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      « Je ne suis plus en sécurité » : quand les punaises de lit jouent avec notre santé mentale

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 12 October - 06:02

    Elles sont partout et inquiètent jusqu’au gouvernement : impossible de passer à côté des punaises de lits, qui envahissent les foyers parisiens depuis plusieurs années. Certains Français ne pensent plus qu’à elles et changent même leurs habitudes pour tenter de les éviter. Plus qu’un impact sanitaire, la prolifération de ces parasites a aussi des conséquences psychologiques. Reportage. [Lire la suite]

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      La série Aspergirl résonne avec ma propre vie de femme autiste

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 27 April, 2023 - 09:55

    À travers ce témoignage, Numerama donne la parole à Mélanie Fazi. Comme l'héroïne de la série Aspergirl (avec Nicole Ferroni sur OCS), elle a reçu un diagnostic tardif de son autisme, une expérience qu'elle détaille dans son livre L'année suspendue. Elle nous raconte son ressenti en regardant Aspergirl. Entre bonne représentation et quelques clichés persistants, elle se dit en tout cas « reconnaissante » envers cette série. [Lire la suite]

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      « Ma CB est bloquée » : le rechargement Navigo leur débite 300 €, ils racontent leur galère

      news.movim.eu / Numerama · Tuesday, 3 January, 2023 - 17:04

    L'application Île-de-France Mobilités a rencontré un souci technique, les 2 et 3 janvier 2023. 35 000 usagers qui ont tenté d'acheter des titres de transport, comme un passe Navigo, ont été débités plusieurs fois. Témoignages. [Lire la suite]

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      « Les IA génèrent des images, mais pas de l’art »

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 29 December, 2022 - 16:06

    François Baranger est un illustrateur réputé. On lui doit plusieurs albums issus de Lovecraft. Il a travaillé dans le cinéma (Harry Potter, Le Choc des Titans) et dans les jeux vidéo (Heavy Rain, Beyond : Two Souls). Il est aussi un écrivain de SF à succès avec le diptyque Dominium Mundi. Numerama lui a donné la parole sur le développement des IA capables de générer des images : sont-elles une menace pour les artistes ? [Lire la suite]

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      Ce que mon métier de psychologue du travail apporte aux salariés et à l'entreprise - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 09:07 · 6 minutes

    J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs. J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs.

    TRAVAIL - Je suis psychologue du travail et coach. Mon métier consiste à comprendre les personnes , leurs représentations, motivations, comportements et relations avec elles-mêmes et les autres, en interaction avec leur travail et de les accompagner en vue d’un meilleur épanouissement professionnel , présent et futur.

    La psychologie du travail est une branche de la psychologie qui intègre de nombreuses connaissances notamment la psychologie sociale, cognitive, la psychométrie, la psychopathologie du travail. Au travers d’une compréhension multidimensionnelle des organisations du travail, elle favorise des changements (personnels, psychosociaux, organisationnels…) pour que les personnes et les entreprises puissent mieux atteindre leurs objectifs et projets en optimisant leur pouvoir d’agir. Elle permet un mieux-être psychologique et physique des personnes (santé au travail), mais aussi une meilleure performance des organisations.

    J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs. Mes clients sont principalement des entreprises qui font coacher leurs cadres ou des personnes qui décident de se faire accompagner, à l’insu de leurs entreprises.

    Psychologie du travail: un titre et des domaines d’intervention

    L’usage professionnel du titre de Psychologue est défini par l’article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par l’article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 qui fait obligation aux psychologues de s’inscrire sur les listes ADELI. En France, pour faire usage du titre de psychologue du Travail (bac+5), il faut être titulaire d’une licence et d’un master mention “psychologie” qui combine des cours théoriques, un mémoire de recherche, la réussite aux examens finaux et un stage d’au moins 500 heures.

    Le champ d’action des psychologues du travail est large: auprès des particuliers comme auprès des entreprises sur un mode individuel ou organisationnel. Il se situe dans des problématiques diverses ayant pour objectif la santé mentale et le développement des personnes favorables à l’épanouissement professionnel individuel et collectif, dans le respect du Code du travail. Dans cette perspective, je me suis intéressée au sexisme et à ses effets délétères sur les carrières des femmes. Elles sont plus nombreuses que les hommes à être diplômées de l’enseignement supérieur et curieusement elles sont moins nombreuses à tenir les postes du haut des organigrammes; elles sont payées moins et souffrent deux fois plus de burnout et de dépressions que les hommes. C’est un sujet de santé publique, de santé au travail, de droit social et de psychologie de travail...

    Les psychologues du travail peuvent exercer sous des statuts différents: salariat en entreprise avec ou sans l’usage de leur titre, dans des structures d’orientation et d’insertion ou en secteur clinique (consultation souffrance et travail), en association en cabinet de conseil (recrutement, outplacement, RH, RPS), en libéral ou à la direction de leur propre structure (SA, SAS, SASU…), comme j’interviens depuis 5 ans en ayant fondé ma société de conseil et coaching.

    Activités et domaines d’intervention

    En plus de 30 ans d’expérience, mon parcours s’est décliné sur un certain nombre d’activités:

    • Le recrutement et la chasse de têtes (adéquation des caractéristiques psychologiques et comportementales individuelles aux postes): c’est dans ce cadre que j’ai commencé ma carrière. Aujourd’hui, j’interviens ponctuellement dans le cadre d’évaluation psychologique des candidatures en lice.

    L’accompagnement est le cœur du métier du psychologue. J’ai accompagné plus de 500 personnes dans le cadre de:

    • La conduite d’outplacement: c’est-à-dire l’accompagnement des personnes dans le cadre de réorientation ou de recherche d’emploi (bilans de compétences, outplacements)
    • La pratique de coachings (individuels ou d’équipes) pour atteindre des objectifs professionnels comme faire face à des situations nouvelles ou difficiles
    • La prise en charge de situations liées à la psychopathologie du travail: burnouts, harcèlements, peurs et phobies, conflits de valeurs et souffrances éthiques ou lors de situations stressantes difficiles à surmonter seules comme la perte de motivation, de sens, de stress ou d’anxiété, de surcharge de travail, d’isolement, de conflits avec des collègues ou la hiérarchie, de difficultés d’adaptation à un changement…

    L’entreprise a besoin de mieux comprendre certains sujets qui impactent son organisation, son dynamisme et celui des effectifs. Comme la plupart des psychologues, j’interviens sur:

    • La conception et l’animation de formations, ateliers ou conférences sur les sujets de la psychologie du travail (recrutement, pouvoir, management, stress et émotions, management toxique, télétravail, résistances au changement, estime et confiance en soi, manager les personnalités difficiles, égalité professionnelle, se libérer du sexisme au travail…) comme je le fais régulièrement.
    • La création et l’adaptation des outils psychométriques (inventaires de personnalité, d’intelligence, d’aptitudes, de motivation, de sexisme), les inventaires d’intérêts ou de schémas professionnels ou des épreuves des assessments centers… J’ai réalisé un outil qui me permet de faire une cartographie des schémas individuels. C’est avec cet outil que j’ai repéré des différences entre les schémas des femmes et ceux des hommes.
    • La supervision et l’animation des échanges afin d’optimiser les organisations, les relations, les prises de recul, les réflexions éthiques ou techniques…

    Le psychologue du travail doit respecter le code de déontologie des psychologues. Le respect de la personne dans sa dimension psychique, le secret professionnel, la mise à jour des connaissances, le libre choix des outils et méthodes de travail en sont des piliers.

    Selon leurs spécialisations et appétences, les missions des psychologues du travail peuvent se situer davantage sur l’analyse et la réflexion sur l’organisation du travail ou des climats sociaux, en mode “méta” et se conclure par des préconisations, des rédactions de rapports ou des conduites de recherche. Environ 1/3 des psychologues ne font pas usage de leur titre et s’intègrent dans l’entreprise en assumant des missions liées aux ressources et relations humaines.

    Le titre de psychologue garantit un niveau de connaissances et de compétences adossé à une déontologie. Le savoir du psychologue ne relève pas de l’intuition, de la spiritualité ou des expériences de vie. Personnellement, je suis souvent choquée de voir des consultants s’emparer de certains sujets sans formation et diffuser des idées fausses: par exemple, avoir subi un burnout ne donne pas les compétences pour accompagner des personnes dans cette situation (tout autant que le fait d’avoir subi un cancer ne donne pas des compétences en oncologie…). Nous ne sommes pas tous et toutes des psychologues . La psychologie base ses pratiques et se fonde sur des théories fondées autant que possible. Alors, à propos de psychologie, si on travaillait plutôt avec des psychologues?

    À voir également sur Le HuffPost: La journée de travail terminée, ils partagent leur “after work routine”

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      Ces femmes et hommes que l'avortement a sauvés ou détruits, je les ai reçus dans mon cabinet de psy - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 07:00 · 6 minutes

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux! L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux!

    AVORTEMENT - Alison vit en ce moment en France pour terminer une licence. Elle retourne à Chicago prochainement. Enfin, son projet ne semble plus aussi déterminé depuis le 24 juin “C’est plus que triste comme l’a dit Joe Biden , c’est un traumatisme . Imaginer qu’enceinte tu ne peux pas décider de ce qui se passe dans ton propre corps? Admettre que tu seras obligée de porter un enfant qui serait un accident !”

    Elle s’arrête un moment pour imaginer l’accident .

    “Pour mes deux sœurs aînées, attendre un enfant ça a été un bonheur. Le projet mené à terme avec des hommes qu’elles aimaient, c’est cela qui me semble désirable. Certainement pas assumer un inéluctable tel un fardeau… Je n’imagine pas pouvoir aimer un enfant présenté comme étant un accident !”

    Le choc de l’annonce outre-Atlantique

    Cette jeune femme et d’autres femmes sont sous le choc. Des Françaises également. “Une décision outre-Atlantique c’est pour nous d’ici peu, les vagues sont inéluctables. C’est pour ça que l’on est vent debout ici. Partout dans le monde on assiste à une mise sous tutelle des femmes. Mais qui doit décider de mon ventre? Je prends une contraception depuis le début de ma vie sexuelle. J’ai décidé de ne jamais avoir d’enfant. Le monde est trop dur. Et on voudrait m’imposer le contraire si par malheur ma contraception devait me trahir? Ah non. Quoiqu’il en coûte, je refuse d’être celle qui me soumettrait à ça. Je hais l’idée d’avoir quelque chose qui m’habiterait contre mon gré.” Caroline, une bonne trentaine d’années, est très agitée, très instable psychiquement en raison d’une enfance particulièrement sordide. “Vous avez entendu? J’ai dit “quelque chose!” Oh oui, j’avais bien entendu.

    La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées? Léa, une patiente

    Quelques hommes parlent aussi avortement sur le divan… Sébastien également une trentaine d’années… « Quand ma dernière compagne a été enceinte, nous avons décidé qu’elle avorterait. Notre couple battait de l’aile depuis bien longtemps et l’idée qu’un enfant arrive c’était inconcevable. Lui offrir cet univers ? Jamais de la vie. On sait bien que pour qu’un enfant se développe correctement il a besoin d’être désiré. Il a besoin de parents qui s’entendent bien. C’est irresponsable de ne pas penser à l’avenir pour lui et pour nous. En adultes, nous avons décidé d’un commun accord l’avortement et aussi de nous séparer. » Sébastien ajoute lors de la séance suivante : « C’est honteux que les hommes ne se prononcent pas massivement pour soutenir ce droit à l’avortement dans de bonnes conditions. Ce n’est pas sans nous que la plupart des femmes sont enceintes ! A part les fécondations in vitro elles sont enceintes parce qu’un homme a éjaculé ! Qu’ils assument… On dirait que seules les femmes sont responsables d’être enceintes. On dirait qu’elles ont fauté si elles ne veulent pas d’enfant suite à une relation sexuelle… On dirait qu’elles ont à prendre leurs précautions…. Mais où sont les hommes ? »

    Accident, fauter, assumer … Ces mots reviennent dans de nombreuses séances. L’influence des décisions politiques sur la vie intime s’entend de nouveau sur mon divan.

    C’est révoltant

    Pas une seule personne pour remettre en doute qu’un avortement se décide par qui le vit. « Il semblerait que les politiques ne comprennent rien à ce que vivent les gens » s’énerve Léa. La soixantaine bien entamée, Léa accompagne des femmes en difficulté. Elle en a vu des femmes souffrir pour de multiples raisons. Alors en rajouter par une « loi idéologique et absurde » la met carrément en colère. D’autres femmes sont abasourdies et muettes sous le choc.

    Sur le divan plusieurs femmes racontent leurs avortements. Je n’en ai jamais vu banaliser. C’est un événement dans une vie. Et comme tout événement il est plus ou moins bien vécu. Le rendre encore plus difficile serait-ce vraiment l’idée du siècle ?

    Léa raconte « Marlène doit avoir à ce jour 70 ans au moins. Je l’ai accompagnée quand on était ados. Elle a avorté quelques mois avant que la loi soit votée en France. Le gynéco véreux, dans son cabinet parisien lui a même fait des avances à la consultation précédant l’IVG. « Qu’est- ce que ça peut faire, tu es déjà enceinte ? » Répugnant… Le mépris. La honte pour elle. Léa a accompagné son amie le jour J. Elle n’oubliera jamais la douleur. Jamais les ongles qui se sont enfoncés dans la main que cette jeune femme tenait car le gynéco évidemment n’avait pas anesthésié celle qui ne voulait pas enfanter. Il a juste bien pris la coquette somme exigée. » Léa a les larmes aux yeux et c’est avec une voix déchirante qu’elle ajoute « La violence de l’acte doublée par la violence psychologique, c’est impossible de revenir à ça ! ». « La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées ? » poursuit Léa.

    Je me souviens d’une femme ayant avorté avec des médicaments il y a une dizaine d’années. Seule chez elle. Le mari ne voulait rien en savoir, il fallait juste qu’elle « le fasse passer ». Cette femme que nous appellerons Sylvie avait vécu le cauchemar car elle ne devait rien laisser transparaître de ce qui se passait pour elle. C’est cela aussi qu’entraîne un avortement illégal. En pire car puni.

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux !

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    Tous les prénoms ont été changés

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    À voir également sur Le HuffPost: Manifestation pour le droit à l’IVG: “ce n’est pas un acquis!”

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      J’ai enfin compris la différence entre bonheur et plaisir - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 09:04 · 4 minutes

    J’ai enfin compris que les petits plaisirs peuvent contribuer au bonheur. Mais je sais aussi qu’il faut les choisir avec discernement et que certains d’entre eux, même s’ils sont très agréables, nous détournent d’un bonheur qui, peut-être, nous attend au coin de la rue. J’ai enfin compris que les petits plaisirs peuvent contribuer au bonheur. Mais je sais aussi qu’il faut les choisir avec discernement et que certains d’entre eux, même s’ils sont très agréables, nous détournent d’un bonheur qui, peut-être, nous attend au coin de la rue.

    BONHEUR - La question me turlupine depuis un moment... Quelle est la différence entre plaisir et bonheur ? Au-delà des généralités gracieusement offertes par Google (“ le plaisir est éphémère et le bonheur est durable ”), il doit bien y avoir une explication.

    À l’aube de mon cinquante-troisième anniversaire, il me semblait essentiel de réfléchir à la question. En quête de bonheur depuis quelques mois, j’ai l’impression de m’être souvent trompée sur le sujet. Mes recherches me permettront de mettre mon apprentissage en pratique... et peut-être un jour d’être heureuse .

    Enseignement n°1. Plaisir et bonheur: c’est bien plus qu’une question de durée!

    À la différence de durée entre plaisir et bonheur , il faut aussi ajouter la dimension de perspective. Je vis parfois des petits plaisirs et m’en réjouis, sans prendre de recul, ni apprécier l’image dans son intégralité, ni même considérer le bonheur auquel ils contribuent.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je m’explique...

    Prendre des cours d’italien avec un bel autochtone bronzé est un plaisir... Aller à Rome et faire croire aux locaux que l’on est “ de là-bas ” est un bonheur.

    Voir son enfant rentrer de l’école avec un bon bulletin est un plaisir. Le féliciter, maintenant qu’il est un jeune adulte, parce qu’il a décroché le job de ses rêves est un bonheur.

    Faire pousser des carottes dans son propre potager est un plaisir. Se voir félicitée par ses invités pour son “délicieux gratin de légumes du jardin” est un bonheur.

    Faire un pique-nique avec une personne que l’on apprécie beaucoup est un plaisir. Recevoir un message du type “je tiens à toi” est un bonheur.

    Les petits plaisirs cultivent les petits et les grands bonheurs...

    ... mais pas tous.

    Enseignement n°2: Il y a des petits plaisirs délétères

    De toutes les friandises, ce sont les fraises Tagada que je préfère. Elles ont le goût de l’enfance et la saveur de l’insouciance. Pour autant, le plaisir d’en manger quelques-unes ne répond à aucun bonheur en particulier... Et si l’offre XXL était trop tentante en faisant les courses, que l’envie de ne plus laisser une seule fraise dans le paquet en regardant Netflix l’est plus encore, vive l’indigestion, les caries et le sentiment de culpabilité que le pèse -personne se charge de me rappeler au cours des jours et des semaines qui suivent...

    Les petits plaisirs qui se consomment juste comme ça, par envie, par gourmandise, ne sont pas de mauvaises choses. Parfois, ils comblent un manque, tout simplement. Mais, aussi petits et innocents qu’ils soient, ils peuvent se multiplier par l’envie insatiable d’une injection de dopamine et s’immiscer insidieusement dans une vie et finir par être un frein au bonheur.

    Je m’explique (encore).

    Le verre d’alcool qui efface les douleurs et les peines de la journée ne peut-il pas devenir celui qui brise une vie? La recherche de “likes” et de “followers” ne conduit-elle pas à nous faire oublier que ceux qui nous aiment vraiment ne sont qu’à un coup de téléphone près, à toute heure du jour ou de la nuit? La blondeur et les caresses d’une fille de joie ne peuvent-elles pas rendre âpres les moments d’intimité passés avec l’être aimé? Les compliments du gratin social ne risquent-ils pas de transformer les petits mots d’amis en détail insignifiants? Une rencontre sans lendemain ne peut-elle pas rendre invisible une petite pensée d’un véritable ami, envoyée pour aucune raison particulière, et à l’improviste?

    J’ai enfin compris que les petits plaisirs peuvent contribuer au bonheur. Mais je sais aussi qu’il faut les choisir avec discernement et que certains d’entre eux, même s’ils sont très agréables, nous détournent d’un bonheur qui, peut-être, nous attend au coin de la rue. Ils nous font oublier que d’autres choses, aussi futiles semblent-elles sur le moment, sont d’une puissance infinie lorsqu’elles sont mises bout à bout...

    Faire pousser des carottes dans son propre potager est un plaisir. Se voir félicitée par ses invités pour son "délicieux gratin de légumes du jardin" est un bonheur.

    Les petits plaisirs sont des fraises Tagada que l’on mange par envie et pour lesquelles on se réjouit. Ce sont des friandises à consommer avec parcimonie, pour ne pas fausser notre perception de la réalité. Le bonheur, quant à lui, le vrai bonheur, c’est de savoir que le paquet de fraises Tagada ne se videra jamais.

    À voir également sur Le HuffPost: Les "cours de bonheur" font leur arrivée dans les écoles indiennes

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      À cause des règles, ces femmes vivent un enfer pendant la nuit

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 14:31 · 10 minutes

    62% des femmes ont un sommeil plus difficile pendant leur période de règles. 62% des femmes ont un sommeil plus difficile pendant leur période de règles.

    MENSTRUATIONS - Contractions dignes d’un accouchement, sueurs froides et départs aux urgences... Durant le cycle menstruel , le corps des femmes ne dort jamais. Elles sont nombreuses à vivre des nuits très difficiles au point de perdre, en moyenne, jusqu’à 5 mois de sommeil au cours d’une vie. L’équivalent de 158 jours et de 3802,5 heures.

    L’écart de sommeil, c’est la nouvelle inégalité femmes/hommes mise en lumière dans une enquête menée par la marque de protection périodique Bodyform. Conduite entre le 24 décembre 2021 et le 24 janvier 2022, l’étude a réuni les témoignages de plus de 10.000 personnes menstruées dans 10 pays différents (France, Argentine, Chine...). 62% d’entre elles ont un sommeil plus difficile durant leur période de règle.

    En cause? Des douleurs, de l’anxiété, de l’appréhension... Et des médicaments qui n’apaisent pas forcément mieux que les techniques rudimentaires. Pour Le HuffPost , plusieurs femmes ont accepté de raconter leurs nuits tumultueuses faites d’insomnies, de crampes et de vomissements.

    Les premières nuits sont les pires

    “C’est dur d’avoir une échelle de référence, mais les règles m’ont provoqué les plus grosses douleurs que j’ai connues”, introduit Lou Denis-Motte, une jeune architecte d’intérieur parisienne, depuis Annecy ou elle s’est exilée en télétravail.

    À chaque cycle, c’est le même schéma qui se répète: la première nuit rime avec douleurs, crampes et vomissements. Elle détaille: “Je ne peux pas me lever sinon je vomis. Il faut que je sois recroquevillée en boule. Je ne peux pas étendre mon corps. Et ça dure 12h.”

    Marie Ceccarelli, médecin spécialisée dans l’endométriose , estime que “la douleur qui nous réveille est située entre 6 et 7, sur une échelle de 10. On dit qu’elle est insomniante”.

    Pour Lou, l a solution est de prendre un antadys - un anti-inflammatoire fréquemment utilisé pour les règles - au moment où la douleur arrive. “Si je le prends trop tard, je vomis toute la nuit. Jusqu’à la bile.” Ce que confirme la docteure: ” La grosse crise ne viendra pas si on le prend en amont. Mais c’est difficile de la faire partir une fois qu’elle est là avec des antadys.”

    Ils ne marchent pas suffisamment non plus pour Clara Cardon, une juriste narbonnaise, qui en consomme jusqu’à 12 pendant les deux premiers jours. “Je prends le dernier avant de dormir, mais quand l’effet s’estompe, je me réveille. J’en prends un autre mais je ne m’endors pas avant 6h du matin, et j’ai mal. Je tourne en rond et je subis en silence” ironise-t-elle.

    Les deux premiers jours sont aussi les pires pour Emma Vausseur*. “Je prends un Efferalgan ou un antadys avant de me coucher”, raconte-t-elle. “La douleur s’estompe. Mais ce qui me réveille, ce sont les bouffées de chaleur.” Elle gère d’ailleurs plutôt bien ses insomnies. “Si je suis stressée, je vais essayer de faire de la méditation, de lire ou d’écrire. Je me rendors plutôt vite.” Tout le contraire de Lou qui doit forcément attendre quelques heures avant de s’endormir d’épuisement.

    L’impact des maladies gynécologiques

    Emeline Garcia a souffert d’endométriose pendant 30 ans. ″Soit la douleur m’empêchait de m’endormir et je luttais jusqu’au petit matin. Soit cela pouvait me réveiller en pleine nuit. Les saignements étaient tellement importants qu’il m’arrivait d’être réveillée car les protections ne tenaient pas le coup”, raconte-t-elle.

    Mais en septembre 2020, elle est victime d’un choc hémorragique: elle est réanimée par le SAMU, transfusée, avant de subir une hystérectomie totale - une ablation de l’utérus. “Je n’ai plus de règles, je n’ai donc plus les problèmes de ménorragie, mais l’endométriose continue de progresser malgré tout.”

    Cette maladie chronique inflammatoire provoque le développement de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus - sur les parois de la vessie, du vagin et dans les organes avoisinants quand il s’agit d’un stade avancé. Elle touche une femme sur 10 en âge de procréer. “Il y a une effusion de sang en dehors de l’utérus, puis une réaction inflammatoire des tissus qui ne sont pas faits pour être en contact avec ce sang”, détaille la docteure. Les douleurs pendant les règles sont décuplées, parfois jusqu’à des seuils invalidants.

    Garance Salm, une infirmière toulousaine, souffre des mêmes maux: “J’ai des contractions d’accouchement. Je fais des insomnies et je change de position constamment. J’ai déjà fini aux urgences pendant la nuit tellement les douleurs étaient insupportables, il me fallait de la morphine.”

    Elle fait régulièrement des nuits blanches. Elle n’arrive pas à se rendormir, malgré les bouillottes, la méditation et les anti-inflammatoires. “Je fais la position du fœtus. Ça m’arrive de vomir pendant la nuit. Je saigne, je mange, je suis dans un perpétuel mal-être. Ça se calme au petit matin et quand le réveil sonne.”

    La variable de la contraception

    À cause de l’endométriose et d’autres problèmes de santé sexuelle, l’infirmière a dû mettre un stérilet. “Il aggrave mes douleurs mais je n’ai pas le choix. La pilule et l’implant, je ne les supporte pas.”

    Suivant les types de contraceptions, les règles peuvent être vraiment changeantes. C’est le cas de Tiphaine Parera, étudiante en marketing de la médecine, qui connaît de grosses douleurs depuis qu’elle a opté pour le stérilet en cuivre. “C’est comme des contractions d’accouchement. Ça me réveille parfois. Il ne m’est jamais rien arrivé de grave mais c’est la douleur la plus forte que je connaisse.” Pour s’endormir, elle se met en position du fœtus et utilise de l’huile essentielle de sauge.

    “Le stérilet va augmenter les douleurs”, explique Marie Ceccarelli. “Il crée une inflammation intra-utérine qui empêche les spermatozoïdes de progresser.” Alors que l a pilule a l’effet inverse. Pendant près de 5 ans, Clara Cardon l’a prise de manière continue - sans les placebos. Elle n’a pas eu ses règles durant toute cette période. “Mais je ne trouvais pas ça bien. Du coup, j’ai arrêté. Je préfère avoir mal que me bourrer d’hormones”, justifie-t-elle.

    La pilule continue est l e traitement de base pour obtenir une absence de saignement. Et les règles de pilule seront “d es hémorragies de privation, moins abondantes, moins douloureuses et pendant moins longtemps”, selon la docteure. Lou a fait le même choix que Clara: “Je n’ai presque pas vomi pendant les années où j’ai pris la pilule. Puis j’en ai eu marre d’avoir des contraceptifs sans partenaire régulier. J’ai fait de l’acupuncture, je suis allée chez l’ostéopathe, pour réduire un peu mes douleurs.”

    Emma a aussi remarqué que les contraceptifs altéraient ses douleurs: “Je suis tombé enceinte alors que j’étais sous pilule. J’ai fait une fausse-couche la veille d’un avortement programmé. On m’a prescrit une pilule beaucoup plus forte. Je ne l’ai pas du tout supporté. J’avais mal à la tête, j’avais des règles de 3 jours au maximum avec très peu de flux.” Aujourd’hui, elle ne prend plus rien mais confie “avoir toujours eu mal au ventre, peu importent les contraceptions.”

    Stress, appréhension, et syndromes pré-menstruels

    Le stress que génèrent de futures nuits très courtes, l’appréhension et les syndromes prémenstruels influencent aussi le sommeil avant les périodes de règles. “Ces deux premiers jours me stressent beaucoup, surtout quand je dois être en forme”, assure Clara Cardon avant de raconter: “Quand je travaillais dans la restauration, je faisais des journées de douze heures. J’étais tellement stressé que je n’ai pas eu mes règles pendant deux mois.”

    Garance va même plus loin en avouant se conditionner à souffrir quand elle sent ses règles arriver. “Quand je sais que je me lève à 5h et que j’ai mal dans la journée, je stresse, j’angoisse de ne pas pouvoir dormir. Je me crée une douleur en ne pensant qu’à ça. Je me prépare à être fatigué le lendemain.

    Lou Denis-Motte a surtout des hormones qui fluctuent avant ses périodes de règles. “Je suis très affectée par des trucs nuls” révèle-t-elle. “Je suis un peu dépressive et je rumine avant de dormir, je me pose des questions.” Idem pour Emma Vausseur qui a “tous les syndromes prémenstruels”. “J’ai qu’une hâte, avoir mes règles pour que ça passe. Les angoisses avant de me coucher peuvent être exacerbées. J’ai l’habitude de les gérer et de me calmer”.

    Dormir seul ou accompagnée?

    Un flux trop tendu est aussi l’une des raisons récurrentes des réveils nocturnes. Tiphaine Parera a remarqué que son cerveau la “prévient. “Si je me réveille la nuit avec l’envie d’aller aux toilettes, la serviette est en fait en train de déborder.” Elle révèle aussi avoir peur de tacher les draps quand elle ne dort pas chez elle. Une appréhension que partage Lou Denis-Motte: “Peu importe chez qui je dors, j’ai peur de tacher les draps. C’est embêtant, je sais que c’est dur à faire partir.”

    “Quand tu dors avec un mec, j’ai me pose beaucoup de questions”, continue l’architecte d’intérieur. “Je vais penser à l’odeur, au fait que ça dépasse, au fait que je risque d’en mettre un peu partout. Le garçon n’y pensera pas autant que moi.” Garance Salm a aussi un flux abondant, susceptible de la réveiller, et partage la même opinion: “Je flippais de dormir avec des inconnus quand j’étais jeune. À tout moment, je tache les draps et je tombe sur un con.” Aujourd’hui, elle a trouvé une solution - coûteuse - avec les shorts menstruels.

    Se réveiller parce qu’on a taché les draps est presque monnaie courante. Clara Cardon les tache tout le temps, mais est seulement gênée quand elle n’est pas chez elle. Cela arrive souvent à Emma aussi: “C’est embêtant parce qu’il faut aller se changer pendant la nuit. Ça coupe et on n’a pas une bonne qualité de sommeil. Mais que je sois toute seule ou avec quelqu’un, je m’en fiche.”

    Quid de la canicule?

    Et quand il fait chaud alors? Inutile de vous dire que le combo règles+chaleur a un impact négatif sur le sommeil. Toutes pointent un inconvénient: elles ne peuvent pas mettre de bouillotte sur leur ventre. Le jour de l’interview, Tiphaine Parera a ses règles et se trouve à Biarritz, en pleine canicule (lundi 18 juillet). Elle avoue ne pas dormir depuis trois nuits même si elle n’a pas établi de lien avec les règles: “Il fait juste chaud.”

    Mais pour d’autres, la chaleur peut avoir des conséquences plus graves. Au moment où elle parle, Garance Salm a trois jours de retard à cause de la canicule. Elle révèle qu’elle “fait souvent des malaises. Avec la chaleur et le flux très abondant, je fais de l’anémie.” Lou Denis-Motte, quant à elle, n’aime pas non plus cette période au moment des règles car elle a des sueurs froides et des bouffées de chaleur avant de conclure: “Mais je suis dans un état tellement second que je ne pense pas à la chaleur.”

    Pour voir l’étude de Bodyform, cliquez ici .

    *Les nom et prénom ont été modifiés.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Une mannequin française harcelée à cause de ses poils sur le ventre

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      Le cahier de vacances: entre mon avis de maman et de conseillère pédagogique, ce que j'en pense - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 08:32 · 9 minutes

    Au niveau survolage des révisions grâce au cahier-vacances, on est plutôt sur du vol Concorde que sur l’hélico de La Carte au Trésor: le programme est très très vite balayé. Au niveau survolage des révisions grâce au cahier-vacances, on est plutôt sur du vol Concorde que sur l’hélico de La Carte au Trésor: le programme est très très vite balayé.

    PARENTS ET ENFANTS - Il y a des choses indétrônables qui, comme Fort Boyard, reviennent invariablement chaque été:

    • les photos de plage (option musique “Happy” de Pharrel Williams) ou de sorties au marché (ambiance musicale “Le temps est bon”) sur Insta (hashtage FamilyTime)
    • Bison pas-si-fûté-que-ça qui -oh scoop!- voit rouge le premier samedi du mois
    • le débat cocktail du moment (le Spritz, c’est déjà dépassé?)
    • et les cahiers-vacances !

    À l’époque où tout le monde a un avis sur tout (surtout quand on n’est pas concerné directement), les cahiers-vacances font encore débat: pour ou contre? Est-ce que je suis une horrible mère-tigre si j’achète des cahiers-vacances à mes enfants? Est-ce que je suis une mauvaise mère qui se désintéresse de la scolarité de ses enfants si je passe devant les cahiers-vacances aussi vite que devant les saucisses de tofu? Et si (comme tout dans la vie!), ce n’était pas aussi simple que cela? Voici quatre idées reçues sur les cahiers-vacances, que vous avez certainement entendu au détour d’un rayon de supermarché ou d’une terrasse de maison de famille;  et mon avis “double casquette” (maman/professionnelle de l’éducation) sur la question:

    Idée reçue numéro 1: “C’est pour les occuper”

    On ne va pas se mentir, durant l’année scolaire, les devoirs, c’est la galère! Les temps de vacances en famille sont comptés, et on l’a vu lors du confinement, il est très rare de se retrouver tous ensemble sans rien à faire. C’est d’ailleurs le but même des vacances (n’oubliez pas l’étymologie “vaquer”): déconnecter le cerveau, permettre à tout de qui a été accumulé dans l’année de décanter pour mieux être emmagasiné, débrancher. C’est aussi permettre aux enfants de ne plus être des élèves et de redevenir uniquement des enfants. Ils ont d’ailleurs toujours du mal à se positionner lorsque quelqu’un leur demande durant l’été “Tu es en quelle classe?”… Alors, cet été, on va manger des moules frites, on apprend à nager en sirène, on joue au Times Up, on fait des Mojitos les yeux fermés, mais on fout la paix aux gosses avec les devoirs! Les devoirs attendront le 1er septembre…

    Cela dit, il est vrai que certains cahiers de vacances sont bien ficelés, et que pour des enfants au profil plutôt scolaire (= qui vont aimer rester assis 30 minutes avec une gomme et un crayon et prendre plaisir à résoudre des exercices), les exercices des cahiers sont attirants. La plupart fonctionnent par double page articulée autour d’un thème (souvent été ou vacances, mais pas systématiquement) avec un texte à lire. Cela peut faire une palette d’activité parmi d’autres, et un compagnon idéal pendant la sieste des parents (moins bruyant que la télé, moins énergivore que la Switch).

    Idée reçue numéro 2: “C’est pour garder l’habitude de l’école”

    Imaginez-vous un moment ce que vous n’aimez pas du tout dans votre travail; au hasard, le “brainstorming” de début de journée comme on dit (ou disait? En tout cas en “province” et a fortiori dans l’Éducation nationale, on n’utilise toujours pas ce terme…); bref, la réunion inutile qui ne sert qu’à celui qui l’anime, vous visualisez bien? Eh bien, imaginez-vous que pendant vos vacances à l’île de Ré, votre Boss décide d’organiser cette réunion tous les matins en visio “pour garder l’habitude de la réunion”? Ou que votre mari, admettons serrurier de profession, démonte la porte d’entrée du bungalow chaque jour pour “garder l’habitude”?

    Idée reçue numéro 3: “C’est pour réviser”

    Au niveau survolage des révisions grâce au cahier-vacances, on est plutôt sur du vol Concorde que sur l’hélico de La Carte au Trésor : le programme est très très vite balayé. En même temps, 36 semaines en 40 pages, ça ne pouvait pas en être autrement, et c’est plutôt tant mieux. Les exercices sont par contre toujours très bien adaptés au niveau de la classe. Pour l’intensité des révisions, on va dire que l’on est au même niveau que vous qui mettez votre dernière série Netflix en VOST « pour réviser votre anglais ». Ca entretient un peu, mais ça ne vous a pas transformé en Shakespeare.

    Est-ce que je suis une horrible mère-tigre si j’achète des cahiers-vacances à mes enfants? Est-ce que je suis une mauvaise mère qui se désintéresse de la scolarité de ses enfants si je passe devant les cahiers-vacances aussi vite que devant les saucisses de tofu?

    Un enfant qui a des difficultés en classe les a très certainement depuis le début de l’année scolaire. Penser pouvoir combler ces difficultés ou « rattraper » un quelconque retard est illusoire. De nombreux parents, et cela part toujours d’une bonne intention, proposent pour éviter le redoublement de leur enfant de le faire réviser pendant les vacances, or c’est juste impossible… Il peut être salutaire, si vous souhaitez faire une remise à niveau, de vous tourner vers une structure ou de déléguer ces révisions à un autre adulte de votre famille; afin de conserver des moments de plaisir et de repos avec votre enfant.

    Idée reçue numéro 4: “C’est pour s’amuser”

    La plupart des cahiers de vacances proposent des choses très ludiques : si le format ne varie pas (on reste sur du A4 couverture plastifiée), les éditeurs rivalisent d’idées (gommettes, personnages emblématiques, QR code,…) pour être choisi dans la masse des cahiers. Les textes, par leurs difficultés et leurs thèmes, sont adaptés à l’âge préconisé. L’écrit est peu présent pour ne pas trop solliciter, on retrouve beaucoup de mots à relier, de mots croisés, de phrases à trous,… Les enfants prennent beaucoup plaisir à réaliser ces exercices peu couteux où ils sont la plupart du temps en réussite. Cela permet de balayer tous les thèmes et de réactiver certaines connaissances. Encore une fois, ce sont les enfants « scolaires », ceux qui apprécient déjà les règles du jeu de l’école, qui se plieront le plus volontiers aux l’exercices du cahier-vacances.

    Pour s’amuser, et pour apprendre, un enfant a particulièrement besoin de manipuler et de verbaliser avant de pouvoir saisir le concept. Les vacances d’été, déconnectées de la maison qui plus est, sont l’occasion idéale de partager des moments en famille, de vivre des expériences et de les transposer à des situations scolaires (ou pas) : parties de jeux de cartes, match de foot sur la place, préparation du pique-nique, …. Toutes les situations de la vie quotidienne peuvent être l’occasion de réactiver des connaissances et de questionner le monde. Mais pour qu’une expérience soit pleinement saisi par son cerveau, il faut que l’enfant ait vécu la situation, manipulé des matériaux, et que vous ayez échangé avec lui (vous lui avez verbalisé clairement ce qu’il s’est passé, vous l’avez questionné, vous lui avez expliqué, vous en avez reparlé quelques jours plus tard,…).

    Alors on fait quoi pour les occuper, garder l’habitude de l’école, les faire réviser et les amuser, sans cahier vacances?

    Chaque domaine scolaire peut être abordée durant les vacances d’été en famille de façon très ludique et concrète à la fois. Se trouver dans un nouvel environnemment permet déjà d’aborder la découverte du monde (sciences, physique,…) par des questions simples :  Où sommes-nous ? Qui vit ici ? Quel est le climat, la faune et la flore caractéristiques ? Comment sont traités les déchets ? sont autant de questions qui ouvrent la discussion. Les activités physiques sont également plus denses : entre la balade du soir, les raquettes sur la plage, la danse du camping, aucune occasion de bouger son corps n’est laissé de côté.

    Les jeux de société et moments de jeux partagés entre plusieurs générations permettent aux plus jeunes de travailler les liens et les règles de vie de façon ludique. La logistique des repas, recettes de cuisine et préparation de la table, fait travailler la numération : le plus jeune compte les pêches et les melons, tandis que le plus grand révise la proportionnalité en préparant une quiche au thon pour 12 personnes.

    Le temps long des vacances permet aussi de se plonger dans le plaisir de lire : posez votre téléphone, et accompagnez votre enfant dans la lecture en prenant vous même un livre !  Si vous avez prévu le coup, deux ou trois petits romans ou BD (recommandés par le libraire) ont rejoint votre valise. Sinon, vous pouvez choisir avec votre enfant : de nombreuses résidences de vacances proposent des services de bibliothèques. Et pas de pression si ce n’est pas l’année pour lire un pavé : les magazines pour enfants et jeunes se sont bien développés, vous trouverez des titres dans presque tous les thèmes. Et qui sait, votre enfant découvrira un magazine qu’il voudra continuer de lire une fois les vacances finies ! On fait lire tout, tout le temps ; la carte du restaurant, les pannaux sur le marché, le règlement de la piscine. On montre ainsi que lire, c’est accéder à un nouvel univers. Et comme savoir lire ne veut pas dire ne plus être un enfant, on n’abandonne pas trop vite le rituel de lecture de l’histoire du soir !

    Enfin, l’été est le moment idéal pour laisser son esprit vagabonder et s’adonner à la création artistique : roue sur la plage, Land Art dans la forêt, dessins sur la nappe, écriture d’une histoire à plusieurs voix,… tout est bon pour laisser libre court à son imagination. Les nombreux spectacles de rues apportent de l’eau au moulin des enfants, et vous aurez du mal à finir l’été sans un « pesctacle  » produit par les petits cousins S’ils se débrouillent bien, ils vous feront payer l’entrée, mais ce n’est pas grave… ce sera l’occasion de faire des maths !

    Ce témoignage, initialement publié sur Le Blog de Carla , a été reproduit sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice.

    À voir également sur Le HuffPost: 8 alternatives aux cahiers de vacances pour apprendre autrement