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      Borne va-t-elle se soumettre à un vote de confiance? "La décision n'est pas prise"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 07:17 · 2 minutes

    La Première ministre Élisabeth Borne le 23 mai 2022 à l'Élysée. La Première ministre Élisabeth Borne le 23 mai 2022 à l'Élysée.

    POLITIQUE - Le mystère demeure. Un décret paru au Journal officiel ce mercredi 29 juin laisse penser que contrairement à la tradition, la Première ministre Élisabeth Borne ne se soumettra pas à un vote de confiance à l’issue de son discours de politique générale. Le gouvernement assure cependant que “rien n’est tranché”.

    Le texte publié au JO précise que la cheffe du gouvernement s’adressera aux deux chambres du Parlement mardi 5 juillet, puis les élus pourront débattre. Toutefois, il ne fait pas mention d’un vote de confiance à l’ Assemblée nationale lors duquel les députés pourraient décider (ou non) de valider le projet du gouvernement. Cette pratique est une tradition, en aucun cas une obligation.

    À la lecture du décret, plusieurs médias en ont déduit qu’Élisabeth Borne ne se soumettrait pas à ce vote. Il faut dire que le pari serait risqué pour l’exécutif qui n’a recueilli que la majorité relative aux élections législatives. Or, pour se maintenir au pouvoir, le gouvernement doit obtenir la majorité absolue -soit 289 voix- lors du vote de confiance. La majorité ne compte, en l’état, que 250 députés.

    “Sa décision n’est pas prise”

    Interrogé sur Europe 1 ce mercredi matin, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel “regrettait” déjà une décision qui n’est “pas démocratique”. Au même moment sur BFMTV, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a temporisé: “Aucune décision n’est prise. Un décret est paru au Journal officiel . Il n’est pas spécifié dans le décret qu’il y aura un vote de confiance. Ce n’est pas parce que ce n’est pas inscrit que la Première ministre ne se soumettra pas au vote de confiance. Sa décision n’est pas prise.”

    S’il n’y a pas de vote de confiance, la Première ministre risque “d’être soumise à une motion de censure”. La France insoumise avait déjà annoncé son intention d’en déposer une après le discours de politique générale afin de montrer son désaccord avec l’exécutif. Si plus de la moitié des députés approuvent la motion, le gouvernement doit démissionner.

    >Plus d’informations à suivre...

    À voir également aussi sur le Huffpost: Élisabeth Borne face au défi d’une “planification écologique” encore floue

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      Covid-19: Ces lieux où remettre le masque est une bonne idée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 16:13 · 3 minutes

    CORONAVIRUS - Des “recommandations”, toujours sans “caractère obligatoire”. Reprenant les préconisations envoyées lundi par la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon , Élisabeth Borne a demandé ce mardi 28 juin aux préfets et autorités sanitaires d’encourager le port du masque “dans les lieux de promiscuité” et les “espaces clos”, en particulier “les transports en commun”.

    La Première ministre a appelé à “amplifier les messages de prévention”, avec comme autres consignes et rappels: “se laver fréquemment les mains”, “aérer régulièrement les espaces clos”, “se tester dès les premiers symptômes” - (au choix mal de gorge, toux, nez qui coule, fatigue, fièvre) - et “s’isoler immédiatement en cas de positivité”.

    Des “mails de sensibilisation” à la vaccination

    Élisabeth Borne a également demandé aux Français de “vérifier son schéma vaccinal”, notamment les Français de plus de 60 ans et les plus fragiles qui “doivent bénéficier de la deuxième dose de rappel”, c’est-à-dire leur quatrième injection. Ceux-ci doivent d’ailleurs recevoir “dans les prochains jours des mails de sensibilisation” de la part de l’ Assurance maladie , a précisé Matignon.

    Cette 7e vague de Covid-19, portée notamment par le sous-variant d’Omicron BA.5 et la baisse de l’immunité face à l’infection. “Si l’impact de l’épidémie sur les services hospitaliers reste faible à ce stade, la circulation virale est forte avec un taux de reproduction de 1,4”, précise Matignon. “Le taux d’incidence de la Covid-19 a doublé en une semaine sur la quasi-totalité du territoire métropolitain et dans l’ensemble des classes d’âge de la population”.

    La reprise épidémique a également lieu alors que quasiment toutes les restrictions liées à l’épidémie ont été levées. La plus emblématique, le port du masque obligatoire, n’existe plus depuis le 16 mai, sauf dans les hôpitaux. Mais, comme expliqué dans la vidéo en tête de l’article , ce n’est pas parce qu’une mesure n’est plus obligatoire qu’il ne faut pas s’y conformer.

    De nombreuses études ont montré que le masque, notamment le FFP2, permettait de diminuer le risque d’infection et de freiner la propagation de l’épidémie. Quoi qu’il en soit sur l’efficacité générale du seul port du masque pour juguler l’épidémie, son utilisation au bon moment à titre individuelle doit être rappelée car elle peut vous protéger mais, surtout, protéger les autres. Notamment dans les lieux les plus propices au coronavirus: les espaces fermés, peu aérés, où de nombreuses personnes sont présentes et où l’on reste longtemps.

    Difficile de savoir avec certitude à quel point une telle mesure freinerait l’épidémie. Le Portugal, où BA.5 s’est implanté plus tôt, a connu ces dernières semaines une vague épidémique alors que le port du masque restait obligatoire dans les transports (mais venait d’être levé dans les lieux publics).

    Comme le rappelle le graphique ci-dessous, pour endiguer le Covid-19, aucune mesure n’est efficace à 100%. C’est un assemblage d’entre-elles qui, cumulées, permettent d’endiguer l’épidémie.

    Alors qu'une 7e vague de Covid-19 touche la France, le masque, comme d'autres mesures barrière, s'il n'est pas obligatoire, ne doit pas être oublié. Alors qu'une 7e vague de Covid-19 touche la France, le masque, comme d'autres mesures barrière, s'il n'est pas obligatoire, ne doit pas être oublié.

    Parallèlement, l’exécutif travaille à un nouveau projet de loi , qui doit être présenté et examiné en juillet, visant à maintenir “un dispositif de veille et de sécurité sanitaire” jusqu’en mars 2023.

    À voir également sur Le HuffPost : les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      Covid-19: Borne va faire le point sur la 7e vague avec les préfets

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 06:37 · 2 minutes

    Elisabeth Borne, ici en 2020, doit faire face à sa première vague de Covid en temps que Première ministre. Elisabeth Borne, ici en 2020, doit faire face à sa première vague de Covid en temps que Première ministre.

    COVID-19 - Lutter contre la septième vague. Pour faire face à la reprise des cas de contamination au Covid-19 , la Première ministre Élisabeth Borne réunit ce mardi 28 juin les préfets et directeurs d’ARS par visioconférence pour évoquer la situation épidémique en France.

    La réunion, qui débutera à 15h00, permettra d’émettre une série de recommandations pour les prochaines semaines, précise l’entourage de la Première ministre. Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France a replongé en ce début d’été, comme d’autres pays européens, dans une nouvelle vague, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5 .

    Ces sous-variants se propagent d’autant plus rapidement qu’ils semblent bénéficier d’un double avantage de contagiosité et d’échappement immunitaire, c’est-à-dire une forte capacité à échapper à la réponse immunitaire. C’était déjà le cas pour le sous-variant d’Omicron BA.1 qui était bien plus capable que Delta d’infecter des hôtes vaccinés ou déjà contaminés

    Pas de nouvelles restrictions sanitaires à ce stade

    Les contaminations augmentent depuis trois semaines dans toutes les régions métropolitaines et toutes les classes d’âge et atteignent désormais environ 55.000 chaque jour.

    Dans ce contexte, un projet de loi maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre le virus, doit être présenté au Parlement en juillet. Malgré la hausse des contamination, la traduction en terme d’hospitalisations reste faible et l’exécutif exclut, à ce stade, le retour à des mesures sanitaires.

    La ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a demandé lundi sur RTL “aux Français de remettre le masque dans les transports ”, par civisme. Elle a aussi réitéré son appel à un nouveau rappel de vaccination avec la quatrième dose pour certaines catégories de la population, comme les plus de 60 ans et les personnes immunodéprimées.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Avec la 7e vague de Covid, remettre le masque dans ces lieux est une bonne idée

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      Borne consulte les oppositions à la recherche d'un "accord de gouvernement"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 07:50 · 5 minutes

    Borne consulte les oppositions à la recherche d'un Borne consulte les oppositions à la recherche d'un "accord de gouvernement" (photo d'illustration prise le 23 juin 2022)

    POLITIQUE - Sonder si un “accord de gouvernement” est possible: la nouvelle mission confiée par Emmanuel Macron à Élisabeth Borne pour la semaine s’annonce ardue, certains dans la majorité n’y croyant pas et les oppositions ayant déjà refusé de servir de “béquille”.

    Le chef de l’État a confirmé samedi 25 juin sa “confiance” en la Première ministre “dans la durée”, malgré le risque de blocage post-législatives .

    Au retour du président français jeudi des sommets du G7 en Allemagne et de l’Otan en Espagne, Élisabeth Borne devra faire des propositions “pour une feuille de route” et “pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action” qui sera mis en place “dans les premiers jours du mois de juillet”, a indiqué Emmanuel Macron dans un entretien accordé samedi à l’AFP .

    D’ici là, elle consultera de nouveau les groupes parlementaires à partir de lundi, notamment sur un possible “accord de gouvernement” - voire leur participation à un gouvernement - ainsi que sur le vote des prochains textes de loi.

    À gauche et à droite, peu d’ouverture

    Mais chez Les Républicains, principale formation vers laquelle semble se tourner le président , le nouveau patron des députés Olivier Marleix refuse “de servir de béquille au pouvoir”. “Nous voulons être utiles aux Français” et “c’est ce qui nous animera lors de l’examen de chacun des textes”, a-t-il répété au Journal du dimanche .

    Côté PS, la députée Valérie Rabault a estimé ce lundi 27 juin qu’il était “impossible” de négocier une coalition en deux jours, comme le demande selon elle Emmanuel Macron, et a assuré que son parti ne participerait pas au gouvernement mais regarderait les textes “de manière pragmatique”. “Nous avons une position très claire, nous avons toujours dit que nous étions dans l’opposition et que nous ne participerions pas à un gouvernement”, a-t-elle insisté.

    Même son de cloche chez les écologistes. Évoquant une conversation de “20 minutes” avec Élisabeth Borne vendredi, Julien Bayou a estimé sur LCI ce lundi qu’“il n’y a rien, dans ce que nous nous sommes, qui peut laisser supposer qu’on puisse participer à une coalition”. Tout en se disant prêt à discuter de nouveau, le patron d’EELV juge que les consultations de la Première ministre relèvent “du théâtre”. “Si le gouvernement affiche une ambition sur le climat, on avancera, mais j’en doute”, ajoute-t-il. Sophie Taillé-Polian, vice-présidente des députés écologistes, assure aussi que ”évidemment non”, son groupe ne rejoindra pas la majorité présidentielle.

    Même au sein du camp présidentiel, certains sont sceptiques. Le patron du MoDem François Bayrou ne pense pas que des “accords d’appareil” ou une “coalition” soient possibles avec des oppositions. “Peut-être le sens de la persuasion va faire bouger les choses...” Mais le dirigeant centriste croit plutôt ”à un gouvernement des bonnes volontés et aux majorités d’idées”.

    Borne a “une marge de manoeuvre assez étroite”

    “Confiant mais pas optimiste”, le député LREM Gilles Le Gendre constate aussi que “manifestement les forces politiques de gouvernement ne sont pas prêtes à la grande coalition telle que nous pourrions la rêver sur un modèle à l’allemande”. Cependant, “il y a des personnalités qui ont exprimé le désir de travailler” avec la majorité.

    Élisabeth Borne a “une marge de manœuvre assez étroite”, note également sur FranceInfo Marc Lazar, directeur du Centre d’histoire de Sciences Po. Car “ce n’est pas l’intérêt des partis qui viennent d’être élus” de passer un accord, cela risque “de les diviser profondément”. Le chercheur souligne aussi le laps de temps très restreint accordé à la cheffe de gouvernement, alors que “dans tous les autres pays européens, quand on s’engage dans des contrats de gouvernement, ça peut durer des mois”.

    Du côté de l’Élysée, on espère cette semaine des “clarifications” puisqu’au sein des oppositions il y a “des voix dissonantes”, certains étant “fermés” quand d’autres montrent “une disponibilité”.

    Ni NUPES ni RN

    Avec 245 députés, Emmanuel Macron a obtenu la majorité relative la plus basse de l’histoire de la Ve République. Mais des parlementaires sont décrochés un à un, et Élisabeth Borne comptait jeudi 252 députés, à 37 voix de la majorité absolue.

    Pour l’insoumis Éric Coquerel, le président “fait mine de maîtriser la situation”. “Jupiter patauge”, renchérit François Ruffin. Leur formation, tout comme le Rassemblement national, est exclue par le chef de l’État de tout projet de coalition car ils “ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement”. Le numéro 2 de LFI Adrien Quatennens a confirmé dimanche qu’il n’y avait “pas d’arrangement possible” avec un gouvernement d’Emmanuel Macron. Et “pas de risque” à ses yeux d’un éclatement de l’alliance de gauche Nupes sur la question.

    Néanmoins Fabien Roussel, patron des communistes, fait planer le doute: “Nous soutiendrons tout ce qui va dans le sens de la défense du pouvoir d’achat des Français” mais, a-t-il prévenu sur LCI, “nous ne pourrons pas participer à un gouvernement qui prévoit d’allonger l’âge de départ à la retraite”. Ceux de l’alliance qui rejoindraient le gouvernement seraient dans une “mésaventure individuelle”, selon l’insoumise Clémentine Autain.

    La Nupes s’apprête à déposer “une grande loi d’urgence sociale” et les députés LR vont également mettre sur la table des propositions sur le pouvoir d’achat. Le texte gouvernemental en préparation propose la hausse de 4% d’une série de prestations sociales.

    À voir également sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes


    Un an après leur élection à l’Assemblée, plusieurs députés UDI-Agir, accompagnés par ceux de la France insoumise (LFI), avaient en effet repris les propositions du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pour faire de la Constitution un texte garant “de l’égalité femmes-hommes”. La majorité avait, alors, refusé.">
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      Pouvoir d'achat: Le gouvernement propose une hausse de 4% sur plusieurs prestations sociales

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 22:35 · 2 minutes

    Élisabeth Borne, ici à Matignon à Paris, le 19 juin 2022. Élisabeth Borne, ici à Matignon à Paris, le 19 juin 2022.

    PRESTATIONS SOCIALES - Le gouvernement propose la hausse de 4% d’une kyrielle de prestations sociales pour lutter contre l’ inflation dans son futur projet de loi “pouvoir d’achat”, selon un document consulté par l’AFP.

    Ce coup de pouce, qui serait rétroactif au 1er juillet, concernerait, comme déjà annoncé, les pensions de retraite et d’invalidité des régimes de base, mais aussi les prestations familiales et les minima sociaux, dont le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), est-il écrit dans une partie du projet de loi dont l’AFP a eu connaissance et qui confirme une information initialement dévoilée par Les Échos .

    Selon le quotidien économique, le coût d’une telle mesure s’élèverait à “un peu moins de 7 milliards fin 2022, et à 8 milliards d’ici à avril 2023”.

    Promesse du candidat Emmanuel Macron , le projet de loi “pouvoir d’achat”, réponse de l’exécutif à l’accélération de l’inflation, doit être présenté début juillet en conseil des ministres mais son adoption par le Parlement promet d’être un parcours du combattant, faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale pour le camp présidentiel.

    L’inflation devrait atteindre en moyenne 5,5% en 2022

    Sur fond de contexte géopolitique troublé en raison du conflit en Ukraine , l’inflation, qui devrait atteindre en moyenne 5,5% en 2022, est devenue l’objet d’une âpre bataille politique entre les oppositions et l’exécutif.

    Élisabeth Borne avait déjà annoncé la hausse de 4% des pensions de retraite avant le résultat des législatives, mais était restée plus floue sur le montant de l’augmentation des prestations sociales.

    Ces hausses programmées dans le projet de loi “pouvoir d’achat” ne sont qu’un volet des mesures concoctées par le gouvernement pour répondre à la hausse des prix.

    Celles-ci sont dévoilées au compte-goutte, comme la hausse de 4% de la prime d’activité, le chèque inflation, le dégel des rémunérations des fonctionnaires, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou encore le triplement et à la pérennisation de la prime de pouvoir d’achat.

    Selon le projet de loi partiellement consulté par l’AFP, le texte veut aussi ouvrir la possibilité de mettre en place un dispositif d’intéressement par l’employeur même sans accord de branche ou avec les représentants du personnel. L’objectif étant de faire bénéficier les salariés du partage de la valeur créée dans l’entreprise.

    À voir également sur Le HuffPost : Mélenchon demande un vote de confiance pour Borne

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      Macron tente de gagner du temps... au risque de crisper davantage sa majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 15:53 · 4 minutes

    Macron tente de gagner du temps... au risque de crisper encore davantage sa majorité Macron tente de gagner du temps... au risque de crisper encore davantage sa majorité

    POLITIQUE - Après avoir consulté l’opposition, Élisabeth Borne va désormais la sonder. Le président de la République a pris la parole, samedi 25 juin pour se livrer, dans un entretien à l’AFP, à une sorte d’opération clarification une semaine après son échec à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée lors des élections législatives.

    La Première ministre, confirmée à son poste, dans “la durée”, est chargée de discuter avec les groupes parlementaires sur un “accord de gouvernement” afin de former une équipe “d’action” pour pallier l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale . Tout un programme... qui ressemble sensiblement à celui de la semaine qui vient de s’écouler , entre consultations et tractations.

    Malgré ces quelques éclaircissements -et la confirmation de l’éviction du RN et de LFI des négociations à venir- Emmanuel Macron reste flou sur sa stratégie pour sortir du blocage au Palais Bourbon. Quel édifice politique souhaite-t-il? Un accord de gouvernement? Une majorité au cas par cas? Des ralliements au compte-goutte? Élisabeth Borne doit remettre au chef de l’État des premières propositions le jeudi 30 juillet, à son retour du G7 et du sommet de l’Otan.

    Les doutes de Bayrou

    Un nouveau délai, après celui de 48 heures laissé aux oppositions, qui sonne comme une tentative, pour l’exécutif, de gagner un peu de temps supplémentaire face à la situation politique délicate du pays. Rien d’inhabituel pour Emmanuel Macron, “le chef des horloges”, peu enclin à réagir dans l’urgence.

    Mais dans ce contexte inédit, la majorité, déjà divisée sur le maintien d’Élisabeth Borne à Matignon , commence à montrer des signes d’impatience ou d’interrogations. C’est le cas de l’un des poids lourds de l’entourage présidentiel, François Bayrou. Le patron du MoDem et principal allié du chef de l’État n’a semble-t-il pas tout à fait compris l’intérêt des discussions qui vont s’ouvrir à Matignon autour d’Élisabeth Borne.

    “Je ne crois pas que cela puisse se faire à travers des accords avec des partis”, a-t-il insisté ce dimanche sur BFMTV, à plusieurs reprises, alors qu’il était interrogé sur le nouveau round de discussions entre la Première ministre et les chefs de l’opposition. Le maire de Pau, après avoir plaidé pour un locataire de Matignon plus “politique” que “techno” n’a pas fait l’effort, non plus, de cacher ses dissensions avec le président de la République sur le fait de mettre de côté certaines formations dans le débat public.

    "Il ne faut pas perdre trop de temps avant d'être opérationnel. Il ne faut pas laisser le doute s'installer" Un cadre de la majorité à l'Assemblée

    Une habitude pour François Bayrou, toujours prompt à faire entendre sa propre petite musique, quitte à ce qu’elle soit contradictoire avec celle du chef de l’État. Plus problématique pour Emmanuel Macron, le patron du MoDem, n’est pas le seul à émettre des doutes sur la tournure que prennent les événements.

    Ministres battues, mais maintenues

    Certains préfèrent parler à visage couvert, pour raconter le semblant de crispation qui s’installe en Macronie face au tâtonnement de l’exécutif. Le remaniement fixé à début juillet peinera à convaincre ceux qui s’inquiètent de ces atermoiements et du maintien, à l’heure actuelle, des ministres battus aux élections législatives.

    “Il ne faut pas perdre trop de temps avant d’être opérationnel. Il ne faut pas laisser le doute s’installer”, grinçait l’un des cadres de la majorité auprès du HuffPost , en fin de semaine dernière, quand on l’interrogeait sur les cas Montchalin, Benin et Bourguignon. Et l’élu de citer la période de latence de ces dernières semaines comme un exemple à ne pas reproduire: “L a campagne des élections législatives a déjà été difficile avec ce tunnel où Jean Castex assurait le rôle de Premier ministre tout en étant sur le départ (...) La vacance n’est jamais une bonne chose.”

    Force est de constater que cette situation, en forme d’entre-deux, prête effectivement le flanc au procès en inaction. La ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet par exemple, est largement critiquée dans les territoires ultramarins depuis qu’elle a annoncé son souhait de briguer la présidence de l’Assemblée nationale ... loin de leurs préoccupations.

    “Des territoires sensibles qui ont largement fait entendre leur colère aux dernières législatives”, nous faisait remarquer notre source dans la majorité, jeudi, regrettant ce concours de circonstances. “Ils ont besoin d’avoir un ministre à plein temps, qui prenne des décisions”, nous disait-il. Las, depuis, Yaël Braun-Pivet a démissionné.

    À voir également sur Le HuffPost : “Il doit changer de méthode”: après l’appel de Macron, l’opposition riposte

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      François Bayrou exprime des désaccords avec le reste de la Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 14:03 · 4 minutes

    Le président du Modem et Haut-commissaire au Plan, Francois Bayrou, le 21 juin 2022. Le président du Modem et Haut-commissaire au Plan, Francois Bayrou, le 21 juin 2022.

    POLITIQUE - Partisan “du pluralisme, y compris dans la majorité”, le patron du MoDem François Bayrou a exprimé, ce dimanche 26 juin sur BFMTV, ses désaccords avec le reste de la Macronie sur de nombreux sujets dont l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution et la possibilité d’une coalition politique avec les oppositions.

    Après l’échec d’Ensemble à obtenir une majorité absolue aux législatives , le Haut-commissaire au Plan, qui avait défendu l’idée de s’approcher au plus près d’une “union nationale”, a précisé sa pensée ce dimanche. ”‘Se rapprocher le plus possible’, ça veut dire que je pense que ce n’est pas possible l’union nationale”, a-t-il explicité sur BFMTV, ajoutant qu’il “ne voit pas les forces politiques élues dans l’opposition entrer dans la majorité parce qu’ils auraient le sentiment [...] de se renier”.

    “Il est nécessaire de changer le rapport entre pouvoir et citoyens”

    Alors qu’ Emmanuel Macron a indiqué, samedi, avoir chargé la Première ministre Élisabeth Borne de consulter les groupes parlementaires afin de former un “gouvernement d’action” début juillet, le maire de Pau rejette toute idée de coalition. “La vérité, c’est que ça ne se fera pas sous la forme des partis politiques qui se rallieraient ou des groupes parlementaires qui se rallieraient à la majorité présidentielle”, a-t-il avancé, avant d’ajouter: “Je pense que le président de la République n’a pas du tout l’idée que les coalitions vont devenir possibles.”

    En outre, François Bayrou, qui revendique une liberté de ton au sein de la Macronie, avait plaidé mercredi en faveur d’un départ d’Élisabeth Borne de Matignon. “Les temps exigent que le ou la Première ministre soit politique”, avait-il dit en début de semaine sur France Inter. Revenant sur cette pique ce dimanche, il a affirmé que “notre travail, ce sera de l’aider autant que possible”. Il continue toutefois de penser “que nous sommes au moment où il est nécessaire [...] de changer le rapport entre pouvoir et citoyens”.

    Autre nuance avec le reste de la majorité, la question de l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. “Est-ce qu’il est bon, est-ce qu’il est utile de faire ça, alors même que, à ma connaissance, aucun courant politique ne remet en cause la loi Veil”, qui a autorisé l’avortement en France, s’est interrogé le président du MoDem, alors que la députée du RN Marine Le Pen n’exclut pas ce dimanche de voter en faveur du texte .

    Bayrou “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”

    Après la décision de la Cour suprême des États-Unis de révoquer le droit constitutionnel à l’IVG, Aurore Bergé, la cheffe des députés Renaissance (ex-LREM) à l’Assembléé nationale, a fait part samedi de l’intention de son groupe de proposer une révision constitutionnelle pour inscrire “le respect de l’IVG” dans la Loi fondamentale. Une proposition immédiatement soutenue par la Première ministre.

    “C’est quand même surprenant que ce soit ce qui se passe aux États-Unis [...] qui entraîne un certain nombre de réactions effervescentes dans la vie politique française”, a estimé François Bayrou, qui n’est “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”. “J’ai le droit d’avoir un regard libre sur ce sujet, c’est mon point de vue, le MoDem de son côté en débattra”.

    Il a également plaidé “pour que des voix différentes -peut-être parfois iconoclastes- puissent se faire entendre” au sein de la majorité, en mettant en avant les 57 députés MoDem sur 218 sièges . Il s’est enfin dit en “désaccord” avec la volonté d’Emmanuel Macron de permettre aux directeurs d’école de choisir leurs enseignants.

    Interrogé sur la nécessité de la présence de plus de deux ministres MoDem dans le prochain gouvernement, l’ex-ministre de la Justice répond: “Oui, mais ça n’est pas un sujet de chantage”. “Je me refuse à faire du chantage et du bras de fer sur ce sujet”, a-t-il poursuivi, sachant cependant qu’il serait bien difficile pour l’exécutif de faire voter des lois à l’Assemblée sans le soutien du parti centriste.

    À voir également sur Le HuffPost : “Il doit changer de méthode”: après l’appel de Macron, l’opposition riposte

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      LFI n'apprécie pas l'argument de Macron pour l'exclure des négociations

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 11:23 · 3 minutes

    LFI n'apprécie pas le nouvel argument de Macron pour l'exclure des négociations LFI n'apprécie pas le nouvel argument de Macron pour l'exclure des négociations

    POLITIQUE - Vous, oui. Vous, non. Emmanuel Macron a annoncé, le samedi 25 juin, confier à Élisabeth Borne la tâche de discuter avec les dirigeants des partis représentés à l’Assemblée nationale pour former un gouvernement capable d’obtenir des majorités au Palais Bourbon .

    Les contours de cette nouvelle organisation restent flous, une semaine après les résultats des élections législatives , malgré deux clarifications: l’actuelle Première ministre reste aux manettes, et le Rassemblement national comme la France insoumise sont exclus des négociations.

    “Ce sera des communistes aux LR”, a ainsi expliqué le chef de l’État dans cet entretien à l’AFP. Pour lui, les partis de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen “ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement”, de “par leur expression, leur positionnement”. Et ce, même si “les Français ont accordé une légitimité” à leurs députés, reconnaît-il toutefois.

    “Une vision totalitaire du politique”

    Des mots, qui s’inscrivent dans la lignée des déclarations de figures de la Macronie, promptes ces derniers jours à mettre l’extrême droite et la France insoumise dans le même sac. Et à décrédibiliser de fait certains de leurs opposants . Un argumentaire qui, sans surprise, irrite les responsables Insoumis.

    “Nous ne sommes pas un parti de SON gouvernement de la maltraitance sociale et de l’inaction écologique qui veut faire la retraite à 65 ans”, a par exemple réagi la patronne de leur groupe à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot.

    Dans le même esprit, le député Alexis Corbière fustige la “mégalomanie autocentrée” d’Emmanuel Macron. L’analyse du locataire de l’Élysée “véhicule” même “une vision totalitaire du politique”, ajoute-t-il. À savoir, “quiconque est en désaccord avec lui ne veut pas gouverner ou n’est pas républicain.” “Pour Macron, un parti de gouvernement, c’est un parti qui a déjà gouverné”, ajoute sa collègue, l’élue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain ce dimanche.

    Mathilde Panot estime également qu’Emmanuel Macron cherche à affaiblir la Nupes, l’alliance des gauches en accordant des brevets à telles ou telles formations mais pas à d’autres. “Le jeu de la division ne fonctionnera pas”, avance la présidente du groupe LFI au Palais Bourbon ce dimanche sur franceinfo.

    “Lors de notre réunion d’intergroupe cette semaine, les quatre groupes parlementaires étaient tous d’accord pour dire que nous voterions contre la confiance à ce gouvernement”, précise-t-elle. La députée le martèle: la France insoumise est “prête à gouverner”: “nous l’avons montré pendant cette campagne et nous avons un accord programmatique avec 650 mesures.”

    À voir également sur Le HuffPost : “Il doit changer de méthode”: après l’appel de Macron, l’opposition riposte

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      Après les législatives, la semaine qui a sonné la Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 04:30 · 4 minutes

    Emmanuel Macron photographié à Villepinte le 13 juin (illustration). Emmanuel Macron photographié à Villepinte le 13 juin (illustration).

    POLITIQUE -  ”Ça fait peur, mais ça va être aussi intéressant. On ne va pas s’ennuyer”. Dimanche 19 juin, un pilier de la majorité réagit auprès du HuffPost à chaud aux résultats très décevants pour le parti présidentiel et ses alliés au second tour des élections législatives . Avec 245 sièges, la coalition Ensemble! est loin de la majorité absolue. Pire pour Emmanuel Macron, plusieurs figures de son mouvement sont rayées de la carte politique, à l’image de Christophe Castaner et Richard Ferrand , deux poids lourds proches du président.

    Même chose pour plusieurs ministres de premier plan, à l’instar d’Amélie de Montchalin, en charge de la Transition écologique battue dans l’Essonne ou de sa collègue de la Santé, Brigitte Bourguignon, défaite dans le Nord. La conséquence d’un bug du logiciel macroniste , qui n’a pas su profiter de la réélection inédite du chef de l’État et qui a échoué à honorer l’une de ses promesses de 2017: cantonner l’extrême droite aux marges de la politique . Et pour cause, 89 députés du RN font leur entrée au Palais Bourbon, du jamais vu .

    Comment faire pour gouverner?

    Dès lors, la formation présidentielle, prise en étau entre la NUPES et le parti de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale, entre dans une période de turbulences. Comment faire pour gouverner? Personne n’a la réponse car tout le monde semble naviguer à vue dans un navire macroniste déboussolé. Incapable d’ériger un front républicain durant l’entre-deux tours des législatives, la majorité se trouve désormais à envisager de collaborer avec le RN , quitte à participer à la normalisation tant recherchée par Marine Le Pen.

    “Ce mouvement et ce personnel politique ne sont pas habitués aux revers sur le plan national”, décrypte en début de semaine un ancien conseiller parlementaire, reconverti dans le privé. Un marcheur historique surenchérit, alarmiste: “Je suis très choqué. C’est n’importe quoi. Ils perdent les pédales”. Conséquence immédiate de ce revers, la mise au placard du projet de Conseil national de la Refondation . L’Élysée a beau expliquer que le “report” de cette nouvelle instance censée incarner une “nouvelle méthode” de gouvernance n’est pas lié au crash des législatives, personne n’y croit.

    Mardi 21 juin, l’entourage du chef de l’État fait savoir qu’il a refusé la démission d’Élisabeth Borne, “afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours”. Dans la foulée, les représentants des différents partis d’opposition sont invités à l’Élysée pour discuter de la suite. Les discussions durent deux jours. Il en ressort quelques idées diffusées comme des ballons d’essais. Parmi elles, la formation d’un gouvernement d’union nationale, option refusée d’emblée par les oppositions . Le temps passe, et rien ne se passe, si ce n’est quelques impatiences exprimées dans la presse par des ténors macronistes.

    “Il ne faut pas laisser le doute s’installer”

    Mercredi 22 juin, François Bayrou, proche d’Emmanuel Macron, dresse sur France inter le profil du Premier ministre idéal qu’exige à ses yeux la situation politique. Une conception à l’opposé du CV affiché par Elisabeth Borne , et qui sonne comme un coup de pression visant à remercier la cheffe du gouvernement, alors que l’opposition réclame bruyamment son scalp. Ce même jour, le RN fait une démonstration de force à l’Assemblée nationale et attire l’attention médiatique. Le défilé des chefs de partis terminé à l’Élysée, Emmanuel Macron décide de reprendre la main.

    À 15h30, son entourage fait savoir qu’il s’exprimera le soir même à 20 heures ce qui, automatiquement, reléguera la victoire symbolique de Marine Le Pen au second plan. En costume bleu, Emmanuel Macron livre en guise de riposte une allocution de huit minutes qui laisse tout le monde sur sa faim. Il s’en remet aux oppositions, auxquelles il charge de “bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements à ciel ouvert, en transparence”.

    Une façon de jouer la montre alors qu’il doit enchaîner des impératifs diplomatiques qui l’éloignent de Paris. Là encore, les oppositions voient rouge et apprécient moyennement cet “ultimatum” adressé par un chef de l’État en position de faiblesse, car dépourvu de majorité absolue à l’Assemblée. Durant son discours, Emmanuel Macron n’a pas une seule fois mentionné Elisabeth Borne, pourtant impliquée au premier chef dans cette situation, fragilisant davantage sa Première ministre.

    Surtout, en se laissant du champ, le chef de l’État prolonge la paralysie institutionnelle qui gène l’action du gouvernement et complique la rentrée des marcheurs à l’Assemblée nationale. Ce qui commence à irriter, y compris dans son propre camp. “Il ne faut pas perdre trop de temps avant d’être opérationnel. Il ne faut pas laisser le doute s’installer”, s’impatiente une cadre de la majorité. Comme si le doute n’était pas déjà largement partagé en interne.

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