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      Législatives 2022: Macron tape sur la NUPES devant les candidats de la majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 18:18 · 4 minutes

    Macron a lancé le combat pour les élections législatives ce mardi 10 mai à Aubervilliers (photo d'archives) Macron a lancé le combat pour les élections législatives ce mardi 10 mai à Aubervilliers (photo d'archives)

    POLITIQUE - La défense des “valeurs communes” avec Mélenchon est officiellement terminée. Emmanuel Macron a appelé, ce mardi 10 mai à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), les candidats de la maison commune “Ensemble!” à ne pas se “laisser intimider par ceux qui voudraient rejouer aux législatives ce qui a été tranché à la présidentielle”. “Un troisième tour , ça n’existe pas”, a-t-il lancé en clôture d’une session dédiée à des “ateliers” sur la stratégie de campagne ou la communication et à une photo de famille.

    “Le seul projet écologique à l’extrême gauche, c’est la décroissance”, a-t-il lancé dans une série de piques envoyée à la nouvelle alliance de la gauche (NUPES) réunie autour de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise. “L’extrême gauche a gagné le combat sur les autres composantes. La gauche progressiste, la gauche socio-démocrate sont une composante de la majorité”, a-t-il également lancé selon des participants présents lors de cette réunion où la presse n’était pas conviée.

    “La gauche et la droite républicaines sont ici présentes et sont une composante de la majorité. La droite ouverte, sérieuse, européenne est une composante de la majorité”, a-t-il également ajouté. “Vous aurez un projet d’exclusion à l’extrême droite. Et de l’autre côté de l’échiquier, un projet qui choisit le communautarisme, disons le clairement.”

    “Ce sera la campagne la plus dure”

    “Rien n’est écrit, rien n’est fait”, a averti le chef de l’État, défendant un “projet qui remet au cœur le travail” et qui “s’attaque aux inégalités à la racine”. Alors qu’il doit toujours dévoiler le nom de son nouveau Premier ministre, il a une nouvelle fois promis “une méthode nouvelle”, celle d’une large “association de toutes les forces politiques et forces vives de la Nation”.

    “Si vous vouliez faire une campagne installée, vous avez tout faux. C’est tout le contraire. Ce sera la campagne la plus dure. Vous devez porter le projet, aller convaincre. Faire comme si vous étiez au premier jour d’une aventure politique. (…) Notre pays est divisé. Une réélection laisse moins de place à ce que certains appellent parfois l’état de grâce”, a-t-il également déclaré selon les passages recueillis par le journal Le Monde .

    Étaient présentes mardi, les principales figures de la macronie parmi lesquelles Édouard Philippe et une flopée de ministres, dont certains sont candidats comme Olivier Véran, Jean-Michel Blanquer, Gabriel Attal ou Clément Beaune. L’actuel Premier ministre, Jean Castex a invité l’ensemble de ses ministres jeudi soir pour un dîner d’adieu.

    En attendant, les troupes sont “en ordre de marche pour conquérir une majorité présidentielle”, a assuré dans son discours d’accueil le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Et il s’est félicité de cette “date formidable” du 10 mai. Quarante-et-un ans après l’élection de François Mitterrand, les soldats de Macron II forment “un arc républicain: sociaux démocrates, écologistes, centristes et droite libérale”.

    Constance Le Grip, qui siégeait jusqu’alors sur les bancs de LR, est la dernière prise de guerre des macronistes. “Je reste fidèle à mes convictions d’une droite moderne, libérale, sociale et européenne”, a-t-elle dit au milieu d’environ 400 autres candidats investis, dont une moitié pour qui c’est la première candidature aux législatives.

    Sur le fond, ”être à l’écoute de son territoire, faire une analyse politique la plus fine possible, construire non pas un programme local mais un programme national décliné au niveau local”, a recommandé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

    Car le séminaire, volontiers bon enfant, a été porté par un vent d’optimisme: revigorée par la réélection d’Emmanuel Macron, la majorité sortante parie sur une participation faible en juin, alors que son électorat est réputé le plus mobilisé.

    Le ministre Franck Riester, qui sera candidat pour la quatrième fois en Seine-et-Marne, a égrené ses bons conseils de campagne: “Faut qu’on voie le visage du candidat en gros et souriant”, et surtout, “il faut qu’on voie clairement que le candidat est soutenu par Emmanuel Macron”.

    Reste que parmi les candidats, néophytes ou non, questions et réflexions ont fusé: Mireille Clapot, députée de la Drôme, a “un problème avec Wikipedia”. Jimmy Pahun, élu breton, a fait remarquer qu’“on a voté treize lois sur la sécurité mais nous, quand on a été harcelés, rien”. C’est “la dureté des réseaux sociaux”, a relativisé Eric Bothorel (Côtes-d’Armor).

    Selon un prétendant normand, “pas facile de faire campagne sans gouvernement nommé”, alors que d’autres s’inquiétaient de ne pas pouvoir “mettre en avant trois ou quatre mesures phare qui percutent vraiment”. “Soyez offensifs sur l’Europe”, a répondu Gabriel Attal, reconnaissant par ailleurs que, sur le sujet des retraites, les prétendants dans les circonscriptions réputées de gauche devront la jouer “plutôt défensif”.

    À voir également sur Le HuffPost: Le naufrage de cette candidate RN aux législatives n’est pas passé inaperçu

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      Irlande du Nord: les nationalistes victorieux promettent une "nouvelle ère"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 8 May, 2022 - 09:27 · 3 minutes

    Michelle O'Neill, la dirigeante du Sinn Fein en Irlande du Nord, a promis de dépasser les divisions après la victoire de son parti aux élections locales. Michelle O'Neill, la dirigeante du Sinn Fein en Irlande du Nord, a promis de dépasser les divisions après la victoire de son parti aux élections locales.

    IRLANDE DU NORD - Devançant les unionistes au pouvoir depuis des décennies, le parti nationaliste Sinn Fein , partisan d’une réunification de l’Irlande , a remporté ce samedi 7 mai une victoire historique en Irlande du Nord qui marque une “nouvelle ère”, malgré le risque de paralysie politique.

    Cette victoire inédite permet au Sinn Fein, ex-vitrine politique du groupe paramilitaire Armée républicaine irlandaise (IRA), de nommer une Première ministre locale, pour la première fois en cent ans d’histoire d’ une province sous tension avec le Brexit .

    Au terme d’un long dépouillement, le Sinn Fein a obtenu samedi 27 sièges à l’Assemblée locale de Stormont, où étaient renouvelés les 90 élus lors d’un scrutin organisé jeudi, contre 25 pour son rival unioniste DUP , fidèle à la couronne britannique . L’autre grand vainqueur est le parti centriste Alliance qui progresse fortement, avec pas moins de 17 sièges.

    Saluant “un moment très important de changement” avec l’entrée dans “une nouvelle ère”, la dirigeante du Sinn Fein en Irlande du Nord, Michelle O’Neill, 45 ans, a promis de dépasser les divisions. “J’offrirai un leadership inclusif, qui célèbre la diversité, qui garantit les droits et l’égalité pour ceux qui ont été exclus, discriminés ou ignorés dans le passé.” Avec ce résultat, le gouvernement doit être dirigé conjointement par nationalistes et unionistes en vertu de l’accord de paix de 1998.

    Émaillée par trois décennies de troubles sanglants entre unionistes et républicains, puis l’agitation causée par le Brexit , l’Irlande du Nord avait replongé dans l’incertitude en février, avec la démission du Premier ministre unioniste Paul Givan, mécontent de la situation post-Brexit. Cela avait entraîné automatiquement le départ de la vice-Première ministre Michelle O’Neill.

    La difficulté de construire un exécutif “totalement fonctionnel”

    Les pourparlers pour la formation d’un gouvernement s’annoncent déjà difficiles et le risque de paralysie plane maintenant sur le pays, les unionistes refusant de rejoindre un gouvernement tant que resteront en place les contrôles douaniers post-Brexit , qui menacent selon eux l’intégrité du Royaume-Uni .

    “Je veux un gouvernement en Irlande du Nord, mais il doit être basé sur des fondations stables”, a déclaré le chef du DUP Jeffrey Donaldson, déplorant que le protocole nord-irlandais négocié par Londres et l’UE porte “atteinte à l’économie” de la province et à sa “stabilité politique”.

    Un autre ténor du DUP, Edwin Poots, a prévenu que des négociations prendraient “des semaines, avec un peu de chance, ou même des mois”, alors que le ministre britannique chargé de la province, Brandon Lewis, est attendu prochainement à Belfast. Dans un communiqué, Brandon Lewis a également appelé à l’unité, exhortant toutes les parties à constituer “dès que possible” un exécutif “totalement fonctionnel”.

    “Les gens ont parlé et notre travail est maintenant de faire acte de présence. J’attends des autres qu’ils fassent de même”, a réagi Michelle O’Neill. Elle a appelé à un “débat sain” sur l’avenir de l’Irlande du Nord, estimant que le nouvel exécutif devait s’attaquer en priorité à l’envolée du coût de la vie , après une campagne durant laquelle elle a insisté sur les questions sociales et sociétales plutôt que constitutionnelles.

    Les États-Unis ont eux aussi réagi ce samedi en appelant les responsables nord-irlandais à partager le pouvoir comme le prévoit l’accord de paix. “Nous appelons les dirigeants d’Irlande du Nord à prendre les mesures nécessaires pour réinstaurer un gouvernement partagé (entre unionistes et nationalistes), qui est une des clauses principales de l’ accord du Vendredi saint ” de 1998, a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, dans un communiqué.

    “Le succès du Sinn Fein profite de la faiblesse de l’unionisme (...) Il ne représente pas un changement radical des opinions en Irlande du Nord en faveur de la réunification”, analyse pour l’AFP Katy Hayward, politologue à la Queen’s University de Belfast.

    À voir également sur Le HuffPost: 50 ans après le “Bloody Sunday”, l’Irlande du Nord honore ses martyrs

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      Lula officiellement candidat contre Bolsonaro pour la présidence du Brésil

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 7 May, 2022 - 18:49 · 4 minutes

    Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l'officialisation de sa candidature pour l'élection présidentielle d'octobre, le 7 mai 2022 à Sao Paulo. Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l'officialisation de sa candidature pour l'élection présidentielle d'octobre, le 7 mai 2022 à Sao Paulo.

    BRÉSIL - Luiz Inacio Lula da Silva, 76 ans, se lance dans une nouvelle présidentielle. Le vieux lion de la gauche brésilienne a lancé ce samedi 7 mai sa candidature au scrutin d’octobre pour “reconstruire” le pays, après la gestion “irresponsable et criminelle” de Jair Bolsonaro .

    Devant ses 4000 partisans à Sao Paulo, l’ancien président brésilien a déclaré: “Nous sommes tous prêts à travailler non seulement pour la victoire, mais pour la reconstruction et la transformation du Brésil , qui seront plus difficiles que l’élection elle-même.”

    Douze ans après avoir quitté le pouvoir avec un taux d’approbation stratosphérique (87%), l’ancien syndicaliste, qui n’a toujours pas de successeur à gauche, va donc briguer un troisième mandat. L’annonce de cette sixième candidature à l’élection présidentielle était un secret de polichinelle.

    Bolsonaro distancé dans tous les sondages

    Faute de candidat qui rendrait viable une troisième voie, Lula est le seul à pouvoir battre dans les urnes un Jair Bolsonaro (67 ans) qu’il distance dans tous les sondages, mais qui semble prêt à tout pour conserver le pouvoir.

    “Que voulons-nous? Le Brésil de la démocratie ou de l’autoritarisme? Le choix n’a jamais été aussi simple”, a scandé Lula devant la foule qui l’acclamait aux cris de “Lula, guerrier du peuple brésilien”. Il a parlé pendant une cinquantaine de minutes devant un écran géant montrant le drapeau brésilien, symbole que les bolsonaristes s’étaient appropriés.

    Selon Lula, “le Brésil est trop grand pour être relégué au rang de paria”. Il a répété à plusieurs reprises qu’il prétendait “restaurer la souveraineté” du pays, face à “la politique irresponsable et criminelle du gouvernement”.

    Contrairement aux grands meetings de ses heures de gloire, où il montrait toute son aura de tribun, Lula, costume marine et col de chemise ouvert, s’est contenté de lire son disours, regardant assez peu le public et évitant les grandes envolées. Ses proches lui ont conseillé de montrer un visage apaisé et rassurant, après des dérapages récents qui ont fait polémique.

    Lors d’un entretien au magazine Time cette semaine, il a créé la polémique en s’en prenant au président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a qualifié ce dernier de “bon humoriste [...] qui se donne en spectacle” et qui serait “aussi responsable” de la guerre dans son pays que son homologue russe Vladimir Poutine. L’ancien tourneur-fraiseur a également été épinglé pour ses déclarations controversées sur l’avortement, sur la police ou sur les classes moyennes.

    Dans le but de montrer une union sacrée pour battre Jair Bolsonaro, le candidat à la vice-présidence de Lula, Geraldo Alckmin, ancien gouverneur de centre droit de Sao Paulo, a déclaré dans son discours en vidéo conférence qu’“aucune divergence” ne pourrait l’empêcher de remplir sa “mission, la défense de la démocratie”.

    S’il n’a pas le charisme de Lula, Geraldo Alckmin, qui avait été battu par l’ex-président de gauche au deuxième tour du scrutin en 2006, est là pour rassurer l’électeur du centre, de la droite modérée, et les milieux d’affaires.

    La revanche de Lula

    Testé positif au Covid-19 vendredi, c’est de chez lui, en visioconférence, qu’il a participé au lancement de la campagne. “Lula est aujourd’hui le seul qui peut nouer une alliance pour un grand front démocratique”, assure l’avocat Alexandre Pupo, 29 ans, qui a assisté avec enthousiasme aux discours.

    Dès la semaine prochaine, Lula va partir en campagne et sillonner le pays ―comme le fait depuis des mois le président-candidat Bolsonaro― en commençant par l’État du Minas Gerais (sud-est). “S’il veut vraiment gagner l’élection, Lula doit aller dans la rue, comme Bolsonaro, être plus près des électeurs”, dit à l’AFP Sylvio Costa, fondateur du site Congresso em foco.

    La présidentielle des 2 et 30 octobre témoignera de l’extrême polarisation de l’immense pays émergent de 213 millions d’habitants. L’ancien syndicaliste estime que son héritage ―réduction des inégalités, politiques sociales, promotion de l’éducation― a été “détruit, démantelé”.

    “Je crois être capable de faire plus et de faire mieux que ce que j’ai déjà fait”, a-t-il dit à Time. Cette nouvelle candidature a un goût de revanche pour l’ex-président, dont le bannissement de la course en 2018 avait permis l’élection facile de Jair Bolsonaro.

    Alors qu’il était emprisonné un an et demi pour corruption jusqu’en novembre 2019, la carrière politique de l’ex-métallo semblait terminée. Jusqu’à ce que la Cour suprême annule ses condamnations en mars 2021.

    À voir également sur Le HuffPost: Le Carnaval de Rio est de retour et avec lui ses paillettes et ses messages contre le racisme