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      Cette subvention de Xavier Bertrand à une asso anti-éolienne passe très mal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 15:43 · 3 minutes

    Xavier Betrand indique vouloir défendre le Xavier Betrand indique vouloir défendre le "pot de terre des association locales anti-éoliennes contre "le pot de fer" des promoteurs de l'éolien. (Photo d'illustration)

    POLITIQUE - La région Hauts-de-France, présidée par Xavier Bertrand (LR), a voté ce jeudi 19 mai à Amiens une subvention de 40.000 euros pour 2022 en faveur de la fédération “Stop Éoliennes Hauts-de-France ”, provoquant l’ire de l’opposition de gauche qui a dénoncé une “honte”.

    Une “convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens pour la période 2022/2024” a été conclue entre la Région et cette association prévoyant des subventions de 60.000 euros en 2023 et de 70.000 en 2024.

    Dans les Hauts-de-France “qui représentent 6% du territoire national, on a 30% du nombre de mâts en France, c’est beaucoup trop. Nous sommes largement contributeurs à la production d’électricité éolienne . Il faut arrêter. Les populations n’en peuvent plus”, a expliqué à l’AFP Christophe Coulon, vice-président en charge de la ruralité.

    “Un président de région ne devrait pas faire cela”

    “Personne au conseil régional n’est climatosceptique. Tout le monde est convaincu de la nécessité de décarboner notre mix énergétique, mais tout est une question de proportion”, a-t-il ajouté, précisant que ce financement servira à “diffuser de l’information, mener des études pour éclairer la population, les élus, et éventuellement former des recours” en justice.

    L’éolien “permet de réduire les gaz à effet de serre, créé du gain, de l’emploi... Des intérêts qu’on ne met jamais en valeur. Le débat, c’est ‘les éoliennes, c’est beau ou pas beau’, mais ce n’est pas le sujet! Le sujet, c’est le dérèglement climatique et là on veut reculer”, s’est insurgé de son côté Thomas Hutin, conseiller régional écologiste. Pour l’élu, “un président de région ne devrait pas faire cela” et regrette au passage des indicateurs de suivi de l’association “faméliques” pour de telles subventions.

    La diffusion d’une vidéo sur Facebook par l’association “Stop Éoliennes Hauts-de-France” avec une figure climatosceptique connue a également été évoquée pour prouver les positions rétrogrades sur le climat de l’organisation créée en 2022.

    “L’éolien, basta”, répond Xavier Betrand

    “On va faire une demande de contrôle de légalité au préfet pour savoir si cette délibération est dans les clous”, a annoncé Katy Vuylsteker, conseillère régionale écologiste, pointant le choix d’un financement à une association aussi jeune et dénonçant “l’obsession anti-éolienne” de Xavier Bertrand.

    Ce dernier s’est défendu des critiques en mettant en avant d’autres moyens de freiner le réchauffement climatique: “Il n’y a pas ceux qui veulent tenir compte du réchauffement et les autres. J’ai 4 enfants, je sais qu’elle est ma responsabilité. Deux degrés ce n’est pas possible et pas pensable”, a-t-il rétorqué avant d’ajouter “mais l’éolien, basta. Il y a d’autres moyens”.

    “Stop Éoliennes Hauts-de-France” se présente comme une fédération régionale  “qui a pour objectif de fédérer les associations des Hauts-de-France qui luttent contre le développement éolien dans cette région”.

    À voir également sur Le HuffPost: Peut-on se passer des éoliennes comme le propose Marine Le Pen ?

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      Présidentielle 2020 : le socialisme autoritaire en tête, la gauche en miettes

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 4 February, 2021 - 10:14 · 4 minutes

    Par Frédéric Mas.

    Sommes-nous condamnés à un face-à-face Macron-Le Pen pour la présidentielle de 2022 ? Un sondage Ipsos/Sopra Steria paru mercredi semble confirmer la prise en étau de l’élection entre nationalisme et centrisme autoritaire, et une uniformisation anti-libérale et socialisante de l’offre politique.

    Dans tous les cas de figure, Emmanuel Macron est crédité de 24 à 27 % des intentions de vote, et Marine Le Pen de 25 à 26,5 %. En troisième position vient Xavier Bertrand (centre-droit), qui se retrouve dans une fourchette de 14 à 16 %.

    Le fractionnement de la gauche ne lui permet pas de passer le premier tour, sauf si le PS et EELV réussissent le tour de force de s’unir. Dans ce cas, ils arriveraient à 17 % avec Yannick Jadot et 16% avec Anne Hidalgo à la tête de l’hypothétique coalition.

    Face à face Macron-Le Pen

    Marine Le Pen progresse sans avoir à faire campagne, Macron a fait disparaître de son discours les dernières traces de libéralisme . L’opinion publique juge sévèrement le quinquennat d’Emmanuel Macron, élu sur un programme réformiste et qui finalement n’a pu ou su débloquer les lourdeurs de la vie publique française.

    La crise des Gilets jaunes, celle des retraites et finalement la gestion de la crise sanitaire ont achevé la transformation de La République en marche en formation autoritaire, rognant sur les libertés publiques, la liberté d’expression et le droit de propriété sous couvert d’ouverture progressiste et écologiste.

    L’extrême droite n’a fait que recueillir les fruits de l’insatisfaction et de la défiance des citoyens pour apparaître aux yeux de beaucoup comme une alternative au gouvernement en place.

    La droite fait de l’œil au populisme de Montebourg

    Une partie de la droite modérée a gauchisé son discours économique et durci son discours sécuritaire, offrant face au Rassemblement national un populisme anti-libéral plus soft et plus expérimenté.

    L’ancien ministre et actuel président du Conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand a suscité quelques remous à droite comme à gauche après avoir énoncé des points de convergences avec l’ex-PS Arnaud Montebourg sur la question de la souveraineté et de l’industrie.

    Guillaume Peltier , le numéro deux de LR, a tenu des propos similaires au micro de LCI, parlant de « points communs » sur la souveraineté et le « patriotisme économique » . Last but not least, Marine Le Pen elle-même a reconnu un air de famille entre son discours et celui de l’ancien ministre du Redressement productif. En cherchant à surfer sur le rejet de la mondialisation, toutes les droites finiraient-elles par converger ?

    L’écologie en position de force à gauche

    À gauche, Yannick Jadot triomphe, car il est en position de faiseur de rois. Il sait que le PS ne peut envisager son avenir sans lui, et que c’est autour de l’écologie politique que s’agrégeront les formations de la gauche de la gauche si elle veut remettre en cause le duopole Macron-Le Pen.

    Il faut bien parler de gauche de la gauche, car l’aile modérée du PS a été absorbée par le macronisme, et les figures qui réapparaissent autour de Jadot, comme par exemple Benoît Hamon , estiment de manière assez contre-factuelle que c’est en mettant la barre encore plus à gauche qu’elles pourront décrocher l’élection.

    Mais Anne Hidalgo pourra-t-elle travailler avec des écolos qui surfent sur toutes les modes les plus radicalement anti-capitalistes, indigénistes et anti-tech ? Elle a déjà du mal à Paris, alors à l’échelle du pays…

    Alternatives libérales ?

    Alors, l’avenir politique est-il bouché pour les libéraux ? Certaines figures dynamiques au sein de la droite modérée comme du courant progressiste de la majorité présidentielle pourraient jouer un rôle en contrepoint du social-autoritarisme ambiant.

    Rafik Smati, le président d’ Objectif France , Aurélien Véron, l’infatigable défenseur des libertés et élu à Paris ou David Lisnard , le maire de Cannes pourraient porter une voix libérale discordante au sein d’une droite qui se cherche.

    Valérie Petit , députée de la 9 e circonscription du Nord se positionne comme libérale, écologiste et progressiste. Bien qu’apparentée à la majorité présidentielle, elle a récemment déposé une proposition de résolution visant à évaluer les conséquences des restrictions sanitaires sur les libertés publiques.

    Des parcours à suivre, et qui pourraient inspirer des vocations !