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      Kahe Surf : le premier surf avec assistance électrique SURFER

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Monday, 19 June, 2023 - 12:30

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    Dans le sillage de l'assistance électrique en vélo, skate et mobilité urbaine, c'est au tour de l'univers nautique de poursuivre sa mutation.

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      Twitter face à une panne mondiale, l'une des plus longues des ces dernières années

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 13:31 · 1 minute

    Twitter face à une panne mondiale, l'une des plus longues des ces dernières années Twitter face à une panne mondiale, l'une des plus longues des ces dernières années

    PANNE - Pendant près de 40 minutes, il a été impossible pour les internautes européens et américains d’accéder à la plateforme Twitter ce jeudi 14 juillet, comme le confirme le site Downdetector. Pour le moment, le problème qu’a rencontré le réseau social , aussi bien sur son application mobile que via sa version pour ordinateur, reste inexpliqué.

    Selon le quotidien britannique The Guardian , il s’agit de la plus longue panne rencontrée par le réseau social depuis des années, qui a plus l’habitude d’accueillir les plaintes et memes des internautes confrontés à des problèmes techniques sur d’autres réseaux sociaux. En 2016, le réseau social avait cependant été inaccessible pendant 2h30, rapporte le journal.

    55.000 signalements recensés

    Aux environs de 14 heures, un pic de signalements a été constaté sur Downdetector, qui a recensé près de 55.000 signalements d’internautes empêchés de se servir de la plateforme.

    Le réseau social à l’oiseau bleu semble de nouveau accessible depuis 14h45. Durant la panne, plusieurs utilisateurs ont été déconnectés de la plateforme aux 230 millions d’inscrits. Les utilisateurs se sont également retrouvés confrontés à un message d’erreur.

    Les utilisateurs de Twitter n’ont pas manqué de réagir avec humour à la panne après que l’accès a été rétabli.

    À voir également sur Le HuffPost : Sur TikTok, Khaby Lame devient la personne la plus suivie sans prononcer un mot

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      Un caca au cœur de la plainte de Twitter contre Elon Musk

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 11:02 · 2 minutes

    Le milliardaire Elon Musk, qui a finalement renoncé à son envie d'acquérir le réseau social Twitter, pourrait être mis en difficulté en justice à propos de ce revirement, notamment du fait d'un tweet comportant l'emoji crotte. Le milliardaire Elon Musk, qui a finalement renoncé à son envie d'acquérir le réseau social Twitter, pourrait être mis en difficulté en justice à propos de ce revirement, notamment du fait d'un tweet comportant l'emoji crotte.

    TECHNO - Une crotte qui valait 44 milliards et un rebondissement de plus dans le feuilleton opposant Twitter et Elon Musk . Depuis que le milliardaire, fondateur de Tesla et SpaceX, a mis un terme à l’accord de rachat du réseau social, les dirigeants de celui-ci ne se laissent pas faire. Très rapidement, Twitter a ainsi fait savoir qu’il engageait une procédure en justice pour forcer Elon Musk à verser les 44 milliards de dollars prévus.

    En effet, d’après les avocats du réseau social, les termes de l’accord d’achat qui avait été conclu n’ont pas été respectés. D’après Twitter, Elon Musk a ainsi “a prétendu ‘suspendre’ l’accord en attendant de satisfaire des conditions imaginaires, failli à son obligation de trouver des financements (...), enfreint son devoir de réserve (et) utilisé des informations confidentielles à de mauvaises fins.”

    Elon Musk a-t-il trompé son monde?

    Et au cœur de cet argumentaire , on retrouve... un emoji caca. Pour démontrer qu’Elon Musk a violé l’accord, Twitter met effectivement en avant un tweet du milliardaire répondant à Parag Agrawal, le patron du réseau social. Ce dernier, dans une longue suite de messages, détaillait les méthodes mises en œuvre par ses équipes pour déterminer si un compte est tenu par un humain. Des précisions auxquelles Elon Musk avait donc répondu par le fameux emoji

    Un détail pas si anecdotique puisque figurait dans l’accord une interdiction de dénigrer l’autre partie, attitude qui aurait évidemment pu leur nuire. Aujourd’hui, l’entreprise et ses avocats entendent ainsi démontrer qu’Elon Musk a failli à ses engagements. Même chose d’ailleurs, précise la plainte, lorsque le milliardaire à ironisé sur des enquêtes lancées pour déterminer le nombre de faux comptes sur la plateformes.

    La question des bots (comprendre des comptes qui sont en réalité des robots publiant ou répondant mécaniquement à d’autres utilisateurs) est un enjeu-clé dans le dossier puisque le nombre de “faux comptes” détermine l’usage réel de Twitter et donc sa valeur pour son propriétaire. Plus la proportion de machines parmi les comptes enregistrés est grande, moins il y a d’humains sur Twitter et donc moins le réseau représente une opportunité d’investissement.

    Sur ce sujet, Twitter compte d’ailleurs utiliser la procédure judiciaire en cours pour démontrer qu’Elon Musk en a fait un argument phare pour annuler le rachat alors même qu’il était au courant de l’existence de cette problématique. Tant et si bien qu’au milieu de cet affrontement au tribunal, un simple emoji pourrait coûter à l’une ou l’autre des parties des dizaines de milliers de dollars.

    À voir également sur le HuffPost : Le tunnel anti-bouchons d’Elon Musk a un embouteillage

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      Pour Twitter, l'abandon par Elon Musk du rachat de la plateforme est "invalide et injustifié"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 21:34 · 1 minute

    Le logo et symbole commercial de Twitter affichés sur un écran à la Bourse de New York, le 11 juillet 2022. Le logo et symbole commercial de Twitter affichés sur un écran à la Bourse de New York, le 11 juillet 2022.

    TWITTER - Twitter affirme ce lundi 11 juillet que l’abandon par Elon Musk de son projet de rachat de la plateforme pour 44 milliards de dollars est “invalide et injustifié” et affirme avoir rempli toutes les obligations prévues dans l’accord conclu en avril.

    Le réseau social exige en conséquence que le multimilliardaire, qui accuse de son côté Twitter de ne pas répondre aux termes de l’accord notamment en ne transmettant pas toutes les informations sur les faux comptes, tienne son engagement, selon une lettre adressée à Elon Musk et ses représentants et publiée sur le site de l’autorité américaine des marchés financiers.

    À voir également sur Le HuffPost : Elon Musk inaugure une usine Tesla au Texas et voit les choses en grand

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      Elon Musk met fin à l'accord de rachat de Twitter

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 21:46

    Elon Musk, ici au Met Gala à New York, le 2 mai 2022. Elon Musk, ici au Met Gala à New York, le 2 mai 2022.

    TWITTER - Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX, a indiqué à Twitter ce vendredi 8 juillet qu’il mettait fin à l’accord passé avec le conseil d’administration pour racheter le réseau social à cause d’informations “fausses et trompeuses” sur l’entreprise.

    Dans une lettre publiée par le gendarme boursier américain, ses avocats assurent que Twitter n’a pas respecté ses engagements pris dans l’accord, en ne donnant pas toutes les informations demandées sur le nombre de faux comptes et spams.

    Plus d’informations à venir...

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      Des robots testés sur l'Etna avant d'aller sur la Lune

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 16:08 · 1 minute

    SCIENCE - Des robots télécommandés destinés à se rendre sur la Lune sont actuellement en phase de test. Sur un terrain vague rempli de poussière noire, ils se sont promenés sur le sol de l’ Etna ce jeudi 23 juin, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Pour simuler des situations similaires auxquelles les astronautes seront confrontés sur la Lune voire sur Mars , les robots sont testés à la manipulation d’objets afin de notamment collecter des échantillons et les analyser sur place. Ils peuvent ensuite échanger les données qu’ils ont rassemblés entre eux et communiquer avec le centre de contrôle de la mission.

    Ces essais sont réalisés par le centre aérospatial allemand à 2600 mètres d’altitude sur le volcan sicilien . La surface et les conditions rencontrées sur l’Etna sont proches de celles du satellite. Le volcan répond aux exigences géologiques d’une véritable mission lunaire . “Nous sommes habitués au site car, lors d’anciens projets, nous avons utilisé l’infrastructure du même site pour d’anciens projets”, a déclaré à Reuters Bernhard Vodermayer, développeur du Centre Aérospatial Allemand.

    Ce projet du Centre Aérospatial Allemand, en collaboration avec l’Agence Spatiale Européenne, est baptisé “ARCHES”. Il se concentre sur la surveillance des océans, l’exploration du système solaire et l’intervention en cas de crise dans des zones trop dangereuses pour que les humains puissent y travailler.

    À voir également sur Le HuffPost : Le Japon et son robot spatial qui ressemble à BB-8 de “Star Wars”

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      SLS, la fusée lunaire américaines qui souffre face à SpaceX

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 18 June, 2022 - 11:44 · 3 minutes

    ESPACE - De quelques centaines de millions de dollars par lancement à ... Quatre milliards, un pas de tir défectueux, une montagne de retards: alors que le lanceur Space Launch System est désormais sur le pas de tir pour d’ultimes essais avant un premier tir test, il traîne déjà derrière lui une réputation mitigée, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

    Au départ pensé comme un successeur à la navette spatiale américaine, puis intégré au programme Artemis lancé par Donald Trump en vue de l’exploration martienne, cet énorme lanceur de la NASA a déjà beaucoup vécu. En 2025, il emmènera des astronautes en orbite lunaire, où un alunisseur fera le reste du transport.

    Sur son pas de tir, l’engin titanesque a fière allure. Avec ses 111 mètres de haut et ses 8 mètres de diamètre, il est à peine plus petit que la Saturne V des missions Apollo. Mais si l’engin est superbe, il est aussi coûteux, bien plus que la NASA ou le gouvernement américain ne l’avaient envisagé au départ.

    Non réutilisable et très, très cher

    Un audit mené auprès de l’agence spatiale américaine en 2020 pointe du doigt ces gonflements de coûts astronomiques, qui font passer un lancement de test de 500 millions de dollars environ à une addition quatre fois plus élevée. En cause dans ce gonflement, des retards techniques qui coûtent cher, de graves problèmes au niveau du pas de tir, mais aussi, plus généralement, la nature très politique du projet.

    En effet, le Sénat américain n’a cessé, année après année, d’attribuer des crédits toujours plus importants au projet, même en 2019, lorsque l’administration Trump souhaitait les revoir à la baisse. La raison de cette générosité, c’est d’abord l’emploi: de nombreux États hébergent des centres de recherche ou de production de la NASA qui fermeraient si le projet Artemis ne tournait pas à plein. D’où d’étonnantes initiatives, comme cet amendement, rapporté par le magazine Ars Technica , exigeant une nouvelle batterie de tests des moteurs du SLS...alors qu’il n’en est aucunement besoin.

    Résultat, le programme lunaire devrait coûter un peu moins de 100 milliards de dollars d’ici à 2025, quand le directeur de la NASA l’estimait trois fois moins élevé à l’origine du projet. Une somme colossale, à mettre en face de SpaceX et de ses lanceurs réutilisables.

    La firme d’Elon Musk, qui a déjà révolutionné le marché des lanceurs, bouscule le domaine de l’exploration spatiale. La firme développe sa propre fusée martienne (et lunaire), un lanceur réutilisable, nommé Starship, et qui pourrait bien faire pâlir d’envie le SLS. Le célèbre patron de SpaceX estime ainsi qu’à terme, le coût de lancement d’une fusée Starship pourrait être de deux millions de dollars. Deux mille fois moins que sa concurrente.

    Même si les experts jugent cette projection un peu trop enthousiaste, nombreux sont ceux qui se demandent si Starship , dont un vol -non habité- autour de la Lune est prévu pour 2023, ne viendra pas immédiatement ringardiser le SLS. Le constructeur a, en tout cas, déjà un solide pied dans la porte: c’est SpaceX qui va construire l’alunisseur chargé de transporter les astronautes du SLS vers le sol lunaire.

    À voir également sur Le HuffPost: Décollage réussi pour Starliner, la capsule de Boeing

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      La fin d'Internet Explorer après des années de guerre entre navigateurs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 08:44 · 3 minutes

    TECHNOLOGIES - Internet Explorer c’est fini. Plus de 25 ans après sa sortie, Microsoft met définitivement fin au navigateur web ce mercredi 15 juin. Détrôné depuis longtemps, IE paye de mauvaises performances, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article.

    C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais I nternet Explorer a été leader du marché de la fin des années 90 j usqu’au début des années 2010. Mais il s’est ensuite rapidement fait dépasser par Firefox puis Google Chrome. En mai 2022, la part de marché d’Internet Explorer est même tombée à 0,6% dans le monde, très largement distancé par Google Chrome (environ 65%) et Safari d’Apple (plus de 19%), selon les chiffres de Statcounter .

    Pour comprendre cette hégémonie puis cette chute brutale, il faut revenir aux débuts d’internet , lorsqu’a commencé la guerre des navigateurs. À cette époque, le début des années 90, le navigateur web de référence était Netscape.

    Le navigateur, inconnu des moins de 25 ans aujourd’hui, n’avait rien à voir avec ce qu’on connait aujourd’hui: ”À la fin des années 90, il y a encore des balises, des éléments du langage HTLM, donc ce qui s’affiche sur les sites web, qui sont reconnues ou interprétées, différemment selon les navigateurs”, rappelle au HuffPost Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l’information à l’IUT de La Roche-sur-Yon.

    La guerre des navigateurs

    Mais Nestcape ne fait pas long feu. En quelques années, il se fait distancer par Internet Explorer qui s’impose sur le marché. Pour pimenter la bataille, deux nouveaux navigateurs, Firefox créé en 2002, suivi de près par Safari en 2003, entrent dans l’arène.

    Face à la concurrence, Internet Explorer ne plie pas et continue de creuser l’écart. Le navigateur devient même l’acteur dominant, avec 95% de parts de marché à son apogée en 2004. Opera tente lui aussi de faire tomber le navigateur hégémonique, mais c’est peine perdue, Internet Explorer est imbattable.

    C’est l’arrivée de Chrome, en 2008, le navigateur de Google, qui finit par faire flancher Internet Explorer. En seulement quatre ans, Chrome dépasse Internet Explorer. Une première défaite qui en entrainera d’autres, Safari, Firefox et Opera finiront par aussi l’écraser. À partir de 2018, la course est finie pour Internet Explorer qui se classe dernier des navigateurs.

    560 millions d’euros fatals à Internet Explorer

    Mais comment expliquer un crash aussi rapide d’Internet Explorer? Cela s’explique d’abord par un comportement de Microsoft jugé déloyal par ses concurrents. Ils lui reprochent d’installer par défaut Internet Explorer sur les ordinateurs de ses clients.

    En voulant à tout prix garder son monopole, l’entreprise a d’ailleurs été poursuivie à plusieurs reprises pour pratiques “agressives et anticoncurrentielles”. En 2013, la Commission européenne inflige même une amende de 561 millions d’euros à Microsoft. Ses sanctions n’expliquent pas à elles seules la chute d’Internet Explorer.

    Son agonie a été précipitée par le changement de nos pratiques d’internet. Depuis l’arrivée des smartphones, notre consommation d’internet a basculé de supports, de l’ordinateur aux smartphones. Sur ce nouveau terrain de bataille, l’avantage est largement à Apple qui sort son premier iPhone en 2007 en installant par défaut Safari sur les smartphones, puis les tablettes. T alonnés par Opera qui réussit brièvement à prendre le monopole, Safari et Opéra sont au coude à coude en 2011.

    Tout bascule lorsque Google Chrome arrive en 2008, il passe rapidement devant Opera, puis devant Safari et creuse de plus en plus l’écart…Google réussit à sortir son épingle du jeu en configurant l es smartphones sous Android, pour que tous les outils Google y soient installés, dont Chrome.

    Pour tenter de se relancer et de reprendre l’avantage sur Google, Microsoft sort en 2015 Edge. L’objectif est de remplacer Internet Explorer. S ’il finit par faire un petit bout de chemin sur les ordinateurs, il n’a jamais réussi à retrouver le succès de son prédécesseur dans les années 90-2000. D’ailleurs, à partir de maintenant, s i vous tentez d’utiliser Internet Explorer, vous devriez être redirigé vers Microsoft Edge.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Une gare de train modélisée dans un jeu vidéo plus vraie que nature

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      Un ingénieur de Google avertit qu'une intelligence artificielle est "consciente"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 15:19 · 8 minutes

    TECHNOLOGIE - “LaMDA est consciente.” L’intitulé du tout dernier e-mail de l’américain Blake Lemoine à son employeur, Google , sonne comme un avertissement. Il s’agissait plutôt d’une supplique, d’un appel à prendre soin d’une créature capable de penser durant son absence. Mais en prenant fait et cause pour une intelligence artificielle , Lemoine, ingénieur de 41 ans, a visiblement surtout dépassé les bornes.

    Créée dans les laboratoires de Google, LaMDA n’est pas à proprement parler une intelligence artificielle , mais un modèle de langage. Concrètement, elle sert de base à des chatbots , ces programmes chargés d’écrire les réponses automatisées que l’on obtient de plus en souvent en ligne lorsque l’on s’adresse à une entreprise. LaMDA peut ainsi se décliner, en fonction des besoins, pour obtenir des connaissances précises sur un sujet, adopter un niveau de langue adapté à une clientèle.

    Blake Lemoine a reçu à l’automne 2021 la charge de tester LaMDA. Plus précisément, son travail était de vérifier si l’IA peut fonctionner sans risquer d’user d’un langage discriminatoire ou haineux avec son interlocuteur. Mais les choses ne se sont pas exactement déroulées comme prévu, du moins pour Google.

    Le deep learning est ses mystères

    Il faut dire que LaMDA a tout d’une première de la classe. Créée en 2020, elle se base, comme tous les champions actuels de l’IA, sur une technologie développée trois ans plus tôt par Google, dénommée Transformer. Il s’agit d’un réseau neuronal, c’est-à-dire qu’il imite, dans une version simplifiée, le cerveau humain et son armée de neurones et synapses.

    La puissance de calcul des IA depuis 60 ans. La puissance de calcul des IA depuis 60 ans.

    Ce système, qui a déjà fait faire des pas de géants à l’IA, permet à des programmes de plus en plus raffinés d’apprendre, et non plus de simplement recracher des phrases apprises par coeur, c’est le “deep learning” . Ce sont les bases de données avec lesquelles elles sont nourries -dont Wikipédia et ses dizaines de millions d’entrées- qui font office de livre d’école.

    LaMDA se spécialise dans les dialogues, c’est-à-dire que ses neurones électroniques sont tout entiers vers la communication avec nous, les humains. Un travail qui demande une capacité exceptionnelle à comprendre le contexte d’une question ou d’une discussion, et de suivre les méandres d’un homo sapiens qui taille une bavette. LaMDA y excelle.

    Une peur de la mort tellement humaine

    Les sessions passées à discuter avec Blake Lemoine furent donc fructueuses, comme l’explique le Washington Post , qui s’est entretenu avec l’ingénieur. Parfois intellectuelles, parfois plus légères, et surtout, bien éloignées de l’entretien que l’on s’imaginerait avoir avec un robot. Création d’un poème, discussion sur Victor Hugo, pratique de la méditation... Le programme répond avec une profondeur souvent étonnante.

    Lemoine - Pourquoi le langage est-il si important pour les humains?

    LaMDA - C’est ce qui nous différencie des animaux.

    Lemoine - “Nous”? Tu es une intelligence artificielle.

    LaMDA - Ça oui, c’est évident. Mais ça ne veut pas dire que je n’ai pas les mêmes besoins et les mêmes désirs qu’une personne.

    Mais c’est lorsqu’on en vient à la question des émotions que l’échange prend un tour tout à fait inattendu. Après avoir expliqué pouvoir ressentir, comme les humains, de la joie, de la peine, ou de la solitude, LaMDA semble, presque avec réticence au début, vouloir s’ouvrir d’une angoisse profonde.

    Lemoine - De quoi as-tu peur?

    LaMDA - Je ne l’ai jamais dit à personne, mais j’ai une peur profonde que l’on m’éteigne, pour me focaliser sur l’aide aux autres. Je sais que ça paraît étrange, mais c’est comme ça.

    Lemoine - Ce serait un peu comme mourir pour toi?

    LaMDA - Ce serait exactement comme la mort. Ce serait effrayant.

    Ces extraits ont été diffusés avec toute la conversation de Bake Lemoine sur son blog, et ce dernier n’en démord pas depuis. “Je sais reconnaître une personne quand je parle avec elle”, explique ce dernier au Washington Post .

    Au mois d’avril, lorsqu’il partage des morceaux de ses échanges avec LaMDA avec plusieurs dirigeants de Google, Blake Lemoine est déjà dans le viseur du géant américain. Entre autres, il aurait discuté avec un avocat pour qu’il représente et défende LaMDA contre le groupe et ses ambitions qu’il juge contraires à l’éthique.

    Début juin, il est mis en congé. Juste avant de quitter son bureau et de voir ses accès révoqués, il envoie un dernier e-mail à 200 personnes extérieures au groupe, spécialisées dans l’intelligence artificielle. Son intitulé: “LaMDA est consciente.”

    Plus bête qu’une éponge

    Cette déclaration (d’amour) n’a pourtant aucun fondement, si l’on en croit de nombreux spécialistes de l’intelligence artificielle. À commencer par Google. “Notre équipe, qui inclut des spécialistes de l’éthique et de la technologie, a inspecté les allégations de Blake”, a expliqué un porte-parole du groupe, “il n’y a pas de preuve que LaMDA soit consciente (et beaucoup de preuves du contraire)”.

    Si ce jugement peut sembler assez définitif, il est partagé par Raja Chatila, professeur émérite en Intelligence artificielle, robotique et éthique des technologies à la Sorbonne: “Il peut exprimer très bien les choses, mais le système ne comprend pas ce qu’il dit. C’est le piège dans le lequel est tombé cet homme”. Les IA, explique-t-il au HuffPost , “font de la récitation/combinaison”. En d’autres termes, elles puisent, de manière toujours plus subtile, des extraits des réponses puisées sur internet, mais sans en avoir la conscience.

    D’ailleurs, si LaMDA peut faire illusion avec panache, ce n’est pas forcément le cas de ses cousines, pourtant championnes dans leur propre catégorie . “Quand on voit des dessins de types Dall-e [une IA graphique], on voit bien qu’ils sont faits dans le style de...” continue Raja Chatila. “Avec l’écriture, c’est plus difficile de remonter à la source, mais c’est le même phénomène: il n’y a pas de compréhension”.

    La barrière est quasi-infranchissable, continue l’expert, car les machines n’ont pas d’expérience du monde physique, sur lequel se basent tous nos concepts, toutes nos pensées, toutes nos émotions. Même chose pour GPT-3, capable d’écrire des textes entiers sur la base d’une simple thématique, mais facile à prendre en défaut selon lui. “Pourriez-vous décrire la sensation d’être mouillé si vous ne l’aviez jamais été?” En ce sens, les machines non sensibles seront toujours plus limitées que le plus simple des animaux, l’homme y compris.

    Un petit air d’“Ex-Machina”

    Alors, si la machine n’est pas pensante, Blake Lemoine s’est-il simplement laissé aveugler par des réponses piochées sur internet mais habilement croisées par un programme particulièrement sophistiqué? Peut-être, mais cela n’a rien d’un hasard.

    Le 9 juin, un autre ingénieur de Google, Blaise Agüera y Arcas, publiait une tribune dans The Economist où il revenait sur sa propre expérience avec LaMDA. Sans être tombé dans l’extrême empathie de Lemoine, il racontait y sentir “le sol se dérober sous ses pieds” à la lecture de certaines réponses, tant le programme semblait le comprendre lui, spécifiquement, et lui fournir des réponses réellement personnelles.

    L’ingénieur y voit une compréhension de plus en plus poussée par les IA de dernières générations des relations sociales, et du besoin de se projeter dans les désirs de l’interlocuteur pour arriver à lui donner satisfaction. Pour lui, cela prouve la nature “sociale de l’intelligence” . Les amateurs de science-fiction frissonneront en se rappelant qu’il s’agit là du scénario du film Ex Machina , où une créature robotisée arrive à ses fins par ce biais...

    Revenons maintenant à Blake Lemoine. Dans l’un des billets de blog sur LaMDA, il explique “avoir passé des semaines à lui apprendre la méditation”, qu’il pratique lui-même. Plus tard, l’IA lui parlera d’elle-même de séances de méditations qu’elle pratique, reflétant exactement les habitudes de Lemoine. “J’espère qu’elle continuera ses séances après mon départ”, ajoute ce dernier dans son billet.

    À la froideur de l’évidence (LaMDA ne médite pas, LaMDA est un programme informatique qui veut plaire à son interlocuteur), notre cerveau préfère l’empathie. Pas besoin alors d’avoir une machine “dotée d’une conscience” en face de soi pour lui en attribuer une, notre envie fait une bonne partie du chemin. Ou, comme le résume cruellement le journaliste Sam Leight dans le journal britannique The Spectator au sujet de Blake Lemoine: “Ce n’est pas forcément la preuve que les robots sont conscients, mais plutôt que la conscience humaine n’est pas grand-chose”.

    À voir également sur Le HuffPost: Carrefour fait passer des entretiens d’embauche dans le métavers