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      Taha Bouhafs contre LFI: Jean-Luc Mélenchon reconnait que "la situation n'est pas satisfaisante"'

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 08:36 · 2 minutes

    Taha Bouhafs contre LFI: Mélenchon reconnait que Taha Bouhafs contre LFI: Mélenchon reconnait que "la situation n'est pas satisfaisante"

    POLITIQUE - Le cas de Taha Bouhafs, désinvesti aux législatives après des accusations de violences sexuelles , continue d’interroger au sein de La France Insoumise. Jusqu’au chef du mouvement Jean-Luc Mélenchon qui reconnait que le système mis en place pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles est encore perfectible.

    Silencieux depuis son retrait des législatives, Taha Bouhafs a pris la parole pour reprocher à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations et réclamer “une procédure juste et équitable”. Jeudi 7 juillet, ses avocats ont fustigé auprès de l’AFP une procédure “hors du droit” qui “méprise gravement les droits de Taha Bouhafs”.

    Dans un entretien à Libération le même jour, Jean-Luc Mélenchon reconnait que “la situation actuelle n’est pas satisfaisante”. S’il explique ne pas être au courant des détails, le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles interne de LFI garde le secret, l’ancien député estime que “le système lui-même est à la recherche de son point d’équilibre”.

    “Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire, mais nous l’assumons. Mais ça ne peut suffire”, explique Jean-Luc Mélenchon.

    “Nous ne rendons pas la justice”

    Il soutient donc la demande de Taha Bouhafs de pouvoir se défendre. “On doit pouvoir dire à la personne qui s’est plainte ‘je te crois’ et prendre les mesures nécessaires. Et tenir compte, à l’autre bout, d’un jeune homme de 25 ans qui demande de pouvoir présenter sa défense quand il est condamné à vie à l’infamie”, juge l’Insoumis. Celui-ci dit encore rechercher la bonne formule pour concilier écoute des femmes et défense des droits des accusés.

    Le parti s’est défendu en expliquant ne pas pouvoir transmettre à Taha Bouhafs “les informations envoyées à la cellule”, ni organiser une confrontation, au nom de “la volonté d’anonymat des plaignantes”. Mais “dans le respect du contradictoire, il pourra être entendu par nos instances”, a indiqué le mouvement, qui poursuit ”(son) travail de conviction auprès des plaignantes pour qu’elles saisissent la justice”, selon un communiqué diffusé le 4 juillet.

    Sur BFMTV, la députée insoumise Clémentine Autain, directement mise en cause par Taha Bouhafs, a rappelé que “les femmes qui ont témoigné ne voulaient pas que cela soit sur la place publique”. “Nous ne sommes pas la justice, nous ne rendons pas la justice”, a-t-elle poursuivi, mais elle souligne que “la justice n’arrive pas à faire son travail”.

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      Taha Bouhafs sort du silence deux mois après sa désinvestiture: "Où est la justice?"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 11:40 · 2 minutes

    Taha Bouhafs à Créteil, en juin 2019 (Photo by Samuel Boivin/NurPhoto via Getty Images) Taha Bouhafs à Créteil, en juin 2019  (Photo by Samuel Boivin/NurPhoto via Getty Images)

    POLITIQUE - Après la période électorale, “l’heure de la clarification et de la vérité” est venue, assure-t-il. Près de deux mois après la perte de son investiture par la Nupes aux élections législatives en raison d’accusations de violences sexuelles , le militant et journaliste Taha Bouhafs sort du silence et réclame à la France insoumise une occasion de se défendre.

    “Je ne veux pas que l’affaire soit étouffée, oubliée, je vous demande simplement une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté”, demande l’ex-candidat sur Twitter.

    Le 9 mai dernier, la France insoumise avait annoncé dans un communiqué une saisie de son “comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles”, en raison d’un “témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles reprochées à Taha Bouhafs”, précisait le parti.

    À Mediapart , Clémentine Autain évoquait un signalement “d’une gravité que nous n’avons jamais rencontrée”. “On est bouleversés par ce qu’on a lu et entendu”, ajoutait la députée LFI de Seine-Saint-Denis et militante féministe de longue date.

    “Où est la justice dans tout ça?”

    Après plusieurs semaines de silence, Taha Bouhafs raconte longuement sa version des faits dans une lettre. Contrairement au communiqué de la France insoumise , le jeune homme de 25 ans assure n’avoir “jamais été confronté aux dites accusations”. Et ce, malgré des demandes de ses avocats notamment.

    “J’apprends donc qu’il n’y aura pas d’enquête, pas de vérifications, pas de confrontation. Taha éliminé. L’affaire est réglée, circuler il n’y a rien à voir”, s’insurge le militant, avant d’ajouter: “Où est la justice dans tout ça? Si les faits sont graves, (...) pourquoi ne pas signaler ces éléments au procureur?”.

    Dans sa lettre, Taha Bouhafs met aussi personnellement en cause Clémentine Autain, qui lui aurait demandé de publier un communiqué justifiant le retrait de sa candidature par une campagne d’“attaques racistes” le visant particulièrement durant cette période électorale. “Pourquoi devrions-nous mentir sur la véritable raison de mon départ?”, demande l’ex-candidat de la Nupes

    Dans la foulée de ce retrait, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon avait alors dénoncé “une meute (qui) s’est acharnée contre lui” avec “menaces de mort et mises en cause publiques quotidiennes”. “Je m’en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire”, avait-il ajouté.

    Contactés par nos soins, les cadres de la France insoumise et Clémentine Autain n’ont pour le moment pas répondu à ces allégations.

    À voir également sur Le HuffPost : Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Législatives: le retrait de Taha Bouhafs à Vénissieux a convaincu la maire de retirer sa candidature

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 12:53 · 3 minutes

    Michèle Picard, ici en mars 2015 à Vénissieux, se range finalement derrière le candidat investi par la NUPES pour les législatives. Michèle Picard, ici en mars 2015 à Vénissieux, se range finalement derrière le candidat investi par la NUPES pour les législatives.

    POLITIQUE - Les élections législatives dans la 14e circonscription du Rhône s’annoncent plus apaisées que prévu. Ce lundi 16 mai, la maire PCF de Vénissieux Michèle Picard annonce retirer sa candidature, finalement satisfaite du candidat investi par la Nupes (Nouvelle union populaire économique et sociale) en remplacement de Taha Bouhafs .

    Le 10 mai dernier, dans la foulée du retrait du journaliste militant accusé de violences sexuelles , Michèle Picard avait réclamé l’investiture Nupes , en vain. La France Insoumise, aux manettes sur cette circonscription, a choisi l’Insoumis Idir Boumertit, éphémère directeur de campagne de Taha Bouhafs et 4e adjoint de la mairie PCF. Cet ancrage local répond aux demandes de Michèle Picard, qui justifiait sa candidature dissidente par le “parachutage” de Taha Bouhafs.

    Dans cette nouvelle configuration, l’édile communiste a donc annoncé qu’elle ne se présentait plus.

    ″À l’annonce d’un parachutage médiatisé et clivant, ne pouvant que diviser, nous avions décidé de maintenir notre candidature, la plus efficace pour battre la droite et l’extrême droite”, écrit la maire. “Dans cette situation de division à gauche et malgré les très nombreux soutiens, je choisis de préserver et poursuivre le travail à Vénissieux et dans la Métropole. Je suis dans le camp de la gauche pour battre la droite et l’extrême droite. C’est pourquoi, avec Guillaume Dumoulin, nous retirons notre candidature.”

    Des investitures ”éloignées de la réalité”

    La 14e circonscription du Rhône est considérée comme gagnable par la gauche. À la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon y était arrivé en tête au premier tour avec 48,78% des voix, devant Emmanuel Macron (17,97%) et Marine Le Pen (15,33%), Fabien Roussel recueillant 3,45%.

    À rebours des Insoumis, le candidat du PCF avait pris position contre l’investiture de Taha Bouhafs , s’appuyant sur sa condamnation en première instance pour injure raciale. “Ce n’est pas acceptable”, avait-il tancé sur franceinfo avant les accusations de violences sexuelles. Une prise de position que Jean-Luc Mélenchon n’a pas appréciée: “Personnellement je reste sous le choc d’avoir vu intervenir en pleine campagne raciste un dirigeant politique de notre famille pour attaquer quelqu’un”, a déclaré le chef de LFI dans l’émission Dimanche en politique sur France 3 ce 15 mai.

    Heureusement pour la NUPES, l’affaire Bouhafs n’a pas fait éclater l’union de la gauche. Mais si elle s’est pliée à la stratégie commune, Michèle Picard n’en étrille pas moins les choix de la France Insoumise et plus particulièrement de son chef dans l’attribution des circonscriptions, “pas satisfaisante” car ”éloignée des réalités locales”.

    “La candidature d’une femme, une maire PCF engagée, combative, semble poser problème à Jean-Luc Mélenchon, préférant du même coup se priver d’UNE députée contribuant à la force de la gauche à l’Assemblée nationale”, déplore Michèle Picard.

    Outre sa situation personnelle, elle pointe aussi le cas de Villeurbanne, où l’investiture a été attribuée au gendre de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard. Au détriment de l’adjointe au maire de la ville, Cristina Martineau, qui a la préférence des élus locaux.

    À voir également sur Le HuffPost: À la première convention de la gauche, la NUPES célèbre son unité dans sa différence

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      Affaire Bouhafs: Autain défend l'attitude des Insoumis (et répond aux critiques)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 14 May, 2022 - 09:57 · 3 minutes

    Clémentine Autain défend l'attitude des Insoumis face à l'affaire Bouhafs (et répond aux critiques) Clémentine Autain en 2018 REUTERS/Gonzalo Fuentes Clémentine Autain défend l'attitude des Insoumis face à l'affaire Bouhafs (et répond aux critiques) Clémentine Autain en 2018 REUTERS/Gonzalo Fuentes

    POLITIQUE - L’affaire Bouhafs n’en finit pas de faire parler d’elle. Vendredi 13 mai, dans une tribune publiée par L’Obs , la députée LFI Clémentine Autain a défendu les choix de sa formation concernant le désormais ex-candidat aux législatives, Taha Bouhafs .

    En effet, les Insoumis l’avaient dans un premier temps soutenu après l’annonce du retrait de sa candidature, avant de prendre leurs distances lors des révélations d’accusations d’agressions sexuelles le concernant.

    “Chacune, chacun réalise-t-il la difficulté immense de se trouver confrontée, dans sa propre famille, à des accusations d’agressions sexuelles? ”, commence la députée en préambule. Évoquant une ”épreuve à fois intime et politique, à l’image de ce qu’est le féminisme”, elle demande: “Quelle organisation politique a réagi de manière aussi claire et rapide après avoir eu connaissance de témoignages d’agressions sexuelles?”.

    Elle ne manque pas alors de lancer une pique au gouvernement Macron, soulignant que: “Gérald Darmanin ou Nicolas Hulot sont restés ministres alors que nous pouvions lire dans la presse des mises en cause, que le bureau de l’Assemblée nationale a refusé de lever l’immunité parlementaire d’un député, Benoît Simian, dont l’ex-femme possédait un téléphone grave danger ou que LREM, devenu ‘Renaissance’ (!), vient de valider la candidature aux législatives de Jérôme Peyrat, conseiller à l’Élysée et condamné pour violences conjugales”.

    Une défense également relayée par Sandrine Rousseau ce samedi 14 mai sur France Inter: ”À partir du moment où il y a eu connaissance de ces violences sexuelles, la cellule s’est mise en place et lui a demandé de retirer sa candidature et en cinq jours l’affaire a été réglée”, a déclaré la candidate NUPES dans la 9e circonscription de Paris pour les législatives. “Sur des affaires de cette nature, de cette gravité, quel parti a agi aussi rapidement et aussi nettement? En tout cas pas LREM par exemple (...) Nous avons fait le travail”.

    “Nous avons pris nos responsabilités”

    Clémentine Autain rappelle également la difficulté pour les victimes de porter plaintes, notamment contre un homme public. Elle évoque notamment la “volonté clairement exprimée de ne pas participer du concert orchestré par l’extrême droite contre Taha Bouhafs ; et ensuite, la peur d’être confrontée, par la révélation des faits, à une pression médiatique mentalement voire physiquement intenable”.

    Revenant sur le traitement de cette affaire par la France insoumise, elle conclut:  “Nous avons pris nos responsabilités vis-à-vis de Taha Bouhafs en enclenchant la procédure interne, suite aux signalements reçus pour violences sexuelles ET en continuant à dénoncer la campagne ignoble dont il a été l’objet”.

    “J’invite sincèrement ceux qui nous donnent des leçons à balayer devant leur porte: que font-ils, qu’ont-ils fait quand, de près ou de loin, ils se sont trouvés confrontés à une telle situation? Et plus encore à réfléchir: comment nous sortir collectivement de cette répétition sans fin de violences sexistes et sexuelles?”.

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      Affaire Taha Bouhafs: Clémentine Autain pointe la "gravité" du signalement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 18:30 · 3 minutes

    Clémentine Autain sur Taha Bouhafs dans À l'air libre Clémentine Autain sur Taha Bouhafs dans À l'air libre

    POLITIQUE - Un signalement “bouleversant”. La France insoumise a annoncé ce mercredi 11 mai avoir ouvert une enquête interne après des accusations de violences sexuelles à l’encontre du journaliste controversé Taha Bouhafs . Le jeune homme de 25 ans avait retiré sa candidature , la veille, aux législatives à Vénissieux en dénonçant des “attaques sans précédent” et des “calomnies” récurrentes.

    Ce mercredi soir, la députée France insoumise, Clémentine Autain, a donné quelques précisions sur cette affaire révélant que le signalement qui a été fait contre Taha Bouhafs est “d’une gravité que nous n’avons jamais rencontrée”.

    “On est bouleversés par ce qu’on a lu et entendu”, précise-t-elle au micro de l’émission de Médiapart , À l’air libre.

    Elle explique avoir elle-même reçu le signalement personnellement, même si elle n’est pas “formellement dans la cellule” de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise. Selon elle, parce que “sans doute la plaignante estime que mon profil engagé contre les violences faites aux femmes depuis fort longtemps, faisait qu’elle estimait qu’il fallait que je sois également au courant”.

    Elle explique ainsi avoir “suivi le cadre de la procédure” et qu’après “voir été en lien” avec la plaignante “et d’autres depuis”, suivi d’une confrontation avec Taha Bouhafs, “nous lui avons indiqué qu’on ne voyait pas bien comment il pouvait être candidat au nom de LFI”.

    “La dernière goutte” pour Bouhafs

    C’est cette dernière affaire qui aura finalement convaincu Taha Bouhafs, visé par de nombreuses critiques et attaques depuis l’annonce de sa candidature , de se retirer. “Il lui a été signifié qu’en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution (...) la France insoumise pouvait être amenée à ne pas l’investir”, écrit le comité de la formation mélenchoniste ce mercredi, avant d’ajouter: “Après cette confrontation et avant même la fin de notre procédure interne, Taha Bouhafs a fait le choix de renoncer de lui-même à l’investiture pour les élections législatives.”

    Interrogé par Mediapart , le principal intéressé confirme l’existence d’un témoignage et la raison de son retrait. Il viendrait d’une “ex-petite amie.” “J’étais déjà à bout, le signalement a été la dernière goutte qui m’a conduit à me retirer, explique Taha Bouhafs. Cela fait partie des calomnies évoquées dans mon communiqué.”

    Le jeune homme de 25 ans ne souhaite pas, en revanche, s’exprimer sur le fond à l’heure où les détails de ce signalement sont encore flous. Il répète simplement à Mediapart “croire profondément dans le combat politique contre les violences faites aux femmes” et dit “accepter le processus d’accueil de la parole.” C’est pourquoi, ajoute-t-il, “je considère que toute personne faisant l’objet d’accusation doit se retirer de la vie publique dans l’attente de la vérification de cette parole. Ce que j’ai décidé de faire.”

    À voir également sur Le HuffPost: Le naufrage de cette candidate RN aux législatives n’est pas passé inaperçu

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      Après l'enquête visant Bouhafs, les cadres de la NUPES en communication de crise

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 17:23 · 4 minutes

    Jean-Luc Mélenchon et Alexis Corbière à l'Assemblée nationale, le 11 mai 2021. Jean-Luc Mélenchon et Alexis Corbière à l'Assemblée nationale, le 11 mai 2021.

    POLITIQUE - Équation complexe. La France insoumise a annoncé ce mercredi 11 mai avoir ouvert une enquête interne après des accusations de violences sexuelles à l’encontre du journaliste controversé Taha Bouhafs . Le jeune homme de 25 ans avait retiré sa candidature , la veille, aux législatives à Vénissieux en dénonçant des “attaques sans précédent” et des “calomnies” récurrentes.

    Des accusations de violences sexuelles qui sèment le trouble au sein de la NUPES, la Nouvelle union populaire, écologiste et sociale. Les têtes d’affiche, de l’écolo Julien Bayou à la communiste Elsa Faucillon en passant par David Cormand ou Clémence Guetté, sont nombreux à réagir. Avec un but: revenir sur leur soutien et mettre à distance le désormais ex-candidat de l’union de la gauche.

    Le tout, pour certains, en supprimant leurs anciens messages plutôt laudatifs à l’égard du journaliste, attaqué pendant plusieurs jours pour ses anciens tweets, quand les accusations de violences sexuelles n’étaient pas connues.

    Messages supprimés

    Julien Bayou, le patron des écolos et candidat de la NUPES à Paris assume, par exemple, avoir fait un brin de ménage sur son compte Twitter. “Je supprime mon tweet d’hier pour éviter toute mauvaise interprétation”, écrit-il ainsi sur les réseaux sociaux, après s’être expliqué en quelques mots: “Hier, j’ai soutenu Taha Bouhafs contre le racisme. Aujourd’hui, je prends connaissance des accusations de violences sexuelles à son encontre. Soutien aux victimes. Nous vous croyons.”

    Même chose pour son prédécesseur à la tête d’Europe-Ecologie les Verts, David Cormand. S’il n’a pas supprimé son ancienne publication, l’eurodéputé s’en éloigne et le fait savoir. “Les nouvelles informations rendues publiques, dont j’ignorais tout, rendent le tweet ci-dessous nul et non-avenu”, écrit-il en relayant son message de la veille, lorsqu’il dénonçait le “flot d’attaques indignes” dont Taha Bouhafs était l’objet.

    “Soyons fiers que les alertes soient entendues et qu’elles aient des conséquences. Nous le devons à la parole des femmes face à la surdité des hommes”, ajoute-t-il... à l’heure où certains messages de soutien (massif) , comme celui d’Antoine Léaument, proche de Jean-Luc Mélenchon et candidat pour ces législatives, ne sont plus visibles sur les réseaux sociaux.

    Signe de ce contexte délicat, le patron des Insoumis et prétendant assumé à Matignon n’a guère attendu pour réagir lui-même sur les réseaux sociaux. “J’apprends les accusations contre Taha Bouhafs”, écrit-il ce mercredi. Pour Jean-Luc Mélenchon, “la parole des femmes doit être entendue sérieusement” et il compte, pour cela, “sur la commission ad hoc de LFI pour établir la vérité.”

    Ligne de crête

    Et le troisième homme de la présidentielle d’ajouter: “Cela n’exempte pas les racistes qui l’ont harcelé.” Un mot d’ordre que l’on retrouve ici et là sur les réseaux sociaux, quelques heures après les révélations de Mediapart et BFMTV, en partie confirmées par le “comité de suivi” interne à LFI.

    Car c’est bien là tout l’enjeu qui transparaît de cette salve d’explications: dénoncer les faits présumés de violences sexuelles, clairement, sans pour autant se dédire sur la vague d’attaques, “racistes” disent certains, dont Taha Bouhafs a été victime. “Cette affaire n’enlève en rien à la réalité des violences racistes subies par Taha Bouhafs”, affirme par exemple Caroline De Hass, la militante féministe, dans l’enquête de Mediapart.

    Une phrase reprise sur les réseaux sociaux par la candidate de la NUPES à Boulogne-Billancourt, Pauline Rapilly Ferniot. Dans ce même esprit, Elsa Faucillon, députée communiste des Hauts-de-Seine et candidate à sa réélection, n’hésite pas à s’en prendre à ceux qui seraient tentés “d’instrumentaliser les souffrances de ces femmes”.

    “Notre antiracisme reste aussi intact que notre combat contre la domination masculine”, écrit-elle après avoir apporté son soutien à “toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles”. Sur un fil.

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      Taha Bouhafs accusé de violences sexuelles, LFI lance une enquête

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 13:12 · 3 minutes

    Des accusations de violences sexuelles, Des accusations de violences sexuelles, "la dernière goutte" qui a fait renoncer Bouafs

    POLITIQUE - La cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise a lancé une procédure en interne au sujet de Taha Bouhafs . Le jeune homme de 25 ans, investi, dans un premier temps, par l’alliance de la gauche aux élections législatives dans le Rhône est visé par un “signalement” et des “faits supposés de violences sexuelles ”, écrit l’organe dans un communiqué publié ce mercredi 11 mai.

    BFMTV , qui a révélé l’information quelques minutes avant, affirme que “au moins trois personnes” ont témoigné contre lui, l’accusant de “harcèlement sexuel et de violences sexuelles.” Mediapart parle de son côté d’“un témoignage détaillé”, porté à la connaissance de LFI samedi, en marge de la convention de la NUPES.

    C’est cette dernière affaire qui aura finalement convaincu Taha Bouhafs, visé par de nombreuses critiques et attaques depuis l’annonce de sa candidature, de se retirer. “Il lui a été signifié qu’en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution (...) la France insoumise pouvait être amenée à ne pas l’investir”, écrit le comité de la formation mélenchoniste ce mercredi, avant d’ajouter: “Après cette confrontation et avant même la fin de notre procédure interne, Taha Bouhafs a fait le choix de renoncer de lui-même à l’investiture pour les élections législatives.”

    "J’étais déjà à bout, le signalement a été la dernière goutte qui m’a conduit à me retirer", Taha Bouhafs sur Mediapart

    Interrogé par Mediapart , le principal intéressé confirme l’existence d’un témoignage et la raison de son retrait. Il viendrait d’une “ex-petite amie.” “J’étais déjà à bout, le signalement a été la dernière goutte qui m’a conduit à me retirer, explique Taha Bouhafs. Cela fait partie des calomnies évoquées dans mon communiqué.”

    Le jeune homme de 25 ans ne souhaite pas, en revanche, s’exprimer sur le fond à l’heure où les détails de ce signalement sont encore flous. Il répète simplement à Mediapart “croire profondément dans le combat politique contre les violences faites aux femmes” et dit “accepter le processus d’accueil de la parole.” C’est pourquoi, ajoute-t-il, “je considère que toute personne faisant l’objet d’accusation doit se retirer de la vie publique dans l’attente de la vérification de cette parole. Ce que j’ai décidé de faire.”

    Taha Bouhafs a officiellement annoncé son retrait dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 mai, soit quelques heures après un entretien avec Mathilde Panot et Clémentine Autain, relaté par Mediapart , et la veille des révélations de la presse.

    “Tous les jours, une nouvelle calomnie, une nouvelle insulte, une nouvelle menace de mort, une nouvelle accusation. Continuez à vous battre. Pour ma part, j’ai essayé mais je n’y arrive plus”, écrivait-il dans ce communiqué, avant que les Insoumis officialisent la nouvelle. Ils ont depuis investi son éphémère directeur de campagne, Idir Boumertit, également adjoint à la mairie de Vénissieux. Si les choses en restent là, il affrontera la maire communiste de la commune, laquelle était partie en dissidence avant même le retrait de Taha Bouhafs.

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      Législatives 2022: Après le retrait de Taha Bouhafs , la maire de Vénissieux attend le soutien de la NUPES

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 15:22 · 2 minutes

    LÉGISLATIVES - C’était l’un des points chauds des investitures de la NUPES . Mais le retour au calme n’est pas encore pour tout de suite.  Après des “attaques sans précédent” à son encontre, le journaliste et militant Taha Bouhafs investi par la Nupes a annoncé sur Twitter qu’il retirait sa candidature dans la 14e circonscription du Rhône, ce mardi 10 mai. “J’ai essayé mais je n’y arrive plus,” écrit-il. Il n’en a pas fallu davantage pour que Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux ne revienne à la charge pour revendiquer l’investiture.

    “La raison l’a enfin emporté”

    Ce mardi, sur BFMTV, Michèle Picard s’est félicitée du retrait de la candidature de Taha Bouhafs. “La raison l’a enfin emporté. Aujourd’hui, il faut qu’on passe à autre chose, et qu’on sorte par le haut”, a-t-elle commenté avant d’appeler la NUPES à soutenir sa candidature. “Je pense qu’il faut pouvoir mener campagne sereinement à partir d’aujourd’hui et qu’on arrête les suppositions et les parachutages.”

    Entre le PCF et LFI, le contentieux n’est pas fini

    Pourtant, rien n’est gagné pour Michèle Picard. Dans la journée, les représentants de La France insoumise n’ont eu de cesse de marteler que cette circonscription était réservée à l’un ou l’une des leurs. “Il y aura un candidat de la France insoumise”, a insisté Alexis Corbière sur France 2. “Bien évidemment, c’est la France insoumise qui choisira sa candidature sur cette circonscription et personne d’autre”, a taclé dans un tweet, le député européen Manuel Bompard. “Ça suffit ! Cette circonscription ne vous reviendra pas,” s’est ensuite agacé Eric Coquerel , député LFI en Seine-Saint-Denis.

    Bien avant que Taha Bouhafs ne renonce à se présenter, Michèle Picard, maire de Vénissieux et candidate PCF, avait martelé qu’elle maintiendrait sa candidature malgré l’accord scellé à gauche . “Ici dans la 14e circonscription, il y a un parachutage discutable face à quelqu’un qui connaît très bien le territoire. On gère le quotidien avec toutes les difficultés. On a besoin d’un candidat qui connaît les réalités locales pour pouvoir légiférer”, justifiait-elle le 4 mai auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

    À voir également sur Le HuffPost : À la première convention de la gauche, la NUPES célèbre son unité dans sa différence

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      Pourquoi la candidature de Taha Bouhafs aux législatives a tourné à l'échec

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 10:40 · 5 minutes

    Taha Bouhafs photographié au Tribunal de Grande instance de Créteil en juin 2019 (illustration) Taha Bouhafs photographié au Tribunal de Grande instance de Créteil en juin 2019 (illustration)

    POLITIQUE - “Une meute s’est acharnée contre lui”. Voilà comment Jean-Luc Mélenchon voit les choses, après que Taha Bouhafs a décidé de jeter l’éponge. Prise dans une “tempête d’attaques”, cette figure controversée du monde médiatico-politique renonce à porter les couleurs de la NUPES dans la 14e circonscription du Rhône aux élections législatives .

    Le jeune homme de 25 ans a publié un communiqué dans la soirée du lundi 9 au mardi 10 mai pour s’en expliquer. “Tous les jours, une nouvelle calomnie, une nouvelle insulte, une nouvelle menace de mort, une nouvelle accusation”, regrette Taha Bouhafs, affirmant qu’il n’a pas “eu l’autorisation de répondre, ne serait-ce que pour défendre [sa] dignité”.

    Un “constat d’échec” pour Alexis Corbière qui, à l’image d’autres insoumis, regrette la tournure prise par cette candidature particulièrement clivante. Car l’ancien journaliste est loin d’être une personnalité consensuelle, notamment à gauche. Lundi, c’est l’ex-candidat communiste à l’élection présidentielle, Fabien Roussel, qui se disait opposé à sa candidature.

    “Je ne comprends pas que LFI puisse présenter sous ses couleurs quelqu’un qui a été condamné en première instance pour injure raciale”, jugeait le député du Nord, en référence à l’amende de 1500 euros dont Taha Bouhafs a écopé pour injure publique (et non “injure raciale”) après avoir qualifié la syndicaliste policière, Linda Kebab, d’“Arabe de service”. Une condamnation dont il a interjeté appel, mais qui n’est que l’une des (nombreuses) turpitudes reprochées à Taha Bouhafs, déjà candidat pour la France insoumise en 2017, à l’âge de 19 ans.

    Abonné aux polémiques

    Très actif durant les mouvements étudiants du printemps 2018, celui qui était alors un militant déjà influent, avait relayé la fake news , faisant état d’un blessé grave après une intervention policière musclée sur le site de Tolbiac. Une période durant laquelle l’activiste est lui-même filmé en train d’insulter des policiers. Gilbert Collard, alors député Front national, prend un malin plaisir à partager la vidéo, qui vaut à Taha Bouhafs un bad buzz en bonne et due forme. Le premier d’une très longue série.

    À plusieurs reprises, celui qui trace sa route en qualité de journaliste “engagé” dès l’année suivante provoque de nombreuses polémiques sur Twitter, un réseau social où son ton provocateur lui attire autant d’adeptes que de d’adversaires. En février 2019, Taha Bouhafs s’en prend à Benoît Hamon, qui venait de publier un tweet de soutien à Alain Finkielkraut après que ce dernier a été viré d’une manifestation aux cris de “sale sioniste”.

    Réponse du jeune activiste: “Sacré Benoît, c’est bientôt le dîner du Crif, et tu n’as pas envie d’être privé de petits fours”. La Licra y voit un jeu de mots “nauséeux” digne de Jean-Marie Le Pen et le prend à partie sur les réseaux sociaux. Nouvelle polémique.

    Des histoires de ce genre, Taha Bouhafs les collectionne. Au point qu’elles font l’objet d’une compilation de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a publié une série de tweets contre la candidature “dangereuse” de Taha Bouhafs.

    Régulièrement ciblé par l’extrême droite , houspillé par nombre d’éditorialistes qui lui reprochent son positionnement sur Charlie Hebdo ou les violences policières, Taha Bouhafs assure de son côté vouloir défendre les faibles face aux puissants. “ Ceux qui ne sont rien ”, pour reprendre l’expression polémique d’Emmanuel Macron que le militant a choisi comme titre de son livre (Éd. La Découverte). Raison pour laquelle il compte à plusieurs reprises sur le soutien de piliers de la France insoumise, dont le député Éric Coquerel, qui le présente comme son “ami” .

    Il faut dire que la galaxie insoumise a de quoi regarder avec bienveillance le jeune homme, qui compte plusieurs révélations à son actif. C’est Taha Bouhafs qui a filmé Alexandre Benalla en train de molester des manifestants le 1er mai 2018 (et que Le Monde identifiera plus tard comme un collaborateur d’Emmanuel Macron). C’est également Taha Bouhafs qui a révélé les propos racistes de policiers, provoquant une enquête de l’IGPN et débouchant sur des condamnations .

    “Tirs de barrage”

    Pour autant, même dans ses activités journalistiques, l’intéressé divise. En janvier 2020, alors que la réforme des retraites est contestée dans la rue, il révèle sur Twitter se situer à seulement 3 rangs derrière le couple Macron au théâtre des Bouffes du Nord. Avec ce commentaire: “Quelque chose se prépare... la soirée risque d’être mouvementée”.

    Plusieurs élus LREM l’accusent d’avoir “appelé au lynchage” du président de la République. Taha Bouhafs avait d’ailleurs été placé en garde à vue, alors que des manifestants se dirigeaient vers la salle parisienne, conduisant à l’évacuation du chef de l’État et de son épouse. Des controverses qui sont immédiatement remontées à la surface au moment où la France insoumise a officialisé sa candidature dans une circonscription jugée gagnable pour la formation mélenchoniste.

    Sur les réseaux sociaux et dans les médias, le jeune homme a fait face d’intenses tirs de barrage. Outre ses habituels détracteurs, Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux -ville incluse dans la 14e circonscription- a annoncé maintenir sa candidature, en dépit de l’accord scellé par la NUPES. Une levée de boucliers que Taha Bouhafs n’a pas réussi à surmonter.

    “J’ai été soutenu, pas assez pour tenir, mais assez pour être reconnaissant. J’espère que cette déclaration ne vous fera pas baisser les bras. Continuez à vous battre. Pour ma part, j’ai essayé mais je n’y arrive plus”, écrit-il dans son communiqué. Après son annonce, beaucoup à gauche regrettent sa décision. ”“Il aurait fait un très bon député”, a déploré le patron des écolos , Julien Bayou, dénonçant un ”échec collectif”. ”À 25 ans c’est lourd de vivre avec des menaces de mort et des mises en cause publiques quotidiennes. Je m’en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire”, a réagi Jean-Luc Mélenchon.

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