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      FR-Alert, le nouveau système d'alerte en cas de danger proche de chez vous

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 10:05 · 3 minutes

    Le système FR-Alert permet aux autorités d'envoyer une alerte sur les smartphones des personnes se trouvant à proximité d'un danger. Le système FR-Alert permet aux autorités d'envoyer une alerte sur les smartphones des personnes se trouvant à proximité d'un danger.

    SÉCURITÉ - Depuis fin juin, un nouveau genre de notification peut vous être envoyé sur votre smartphone. Pour se moderniser, la Sécurité civile a mis en place le dispositif FR-Alert afin de prévenir toute personne possédant un téléphone qu’elle se trouve dans une zone de danger.

    Pas besoin d’installer une application ou de s’inscrire, la notification sera automatiquement envoyée aux détenteurs d’un smartphone grâce à un système de localisation par antenne relais. Ce nouveau système répond à une directive européenne de 2018, qui exige la mise en place d’un dispositif pour alerter les citoyens par téléphone dans tous les États membres.

    En plus du lieu et de la nature du risque (inondation, pollution, épidémie ou encore attaque terroriste), la notification précise quel type de comportement adopter pour se protéger comme vous pouvez le voir dans cette illustration de la ville de Martigues, où une expérimentation a été menée en mai dernier.

    Pour les smartphones avec 4G, pour le moment

    Pour être sûr de ne pas la rater, elle est accompagnée d’un son. Attention toutefois, un téléphone en mode avion ou éteint ne recevra pas le message des autorités. La fin de d’alerte sera également envoyée par notification.

    “Ce sont principalement les préfets qui enverront ces alertes, qui ne seront pas à utiliser pour chaque petit problème”, indique au Huffpost la Sécurité civile. Si le dispositif est déployé sur tout le territoire et qu’il est déjà techniquement opérationnel, les préfets ne devraient pas envoyer leur première notification avant plusieurs semaines, puisqu’une circulaire détaillant son utilisation doit encore être publiée dans les prochains jours.

    Afin de rassurer les Français soucieux de leur vie privée, le ministère précise sur son site que “l’État et son système d’alerte à la population FR-Alert n’ont pas accès à la géolocalisation des téléphones mobiles puisque cette technologie repose sur l’envoi de l’alerte via les antennes relais des opérateurs de téléphonie”.

    À noter que la diffusion cellulaire (par notification) ne concerne que les smartphones fonctionnant avec de la 4G et la 5G. Cette méthode permet d’éviter la saturation du réseau qui empêcherait l’arrivée des SMS. “D’ici quelques semaines, avant la fin de l’année 2023” sera développé le système de SMS géolocalisé, qui permettra aux téléphones plus anciens de recevoir aussi les alertes, précise la Sécurité civile.

    Pas la fin des sirènes

    “Cet outil est complémentaire aux systèmes d’alerte existants: plus de 2000 sirènes raccordées à un logiciel de déclenchement à distance, l’activation des médias TV et radio pour diffusion des messages d’alerte et d’information sur leurs antennes ainsi que la mobilisation des comptes institutionnels sur les réseaux sociaux”, ajoute le ministère de l’Intérieur.

    Il remplace surtout l’application “Système d’alerte et d’information des populations” (SAIP) instaurée en 2016 à l’occasion de l’Euro de foot en réponse aux attentats du 13-Novembre. Elle avait été sous le feu des critiques après l’attentat de Nice, lors duquel l’alerte avait été envoyée... deux heures après l’attaque. Après plusieurs autres bugs, le gouvernement a définitivement abandonné l’application en 2018.

    Des dispositifs similaires à FR-Alert existent dans d’autres pays non-européens. C’est le cas du Wireless Emergency Alerts (“l’alerte d’urgence sans fil”) aux États-Unis pour les alertes météo ou les kidnappings, ainsi que le J-Alert au Japon en cas de tsunami, tremblement de terre voire lancement de missile par la Corée du Nord.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Un avion de chasse escorte un vol EasyJet après une fausse alerte à la bombe

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      Fermer les urgences la nuit? La mise au point de François Braun pour "arrêter les délires"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 21:21 · 2 minutes

    Le ministre de la Santé François Braun, ici à Paris, le 4 juillet 2022. Le ministre de la Santé François Braun, ici à Paris, le 4 juillet 2022.

    URGENCES - Les urgences vont-elles fermer la nuit? Il n’en est pas question, a recadré ce mardi 5 juillet le nouveau ministre de la Santé François Braun .

    Cette idée avait été mise au jour le 30 juin, quand, dans le rapport de la “mission flash” sur les soins non programmés remis à Élisabeth Borne , figurait la recommandation de limiter par endroits l’accès aux seules “urgence vitales”, en particulier la nuit, cette “suspension d’activité partielle” devant permettre de “mutualiser les moyens de plusieurs services sur un seul site”.

    “Il explique qu’on peut fermer les urgences la nuit. Monsieur Braun ne représente pas les urgentistes”, avait embrayé sur franceinfo Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

    Le député LFI Adrien Quatennens avait lui aussi dénoncé sur Twitter cette recommandation.

    “Réorienter vers de la médecine générale”

    “Je tiens à arrêter les délires autour de la fermeture des services d’urgence la nuit: il n’y a jamais eu et il n’y a pas dans les recommandations (de la mission flash) la fermeture des services d’urgence la nuit”, a mis au point François Braun lors d’une audition par la commission des lois de l’Assemblée nationale ce mardi.

    “Il y a le fait de faire un principe d’évaluation de l’état clinique de la personne, soit par la régulation médicale, soit à l’entrée du service des urgences, et de réorienter les personnes qui pourraient mieux être prises en charge par notre système de santé”, a précisé le ministre ( à écouter dans la vidéo ci-dessous ).

    “Je sais qu’une version de travail du document a été diffusée très largement . Je vous invite à revenir sur le document officiel de ces recommandations, et vous verrez qu’il est clairement précisé que l’on n’incite pas à la fermeture des services d’urgences”, a ajouté François Braun.

    “Il est impensable que nos concitoyens arrivent devant une porte de service d’urgence et qu’elle reste close. Il est évident qu’ils auront une réponse, mais qui ne sera pas toujours de rester dans le service d’urgence, qui pourra d’être réorienté vers de la médecine générale”, a-t-il conclu.

    À voir également sur Le HuffPost : Limiter l’accès aux urgences? À Cherbourg, c’est déjà fait

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      Qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 08:51 · 2 minutes

    Le médecin urgentiste François Braun, récemment chargé par Emmanuel Macron d'une Le médecin urgentiste François Braun, récemment chargé par Emmanuel Macron d'une "mission flash" sur l'état des urgences en France, a été nommé ministre de la Santé ce lundi 4 juillet (photo d'archive prise en mars 2020, au plus fort de la crise du Covid).

    REMANIEMENT - En quelques semaines, il a pris du galon. Après avoir remis les propositions de la “ mission flash ” que lui avait confiée Emmanuel Macron , le médecin urgentiste François Braun a été nommé, ce lundi 4 juillet, ministre de la Santé. Dans le cadre du remaniement gouvernement, il succède ainsi à Brigitte Bourguignon , battue aux élections législatives dans le Pas-de-Calais.

    Il s’agit d’un homme qui connaît parfaitement le milieu hospitalier puisqu’il est à la tête de Samu-urgences de France, le premier syndicat d’urgentistes du pays, et chef de pôle du service des urgences du CHR de Metz-Thionville, en Moselle.

    Cela en plus d’avoir déjà adopté un rôle politique depuis de longues semaines, lui qui a contribué à élaborer le programme d’Emmanuel Macron en matière de santé et qui conseille le chef de l’État sur le sujet.

    Visage médiatique et politique

    Or à ce propos, sa vision très libérale est loin de faire l’unanimité dans le monde médical. Dans un portrait que lui consacrait récemment Marianne , François Braun était ainsi décrit comme “plutôt du côté de la direction de l’hôpital et des gouvernants que de celui des soignants sur le terrain”, prêt à tout pour faire fonctionner son service. Et début juin, c’est à des sénateurs circonspects sur le bien-fondé de sa mission que le médecin avait dû faire face.

    En mai, c’est lui qui avait été la voix et le visage de l’alerte lancée par plus d’une centaine de services d’urgences contraints de réduire leur activité, voire de fermer partiellement, du fait d’un manque de personnel. Il expliquait alors que les urgences ne pouvaient plus ”être open bar”, une manière d’initier le filtrage des patients qu’il a encore recommandé dans les conclusions de la “mission flash”.

    Plus tôt, en 2020, François Braun avait aussi été l’un des acteurs particulièrement médiatiques de la crise du Covid , qui repart de plus belle ces jours-ci. Au plus fort de la première vague de la pandémie, il s’était notamment illustré en orchestrant des transferts de patients au moyen de TGV médicalisés partant du Grand-Est à destination de la côte atlantique, mais aussi en hélicoptère en direction de l’Allemagne.

    La crise sanitaire “a révélé des forces, mais aussi des faiblesses qui sont anciennes, et qui se sont accélérées ces derniers mois”, jugeait-il alors au micro de France Bleu Lorraine . Et de l’assurer: “C’est le moment de réformer un peu notre organisation de santé en France.” Un projet qu’il va désormais pouvoir mettre en œuvre.

    À voir également sur le HuffPost : Limiter l’accès aux urgences? À Cherbourg, c’est déjà fait

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      La série "Hippocrate" de Canal+ racontait la crise à l’hôpital avant la mission Flash de Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 18:00 · 6 minutes

    L'acteur Bouli Lanners, dans le rôle du chef de service des urgences Olivier Brun L'acteur Bouli Lanners, dans le rôle du chef de service des urgences Olivier Brun

    SÉRIES - Une métaphore sans équivoque d’un “hôpital qui s’abime, se noie”, et de soignants débordés qui ne peuvent “qu’écoper”. C’est avec ces mots que Thomas Lilti, médecin généraliste avant de devenir réalisateur, décrivait la saison 2 de Hippocrate au moment de sa diffusion sur Canal+.

    Un an plus tard, alors que les recommandations d’une mission flash sur les urgences hospitalières - commandée par le président de la République - viennent d’être retenues par la Première ministre Élisabeth Borne, on ne peut s’empêcher d’y repenser. Et de conseiller à ceux qui ne comprennent pas l’ampleur de cette crise de regarder les huit épisodes, toujours disponibles sur myCanal.

    Car si Thomas Lilti avouait “douter qu’un président de la République déclare un jour: ‘Dis donc, j’ai vu le dernier Lilti, il faut qu’on change tout pour l’hôpital !’”, dans un entretien à Télérama , reste que sa série - très réussie - “peut devenir un outil de dialogue”: “Je reçois des témoignages de soignants qui me disent que leurs proches ont pu avoir une meilleure appréhension de leur travail grâce à mes films (...) C’est déjà beaucoup.”

    La saison 2 d’ Hippocrate s’ouvre sur une catastrophe: c’est l’hiver, les hôpitaux sont submergés, une canalisation saute et inonde le service des urgences de l’hôpital Poincaré. Les soignants comme les malades se replient alors en médecine interne, où travaillent Chloé (Louise Bourgoin), Hugo (Zacharie Chasseriaud) et Alyson (Alice Belaïdi), les jeunes héros de la saison 1.

    Écrite et en partie tournée avec la crise de la Covid-19, elle montre “un service au bord de l’implosion. Un hôpital déjà en souffrance où le moindre accroc peut se transformer en catastrophe. C’est violent, douloureux, mais c’est aussi ce qui fait la puissance de ce métier”, assurait Thomas Lilti lorsqu’on le rencontrait en visio en mars 2021. Le réalisme du monde hospitalier, le réalisateur le connaît bien. Avant de se tourner vers le cinéma avec Médecin de campagne ou Première année , il a été médecin généraliste.

    Et alors que le premier confinement interrompait brutalement le tournage de cette saison dans une aile désaffectée de l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois, le cinéaste n’a eu qu’à “pousser deux portes” pour prêter main forte en tant que médecin bénévole. “La première chose à laquelle j’ai assisté quand j’ai repris à l’hôpital, c’est le tri des patients”, racontait-il. ”Ça a été terrible pour moi, et ça l’est pour tous les soignants. Comment on décide? Sur quels critères? Le tri fait partie de la vie hospitalière et ce n’est pas anodin.”

    Même si le Covid-19 n’en est pas la raison - l’épidémie n’est évoquée que dans le 8e et dernier épisode réécrit en cours de route - cette lourde tâche du tri des patients est évoquée au travers d’un épisode. Alors que de très nombreuses victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone affluent, les internes ne pourront envoyer que trois patients dans un caisson hyperbare, qui permet principalement d’accroître l’oxygénation des tissus. Et ils devront porter sur leurs épaules la charge de ces choix.

    Aujourd’hui, parmi les 41 recommandations de la mission flash, le docteur François Braun, chef de pôle au CHR de Metz-Thionville et président de Samu-Urgences de France, préconise de “réguler les admissions”, soit avec un “triage paramédical à l’entrée” des urgences, soit par une “régulation médicale préalable systématique” par le standard téléphonique du Samu.

    Le rapport suggère même de limiter par endroits l’accès aux seules “urgences vitales”, en particulier la nuit, cette “suspension d’activité partielle” devant permettre de “mutualiser les moyens de plusieurs services sur un seul site”.

    Karim Leklou (Arben Bascha) et Zacharie Chasseriaud (Hugo Wagner) Karim Leklou (Arben Bascha) et Zacharie Chasseriaud (Hugo Wagner)

    Soigner dans “l’urgence permanente”

    À part dans le calme oppressant de l’étroit caisson hyperbare - qui est un lieu symbolique de cette saison 2 - le bruit, le stress, l’urgence ne s’arrêtent jamais dans les 8 derniers épisodes de la série. Au flux incessant des patients et au manque de matériel ou de place, s’ajoute un nouveau chef des urgences, le docteur Brun (incarné par Bouli Lanners), médecin investi et charismatique, mais aussi ultra exigeant et au management parfois brutal.

    “L’institution va trop vite”, commentait le réalisateur. “Le système fait qu’on n’a pas le droit de ne pas être à la hauteur quand on est jeune médecin. Et la peur de décevoir, de mal faire, de se tromper ont tendance à empêcher le dialogue et la parole”. Et quand l’hôpital est en crise, les conditions de travail sont d’autant plus difficiles: “Ce qui fait souffrir les soignants, c’est surtout de ne pas pouvoir bien faire leur travail. C’est ça le sentiment le plus douloureux”.

    À travers les personnages de Hugo ou Igor dont la grande souffrance psychologique les conduit à des drames, Thomas Lilti - qui a déjà signé pour une saison 3 - illustre aussi le mal être des soignants. “L’hôpital public ne prend pas soin de nos soignants”, soufflait-il, “or quand on ne prend pas soin de ses soignants, on ne prend pas soin de ses malades”.

    Là encore cela fait écho aux recommandations de la mission flash qui, en plus de bras supplémentaires, réclame des efforts budgétaires pour mieux payer les personnels hospitaliers, avec une revalorisation du travail de nuit ainsi qu’une prime pour les équipes des urgences psychiatriques, pédiatriques et gynécologiques. Et idem pour les médecins libéraux à la régulation et en consultation. Élisabeth Borne a depuis confirmé ce “complément de rémunération”.

    Parce que ces épisodes d’Hippocrate ”épousent les secousses majeures” subies par l’hôpital ces dernières années, les acteurs Alice Belaïdi, Louise Bourgoin, Karim Leklou ou encore Bouli Lanners assuraient que le tournage leur avait tous fait “prendre conscience de l’urgence permanente” dans laquelle exercent les soignants et “ouvert les yeux sur l’effondrement d’un système”. Pourvu que le ou la future ministre de la Santé, qui doit succéder à Brigitte Bourguignon dans les jours qui viennent, ait déjà fait de même.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces soignants en ont marre du bla-bla face à la crise de l’hôpital

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      Limiter l'entrée aux urgences des hôpitaux? À Cherbourg, c'est déjà fait

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 08:18 · 3 minutes

    HÔPITAL - Si Cherbourg est surtout connue pour ses températures (basses), la ville le sera désormais peut-être pour avoir initié la régulation des urgences . C’est depuis cette ville qu’Emmanuel Macron avait initié le 31 mai une “mission flash” destinée à diagnostiquer les problèmes du secteur hospitalier et à y apporter des solutions.

    Un mois plus tard, la Première ministre Elisabeth Bone a confirmé que les 41 mesures du rapport du docteur François Braun seront proposées comme “une caisse à outils” à disposition des agences régionales de santé. Parmi elles, une, inspirée de l’hôpital Pasteur de Cherbourg-en-Cotentin, consiste à limiter l’accès aux urgences aux “vraies urgences”.

    Pour les déterminer, entre 15h et 8h30 du matin, avant de vous rendre au service d’urgence de l’hôpital cherbourgeois, il est nécessaire d’appeler le Samu. Un agent régulateur oriente ensuite l’appelant vers un médecin qui lui-même décidera de la nécessité d’une admission aux urgences. Idée qui a donc guidé le chef de l’État dans sa quête d’un hôpital désengorgé. Comme vous pouvez le  voir dans la vidéo en tête d’article , nous sommes donc allés dans la cité normande où cette régulation existe depuis janvier 2022 pour voir comment cela fonctionne et comme la mesure est accueillie par la population.

    “Les gens ne viennent pas aux urgences pour rien”

    “Les patients ne viennent pas pour rien aux urgences, certains d’entre eux pâtissent d’un manque de médecins libéraux susceptibles de pouvoir répondre à leurs interrogations”, estime Sylvie Meriel, infirmière à l’hôpital cherbourgeois et porte-parole du syndicat FO.

    D’autant que selon la syndicaliste, la régulation n’a permis de réduire les admissions aux urgences que de 130 à 115 entrées quotidiennes. Pas suffisant pour justifier une telle mesure. Même avis pour Rémi Besselièvre, président de l’Association des usages de l’hôpital public de Cotentin qui estime que ”ça signifie que ce sont autant de personnes que l’on a laissées sans soin”. Pour lui, cette “mission flash” est un échec.

    L’association qu’il préside avait rendez-vous ce vendredi 1er juillet avec le maire de Cherbourg-en-Cotentin et la directrice de l’hôpital Séverine Karrer qui a refusé toute interview au HuffPost . Au programme de la discussion, la régulation justement qui concentre les crispations des uns et des autres. Le maire Benoît Arrivé (PS) a lui même reconnu qu’il ne s’agissait que d’une solution provisoire; le vrai remède étant “un plan Marshall à grande échelle capable de soutenir tous les acteurs”.

    Les médecins libéraux sollicités mais favorables

    Le vice président de l’union régionale des médecins libéraux, le docteur Philippe Cholet émet pour sa part un avis positif sur la mesure mise en place à l’hôpital Pasteur: “Est-ce choquant de dire que les urgences doivent être prises aux urgences? La rhinopharyngite n’a rien à y faire par exemple. Quant aux effectifs mobilisés dans le libéral pour assurer la régulation, il s’agit d’une question de solidarité.”

    Le rapport recommande par ailleurs de rémunérer les médecins de ville régulateurs à hauteur de 100euros brut/heure, une somme censée couvrir une moyenne de 4 consultations à hauteur de 25 euros lorsque le médecin officie auprès de sa patientèle.

    Pour syndicats et associations cependant, la sollicitation des médecins libéraux pour la régulation des urgences ne fera “qu’augmenter les délais de rendez-vous déjà importants pour les patients des médecins de ville”.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces soignants en ont marre du bla-bla face à la crise de l’hôpital

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      Après la mission flash sur les urgences, Elisabeth Borne "retient toutes les propositions"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 16:16 · 2 minutes

    Elisabeth Borne a dit retenir Elisabeth Borne a dit retenir "toutes les propositions" de la "mission flash" confiée au patron de Samu-Urgences de France, pour soulager les services d'urgences engorger et ainsi "faciliter la gestion de cette période estivale à haut risque".

    HÔPITAL PUBLIC - Le gouvernement “retient bien toutes les propositions” de la “mission flash” sur les urgences , qui préconisait 41 mesures pour désengorger les hôpitaux cet été, a indiqué ce vendredi 1er juillet la Première ministre Élisabeth Borne.

    En visite au centre hospitalier de Pontoise (Val-d’Oise), Élisabeth Borne a développé “les solutions concrètes et immédiates retenues par le gouvernement pour la période estivale”. Pour la Première ministre “ces propositions constituent une boîte à outils qui sera mise à disposition des territoires pour décliner localement les bonnes réponses pour les Français”.

    Parmi ces “réponses de court terme”, la cheffe du gouvernement a confirmé un “complément de rémunération” pour le travail de nuit, avec “un doublement des majorations pour les personnels soignants” et une hausse de 50% pour les gardes des médecins.

    Une manière de “reconnaître les conditions difficiles du travail de nuit”, mais qui sera d’abord “expérimentée pendant trois mois” avant une éventuelle pérennisation. Les médecins libéraux auront eux aussi droit à “une majoration de 15 euros des consultations s’ils accueillent quelqu’un qui ne fait pas partie de leur patientèle”, pour les “inciter à prendre des personnes en soins non programmés”, a ajouté Élisabeth Borne.

    “Trois axes” présentés par la Première ministre

    Pour surmonter un été ”à haut risque” dans les services d’urgences, la Première ministre a donc listé trois axes principaux pour répondre le plus rapidement possible aux besoins des services d’urgences . Le premier consiste à “améliorer l’orientation et l’information des patients, avoir le réflexe du 15 ( le numéro du Samu ) et non pas venir systématiquement aux urgences”. Pour Borne, il est “impossible que l’hôpital puisse faire face à tous les besoins de soins des Français”.

    Le deuxième axe doit permettre de “mobiliser tous les professionnels de santé, encourager les médecins à accueillir (avec une majoration de 15 euros des consultations) des personnes en soins non programmés et non dans leur patientèle. Permettre aux maisons médicales de garde d’être ouvertes le samedi matin. Faciliter les démarches pour les médecins retraités, pour qu’ils puissent se mobiliser plus facilement et favoriser la télémédecine”.

    Enfin, un dernier axe devrait permettre l’expérimentation ”à l’hôpital d’un complément de rémunération (un doublement de majoration) du personnel soignant pour les gardes”, a détaillé Élisabeth Borne. Cette dernière a précisé que cette “boite à outils” devra être “déclinée territoire par territoire,” avec “les ARS en lien avec les préfets”.

    Toutefois, le filtrage généralisé des urgences par le Samu n’a cependant pas été explicitement mentionné. Cette mesure figure pourtant parmi les propositions phares de la “mission flash” pilotée par le Dr François Braun, président de l’association Samu-Urgences de France, qui a remis jeudi ses 41 recommandations à Matignon.

    À voir également sur le HuffPost : Ces soignants en ont marre du “bla-bla” face à la crise de l’hôpital

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      Urgences: Les recommandations de la "mission flash" commandée par Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 13:53 · 4 minutes

    Les conclusions de la Les conclusions de la "mission flash" sur les urgences commandée par Emmanuel Macron à François Braun, président de Samu-Urgences de France ont été remises à Élisabeth Borne ce jeudi 30 juin. Ce sera le premier grand dossier à gérer pour le ou la future ministre de la Santé (photo prise en novembre 2019 à Paris à l'occasion d'une manifestation de soignants).

    HÔPITAL PUBLIC - Des bras, des budgets, du tri. La “ mission flash ” sur les soins non programmés qui avait été lancée fin mai par Emmanuel Macron a remis ce jeudi 30 juin à Matignon ses 41 propositions pour surmonter un été ”à haut risque” dans les services d’urgences , selon le projet de rapport que l’AFP s’est procuré.

    L’ordonnance du docteur François Braun , chef de pôle au CHR de Metz-Thionville et missionné par le chef de l’État, est désormais dans les mains de la Première ministre Élisabeth Borne . Un document de 60 pages, que le président de Samu-Urgences de France a présenté lors d’une “réunion de travail” à Matignon, en présence de la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon , de l’Assurance maladie et de la fédérations d’associations de patients France Assos Santé.

    La cheffe du gouvernement doit maintenant arbitrer parmi ces 41 recommandations censées “faciliter la gestion de cette période estivale à haut risque”, qui n’épargne pas les grands CHU comme à Bordeaux, Toulouse et Grenoble. Une mission qui incombera au successeur de Brigitte Bourguignon, battue aux dernières législatives dans le Pas-de-Calais et qui va prochainement être remplacée au sein de l’équipe gouvernementale.

    Une mission phare pour le prochain ministre de la Santé

    Car pour l’heure, il s’agit donc d’une “version non définitive”, qui sera amendée à l’issue de la “réunion de travail”, comme l’a indiqué le docteur Braun à l’AFP. La mouture finale devrait déjà dévoiler en creux les arbitrages de l’exécutif.

    Pour l’instant, pour sauver ce qui peut l’être, la “mission flash” préconise de “réguler les admissions”, soit avec un “triage paramédical à l’entrée” des urgences, soit par une “régulation médicale préalable systématique” par le standard téléphonique du Samu. Le rapport suggère même de limiter par endroits l’accès aux seules “urgence vitales”, en particulier la nuit, cette “suspension d’activité partielle” devant permettre de “mutualiser les moyens de plusieurs services sur un seul site”.

    Ces jours-ci entre trop de patients et pas assez de soignants, l’impossible équation n’épargne aucun hôpital, y compris les grands CHU comme à Bordeaux, Toulouse et Grenoble, récemment obligés de restreindre l’accès à leurs urgences.

    Une grande campagne d’information sur le mode “avant de vous déplacer, appelez” est souhaitée en parallèle, de même qu’une “mise à niveau des effectifs” d’assistants de régulation médicale (ARM) pour absorber la hausse à prévoir des appels au 15.

    Mieux payer les personnels

    Reste à convaincre ou à risquer d’agacer certains acteurs. C’est mesures de restriction de l’accès ou de suspension partielle ont en effet été vivement fustigées par le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Christophe Prudhomme, qui a dénoncé sur Twitter “la fin du service public ouvert 24 heures sur 24 (...) avec comme conséquence des morts évitables”.

    Par ailleurs, d’autres efforts budgétaires sont demandés pour mieux payer les médecins libéraux à la régulation (à hauteur de 100 euros brut de l’heure “défiscalisés”) et en consultation (avec une majoration de 15 euros par acte demandé par le Samu).

    Idem pour les personnels hospitaliers, avec une revalorisation du travail de nuit et des ponts du 14 juillet et du 15 août, ainsi qu’une prime pour les équipes des urgences psychiatriques, pédiatriques et gynécologiques.

    Pas de garde obligatoire pour les médecins de ville

    La “boîte à outils” inclut également un recours facilité aux soignants remplaçants et retraités, à la télémédecine, aux infirmiers libéraux, aux pompiers... Autant de pistes assorties “d’indicateurs d’impact”, afin de décider à la rentrée “de la poursuite ou de l’abandon de ces mesures”.

    Pas de trace, en revanche, d’une quelconque obligation de garde individuelle pour les médecins de ville, farouchement opposés à ce type de contrainte.

    Dans une rare union sacrée, vingt organisations de libéraux et d’hospitaliers ont défendu en début de semaine “le principe d’une responsabilité collective et concertée” pour “organiser territorialement (...) la permanence des soins”.

    La “mission flash” a reçu un accueil plutôt favorable du tempétueux président du syndicat UFML, Jérôme Marty, qui a salué “des propositions qui vont dans le bon sens”, mais aussi regretté “des voeux pieux en l’absence d’effecteurs” pour soigner les malades.

    À voir également sur le HuffPost : Ces soignants en ont marre du “bla-bla” face à la crise de l’hôpital

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      Crise des urgences: la "mission flash" de Macron? Ces soignants n'en attendent rien

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 05:15 · 6 minutes

    Crise des urgences: ces soignants n'attendent rien de la Crise des urgences: ces soignants n'attendent rien de la "mission flash" de Macron REUTERS/Eric Gaillard

    URGENCES - Une “mission flash” et “zéro espoir”. Emmanuel Macron a annoncé le 31 mai une “mission flash” d’un mois visant à répondre à la crise des urgences, confrontées à un sérieux déficit de personnel, en plus des autres difficultés humaines et financières qui minent de longue date le moral des soignants. Une situation aggravée par la crise du Covid-19 .

    Cette mission a été confiée à François Braun , président de Samu-Urgences de France et chef de pôle au CHR de Metz-Thionville, présenté comme “proche” du président de la République. Ses résultats doivent être présentés début juillet.

    Mais en attendant, du côté des soignants qui travaillent aux urgences, cette “mission flash” est loin d’inspirer de l’espoir. Au contraire. Le HuffPost a interrogé infirmiers et aide-soignants sur ce qu’ils attendent d’elle et la réponse est unanime: rien, si ce n’est une nouvelle déception.

    Une “mission flash” “caricaturale”, juste pendant la campagne des législatives

    “On a zéro espoir avec cette mission flash, confie au HuffPost Jeremy, aide-soignant aux urgences de l’hôpital d’Arles. Et puis, pourquoi décident-ils de la faire maintenant? Cela fait trois ans qu’on alerte sur la situation ”, se demande-t-il.

    À cette question, Maxime*, infirmier urgentiste, membre du Collectif Inter Urgences - qui se décrit comme “la première association professionnelle d’ampleur pour l’exercice paramédical aux urgences”, pense avoir une piste: il s’agirait d’une manœuvre politique en pleine campagne des législatives. “Pour moi c’est plus une mission électorale qu’une mission au service de la santé”, nous explique-t-il.

    Et l’infirmier ne mâche pas ses mots sur cette nouvelle annonce du gouvernement: “On n’attend rien de la mission flash tellement c’est caricatural. Ça arrive juste pendant la campagne, alors qu’il y a eu tellement de rapports sur la situation, on a déjà dit tellement de fois ce qui n’allait pas et on a déjà tellement alerté... Alors aujourd’hui cette initiative a plutôt tendance à ajouter à l’écœurement et à la lassitude”, regrette-t-il.

    Même son de cloche pour Fabien Paris, infirmier et membre du Collectif Inter Urgences. Selon lui, la mission annoncée par Macron ne sera qu’un “énième rapport qui nous dira la même chose que ce que l’on sait déjà”. Il redoute que cette initiative ne serve qu’à refaire un bilan des difficultés qu’affronte l’hôpital public, sans le faire suivre des mesures qui s’imposent.

    L’hôpital pris dans la “spirale des départs”

    “Territoire par territoire”, cette mission doit expliquer “où sont les manques, pouvoir les chiffrer” et donner de premières pistes pour répondre à ce problème, a détaillé le chef de l’État. Sur cette base, a expliqué le président, des décisions seront prises “pour permettre de mobiliser davantage de médecins, retrouver de l’attractivité dans certains secteurs (...). Ceci à partir de la fin de l’été sera décliné dans chaque territoire”.

    "La coupe est pleine et un nouveau rapport n'y changera rien". Nicolas, aide-soignant aux urgences de Tenon à Paris

    Ces déclarations du gouvernement n’ont fait qu’ulcérer les soignants. Car les manques que le gouvernement cherche à identifier, eux, n’ont eu de cesse de les pointer et d’alerter dessus depuis trois ans. En premier plan: le manque de personnels.

    Cette fuite massive oblige les hôpitaux à fermer des lits, à tel point que de nombreux services d’urgence ont dû fermer partiellement faute de personnel. Pour Nicolas, aide-soignant aux urgences de Tenon à Paris, “on est désormais dans une spirale de départs. Une spirale qui ne va pas pouvoir être enrayée avec une simple mission faite en un mois”.

    Trop de charge mentale, physique, la pénibilité, pas de possibilité de roulement parce que pas assez d’effectifs...  Les soignants sont dégoûtés de leurs conditions de travail. “En moyenne ils restent cinq ans dans l’hôpital public. Seulement cinq ans alors qu’ils ont fait trois ans d’études pour ça!”, se scandalise Nicolas. Pour lui, “la coupe est pleine” et “un nouveau rapport n’y changera rien”.

    Comme beaucoup de ses collègues, Maxime est aussi à bout. “Ceux qui partent, je vais finir par croire qu’ils ont raison, au moins ils prennent soin d’eux. Je me dis, il vaut mieux quitter le navire avant le naufrage plutôt qu’à la fin. Je me demande à quel stade du naufrage en est-on, est-ce que je peux encore rester? Notez qu’il y a trois ans jamais je n’aurais pensé ça”.

    Rendre l’hôpital attractif

    Nos interlocuteurs, désespérés par le manque de réaction du gouvernement, regrettent que leurs métiers soient aujourd’hui si peu attractifs, leurs conditions de travail étant devenues insupportables .

    “Ce qu’il faut à tout prix, c’est redonner de l’attractivité à l’hôpital public, car aujourd’hui les soignants cherchent tous une porte de sortie”, note Jeremy.

    Pour Fabien Paris, c’est “toujours le même problème”: comment recruter dans ces métiers en sachant que les conditions de travail ne sont pas attractives, voire dissuasives. Et surtout, quand les soignants déjà en poste fuient .

    “Tant qu’il n’y aura pas d’efforts de fait sur les conditions de travail, on n’y arrivera pas. Et on ne parle pas que des rémunérations. Il faut améliorer le rythme de travail, l’accès aux formations, avoir des effectifs convenables pour pouvoir prendre des repos et des congés”.

    Les “mesurettes” de Bourguignon, un “mauvais signal”

    Ces efforts tant attendus, les soignants espéraient les voir dans la série de nouvelles mesures annoncées le 8 juin par la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon. Heures sup’ payées double, élèves infirmiers “immédiatement” employables, retour des soignants retraités “volontaires pour reprendre une activité”... Autant d’idées qui n’ont fait qu’accentuer la grogne des soignants.

    “Si l’espoir de l’hôpital consiste au retour des retraités, des heures supplémentaires pour les agents hospitaliers qui sont déjà au bout du rouleau, et faire travailler les étudiants sans diplôme, clairement c’est que l’exécutif ne prévoit pas grand-chose pour l’hôpital public et c’est plutôt un mauvais signal qui est envoyé”, regrette Fabien Paris.

    “Des mesurettes déjà dégainées pendant la crise Covid” et “pas viable à long terme. Ni même à très court terme à cause de l’accumulation de fatigue mentale et physique”, dénonce Maxime du Collectif Inter Urgences. “Ce qu’ils proposent ne permettra jamais de remplacer tous ceux qui manquent”, assure-t-il.

    Et de conclure, amer: “On a un déni de la réalité parce que nos instances ont les pétoches. Ils n’ont pas la volonté de prendre le taureau par les cornes, faire un véritable plan Marshall et d’embaucher et dépenser beaucoup”.

    *Le nom a été modifié

    À voir également sur Le HuffPost: Ces soignants en ont marre du bla-bla face à la crise de l’hôpital

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      "Les urgences, ça peut plus être open bar", selon le patron du samu

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 17:54 · 2 minutes

    Une infirmière en grève dit son épuisement lors d'une grève le 7 juin 2022. Une infirmière en grève dit son épuisement lors d'une grève le 7 juin 2022.

    URGENCES - La situation est intenable. Chargé par Emmanuel Macron d’une “mission flash” sur les soins non programmés, le président de l’association Samu- Urgences de France, François Braun, a affirmé ce jeudi 9 juin que les urgences ”ça ne peut plus être ‘open bar’”.

    D’un côté, plus de 21 millions de passages aux urgences (en 2019), deux fois plus en vingt ans. De l’autre, 120 services forcés de réduire la voilure cet été faute de soignants , d’après Samu-Urgences de France.

    Pour son président, l’équation est difficile. “Les urgences, ça ne peut plus être open bar, on ne peut plus servir à tout”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Congrès Urgences, qui se tient à Paris jusqu’à vendredi.

    La veille, Brigitte Bourguignon y était venue annoncer de “premières mesures” pour surmonter un ”été difficile” à l’hôpital: heures sup payées double, élèves infirmiers “immédiatement” employables, cumul emploi-retraite “facilité” pour les soignants.

    Le “tri” des patients nécessaire

    La ministre de la Santé avait au passage prévenu qu’elle “n’accepterai(t) pas que l’on fasse croire aux Français que partout, le système s’effondre”. Mais pour François Braun, il faut aussi “arrêter de faire croire que l’on peut avoir partout des urgences ouvertes 24 heures sur 24, sept jours sur sept”.

    Quitte pour cela à filtrer l’accès aux urgences par le Samu, via un appel préalable au 15, comme certains hôpitaux ont dû s’y résoudre récemment. Notamment à Cherbourg, où M. Macron s’est rendu la semaine dernière et où ”ça marche, il n’y a pas de perte de chance” pour les malades, a assuré l’urgentiste.

    Un “principe de tri” est selon lui nécessaire “soit par la régulation” téléphonique, “soit à l’entrée” des urgences, pour traiter en priorité les urgences vitales et réorienter les autres patients vers des médecins de garde, ou des consultations sur rendez-vous selon les cas.

    M. Braun n’a toutefois pas précisé si cette piste figurerait parmi les conclusions de sa “mission flash”, attendues avant le 1er juillet.

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