• chevron_right

      Après la tuerie d'Uvalde, la réponse de la police jugée "chaotique" dans un rapport

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 06:54 · 2 minutes

    Les forces de l'ordre et d'autres premiers intervenants rassemblés devant la Robb Elementary School à la suite de la fusillade, le 24 mai à Uvalde, au Texas Les forces de l'ordre et d'autres premiers intervenants rassemblés devant la Robb Elementary School à la suite de la fusillade, le 24 mai à Uvalde, au Texas

    ÉTATS-UNIS - Les forces de l’ordre du Texas ne sont pas prêtes de redorer leur blason . Une commission d’enquête parlementaire texane a épinglé ce dimanche 17 juillet l’ensemble des services de police impliqués dans la réponse à la tuerie dans l’école d’Uvalde , qui a fait 21 morts le 24 mai.

    D’après ce rapport, qui refuse d’incriminer certains policiers plutôt que d’autres, les forces de l’ordre “n’ont pas respecté leur formation” et “n’ont pas placé la vie de victimes innocentes avant leur propre sécurité”.

    Au total, 376 agents -garde-frontières, policiers de l’État, de la ville, des services du shérif local ou forces d’élite- sont intervenus dans l’école Robb Elementary School , révèlent des élus de la Chambre des représentants du Texas dans un rapport d’enquête préliminaire.

    Pourtant, entre l’arrivée des premiers policiers et la mort du tueur, plus de 73 minutes se sont écoulées , un délai “inacceptable” lié “une absence de commandement qui pourrait avoir contribué à la perte de vies”, écrivent-ils.

    Même s’il est “probable que la plupart des victimes aient péri immédiatement après les premiers tirs”, certaines sont mortes lors de leur transfert à l’hôpital et il est “plausible” qu’elles auraient pu survivre si elles avaient été secourues plus vite, assènent-ils encore.

    “L’attitude de tous les agents était apathique”

    Le directeur de la sécurité publique du Texas, Steven McCraw avait déjà qualifié “d’échec absolu” la réponse des forces de l’ordre, en concentrant ses critiques sur le chef de la police du district scolaire d’Uvalde, Pete Arredondo, qui a depuis été suspendu .

    “Il n’a pas assumé sa responsabilité de commandant” et il a fait des erreurs d’analyse parce qu’il ne disposait pas de toutes les informations, estiment également les parlementaires texans.

    Mais personne n’a proposé de l’aider ni de le remplacer, notent-ils: “l’attitude de tous les agents était apathique”, “la scène était chaotique, sans que personne ne soit clairement en charge ou en train de diriger la réponse”.

    Leurs conclusions ont été présentées aux proches des victimes qui, depuis des semaines, regrettaient le manque de transparence des autorités, soupçonnées de vouloir dissimuler les ratés des policiers.

    Les critiques avaient augmenté après la publication cette semaine d’une vidéo quasi insoutenable montrant l’arrivée du tireur sur les lieux avec un fusil d’assaut, puis la longue attente des agents dans un couloir de l’établissement scolaire.

    À voir également sur Le HuffPost: “Vous devez faire plus”: Joe Biden interrompu par le père d’une victime de fusillade

    • chevron_right

      Après la tuerie d'Uvalde, des images accablantes pour la police

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 06:57 · 4 minutes

    Plusieurs médias locaux du Texas ont dévoilé les images de l'intervention des forces de l'ordre au cours de la tuerie perpétrée dans un école d'Uvalde, fin mai. Une vidéo accablante pour les autorités. Plusieurs médias locaux du Texas ont dévoilé les images de l'intervention des forces de l'ordre au cours de la tuerie perpétrée dans un école d'Uvalde, fin mai. Une vidéo accablante pour les autorités.

    VIOLENCE PAR ARMES À FEU - Des images aussi terribles qu’accablantes pour les forces de l’ordre. Une vidéo quasi insoutenable, révélée mardi 12 juillet par des médias locaux, montre comment la police a attendu 74 minutes avant d’intervenir contre un tireur qui, le 24 mai, a tué 19 enfants et deux enseignantes dans une école d’Uvalde , au Texas.

    Les images, filmées par des caméras de surveillance, un portable et la caméra embarquée d’un agent, ont été mises en ligne par le journal Austin-American Statesman et la chaîne de télévision KVUE .

    La diffusion de ces vidéos dans les médias, réclamées par les proches des victimes qui devaient en voir une version éditée ce week-end, sans image du tireur ni coups de feu, avant qu’elles soient rendues publiques par les autorités, a créé un certain malaise chez les familles, a rapporté CBS .

    L’extrait ci-dessous ne montre aucun blessé, ni victime de tirs.

    “La façon dont la vidéo a été publiée aujourd’hui est l’une des choses les plus lâches que j’ai jamais vue”, a fustigé le maire d’Uvalde Don McLaughlin lors d’un conseil municipal, selon la même source.

    “L’échec absolu” des forces de l’ordre

    Par ailleurs, les images sont donc accablantes pour les forces de l’ordre, dont l’action a été qualifiée “d’échec absolu” par le directeur de la santé publique du Texas, Steven McCraw. Pendant près d’une heure et quart, on voit des dizaines d’agents arriver, de plus en plus lourdement armés, sans qu’aucun n’entre dans la classe où le tireur s’est retranché avec ses petites victimes.

    Le film débute avec l’arrivée de ce jeune homme de 18 ans, qui écrase son véhicule près de l’école primaire Robb d’Uvalde. Deux personnes se portent à son secours et sont accueillies par des tirs. Alors qu’elles repartent en courant, on le voit progresser vers l’établissement.

    Le film est accompagné d’un extrait de l’appel d’urgence passé par une employée à 11h32, qui crie aux enfants “Allez dans vos classes”. Puis à 11h33, le tireur entre de manière quasi nonchalante dans l’école, glisse même une mèche derrière son oreille en tenant son fusil d’assaut pointé vers le sol.

    Un jeune garçon apparaît alors à un angle du couloir, s’apprête à le suivre, quand il le voit pointer son arme vers une salle et ouvrir le feu. À partir de là, les détonations s’enchaînent rapidement pendant trois minutes, jusqu’à l’arrivée des premiers policiers à 11h36.

    Gel hydroalcoolique et boucliers tactiques

    Ils sont au moins huit, avec des armes de poing et des gilets pare-balles. Ils s’avancent d’abord vers la classe, des détonations résonnent et ils se replient au bout du couloir. Trente-six minutes plus tard, ils sont toujours au même endroit, mais ont été rejoints par d’autres policiers équipés de fusils, de boucliers pare-balles et même parfois de casques.

    Ils sont au moins une vingtaine, originaires de différentes unités, mais n’entrent toujours pas dans la salle de classe. Détail troublant, à 12h30, l’un d’eux se sert en gel hydroalcoolique à un distributeur accroché au mur.

    À 12h50, des tirs résonnent. Une équipe a finalement abattu le tireur. Le film s’arrête.

    Shannon Watts, fondatrice de l’organisation Moms Demand Action, qui milite pour des régulations plus strictes sur les armes à feu, l’a commenté sur Twitter.

    “La police en tenue de combat attend dans le couloir de l’école et s’arrête même pour prendre du gel hydroalcoolique alors que les enfants et les enseignants se font massacrer! ”, s’étrangle-t-elle en demandant plus de transparence sur les défaillances de la police.

    Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, notamment par le ministère de la Justice, mais leurs conclusions n’ont pas encore été rendues.

    À voir également sur le HuffPost : “Vous devez faire plus”: Joe Biden interrompu par le père d’une victime de fusillade

    • chevron_right

      États-Unis: Cette loi historique sur la limitation des armes passe une première étape

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 07:41 · 2 minutes

    Une manifestation dans le Massachussets contre les armes à feu, le 10 juin 2022 (illustration) Une manifestation dans le Massachussets contre les armes à feu, le 10 juin 2022 (illustration)

    ARMES - Après la tuerie d’Uvalde , le temps de l’action semble bel et bien venu pour les parlementaires américains. Le Sénat a adopté ce jeudi 23 juin un projet de loi soutenu par les démocrates et certains républicains. Porté par l’emblématique sénateur Chris Murphy , vise à lutter contre la vague de violence qui sévit aux États-Unis , avec des restrictions sur l’accès aux armes à feu et des milliards de dollars pour financer la santé mentale et la sécurité dans les écoles.

    Le texte bipartisan, adopté par 65 voix contre 33 à la chambre haute et qui a toutes les chances d’être validé à la Chambre des représentants ce vendredi 24 juin, reste très en-deçà des mesures réclamées par le président Joe Biden , mais il constitue malgré tout une première depuis des décennies et une avancée pour les partisans de la limitation des armes à feu individuelles.

    Retrait des armes

    Le texte soutien les lois qui, État par État, permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu’elles possèdent. Il entend aussi instaurer le renforcement de la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d’armes âgés de 18 à 21 ans ainsi qu’un meilleur contrôle de la vente illégale d’armes, et le financement de programmes dédiés à la santé mentale.

    “Je suis épuisé. Mais tellement fier de ce que nous avons fait ensemble. Nous avons adopté un projet de loi ce soir qui brise une inertie de 30 ans et sauve des vies”, a réagit le démocrate Chris Murphy sur Twitter.

    “Notre projet de loi sauvera des vies tout en n’imposant aucune nouvelle restriction aux propriétaires d’armes à feu respectueux des lois”, a tenu à souligner le républicain John Cornyn.

    Hasard du calendrier, ce vote intervient quelques heures à peine après l’invalidation par la Cour suprême -dont la majorité des juges sont conservateurs- des “restrictions” au port d’armes prévues par une loi de l’Etat de New York. Cette loi limite depuis 1913 la délivrance de permis de port d’armes dissimulées aux personnes ayant des raisons de croire qu’elles pourront avoir à se défendre, par exemple en raison de leur métier ou de menaces les visant.

    Les Etats-Unis sont confrontés à une flambée de la criminalité dans les grandes villes et à une effrayante série de tueries à nombreuses victimes, dont deux en mai, à Buffalo (10 morts afro-américains) et dans une école au Texas (21 tués, dont 19 enfants).

    A voir également sur Le HuffPost: À Uvalde, des chiens tentent de réconforter les Texans après la fusillade ayant fait 21 morts

    • chevron_right

      La Cour suprême des États-Unis consacre le port d'arme dans la rue

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 15:18 · 2 minutes

    Un visiteur lors d'une exposition d'arme de la NRA, Houston, Texas, le 29 mai 2022 (REUTERS/Callaghan O'Hare) Un visiteur lors d'une exposition d'arme de la NRA, Houston, Texas, le 29 mai 2022  (REUTERS/Callaghan O'Hare)

    ÉTATS-UNIS - Un précédent majeur et lourd de conséquence. Ce jeudi 23 juin,  La Cour suprême des États-Unis a invalidé une loi de l’État de New York qui exigeait une licence ainsi que des justifications pour pouvoir porter une arme en extérieur.

    Cette décision de la Cour, prise à une majorité de six juges sur neuf, tous conservateurs, consacre de fait le droit des Américains à sortir armés de leur domicile.

    “Le deuxième et le quatorzième amendement de la Constitution protègent le droit d’un individu à porter une arme de poing pour son auto-défense à l’extérieur de son domicile”, écrit le juge Clarence Thomas pour la majorité.

    La Cour agit “sans considérer les conséquences potentiellement mortelles de sa décision”, a regretté son collègue progressiste Stephen Breyer dans un argumentaire distinct en rappelant qu’“en 2020, 45.222 Américains ont été tués par des armes à feu”.

    Le puissant lobby des armes, la National Rifle Association (NRA), a immédiatement salué une “victoire”. La décision représente à l’inverse un vif camouflet pour les partisans d’un meilleur encadrement des armes à feu, dont elle va compliquer les efforts.

    Le texte, qui met aussi en péril les différentes législations restreignant le port d’arme dans certains États, intervient aussi alors que cette semaine, des sénateurs américains des deux bords ont dévoilé une proposition de loi historique visant à restreindre la violence par arme à feu.

    Le deuxième amendement renforcé

    Ratifié en 1791, le deuxième amendement de la Constitution énonce qu’“une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé”.

    En 1939, la Cour suprême avait jugé qu’il protégeait le droit d’utiliser des armes dans le cadre d’une force de maintien de l’ordre, comme l’armée ou la police, mais n’était pas un droit individuel à l’auto-défense.

    Elle a changé de position lors d’un arrêt historique en 2008 et établi pour la première fois un droit à posséder une arme à son domicile pour se défendre.

    Elle a toutefois laissé aux villes et aux États le soin de réguler le transport en dehors du domicile, si bien que les règles sont très variables d’un endroit à l’autre.

    L’arrêt de jeudi met un terme à cette latitude en gravant dans le marbre le droit de porter une arme. Dans un premier temps, il devrait faire tomber des lois similaires à celle de New York en vigueur dans d’autres États , dont certains très peuplés comme la Californie ou le New Jersey.

    D’autres restrictions en vigueur essentiellement dans les États démocrates pourraient être contestées en justice en vertu de ce nouveau cadre légal.

    Le débat sur les armes à feu a été relancé aux États-Unis alors que le pays est encore sous le choc d’une série de fusillades meurtrières dont l’une, le 24 mai, a fait 21 morts dans une école primaire du Texas.

    À voir également sur Le HuffPost: À Roland Garros, Coco Gauff prend position contre les armes à feu

    • chevron_right

      Après la fusillade au Texas, le chef de la police d'Uvalde suspendu

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 06:45 · 3 minutes

    Le chef de la police d'Uvalde a été suspendu le 23 juin pour sa mauvaise gestion de la fusillade dans l'école élémentaire Robb, le 24 mai 2022. Le chef de la police d'Uvalde a été suspendu le 23 juin pour sa mauvaise gestion de la fusillade dans l'école élémentaire Robb, le 24 mai 2022.

    UVALDE - Sa gestion des opérations était contestée depuis le drame. Le chef de la police du district scolaire d’ Uvalde , en charge de l’intervention quand un tireur a tué 19 enfants et deux enseignantes le 24 mai, a été suspendu, a annoncé mercredi 22 juin le surintendant du district.

    L’annonce intervient au lendemain de vives critiques de la part du directeur de la sécurité publique du Texas sur la réponse policière au massacre, qualifiée d’”échec absolu”.

    “Depuis le début de cet horrible événement, j’ai soutenu que le district attendrait que l’enquête soit achevée avant de prendre des décisions sur le personnel (...). En raison du manque de clarté qui demeure et du timing inconnu sur la date à laquelle je recevrai les résultats de l’enquête, j’ai pris la décision de placer le chef (Pete) Arredondo en congé administratif, à la date d’aujourd’hui”, a déclaré dans un communiqué le surintendant Hal Harrell.

    “Les agents avaient des armes, pas les enfants”

    Mardi, le directeur du département de la sécurité publique du Texas, Steven McCraw, avait notamment fustigé le fait que Pete Arredondo avait décidé de “faire passer la vie des agents avant celle des enfants”. Vous pouvez écouter une partie de son intervention dans la vidéo ci-dessous en anglais (des sous-titres peuvent être activés dans les paramètres de la vidéo).

    “Nous savons une chose: il y a des preuves irréfutables que la réponse des forces de l’ordre à l’attaque de l’école primaire Robb a été un échec absolu et va à l’encontre de tout ce que nous avons appris au cours des deux dernières décennies depuis le massacre de Columbine” dans un lycée en 1999, a-t-il déclaré.

    Le temps mis par la police - plus d’une heure - pour entrer dans la classe et tuer le tireur est l’objet de vives critiques depuis la tuerie, et M. McCraw avait enfoncé le clou lors de cette audition télévisée. “Les agents avaient des armes, pas les enfants. Les agents avaient des gilets pare-balles, pas les enfants. Les agents étaient entraînés, pas le tireur”, a-t-il encore asséné.

    L’école d’Uvalde sera démolie

    Le maire d’Uvalde a par ailleurs annoncé mardi que l’école élémentaire Robb serait “démolie” . “Vous ne pouvez jamais demander à un enfant ou à un enseignant de revenir dans cette école”, a déclaré Don McLoughlin.

    Le 24 mai dernier, Salvador Ramos, qui venait de fêter ses 18 ans, a tiré sur sa grand-mère avec un AR-15 qu’il venait d’acheter avant de se rendre dans l’école d’Uvalde. Il s’est barricadé dans une salle de classe pendant 77 minutes et a tué 19 enfants âgés de 9 à 11 ans ainsi que deux professeures. Il avait annoncé son passage à l’acte sur les réseaux sociaux .

    Cette fusillade, qui s’est déroulée 10 jours après une autre tuerie dans un supermarché de l’État de New-York , a ému le monde entier et ranimé le débat autour du port d’arme aux États-Unis. Pour la première fois depuis 30 ans, les sénateurs au Congrès ont réussi à se mettre d’accord sur une proposition de loi bi-partisane visant à restreindre l’accès aux armes. La Chambre des Représentants doit à son tour s’en saisir d’ici à la fin de semaine afin que Joe Biden signe la loi.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Devant la NRA, Donald Trump appelle à armer enseignants et citoyens après la tuerie au Texas

    • chevron_right

      Fusillade au Texas: L'école d'Uvalde, où 19 enfants ont été tués, va être détruite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 12:45 · 2 minutes

    Joe et Jill Biden devant l'école primaire Robb d'Uvalde, au Texas, après la tuerie du 24 mai 2022 qui a fait 21 morts dont 19 enfants. Joe et Jill Biden devant l'école primaire Robb d'Uvalde, au Texas, après la tuerie du 24 mai 2022 qui a fait 21 morts dont 19 enfants.

    ÉTATS-UNIS - “Vous ne pouvez pas demander à un enfant ou à un enseignant de retourner dans cette école, jamais.” Le maire d’ Uvalde , cette ville du Texas 19 enfants et deux maîtresses ont été tués en mai par un jeune de 18 ans, a exprimé mardi 21 juin son intention de démolir l’établissement où s’est déroulé le drame.

    Don McLaughlin a fait cette annonce lors d’une réunion avec les habitants qui voulaient des réponses après la fusillade, notamment autour de la gestion de la fusillade par la police accusée d’avoir trop attendue avant d’intervenir. “De ce que je sais -et j’ai eu cette discussion avec la police- l’école sera démolie”, a-t-il déclaré lors de ce conseil, sans préciser la date.

    Sur la chaîne de télévision MSNBC, le sénateur démocrate de l’État du Texas Roland Gutierrez avait déjà évoqué cette idée fin mai. “Il est hors de question qu’ils reviennent dans cette école” qui accueille 600 enfants, avait-il déclaré. “Le président [ Joe Biden ] a dit qu’il allait travailler sur un financement [pour détruire et reconstruire l’école]. C’est ça la tristesse de la situation: nous avons un fonds fédéral pour les écoles qui connaissent ce type de dévastation”, avait-il pointé, désabusé.

    L’école Sandy Hook aussi reconstruite

    Ce n’est pas la première fois qu’une école où s’est déroulée une fusillade est détruite. L’école élémentaire Sandy Hook, où 20 élèves entre 6 et 7 ans ainsi que 6 membres du personnel ont été tués en 2012, a également été démolie. Un nouveau bâtiment a été reconstruit au même endroit.

    Le 24 mai dernier, Salvador Ramos, qui venait de fêter ses 18 ans, a tiré sur sa grand-mère avec un AR-15 qu’il venait d’acheter avant de se rendre dans l’école d’Uvalde. Il s’est barricadé dans une salle de classe pendant 77 minutes et a tué 19 enfants âgés de 9 à 11 ans ainsi que deux professeures. Il avait annoncé son passage à l’acte sur les réseaux sociaux .

    Cette fusillade, qui s’est déroulée 10 jours après une autre tuerie dans un supermarché de l’État de New-York , a ému le monde entier et ranimé le débat autour du port d’arme aux États-Unis. Pour la première fois depuis 30 ans, les sénateurs au Congrès ont réussi à se mettre d’accord sur une proposition de loi bi-partisane visant à restreindre l’accès aux armes. La Chambre des Représentants doit à son tour s’en saisir d’ici à la fin de semaine afin que Joe Biden signe la loi.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Tuerie au Texas: ces fois où le gouvernement américain a voulu dire stop

    • chevron_right

      Tuerie d'Uvalde: vers un accord a minima sur les armes à feu?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 08:33 · 4 minutes

    Après la tuerie d'Uvalde, vers un accord a minima sur les armes à feu? (Mémrorial pour les victimes de la tuerie d'Uvalde par REUTERS/Veronica G. Cardenas) Après la tuerie d'Uvalde, vers un accord a minima sur les armes à feu? (Mémrorial pour les victimes de la tuerie d'Uvalde par REUTERS/Veronica G. Cardenas)

    ÉTATS-UNIS - Des sénateurs républicains et démocrates ont annoncé dimanche 12 juin un accord sur quelques mesures visant à restreindre l’accès aux armes à feu aux Etats-Unis , un compromis rare mais qui demeure très en deçà des réformes réclamées par Joe Biden après de nouvelles tueries.

    Lancée après le massacre d’Uvalde, qui a fait 21 morts dont 19 enfants dans une école primaire du Texas fin mai, l’initiative parlementaire prévoit certaines limitations de l’accès aux armes pour des personnes jugées dangereuses, le renforcement de la sécurité des écoles et le financement de programmes dédiés à la santé mentale.

    Le président des Etats-Unis a immédiatement salué des “avancées importantes”, même si elles n’incluent pas tout ce qui est “nécessaire” pour “sauver des vies”.

    “Aucune excuse pour un retard”

    Il s’agirait néanmoins du texte “le plus significatif sur le contrôle des armes à feu à être voté au Congrès depuis des décennies”, a-t-il plaidé dans un communiqué.

    La présence de dix sénateurs républicains parmi les signataires du communiqué annonçant ce compromis suggère qu’une telle proposition de loi a de réelles chances de passer au Sénat si l’ensemble des 50 élus démocrates y sont favorables.

    Une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 sénateurs est nécessaire pour son adoption, ce qui a bloqué jusqu’ici toute avancée majeure vers un meilleur encadrement des armes à feu, en raison de l’opposition des conservateurs.

    “Avec un soutien des élus des deux partis, il n’y a aucune excuse pour un retard, et aucune raison que ne pas avancer rapidement au Sénat et à la Chambre”, a ajouté Joe Biden, qui promet de promulguer immédiatement le texte s’il est adopté.

    Renforcer la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques

    La tuerie d’Uvalde et celle, quelques jours plus tôt, à Buffalo, dans le nord-est du pays, avaient ému l’Amérique et déclenché plusieurs initiatives parlementaires. Un groupe de sénateurs, mené par le démocrate Chris Murphy avec le républicain John Cornyn, a discrètement travaillé ces derniers jours afin de trouver l’accord annoncé ce dimanche.

    Les vingt sénateurs affirment présenter “une proposition de bon sens, soutenue par les deux partis, pour protéger les enfants américains, garder nos écoles en sécurité et réduire le danger de la violence à travers le pays”, “tout en protégeant les droits constitutionnels des Américains respectueux de la loi”.

    L’accord met en avant le soutien par le gouvernement fédéral de lois, Etat par Etat, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu’elles possèdent .

    Il prévoit le financement de divers programmes de soutien et d’aide psychologique et le renforcement de la sécurité dans les écoles, notamment par la formation des enseignants.

    Ces sénateurs souhaitent également le renforcement de la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d’armes âgés de 18 à 21 ans ainsi qu’un meilleur contrôle de la vente illégale d’armes.

    Objectif: sauver des vies

    L’accord du jour, qui doit encore être traduit en texte de loi, “montre l’intérêt du dialogue et de la coopération”, a salué le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell. “Même s’il faut aller plus loin, cet ensemble de mesures va permettre de sauver des vies”, a réagi de son côté la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.

    Dans une Amérique profondément divisée, un accord entre élus républicains et démocrates au Congrès est rare, d’autant plus sur ce sujet d’ordinaire très clivant.

    Le compromis est cependant bien loin de ce que demandent de nombreux Américains, dont des dizaines de milliers sont descendus samedi dans les rues du pays, notamment à Washington, pour demander des réformes fortes au Congrès.

    Loin des demandes de Biden

    “C’est une première étape, et c’est en fait bien plus que ce à quoi je m’attendais”, s’est réjoui sur Twitter David Hogg, l’une des figures de March for Our Lives, l’organisation à l’origine des manifestations de samedi. “Même si cela empêche un Parkland, ça vaut le coup”, a-t-il ajouté en mentionnant la fusillade dans cette ville de Floride, qui avait fait 17 morts en 2018 et dont il est un rescapé.

    Joe Biden avait publiquement affiché son soutien aux manifestants en listant les mesures qu’il souhaite voir adoptées mais absentes de l’accord de dimanche: interdiction des fusils d’assaut et des chargeurs à grande capacité, vérifications des antécédents pour l’ensemble des acheteurs d’armes - et pas uniquement les moins de 21 ans ―, obligation pour les particuliers de garder leurs armes sous clé.

    La Chambre des représentants avait, elle, voté mercredi un texte différent qui inclut l’interdiction de la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité, mais il n’a quasiment aucune chance de passer au Sénat.

    À voir également sur Le HuffPost: À Uvalde, des chiens tentent de réconforter les Texans après la fusillade ayant fait 21 morts

    • chevron_right

      Uvalde: Le témoignage poignant d'une élève rescapée de la tuerie devant le Congrès

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 8 June, 2022 - 19:53 · 5 minutes

    Uvalde: Le témoignage poignant d'une élève rescapée de la tuerie devant le Congrès (Miah Cerrillo, rescapée de la tuerie d'Uvalde, a témoigné par vidéo devant le Congrès le 8 juin 2022. Par Andrew Harnik/Pool via REUTERS) Uvalde: Le témoignage poignant d'une élève rescapée de la tuerie devant le Congrès (Miah Cerrillo, rescapée de la tuerie d'Uvalde, a témoigné par vidéo devant le Congrès le 8 juin 2022. Par Andrew Harnik/Pool via REUTERS)

    FUSILLADE - “Je ne veux pas que ça se reproduise ”: Miah Cerrillo, une fillette qui s’est recouverte du sang de son amie pour échapper à l’auteur d’une tuerie dans une école du Texas , a témoigné ce mercredi 8 juin devant le Congrès américain, plus que jamais sous pression pour adopter des mesures d’encadrement des armes à feu.

    Le 24 mai, un lycéen de 18 ans porteur d’un fusil d’assaut a tué 19 écoliers et deux enseignantes dans un établissement scolaire d’Uvalde , une ville à l’ouest de San Antonio.

    Le tireur “a dit ‘bonne nuit’ à mon institutrice et il lui a tiré dans la tête. Ensuite, il a tiré sur certains de mes camarades et sur le tableau”, a témoigné la fille de 11 ans, lors d’une audition au Capitole sur l’”épidémie de la violence par armes à feu”.

    “Les écoles ne sont plus sûres”

    “Quand je me suis rapprochée des sacs à dos, il a tiré sur mon amie qui était juste à côté de moi et j’ai pensé qu’il allait revenir dans la pièce”, a raconté la petite fille à lunettes dans des propos retransmis par vidéo, comme vous pouvez le voir ci-dessus.

    “Donc j’ai pris un peu de sang et je me le suis étalé partout... Je suis restée silencieuse, puis j’ai attrapé le téléphone de mon institutrice et j’ai appelé (le numéro d’urgence) 911”. Miah Cerrillo a assuré qu’elle ne se sentait plus en sécurité à l’école. “Je ne veux pas que ça se reproduise”, a-t-elle imploré.

    Présent lors de l’audition, son père Miguel a affirmé en larmes que Miah n’était “plus la même petite fille avec qui il avait l’habitude de jouer”. “Les écoles ne sont plus sûres, quelque chose doit vraiment changer”, a-t-il supplié.

    “Miguel Cerrillo, le père de Miah Cerrillo, survivante de la fusillade à l’école primaire d’Uvalde, donne un témoignage émouvant aux législateurs de la Chambre: ‘J’aurais pu perdre ma petite fille. Ce n’est plus la même petite fille... Les écoles ne sont plus sûres. Quelque chose doit vraiment changer’”.

    Des corps d’enfants “pulvérisés”, “décapités”, “déchiquetés” par les balles

    Le Congrès américain, qui débat en ce moment même d’un encadrement limité des armes à feu après des décennies d’inaction, a aussi été confronté au témoignage de Roy Guerrero, pédiatre d’Uvalde, qui a décrit des corps d’enfants “pulvérisés”, “décapités”, “déchiquetés” par les balles. “Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est si nos politiciens nous laissent tomber par entêtement, par passivité, ou les deux”, a-t-il fustigé.

    Zeneta Everhart, dont le garçon de 21 ans a survécu à la tuerie raciste d’un supermarché de Buffalo le mois dernier, a aussi interpellé les élus.

    “Mon fils Zaire a un trou sur le côté droit de son cou, deux sur son dos, et un autre sur sa jambe gauche, causés par l’impact d’une balle de (fusil d’assaut) AR-15. En nettoyant ses blessures je peux encore sentir des morceaux de balle dans son dos”, a-t-elle assuré.

    “Maintenant je veux que vous imaginiez ce scénario exact pour un de vos enfants.”

    Le président américain Joe Biden a maintes fois promis d’agir contre cet effroyable fléau que les gouvernements successifs ont jusqu’à présent été incapables d’endiguer. Mais dans un pays où près d’un adulte sur trois possède au moins une arme à feu , les conservateurs s’opposent vivement à toute mesure qui pourrait aller à l’encontre des droits “des citoyens respectueux de la loi”.

    L’étroite majorité du parti de Joe Biden au Congrès ne lui permettant pas d’adopter seul une loi sur les armes, tout le défi est donc de trouver des mesures qui pourraient obtenir l’aval de républicains.

    Négociations au Sénat

    Des discussions au Sénat tournent pour le moment autour de propositions limitées, comme la vérification des antécédents judiciaires ou psychologiques des acheteurs d’armes individuelles, ce que des associations réclament depuis des années.

    Son chef démocrate Chuck Schumer a indiqué jeudi que la chambre haute voterait sur “des mesures d’encadrement des armes à feu”, sans donner plus de détails.

    En parallèle, la Chambre des représentants débat d’un autre grand projet de loi qui interdirait entre autres la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité.

    Ces mesures seront soumises à un vote mercredi soir, mais sont vivement critiquées par l’opposition républicaine . Il paraît donc impossible qu’elles puissent passer l’étape du Sénat, où le soutien de 10 conservateurs est nécessaire en raison des règles de majorité qualifiée .

    À voir également sur Le HuffPost: À Uvalde, des chiens tentent de réconforter les Texans après la fusillade ayant fait 21 morts

    • chevron_right

      Le récit glaçant de Matthew McConaughey après la tuerie d'Uvalde

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 22:15 · 3 minutes

    Les larmes et la colère de Matthew McConaughey à la Maison Blanche après la tuerie d'Uvalde (Matthew McConaughey avec une photo d'Alithia Ramirez, 10 ans, tuée à Uvalde). Les larmes et la colère de Matthew McConaughey à la Maison Blanche après la tuerie d'Uvalde (Matthew McConaughey avec une photo d'Alithia Ramirez, 10 ans, tuée à Uvalde).

    ÉTATS-UNIS - Alors que les funérailles des 19 enfants et deux enseignantes morts le 24 mai dans la fusillade d’Uvalde continuent de s’enchaîner, la Maison Blanche appelle encore et encore le Congrès à agir pour restreindre l’accès aux armes à feu dans le pays.

    Ce mardi 7 juin, Matthew McConaughey a notamment été invité par Joe Biden pour prendre la parole. Natif d’Uvalde, la petite ville texane désormais traumatisée par la tuerie qui a eu lieu dans une école primaire, l’acteur s’était déjà rendu devant le mémorial dédié aux victimes il y a quelques jours.

    L’artiste oscarisé, qui avait alors appelé à “agir” contre “d’une épidémie que nous pouvons contrôler”, s’est présenté mardi au podium devant la presse après un entretien avec le président.

    Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous , il a notamment utilisé cette opportunité pour raconter les histoires des victimes, entre colère et tristesse.

    Dans cet extrait de son intervention, largement partagé sur les réseaux sociaux, McConaughey a évoqué le décès de Maite Rodriguez. La jeune fille de 9 ans, qui rêvait de devenir experte en biologie marine, s’était acheté des Converse vertes sur lesquelles elle avait dessiné un cœur pour montrer son amour de la nature.

    Des chaussures que l’acteur et sa femme Camila Alves ont apportées devant la presse. “Ce sont ces Converse qu’elle avait aux pieds qui se sont trouvées être le seul moyen de l’identifier clairement après la tuerie”, a expliqué McConaughey en retenant ses larmes et tapant du poing sur le podium.

    L’acteur a raconté avoir passé la semaine précédente avec sa femme aux côtés des familles à Uvalde. Puis expliqué qu’il était important de partager les histoires de chaque enfant dans l’espoir de faire changer les choses.

    “Vous savez ce que chacun de ces parents nous a demandé? Que les rêves de leurs enfants puissent continuer de vivre, qu’ils accomplissent quelque chose après leur disparition, ils veulent que la perte de ces vies serve à quelque chose”, a déclaré l’acteur.

    “Combien d’autres carnages?”

    Joe Biden avait pour sa part appelé jeudi le Congrès américain à trouver une voie pour restreindre les ventes de fusils d’assaut et vertement critiqué les élus républicains qui s’y opposent. “Combien d’autres carnages sommes-nous prêts à accepter?”, avait tempêté le président américain qui disait en avoir “assez” de ces fusillades à répétition qui endeuillent l’Amérique.

    Des élus de la Chambre des représentants ont débattu jeudi sur un grand projet de loi qui interdirait comme l’a aussi demandé Joe Biden la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité.

    Ces mesures, qui seront soumises à un vote à la Chambre cette semaine, ont déjà été qualifiées d’“inefficaces”, “irréfléchies” et “anti-américaines” par un groupe de républicains et il y a donc tout à penser que, une fois encore, les mesures ne passeront pas le Sénat.

    À voir également sur Le HuffPost: Après la tuerie d’Uvalde, le sénateur du Texas fuit les questions sur les armes à feu