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      Ce que mon métier de psychologue du travail apporte aux salariés et à l'entreprise - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 09:07 · 6 minutes

    J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs. J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs.

    TRAVAIL - Je suis psychologue du travail et coach. Mon métier consiste à comprendre les personnes , leurs représentations, motivations, comportements et relations avec elles-mêmes et les autres, en interaction avec leur travail et de les accompagner en vue d’un meilleur épanouissement professionnel , présent et futur.

    La psychologie du travail est une branche de la psychologie qui intègre de nombreuses connaissances notamment la psychologie sociale, cognitive, la psychométrie, la psychopathologie du travail. Au travers d’une compréhension multidimensionnelle des organisations du travail, elle favorise des changements (personnels, psychosociaux, organisationnels…) pour que les personnes et les entreprises puissent mieux atteindre leurs objectifs et projets en optimisant leur pouvoir d’agir. Elle permet un mieux-être psychologique et physique des personnes (santé au travail), mais aussi une meilleure performance des organisations.

    J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs. Mes clients sont principalement des entreprises qui font coacher leurs cadres ou des personnes qui décident de se faire accompagner, à l’insu de leurs entreprises.

    Psychologie du travail: un titre et des domaines d’intervention

    L’usage professionnel du titre de Psychologue est défini par l’article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par l’article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 qui fait obligation aux psychologues de s’inscrire sur les listes ADELI. En France, pour faire usage du titre de psychologue du Travail (bac+5), il faut être titulaire d’une licence et d’un master mention “psychologie” qui combine des cours théoriques, un mémoire de recherche, la réussite aux examens finaux et un stage d’au moins 500 heures.

    Le champ d’action des psychologues du travail est large: auprès des particuliers comme auprès des entreprises sur un mode individuel ou organisationnel. Il se situe dans des problématiques diverses ayant pour objectif la santé mentale et le développement des personnes favorables à l’épanouissement professionnel individuel et collectif, dans le respect du Code du travail. Dans cette perspective, je me suis intéressée au sexisme et à ses effets délétères sur les carrières des femmes. Elles sont plus nombreuses que les hommes à être diplômées de l’enseignement supérieur et curieusement elles sont moins nombreuses à tenir les postes du haut des organigrammes; elles sont payées moins et souffrent deux fois plus de burnout et de dépressions que les hommes. C’est un sujet de santé publique, de santé au travail, de droit social et de psychologie de travail...

    Les psychologues du travail peuvent exercer sous des statuts différents: salariat en entreprise avec ou sans l’usage de leur titre, dans des structures d’orientation et d’insertion ou en secteur clinique (consultation souffrance et travail), en association en cabinet de conseil (recrutement, outplacement, RH, RPS), en libéral ou à la direction de leur propre structure (SA, SAS, SASU…), comme j’interviens depuis 5 ans en ayant fondé ma société de conseil et coaching.

    Activités et domaines d’intervention

    En plus de 30 ans d’expérience, mon parcours s’est décliné sur un certain nombre d’activités:

    • Le recrutement et la chasse de têtes (adéquation des caractéristiques psychologiques et comportementales individuelles aux postes): c’est dans ce cadre que j’ai commencé ma carrière. Aujourd’hui, j’interviens ponctuellement dans le cadre d’évaluation psychologique des candidatures en lice.

    L’accompagnement est le cœur du métier du psychologue. J’ai accompagné plus de 500 personnes dans le cadre de:

    • La conduite d’outplacement: c’est-à-dire l’accompagnement des personnes dans le cadre de réorientation ou de recherche d’emploi (bilans de compétences, outplacements)
    • La pratique de coachings (individuels ou d’équipes) pour atteindre des objectifs professionnels comme faire face à des situations nouvelles ou difficiles
    • La prise en charge de situations liées à la psychopathologie du travail: burnouts, harcèlements, peurs et phobies, conflits de valeurs et souffrances éthiques ou lors de situations stressantes difficiles à surmonter seules comme la perte de motivation, de sens, de stress ou d’anxiété, de surcharge de travail, d’isolement, de conflits avec des collègues ou la hiérarchie, de difficultés d’adaptation à un changement…

    L’entreprise a besoin de mieux comprendre certains sujets qui impactent son organisation, son dynamisme et celui des effectifs. Comme la plupart des psychologues, j’interviens sur:

    • La conception et l’animation de formations, ateliers ou conférences sur les sujets de la psychologie du travail (recrutement, pouvoir, management, stress et émotions, management toxique, télétravail, résistances au changement, estime et confiance en soi, manager les personnalités difficiles, égalité professionnelle, se libérer du sexisme au travail…) comme je le fais régulièrement.
    • La création et l’adaptation des outils psychométriques (inventaires de personnalité, d’intelligence, d’aptitudes, de motivation, de sexisme), les inventaires d’intérêts ou de schémas professionnels ou des épreuves des assessments centers… J’ai réalisé un outil qui me permet de faire une cartographie des schémas individuels. C’est avec cet outil que j’ai repéré des différences entre les schémas des femmes et ceux des hommes.
    • La supervision et l’animation des échanges afin d’optimiser les organisations, les relations, les prises de recul, les réflexions éthiques ou techniques…

    Le psychologue du travail doit respecter le code de déontologie des psychologues. Le respect de la personne dans sa dimension psychique, le secret professionnel, la mise à jour des connaissances, le libre choix des outils et méthodes de travail en sont des piliers.

    Selon leurs spécialisations et appétences, les missions des psychologues du travail peuvent se situer davantage sur l’analyse et la réflexion sur l’organisation du travail ou des climats sociaux, en mode “méta” et se conclure par des préconisations, des rédactions de rapports ou des conduites de recherche. Environ 1/3 des psychologues ne font pas usage de leur titre et s’intègrent dans l’entreprise en assumant des missions liées aux ressources et relations humaines.

    Le titre de psychologue garantit un niveau de connaissances et de compétences adossé à une déontologie. Le savoir du psychologue ne relève pas de l’intuition, de la spiritualité ou des expériences de vie. Personnellement, je suis souvent choquée de voir des consultants s’emparer de certains sujets sans formation et diffuser des idées fausses: par exemple, avoir subi un burnout ne donne pas les compétences pour accompagner des personnes dans cette situation (tout autant que le fait d’avoir subi un cancer ne donne pas des compétences en oncologie…). Nous ne sommes pas tous et toutes des psychologues . La psychologie base ses pratiques et se fonde sur des théories fondées autant que possible. Alors, à propos de psychologie, si on travaillait plutôt avec des psychologues?

    À voir également sur Le HuffPost: La journée de travail terminée, ils partagent leur “after work routine”

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      Ces femmes et hommes que l'avortement a sauvés ou détruits, je les ai reçus dans mon cabinet de psy - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 07:00 · 6 minutes

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux! L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux!

    AVORTEMENT - Alison vit en ce moment en France pour terminer une licence. Elle retourne à Chicago prochainement. Enfin, son projet ne semble plus aussi déterminé depuis le 24 juin “C’est plus que triste comme l’a dit Joe Biden , c’est un traumatisme . Imaginer qu’enceinte tu ne peux pas décider de ce qui se passe dans ton propre corps? Admettre que tu seras obligée de porter un enfant qui serait un accident !”

    Elle s’arrête un moment pour imaginer l’accident .

    “Pour mes deux sœurs aînées, attendre un enfant ça a été un bonheur. Le projet mené à terme avec des hommes qu’elles aimaient, c’est cela qui me semble désirable. Certainement pas assumer un inéluctable tel un fardeau… Je n’imagine pas pouvoir aimer un enfant présenté comme étant un accident !”

    Le choc de l’annonce outre-Atlantique

    Cette jeune femme et d’autres femmes sont sous le choc. Des Françaises également. “Une décision outre-Atlantique c’est pour nous d’ici peu, les vagues sont inéluctables. C’est pour ça que l’on est vent debout ici. Partout dans le monde on assiste à une mise sous tutelle des femmes. Mais qui doit décider de mon ventre? Je prends une contraception depuis le début de ma vie sexuelle. J’ai décidé de ne jamais avoir d’enfant. Le monde est trop dur. Et on voudrait m’imposer le contraire si par malheur ma contraception devait me trahir? Ah non. Quoiqu’il en coûte, je refuse d’être celle qui me soumettrait à ça. Je hais l’idée d’avoir quelque chose qui m’habiterait contre mon gré.” Caroline, une bonne trentaine d’années, est très agitée, très instable psychiquement en raison d’une enfance particulièrement sordide. “Vous avez entendu? J’ai dit “quelque chose!” Oh oui, j’avais bien entendu.

    La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées? Léa, une patiente

    Quelques hommes parlent aussi avortement sur le divan… Sébastien également une trentaine d’années… « Quand ma dernière compagne a été enceinte, nous avons décidé qu’elle avorterait. Notre couple battait de l’aile depuis bien longtemps et l’idée qu’un enfant arrive c’était inconcevable. Lui offrir cet univers ? Jamais de la vie. On sait bien que pour qu’un enfant se développe correctement il a besoin d’être désiré. Il a besoin de parents qui s’entendent bien. C’est irresponsable de ne pas penser à l’avenir pour lui et pour nous. En adultes, nous avons décidé d’un commun accord l’avortement et aussi de nous séparer. » Sébastien ajoute lors de la séance suivante : « C’est honteux que les hommes ne se prononcent pas massivement pour soutenir ce droit à l’avortement dans de bonnes conditions. Ce n’est pas sans nous que la plupart des femmes sont enceintes ! A part les fécondations in vitro elles sont enceintes parce qu’un homme a éjaculé ! Qu’ils assument… On dirait que seules les femmes sont responsables d’être enceintes. On dirait qu’elles ont fauté si elles ne veulent pas d’enfant suite à une relation sexuelle… On dirait qu’elles ont à prendre leurs précautions…. Mais où sont les hommes ? »

    Accident, fauter, assumer … Ces mots reviennent dans de nombreuses séances. L’influence des décisions politiques sur la vie intime s’entend de nouveau sur mon divan.

    C’est révoltant

    Pas une seule personne pour remettre en doute qu’un avortement se décide par qui le vit. « Il semblerait que les politiques ne comprennent rien à ce que vivent les gens » s’énerve Léa. La soixantaine bien entamée, Léa accompagne des femmes en difficulté. Elle en a vu des femmes souffrir pour de multiples raisons. Alors en rajouter par une « loi idéologique et absurde » la met carrément en colère. D’autres femmes sont abasourdies et muettes sous le choc.

    Sur le divan plusieurs femmes racontent leurs avortements. Je n’en ai jamais vu banaliser. C’est un événement dans une vie. Et comme tout événement il est plus ou moins bien vécu. Le rendre encore plus difficile serait-ce vraiment l’idée du siècle ?

    Léa raconte « Marlène doit avoir à ce jour 70 ans au moins. Je l’ai accompagnée quand on était ados. Elle a avorté quelques mois avant que la loi soit votée en France. Le gynéco véreux, dans son cabinet parisien lui a même fait des avances à la consultation précédant l’IVG. « Qu’est- ce que ça peut faire, tu es déjà enceinte ? » Répugnant… Le mépris. La honte pour elle. Léa a accompagné son amie le jour J. Elle n’oubliera jamais la douleur. Jamais les ongles qui se sont enfoncés dans la main que cette jeune femme tenait car le gynéco évidemment n’avait pas anesthésié celle qui ne voulait pas enfanter. Il a juste bien pris la coquette somme exigée. » Léa a les larmes aux yeux et c’est avec une voix déchirante qu’elle ajoute « La violence de l’acte doublée par la violence psychologique, c’est impossible de revenir à ça ! ». « La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées ? » poursuit Léa.

    Je me souviens d’une femme ayant avorté avec des médicaments il y a une dizaine d’années. Seule chez elle. Le mari ne voulait rien en savoir, il fallait juste qu’elle « le fasse passer ». Cette femme que nous appellerons Sylvie avait vécu le cauchemar car elle ne devait rien laisser transparaître de ce qui se passait pour elle. C’est cela aussi qu’entraîne un avortement illégal. En pire car puni.

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux !

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    Tous les prénoms ont été changés

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    À voir également sur Le HuffPost: Manifestation pour le droit à l’IVG: “ce n’est pas un acquis!”

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      J’ai enfin compris la différence entre bonheur et plaisir - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 09:04 · 4 minutes

    J’ai enfin compris que les petits plaisirs peuvent contribuer au bonheur. Mais je sais aussi qu’il faut les choisir avec discernement et que certains d’entre eux, même s’ils sont très agréables, nous détournent d’un bonheur qui, peut-être, nous attend au coin de la rue. J’ai enfin compris que les petits plaisirs peuvent contribuer au bonheur. Mais je sais aussi qu’il faut les choisir avec discernement et que certains d’entre eux, même s’ils sont très agréables, nous détournent d’un bonheur qui, peut-être, nous attend au coin de la rue.

    BONHEUR - La question me turlupine depuis un moment... Quelle est la différence entre plaisir et bonheur ? Au-delà des généralités gracieusement offertes par Google (“ le plaisir est éphémère et le bonheur est durable ”), il doit bien y avoir une explication.

    À l’aube de mon cinquante-troisième anniversaire, il me semblait essentiel de réfléchir à la question. En quête de bonheur depuis quelques mois, j’ai l’impression de m’être souvent trompée sur le sujet. Mes recherches me permettront de mettre mon apprentissage en pratique... et peut-être un jour d’être heureuse .

    Enseignement n°1. Plaisir et bonheur: c’est bien plus qu’une question de durée!

    À la différence de durée entre plaisir et bonheur , il faut aussi ajouter la dimension de perspective. Je vis parfois des petits plaisirs et m’en réjouis, sans prendre de recul, ni apprécier l’image dans son intégralité, ni même considérer le bonheur auquel ils contribuent.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je m’explique...

    Prendre des cours d’italien avec un bel autochtone bronzé est un plaisir... Aller à Rome et faire croire aux locaux que l’on est “ de là-bas ” est un bonheur.

    Voir son enfant rentrer de l’école avec un bon bulletin est un plaisir. Le féliciter, maintenant qu’il est un jeune adulte, parce qu’il a décroché le job de ses rêves est un bonheur.

    Faire pousser des carottes dans son propre potager est un plaisir. Se voir félicitée par ses invités pour son “délicieux gratin de légumes du jardin” est un bonheur.

    Faire un pique-nique avec une personne que l’on apprécie beaucoup est un plaisir. Recevoir un message du type “je tiens à toi” est un bonheur.

    Les petits plaisirs cultivent les petits et les grands bonheurs...

    ... mais pas tous.

    Enseignement n°2: Il y a des petits plaisirs délétères

    De toutes les friandises, ce sont les fraises Tagada que je préfère. Elles ont le goût de l’enfance et la saveur de l’insouciance. Pour autant, le plaisir d’en manger quelques-unes ne répond à aucun bonheur en particulier... Et si l’offre XXL était trop tentante en faisant les courses, que l’envie de ne plus laisser une seule fraise dans le paquet en regardant Netflix l’est plus encore, vive l’indigestion, les caries et le sentiment de culpabilité que le pèse -personne se charge de me rappeler au cours des jours et des semaines qui suivent...

    Les petits plaisirs qui se consomment juste comme ça, par envie, par gourmandise, ne sont pas de mauvaises choses. Parfois, ils comblent un manque, tout simplement. Mais, aussi petits et innocents qu’ils soient, ils peuvent se multiplier par l’envie insatiable d’une injection de dopamine et s’immiscer insidieusement dans une vie et finir par être un frein au bonheur.

    Je m’explique (encore).

    Le verre d’alcool qui efface les douleurs et les peines de la journée ne peut-il pas devenir celui qui brise une vie? La recherche de “likes” et de “followers” ne conduit-elle pas à nous faire oublier que ceux qui nous aiment vraiment ne sont qu’à un coup de téléphone près, à toute heure du jour ou de la nuit? La blondeur et les caresses d’une fille de joie ne peuvent-elles pas rendre âpres les moments d’intimité passés avec l’être aimé? Les compliments du gratin social ne risquent-ils pas de transformer les petits mots d’amis en détail insignifiants? Une rencontre sans lendemain ne peut-elle pas rendre invisible une petite pensée d’un véritable ami, envoyée pour aucune raison particulière, et à l’improviste?

    J’ai enfin compris que les petits plaisirs peuvent contribuer au bonheur. Mais je sais aussi qu’il faut les choisir avec discernement et que certains d’entre eux, même s’ils sont très agréables, nous détournent d’un bonheur qui, peut-être, nous attend au coin de la rue. Ils nous font oublier que d’autres choses, aussi futiles semblent-elles sur le moment, sont d’une puissance infinie lorsqu’elles sont mises bout à bout...

    Faire pousser des carottes dans son propre potager est un plaisir. Se voir félicitée par ses invités pour son "délicieux gratin de légumes du jardin" est un bonheur.

    Les petits plaisirs sont des fraises Tagada que l’on mange par envie et pour lesquelles on se réjouit. Ce sont des friandises à consommer avec parcimonie, pour ne pas fausser notre perception de la réalité. Le bonheur, quant à lui, le vrai bonheur, c’est de savoir que le paquet de fraises Tagada ne se videra jamais.

    À voir également sur Le HuffPost: Les "cours de bonheur" font leur arrivée dans les écoles indiennes

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      À cause des règles, ces femmes vivent un enfer pendant la nuit

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 14:31 · 10 minutes

    62% des femmes ont un sommeil plus difficile pendant leur période de règles. 62% des femmes ont un sommeil plus difficile pendant leur période de règles.

    MENSTRUATIONS - Contractions dignes d’un accouchement, sueurs froides et départs aux urgences... Durant le cycle menstruel , le corps des femmes ne dort jamais. Elles sont nombreuses à vivre des nuits très difficiles au point de perdre, en moyenne, jusqu’à 5 mois de sommeil au cours d’une vie. L’équivalent de 158 jours et de 3802,5 heures.

    L’écart de sommeil, c’est la nouvelle inégalité femmes/hommes mise en lumière dans une enquête menée par la marque de protection périodique Bodyform. Conduite entre le 24 décembre 2021 et le 24 janvier 2022, l’étude a réuni les témoignages de plus de 10.000 personnes menstruées dans 10 pays différents (France, Argentine, Chine...). 62% d’entre elles ont un sommeil plus difficile durant leur période de règle.

    En cause? Des douleurs, de l’anxiété, de l’appréhension... Et des médicaments qui n’apaisent pas forcément mieux que les techniques rudimentaires. Pour Le HuffPost , plusieurs femmes ont accepté de raconter leurs nuits tumultueuses faites d’insomnies, de crampes et de vomissements.

    Les premières nuits sont les pires

    “C’est dur d’avoir une échelle de référence, mais les règles m’ont provoqué les plus grosses douleurs que j’ai connues”, introduit Lou Denis-Motte, une jeune architecte d’intérieur parisienne, depuis Annecy ou elle s’est exilée en télétravail.

    À chaque cycle, c’est le même schéma qui se répète: la première nuit rime avec douleurs, crampes et vomissements. Elle détaille: “Je ne peux pas me lever sinon je vomis. Il faut que je sois recroquevillée en boule. Je ne peux pas étendre mon corps. Et ça dure 12h.”

    Marie Ceccarelli, médecin spécialisée dans l’endométriose , estime que “la douleur qui nous réveille est située entre 6 et 7, sur une échelle de 10. On dit qu’elle est insomniante”.

    Pour Lou, l a solution est de prendre un antadys - un anti-inflammatoire fréquemment utilisé pour les règles - au moment où la douleur arrive. “Si je le prends trop tard, je vomis toute la nuit. Jusqu’à la bile.” Ce que confirme la docteure: ” La grosse crise ne viendra pas si on le prend en amont. Mais c’est difficile de la faire partir une fois qu’elle est là avec des antadys.”

    Ils ne marchent pas suffisamment non plus pour Clara Cardon, une juriste narbonnaise, qui en consomme jusqu’à 12 pendant les deux premiers jours. “Je prends le dernier avant de dormir, mais quand l’effet s’estompe, je me réveille. J’en prends un autre mais je ne m’endors pas avant 6h du matin, et j’ai mal. Je tourne en rond et je subis en silence” ironise-t-elle.

    Les deux premiers jours sont aussi les pires pour Emma Vausseur*. “Je prends un Efferalgan ou un antadys avant de me coucher”, raconte-t-elle. “La douleur s’estompe. Mais ce qui me réveille, ce sont les bouffées de chaleur.” Elle gère d’ailleurs plutôt bien ses insomnies. “Si je suis stressée, je vais essayer de faire de la méditation, de lire ou d’écrire. Je me rendors plutôt vite.” Tout le contraire de Lou qui doit forcément attendre quelques heures avant de s’endormir d’épuisement.

    L’impact des maladies gynécologiques

    Emeline Garcia a souffert d’endométriose pendant 30 ans. ″Soit la douleur m’empêchait de m’endormir et je luttais jusqu’au petit matin. Soit cela pouvait me réveiller en pleine nuit. Les saignements étaient tellement importants qu’il m’arrivait d’être réveillée car les protections ne tenaient pas le coup”, raconte-t-elle.

    Mais en septembre 2020, elle est victime d’un choc hémorragique: elle est réanimée par le SAMU, transfusée, avant de subir une hystérectomie totale - une ablation de l’utérus. “Je n’ai plus de règles, je n’ai donc plus les problèmes de ménorragie, mais l’endométriose continue de progresser malgré tout.”

    Cette maladie chronique inflammatoire provoque le développement de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus - sur les parois de la vessie, du vagin et dans les organes avoisinants quand il s’agit d’un stade avancé. Elle touche une femme sur 10 en âge de procréer. “Il y a une effusion de sang en dehors de l’utérus, puis une réaction inflammatoire des tissus qui ne sont pas faits pour être en contact avec ce sang”, détaille la docteure. Les douleurs pendant les règles sont décuplées, parfois jusqu’à des seuils invalidants.

    Garance Salm, une infirmière toulousaine, souffre des mêmes maux: “J’ai des contractions d’accouchement. Je fais des insomnies et je change de position constamment. J’ai déjà fini aux urgences pendant la nuit tellement les douleurs étaient insupportables, il me fallait de la morphine.”

    Elle fait régulièrement des nuits blanches. Elle n’arrive pas à se rendormir, malgré les bouillottes, la méditation et les anti-inflammatoires. “Je fais la position du fœtus. Ça m’arrive de vomir pendant la nuit. Je saigne, je mange, je suis dans un perpétuel mal-être. Ça se calme au petit matin et quand le réveil sonne.”

    La variable de la contraception

    À cause de l’endométriose et d’autres problèmes de santé sexuelle, l’infirmière a dû mettre un stérilet. “Il aggrave mes douleurs mais je n’ai pas le choix. La pilule et l’implant, je ne les supporte pas.”

    Suivant les types de contraceptions, les règles peuvent être vraiment changeantes. C’est le cas de Tiphaine Parera, étudiante en marketing de la médecine, qui connaît de grosses douleurs depuis qu’elle a opté pour le stérilet en cuivre. “C’est comme des contractions d’accouchement. Ça me réveille parfois. Il ne m’est jamais rien arrivé de grave mais c’est la douleur la plus forte que je connaisse.” Pour s’endormir, elle se met en position du fœtus et utilise de l’huile essentielle de sauge.

    “Le stérilet va augmenter les douleurs”, explique Marie Ceccarelli. “Il crée une inflammation intra-utérine qui empêche les spermatozoïdes de progresser.” Alors que l a pilule a l’effet inverse. Pendant près de 5 ans, Clara Cardon l’a prise de manière continue - sans les placebos. Elle n’a pas eu ses règles durant toute cette période. “Mais je ne trouvais pas ça bien. Du coup, j’ai arrêté. Je préfère avoir mal que me bourrer d’hormones”, justifie-t-elle.

    La pilule continue est l e traitement de base pour obtenir une absence de saignement. Et les règles de pilule seront “d es hémorragies de privation, moins abondantes, moins douloureuses et pendant moins longtemps”, selon la docteure. Lou a fait le même choix que Clara: “Je n’ai presque pas vomi pendant les années où j’ai pris la pilule. Puis j’en ai eu marre d’avoir des contraceptifs sans partenaire régulier. J’ai fait de l’acupuncture, je suis allée chez l’ostéopathe, pour réduire un peu mes douleurs.”

    Emma a aussi remarqué que les contraceptifs altéraient ses douleurs: “Je suis tombé enceinte alors que j’étais sous pilule. J’ai fait une fausse-couche la veille d’un avortement programmé. On m’a prescrit une pilule beaucoup plus forte. Je ne l’ai pas du tout supporté. J’avais mal à la tête, j’avais des règles de 3 jours au maximum avec très peu de flux.” Aujourd’hui, elle ne prend plus rien mais confie “avoir toujours eu mal au ventre, peu importent les contraceptions.”

    Stress, appréhension, et syndromes pré-menstruels

    Le stress que génèrent de futures nuits très courtes, l’appréhension et les syndromes prémenstruels influencent aussi le sommeil avant les périodes de règles. “Ces deux premiers jours me stressent beaucoup, surtout quand je dois être en forme”, assure Clara Cardon avant de raconter: “Quand je travaillais dans la restauration, je faisais des journées de douze heures. J’étais tellement stressé que je n’ai pas eu mes règles pendant deux mois.”

    Garance va même plus loin en avouant se conditionner à souffrir quand elle sent ses règles arriver. “Quand je sais que je me lève à 5h et que j’ai mal dans la journée, je stresse, j’angoisse de ne pas pouvoir dormir. Je me crée une douleur en ne pensant qu’à ça. Je me prépare à être fatigué le lendemain.

    Lou Denis-Motte a surtout des hormones qui fluctuent avant ses périodes de règles. “Je suis très affectée par des trucs nuls” révèle-t-elle. “Je suis un peu dépressive et je rumine avant de dormir, je me pose des questions.” Idem pour Emma Vausseur qui a “tous les syndromes prémenstruels”. “J’ai qu’une hâte, avoir mes règles pour que ça passe. Les angoisses avant de me coucher peuvent être exacerbées. J’ai l’habitude de les gérer et de me calmer”.

    Dormir seul ou accompagnée?

    Un flux trop tendu est aussi l’une des raisons récurrentes des réveils nocturnes. Tiphaine Parera a remarqué que son cerveau la “prévient. “Si je me réveille la nuit avec l’envie d’aller aux toilettes, la serviette est en fait en train de déborder.” Elle révèle aussi avoir peur de tacher les draps quand elle ne dort pas chez elle. Une appréhension que partage Lou Denis-Motte: “Peu importe chez qui je dors, j’ai peur de tacher les draps. C’est embêtant, je sais que c’est dur à faire partir.”

    “Quand tu dors avec un mec, j’ai me pose beaucoup de questions”, continue l’architecte d’intérieur. “Je vais penser à l’odeur, au fait que ça dépasse, au fait que je risque d’en mettre un peu partout. Le garçon n’y pensera pas autant que moi.” Garance Salm a aussi un flux abondant, susceptible de la réveiller, et partage la même opinion: “Je flippais de dormir avec des inconnus quand j’étais jeune. À tout moment, je tache les draps et je tombe sur un con.” Aujourd’hui, elle a trouvé une solution - coûteuse - avec les shorts menstruels.

    Se réveiller parce qu’on a taché les draps est presque monnaie courante. Clara Cardon les tache tout le temps, mais est seulement gênée quand elle n’est pas chez elle. Cela arrive souvent à Emma aussi: “C’est embêtant parce qu’il faut aller se changer pendant la nuit. Ça coupe et on n’a pas une bonne qualité de sommeil. Mais que je sois toute seule ou avec quelqu’un, je m’en fiche.”

    Quid de la canicule?

    Et quand il fait chaud alors? Inutile de vous dire que le combo règles+chaleur a un impact négatif sur le sommeil. Toutes pointent un inconvénient: elles ne peuvent pas mettre de bouillotte sur leur ventre. Le jour de l’interview, Tiphaine Parera a ses règles et se trouve à Biarritz, en pleine canicule (lundi 18 juillet). Elle avoue ne pas dormir depuis trois nuits même si elle n’a pas établi de lien avec les règles: “Il fait juste chaud.”

    Mais pour d’autres, la chaleur peut avoir des conséquences plus graves. Au moment où elle parle, Garance Salm a trois jours de retard à cause de la canicule. Elle révèle qu’elle “fait souvent des malaises. Avec la chaleur et le flux très abondant, je fais de l’anémie.” Lou Denis-Motte, quant à elle, n’aime pas non plus cette période au moment des règles car elle a des sueurs froides et des bouffées de chaleur avant de conclure: “Mais je suis dans un état tellement second que je ne pense pas à la chaleur.”

    Pour voir l’étude de Bodyform, cliquez ici .

    *Les nom et prénom ont été modifiés.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Une mannequin française harcelée à cause de ses poils sur le ventre

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      Le cahier de vacances: entre mon avis de maman et de conseillère pédagogique, ce que j'en pense - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 08:32 · 9 minutes

    Au niveau survolage des révisions grâce au cahier-vacances, on est plutôt sur du vol Concorde que sur l’hélico de La Carte au Trésor: le programme est très très vite balayé. Au niveau survolage des révisions grâce au cahier-vacances, on est plutôt sur du vol Concorde que sur l’hélico de La Carte au Trésor: le programme est très très vite balayé.

    PARENTS ET ENFANTS - Il y a des choses indétrônables qui, comme Fort Boyard, reviennent invariablement chaque été:

    • les photos de plage (option musique “Happy” de Pharrel Williams) ou de sorties au marché (ambiance musicale “Le temps est bon”) sur Insta (hashtage FamilyTime)
    • Bison pas-si-fûté-que-ça qui -oh scoop!- voit rouge le premier samedi du mois
    • le débat cocktail du moment (le Spritz, c’est déjà dépassé?)
    • et les cahiers-vacances !

    À l’époque où tout le monde a un avis sur tout (surtout quand on n’est pas concerné directement), les cahiers-vacances font encore débat: pour ou contre? Est-ce que je suis une horrible mère-tigre si j’achète des cahiers-vacances à mes enfants? Est-ce que je suis une mauvaise mère qui se désintéresse de la scolarité de ses enfants si je passe devant les cahiers-vacances aussi vite que devant les saucisses de tofu? Et si (comme tout dans la vie!), ce n’était pas aussi simple que cela? Voici quatre idées reçues sur les cahiers-vacances, que vous avez certainement entendu au détour d’un rayon de supermarché ou d’une terrasse de maison de famille;  et mon avis “double casquette” (maman/professionnelle de l’éducation) sur la question:

    Idée reçue numéro 1: “C’est pour les occuper”

    On ne va pas se mentir, durant l’année scolaire, les devoirs, c’est la galère! Les temps de vacances en famille sont comptés, et on l’a vu lors du confinement, il est très rare de se retrouver tous ensemble sans rien à faire. C’est d’ailleurs le but même des vacances (n’oubliez pas l’étymologie “vaquer”): déconnecter le cerveau, permettre à tout de qui a été accumulé dans l’année de décanter pour mieux être emmagasiné, débrancher. C’est aussi permettre aux enfants de ne plus être des élèves et de redevenir uniquement des enfants. Ils ont d’ailleurs toujours du mal à se positionner lorsque quelqu’un leur demande durant l’été “Tu es en quelle classe?”… Alors, cet été, on va manger des moules frites, on apprend à nager en sirène, on joue au Times Up, on fait des Mojitos les yeux fermés, mais on fout la paix aux gosses avec les devoirs! Les devoirs attendront le 1er septembre…

    Cela dit, il est vrai que certains cahiers de vacances sont bien ficelés, et que pour des enfants au profil plutôt scolaire (= qui vont aimer rester assis 30 minutes avec une gomme et un crayon et prendre plaisir à résoudre des exercices), les exercices des cahiers sont attirants. La plupart fonctionnent par double page articulée autour d’un thème (souvent été ou vacances, mais pas systématiquement) avec un texte à lire. Cela peut faire une palette d’activité parmi d’autres, et un compagnon idéal pendant la sieste des parents (moins bruyant que la télé, moins énergivore que la Switch).

    Idée reçue numéro 2: “C’est pour garder l’habitude de l’école”

    Imaginez-vous un moment ce que vous n’aimez pas du tout dans votre travail; au hasard, le “brainstorming” de début de journée comme on dit (ou disait? En tout cas en “province” et a fortiori dans l’Éducation nationale, on n’utilise toujours pas ce terme…); bref, la réunion inutile qui ne sert qu’à celui qui l’anime, vous visualisez bien? Eh bien, imaginez-vous que pendant vos vacances à l’île de Ré, votre Boss décide d’organiser cette réunion tous les matins en visio “pour garder l’habitude de la réunion”? Ou que votre mari, admettons serrurier de profession, démonte la porte d’entrée du bungalow chaque jour pour “garder l’habitude”?

    Idée reçue numéro 3: “C’est pour réviser”

    Au niveau survolage des révisions grâce au cahier-vacances, on est plutôt sur du vol Concorde que sur l’hélico de La Carte au Trésor : le programme est très très vite balayé. En même temps, 36 semaines en 40 pages, ça ne pouvait pas en être autrement, et c’est plutôt tant mieux. Les exercices sont par contre toujours très bien adaptés au niveau de la classe. Pour l’intensité des révisions, on va dire que l’on est au même niveau que vous qui mettez votre dernière série Netflix en VOST « pour réviser votre anglais ». Ca entretient un peu, mais ça ne vous a pas transformé en Shakespeare.

    Est-ce que je suis une horrible mère-tigre si j’achète des cahiers-vacances à mes enfants? Est-ce que je suis une mauvaise mère qui se désintéresse de la scolarité de ses enfants si je passe devant les cahiers-vacances aussi vite que devant les saucisses de tofu?

    Un enfant qui a des difficultés en classe les a très certainement depuis le début de l’année scolaire. Penser pouvoir combler ces difficultés ou « rattraper » un quelconque retard est illusoire. De nombreux parents, et cela part toujours d’une bonne intention, proposent pour éviter le redoublement de leur enfant de le faire réviser pendant les vacances, or c’est juste impossible… Il peut être salutaire, si vous souhaitez faire une remise à niveau, de vous tourner vers une structure ou de déléguer ces révisions à un autre adulte de votre famille; afin de conserver des moments de plaisir et de repos avec votre enfant.

    Idée reçue numéro 4: “C’est pour s’amuser”

    La plupart des cahiers de vacances proposent des choses très ludiques : si le format ne varie pas (on reste sur du A4 couverture plastifiée), les éditeurs rivalisent d’idées (gommettes, personnages emblématiques, QR code,…) pour être choisi dans la masse des cahiers. Les textes, par leurs difficultés et leurs thèmes, sont adaptés à l’âge préconisé. L’écrit est peu présent pour ne pas trop solliciter, on retrouve beaucoup de mots à relier, de mots croisés, de phrases à trous,… Les enfants prennent beaucoup plaisir à réaliser ces exercices peu couteux où ils sont la plupart du temps en réussite. Cela permet de balayer tous les thèmes et de réactiver certaines connaissances. Encore une fois, ce sont les enfants « scolaires », ceux qui apprécient déjà les règles du jeu de l’école, qui se plieront le plus volontiers aux l’exercices du cahier-vacances.

    Pour s’amuser, et pour apprendre, un enfant a particulièrement besoin de manipuler et de verbaliser avant de pouvoir saisir le concept. Les vacances d’été, déconnectées de la maison qui plus est, sont l’occasion idéale de partager des moments en famille, de vivre des expériences et de les transposer à des situations scolaires (ou pas) : parties de jeux de cartes, match de foot sur la place, préparation du pique-nique, …. Toutes les situations de la vie quotidienne peuvent être l’occasion de réactiver des connaissances et de questionner le monde. Mais pour qu’une expérience soit pleinement saisi par son cerveau, il faut que l’enfant ait vécu la situation, manipulé des matériaux, et que vous ayez échangé avec lui (vous lui avez verbalisé clairement ce qu’il s’est passé, vous l’avez questionné, vous lui avez expliqué, vous en avez reparlé quelques jours plus tard,…).

    Alors on fait quoi pour les occuper, garder l’habitude de l’école, les faire réviser et les amuser, sans cahier vacances?

    Chaque domaine scolaire peut être abordée durant les vacances d’été en famille de façon très ludique et concrète à la fois. Se trouver dans un nouvel environnemment permet déjà d’aborder la découverte du monde (sciences, physique,…) par des questions simples :  Où sommes-nous ? Qui vit ici ? Quel est le climat, la faune et la flore caractéristiques ? Comment sont traités les déchets ? sont autant de questions qui ouvrent la discussion. Les activités physiques sont également plus denses : entre la balade du soir, les raquettes sur la plage, la danse du camping, aucune occasion de bouger son corps n’est laissé de côté.

    Les jeux de société et moments de jeux partagés entre plusieurs générations permettent aux plus jeunes de travailler les liens et les règles de vie de façon ludique. La logistique des repas, recettes de cuisine et préparation de la table, fait travailler la numération : le plus jeune compte les pêches et les melons, tandis que le plus grand révise la proportionnalité en préparant une quiche au thon pour 12 personnes.

    Le temps long des vacances permet aussi de se plonger dans le plaisir de lire : posez votre téléphone, et accompagnez votre enfant dans la lecture en prenant vous même un livre !  Si vous avez prévu le coup, deux ou trois petits romans ou BD (recommandés par le libraire) ont rejoint votre valise. Sinon, vous pouvez choisir avec votre enfant : de nombreuses résidences de vacances proposent des services de bibliothèques. Et pas de pression si ce n’est pas l’année pour lire un pavé : les magazines pour enfants et jeunes se sont bien développés, vous trouverez des titres dans presque tous les thèmes. Et qui sait, votre enfant découvrira un magazine qu’il voudra continuer de lire une fois les vacances finies ! On fait lire tout, tout le temps ; la carte du restaurant, les pannaux sur le marché, le règlement de la piscine. On montre ainsi que lire, c’est accéder à un nouvel univers. Et comme savoir lire ne veut pas dire ne plus être un enfant, on n’abandonne pas trop vite le rituel de lecture de l’histoire du soir !

    Enfin, l’été est le moment idéal pour laisser son esprit vagabonder et s’adonner à la création artistique : roue sur la plage, Land Art dans la forêt, dessins sur la nappe, écriture d’une histoire à plusieurs voix,… tout est bon pour laisser libre court à son imagination. Les nombreux spectacles de rues apportent de l’eau au moulin des enfants, et vous aurez du mal à finir l’été sans un « pesctacle  » produit par les petits cousins S’ils se débrouillent bien, ils vous feront payer l’entrée, mais ce n’est pas grave… ce sera l’occasion de faire des maths !

    Ce témoignage, initialement publié sur Le Blog de Carla , a été reproduit sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice.

    À voir également sur Le HuffPost: 8 alternatives aux cahiers de vacances pour apprendre autrement

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      Moi, confinée ou réfugiée climatique en Provence? - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 08:37 · 6 minutes

    Je me réfugie sur mon canapé Je me réfugie sur mon canapé "en attendant que ça passe". Je me confine dans la pénombre de mon habitation de 11h à 18h pendant la canicule.

    CANICULE - D’après CRISCO (excellent site de recherches de synonymes de l’université de Caen), le mot “réfugier” signifie: “donner refuge à quelqu’un”. Au sens figuré: “ trouver asile et réconfort face à une situation pénible ou hostile, dans un milieu, réel ou imaginaire, qui est accueillant et protecteur ”.

    Toujours d’après CRISCO, le mot “confiner” signifie: “ l’image ou l’idée dominante est celle de frontière ou de limite entre deux lieux ou choses qui se touche” . Synonymes de boucler, enfermer, isoler, reléguer, renfermer.

    Ne jouons pas avec les mots. L’heure est grave. La situation dramatique .

    En cela, les contours de ma vie de “réfugiée” ou de “confinée” climatique prennent forme depuis une décennie que je suis installée en Provence. Au fil des années, ces quelques jours de chaleur intense deviennent effrayants. Je les redoute dès le printemps. Les suites néfastes sur l’environnement et l’organisme sont réelles. Pendant les fortes chaleurs, il est indispensable de se mettre en mode “ralenti” matériellement et corporellement .

    Réfugiée ou confinée climatique?

    Je me réfugie sur mon canapé “en attendant que ça passe”. Je me confine dans la pénombre de mon habitation de 11 h à 18 h pendant la canicule.

    Sur les murs ou au sol des rues de ma ville ou les maisons, les dégâts jaillissent partout. Les fissurations s’allongent, des craquelures apparaissent sur les dallages, les cloisons sont irréparables. Les boiseries s’affaissent. Les canalisations s’enfoncent dans le sol. Les corps de bâtiments se décollent.

    Au fil des années, ces quelques jours de chaleur intense deviennent effrayants. Je les redoute dès le printemps.

    Le Vaucluse est en alerte: la restriction d’ eau est de rigueur depuis fin mai! La terre argileuse du jardin se rétracte: les plantes, les arbres, les potagers, les multiples cultures et maraîchers subsistent avec le minimum d’eau vital. Seuls quelques fruits et légumes qui ont échappé au coup de froid et à la grêle font la part belle de certains producteurs.

    Quand bien même le dôme de chaleur (tiens un nouveau mot dans le vocabulaire de la météo cette année!) est de courte durée, la pression de la chaleur d’avant et d’après le dôme est éprouvante. D’après les spécialistes, le dôme de chaleur est un vaste phénomène de stagnation de l’air chaud sur une région. Ce dôme se maintient pendant trois à quatre jours. Et si la température dépasse 30-35° en journée et ne dépasse pas 20°-25° la nuit, il est certain que l’organisme et l’environnement tentent de s’adapter. À tout prix!

    Étant sensible aux phénomènes météorologiques, j’ai dû mettre en place une palette de techniques d’évitement: comment multiplier les douches quotidiennes sans gaspiller l’eau, ce bien si précieux? Comment organiser les sorties pour les courses, les démarches à faire? Comment faire perdurer les plantes tout en économisant l’eau? Comment accepter le changement climatique? Comment participer à la diminution du bilan carbone? Comment ne plus avoir mauvaise conscience en allumant la climatisation?

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    De mai à septembre

    Les techniques sollicitent doublement mon attention. Dans mon quotidien, la nouvelle organisation se met en place: des changements drastiques sont déployés. Depuis plusieurs années, je n’ai plus de voiture: je privilégie les bus et le covoiturage. Pas de vélo ni de trottinette: trop accidentogène! Par conséquent moins de sorties festives… concerts, manifestations culturelles, animations ludiques, repas aux restaurants: je réfléchis par deux fois; résultat: des dépenses en moins: en plus pour des organisations humanitaires.

    Des récupérateurs d’eau sont installés dans le jardin. Le puits est un luxe. Ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas compter. Une trentaine de litres d’eau par jour. Pour cinq à six douches dans la journée au moment fort de la canicule. L’eau usagée est réutilisée par la suite pour les plantes et le potager.

    À l’intérieur de la maison, à portée de main, un petit pulvérisateur d’eau (j’en ai deux: un au frigo et l’autre à côté de moi). L’achat d’un brumatiseur en grande surface est supprimé. Pas essentiel.

    Si les volets sont fermés à partir de 11 h le matin jusqu’à 18 h, au moment fort de la canicule, la chaleur est tout de même intenable. Je tente chaque jour de retarder le démarrage de la climatisation. Deux voire trois heures par jour, le temps de rafraîchir la pièce. Le ventilateur est utilisé en première partie de la nuit avant d’être éteint.

    Pour l’organisme, la canicule, c’est plus compliqué!

    Au-delà de cinq à six douches par jour, le cœur, le cerveau et les reins tentent de s’adapter au mieux. D’après mon cardiologue, au moment fort de la chaleur, mes vaisseaux sanguins se dilatent. Le cœur bat plus vite comme quand on fait du sport. La circulation du débit sanguin tourne au maximum afin de refroidir au plus vite les territoires cutanés. CQFD: plusieurs douches au cours d’une journée caniculaire éviteraient l’accélération cardiaque. Merci docteur!

    Aux réflexions (ô combien ponctuelles et pertinentes) "Toi qui viens des îles, tu ne dois pas souffrir de la chaleur!", je réponds: "Je suis faite de chair et de sang!"

    Le neurologue rapporte la version du cerveau. Les effets de la canicule sur le cerveau? Sont les premiers signaux d’alarme avec l’attention portée au phénomène: il se met en mode de veille. Il est le témoin direct de la température corporelle: au secours, au secours (plus chic en anglais: mayday! mayday!): j’ai soif, j’ai chaud! Si ces appels restent sans réponses: les maux de tête, un sentiment de fatigue, d’envie de vomir apparaissent. Et si vous n’entendez toujours pas les alertes, le cerveau appuie sur le bouton: "malaise vagal" et "arrêt instantané" de votre organisme.

    Le néphrologue a un autre avis du côté des reins. Ces organes vont tenter à tout prix de retenir l’eau dans l’organisme pour qu’il reste hydraté. S’ils ont le pouvoir de concentrer les urines, ce pouvoir aurait une certaine limite avec la transpiration excessive, la déshydratation peut détériorer le tissu rénal sur plusieurs jours et les reins risquent de ne plus fonctionner…

    Aux réflexions (ô combien ponctuelles et pertinentes) "T oi qui viens des îles tu ne dois pas souffrir de la chaleur !". Je réponds: "Je suis faite de chair et de sang !".

    Psssst: Un dernier conseil donné par un médecin urgentiste après être évacuée lors d’un malaise vagal: "Madame après 60 ans, trois cures de deux mois de vitamine C et de magnésium vous feront un grand bien. Adaptez-vous au changement!".

    C’est décidé, je ne vais plus chouiner, trouver les bons mots à propos de la canicule… Qui a dit que " l’intelligence c’est la faculté de s’adapter au changement." C’est Stephen Hawking!

    À voir aussi sur Le HuffPost: Face à la canicule, comment se rafraîchir sans réchauffer la planète

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      Trouver une équipe féminine de foot près de chez moi, c'est pas gagné - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 08:57 · 7 minutes

    Tout allait bien jusqu’à la pandémie du Covid et que l’on soit confinés. Pendant le confinement, j’ai invité une amie à venir pratiquer le foot en club avec moi. Elle avait pratiqué quelques années auparavant mais avait dû arrêter par manque de temps. Tout a commencé crescendo. Nous n’étions pas dans une équipe avec des filles de nos âges, nous étions avec des joueuses de 15-16 ans… alors que nous en avions 17-18. Je ne sais toujours pas pourquoi. Tout allait bien jusqu’à la pandémie du Covid et que l’on soit confinés. Pendant le confinement, j’ai invité une amie à venir pratiquer le foot en club avec moi. Elle avait pratiqué quelques années auparavant mais avait dû arrêter par manque de temps. Tout a commencé crescendo. Nous n’étions pas dans une équipe avec des filles de nos âges, nous étions avec des joueuses de 15-16 ans… alors que nous en avions 17-18. Je ne sais toujours pas pourquoi.

    FOOTBALL - Depuis mes 5 ans, je rêvais de pratiquer du foot dans un club, dans des équipes féminines , peu importe… mais cela n’était pas possible. Dans ma famille, on me disait souvent que c’était un sport de garçon. Alors, j’ai décidé d’économiser et d’aller me payer ma licence à mes 16 ans dans le club le plus proche chez moi. Je suis sortie un soir en disant: “Je pars à l’entraînement.”

    Après tant d’années de lutte, j’ai donc commencé le foot en club en octobre 2019, un peu après le début de la saison. Finalement, mes parents ne semblaient pas être contre. Je pense qu’ils avaient eu envie de me préserver des regards.

    Je suis actuellement dans un club de football masculin avec quelques équipes féminines. Ce club a ouvert sa section féminine il n’y a même pas cinq ans. C’est le seul club féminin autour de chez moi. Mais il n’a pas été difficile à trouver, car il est à vingt minutes à pied.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    L’amour du football

    L’intégration s’est plutôt bien passée, car, lorsque je suis arrivée, je n’avais pas le niveau d’une débutante. Je m’entendais très bien avec les autres joueuses. J’ai toujours joué au foot et c’est peut-être ce qui m’a permis de m’intégrer.

    J’ai grandi avec un frère assez sportif. Nous avons deux ans d’écart et nous étions donc dans la même maternelle, la même école et le même collège. La cour était majoritairement animée par le foot, que ce soit à la récréation, à la pause du midi, ou à l’aide aux devoirs du soir. J’y ai développé mon amour pour ce sport.

    Ça devenait limite de la hagra

    Tout allait bien jusqu’à la pandémie du Covid et que l’on soit confinés. Pendant le confinement, j’ai invité une amie à venir pratiquer le foot en club avec moi. Elle avait pratiqué quelques années auparavant, mais avait dû arrêter par manque de temps. Tout a commencé crescendo. Nous n’étions pas dans une équipe avec des filles de nos âges, nous étions avec des joueuses de 15-16 ans… alors que nous en avions 17-18. Je ne sais toujours pas pourquoi.

    Les cadres connaissent leur travail mieux que nous, alors nous avons laissé couler. Nous n’aurions pas dû, car nous avons vraiment tout laissé couler: les moqueries, les insultes, etc. Les filles de l’équipe nous répétaient souvent qu’on était nulles, qu’on ne servait à rien. Elles critiquaient notre manière de jouer, imitaient les gestes techniques qu’on employait sur le terrain. Ça devenait limite de la hagra , de l’acharnement.

    En septembre, nous avons enfin intégré la bonne équipe, mais mon amie n’était plus convoquée sur les matchs, qu’ils soient importants ou non. Pourtant, les coachs nous disaient souvent qu’on avait des capacités et qu’on était capables de beaucoup de choses. On a décidé de faire les indifférentes, mais ça m’empêchait de prendre du plaisir à jouer et ça l’empêchait, elle, de s’améliorer. Et les filles de l’équipe avaient décidé de se mettre à l’écart et de former “un noyau dur” lors des entraînements ou des sorties.

    Temps de trajet et listes d’attente à rallonge

    Au début du mois d’octobre, j’ai rencontré un coach de haut niveau à la maison de quartier de ma ville. Je lui ai raconté ce qui se passait dans le club. Il était surpris et m’a dit que c’était la première fois qu’il entendait ça, et qu’on devrait songer à changer.

    Nous avions pensé à changer pour d’autres équipes féminines, mais c’est compliqué, car là où je vis il est difficile de trouver un club de foot féminin. Les détections existent, mais les clubs reprennent les mêmes joueuses. Les autres plus grands obstacles sont le temps de trajet (une heure minimum dans les alentours… ce qui est impossible pour nous, car nous ne sommes pas véhiculées), le nombre de joueuses qui essaient d’intégrer ces équipes féminines (donc la liste d’attente est assez longue), et il y a aussi le manque de temps avec les études.

    Je lui en ai parlé. Il m’a dit que le problème était que le football féminin n’était pas assez développé, du coup les clubs autour négligeaient les équipes féminines. Il a aussi dit que c’était du gâchis de nous laisser sans rien faire, qu’on était la future génération, et qu’on ne devait pas baisser les bras.

    On nous appelait “les traîtres”

    Il a décidé de prendre mon numéro, celui de mon amie et de nous coacher pour les vacances. Il nous a donc entraînées pendant les vacances de la Toussaint dans une ville non loin de la nôtre et nous a appris énormément de choses en deux semaines.

    À la rentrée, je ne sais pas comment, mais nos coachs étaient au courant qu’on était allées s’entraîner ailleurs. Ils n’ont pas manqué de le raconter aux autres filles de l’équipe. Les coachs et les filles se sont alors permis de nous appeler “les traîtres”, alors qu’on cherchait seulement à enrichir notre apprentissage. C’était la fois de trop. Le président du club a organisé une réunion avec les coachs. Ils ont arrêté de nous appeler “les traîtres”, mais pas les filles.

    Une affiche de détection au Red Star

    Début 2022, il y a eu une affiche de détection au Red Star , un club installé dans la banlieue nord de la capitale. C’est à trois heures de chez moi, mais il y a une disposition qui nous permettrait d’arriver à l’heure: un car du club vient nous chercher à notre adresse et nous dépose. Mais il est payant. C’est rare qu’il y ait des détections dans des clubs quand on est une fille et, quand il y en a, c’est une grande occasion pour toutes les passionnées de football.

    C’est un ami qui y joue qui nous a proposé de venir. Mais les conditions sont délicates. Il faut être sans club et, étant donné que nous sommes bel et bien licenciées, c’est à nos risques et périls d’y aller. Si mon club actuel apprend que je pars à une détection au cours de la saison alors que je suis licenciée, il risque de bloquer ma licence. Ce qui veut dire que je ne pourrais pas aller m’inscrire dans d’autres équipes féminines. Et le club des Red Star risque de me désinscrire de la détection. Mais nous allons y aller et tenter notre chance. Qui ne tente rien n’a rien.

    Ce billet provient des ateliers d’écriture menés par la ZEP (la Zone d’Expression Prioritaire), un dispositif média d’accompagnement à l’expression des jeunes de 15 à 25 ans qui témoignent de leur quotidien comme de toute l’actualité qui les concernent.

    À voir également sur Le HuffPost: Cette footballeuse freestyle veut encourager les filles à le pratiquer

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      L'autisme de mon petit frère n'est pas contagieux - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 06:30 · 7 minutes

    Combien de fois j’ai vu Lilian faire des crises horribles, tirer les cheveux ou s’énerver dans les bras de mon papa et de ma belle-mère? Combien de fois, en voyant la douleur dans les yeux de mon frère, la souffrance de faire une crise, je me suis sentie triste et impuissante? (photo d'illustration) Combien de fois j’ai vu Lilian faire des crises horribles, tirer les cheveux ou s’énerver dans les bras de mon papa et de ma belle-mère? Combien de fois, en voyant la douleur dans les yeux de mon frère, la souffrance de faire une crise, je me suis sentie triste et impuissante? (photo d'illustration)

    HANDICAP - Quand on dit « autisme », la plupart des gens pensent à l’Asperger. C’est la forme la plus légère et la mieux connue de ce trouble . Mais il existe d’autres formes d’autisme plus sévères, moins reconnues et moins soutenues.

    Quand le diagnostic de mon petit frère Lilian est tombé –8 sur une échelle de 10, je me suis sentie étrange. Je ne connaissais absolument rien à l’ autisme . Je ne savais même pas qu’il existait différents grades de « sévérité ». Même après tout ce temps, on ne s’y fait jamais vraiment. Je ne vois Lilian que cinq fois dans l’année. Il n’empêche que j’en souffre aussi, comme tout le monde autour de lui.

    Aujourd’hui, Lilian a 9 ans, mais il ne parle pas. L’âge requis pour parler est déjà passé depuis longtemps. À ce stade, cela relèverait du miracle qu’il parle un jour.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Il ne comprend pas ce qui est mal

    À 9 ans, il porte toujours des couches. Parfois, il les enlève à n’importe quelle heure de la journée, ou il ne veut pas les remettre. Mes parents m’ont raconté qu’une nuit, il a fait une crise et retiré sa couche. Il était en train d’en étaler partout sur le lit et de se mettre les doigts pleins d’excréments dans la bouche. Mes parents étaient impuissants. À quoi bon lui dire qu’il ne doit pas faire ça? Il ne comprend pas que c’est mal.

    Voilà le problème: l’autisme l’empêche d’avoir une vie “normale”, de grandir “normalement”, de faire des sorties ou même d’avoir un simple échange avec nous. “Impuissance” est un mot important et qui est très représentatif de mon point de vue sur la question. Combien de fois j’ai vu Lilian faire des crises horribles, tirer les cheveux ou s’énerver dans les bras de mon papa et de ma belle-mère? Combien de fois, en voyant la douleur dans les yeux de mon frère, la souffrance de faire une crise, je me suis sentie triste et impuissante?

    Les gens ont peur de mon frère

    Quand quelqu’un est différent dans notre entourage, il est malheureusement très courant d’entendre les critiques. Les gens ne comprennent pas et ont parfois peur. Une fois, nous sommes allés faire des courses, avec ma belle-mère et mon petit frère. Il y avait beaucoup de monde dans le petit magasin et Lilian avait été calme la moitié du temps.

    En arrivant à la caisse, il a commencé à s’impatienter et a fait une crise. Il s’est mis à pleurer, il commençait à se tirer les cheveux et à vouloir partir. Nous étions à la caisse handicapé. Un monsieur derrière nous a dit: ″ Non, mais vraiment aucune éducation, qu’est-ce qu’il lui prend à se mettre à crier comme ça? ” Ma belle-mère l’a regardé et lui a dit: ″ Il est autiste.

    Voici un autre exemple de l’ignorance du regard des gens et de leur absence d’empathie. Nous étions partis en famille faire une course à Bricomarché. Mon autre frère, Arthur, avait vu une moto un peu chère en verre. Il voulait jouer avec, mais les parents la lui ont retirée des mains. Lilian a, à son tour, pris la moto. Mais la retirer n’allait pas être aussi facile. Il s’est mis à faire une crise en plein milieu du magasin. En voyant son frère pleurer, Arthur s’est mis lui aussi à pleurer. Papa les a pris avec lui pour sortir.

    Au moment où il sortait, sous les regards noirs ou terrifiés de personnes à la vie “normale”, une femme est entrée dans le magasin avec son Caddie et un chapeau rose. Elle a vu mon père avec deux enfants en train de pleurer dans les bras et elle a hurlé: “Oh mon Dieu, mais pourquoi ces enfants crient-ils? Ils sont bruyants! Faites-les taire!”

    La caissière nous a mal regardés et nous a dit: “Mais vous comprenez, les gens ont peur.” Comme si elle voulait en rajouter une couche. Ce fut vraiment la phrase de trop. Sous le coup de la colère, ma belle-mère a répondu: “Peur de quoi? Que ce soit contagieux?”

    Manque de soutien…

    Le plus difficile, c’est d’être constamment jugé par des personnes extérieures qui ne veulent surtout pas comprendre. À quoi bon? Cela ne leur apporterait rien…

    Quand je suis confrontée à ces personnes à l’esprit fermé, j’ai envie de les inviter à passer une semaine chez nous. Il y en a plein à qui ça pourrait faire du bien. Qu’ils comprennent à quel point c’est dur pour tout le monde.

    Je suis fière de mon petit frère, de qui il est, et des efforts qu’il fait, même minimes. J’essaie de me battre contre le regard des autres en restant fière. Quelque part, je suis contente de comprendre l’autisme, de savoir “le gérer”, d’être plus mature sur ce sujet-là.

    Le plus difficile, c’est d’être constamment jugé par des personnes extérieures qui ne veulent surtout pas comprendre. À quoi bon  Cela ne leur apporterait rien…

    … même des médecins

    Mon frère va à l’IME (l’institut médico-éducatif), qui reçoit des personnes en déficience mentale ou physique. Il y va en taxi chaque jour, sauf les mercredis. Ce fut une horreur pour avoir une place. Il manque énormément de places en IME, et le temps d’attente est long. “Bah, désolée Madame, mais vous allez devoir attendre.” Attendre combien de temps  Attendre quoi? Un miracle? Que quelque chose de grave arrive? Venez vivre à la maison le temps d’attendre, on verra si vous allez tenir.

    Ils osent sortir aux familles d’attendre alors que selon le site faire-face.fr (un site d’information sur le handicap), il manquerait entre 30.000 et 47.000 places dans les IME pour que tous ceux qui en ont besoin aient des réponses adaptées.

    Depuis qu’il va à l’IME, Lilian a l’air d’aller bien. En tout cas, il a l’air de beaucoup s’amuser là-bas. Il fait du cheval, il mange des plats différents de ce qu’il mange à la maison. Il y a deux éducateurs avec lui. C’est dur de se dire qu’il faut deux personnes pour gérer mon frère.

    Il y a aussi les fameux: “Non, mais vous comprenez, nous ne pouvons rien faire en ce moment, car c’est la semaine de repos et nous avons besoin de vacances.” Alors que nous, nous ne sommes quasiment pas partis en vacances depuis huit ans. Vous pensez que l’autisme va s’arrêter pour nous laisser avoir des vacances? On est privés de vacances et de toutes sorties, et vous osez nous dire ce genre de trucs?

    Et si c’était vous?

    Il faudrait vraiment que la prise en charge puisse être respectée là où on l’attend le plus. Dans les établissements prévus pour ça, mais aussi dans les établissements scolaires. Le problème, c’est qu’il manque beaucoup d’assistantes de vie scolaire (AVS), que c’est un métier vraiment peu connu, et pourtant très utile et demandé. Tous les enfants ont le droit à l’éducation, même avec leur handicap.

    Évidemment, tout n’est pas à jeter. Il y a beaucoup de personnes compréhensives qui acceptent la différence, et qui s’en occupent ou compatissent. Déjà ça, ça apporte beaucoup. Je suis reconnaissante de ces personnes qui prennent la parole pour nous, qui nous comprennent et qui acceptent.

    Malheureusement, la majorité des personnes réagissent comme décrit plus haut. Elles ont peur de l’autisme et ne veulent ni comprendre ni accepter la différence. À ces gens, je pose une question: comment réagiriez-vous si c’était quelqu’un de votre famille proche? Votre frère? Votre sœur?

    Ce billet provient des ateliers d’écriture menés par la ZEP (la Zone d’Expression Prioritaire), un dispositif média d’accompagnement à l’expression des jeunes de 15 à 25 ans qui témoignent de leur quotidien comme de toute l’actualité qui les concernent.

    À voir également sur Le HuffPost: “Hors Normes”, un film juste sur l’autisme

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      Vive mes vacances sans enfants! - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 05:00 · 4 minutes

    Passer mes vacances avec ces parents-précepteurs qui semblent devenus la norme, non merci. L’éducation de leurs chères têtes blondes accaparant tout leur temps de cerveau disponible, les échanges avec des adultes sans enfants ne les intéressent pas. Passer mes vacances avec ces parents-précepteurs qui semblent devenus la norme, non merci. L’éducation de leurs chères têtes blondes accaparant tout leur temps de cerveau disponible, les échanges avec des adultes sans enfants ne les intéressent pas.

    ENFANTS - Les lieux de détente et les vacances “No Kid” se développent partout dans le monde. Des havres de tranquillité où les childfree trouvent leur compte, tandis que les parents s’offusquent: “c’est du communautarisme!”. Moi je passe mes vacances dans un endroit où il n’y a personne, ni adulte ni enfants, mais si j’étais amenée à aller ailleurs, j’éviterais délibérément tous les lieux avec enfants -hôtels, hébergements, plages, etc. Certes les enfants sont bruyants, ils l’ont toujours été, mais à mes yeux ce n’est pas le pire.

    Le pire, ce sont les parents

    Côtoyer des familles, c’est vivre dans une salle de classe. On assiste à l’extension du domaine de l’école, avec des parents qui encouragent en permanence leurs enfants pour “faciliter les apprentissages” et qui se transforment en suppléants de l’instituteur. Chaque jour, chaque heure, doit être mis à profit pour “stimuler l’enfant”, pour “monter le niveau”, pour lui apprendre de nouveaux mots, pour lui expliquer les secrets du système solaire, les mécanismes du suffrage universel. L’enfant doit être pris en charge à longueur de journée, il faut accompagner ses acquisitions, lui trouver des activités pour qu’il soit, forcément, très-très intelligent (”éveillé” est l’euphémisme qui signifie qu’il a ou qu’il aura de meilleures notes que ses petits camarades à l’école).

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Exemple. L’autre jour, j’étais assise dans un train à côté d’un père voué corps et âme à son sacerdoce éducatif. “Mia, regarde dehors, qu’est-ce que tu vois ?” La petite fille: “Une vache, une ferme, une route...” Le père: “C’est bien. Quoi d’autre?” La petite fille: “Une voiture, un bonhomme...” Le père: “C’est bien, Mia, bravo. Tu as oublié le poteau téléphonique. Po-teau-té-lé-pho-nique, répète après moi. Et il y a aussi un cèdre, là-bas sur la colline, tu connais le mot? Maintenant, est-ce que tu arrives à compter les maisons là-bas sur la colline?”. Un peu plus tard: “Regarde Mia, nous arrivons dans une gare. Est-ce que tu reconnais les lettres sur le panneau?” Encore plus tard: “Bravo Mia, maintenant on va regarder ton cahier de vacances.”.

    Communautaristes, les childfree ?

    Passer mes vacances avec ces parents-précepteurs qui semblent devenus la norme, non merci. L’éducation de leurs chères têtes blondes accaparant tout leur temps de cerveau disponible, les échanges avec des adultes sans enfants ne les intéressent pas. Eux ont une mission sacrée à remplir, éduquer. Leur conversation tourne autour des progrès de leurs enfants, Malo a appris à lire par la méthode Kumon, Vanille saute une classe.

    Côtoyer des familles, c’est vivre dans une salle de classe. On assiste à l’extension du domaine de l’école, avec des parents qui encouragent en permanence leurs enfants pour "faciliter les apprentissages" et qui se transforment en suppléants de l’instituteur.

    Des infos de la plus haute importance, qu’ils tiennent à partager avec le monde entier. Pour leur faire plaisir, vous pouvez engager le dialogue sur le thème de la baisse du niveau à l’école publique et sur les mérites comparés des différents types de systèmes pédagogiques, les parents sont intarissables sur le sujet. Encore faut-il que vous, cela vous intéresse...

    Quant aux childfree irrités par ce déluge pédagogique, ils sont des gêneurs, des empêcheurs d’éduquer à fond. Communautaristes, les childfree ? Le communautarisme, c’est la tendance à faire prévaloir les spécificités d’une communauté (ethniques, religieuses, culturelles, sociales…) au sein d’un ensemble social plus vaste. Or, ce sont les parents qui sont communautaristes.

    Contrairement à ce qu’ils imaginent, le reste de la société ne veut partager ni leurs préoccupations ni leur mode de vie 100% pédago. Qu’ils restent entre eux avec leurs enfants. Pour les autres, l’école est finie.

    À voir également sur Le HuffPost: Voilà pourquoi les parents sont si fatigués après les vacances d’été