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      Urgences: Les recommandations de la "mission flash" commandée par Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 13:53 · 4 minutes

    Les conclusions de la Les conclusions de la "mission flash" sur les urgences commandée par Emmanuel Macron à François Braun, président de Samu-Urgences de France ont été remises à Élisabeth Borne ce jeudi 30 juin. Ce sera le premier grand dossier à gérer pour le ou la future ministre de la Santé (photo prise en novembre 2019 à Paris à l'occasion d'une manifestation de soignants).

    HÔPITAL PUBLIC - Des bras, des budgets, du tri. La “ mission flash ” sur les soins non programmés qui avait été lancée fin mai par Emmanuel Macron a remis ce jeudi 30 juin à Matignon ses 41 propositions pour surmonter un été ”à haut risque” dans les services d’urgences , selon le projet de rapport que l’AFP s’est procuré.

    L’ordonnance du docteur François Braun , chef de pôle au CHR de Metz-Thionville et missionné par le chef de l’État, est désormais dans les mains de la Première ministre Élisabeth Borne . Un document de 60 pages, que le président de Samu-Urgences de France a présenté lors d’une “réunion de travail” à Matignon, en présence de la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon , de l’Assurance maladie et de la fédérations d’associations de patients France Assos Santé.

    La cheffe du gouvernement doit maintenant arbitrer parmi ces 41 recommandations censées “faciliter la gestion de cette période estivale à haut risque”, qui n’épargne pas les grands CHU comme à Bordeaux, Toulouse et Grenoble. Une mission qui incombera au successeur de Brigitte Bourguignon, battue aux dernières législatives dans le Pas-de-Calais et qui va prochainement être remplacée au sein de l’équipe gouvernementale.

    Une mission phare pour le prochain ministre de la Santé

    Car pour l’heure, il s’agit donc d’une “version non définitive”, qui sera amendée à l’issue de la “réunion de travail”, comme l’a indiqué le docteur Braun à l’AFP. La mouture finale devrait déjà dévoiler en creux les arbitrages de l’exécutif.

    Pour l’instant, pour sauver ce qui peut l’être, la “mission flash” préconise de “réguler les admissions”, soit avec un “triage paramédical à l’entrée” des urgences, soit par une “régulation médicale préalable systématique” par le standard téléphonique du Samu. Le rapport suggère même de limiter par endroits l’accès aux seules “urgence vitales”, en particulier la nuit, cette “suspension d’activité partielle” devant permettre de “mutualiser les moyens de plusieurs services sur un seul site”.

    Ces jours-ci entre trop de patients et pas assez de soignants, l’impossible équation n’épargne aucun hôpital, y compris les grands CHU comme à Bordeaux, Toulouse et Grenoble, récemment obligés de restreindre l’accès à leurs urgences.

    Une grande campagne d’information sur le mode “avant de vous déplacer, appelez” est souhaitée en parallèle, de même qu’une “mise à niveau des effectifs” d’assistants de régulation médicale (ARM) pour absorber la hausse à prévoir des appels au 15.

    Mieux payer les personnels

    Reste à convaincre ou à risquer d’agacer certains acteurs. C’est mesures de restriction de l’accès ou de suspension partielle ont en effet été vivement fustigées par le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Christophe Prudhomme, qui a dénoncé sur Twitter “la fin du service public ouvert 24 heures sur 24 (...) avec comme conséquence des morts évitables”.

    Par ailleurs, d’autres efforts budgétaires sont demandés pour mieux payer les médecins libéraux à la régulation (à hauteur de 100 euros brut de l’heure “défiscalisés”) et en consultation (avec une majoration de 15 euros par acte demandé par le Samu).

    Idem pour les personnels hospitaliers, avec une revalorisation du travail de nuit et des ponts du 14 juillet et du 15 août, ainsi qu’une prime pour les équipes des urgences psychiatriques, pédiatriques et gynécologiques.

    Pas de garde obligatoire pour les médecins de ville

    La “boîte à outils” inclut également un recours facilité aux soignants remplaçants et retraités, à la télémédecine, aux infirmiers libéraux, aux pompiers... Autant de pistes assorties “d’indicateurs d’impact”, afin de décider à la rentrée “de la poursuite ou de l’abandon de ces mesures”.

    Pas de trace, en revanche, d’une quelconque obligation de garde individuelle pour les médecins de ville, farouchement opposés à ce type de contrainte.

    Dans une rare union sacrée, vingt organisations de libéraux et d’hospitaliers ont défendu en début de semaine “le principe d’une responsabilité collective et concertée” pour “organiser territorialement (...) la permanence des soins”.

    La “mission flash” a reçu un accueil plutôt favorable du tempétueux président du syndicat UFML, Jérôme Marty, qui a salué “des propositions qui vont dans le bon sens”, mais aussi regretté “des voeux pieux en l’absence d’effecteurs” pour soigner les malades.

    À voir également sur le HuffPost : Ces soignants en ont marre du “bla-bla” face à la crise de l’hôpital

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