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      Pour les vacances d'été, faire des concessions ou se faire plaisir, le choix de nos lecteurs face à l'inflation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 18 June, 2022 - 05:00 · 5 minutes

    Pour les vacances d'été, faire des concessions ou se faire plaisir, le choix de nos lecteurs face à l'inflation (Photo d'illustration d'un couple préparant son voyage par martin-dm via Getty Images) Pour les vacances d'été, faire des concessions ou se faire plaisir, le choix de nos lecteurs face à l'inflation (Photo d'illustration d'un couple préparant son voyage par martin-dm via Getty Images)

    CONSO - Elle fait augmenter le prix des courses, de l’essence, de votre vie au quotidien: l’inflation . Impossible de ne pas en parler ces derniers mois tant elle est en hausse notamment à cause de la guerre en Ukraine, dépassant la barre des 5% pour la première fois depuis 1985. À l’heure où les vacances d’été arrivent, les prix qui flambent vont-ils changer les habitudes des Français concernant leur pause estivale? Ce n’est pas ce que laissent entendre les professionnels du tourisme.

    “On va battre des records de fréquentation”, assure à l’AFP Didier Arino, dirigeant de la société de conseil Protourisme. Les “taux de départs sur l’été sont bons, on devrait atteindre 50% de partants, ce qui est un chiffre énorme”, assure-t-il. Ce, même si 21% des Français ne partent pas cette année selon une étude Ifop . Ainsi, un peu plus de 33 millions de Français prendront la route des vacances en juillet-août, soit un million de plus qu’en 2019 avant la pandémie, selon le dirigeant de Protourisme.

    Partir, oui, mais peut-être en faisant quand même des concessions, compte tenu de la situation? Nous avons demandé à nos lectrices et lecteurs si l’inflation leur a fait revoir leurs projets à la baisse. Ils nous ont répondu.

    Calculs et concessions à cause de l’inflation

    Pour certains, comme Mélanie et Florian, 27 et 29 ans, des sacrifices ont dû être faits. La journaliste pigiste parisienne, plutôt habituée aux hôtels et aux séjours “tout compris”, a dû adapter ses envies à son budget cette année: “Ce sera camping 4 étoiles en Espagne pour une semaine et ce sera notre unique voyage de l’été”, explique-t-elle au HuffPost.

    Avec son compagnon gestionnaire de patrimoine, ils ont dû renoncer à un week-end à Lille en juin de peur d’être “un peu juste” pour leur voyage en Espagne. “Je fais beaucoup plus attention à mes comptes”, nous confie-t-elle. “Avant je ne calculais pas tout comme ça, mais aujourd’hui le coût de la vie a tellement augmenté que je suis obligée d’être très attentive”.

    Elle évoque ainsi notamment son plein d’essence qui est passé de 60 à 85 euros, son panier de courses qui a augmenté en moyenne de cinq euros et la vie parisienne en général qui, selon elle, a globalement augmenté. “Tout doit être calculé, je n’ai plus le choix”, regrette-t-elle.

    Partir en vacances coûte que coûte et même grâce au Covid

    Mais pour d’autres, au contraire, inflation ou non, pas touche aux vacances. “Je ne veux faire aucune concession”, témoigne, catégorique, Didier, 36 ans et Taxi à Paris. Pour lui, “l’inflation ne change rien du tout”, et ses vacances sont une question de nécessité après la crise du coronavirus. ”Ça fait deux ans que je ne suis pas parti à cause du Covid, alors cet été je vais claquer un an de salaire en un mois”, nous assure-t-il.

    Le Covid a pesé sur le moral, mais paradoxalement, il permet aussi à Didier de financer les vacances dont il a envie en Espagne. Lui qui a l’habitude de partir tous les étés en vacances en hôtel club, il n’a pas pu partir en 2020 et 2021. Alors cette année, “comme j’ai mis de l’argent de côté pendant les confinements et que le Covid est ‘terminé’, inflation ou pas je pars”, poursuit-il, soulignant qu’il a, de fait, un budget plus conséquent que d’habitude grâce à ces économies forcées.

    “Quand je pars en vacances, je prends un budget très large, car ce ne sont que deux semaines dans l’année et pendant ces deux semaines je ne dois avoir qu’une seule préoccupation: comment vais-je m’amuser aujourd’hui?”, nous explique-t-il.

    Cet été, inflation ou pas: je me gâte Chantal, 65 ans, Belgique

    Même cas de figure pour Chantal, 65 ans, tout juste retraitée en Belgique. Après deux années assez dures pendant le Covid et plusieurs années sans pouvoir se payer de “vraies vacances”, cette sexagénaire va profiter des économies qu’elle a faites pendant les confinements pour enfin se lâcher cet été.

    “Cette année, comme je fête mes 65 ans et ma retraite, je me suis offert une semaine au Club Med de Sicile parce que je le mérite. Physiquement et moralement. J’ai assez fait attention. Alors, cet été inflation ou pas: je me gâte”, témoigne-t-elle auprès du HuffPost .

    Chantal a très bien conscience que sans ces restrictions pendant la crise, qui lui ont tant pesé sur le moral, elle n’aurait pas non plus pu espérer s’offrir ces vacances. “S’il n’y avait pas eu le Covid, je me serais contentée de trois jours quelque part pas trop loin. Ici, comme j’ai continué à économiser, j’ai pu m’offrir une semaine complète”, précise-t-elle.

    Partir “n’importe où”, mais partir quand même

    Pour d’autres encore qui n’ont pas pu forcément mettre de côté pendant la crise sanitaire, pas question non plus de faire une croix sur les vacances. Les concessions sont au programme, mais on mise surtout sur l’anticipation.

    Sur Facebook, le lecteur Lu Beron, qui explique ne pas être parti depuis 2019, a réservé ses billets en février. “Franchement on n’en peut plus, donc on traversera le pays quand même! On va limiter les restos, on fera nos repas nous-même puisqu’on est en appart hôtel, et on limitera les visites payantes au besoin, mais c’est tout. Atlantique, nous voilà!”, écrit-il en réponse à notre appel à témoignage.

    Idem pour Biliana Boncheva qui a cette année acheté ses billets d’avion en mars. “Jamais nous n’avions autant anticipé en vue de la guerre qui commençait et les prix des carburants qui allaient forcément exploser. Résultat, le prix actuel est le triple par rapport à celui que nous avons payé!”, témoigne-t-elle dans les commentaires. Elle souligne que “paradoxalement”, elle n’a jamais payé “si peu cher” son voyage, pour une destination qu’elle dit faire “régulièrement”.

    Puis enfin il y a ceux comme Daniele Kristol, qui n’ont pas encore pris leur billet, qui ne connaissent pas encore la destination, mais qui partiront en vacances quoi qu’il en coûte. Sur Facebook, il assure: “L’inflation ne changera rien, on partira quand même. N’importe où, mais on partira!”.

    À voir également sur Le HuffPost: Carburant, énergie: le chèque inflation du gouvernement ne convainc pas

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      Pour les vacances d'été, l'inflation va-t-elle changer vos plans? Appel à témoignage

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 16:30 · 2 minutes

    View of an open suitcase full of clothes ready to travel. Holidays and travel concept. View of an open suitcase full of clothes ready to travel. Holidays and travel concept.

    ÉCONOMIE - Pour vous, cet été rimera-t-il avec bronzage sur la plage ou plutôt cocon à la maison? Alors que l’inflation s’est encore accélérée en mai, dépassant la barre des 5% pour la première fois depuis 1985, de nombreux ménages, fragilisés, sont confrontés à des arbitrages quotidiens pour tenter d’équilibrer leur budget , avec des dépenses qui sautent inéluctablement.

    Avec les vacances d’été qui arrivent à grands pas, plus d’un Français sur deux (55%) prévoit de partir, selon une étude Ifop . Un pourcentag e en hausse par rapport à l’été 2020 (47%), marqué par la crise sanitaire, mais toujours bien en deçà de l’été 2019 lors duquel 69% des Français envisageaient de partir pendant les vacances d’été.

    Il faut dire qu’après deux années de Covid , puis la guerre en Ukraine , le coût de la vie n’a cessé d’augmenter ces derniers mois, poussant les ménages à rogner sur les petits plaisirs et les loisirs.

    Pour Stéphane Le Bihan, directeur de l’association Villages Vacances France, interrogé fin avril par Le Monde , la hausse du prix des carburants se répercutait aussi déjà sur les projets de vacances. “L’impact du prix de l’essence se lit dans les flux touristiques et le rythme du remplissage des domaines. Normalement, pour l’été, on remplit d’abord le Sud-Est, puis le Sud-Ouest, puis la Bretagne. Cette année, c’est d’abord la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne”, constatait-il.

    Et vous, avez-vous dû faire des concessions cette année pour les grandes vacances à cause de la hausse de l’inflation?

    ➡️ Si vous vous retrouvez dans ces situations, votre témoignage nous intéresse!

    • Vous renoncez à partir en vacances cet été pour faire des économies?

    • Vous avez décidé de partir, mais moins longtemps?

    • Vous avez décidé de partir, mais moins loin ou dans une région pas très touristique et a priori moins chère?

    • Vous avez renoncé à partir à l’étranger pour rester en France, mais dans une autre région que la vôtre?

    • Vous comptez faire des économies sur les transports en choisissant le covoiturage, le car (ou autre), plutôt que le train ou l’avion?

    • Vous avez dû changer le type d’hébergement par rapport à d’habitude (location, camping, hôtel, auberge, etc.)?

    • Pour vous, les vacances c’est sacré et vous préférez rogner sur vos dépenses quotidiennes plutôt que de renoncer à vos projets pour l’été?

    ✍️ Vous pouvez nous écrire à l’adresse suivante:

    temoignage.vacances@huffpost.fr


    Pour plus de précision, vous pouvez indiquer la composition de votre foyer (seul ou en couple, le nombre d’adultes et d’enfants) et son revenu net mensuel. Votre témoignage pourra bien sûr rester anonyme si vous nous le demandez. Merci pour votre aide!

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