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      Macédoine du Nord et Albanie: L'UE ouvre les négociations d'adhésion avec

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 09:30 · 3 minutes

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre albanais Edi Rama, le Premier ministre de la Macédoine du Nord Dimitar Kovacevski et le Premier ministre de la République tchèque Petr Fiala se serrent la main avant une réunion au siège de l'UE à Bruxelles, mardi 19 juillet. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre albanais Edi Rama, le Premier ministre de la Macédoine du Nord Dimitar Kovacevski et le Premier ministre de la République tchèque Petr Fiala se serrent la main avant une réunion au siège de l'UE à Bruxelles, mardi 19 juillet.

    UNION EUROPÉENNE - Une longue attende enfin récompensée. L’Union européenne a ouvert ce mardi 19 juillet les négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’ Albanie , a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    “C’est un moment historique”, a souligné la présidente de l’exécutif européen au cours d’une conférence de presse à Bruxelles avec les dirigeants des deux pays des Balkans occidentaux.

    “C’est ce que vos citoyens attendent depuis si longtemps et ce pour quoi ils ont travaillé si dur, et c’est ce qu’ils méritent”, a-t-elle ajouté. La Macédoine du Nord est candidate depuis 2005 et l’Albanie depuis 2014.

    “Vous avez fait preuve de patience, de vision et de leadership. Et vous avez prouvé à maintes reprises votre attachement aux valeurs européennes, en tant qu’amis et partenaires fiables. Nous y gagnerons tous, quand un jour nous accueillerons l’Albanie et la Macédoine du Nord dans l’UE”, a écrit Ursula von der Leyen sur Twitter.

    “Ce n’est pas le début de la fin, mais la fin du commencement”, a déclaré le Premier ministre albanais Edi Rama en paraphrasant l’ancien dirigeant britannique Winston Churchill pour rappeler les nombreuses difficultés à surmonter par les deux pays candidats.

    Les 27 pays membres de l’ Union européenne ont donné lundi leur accord à l’ouverture des négociations au lendemain de la signature d’un protocole entre Skopje et Sofia levant les derniers obstacles.

    Accord décisif avec la Bulgarie

    Depuis plusieurs années, la Bulgarie bloquait le dossier sur fond de querelles historiques et culturelles. La position bulgare empêchait aussi le lancement de négociations avec l’Albanie dont la candidature est liée à celle de Skopje par l’UE.

    “Une situation absurde”, a dénoncé Edi Rama. Le dirigeant albanais a salué le “travail mené par la France et le président Emmanuel Macron ” durant le semestre de présidence du Conseil de l’UE pour formuler un compromis acceptable par Skopje et Sofia.

    Il s’agit d’un “nouveau départ” pour la région des Balkans occidentaux et “il sera synonyme de prospérité et de progrès”, a assuré le Premier ministre macédonien Dimitar Kovacevski dans une longue intervention prononcée en macédonien, puis en anglais. L’accord avec la Bulgarie va permettre, entre autres, que le Macédonien devienne une des langues officielles de l’UE.

    La Serbie et le Monténégro attendent toujours

    Les négociations seront longues pour intégrer l’Union et l’adhésion devra être ratifiée par les 27 membres de l’UE, parfois avec l’organisation d’un référendum.

    Deux autres pays des Balkans occidentaux négocient leur adhésion avec l’UE: la Serbie depuis 2014 et le Monténégro depuis 2012.

    Un troisième candidat, la Turquie, négocie depuis 1999, mais les pourparlers sont “au point mort” depuis 2019 à cause de la dérive autocratique du président Recep Tayyip Erdogan et de différends diplomatiques avec la Grèce et d’autres Etats membres.

    Le processus a été réformé en 2019 et il prévoit une “réversibilité” avec la “mise en sommeil” voire la suspension des négociations en cas de problème avec le candidat.

    L’UE a proposé de créer une “Communauté politique européenne” pour accueillir les candidats à l’adhésion et les pays de son voisinage afin de discuter de sujets communs. La première réunion se tiendra les 6 et 7 octobre à Prague, a-t-on indiqué de source diplomatique.

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      Guerre en Ukraine: Poutine met encore la pression sur l'UE

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 07:53 · 4 minutes

    Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine, ici en 2019. Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine, ici en 2019.

    GUERRE EN UKRAINE - C’est en présence de la Russie, mise au ban de la communauté internationale depuis son invasion en Ukraine , que les ministres des Affaires étrangères des vingt plus grandes économies mondiales (G20) se sont rencontrés jeudi 7 juillet pour le début d’un sommet sur l’île de Bali , en Indonésie .

    La tension est palpable sur place et l’Union européenne a prévenu qu’elle refusait que la Russie se serve de ce G20 comme d’“une plateforme pour sa propagande” sur le conflit en Ukraine. Preuve d’un climat tendu, le chef de la diplomatie ukrainienne a fait un discours ce vendredi 8 juillet, auquel n’a pas assisté le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov .

    De son côté, Washington a prévu de faire campagne au cours de la réunion, qui est un prélude au sommet des chefs d’État du G20 en novembre, pour que la Russie reste isolée au maximum sur la scène internationale, notamment auprès des pays en développement comme l’Inde.

    “Ils veulent nous vaincre? Qu’ils essaient”

    Le ministre des Affaires étrangères américain Antony Blinken a déjà refusé de rencontrer son homologue russe en marge de ce sommet. “Ce n’est pas nous qui avons abandonné les contacts, ce sont les États-Unis (...) Nous n’allons pas courir après n’importe qui suggérant une rencontre”, a répliqué Sergueï Lavrov.

    Pendant que son ministre des Affaires étrangères se trouve en Indonésie, Vladimir Poutine continue de défier les alliés de l’Ukraine. Moscou n’a “pas encore commencé les choses sérieuses”, a affirmé le maître du Kremlin dans un discours retransmis à la télévision, alors que son armée redouble de bombardements sur les villes qui lui échappent encore dans le Donbass, région de l’est de l’Ukraine.

    “Nous entendons qu’ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Que dire? Qu’ils essaient!”, a lancé Vladimir Poutine , s’adressant aux Américains et Européens qui ont accéléré les livraisons d’armes lourdes à l’Ukraine pour l’aider à faire face à la guerre lancée le 24 février.

    “En même temps, nous ne refusons pas les négociations de paix. Mais ceux qui les refusent doivent savoir que plus longtemps (ils refuseront), plus il leur sera difficile de négocier avec nous”, a-t-il ajouté dans ce discours prononcé devant les chefs des groupes parlementaires.

    Objectif: occuper l’intégralité du Donbass

    Sur le terrain, dans le bassin du Donbass où l’armée ukrainienne a ralenti avec acharnement la poussée russe ces dernières semaines, l’heure n’était pas à la négociation, mais aux frappes sur les villes encore aux mains des Ukrainiens. Les Russes affirment avoir pris il y a quelques jours le contrôle total de la province de Lougansk, l’une des deux formant le bassin minier. Ils “ne sont toujours pas parvenus aux limites de la région”, a démenti jeudi le gouverneur de la province, Serguiï Gaïdaï.

    Situation en Ukraine au 7 juillet 2022. Situation en Ukraine au 7 juillet 2022.

    Les forces de Moscou cherchent maintenant à conquérir l’autre province, celle de Donetsk, pour occuper l’intégralité du Donbass , que les séparatistes soutenus par Moscou contrôlent partiellement depuis 2014. Dans cette province, Sloviansk et Kramatorsk sont considérées comme les prochaines cibles des forces russes dans leur plan de conquête de la région.

    Après plus de quatre mois de conflit, la Russie compte maintenant jouer la montre. De très nombreux observateurs estiment que plus la guerre s’inscrit dans la durée, plus le soutien occidental sera usé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a d’ailleurs récemment insisté sur l’urgence de mettre fin au conflit avant l’hiver.

    La Russie joue le temps pour exploiter la lassitude

    L’appareil d’influence informationnelle russe est d’ailleurs déjà en ordre de marche pour exploiter les divisions à venir au sein des opinions publiques européennes sur le soutien à l’Ukraine, selon une étude d’un cabinet américain. Plus la guerre va durer, “plus il est probable que cela entraîne naturellement une érosion du soutien à la coalition occidentale, provoquée par la lassitude de la guerre et le peu d’enthousiasme pour subir des effets économiques de long terme”, estime le cabinet spécialisé dans le renseignement, Recorded Future.

    Et “il est presque certain que les opérations informationnelles russes vont encore plus tenter d’exploiter cette opportunité pour retourner l’opinion internationale en leur faveur”, selon cette étude. Recorded Future affirme que la Russie est en train de mener une série d’opérations d’influence pour travailler sur les opinions publiques internationales sous plusieurs angles, ciblant particulièrement certains pays.

    Ces opérations sont lancées par une multitude de vecteurs: des médias d’État russe comme RT , des sites suspectés d’être des couvertures des services, comme Southfront, ou des relais de désinformation et de propagande déjà connus, comme la chaîne Telegram de la ferme à troll Cyber Front Z.

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      Le drapeau européen entre au Parlement ukrainien sous les applaudissements

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 12:42 · 3 minutes

    Le Parlement ukrainien, ou Rada, en février 2022. Le Parlement ukrainien, ou Rada, en février 2022.

    UKRAINE - Sous les applaudissements nourris des élus ukrainiens, le drapeau européen a fait son entrée au Parlement de Kiev ce vendredi 1er juillet. Il symbolise le nouveau statut de l’ Ukraine , désormais officiellement “pays candidat” pour entrer dans l’UE.

    “Un moment historique! Le drapeau de l’Union européenne maintenant au Parlement ukrainien. C’était mon rêve. Il s’est réalisé”, se réjouit sur Twitter Ruslan Stefanchuk, le président du Parlement. L’ambassadeur de l’UE en Ukraine Matti Maasikas dit même avoir été ”ému aux larmes” en voyant le drapeau européen traverser la salle.

    “Maintenant, nous ne sommes plus proches. Maintenant nous sommes ensemble”, a de son côté déclaré Volodymyr Zelensky saluant le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire des rapports de son pays avec l’UE. C’est “un grand honneur et une grande responsabilité” de travailler à “réaliser les aspirations” du pays, a-t-il lancé.

    “Nous avons couvert un parcours de 115 jours pour obtenir le statut de candidat et notre parcours vers l’adhésion ne devrait pas prendre des décennies. Nous devrions en prendre le chemin rapidement”, a encore dit le président ukrainien. “L’Ukraine se bat pour choisir ses valeurs, pour être dans la famille européenne”.

    L’adhésion va prendre plusieurs années

    Après son intervention, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dit par vidéo aux dirigeants et aux parlementaires ukrainiens que l’adhésion de leur pays était à leur portée, tout en les appelant à accélérer les réformes contre la corruption et formulant plusieurs conseils précis sur la justice et la nécessaire réduction de l’influence des oligarques.

    M. Zelensky, le Premier ministre Denys Chmygal et le président du parlement Rouslan Stefantchouk ont signé un engagement commun symbolisant l’unité des trois branches du pouvoir dans leurs efforts pour rejoindre l’UE.

    L’Ukraine a demandé officiellement son adhésion à l’UE cinq jours après le début de l’invasion russe le 24 février. Les 27 membres de l’Union ont accepté sa candidature le 23 juin. Le processus risque de prendre plusieurs années, comme le montre l’exemple de la Turquie et de pays des Balkans, en raison notamment de stricts critères concernant l’état de droit et l’économie des pays candidats.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Kalush Orchestra revend son trophée de l’Eurovision pour aider l’armée ukrainienne

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      Les cigarettes électroniques aromatisées bientôt interdites?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 11:36 · 2 minutes

    Bruxelles propose de mettre fin à la vente de produits aromatisés de vapotage. Bruxelles propose de mettre fin à la vente de produits aromatisés de vapotage.

    VAPOTAGE - Bientôt la fin des cigarettes électroniques aromatisées? La Commission européenne a proposé ce mercredi 29 juin d’interdire dans les 27 pays de l’UE la vente de produits aromatisés de vapotage afin d’enrayer cette pratique qui se développe notamment chez les jeunes.

    L’idée est d’instaurer des législations plus strictes pour décourager le tabagisme, y compris avec les cigarettes électroniques . “Neuf cancers du poumon sur dix étant causés par le tabac, nous voulons rendre le tabagisme aussi peu attrayant que possible pour protéger la santé de nos citoyens et sauver des vies”, a justifié dans un communiqué la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.

    “Pour y parvenir, il est essentiel de prendre des mesures plus énergiques pour réduire la consommation de tabac, (...) et de suivre le rythme des évolutions pour faire face au flux incessant de nouveaux produits qui arrivent sur le marché - ce qui est particulièrement important pour protéger les jeunes”, a-t-elle ajouté. La proposition va désormais être examinée par le Conseil de l’UE (l’instance représentant les Vingt-Sept) et le Parlement européen.

    La vente de “produits du tabac” a fait l’objet d’une directive européenne en 2014 fixant le cadre législatif sur le territoire de l’Union. Mais les évolutions constatées sur ce marché autorisent la Commission à modifier ce cadre. Mercredi, l’exécutif européen a notamment mis en avant le fait que les volumes de ventes de “produits du tabac chauffés” a augmenté de 10% ou plus dans au moins cinq pays de l’UE, le minimum requis pour durcir la législation.

    Le vapotage, pas la meilleure idée pour se sevrer

    Selon la Commission, la vente de ce dernier type de produits a explosé dans plusieurs Etats membres entre 2018 et 2020 comme en France (+ 406%), Portugal (180%), Pays-Bas (153%).

    En France, le Haut Conseil de la santé publique a d’ailleurs revu ses recommandations en début d’année. ”Les connaissances fondées sur les preuves sont insuffisantes pour proposer les SEDEN (système électronique de délivrance de la nicotine ) comme aides au sevrage tabagique dans la prise en charge des fumeurs par les professionnels de santé”, écrivait-il dans un rapport.

    L’organisme rappelait que “les professionnels de santé qui accompagnent un fumeur dans une démarche de sevrage tabagique, se doivent d’utiliser des traitements médicamenteux ou non, ayant prouvé leur efficacité”. Les patchs à la nicotine sont cités en exemple.

    La cigarette électronique est une technologie encore récente, qui existe depuis une dizaine d’années. Les connaissances sur ses bienfaits ou ses inconvénients s’étoffent petit à petit et la loi s’adapte. Par exemple aux États-Unis, la commercialisation des vapoteuses à recharge avec des goûts aromatisés a été interdite en 2020. Ne sont autorisés que les arômes tabac et menthol. En Inde , l’e-cigarette est tout simplement proscrite.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Florent Pagny donne des nouvelles de son cancer du poumon

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      Climat: Que vont changer ces textes-clés du plan adopté par l'UE?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 09:53 · 3 minutes

    Les ministres de l'Environnement de 27 États membres ont validé plusieurs mesures emblématiques du plan climat. Les ministres de l'Environnement de 27 États membres ont validé plusieurs mesures emblématiques du plan climat.

    CLIMAT - Consensus chez les Vingt-Sept. Après d’âpres négociations, les membres de l’ Union européenne ont approuvé, dans la nuit de mardi à mercredi 29 juin, cinq textes du plan climat proposé par la Commission, qui en comprend au total 14. Ce plan vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030.

    Les cinq textes adoptés par les ministres de l’Environnement de chaque pays membre de l’UE doivent encore être débattus par les eurodéputés au Parlement européen . Le HuffPost vous détaille les trois principales propositions et leurs conséquences sur notre quotidien.

    • La fin des voitures thermiques

    L’un des textes majeurs adoptés concerne la fin des voitures thermiques . Cette proposition signifie l’arrêt des ventes de véhicules essence et diesel dans l’UE à partir de 2035, imposant de facto le 100% électrique. La mesure doit contribuer à atteindre les objectifs climatiques du continent, en particulier la neutralité carbone à l’horizon 2050.

    À la demande de quelques pays, dont l’Allemagne et l’Italie, les Vingt-Sept ont cependant accepté d’envisager un possible feu vert à l’avenir pour des technologies alternatives comme les carburants synthétiques (e-carburants) ou motorisations hybrides rechargeables si celles-ci permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules.

    Les ministres européens de l’Environnement, réunis à Luxembourg, ont également approuvé une extension de cinq ans de l’exemption accordée aux constructeurs “de niche” ou ceux produisant moins de 10.000 véhicules par an, jusqu’à fin 2035. Cette clause, dite “amendement Ferrari” , profitera notamment aux marques de luxe.

    Si la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a souligné que cet accord était une “nécessité” face à la concurrence chinoise et américaine, la filière automobile européenne, qui investit déjà lourdement dans l’électrification, redoute cependant l’impact social d’une transition trop rapide.

    • Un marché carbone élargi

    Les États-membres ont également validé un autre point du plan européen qui prévoit d’obliger les fournisseurs de carburants et fioul domestique à acheter, sur un nouveau marché carbone, des quotas couvrant leurs émissions de CO2. Ce système existe déjà pour les fournisseurs d’électricité et certaines industries.

    Ce marché carbone européen où s’échangent depuis 2005 les “permis à polluer”, créés en nombre limité et que doivent acheter les producteurs d’électricité et industries énergivores (sidérurgie, ciment...), couvre pour le moment seulement 40% des émissions des Vingt-Sept.

    Par ailleurs, les ministres ont validé l’inclusion du transport maritime dans le marché carbone, mais avec des accommodements “transitoires” pour la navigation hivernale, les trajets “de service public” et la desserte des petites îles.

    Enfin, ils se sont également entendus pour éliminer progressivement les quotas gratuits d’émissions accordés à certains secteurs industriels, à mesure que montera en puissance aux frontières de l’UE une taxe carbone sur les importations venant de pays tiers, entre 2026 et 2035. Les quotas gratuits alloués aux compagnies aériennes seraient, eux, éliminés d’ici à 2027.

    • Un “fonds social climatique”

    La proposition de réforme du marché carbone pourrait engendrer des surcoûts pour les petites entreprises et les consommateurs des ménages les plus vulnérables. C’est pourquoi Bruxelles a proposé un “fonds social climatique”, dont le montant a fait l’objet d’intenses négociations.

    Ce fonds social serait alimenté par les recettes du nouveau marché carbone “logement et transport routier”, afin de compenser l’impact de hausses de prix, via des aides directes “temporaires” et le financement de travaux réduisant leur consommation d’énergie. Bruxelles proposait un montant de 72,2 milliards d’euros pour 2025-2032.

    Finalement, les pays de l’UE ont trouvé un compromis à 59 milliards d’euros pour une période plus restreinte (2027-2032), en redirigeant vers le fonds social 11,5 milliards d’euros tirés des recettes du marché carbone qui étaient initialement destinées au “fonds d’innovation” européen.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Greenpeace interpelle les dirigeants du G7 depuis les montagnes en Allemagne

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      Taxe carbone aux frontières: Macron en passe de réussir son pari à la PFUE?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 04:00 · 4 minutes

    Emmanuel Macro lors d'une réunion informelle des ministres des fiannces européens, le 2 février 2022. Emmanuel Macro lors d'une réunion informelle des ministres des fiannces européens, le 2 février 2022.

    CLIMAT - La France tire sa révérence à la présidence du Conseil de l’Union européenne , ce jeudi 30 juin. En six mois, l’Élysée se félicite d’avoir mené à bien “entre 95% et 97% de son programme”. Avec cependant une “réserve” - de taille: le vote ce mardi par les ministres européens de l’environnement de la réforme du marché carbone.

    En prenant la présidence du Conseil de l’Union Européenne le 1er janvier 2022, Emmanuel Macron s’était donné comme mission de concrétiser l’ambition de neutralité carbone pour 2050, et la réduction de 55% de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 fixée par la Commission européenne. Avec comme toute première priorité, “la mise en place du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières” , précisait le dirigeant français dans son discours de présentation de la PFUE , le 9 décembre 2021.

    C’est la fameuse “taxe carbone” aux frontières, et sur laquelle se prononcent ce 28 juin les 27 ministres européens de l’Environnement. De leur vote sur ce sujet, ainsi que sur le Fonds social pour le climat, dépend une grande partie de la réussite de la PFUE en termes climatique, tant Paris en a fait un projet symbolique.

    “Bilan globalement positif”

    “Le bilan de la PFUE est globalement positif, sachant que l’objectif d’une présidence, c’est de faire avancer les dossiers”, analyse pour Le HuffPost Thomas Pellerin, directeur du centre Énergie de l’Institut Jacques Delors. La France peut se féliciter de deux avancées parlantes dans le cadre du paquet législatif pour le climat “Fit for 55”: la suppression des quotas gratuits aux industriels européens en échange d’une taxe carbone aux frontières de l’UE, et le Fonds social Climat.

    Pour comprendre, il faut avoir en tête le fonctionnement législatif européen. Quatre étapes sont nécessaires pour aboutir à une loi. Tout d’abord, une proposition de texte par la Commission: c’était le 14 juillet 2021. Puis, un vote du Parlement européen: celui sur la fiscalité carbone aux frontières a été fait le 22 juin, en pleine PFUE, et a abouti positivement malgré un premier rejet deux semaines plus tôt.

    Le texte adopté est conforme aux ambitions premières: mettre fin d’ici 2032 aux quotas gratuits aux industriels européens en échange d’une taxe carbone aux frontières de l’UE. Le calendrier prévu, à l’origine de tensions entre les groupes, a finalement été conservé avec cependant une contrepartie avantageuse pour les entreprises.

    Cela va être un enjeu de négociation extrêmement serré” Entourage Élysée

    Le Fonds social climat, destiné à aider les ménages vulnérables à amortir l’impact de la transition environnementale et déjà adopté au Parlement, sera aussi au programme des discussions ministérielles. “Il y a un enjeu pour les budgets nationaux et certains États membres sont effectivement réservés”, détaille l’Élysée. Le volume total de ce fonds, estimé à 52 milliards d’euros est jugé insuffisant par une partie des États membres, et trop élevé par d’autres. “Cela va être un enjeu de négociation extrêmement serré” lors de la réunion des 27 ministres européens, reconnaît le Palais. C’est la troisième étape du processus législatif.

    Une victoire symbolique pour la PFUE?

    Ce mardi, les ministres se prononcent à leur tour sur “le cœur du paquet climat” selon les termes de l’Élysée. “C’est une étape, mais une étape cruciale qui va déterminer grandement le résultat final”, confirme Thomas Pellerin.

    La présidence se montre optimiste. “Les États membres mesurent l’importance de trouver un accord sur le sujet et de ne pas finir sur un blocage”, veut croire l’Élysée pour qui le Fonds social climat est “la clé de voûte” pour avoir un accord sur l’ensemble du paquet. ”Ça va être une négociation difficile, mais les signaux que l’on a des États membres, c’est la très grande volonté de tous de parvenir à un accord”, ajoute le Palais.

    Concrètement, l’enjeu de ce conseil des ministres européens est de trouver un accord formel, validé par les représentants des 27. S’ils y parviennent, cette version de la réforme du marché carbone devra encore être soumise à un ultime vote des instances européennes, avant de devenir une loi. Mais il n’en reste pas moins que sur un parcours en quatre temps, deux auront été accomplis sous la présidence française. C’est très “symbolique”, explique Thomas Pellerin mais "ça arrangerait énormément la présidence française de pouvoir dire qu’ils ont réussi sur ce sujet.”

    À l’inverse, si les ministres ne trouvent pas d’accord, la réforme de la taxe carbone se fera plus vraisemblablement sous la présidence de la République tchèque, avec une nouvelle réunion des ministres en juillet ou en septembre. Et le bilan de la France la tête de l’UE sera moins beau, même si l’Élysée refuse de “juger la totalité du bilan de la PFUE sur le résultat de ce vote.”

    À voir également sur Le HuffPost: Les formations climat ont-elles eu autant de succès à gauche qu’à droite ?

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      Guerre en Ukraine: le point sur la situation après cinq mois de conflit

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 18:53 · 6 minutes

    Les troupes ukrainiennes se retirent par chars sur une route du Donbass, alors que l'Ukraine affirme que les bombardements russes ont causé une Les troupes ukrainiennes se retirent par chars sur une route du Donbass, alors que l'Ukraine affirme que les bombardements russes ont causé une "destruction catastrophique" dans la ville industrielle orientale de Lysychansk, qui se trouve juste en face d'une rivière de Severodonetsk.

    GUERRE EN UKRAINE - 121 jours plus tard. Le 24 février, la Russie entamait son “opération militaire spéciale” sur le sol ukrainien. Cinq mois plus tard, la situation a bien changé, même si la guerre continue .

    Ce vendredi 24 juin, les troupes ukrainiennes ont reçu l’ordre de se retirer de la ville de Severodonets k dans l’est du pays, une étape cruciale pour les Russes qui veulent conquérir tout le bassin industriel du Donbass.

    Ce revers militaire de taille, tant stratégiquement que symboliquement, s’ajoute à d’autres reculs des forces ukrainiennes dans la région, où les troupes russes grignotent chaque jour du terrain. Alors que dans le même temps, la candidature de l’Ukraine (et de la Moldavie) pour intégrer l’UE fait craindre à la Russie un “accaparement géopolitique”.

    Le HuffPost fait le point sur la situation après cinq mois de guerre sur le sol d’Ukraine.

    Les chiffres de la guerre en Ukraine

    Selon les données du Kyiv Independant , basés sur les chiffres de l’armée ukrainienne, 34.530 soldats russes sont morts depuis le 24 février dernier, date du début de l’invasion russe, soit bien plus que les estimations des sources de sécurité occidentales qui évoque entre 15.000 et 20.000 soldats russes tués Selon ces mêmes chiffres, la Russie aurait perdu près de 1507 tanks, 216 avions, 183 hélicoptères et 14 bateaux.

    Il n’existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit, certainement très lourd, mais les forces ukrainiennes perdent chaque jour une centaine de soldats, selon Kiev.

    L’armée russe a affirmé vendredi avoir tué avec “des armes de hautes précisions” plus de 200 mercenaires étrangers et une centaine de nationalistes ukrainiens dans la région de Mykolaïv (sud) et celle de Kharkiv (nord-est).

    Par ailleurs, plus de sept millions d’Ukrainiens sont déplacés dans le pays, selon l’ONU. S’y ajoutent 7,7 millions qui ont fui à l’étranger. Avant l’invasion russe, l’Ukraine comptait 37 millions d’habitants dans le territoire contrôlé par Kiev, amputé notamment de la Crimée annexée par Moscou en 2014.

    Retrait acté de Severodonetsk et renforcement militaire russe au Sud

    “Les forces armées ukrainiennes vont devoir se retirer de Severodonetsk. Ils en ont reçu l’ordre”, a déclaré vendredi matin sur Telegram Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de Lougansk. “Cela ne fait plus aucun sens de rester sur des positions qui ont été constamment bombardées depuis des mois”, et alors que a ville a été “presque réduite à l’état de ruines” par les bombardements continuels, a-t-il expliqué.

    Ce retrait est annoncé au moment où les Russes gagnent du terrain près de Lyssytchansk, ville jumelle de Severodonetsk située juste de l’autre côté de la rivière Donets, et autre cible cruciale pour Moscou. Mykolaïvka, ville située à un vingtaine de km au sud-ouest de Lyssytchansk, est “perdue” et aux mains de l’armée russe, a indiqué Serguiï Gaïdaï, ajoutant que les Russes tentaient désormais de “conquérir Guirské”, une commune voisine de 10.000 habitants avant la guerre.

    La carte de la situation dans l'Est de l'Ukraine ce vendredi 24 juin. La carte de la situation dans l'Est de l'Ukraine ce vendredi 24 juin.

    Mais dans le camp d’en face, un représentant des séparatistes prorusses, Andreï Marotchko, a indiqué vendredi sur Telegram que tous les villages de la zone de Guirské étaient déjà sous contrôle russe ou pro-russe. En outre, selon l’Institut d’étude de la guerre (ISW), les forces russes ont probablement réussi à couper les lignes de communications ukrainiennes le long d’une autoroute régionale et vont ainsi renforcer leurs assauts sur Lyssytchansk.

    Toujours selon l’ISW, les forces russes ont concentré de l’équipement et renforcent leurs capacités de défense sur l’axe sud du pays, sans plus de précisions pour l’heure.

    Après la candidature de l’Ukraine à l’UE, Moscou dénonce un “accaparement géopolitique”

    La diplomatie russe a dénoncé ce vendredi la décision des Vingt-Sept d’octroyer à l’Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l’Union européenne, y voyant une manœuvre géopolitique contre Moscou en pleine offensive chez son voisin ukrainien.

    Cette décision “confirme qu’un accaparement géopolitique de l’espace de la CEI (la Communauté des États indépendants, qui rassemble plusieurs pays d’ex-URSS) se poursuit activement afin de contenir la Russie”, a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

    La décision européenne intervient quatre mois après le début de l’offensive russe contre son voisin ukrainien, destinée notamment à mettre fin au rapprochement de l’Ukraine avec l’Occident.

    Selon Maria Zakharova, l’UE a pour objectif “de fixer avec les régions de son voisinage des relations reposant sur le principe maître-esclave”. Elle a affirmé que Bruxelles use de “méthodes de chantage politique et économique” et fait pression sur les Etats candidats pour qu’ils prennent des “sanctions illégitimes” contre Moscou.

    Pourtant, plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’était montré plus mesuré. “C’est une affaire intérieure à l’Europe”, avait-t-il déclaré, relevant néanmoins qu’il était “important” que “tous ces processus n’apportent pas davantage de problèmes à la Russie”.

    De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé qu’une adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie ne présentait “aucun risque” pour la Russie, car l’UE n’est pas une alliance militaire, et a rappelé que le président Vladimir Poutine avait affirmé qu’il ne s’y opposait pas.

    Nouvelle livraisons d’armes américaines

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est réjoui vendredi de l’annonce par la Maison Blanche d’“une nouvelle aide militaire” américaine de 450 millions de dollars à Kiev.

    “Ce soutien”, qui comprend la livraison de lance-roquettes Himars supplémentaires -un système mobile monté sur des blindés légers- “est maintenant plus important que jamais”, a-t-il estimé sur Twitter.

    Cela porte à “environ 6,1 milliards” le montant total d’aide militaire fourni par Washington à Kiev depuis l’invasion du pays par la Russie, et à 6,8 milliards depuis que Joe Biden, est président, a-t-il déclaré.

    Le nouveau volet d’assistance militaire américaine prévoit aussi, entre autres, des munitions, 2.000 armes automatiques et des bateaux de patrouille.

    John Kirby a assuré que les Américains étaient “chaque jour” en contact avec les Ukrainiens à propos de leurs besoins militaires, et indiqué que les États-Unis fractionnaient et modifiaient leurs envois d’équipement afin que l’aide apportée reste “pertinente”.

    À voir également sur Le HuffPost: Ben Stiller rencontre Volodymyr Zelensky à Kiev

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      L'Ukraine candidate officielle à l'UE, les Balkans sont eux "amers"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 06:48 · 4 minutes

    L'Ukraine candidate officielle à l'UE, les Balkans sont eux L'Ukraine candidate officielle à l'UE, les Balkans sont eux "amers" (Le président serbe Aleksandar Vucic (à droite) au cours d’une conférence de presse commune à Bruxelles avec ses homologues albanais et macédonien le 23 juin 2022. Photo par Dursun Aydemir/Anadolu Agency via Getty Images)

    INTERNATIONAL - Bloqués depuis des années dans l’antichambre européenne, plusieurs dirigeants des pays des Balkans occidentaux candidats à l’adhésion ont dit jeudi 23 juin leur “mécontentement” et dénoncé le manque de “crédibilité” de l’UE à l’issue d’un sommet avec les Vingt-Sept à l’issue duquel ils ressortent bredouille. Ce, alors que l’Ukraine est désormais officiellement candidate à l’UE .

    “Nous n’avons rien obtenu”, a résumé sèchement le président serbe Aleksandar Vucic au cours d’une conférence de presse commune à Bruxelles avec ses homologues albanais et macédonien.

    En cause: le veto opposé par la Bulgarie à l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord pour des raisons de contentieux historiques et culturels. “La position bulgare reste inchangée jusqu’à ce que le parlement bulgare prenne une décision”, a annoncé le Premier ministre bulgare Kiril Petkov.

    Les dirigeants des Balkans occidentaux n’ont pas caché non plus leur amertume devant l’empressement de leurs homologues auprès de l’Ukraine et de la Moldavie. L’UE a accordé aux deux pays le statut de candidat à l’adhésion au cours du sommet organisé après leur rencontre avec leurs homologues des Balkans.

    “Très proches d’un accord”

    Le Parlement bulgare pourrait décider dès ce vendredi de lever le veto. “Tous les Européens attendent de voir quelle sera la décision”, a-t-il déclaré. Les députés doivent se prononcer sur un compromis, proposé par la France. Il prévoit un changement de la Constitution nord-macédonienne pour inclure les Bulgares dans les groupes ethniques reconnus.

    “Je crois que nous sommes très proches d’un accord” a déclaré le président français Emmanuel Macron, appelant les Bulgares ”à faire leur devoir d’Européens”.

    Le Premier ministre de Macédoine du Nord, Dimitar Kovacevski, avait toutefois jugé peu avant que cette proposition de compromis “dans sa forme actuelle” était “inacceptable”, lors de sa conférence de presse. En raison du différend Sofia-Skopje, les négociations avec l’Albanie sont également bloquées, les deux candidatures étant liées par l’UE.

    Le Premier ministre albanais Edi Rama a dénoncé le blocage et le fait que les 26 autres membres de l’UE “restent assis et offrent un spectacle effrayant d’impuissance”. “C’est un coup dur pour la crédibilité de l’Union européenne”, a aussi lancé Dimitar Kovacevski.

    La conférence de presse prévue à l’issue du sommet avec les présidents des institutions européennes et le président français Emmanuel Macron a été annulée, officiellement pour une question de temps.

    “Ils ont été très intelligents de l’annuler. Cela démontre qu’ils se sentent vraiment très mal face à ce qui se passe”, a commenté Edi Rama, qui a multiplié les piques à l’adresse de ses homologues de l’UE.

    Des années d’attente pour les candidats

    Mais avant de prendre cette décision, ils ont eu un long débat sur les demandes des Balkans. Ils se sont dits “prêts” à accorder le statut de pays candidat à la Bosnie-Herzégovine. Ils prendront leur décision sur la base des conclusions d’un rapport demandé à la Commission européenne pour le mois d’octobre sur la mise en œuvre d’une série de réformes par ce pays, menacé par les tentations séparatistes.

    Edi Rama a conseillé aux Ukrainiens de ne “pas se faire d’illusions” sur le statut de candidat, car le processus pour l’adhésion sera très long. “La Macédoine du Nord est candidate depuis 17 ans, si je n’ai pas perdu le compte, et l’Albanie depuis huit ans”, a-t-il rappelé.

    La Serbie attend depuis 2012 et le Monténégro négocie depuis 2010. La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, qui n’est pas reconnu par cinq membres de l’UE, ne sont encore que des “candidats potentiels”.

    Préparer les candidats à l’intégration

    Les blocages pour l’ouverture des négociations sont sérieux. Les contentieux entre la Serbie et le Kosovo bloquent les aspirations de Belgrade. Aleksandar Vucic a été catégorique : pas question de reconnaître le Kosovo.

    La présidente du Kosovo Vjosa Osmani-Sadriu a mis en garde l’UE contre tout espace laissé à l’influence “d’autres acteurs” car “il est évident qu’ils l’utiliseront”. La Russie, la Chine, la Turquie et les pays du Golfe gagnent en influence dans cette région dont les attentes sont déçues par les atermoiements de l’UE.

    Parmi les options à l’étude pour “remettre de l’énergie” dans le processus figuraient également une libéralisation des visas pour le Kosovo et un découplage des candidatures de l’Albanie et de la Macédoine du Nord. Mais elles ne font pas consensus entre les Vingt-Sept, selon une source diplomatique.

    Les dirigeants européens ont également discuté de la proposition de “Communauté politique européenne” lancée par Emmanuel Macron pour préparer les candidats à l’intégration.

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      L'Ukraine officiellement candidate à l'UE: Zelensky salut "un moment unique et historique"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 19:07 · 3 minutes

    Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron et Charles Michel, le 23 juin 2022 à Bruxelles. Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron et Charles Michel, le 23 juin 2022 à Bruxelles.

    EUROPE - “Historique.” Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu, ce jeudi 23 juin, à l’ Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’Union européenne , a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel. Une décision saluée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky , en pleine invasion russe.

    “C’est un moment unique et historique dans les relations Ukraine-UE”, s’est félicité Volodymyr Zelensky sur Twitter, affirmant que, selon lui, “l’avenir de l’Ukraine se trouve au sein de l’UE”. Pour le dirigeant français Emmanuel Macron, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, il s’agit d’un “signal très fort vis-à-vis de la Russie”.

    L’annonce de la validation de la candidature de Kiev, et de celle de la Moldavie, a été faite par le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a évoqué un “moment historique”. Cette décision très attendue par l’Ukraine marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion.

    La journée d’“aujourd’hui marque une étape cruciale sur votre chemin vers l’UE”, a déclaré Charles Michel sur Twitter, félicitant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la présidente moldave Maïa Sandu, ainsi que leurs peuples. “Nous avons un avenir ensemble”, a-t-il dit, en tweetant également dans les langues de ces pays.

    “L’avenir de la Géorgie est au sein de l’UE”

    La Géorgie, qui aspire également à rejoindre l’UE, devra encore faire des réformes pour obtenir ce statut. Les Vingt-Sept lui ont néanmoins reconnu la “perspective” de rejoindre un jour l’Union. “L’avenir de la Géorgie est au sein de l’UE”, a affirmé Charles Michel. Les dirigeants ont suivi les avis de la Commission rendus la semaine dernière sur ces trois ex-républiques soviétiques.

    Ce Conseil européen est “historique”, a aussi déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz en arrivant au sommet. L’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie avaient déposé leur candidature peu après le déclenchement fin février de la guerre menée par Moscou en Ukraine. Jamais l’UE n’a été aussi prompte à accorder ce statut, nouvelle illustration de sa solidarité envers Kiev et Chisinau.

    Plusieurs représentants des Etats membres ont néanmoins averti que les Ukrainiens ne devaient “pas se faire d’illusions” sur une adhésion rapide. Emmanuel Macron avait estimé en mai qu’une adhésion de Kiev prendrait “des décennies”.

    La Commission doit faire un premier bilan à la fin de l’année sur les réformes demandées aux deux pays, qui concernent notamment la lutte contre la corruption et l’indépendance de la justice. La prochaine étape, l’ouverture de négociations officielles, nécessitera à nouveau l’unanimité des Vingt-Sept.

    Ces négociations ne sont toujours pas ouvertes pour la Macédoine du Nord et l’Albanie, candidates respectivement depuis 2005 et 2014. Les pays des Balkans occidentaux ont d’ailleurs exprimé jeudi leur frustration sur la lenteur de leur processus d’adhésion.

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