverse le pays du fait de la pandémie de Covid et voulant le chasser du pouvoir.

    Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, qui est le prochain dans la ligne de succession si Gotabaya Rajapaksa démissionne, a aussitôt convoqué une réunion d’urgence du gouvernement pour discuter d’une “résolution rapide” de la crise. Dans un communiqué, il a convié les dirigeants des partis politiques à se joindre à cette réunion et a également demandé que le Parlement soit convoqué.

    “Le président a été escorté en lieu sûr”, a indiqué une source de la Défense à l’AFP. “Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire”, a ajouté cette source, selon laquelle les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l’air pour dissuader les manifestants d’approcher jusqu’à ce que Gotabaya Rajapaksa soit évacué.

    Le président dans la nature

    Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles du palais présidentiel, un bâtiment datant de l’époque coloniale, situé en bord de mer et symbole du pouvoir au Sri Lanka. Certains manifestants ont diffusé en direct sur les réseaux sociaux des vidéos montrant une foule déambulant à l’intérieur du palais ou piquant une tête dans la piscine de la résidence présidentielle.

    Des responsables gouvernementaux ont dit ignorer les intentions de Gotabaya Rajapaksa après sa fuite. “Nous attendons des instructions”, a déclaré à l’AFP un haut fonctionnaire. “Nous ne savons toujours pas où il se trouve, mais nous savons qu’il est avec la marine du Sri Lanka et qu’il est en sécurité”.

    Des dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à Colombo à une manifestation pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa, jugé responsable de la crise sans précédent qui frappe le Sri Lanka et provoque une inflation galopante ainsi que de graves pénuries de carburant, d’électricité et d’aliments.

    Une crise alimentaire très inquiétante

    Les Nations unies estiment notamment qu’environ 80% de la population saute des repas pour faire face aux pénuries et à la flambée des prix. Le principal hôpital de Colombo a fait état de 14 personnes soignées après avoir été touchées par des grenades lacrymogènes lors de la manifestation.

    Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu pour tenter de décourager les protestataires de descendre dans la rue. Mais cette mesure a été levée après des menaces de poursuites contre le chef de la police formulées par des partis d’opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays.

    Le couvre-feu avait été largement ignoré par les manifestants, dont certains ont même forcé samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour participer au rassemblement, ont indiqué des responsables à l’AFP.

    “Le couvre-feu n’a pas eu d’effet dissuasif. Il a en fait encouragé davantage de personnes à descendre dans les rues en guise de défi”, a déclaré le responsable de la Défense. “Des passagers ont réquisitionné des trains pour rejoindre Colombo”.

    Les conséquences du Covid

    Même si le pays a presque épuisé ses maigres réserves d’essence, les manifestants, soutenus par les principaux partis d’opposition, ont également loué des bus privés pour se rendre dans la capitale. Selon les autorités, quelque 20.000 soldats et policiers avaient été dépêchés à Colombo pour protéger le président.

    L’ONU avait exhorté les autorités sri-lankaises et les manifestants à veiller à ce que les rassemblements de samedi se déroulent dans le calme. En mai, neuf personnes avaient été tuées et plusieurs centaines blessés lors de troubles dans le pays.

    Le Sri Lanka a fait défaut en avril sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, et a entamé des négociations de sauvetage avec le Fonds monétaire international.

    Cette crise, d’une ampleur sans précédent depuis l’indépendance du pays en 1948, est imputée à la pandémie de covid-19 qui a privé cette île d’Asie du Sud des devises du secteur touristique et a été aggravée par une série de mauvaises décisions politiques, selon des économistes.

    À voir également sur le HuffPost : Au Sri Lanka, le cargo à l’origine d’un désastre écologique sombre, était rempli de fioul

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      Au Sri Lanka, des manifestations anti-gouvernement font 5 morts

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 20:05 · 5 minutes

    Des manifestants allument un feu près de la résidence du président sri-lankaisGotabaya Rajapaksa, le 9 mai 2022. Des manifestants allument un feu près de la résidence du président sri-lankais
    Gotabaya Rajapaksa, le 9 mai 2022.

    INTERNATIONAL - La situation continue de s’embraser au Sri Lanka. Après plus de deux mois de manifestations , c’est au tour du Premier ministre Mahinda Rajapaksa de démissionner ce lundi 9 mai face à la colère de la population déclenchée par la crise économique aiguë qui frappe le pays.

    Ce lundi cinq personnes sont mortes, dont un député qui s’est suicidé après avoir tué deux manifestants, et 189 autres ont été blessées. “Je démissionne avec effet immédiat afin que vous puissiez nommer un gouvernement multipartite pour sortir le pays de la crise économique actuelle”, a déclaré le Premier ministre en réponse à ces violences qui deviennent hors de contrôle.

    Cette île d’Asie du Sud de 22 millions d’habitants est confrontée à sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948 vis-à-vis du Royaume-Uni, subissant des pénuries de biens essentiels (aliments, carburant, médicaments), de longues coupures d’électricité quotidiennes et une inflation record.

    Gaz lacrymogène, incendies et coups de feu

    Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, des centaines de manifestants ont tenté de prendre d’assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo et réclamé sa démission. Les manifestations se sont étendues dans tout le pays, poussant le gouvernement à démissionner le 3 avril, sauf le Premier ministre qui est également le frère du président, et le président.

    L'île du Sri Lanka, située au sud de l'Inde, dans l'océan Indien. L'île du Sri Lanka, située au sud de l'Inde, dans l'océan Indien.

    Si le Premier ministre a changé d’avis, la situation ne semblait pas s’apaiser ce lundi 9 mai au soir, notamment autour de sa résidence officielle à Colombo, assiégée par des milliers de manifestants antigouvernementaux. Des coups de feu ont été tirés depuis la résidence après que des manifestants ont enfoncé le portail d’entrée et mis le feu à un camion garé sur place, a constaté un journaliste de l’AFP.

    La police a assuré avoir tiré en l’air pour repousser les assaillants du complexe, où Mahinda Rajapaksa était retranché avec des partisans. Elle a également tiré des grenades lacrymogène vers les manifestants, déterminés à répliquer après avoir été plus tôt dans la journée attaqués par des partisans du pouvoir.

    Un député tue deux hommes avant de se suicider

    À Nittambuwa, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, un député du parti au pouvoir, Amarakeerthi Athukorala, s’est suicidé après avoir ouvert le feu sur deux manifestants anti-gouvernementaux qui bloquaient sa voiture, a annoncé la police. Une des deux victimes, âgée de 27 ans a depuis succombé à ses blessures, et le garde du corps du député a été retrouvé mort, ajouté la police, sans autre précision.

    Deux autres personnes ont été tuées dans la ville de Weeraketiya (sud), où un membre du parti au pouvoir a lui aussi tiré sur des manifestants, selon la police.

    Lundi sur le front de mer de la capitale, Colombo, des milliers de partisans des frères Rajapaksa, armés de bâtons et de matraques, ont attaqué des manifestants sans armes qui campent devant le bureau du président depuis le 9 avril pour exiger son départ, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    La police a également tiré des gaz lacrymogène et utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants, avant de déclarer un couvre-feu immédiat et d’une durée indéterminée dans l’ensemble de l’île.

    État d’urgence

    Dans le sud, de l’île, Des foules en colère ont également attaqué et complètement détruit le controversé musée Rajapaksa dans le village ancestral de la famille. “La violence ne résoudra pas les problèmes actuels”, a twitté le président Rajapaksa, en condamnant “fermement les actes violents”.

    “Nous condamnons les violences perpétrées aujourd’hui contre des manifestants pacifiques et demandons au gouvernement de mener une enquête approfondie, y compris l’arrestation et la poursuite en justice de toute personne ayant incité à la violence”, a souligné, également sur Twitter, Julie Chung, l’ambassadrice des États-Unis en appelant au calme.

    Vendredi, le président Rajapaksa avait décrété l’état d’urgence, pour la deuxième fois en cinq semaines, accordant des pouvoirs étendus aux forces de sécurité, les autorisant notamment à arrêter des suspects et à les détenir pendant de longues périodes sans supervision judiciaire. Il autorise également le déploiement de militaires pour maintenir l’ordre, en renfort de la police.

    Cette crise économique sans précédent a commencé après la pandémie de Covid-19, qui a privé le pays des devises du secteur touristique. Le gouvernement a alors interdit de nombreuses importations, provoquant les pénuries, une inflation galopante et des coupures de courant de plus en plus longues, qui ont nourri la colère contre le pouvoir.

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