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      Pourquoi les projections sur les vagues de Covid sont de plus en plus compliquées

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 08:53 · 8 minutes

    Le pic de la 7e vague de Covid-19 a été atteint, mais l'avenir est difficile à prédire pour les modèles. Le pic de la 7e vague de Covid-19 a été atteint, mais l'avenir est difficile à prédire pour les modèles.

    SCIENCE - Démarrée début juin, on peut dire ce mardi 26 juillet que la 7e vague de Covid-19 en France a atteint son pic . Du côté des cas positifs comme des hospitalisations, les indicateurs sont à la baisse, comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous .

    Une bonne nouvelle (si la tendance continue), car ce pic lié au variant BA.5 a tout juste égalisé celui lié à BA.2, bien loin de la première “vague Omicron”, provoquée par BA.1. Une bonne nouvelle aussi car, même si la situation au Portugal et en Afrique du Sud permettait de ne pas trop s’alarmer, c’était la première vague pour laquelle le Conseil scientifique (et donc le gouvernement) n’avait pas de modélisation sur laquelle s’appuyer.

    Et pour le moment, l’Institut Pasteur n’a pas de modèle non plus pour les futures vagues qui arriveront sans doute dès que l’été sera passé et que notre immunité aura doucement diminué.

    Cela n’a pas empêché le Conseil scientifique , dans son dernier avis rendu le 19 juillet et détaillé dans une conférence de presse, de travailler sur trois scénarios pour l’automne. Mais ces trajectoires sont très génériques: un retour des variants existants, un variant descendant d’Omicron ou bien, pire, un variant très différent et possiblement bien plus dangereux.

    Des modèles devenus trop complexes

    Mais pourquoi le Conseil scientifique n’a-t-il plus de projections lui permettant d’anticiper? “Cette vague BA.5 était la première où nous n’avions pas de modèle, car au cours des deux dernières années, nous avons démarré avec des modèles simples, qui se sont complexifiés progressivement pour intégrer l’impact sur l’épidémie des variants, des vaccins, ainsi que la décroissance de l’immunité”, explique Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique. “Ces modèles trop complexes sont aujourd’hui incertains”.

    Pour faire des projections sur les courbes du Covid-19 ( plus de détails dans cette interview de Simon Cauchemez datant de 2020 ), on formule des hypothèses sur le virus (sa contagiosité, la durée de l’infection, la gravité, etc.), et sur la population cible (le nombre de personnes contaminables, le nombre de contacts à risque, l’âge, etc.).

    Au début de l’épidémie, les choses étaient (malheureusement) simples: presque tout le monde pouvait attraper le Covid-19. Même après la première vague qui ne toucha que 5% de la population. Il n’y avait que deux moyens d’atteindre le pic. Soit laisser le virus se propager jusqu’à ce qu’il n’y ait plus suffisamment de personnes susceptibles d’être contaminées (en laissant donc des dizaines, voire centaines de milliers de personnes mourir). Soit prendre des mesures limitant nos contacts à risque afin de casser les chaînes de transmission du coronavirus.

    Mais depuis, les choses ont évolué de bien des manières. D’abord, grâce aux vaccins, qui nous ont amené une protection très importante contre les formes graves et, de manière plus légère et plus éphémère, contre l’infection. Il y eut également les variants à intégrer aux modèles. Ce nouvel ensemble de mutations rendait-il le virus plus contagieux? Moins virulent? Capable d’échapper au vaccin? À une infection antérieure?

    “On connaît mal l’immunité croisée entre les variants”

    Tous ces paramètres ont complexifié les projections, mais les modélisateurs y voyaient toujours clair. “Jusqu’alors, vous pouviez simplifier en mettant les gens dans des cases. Les personnes vaccinées avec une dose, deux doses, un rappel, celles infectées disposant d’une immunité naturelle”, détaille Samuel Alizon, directeur de Recherche au CNRS, spécialiste de la modélisation des maladies infectieuses. “Mais les vagues Omicron ont fait exploser les catégories”.

    Avec l’arrivée du très contagieux variant Omicron, la plupart des pays occidentaux, largement vaccinés, lassés par les confinements à répétition et incapables de mettre au point des mesures de freinage non coercitives, ont choisi de laisser filer l’épidémie. En faisant cela, nous avons accepté une vague très importante de cas, d’hospitalisation, mais avec un bilan bien moindre que pour les précédents variants sur une population non vaccinée. Il y eut également le vague et dérisoire espoir que cette vague serait la dernière , provoquant une “immunité collective”, empêchant le coronavirus de circuler.

    Mais la réalité a, encore une fois, très vite rattrapé les minces espoirs. Cette immunité naturelle, on le savait déjà, ne dure pas éternellement. Elle diminue et s’efface au fil du temps (même si celle contre les formes graves semble se stabiliser après trois doses ou trois infections).

    Et c’est en grande partie cela qui pose problème. “Si l’immunité vaccinale est facile à contrôler et à suivre, l’immunité naturelle est moins connue”, explique Samuel Alizon. Surtout avec la multiplication des variants et des situations. Dans quelle case mettre une personne vaccinée, contaminée 3 mois après, puis qui a eu un rappel en janvier? À quel point son immunité est-elle comparable à une personne infectée en 2020, vaccinée 2 fois en 2021, puis réinfectée par BA.1 en janvier 2022? Ou par BA.2 en mars?

    “On connaît mal l’immunité croisée entre les variants, on a par exemple vu que BA.5 peut contourner une partie de l’immunité provoquée par une infection à BA.1”, illustre Samuel Alizon. Toutes ces cases deviennent donc très difficiles à gérer pour qu’un modèle épidémiologique puisse proposer des projections précises sans risquer de totalement se fourvoyer.

    Simplifier sans dénaturer

    Pourtant, il est toujours nécessaire d’anticiper au maximum. “La pandémie n’est pas terminée. Nous sommes face à un virus qui a une évolution génétique difficile à prédire”, a mis en garde Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, en guise de préambule pour présenter son dernier avis.

    Mais peut-on seulement adapter les calculs à cette nouvelle situation? “Les modèles d’aujourd’hui sont trop complexes et donc instables. Il faut trouver un compromis avec des modèles plus parcimonieux, en prenant en compte ces différents profils d’immunité. C’est un travail en cours”, explique Simon Cauchemez.

    Dans un article prépublié le 15 juin, Samuel Alizon et deux collègues ont testé un nouveau concept afin de tenter de prendre en compte la baisse de l’immunité. “L’idée, c’est d’inclure dans le modèle depuis combien de temps les individus sont dans tel ou tel état, par exemple à combien de jour remonte leur dernière dose de vaccin”, explique-t-il. “Un des résultats est que même en l’absence de nouveau variant, on peut observer des vagues annuelles de grande ampleur liées à l’hiver et à la diminution (limitée) de l’immunité”.

    Chose étonnante, les scénarios où l’on vaccine toute la population en même temps chaque automne entraînent un pic plus prononcé que si l’on ne propose un rappel qu’aux personnes âgées et fragiles (même si plus on vaccine, moins il y a de décès). La raison avancée par les chercheurs: en vaccinant tout le monde en même temps, le niveau d’immunité se synchronise. En clair, on a d’un coup de nombreuses personnes qui redeviennent susceptibles d’être infectées. Autre enseignement de l’étude, note le chercheur: “De plus, les interventions dites non-pharmaceutiques (amélioration de la qualité de l’air, port du masque, etc.) peuvent avoir une efficacité comparable à des campagnes vaccinales annuelles. Au final, la meilleure efficacité est obtenue en combinant ces interventions et des rappels vaccinaux.”

    Évidemment, ce type de projection générale a des limites. “Plus on se projette dans le temps long, plus le modèle devient qualitatif”, précise Samuel Alizon. Or, ce que les autorités sanitaires souhaitent, ce sont des projections “quantitatives”. Pour faire simple, disons qu’un modèle qualitatif tente d’imaginer la tendance générale de la courbe du Covid-19 à long terme en fonction de diverses hypothèses. Le modèle quantitatif, lui, va essayer d’anticiper le nombre de personnes contaminées ou hospitalisées. “Mais dès que l’on dépasse le mois, ces modèles quantitatifs deviennent délicats au vu des nombreuses inconnues, et on doit quand même explorer des scénarios différents”.

    Pour conclure, il faut rappeler que nous ne sommes évidemment pas démunis dans le suivi de cette pandémie. “Il nous faudra être vigilants par rapport aux prochaines émergences, car il est très difficile de dire les dates et l’ampleur des pics. Aujourd’hui, on observe ce qui se passe chez nos voisins et c’est très instructif”, rappelait lors de la conférence de presse Arnaud Fontanet, épidémiologiste et membre du Conseil scientifique. Encore faut-il que le futur variant dominant n’émerge pas en France. “Si nous sommes en première ligne, ça sera difficile, il faudra garder en tête la possibilité d’une émergence un peu plus disruptive”.

    À voir également sur Le HuffPost : Pourquoi la vaccination des plus de 60 n’a rien de superflu

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      Covid: pourquoi la 4e dose pour les plus de 60 ans n'a rien de superflu

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 04:30 · 4 minutes

    COVID - Un risque inutile. En France, la 7e vague de coronavirus se confirme un peu plus chaque jour, sans signe de ralentissement. Comme toujours depuis le début de la pandémie, les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie sont les seniors et les individus en situation d’immunodéficience . Des publics qui, depuis le mois d’avril, traînent des pieds pour aller se faire à nouveau vacciner.

    Depuis le printemps, en effet, les plus de 60 ans sont éligibles à un nouveau rappel vaccinal si leur dernière injection date de plus de six mois. Une protection dont pouvaient déjà bénéficier les plus de 79 ans depuis le début du mois de mars. Mais voilà, la campagne de vaccination n’avance que très lentement, alors que les départs en vacances d’été devraient encore ralentir -voire stopper- ce mouvement vers la vaccination facultative.

    “La couverture vaccinale pour les doses de rappel reste notablement insuffisante”, alerte ainsi Santé Publique France dans son dernier rapport hebdomadaire. “Au 20 juin”, précise le rapport, “environ un tiers des 60 ans et plus éligibles à la seconde dose de rappel l’avaient effectivement reçue”. Des chiffres faibles, avec un rythme de vaccination bien timide, n’atteignant pour le moment jamais les 50.000 vaccinations quotidiennes, malgré une augmentation depuis plusieurs jours.

    Les Français, en tous cas ceux concernés par ce second rappel, boudent donc le retour de l’aiguille. Mélange de lassitude devant une pandémie qui n’en finit pas et de confiance devant le faible nombre de décès depuis l’hiver 2022? Face à la maladie, la prudence en tous cas devrait être de mise.

    “Aucune raison de procrastiner”

    “Je ne vois aucune raison de procrastiner pour recevoir son vaccin si l’on est éligible à un rappel”, alerte ainsi l’épidémiologiste Antoine Flahault au HuffPost . D’abord pour une raison simple: le 2e rappel, ça marche. “Il y a de solides données scientifiques aujourd’hui montrant que les hospitalisations pour formes graves de Covid-19 ainsi que la mortalité par Covid-19 sont largement prévenues par les schémas vaccinaux complets (3 doses) associés à un deuxième rappel chez les personnes les plus vulnérables”, précise le spécialiste.

    “La 4e dose augmente le taux d’anticorps neutralisants”, précise le vaccinologue Cecil Czerkinsky. Un renforcement de l’immunité particulièrement nécessaire chez les personnes âgées: la protection du vaccin, au bout de six mois, baisse significativement. Pour la population générale, on est plus proche de douze mois d’efficacité.

    Dans quelle mesure cette nouvelle injection sera-t-elle la barrière qui contiendra la 7e vague en cours? Pour le moment, il reste difficile d’en juger. “Les effets de cette nouvelle dose ne sont pour le moment documentés qu’en laboratoire”, prévient Cecil Czerkinsky. Un certain flou demeure donc sur la durée de protection apportée par cette nouvelle dose. Car en face, il ne s’agit plus du variant Delta, mais d’Omicron, et en particulier de ses sous-variants BA.4 et BA.5.

    Des études sont en cours sur le comportement de ces sous-variants, responsables de la nouvelle poussée épidémique. Mais ce que l’on sait désormais, c’est qu’ils sont extrêmement contagieux... Et nettement plus résistants aux anticorps neutralisants que BA.2. D’où l’importance de maintenir une réponse immunitaire forte, qui permettra à un individu infecté de ne pas voir sa situation empirer.

    Attendre la rentrée, un calcul dangereux

    L’intérêt de la vaccination est donc réel. Mais quand passer par la piqûre? Si l’on se base sur les deux années passées, l’automne 2022 a de grandes chances de correspondre à une forte remontée épidémique . On pourrait alors être tenté d’attendre la rentrée pour se faire à nouveau vacciner, et bénéficier d’une protection maximale.

    D’autant qu’une nouvelle version, plus efficace, des vaccins Pfizer et Moderna, devrait être approuvée par les autorités de Santé avant la fin de l’année. Des vaccins actualisés, dits “bivalents”, avec la souche ancestrale du virus, mais également le variant Omicron, pour une réponse immunitaire améliorée. Mais attention à ce genre de calcul, alors que le Covid-19 reprend du poil de la bête.

    “C’est risqué, juge Cecil Czerkinsky. On est quand même dans une vague exponentielle, avec des variants très contagieux”. Un avis partagé par Antoine Flahault. Selon lui, “pour ne pas avoir à gâcher ou même écourter ses vacances, pour ne pas risquer des formes graves”, c’est maintenant qu’il faut aller se faire à nouveau vacciner lorsqu’on est éligible. Si la populationg énérale peut se permettre d’attendre, les plus fragiles ne doivent pas prendre ce risque.

    À voir également sur Le HuffPost: Face au Covid, l’immunité ce n’est pas tout ou rien

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      Covid-19: Ces lieux où remettre le masque est une bonne idée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 16:13 · 3 minutes

    CORONAVIRUS - Des “recommandations”, toujours sans “caractère obligatoire”. Reprenant les préconisations envoyées lundi par la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon , Élisabeth Borne a demandé ce mardi 28 juin aux préfets et autorités sanitaires d’encourager le port du masque “dans les lieux de promiscuité” et les “espaces clos”, en particulier “les transports en commun”.

    La Première ministre a appelé à “amplifier les messages de prévention”, avec comme autres consignes et rappels: “se laver fréquemment les mains”, “aérer régulièrement les espaces clos”, “se tester dès les premiers symptômes” - (au choix mal de gorge, toux, nez qui coule, fatigue, fièvre) - et “s’isoler immédiatement en cas de positivité”.

    Des “mails de sensibilisation” à la vaccination

    Élisabeth Borne a également demandé aux Français de “vérifier son schéma vaccinal”, notamment les Français de plus de 60 ans et les plus fragiles qui “doivent bénéficier de la deuxième dose de rappel”, c’est-à-dire leur quatrième injection. Ceux-ci doivent d’ailleurs recevoir “dans les prochains jours des mails de sensibilisation” de la part de l’ Assurance maladie , a précisé Matignon.

    Cette 7e vague de Covid-19, portée notamment par le sous-variant d’Omicron BA.5 et la baisse de l’immunité face à l’infection. “Si l’impact de l’épidémie sur les services hospitaliers reste faible à ce stade, la circulation virale est forte avec un taux de reproduction de 1,4”, précise Matignon. “Le taux d’incidence de la Covid-19 a doublé en une semaine sur la quasi-totalité du territoire métropolitain et dans l’ensemble des classes d’âge de la population”.

    La reprise épidémique a également lieu alors que quasiment toutes les restrictions liées à l’épidémie ont été levées. La plus emblématique, le port du masque obligatoire, n’existe plus depuis le 16 mai, sauf dans les hôpitaux. Mais, comme expliqué dans la vidéo en tête de l’article , ce n’est pas parce qu’une mesure n’est plus obligatoire qu’il ne faut pas s’y conformer.

    De nombreuses études ont montré que le masque, notamment le FFP2, permettait de diminuer le risque d’infection et de freiner la propagation de l’épidémie. Quoi qu’il en soit sur l’efficacité générale du seul port du masque pour juguler l’épidémie, son utilisation au bon moment à titre individuelle doit être rappelée car elle peut vous protéger mais, surtout, protéger les autres. Notamment dans les lieux les plus propices au coronavirus: les espaces fermés, peu aérés, où de nombreuses personnes sont présentes et où l’on reste longtemps.

    Difficile de savoir avec certitude à quel point une telle mesure freinerait l’épidémie. Le Portugal, où BA.5 s’est implanté plus tôt, a connu ces dernières semaines une vague épidémique alors que le port du masque restait obligatoire dans les transports (mais venait d’être levé dans les lieux publics).

    Comme le rappelle le graphique ci-dessous, pour endiguer le Covid-19, aucune mesure n’est efficace à 100%. C’est un assemblage d’entre-elles qui, cumulées, permettent d’endiguer l’épidémie.

    Alors qu'une 7e vague de Covid-19 touche la France, le masque, comme d'autres mesures barrière, s'il n'est pas obligatoire, ne doit pas être oublié. Alors qu'une 7e vague de Covid-19 touche la France, le masque, comme d'autres mesures barrière, s'il n'est pas obligatoire, ne doit pas être oublié.

    Parallèlement, l’exécutif travaille à un nouveau projet de loi , qui doit être présenté et examiné en juillet, visant à maintenir “un dispositif de veille et de sécurité sanitaire” jusqu’en mars 2023.

    À voir également sur Le HuffPost : les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      Novak Djokovic toujours opposé à la vaccination contre le Covid, quitte à louper l'US Open

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 08:37 · 2 minutes

    Tennis - Wimbledon Preview - All England Lawn Tennis and Croquet Club, London, Britain - June 25, 2022 Serbia's Novak Djokovic during practice REUTERS/Paul Childs Tennis - Wimbledon Preview - All England Lawn Tennis and Croquet Club, London, Britain - June 25, 2022 Serbia's Novak Djokovic during practice REUTERS/Paul Childs

    TENNIS - “J’aimerais aller aux États-Unis, mais pour le moment ça n’est pas possible”. Le Serbe de 35 ans, Novak Djokovic, est resté inflexible , ce samedi 25 juin, sur son refus du vaccin contre le Covid-19 . Une position qui lui avait déjà fait manquer l’Open d’Australie en janvier et qui risque de l’empêcher de se rendre à l’US Open à partir du 29 août.

    En effet, les autorités américaines maintiennent à ce jour l’obligation vaccinale pour entrer sur le territoire des États-Unis. Vous restez fermé à la vaccination?, a demandé un journaliste avant le début du tournoi anglais ce lundi . “Oui”, a confirmé l’ancien numéro un mondial, vainqueur de 20 titres du Grand Chelem dans sa carrière. ”À ce jour, compte tenu des circonstances, je ne suis pas autorisé à entrer aux États-Unis. C’est une motivation supplémentaire pour bien jouer ici (à Wimbledon)”.

    “Cela dépend vraiment du gouvernement américain d’accepter ou non de laisser entrer sur le territoire une personne non vaccinée”, a-t-il insisté. N’étant pas vacciné, le Serbe avait été expulsé d’Australie en janvier juste avant le début du premier Majeur de l’année où il visait un dixième sacre, puis il a été battu en quarts de finale à Roland-Garros par Rafael Nadal où il défendait son titre.

    Une chute au classement ATP?

    Par ailleurs, Wimbledon ne lui permettra pas de garder une partie ou la totalité de ses 2000 points de tenant du titre au classement mondial. L’ATP a décidé de ne pas en distribuer au Majeur britannique en raison de son refus de laisser jouer les Russes et les Bélarusses en représailles à la guerre en Ukraine .

    Si bien que pour Djokovic, qui a échoué en 2021 en finale à New York dans sa quête du Grand Chelem sur une saison complète, devrait perdre 1.200 points et de nombreuses places ATP, alors qu’il a déjà été dépassé au classement par le Russe Daniil Medvedev et l’Allemand Alexander Zverev . ​“Je ne poursuis pas vraiment cet objectif de classement autant que je l’ai fait, depuis que j’ai battu le record du nombre de semaines comme numéro 1”, explique le Serbe. “Cela affecte mon classement, bien sûr. Mais mes priorités sont différentes.

    La situation pourrait cependant permettre à Rafael Nadal d’accroître, un peu plus, son avance à la course du plus grand nombre de Grand Chelem remporté. L’Espagnol, en lice à Wimbledon malgré une maladie à un os du pied , en compte déjà 22.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces journalistes australiens insultent Djokovic se pensant hors antenne

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      Covid: un rappel de vaccin pour les plus de 65 ans à l'automne? La HAS est pour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 09:00 · 3 minutes

    Pour anticiper une possible vague de Covid-19 à l'automne 2022, la HAS recommande de se préparer à organiser une campagne de rappel vaccinal pour les personnes à risque de formes graves. Pour anticiper une possible vague de Covid-19 à l'automne 2022, la HAS recommande de se préparer à organiser une campagne de rappel vaccinal pour les personnes à risque de formes graves.

    SCIENCE - Ces derniers jours, on parle beaucoup plus du virus de la variole du singe que du Sars-Cov2. Pourtant, l’épidémie de Covid-19 est loin d’être finie et l’idée d’une nouvelle campagne de rappel vaccinal bien présente.

    Même si le nombre de cas quotidiens baisse régulièrement et si les hôpitaux ne sont plus submergés, le risque d’une nouvelle vague est très clair, notamment à l’automne avec l’arrivée d’un climat plus froid. Reste à savoir quel sera l’impact sanitaire d’une nouvelle augmentation des cas dans une population largement vaccinée et déjà touchée par le virus lors des cinq vagues précédentes.

    Rappel vaccinal pour les personnes à risque

    C’est justement pour se préparer et ne pas être pris de cours que la Haute autorité de santé (HAS) s’est autosaisie du sujet et rend ce mercredi 25 mai un avis sur la question. Après avoir analysé les trois scénarios envisagés par l’OMS pour la suite de la pandémie de Covid-19, la HAS a mis au point plusieurs recommandations vaccinales pour l’automne 2022 en France.

    Dans le scénario de base, le plus probable selon les experts, le virus poursuit son évolution (des sous-variants d’Omicron comme BA.2, BA.4 et BA.5 continuent d’apparaître). Avec le temps, l’immunité de la population française décroit, mais “reste suffisante contre les formes graves et les décès pour une majorité de la population”.

    Le risque, c’est qu’une nouvelle vague de cas finisse par s’imposer à l’automne. Pour s’assurer qu’elle ne provoque pas de vague hospitalière, la HAS recommande donc de mettre en place “une campagne de rappel vaccinal pour les populations à risque”. En clair:

    • Les personnes de 65 ans et plus
    • Les personnes atteintes d’une comorbidité à risque de forme grave
    • Les immunodéprimés et leur entourage

    Un rappel pour tout le monde en cas de nouveau variant

    Le plus simple serait de coupler ce rappel vaccinal à la campagne de vaccination de la grippe. La HAS recommande également “d’envisager la vaccination des professionnels de santé”, mais uniquement en fonction des futures données sur l’efficacité du rappel pour empêcher la transmission du coronavirus (en bloquant même les formes asymptomatiques).

    Même si la HAS développe plus particulièrement ce scénario, intermédiaire, elle estime qu’il est “nécessaire d’être prêts à anticiper le scénario pessimiste”. Dans cette version du futur, un nouveau variant très différent émerge. Plus virulent, il échappe bien plus à l’immunité et provoquant des formes graves chez les vaccinés. Une possibilité qu’il ne faut surtout pas négliger, tant les mutations du Sars-Cov2 nous ont surprises en deux ans.

    Dans un tel scénario, il sera nécessaire de mettre en place très rapidement “une campagne de vaccination à large échelle”, visant à proposer un rappel à l’ensemble de “la population générale avec priorisation des populations les plus à risque”.

    Enfin, dans le scénario optimiste où les futurs variants seront moins sévères, seul un rappel pour les personnes immunodéprimées sera nécessaire, estime la HAS. Malheureusement, au vu de la montée en puissance des sous-variants BA.4 et BA.5, qui ont déjà provoqué de nouvelles vagues en Afrique du Sud et au Portugal, ce scénario est loin d’être le plus probable.

    À voir également sur Le HuffPost : Sur la suite du Covid, à partir de quand s’inquiéter?