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      Électricité, gaz... Les premières pistes du "plan de sobriété" de Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 12:44 · 6 minutes

    À la demande du gouvernement, une nouvelle grille tarifaire pourrait voir le jour chez les fournisseurs d'électricité (photo d'illustration) À la demande du gouvernement, une nouvelle grille tarifaire pourrait voir le jour chez les fournisseurs d'électricité (photo d'illustration)

    ÉNERGIE - Consommer moins “collectivement”, “agir vite et fort contre les gaspillages” et mieux appliquer les règles existantes pour passer l’hiver au chaud , tout en agissant (en même temps) pour le climat . Sans rentrer dans le détail des efforts qui seront demandés ou exigés à tout un chacun, le chef de l’État a confirmé, lors de son interview ce jeudi 14 juillet , la “mobilisation générale” sur la consommation d’énergie , précisant que des premiers efforts se voient puisqu’“on consomme moins que l’année dernière”.

    Emmanuel Macron a demandé “aux administrations publiques et aux grands groupes de préparer un plan de sobriété énergétique” pour faire face à l’éventualité d’une coupure totale et de longue durée des livraisons de gaz russe vers l’Europe, qui représente 18% du gaz consommé en France. “Cette guerre va durer”, a-t-il également estimé.

    En anticipation et face à la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement a déjà lancé, le 23 juin, trois premiers groupes de travail . Objectif? É tablir une feuille de route globale permettant de réduire la consommation d’énergie de 10% d’ici 2024 par rapport à 2019. L’ensemble du plan doit être présenté fin septembre, avec deux points d’étapes d’ici là.

    “Il faut passer de la parole aux actes”, a demandé de son côté l’opposition à gauche. “Ce sont d’abord les plus gros qui peuvent commencer à faire ces efforts”, a également pointé Adrien Quatennens. “Les 10% les plus riches consomment 20 fois plus que les 10% les plus pauvres”, au niveau mondial, a-t-il ajouté. Le HuffPost fait le point sur les pistes avancées pour les administrations, les entreprises et les particuliers.

    L’État pour montrer l’exemple

    Pour l’administration publique et les collectivités locales, le groupe de travail s’intitule “ l’État exemplaire”. Et pour le devenir, c’est la gestion du parc immobilier qui est présentée comme “prioritaire”, avec la volonté d’engager de nouveaux chantiers de rénovation thermique et de poursuivre les mesures de sobriété en matière de chauffage et de climatisation des bâtiments.

    Le code de l’énergie de 2016 prévoit déjà d’interdire le chauffage au-dessus de 19 degrés dans les entreprises et les établissements publics ou la climatisation dans les bureaux au-dessous de 26 degrés. “Une réduction d’un degré de la température de chauffe représente une diminution moyenne de 7% de la consommation de gaz” d’un bâtiment, fait valoir le gouvernement, qui appelle à ce que les règles s’appliquent.

    Les capteurs de présence, pour éteindre la lumière quand une pièce est vide, devraient également être multipliés. Une possible coupure de l’éclairage de certains bâtiments la nuit, comme la Tour Eiffel, a également été évoquée dans la presse ces derniers jours. À la mairie de Paris, on ne balaye pas l’idée d’un revers de main. “C’est un bon sujet à regarder, mais au plan national. Si jamais on doit décider d’éteindre la Tour Eiffel , il faudrait le faire de manière coordonnée par l’ensemble des grands monuments français”, explique-t-on au HuffPost . “La sobriété est un sujet essentiel sur lequel chacun peut prendre sa part et nous le faisons d’ailleurs depuis plusieurs années”.

    Concernant la consommation de carburants dans le secteur public, l’objectif est de ” renforcer l’attractivité du vélo et du covoiturage” , ainsi que de “favoriser le télétravail”. Il serait désormais possible de cumuler le forfait mobilité durable avec le remboursement partiel d’un abonnement de transports en commun et d’en bénéficier y compris lorsque le nombre de déplacements annuels de l’agent est inférieur à 100 jours.

    Les commerces et les entreprises sollicités

    Comment baisser la consommation d’énergie des magasins, des restaurants, des grandes surfaces ou encore des salles de concert? C’est la question posée aux deux autres groupes de travail. La gestion de la température dans ces bâtiments est également mise sur la table. La Fédération du commerce et de la distribution propose déjà de réduire d’au moins un degré la température dans les magasins, en la passant cet hiver 20 à 19 degrés en moyenne.

    Des dispositifs de contrôle de présence, des mobilités plus sobres, qu’il s’agisse de celle des employés ou des transporteurs de marchandises, sont également mis sur la table, comme différents dispositifs de soutien aux salariés (forfait mobilités durables, prime transport pour l’aide au carburant, auto-partage, ou encore label employeur pro-vélo).

    Côté éclairage, l’arrêté du 27 décembre 2018 sur les nuisances lumineuses prévoit que les vitrines de magasins de commerce doivent être éteintes à 1 heure du matin au plus tard ou 1 heure après la cessation de l’activité.

    “Je vais demander dans les toutes prochaines heures aux grands opérateurs, je pense à la SNCF, au secteur aérien, de dire dès la fin de l’été quelles sont les mesures supplémentaires qu’on peut prendre pour accélérer en termes d’éclairage, de consommation du quotidien”, a déclaré vendredi 15 juillet sur franceinfo Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, rappelant que le secteur représente 30% des émissions de gaz à effet de serre.

    “Il faudra à l’automne, avoir pour l’hiver, un plan d’économies qui implique tout le monde, mais ça commence par donner l’exemple dans nos grands secteurs et nos grandes administrations.”

    De simples incitations chez les particuliers?

    Faut-il également s’attendre à des contraintes chez les particuliers? Le gouvernement et certains dirigeants de grands groupes du secteur de l’énergie ont déjà demandé aux Français “un effort immédiat, collectif et massif” . Principales recommandations: ne pas laisser brancher ses appareils électriques ou ses lampes quand ce n’est “inutile”.

    Ce qui reste une simple recommandation, sans contraintes, ni obligations, ce qui serait dans tous les cas très difficile à mettre en place, sauf à limiter le nombre de kilowattheures délivré à la taille des foyers ou du domicile. “La mobilisation générale, ça veut dire, oui, qu’il faut tous faires efforts dans nos vies quotidiennes”, a juste expliqué Clément Beaune ce vendredi matin, rappelant que pour l’instant ”ça veut dire aussi les gros avant les petits”.

    “Ce n’est pas une forme d’austérité énergétique, ce n’est pas une forme de punition, c’est juste reconnaître une situation difficile. Une mesure d’incitation est cependant déjà réclamée aux fournisseurs d’électricité: revoir leur grille tarifaire pour mettre en place des contrats plus avantageux pour les Français et les entreprises qui réduiraient leur consommation pendant les périodes de tensions du réseau.

    Une forme de contrat gagnant-gagnant économiquement et écoresponsable, sans mesure punitive pour les Français.

    À voir également sur Le HuffPost: Crise de l’énergie : en 1973, les (gros) efforts des Français pour éviter la pénurie

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      Le changement de vie, un "phénomène complexe" décortiqué dans le magazine "Les Déviations"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 10 July, 2022 - 06:00 · 2 minutes

    CHANGER DE VIE - Envie de repartir à zéro, de commencer un nouveau boulot, de rencontrer de nouveaux amis , de voir un autre paysage par sa fenêtre. Changer de vie, c’est le thème du média Les Déviations , créé en 2018 par Laurent Moisson, entrepreneur, et Laurence Vély, journaliste. C’est en publiant des témoignages sur les réseaux sociaux de celles et ceux qui ont osé sauter le pas, que le média se fait connaître. En mars 2022, lui aussi commence une nouvelle vie et sort, pour la première fois, en magazine.

    La différence entre les vidéos et le magazine, c’est que pour ce dernier, “on a interviewé des personnes dont l’avis manquait à notre narration”, explique Laurent Moisson au HuffPost dans la vidéo ci-dessus. “Des philosophes , des neuroscientifiques, des historiens , des biologistes... On est allé chercher des personnes qui sont capables d’expliquer le changement de vie, de façon à prendre une certaine distance par rapport aux témoignages”, précise-t-il.

    “Une vision de la ruralité complètement fantasmée”

    Quitter la ville pour la campagne, beaucoup en rêvent. Si plus de la moitié des Français aspirent ainsi à aller “vivre ailleurs”, cette envie est bien plus marquée chez ceux qui vivent dans un cadre très urbain (72 %, et même 78 % pour les habitants de l’agglomération parisienne) que chez les habitants des communes isolées, selon une enquête menée en 2020 par l’Observatoire des usages et représentations des territoires . Cette tendance n’est pas nouvelle et semble avoir été accentuée par la crise du coronavirus . “Le Covid a clairement été un moment où les gens se sont posé des questions, ont pris des décisions et ont eu des révélations”, analyse le cofondateur des Déviations .

    Mais attention à la désillusion. Avec les différents confinements qui ont fait naître des envies d’espaces plus grands et l’émergence du télétravail , “beaucoup sont partis s’installer à la campagne”. “Quand on est urbain depuis des années, avec un mode de vie urbain et une culture urbaine, on a souvent une vision de la ruralité complètement fantasmée, estime Laurent Moisson. Des personnes partent parce qu’elles se sentent prêtes pour quelque chose, puis elles découvrent ce quelque chose. Certaines sont surprises par le positif, d’autres par le négatif, très peu ne sont pas surprises.”

    C’est pour cela, qu’il faut “se renseigner et anticiper” au maximum son changement de vie. “C’est un phénomène bien plus complexe que l’on ne pense. C’est ce que l’on souhaite montrer dans ce magazine”, conclut-il.

    À voir également sur Le HuffPost: 5 ans après avoir tout quitté pour surfer dans les Landes, voilà à quoi ressemble sa vie

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      Comment venir au bureau en short sans avoir l'air d'aller à la plage

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 15:11 · 4 minutes

    Non, le short de bain au bureau n'est pas la meilleure option. Non, le short de bain au bureau n'est pas la meilleure option.

    MODE - Il fait chaud, il fait même très chaud. Comme l’a certifié Météo-France , un ”épisode caniculaire précoce” traverse le pays depuis ce mercredi, entraînant des températures supérieures à 30°C un peu partout en France et pouvant même atteindre les 40°C dans certaines régions, comme dans le Sud-Ouest et la vallée du Rhône. Et ce, jusqu’à ce samedi 18 juin.

    Les conditions de températures et d’humidité étant potentiellement dangereuses, les spécialistes conseillent à celles et ceux qui exercent une profession exposée au soleil de limiter leur activité physique . Pour les autres, derrière leur bureau, un autre casse-tête se joue. Comment s’habiller pour éviter de suer à grosses gouttes sous son costume?

    Deux possibilités s’offrent à nous. La première , c’est de jouer sur les matières, les textiles et la coupe. La seconde? Elle est simple. C’est venir en short.

    Attention, ce n’est pas possible dans toutes les entreprises. Alors même que le Code du travail interdit à une entreprise d’imposer des contraintes vestimentaires qui pourraient être discriminatoires, certains employeurs peuvent inscrire des obligations d’habillement selon la nature des missions pour soigner l’image de marque de l’entreprise, comme lors d’un rendez-vous avec un client. Ces obligations, si elles existent, peuvent être mentionnées dans le contrat de travail.

    Mais voilà, quand elles sont absentes, c’est souvent le regard des autres et les mœurs au bureau qui nous refrènent sur le port du short. Il “peut donner un côté débraillé, nous rappelle Dinah Sultan, styliste du bureau de tendances Peclers Paris. Ça rappelle les vacances, les loisirs. C’est un vêtement qui n’évoque pas le cadre professionnel.”

    Quid du pantacourt?

    Chez les hommes, en tout cas. Car contrairement au leur, le vestiaire féminin dispose d’un plus large éventail de choix en la matière, des modèles plus “acceptables” professionnellement, “un peu bohème ou à pince”, selon l’experte. Ceci étant, rien n’est impossible. De fait, comment choisir son short, quand on est un homme, pour ne pas avoir l’air de filer faire bronzette à la plage? Dinah Sultan a quelques conseils.

    À commencer par la matière. On évite les textiles techniques, comme ceux d’un maillot de bain. Exit, aussi, les articles dits “ outdoor ”. La styliste prend l’exemple des shorts de randonnée et les shorts cargos, ces modèles très en vogue dotés de multiples poches latérales. Quid du jean? “C’est ok”, assure la spécialiste, à condition qu’il ne soit pas filoché ni délavé, mais plutôt dans des toiles brutes.

    Concernant la longueur (et c’est sans surprise), le pantacourt est persona non grata . “Esthétiquement, ce n’est pas très moderne. Il met l’accent sur le mollet, il ne dévoile pas la jambe”, estime la professionnelle de la mode. Mieux vaut privilégier un short qui tombe au-dessus du genou, pas trop haut.

    Chaussettes ou pas?

    Pour ce qui est de la couleur, il y a débat. Pour certains, il faut qu’il soit bleu, gris ou noir, comme la couleur de la plupart des costumes. Dinah Sultan, elle, n’est pas de cet avis. “Si le short est autorisé au bureau, c’est sans doute exceptionnel dans l’année. C’est donc l’occasion d’en profiter pour rendre plus “ casual ” ce moment au bureau et d’accepter que ce ne soit pas aussi formel qu’en costume”, suggère-t-elle.

    Pourquoi pas du beige, un bleu délavé, du lavande, un jaune un peu “acidifié” et même du vert sapin? “Selon moi, il n’y a pas de limite. Il faut savoir se faire plaisir”, ajoute la connaisseuse.

    Il n’y plus qu’à déterminer le reste. En haut, la veste de costume fonctionne. Un tee-shirt, aussi. Le mieux, selon Dinah Sultan, c’est d’en choisir un de couleur uni et à col rond. De plus, dans un coton épais, ”à l’aspect assez lourd et compact”, mais qui ne tient pas forcément plus chaud Et pour le bas, chaussettes ou pas? Le pied nu est accepté dans les mocassins. La socquette, elle, est complètement tolérée pour les autres chaussures, même si la paire de chaussettes classiques délimite nettement plus la jambe, d’après la styliste. Vous voilà prêt, paré et habillé. Dernière recommandation: s’hydrater.

    À voir également sur Le HuffPost : Envie d’un café glacé en pleine canicule? Testez cette astuce