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      Cette tortue marine pond une centaine d'œufs sous la protection des pompiers

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 08:26 · 3 minutes

    Une tortue Caouanne pond ses oeufs sur la plage de Valras. Une tortue Caouanne pond ses oeufs sur la plage de Valras.

    ANIMAUX - Une opération qui n’arrive pas tous les quatre matins. Les pompiers de l’Hérault ont aidé une tortue marine de l’espèce protégée Caouanne, à pondre une centaine d’œufs. Courante en Méditerranée, elle a été découverte sur une plage de l’Hérault dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juillet dernier, ont précisé les pompiers du département.

    Vers minuit et demi, sur la plage de Valras, cité balnéaire très fréquentée par les touristes en été, c’est un passant qui a alerté les pompiers. Appuyés par les services techniques de la mairie, ceux-ci ont aussi installé un balisage de protection autour du nid.

    “C’est une plage urbaine. Nous avons fait un périmètre clos de 50 mètres de diamètre autour du nid, avec interdiction de passage. Pendant deux mois, il n’y aura aucun passage à cet endroit de la plage, pour tous les services y compris de secours”, a expliqué à l’AFP Olivier Sébastien, directeur des services techniques de Valras-Plage.

    “C’est la première fois que l’on trouve un nid à cet endroit”

    “C’est la première fois que l’on trouve un nid à cet endroit, mais cela ne veut pas dire que ces tortues, courantes en Méditerranée , ne viennent jamais. Elle est probablement née sur cette même plage il y a vingt ou trente ans, puisque ces tortues viennent pondre là où elles sont nées”, a détaillé l’une des responsables du CESTMed (Centre d’étude et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée), Cindy Capdet, venue dans la journée observer et protéger le nid.

    “Ce qui est rare, c’est d’assister à la ponte et de pouvoir ensuite protéger le nid. Si personne n’était passé à cet endroit à ce moment précis, la tortue serait partie sans que personne n’ait connaissance de la présence de ce nid sous le sable”, a-t-elle ajouté.

    La période d’incubation des œufs de tortues Caouanne est d’environ deux mois. Durant ce laps de temps, cette partie de la plage sera donc préservée de tout passage.

    “Nous avons demandé à la mairie de ne pas faire passer d’engins sur la plage, afin de ne pas provoquer de vibrations dans le nid qui casseraient le développement de l’œuf”, a précisé Cindy Capdet.

    Gare aux nuits trop fraiches

    Une caméra de surveillance a été installée devant le nid. La température de ce dernier est également contrôlée puisque celle-ci doit osciller “entre 24 et 34 degrés” sous le sable. “Si les nuits devenaient trop fraîches, nous envisagerons de déplacer le nid”, a prévenu la responsable du CESTMed.

    La tortue Caouanne, également appelée Caretta Caretta, peut dépasser un mètre de long. Elle pond généralement sur les plages de Méditerranée centrale et orientale, plutôt en Grèce , en Tunisie ou encore en Italie.

    Mais l’Observatoire des tortues marines de France métropolitaine a noté une activité de reproduction plus régulière depuis 2016 pour cette espèce protégée,. Un phénomène qui serait dû à l’augmentation de la température de surface en Méditerranée française.

    Des nids de tortues marines ont ainsi été observés à Fréjus, dans le Var, en 2020 ou encore en 2018 à Villeneuve-lès-Maguelone, dans l’Hérault, a rappelé le CESTMed à l’AFP.

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      Une tortue géante des Galapagos albinos naît dans un zoo Suisse, une première mondiale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 4 June, 2022 - 10:41 · 1 minute

    ANIMAUX - Si les naissances de tortues géantes des Galapagos sont déjà rares, le Tropiquarium de Servion en Suisse a assisté à une éclosion encore plus exceptionnelle , comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article . Née sans pigmentation de la peau et avec les yeux rouges, un bébé tortue géante des Galapagos est née albinos .

    Le bébé né en mai est la première tortue géante des Galapagos albinos jamais observée en captivité ou dans la nature, selon le propriétaire du zoo suisse où s’est produit l’heureux événement. Les visiteurs du Tropiquarium de Servion, une bourgade suisse située à quelques kilomètres de Lausanne, ont pu l’admirer pour la première fois vendredi.

    Une espèce classée comme vulnérable

    Âgé d’un mois et pesant une cinquantaine de grammes, celui-ci tient pour le moment dans la paume d’une main. Les tortues géantes des Galápagos (Chelonodis nigra), dont l’espérance de vie peut atteindre deux siècles, sont une espèce classée comme vulnérable par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, qui estime à 23 000 le nombre d’individus vivant dans l’archipel.

    L’albinisme, une maladie génétique caractérisée par l’absence de pigmentation de la peau et des yeux rouge vif et qui peut s’accompagner d’une perte de vue et d’ouïe chez les animaux, n’avait jamais été observé chez cette espèce dont la peau et la carapace sont normalement noires, tant en captivité qu’à l’état sauvage.

    Le propriétaire du parc estime que dans la nature la durée de vie d’une tortue albinos, dont la peau blanche attirerait les prédateurs, se limiterait probablement à quelques semaines, mais il a bon espoir que chez lui son petit protégé, dont le sexe est encore inconnu, grandisse normalement.

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      Biodiversité: les reptiles les moins connus seraient aussi les plus menacés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 18:00 · 3 minutes

    Selon une nouvelle étude, 40% des reptiles les plus méconnus font face au risque d'extinction. Selon une nouvelle étude, 40% des reptiles les plus méconnus font face au risque d'extinction.

    ANIMAUX - Encore une mauvaise nouvelle pour la biodiversité . Des chercheurs ont en effet démontré que les espèces de reptiles qui ne sont pas répertoriées par la science sont plus susceptibles d’être menacées que les espèces évaluées.

    Publiée le 26 mai dans Plos Biology , l’étude est le fruit d’un travail collaboratif de chercheurs israéliens, anglais, américains et australiens. Ces derniers sont partis du constat que le nombre d’espèces menacées est beaucoup plus élevé que ce que reflète la liste rouge de l’ UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

    Utilisant un nouvel outil automatisé, ils ont alors attribué les catégories de risque d’extinction de l’UICN à différentes espèces de reptiles, en particulier celles pour lesquelles les données sont insuffisantes et/ou manquantes. Ainsi, il s’avère que 40% de ces reptiles sont concernés par un risque plus ou moins élevés d’extinction.

    Un (très) gros problème de conservation

    Au total, ces recherches se penchent sur 4 369 espèces qui ne pouvaient auparavant être classées, par manque de données. Pour estimer le risque d’extinction de chacune, les chercheurs ont mis au point un modèle informatique d’apprentissage automatique. Ce dernier propose une précision de 90% afin de qualifier une espèce en danger d’extinction ou non, et de 84% pour ce qui est de la catégorie de risque d’extinction de ladite espèce (en danger, danger critique etc, en se basant sur le modèle de l’UICN).

    Dès lors, comme l’affirme la co-autrice de l’étude Uri Roll, “notre travail pourrait être très important pour aider les efforts mondiaux visant à établir des priorités en matière de conservation des espèces en péril, par exemple en utilisant le mécanisme de liste rouge de l’UICN”. Il s’agit là d’une obligation, alors que les chercheurs sont unanimes: “l’état de conservation des reptiles est bien pire que ce qui est estimé actuellement”.

    Shai Meiri, co-auteur de l’étude, précise les espèces concernées sujettes à ce risque d’extinction: elles se trouvent “en Australie, à Madagascar et dans le bassin amazonien (...). De plus, des groupes riches en espèces, tels que les geckos et les élapidés (cobras, mambas, serpents coralliens et autres), sont probablement plus menacés” que ce qui est souligné actuellement par l’UICN.

    Financer la protection des espèces

    Le système de classification de l’UICN sert de base aux politiques et pratiques de conservation dans le monde entier. Cependant, le processus de catégorisation des espèces est perfectible, car l’on ne connaît pas parfaitement l’intégralité des espèces. Cela crée invariablement des lacunes dans l’analyse des risques d’extinction .

    C’est aussi pour cela qu’il est difficile d’affirmer qu’une espèce est éteinte. Benoit fontaine , ingénieur de recherche du CESCO, explique au HuffPost qu’“une espèce est éteinte s’il n’existe plus de membres vivants, mais c’est très difficile à prouver, car il peut rester quelques individus très bien cachés”. Le chercheur ajoute également que “si on déclare une espèce éteinte, cela coupe automatiquement tout financement pour la protéger elle et son habitat”.

    Dès lors il peut s’avérer contre-productif de déclarer une espèce éteinte, coupant des fonds de préservation essentiels à de nombreux environnements. C’est d’autant plus complexe que l’argent ne coule pas à flots pour la préservation de la biodiversité . Face à ce constat, Uri Roll affirme que “des outils avancés tels que ceux que nous avons employés ici (...) pourraient réduire considérablement le temps et le coût nécessaires à l’évaluation du risque d’extinction”.

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