• chevron_right

      La "clarification" de Macron sur le front républicain ne convainc pas l'opposition

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 18:44 · 4 minutes

    La La "clarification" de Macron sur le front républicain ne convainc pas l'opposition (Reuters/Gonzalo Fuentes/Pool // Twitter)

    POLITIQUE - Un “ni, ni” qui fait flop. Emmanuel Macron a exhorté les Français à “donner une majorité solide” au pays au nom de “l’intérêt supérieur de la Nation” , ce mardi 14 juin depuis l’aéroport d’Orly où il s’envolait pour la Roumanie et la Moldavie. Un discours qui est loin d’avoir convaincu l’opposition.

    “Nous sommes à l’heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l’abstention. J’en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain”, a-t-il déclaré sur le tarmac de l’aéroport, estimant que “dimanche aucune voix ne doit manquer à la République”.

    “Ni abstention, ni confusion, mais clarification”, a-t-il proclamé sur un ton solennel, avant de se rendre sur une base de l’Otan en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés et d’effectuer une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.

    ″Un sketch à la Trump” pour Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon a dénoncé dans la foulée “un sketch à la Trump”. Sur son blog, il a estimé que “le coup de l’allocution sur le tarmac est raté après tant d’autres”.

    “J’ose à peine dire que ça fait réchauffé compte tenu de la température. Ce sketch à la Trump pour mettre en garde contre l’ennemi de l’intérieur est le symbole d’une époque”, a déploré le chef de file de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) , estimant que “Macron coule. Dans les urnes, à part chez les plus de soixante ans. Dans les sondages et dans l’autorité sur les siens, le drapeau est en berne”.

    Le secrétaire national d’EELV Julien Bayou, a de son côté dit avoir “l’impression qu’on a un président qui tout simplement perd ses nerfs et qui fait preuve d’une grande fébrilité”.

    Pour lui, “il y a une sorte de panique qui gagne la Macronie mais avant tout parce que tout simplement le mandat d’Emmanuel Macron n’a pas convaincu, il a été réélu par défaut”.

    Mais Julien Bayou juge “vraiment dangereux que le président finalement puisse se dire que s’il est battu, c’est la République qui est battue . Il y a là quelque chose de très arrogant, de très Jupiter, (...) une dérive en fait. Ca arrive de perdre des élections et si manifestement LREM est battue dimanche, ça ne sera qu’une défaite, en rien un problème pour la démocratie, pour la République”, a insisté le leader écologiste. Selon lui, ce sera “peut-être même une bonne nouvelle, parce que, pour les salaires, pour les services publics, pour le climat, on va enfin pouvoir agir”.

    ”Ça sent le sapin”

    Pour le chef de file des communistes Fabien Roussel, ”Ça sent le sapin et la panique à bord”.

    “Toujours zéro engagement pour les Français, les salaires et les retraites. Que des mots pour faire peur. Nous ne voulons plus de votre majorité et de votre désordre social. Nous voulons des jours meilleurs, du progrès et de la justice!”, a-t-il tweeté .

    Clarifier et en même temps ne pas prendre position . Le summum du foutage de gueule”, assène de son côté la sénatrice écologiste Melanie Vogel.

    Pour le maire écolo de Grenobles Eric Pioll, “la déclaration du président de la République sur le tarmac d’Orly est complètement hallucinante”.

    Mettre la NUPES et l’extrême droite dans le même panier , c’est entretenir volontairement un flou dangereux pour notre démocratie. Sans parler de la forme ! Drôle de symbole…”, écrit-il sur Twitter.

    À voir également sur Le HuffPost: “Fachos pas fachés”: ce lapsus de Mélenchon se retourne contre lui

    • chevron_right

      Législatives 2022: Zemmour battu dans le Var, ce tweet gếnant refait surface

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 10:52 · 2 minutes

    Après son échec cuisant aux législatives, cette prémonition ratée de Zemmour refait surface Après son échec cuisant aux législatives, cette prémonition ratée de Zemmour refait surface

    LÉGISLATIVES - Si Eric Zemmour réfléchit à une reconversion après sa défaite aux législatives , il y a peu de chance que cela se fasse dans le secteur des prophéties. Le fondateur de Reconquête! s’est fait recaler au premier tour des élections dimanche 12 juin, un peu plus d’un mois après sa défaite à la présidentielle .

    Le polémiste a remporté 22,8% des voix dans la 4e circonscription du Var mais moins de 12,5% des inscrits ce qui lui aurait permis d’espérer une triangulaire. Une nouvelle gifle électorale pour l’ancien journaliste, qui misait sur ce scrutin pour se relancer .

    Face à cette nouvelle défaite, ses détracteurs n’ont pas manqué de faire remonter et de repartager asser largement l’un des tweets du malheureux candidat datant d’avril. Il s’imaginait alors au second tour de la présidentielle, puis président ou, a minima , leader de l’opposition.

    Deux prévisions qui sont passées complètement à côté des résultats et qui amusent de nombreux internautes.

    Sur l’ensemble du territoire, Reconquête! recueille péniblement entre 3,5% et 4% des suffrages très loin de la NUPES de Jean-Luc Mélenchon (26%) ou du Rassemblement national de Marine Le Pen (19%).

    Pire pour le candidat d’extrême droite, ses principales têtes d’affiche -de l’identitaire Damien Rieu à l’ancien LR Guillaume Peltier, en passant par le jeune Stanislas Rigault- ont toutes été balayées au premier tour . Sauf surprise, Reconquête ne devrait donc compter aucun député la semaine prochaine.

    À voir également sur Le HuffPost: Faire barrage au RN au second tour? Chez LREM, pas de consigne claire

    • chevron_right

      Les résultats des législatives à Paris résumés en une carte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 08:13 · 3 minutes

    Sarah Legrain, Clémence Guetté, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono, le 1er mai 2022 à Paris. Sarah Legrain, Clémence Guetté, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono, le 1er mai 2022 à Paris.

    POLITIQUE - La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) plébiscitée dans la majorité des circonscriptions à Paris. Trois candidates de la coalition de gauche issues des rangs des Insoumis ont été élues dès le premier tour, ce dimanche 12 juin et la Nupes est arrivée en tête dans douze des 18 circonscriptions. En revanche, des ministres en ballotage défavorable voient leur poste menacé en cas d’élimination.

    Le nord-est parisien avait plébiscité Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, cet ancrage s’est confirmé avec l’élection dès le premier tour des législatives de Danièle Obono (réélue dans la 17e circonscription avec 57,07% des voix), de Sarah Legrain (16e circonscription, 56,51%) et de Sophia Chikirou (6e circonscription, 53,74%).

    Un trio de députées Nupes que Danielle Simonnet, autre élue LFI, et Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, ont failli rejoindre dès dimanche dans deux autres circonscriptions du nord-est.

    Aymeric Caron et Sandrine Rousseau au second tour

    Dans la 15e, Danielle Simonnet a échoué de peu avec 47,11% des voix alors qu’elle n’avait pas le champ libre à gauche avec la présence de Lamia El Aaraje , qui l’avait battue en 2021 lors d’une législative partielle. Soutenue par le PS qui en a fait une exception à l’accord de coalition, Lamia El Aaraje se qualifie pour le second tour mais avec un retard de trente points (17,87%).

    Dans la 5e circonscription, Julien Bayou (48,88%) comptabilise vingt points d’avance sur Elise Fajgeles (29,75%), l’ex-suppléante de Benjamin Griveaux qui avait siégé à l’Assemblée lorsque ce dernier était au gouvernement.

    Quatre autres candidats de la Nupes sont en ballotage très favorable, avec plus de dix points d’avance, face aux députés sortants de la majorité: Sandrine Rousseau face à Buon Tan dans la 9e, Eva Sas face à Laetitia Avia dans la 8e, Rodrigo Arenas face à Anne-Christine Lang dans la 10e et l’ex-journaliste Aymeric Caron face à Pierre-Yves Bournazel dans la 18e.

    Le ministre Stanislas Guérini en ballotage défavorable

    Autre député sortant Ensemble! en ballotage défavorable, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guérini accuse six points de retard (32,50%) sur Léa Balage (38,66%) dans la 3e, tout comme celui de l’Europe Clément Beaune (35,81%) face à Caroline Mecary (41,40%) dans la 7e. Ils devront quitter le gouvernement en cas de défaite.

    En revanche, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, déjà élue en 2017, arrive en tête dans la 12e comme deux autres sortants, Sylvain Maillard dans la 1re et Gilles Le Gendre dans la 2e. Alors que les candidats de LREM et ses alliés étaient arrivés en tête dans 16 circonscriptions sur 18 au premier tour en 2017, pour finalement rafler treize sièges, ils ne sont plus que six.

    Les Républicains, qui avaient sauvé deux circonscriptions de l’ouest parisien en 2017, ne survivent au premier tour que dans celles-ci, mais en ballotage défavorable, notamment la sortante Brigitte Kuster (4e).

    Pour le PS, qui n’a obtenu que deux investitures dans le cadre de la Nupes, l’espoir s’appelle Olivia Polski, adjointe de la maire Anne Hidalgo au coude-à-coude (37%) avec la députée sortante (Modem) Maud Gatel dans la 11e.

    À voir également sur Le HuffPost: Pour Jean-Luc Mélenchon, “le parti présidentiel est défait et battu”

    • chevron_right

      Huit triangulaires au second tour des législatives? Voici où elles sont possibles

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 07:51 · 2 minutes

    8 triangulaires possibles au second tour des législatives, où se joueront-elles? (photo d'illustration prise à Pau, le 9 juin 2022) 8 triangulaires possibles au second tour des législatives, où se joueront-elles? (photo d'illustration prise à Pau, le 9 juin 2022)

    POLITIQUE - Après le premier tour des législatives , ce dimanche 12 juin, et malgré une abstention record (52,49%), huit triangulaires -trois candidats au second tour- devraient se dérouler dimanche prochain, en cas d’absence d’accord entre les candidats ou de désistement. En 2017, seule une triangulaire avait eu lieu lors du second tour .

    Pour se qualifier pour le second tour des législatives, les candidats devaient ravir les deux premières places dans leur circonscription ou obtenir un score égalant au moins 12,5% des électeurs inscrits dans leur circonscription.

    Voici les huit triangulaires qui se joueront le 19 juin prochain; elles sont en bleu sur cette carte qui vous propose les différentes configurations du second tour.

    • 2e du Lot - NUPES-Ensemble-DVG

    Dans la deuxième circonscription du Lot, le candidat de la NUPES Thierry Grossemy (23,7% au premier tout et le dissident socialiste Christophe Proença (23,2%) se sont tous les deux qualifiés pour le deuxième tour des législatives. La candidate de la majorité présidentielle (Ensemble) Huguette Tiegna a récolté 23,7% des suffrages et participera au scrutin de dimanche 19 juin.

    • 2e des Hauts-de-Seine - NUPES-Ensemble-LR

    La candidate de la NUPES Francesca Pasquani est arrivée en première place du scrutin, ce dimanche avec 27,4% des voix. Elle devance la candidate Ensemble Baï-Audrey Achidi (26,8%) et la candidate LR Marie-Do Aeschlimann (25%).

    • 3e des Hauts-de-Seine - Ensemble-LR-NUPES

    La candidate de la majorité présidentielle Aurélie Taquillain (32,4%) a devancé l’ex-candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle Philippe Juvin (31,1%). La candidate de la NUPES Sara Tj est arrivée troisième (23,1%).

    • 1ère du Lot-et-Garonne - Ensemble-RN-NUPES

    Arrivé en tête, le candidat d’Ensemble Michel Lauzzana a récolté 29,6% des voix, devant le candidat RN Sébastien Delbosq (27,9%) et la candidate de la NUPES Maryse Combres (26,2%).

    • 2e du Lot-et-Garonne - RN-NUPES-Ensemble

    La candidate du Rassemblement national Hélène Laporte est arrivée en tête lors du premier (30,6%) des législatives dans la 2e circonscription du Lot-et-Garonne. Elle affrontera le candidat NUPES Christophe Courrègelongue (26%)  et le député sortant de la majorité présidentielle Alexandre Freschi (25,6%).

    • 2e de la Nièvre - RN-Ensemble-NUPES

    La candidat RN Julien Guibert a récolté 27,8% des voix devant le candidat Ensemble Patrice Perrot (26,8%) et la candidate de la NUPES Marie-Anne Guillemain (24,3%).

    • 3e de Dordogne - NUPES-Ensemble-RN

    La candidat de la NUPES Cyril Girardeau (23,7%) a devancé le le député sortant MoDem Jean-Pierre Cubertafon (23,3%). La candidate RN Florence Joubert (22,5%) s’est également qualifiée pour le deuxième tour.

    • 2e du Tarn - NUPES-Ensemble-RN

    Karen Erodi, candidate NUPES a remporté 29,9% des voix devant la candidate de la majorité présidentielle Marine-Christine Verdier Jouclas (28,3%) et le RN Julien Bacou (23,7%).

    À voir également sur Le HuffPost : Législatives: La NUPES a présenté son programme, on vous raconte

    • chevron_right

      De la présidentielle aux législatives, le tour de force de Mélenchon - Récit

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 05:30 · 9 minutes

    Des larmes de la présidentielle au succès des législatives, le tour de force de Mélenchon - Récit Des larmes de la présidentielle au succès des législatives, le tour de force de Mélenchon - Récit

    POLITIQUE - “Faites mieux, merci”. C’est un Jean-Luc Mélenchon déçu, mais satisfait de la tâche accomplie, qui prend la parole après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle au Cirque d’Hiver à Paris. Avec ses 22%, il vient d’échouer, pour la troisième fois, à se qualifier pour le duel final. Le grand soir n’est pas pour ce dimanche 10 avril.

    “Bien sûr, les plus jeunes vont me dire ‘et ben on n’y est encore pas arrivé?’, lance-t-il à ses militants, certains en pleurs , pour conclure son discours. Il leur intime de porter le “pôle populaire” plus haut qu’il n’a réussi à le faire. Entre adieu et espoir, le ton de Jean-Luc Mélenchon marque les esprits, il est différent ce soir-là. Le tribun de 70 ans vient de livrer sa dernière bataille politique, croit-on. Et l’heure de la transmission a sonné.

    C’était se tromper. La NUPES, la coalition ”populaire, écologique et sociale” formée pour le propulser à Matignon est au coude à coude avec les troupes d’Emmanuel Macron au premier tour des élections législatives ce dimanche 12 juin. Le résultat d’une campagne haletante qui ramène la gauche au centre du jeu.

    Mélenchon: ambition Matignon

    Au Cirque d’Hiver, ce dimanche 10 avril 2022, après les résultats du premier tour, l’ambiance est chaude comme un soir d’été. Et pour cause, Mélenchon et ses troupes, toujours sur place, voient l’écart qui les sépare de Marine Le Pen fondre comme neige au soleil. L’homme de l’Union populaire rate la marche à 400.000 voix près. Malgré une remontada presque aussi irrésistible que sa fin de campagne (il gagne quatre points par rapport aux derniers sondages), le voilà derrière l’extrême droite. D’un cheveu, encore plus fin que celui de 2017.

    Tout était prêt pour tenir un meeting nocturne, en cas d’accession au second tour, dans cette salle du Cirque d’Hiver, souffle son équipe. Rageant pour l’Insoumis... au point de tenter un dernier tour de piste.

    Dix jours après cette soirée de défaite heureuse et son discours que beaucoup imaginaient comme le dernier, Jean-Luc Mélenchon s’invite sur BFMTV pour demander aux Français de l’élire Premier ministre. On est alors le 19 avril, en plein entre-deux-tours de l’élection présidentielle. Agacement en Macronie, moqueries chez certains constitutionnalistes.

    Qu’importe, le chantre de la 6e République explique, à grand renfort de pédagogie -et de campagne d’affichage - vouloir envoyer un maximum de députés à l’Assemblée nationale pour imposer une cohabitation au futur chef de l’Etat. Pour y arriver, une seule stratégie possible: unir la gauche dans un bloc populaire et présenter un candidat unitaire par circonscription. Du jamais vu au premier tour dans ce camp.

    Un accord historique aux forceps

    “Je dis à tous ceux qui n’ont pas voulu l’entendre, ici est la force”, lance-t-il, au soir de sa défaite à la présidentielle. Ses anciens concurrents l’ont finalement entendu, pour réussir “en quelques jours” ce qu’ils n’ont pas pu “faire pendant des années”, selon la formule de Sandra Regol au HuffPost , l’une des négociatrices envoyées par Europe-Ecologie les Verts, au tout début des discussions.

    Dès la mi-avril, la France insoumise commence de longues tractations avec les différents partis d’une gauche décidée à faire l’union. Rebaptisé “Matignon”, le siège de leur formation, passage Dubail, dans le Xe arrondissement de la capitale, devient le point central, le plus scruté, de la scène politique française.

    Un premier accord est trouvé le jeudi 28 avril, avec la petite formation fondée par Benoît Hamon, Génération.s. A partir de là, les discussions s’étirent, les ultimatums s’enchaînent, sans effet, et la fumée blanche se fait attendre.

    Soucieuses de préserver leur poids politique, les différentes chapelles négocient tant sur les crispations de fond - sur l’Union européenne par exemple - que sur les questions de places. Plusieurs allers-retours, et de vraies dissensions plus tard, les Verts et les Insoumis se mettent définitivement d’accord dans la nuit du 1er au 2 mai. Le lendemain, ce sont les communistes qui rejoignent la danse, puis les socialistes, pourtant exclus, un temps, des négociations. Inédit.

    Des débuts difficiles

    Vingt-cinq ans après la gauche plurielle de Lionel Jospin (1997), la famille se réunit à nouveau. La maison commune s’appelle désormais “Nouvelle Union populaire écologique et sociale” et elle laisse deux étages sur quatre (avec un bout de sous-sol) à la FI. Fortes du score de leur candidat à la présidentielle, les troupes de Jean-Luc Mélenchon obtiennent l’investiture dans un peu plus de 300 des 577 circonscriptions. 100 sont réservées aux écolos, 70 aux socialistes et 54 aux communistes. L’Insoumis en chef, lui, ne sera candidat qu’au poste de Premier ministre. Voilà le plan. Mais il ne plaît pas à tout le monde.

    Imposé par les mélenchonistes, ce nouveau rapport de force a du mal à passer auprès de certains ténors de la gauche. Du côté des écolos, seul Yannick Jadot fait entendre quelques réserves sur l’omniprésence de tribun dans la campagne. Au parti socialiste, en revanche, les choses sont complexes... et la fracture créée par le quinquennat de François Hollande se rouvre .

    Comme l’ancien chef de l’Etat, toute une frange, minoritaire, critique la “soumission” de la direction des roses à la gauche radicale incarnée par LFI. Le maire du Mans Stéphane Le Foll, ou la présidente de région Carole Delga mènent la fronde en soutenant plus d’une cinquantaine de candidatures dissidentes à travers la France. L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve annonce même son départ du parti.

    Outre ces ressentiments prévisibles, la NUPES, a peine lancée, subit ses premiers remous du côté de Vénissieux, dans le Rhône. La candidature polémique du journaliste et militant Taha Bouhafs fait couler beaucoup d’encre. Le jeune homme finit par jeter l’éponge, le 10 mai, après une accusation d’agression sexuelle à son encontre d’une “gravité” que la France insoumise “n’a jamais connue”, selon les mots de Clémentine Autain.

    Quand la NUPES dicte le récit de la campagne

    Oubliés ces débuts délicats... En un temps record, Jean-Luc Mélenchon et ses nouveaux alliés réussissent le tour de force de remettre la gauche au centre du jeu politique et des attentions médiatiques. Ce que confirment les temps de parole de l’Arcom (le gendarme des médias) qui note un grand déséquilibre en faveur de la NUPES au début de cette course législative.

    Quelques mois plus tôt, c’est l’extrême droite qui trustait les antennes lors de la pré-campagne présidentielle, sous l’impulsion d’Eric Zemmour et de ses thématiques sécuritaires ou identitaires. Le contraste est saisissant avec un Rassemblement national plus que discret et une Marine Le Pen éclipsée de la scène.

    En investissant massivement les médias, les chefs à plumes de la gauche sont, certes, amenés à détailler les contours de leurs accords, contraints de justifier certains revirements, mais ils ont surtout l’opportunité de faire entendre leurs priorités et leurs propositions. Retraite à 60 ans, blocage des prix, SMIC à 1500 euros... les messages martelés sont simples sur le terrain et envahissent les réseaux sociaux.

    Bien aidée par la campagne atone de la majorité présidentielle, la NUPES dicte le tempo, entre convention commune , meetings main dans la main ou présentation de programme en grande pompe. La recette adéquate pour reprendre à Marine Le Pen son statut de première opposante. Renforcée au lendemain de la présidentielle, la cheffe du RN peut désormais espérer, au mieux, quelques dizaines de députés. L’élan autour de la Nouvelle Union n’y est sans doute pas pour rien.

    Dans la dernière ligne droite, l’offensive de Jean-Luc Mélenchon lui permet d’aborder les questions sécuritaires avec son prisme. S’il s’attire les foudres de la Macronie pour avoir écrit que la “police tue”, en référence à la mort d’une jeune passagère à Paris après un refus d’obtempérer du conducteur, le tribun insoumis peut se targuer d’avoir mis la lumière sur ce sujet. Et ce, au moment où les troupes d’Emmanuel Macron peinent à se départir des controverses dans lesquelles elles sont engluées, dont la tenace polémique sur l’incurie du dispositif policier mis en place aux abords du Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions .

    Le ‘péril rouge’ n’a pas pris

    Sur le terrain, le chef de l’Etat accélère dans la dernière ligne droite en multipliant les déplacements express, mais le fiasco du Stade de France, l’embarrassante affaire Damien Abad , ou les maladresses de ses ministres ne sont jamais bien loin. Et le “péril rouge” qu’il agite dans les derniers instants de la campagne, quitte à largement grossir le trait, ne parvient pas à enrayer la dynamique.

    Symbole de cette course menée sous une bonne étoile, la NUPES enregistre également une victoire, administrative, sur le gouvernement, dans les derniers instants de la campagne.

    Moins d’une semaine avant le premier tour, mardi 7 juin, le Conseil d’état demande expressément au ministère de l’Intérieur de créer la nuance “NUPES” pour comptabiliser les résultats du scrutin, ce qu’il refusait de faire jusqu’à présent, au risque, selon les sages, de “fausser” l’interprétation du vote des Français. De quoi offrir un nouvel argument aux mélenchonistes, ravis de pouvoir fustiger les “tripatouillages” et “manipulations” de Gérald Darmanin.

    Jusqu’au bout, l’histoire était belle, la campagne sans trop de nuages. Mais cela n’a pas suffi pour être en tête. A l’échelle nationale, la NUPES (25,66%) est au coude à coude avec les troupes d’Emmanuel Macron (25,70%), selon des résultats presque définitifs. Le report des voix venu de la droite promet, qui plus est, un second tour difficile aux candidats de Jean-Luc Mélenchon. Il lui reste une semaine pour franchir les dernières haies de cette course d’obstacles et réussir l’improbable: Passer du Cirque d’Hiver au printemps de Matignon.

    À voir également sur Le HuffPost : Législatives: La NUPES a présenté son programme, on vous raconte

    • chevron_right

      Faire barrage au RN au second tour? Chez LREM, pas de consigne claire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 04:45 · 2 minutes

    LÉGISLATIVES - Autant de réponses que d’invités. Sur les plateaux de télévision au soir du premier tour des élections législatives , de nombreux membres du gouvernement ou de la majorité ont été mis face à cette question: pour qui appeler -ou non- à voter en cas de duel entre un candidat du Rassemblement national (RN) et un candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes)?

    C’est notamment le cas dans la 4e circonscription du Loiret, où l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a été éliminé dès le premier tour . Le soir des résultats, ce dernier a qualifié l’extrême gauche de “danger aussi important” que l’extrême droite.

    “On verra au cas par cas”

    De quoi alimenter les commentaires le soir même, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article . Sauf qu’entre les avis personnels, les ”pas de mot d’ordre”, “on verra au cas par cas” ou bien “pas une voix au RN”, le message envoyé aux électeurs est loin d’être clair.

    Au sein de la Nupes, cette ambiguïté fait grincer des dents. Sur France 2 , Olivier Faure a dénoncé l’intervention “scandaleuse” d’Élisabeth Borne, qui met dans le même panier l’extrême droite et l’extrême gauche . Sur Twitter, Yannick Jadot s’est également indigné.

    “Les écologistes se sont massivement mobilisés pour faire battre Le Pen à la présidentielle, écrit-il. Entendre Olivia Grégoire et Gabriel Attal refuser de donner une indication de vote en cas de duel #Nupes #RN est absolument scandaleux!”

    “LREM n’appelle pas à battre l’extrême droite. Cela marque une rupture des valeurs républicaines et démocratiques de notre pays”, a de son côté écrit sur le même réseau l’ancien patron des Verts et député européen David Cormand.

    À voir également sur Le HuffPost : Marine Le Pen appelle les électeurs RN à se mobiliser contre “les destructeurs d’en haut et d’en bas”

    • chevron_right

      Résultats Législatives: Marine Le Pen confirmée dans son fief d'Hénin-Beaumont

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 18:36 · 2 minutes

    Marine Le Pen photographiée à Aulnoy-Lez-Valenciennes le 3 juin (illustration) Marine Le Pen photographiée à Aulnoy-Lez-Valenciennes le 3 juin (illustration)

    POLITIQUE - Marine Le Pen semble bel et bien chez elle à Hénin-Beaumont. Ce dimanche 12 juin, la députée sortante de la 11e circonscription du Pas-de-Calais obtient 55.4% des voix au premier tour des élections législatives . En 2017, elle avait obtenu 46,02% des suffrages , et progresse donc de près de 10 points.

    Mais pas assez pour se qualifier dès le premier tour, car il faut plus de 25% des inscrits. Raison pour laquelle elle a demandé aux électeurs de sa circonscription de “un effort dimanche prochain” afin de “confirmer” au second tour.

    Face à elle, la candidate de la NUPES, l’écologiste Marine Tondelier, affiche 22.6% des voix au compteur. Un succès pour la présidente -en congé- du Rassemblement national, qui confirme son implantation dans ce territoire, où plusieurs de ses très proches sont élus, à l’image du maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, qui avait été réélu au premier tour des élections municipales 2020.

    Retrouvez les résultats et les analyses du premier tour des législatives dans cet article .

    Marine Le Pen se présentait pour la quatrième fois dans ce secteur, lequel fait office de laboratoire pour sa stratégie “sociale”, davantage tourné vers les classes populaires que sur les obsessions identitaires. La députée sortante ne jouait pas gros dans cette circonscription, où elle avait recueilli 45.15% des voix au premier tour de l’élection présidentielle.

    Toutefois ce nouveau succès ne cache pas les résultats en demi-teinte du Rassemblement national qui, avec 19%, est largement distancé sur le plan national par la NUPES de Jean-Luc Mélenchon (26%). “La France n’est ni une salle de marché ni une Zad”, a déclaré la finaliste perdante de la dernière présidentielle, renvoyant dos à dos Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon et appelant les électeurs du RN à ne pas choisir entre les deux dimanche prochain.

    Une défaite pour Marine Le Pen qui, en dépit de sa progression à l’élection présidentielle, semble avoir négligé la campagne des élections législatives, préférant se reposer sur ses acquis plutôt que de s’imposer comme la tête de pont de l’opposition au Palais Bourbon.

    À voir également sur Le HuffPost: Le naufrage de cette candidate RN aux législatives n’est pas passé inaperçu

    • chevron_right

      législatives 2022: Les Républicains clarifient (un peu) leur position

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 10:08 · 1 minute

    Le siège des Républicains, rue de Vaugirard à Paris, photographié fin avril (illustration) Le siège des Républicains, rue de Vaugirard à Paris, photographié fin avril (illustration)

    POLITIQUE - Pas de consigne de vote, mais un tout petit peu quand même. Lors d’une conférence de presse donnée ce mardi 7 juin, le président des Républicains, Christian Jacob , a été interrogé sur la position du parti dans le cas où ses candidats ne se qualifieraient pas au deuxième tour des élections législatives.

    “On a toujours eu une position très claire, c’est le refus des extrêmes”, a répondu le patron du parti de droite, citant notamment la Nupes de Jean-Luc Mélenchon, avant d’insister: “pas une voix pour les extrêmes”. Un discours un brin plus clair que celui tenu plus tôt dans la matinée par le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau.

    “Beaucoup de nos électeurs voteront sans doute Macron face à la Nupes mais nous ne donnerons pas de consigne de vote car les consignes de vote ça ne fonctionne plus, ça énerve même les gens. Les gens sont autonomes”, a déclaré sur France 2 l’élu vendéen, expliquant que ce principe valait également pour les duels LREM/RN: “pas de consigne de vote”.

    Un flou qui révèle les fractures internes au sujet de la position à adopter dans ce genre de cas. Pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, Valérie Pécresse avait appelé pour Emmanuel Macron , à l’inverse d’autres responsables LR, comme Éric Ciotti où le président de la branche jeune du parti (aujourd’hui candidat aux élections législatives) Guilhem Carayon .

    À voir également sur Le HuffPost: Dans le Var, la candidature d’Éric Zemmour divise l’extrême droite face à LREM

    • chevron_right

      Législatives: les Français de l'étranger et la Polynésie aux urnes pour le premier tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 4 June, 2022 - 10:32 · 2 minutes

    Des bulletins lors de l'élection présidentielle le 24 avril 2022, à Schiltigheim, (AP Photo/Jean-Francois Badias) Des bulletins lors de l'élection présidentielle le 24 avril 2022, à  Schiltigheim, (AP Photo/Jean-Francois Badias)

    ELECTIONS - La Polynésie et les Français résidant à l’étranger, dont certains ont déjà pu voter en ligne, sont attendus aux urnes ce week-end pour le premier tour des législatives , samedi pour le continent américain et les Caraïbes, et dimanche pour le reste du monde.

    En France métropolitaine, les premier et second tours auront lieu les 12 et 19 juin. Les résultats des 11 circonscriptions des Français de l’étranger devraient être connus dans la nuit de dimanche à lundi, avec une attention particulière pour la 5e circonscription (Espagne, Portugal, Andorre et Monaco) où l’ancien Premier ministre Manuel Valls se présente sous les couleurs de la majorité présidentielle.

    Les résidents de l’étranger qui le souhaitaient avaient déjà la possibilité de voter par internet, du 27 mai au 1er juin, avec une série de couacs techniques et de critiques, ou par correspondance.

    Dans les bureaux installés dans les consulats et les ambassades, le deuxième tour aura lieu le samedi 18 et le dimanche 19 juin, jour du second tour en métropole.

    En 2017, les macronistes et leurs alliés avaient remporté dix circonscriptions, s’inclinant dans celle de l’UDI Meyer Habib, comprenant notamment l’Italie, la Grèce, la Turquie et Israël.

    Au second tour de la présidentielle 2022, Emmanuel Macron s’est largement imposé dans ces circonscriptions.

    On vote en Polynésie

    Côté outre-mer, seule la Polynésie française vote aussi dès ce samedi pour le premier tour des législatives, avant un second tour le 18 juin.

    Les près de 206.500 électeurs de Polynésie française commenceront à voter samedi à 8H00 (20H00 à Paris), afin de permettre d’acheminer, entre les deux tours, le matériel électoral dans les cinq archipels polynésiens, disséminés sur une surface aussi grande que l’Europe dans le sud de l’océan Pacifique.

    “L’acheminement du matériel électoral ne peut pas se faire si le délai entre les deux tours est inférieur à quinze jours, en raison des contraintes géographiques de la Polynésie française”, a déclaré à l’AFP Cédric Bouet, directeur de cabinet du Haut-commissaire de la République pour expliquer cette particularité.

    Les atolls et les îles ne disposent pas tous d’une piste d’atterrissage. C’est le cas, par exemple, de l’une des îles les plus isolées au monde, Rapa, dans l’archipel des Australes. Ou des atolls Tematangi et Hereheretue, aux Tuamotu. Le matériel électoral y est largué en mer par un avion Gardian de la Marine Nationale, puis récupéré par les services municipaux.

    Vingt-sept candidats se présentent dans les trois circonscriptions de Polynésie française.

    A voir également sur Le HuffPost: Législatives: quand Bruno Le Maire ne soutenait pas (du tout) Manuel Valls