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      La Gazette des confiné·es #8 - Révoltes, perspectives et travail

      alt.movim.eu / ParisLuttes · Friday, 17 April, 2020 - 11:01 · 12 minutes

    Contre quoi faudra-t-il lutter et comment le ferons-nous dans les prochaines semaines et mois ? Comment limiter l'influence du pouvoir politique sur nos propres corps ? C'est par des questions ouvertes que la gazette commence et vous apporte ensuite les dernières nouvelles. En France, des révoltes éclatent dans les centres de rétention administrative, les sous-traitants du nucléaire bossent pour EDF comme si de rien n'était, l'été s'assombrit pour les intermittent·es et Amazon subit un sérieux revers. A l'international, confinement et pauvreté forment un cocktail explosif.

    Il faudra lutter un peu plus...

    Le Medef et le gouvernement se lâchent en petites phrases pour préparer les esprits à des attaques d'envergure contre le code du travail. Contre la musique du « travailler plus pour sauver l'économie », il va falloir lutter encore plus pour la détruire !

    On peut craindre des manifestations interdites pour « raisons sanitaires » pendant encore longtemps surtout vu que les services de renseignement s'inquiètent d'un embrasement . Il va falloir réfléchir à comment continuer à se révolter, à lutter . D'autant plus que la situation d'une crise non prévue par le capitalisme ouvre le champ des possibles révolutionnaires et contre-révolutionnaires : d'un côté l'émancipation, de l'autre l'extrême droite qui vient et la surveillance généralisée (comme le montre ce reportage glaçant en Chine diffusé par Arte).

    Espérons que la prédiction de la Une du numéro de janvier 2020 de CQFD se réalise !

    Les pistes envisagées à la fin du long article de Jérôme Baschet dans Lundi Matin sont les suivantes : amplifier la colère légitime (notamment vis-à-vis de la situation de l'hôpital public ), profiter du temps du confinement pour réfléchir à des modèles alternatifs (stratégie de L'An 01 mais seulement applicable pour les privilégié·es du confinement), ne pas redémarrer l'économie (stratégies de grève, blocages, ZAD ...), multiplier les initiatives d'auto-organisation et d'entraides locales (on en a parlé dans la gazette numéro 6 ). Il y a de quoi faire !

    D'autres histoires à partir de nos corps

    Le gouvernement, dans cette gestion de la crise sanitaire, s'attache particulièrement à gérer nos corps. Certains corps vont être sommés de ne plus sortir de chez eux tandis que d'autres sont forcés de servir les flux économiques qui « doivent » être maintenus dans des conditions plus que critiquables. Et ils sont violentés s'ils contreviennent aux règles édictées. Ces corps sont des territoires où les politiques s'expriment : barrières individuelles contre une propagation, pions des flux économiques, externalités d'un système carcéral qui veut conserver sa maîtrise hégémonique.

    Panneau gauche d'un triptyque fait en 1981 par Francis Bacon qui anticipait deux policiers à cheval allant verbaliser une personne qui ne respecte pas le confinement.

    Sur les corps des femmes se matérialise aujourd'hui de façon accentuée la violence du système patriarcal, notamment pour les femmes confinées avec des partenaires violents . Nous pouvons dire que leur interdire de fuir est une violence supplémentaire que l'on peut signaler . Dans nos corps se matérialise aussi l'incompréhension de la situation présente : nombre d'entre nous ont des règles chamboulées, décalées, retardées. Bien sûr, des explications biologiques existent et sont cohérentes pour cela.

    Cependant, souhaitons-nous accepter tout cela ? Nous pouvons nous donner des outils pour modifier ces emprises sur nos corps. On nous enjoint à prendre soin de nous et de nos proches : mais la guérison et le soin, ce sont aussi des processus de transformation politique . Collectivement, proposons de nouvelles histoires, qui guérissent, à partir de nos vécus et de ceux que les autres partagent avec nous.

    Révoltes aux CRA de Mesnil-Amelot et de Vincennes

    Le 11 avril au soir , les sans-papiers détenu·es dans le centre de rétention administrative ( CRA ) du Mesnil-Amelot occupent la cour du bâtiment et bloquent la promenade pour protester contre leurs conditions de détention, notamment après qu'une personne porteuse du coronavirus est temporairement enfermée dans le centre, risquant de contaminer nombre de prisonnièr·es.

    Les détenu·es (ainsi que les policièr·es du centre) ne disposent ni de masque, ni de gel hydro-alcoolique. La répression policière s'abat sur le CRA le 12 avril au matin, et plusieurs détenu·es sont déporté·es vers d'autres centres en France, menaçant d'y répandre l'épidémie.

    Le 12 avril , au CRA de Vincennes, des affrontements éclatent entre sans-papiers et policièr·es, ces dernièr·es refusant le transport d'un détenu malade à l'hôpital ; les détenu·es obtiennent finalement gain de cause.

    Le 25 mars , la demande de fermeture des CRA pour circonstances exceptionnelles déposée par plusieurs associations dont le Gisti devant le Conseil d'État avait été rejetée. Le ministre de l'Intérieur soutenait alors que « la condition d'urgence n'[était] pas remplie et que ne [pouvait] être retenue aucune carence de l'autorité publique de nature à constituer une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, dès lors que les mesures de rétention actuellement en cours sont nécessaires et proportionnées, que des mesures de prévention ont été prises et que l'accès aux soins en rétention est garanti ».

    Le site abaslescra.noblogs.org propose des ressources et analyses pour lutter contre les Cra

    Pour plus d'infos, on vous invite à consulter le suivi détaillé sur Paris-luttes .

    Sous-traitants et illuminations nucléaires

    EDF s'est vanté en début de confinement de réussir à faire tourner les centrales nucléaires avec une petite fraction de ses salarié·es. Or, les salarié·es d' EDF ne sont que des cadres : toutes les opérations de manipulation sur ses sites sont assurées par des sous-traitants . C'est donc oublier que le monde de la production énergétique nucléaire ne se restreint pas à un contrôle depuis une salle couverte digne d'un film de science-fiction. Les installations nucléaires nécessitent aussi un entretien, qu'il soit celui, basique, du nettoyage, ou celui moins classique des opérations à réaliser sur les tranches (c'est à dire les réacteurs) comme les arrêts qui permettent de renouveler le combustible.

    Dessin de Damien Rondeau pour illustrer l' enquête de la revue Z sur les sous-traitants du nucléaire

    Lorsqu'on a que des salarié·es qui peuvent travailler à distance, il devient bien plus simple d'afficher des chiffres de télé-travail élevés. Les salarié·es des sous-traitants, quant à eux, sont pour pas mal au boulot. Les syndicats continuent à réclamer des conditions de travail conformes aux mesures sanitaires, dénoncent une ambiance anxiogène , et s'inquiètent d'une communication imprécise. Les salarié·es partent parfois en « grand déplacement » d'une centrale à l'autre sans être testé·es et sans savoir si du boulot est disponible là-bas plutôt qu'ici.

    Et c'est le contexte choisi par le gouvernement pour publier un décret accordant un délai supplémentaire à l' EPR de Flammanville, pour lequel les retards et dépassements de budget sont déjà bien nombreux . Plus localement, la préfecture de la Meuse a autorisé le 10 avril l'Andra à capturer et recenser des amphibiens dans le cadre du projet d'enfouissement Cigéo.

    Pour finir sur une note joyeuse : de très jolies illuminations sont apparemment prévues pour l'anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (c'est le 26 avril, préparez-vous) !

    Amazon : le tribunal de Nanterre fait un carton chez les salarié·es

    « Première victoire syndicale » jubile Solidaires mardi 14 avril. L'Union syndicale fait plier Amazon France devant le tribunal judiciaire de Nanterre. Le risque d'attraper le covid-19 dans les entrepôts de la firme justifie la réduction drastique de ses activités. La décision est relayée par CNN .

    Les critiques répétées de Muriel Pénicaud à l'endroit du géant du commerce en ligne ne disaient rien qui vaille. Ce n'est toutefois pas l'action de ses services qui contraint Amazon à réduire la voilure, mais l'assignation en référé d'un syndicat.

    Gigantisme des entrepôts d'Amazon

    L'inspection du travail s'était contentée d'une mise en demeure à partir du 3 avril concernant quatre sites où l'absence de matériel de prévention et de mesures de distanciation entraînaient un risque de contagion des travailleur·ses. Nous vous en parlions dans notre sixième numéro . Affaire classée cinq jours plus tard pour trois d'entre eux . Aux yeux du ministère, mais pas de la justice !

    La juge Pascale Loué-Williaume observe dans l'ordonnance que nous nous sommes procuré·es ( à partir de la page 9 ) que les représentant·es des salarié·es n'ont pas été associé·es à l'évaluation des risques, en ce qui concerne le portique d'entrée ou l'utilisation des vestiaires.

    Au sujet des transporteurs, « il n'est toujours pas justifié des protocoles de sécurité prévus par le code du travail ». Le risque de contamination par le biais des chariots automoteurs sur les quais de livraison n'a pas été suffisamment évalué. Pas plus que celui lié à la manipulation des cartons. Sur le site nordiste de Lauwin-Planque, des « non-respects » ponctuels des mesures de distanciation ont été relevées et partout les formations dispensées tout comme la prise en compte des risques psycho-sociaux sont insuffisantes.

    « Il y a lieu [...] d'ordonner [...] à la société de restreindre les activités de ses entrepôts à la réception des marchandises, la préparation et l'expédition des commandes de produits alimentaires, d'hygiène et médicaux tant que la société n'aura pas mis en œuvre, en y associant les représentants du personnel, une évaluation des risques professionnels inhérents à l'épidémie de covid-19 sur l'ensemble de ses centres de distributions. »

    L'implantation d'Amazon en France, illustration d'un rapport publié conjointement par Solidaires, Attac et les Amis de la Terre.

    Pour s'assurer d'être entendue, la première vice-présidente du tribunal assortit sa décision d'une astreinte d'un million d'euros par jour et par infraction constatée. Une somme qui doit être rapportée aux 4,5 milliards de chiffres d'affaires déclarés en 2018 sur le territoire. Conséquence, la multinationale ferme ses entrepôts jusqu'au lundi 20 avril.

    Les salaires seront maintenus à 100 % durant ces cinq jours, mais la firme qui emploie environ 10.000 personnes dans le pays, dont un tiers en intérim envisage de les subventionner grâce au chômage partiel . Une demande qui ne manquerait pas d'audace pour une multinationale suspectée de dissimuler des milliards au fisc . Sur France Info, le directeur général d'Amazon France prend une posture de victime, tout en agitant la carte du chantage à l'emploi .

    Solidaires espère que ce jugement permettra de donner raison aux salarié·es qui ont tenté d'user de leur droit de retrait. Et même qu'il « ouvre la voie à d'autres actions ». Dans ce dossier éminemment politique, le juge d'appel pourrait néanmoins revenir sur cette décision dans les prochains jours, par exemple si Amazon arrive à fournir les pièces manquantes à son dossier.

    Le tribunal des référés de Paris avait rendu le 9 avril une décision similaire, dans l'affaire qui oppose Sud- PTT et la direction de La Poste. Le groupe doit « recenser les activités essentielles et non essentielles à la vie de la nation » et associer le personnel à une évaluation des risques liés à l'épidémie.

    Les intermittent·es fragilisé·es

    La culture n'aura jamais semblé aussi accessible. De nombreux contenus sont désormais disponibles en ligne, temporairement ou pendant toute la durée du confinement : collections de musées ( https://www.fondation-giacometti.fr... , Louvre ), expositions ( Frida Kahlo ...), musique ( Opéra de Paris ...), littérature ou encore théâtre (par exemple le Théâtre des Amandiers ...). Cette soudaine manne de libre accès ne doit pourtant pas nous faire oublier que les artisan·nes de la culture, et notamment du monde du spectacle, déjà précaires, sont fragilisé·es par le confinement.

    Page web du théâtre des Amandiers à Nanterre le 15 avril 2020

    Le gouvernement a fait un premier pas en banalisant toute la période du confinement (à partir du 15 mars), qui ne comptera donc pas dans les 365 jours. De plus, les intermittent·es qui arrivent en fin de droits verront ceux-ci prolongés jusqu'à la fin du confinement. La déclaration mensuelle auprès de Pôle emploi reste d'ailleurs de rigueur.

    Néanmoins, nombre de spectacles ont été annulés à partir du 4 mars , date des premières restrictions de rassemblement ; par ailleurs, la liste des événements annulés ( Aucard de Tours , etc.) jusqu'à mi-juillet est longue, faisant non seulement disparaître des contrats mais aussi les bénéfices escomptés des répétitions menées au cours des derniers mois.

    Un premier décret publié le 14 avril est jugé très incomplet par la CGT Spectacle , qui réclame une facilitation du recours à l'activité partielle pour les personnes en CDD d'usage, notamment. Une pétition qui anticipe une longue période de vaches maigres demande la prolongation des droits un an après la date de reprise, pour tous les artistes, technicien·nes et intermittent·es.

    Sur ce dossier comme sur d'autres - pensons aux pigistes, nous vous vous parlions dans notre cinquième gazette -, l'attentisme du ministère inquiète. Franck Riester n'a fait qu'ajouter à la cacophonie en déclarant jeudi 16 avril sur France Inter que les « petits festivals » pourraient se tenir à partir du 11 mai . On se pince, quand on sait que les hôtels et restos garderont portes closes et surtout que les scientifiques craignent une « seconde vague ».

    Dans l'attente d'une probable interdiction de tous les événements estivaux, les organisateur·ices peuvent théoriquement poursuivre leur travail et leurs dépenses, mais c'est bien pour une annulation qu'iels optent majoritairement. Une option qui, en l'absence d'arrêté les sécurisant financièrement, remet en cause leur pérennité, dans un secteur très soumis aux aléas.

    Dans ces conditions, le plan spécifique du ministre de la Culture dont l'annonce est prévue dans quinze jours promet de susciter d'instances manœuvres en coulisses.

    La Gazette des confiné·es est un collectif ouvert d'ami·es basé·es entre autres à Nantes, Tours et Paris qui souhaitent mutualiser la prise d'informations portant sur la crise du Covid-19 sur internet afin de ne pas rester chacun·e de son côté isolé·e face aux écrans et de nous libérer du temps pour faire et penser à autre chose. La gazette paraît deux fois par semaines sur La Déviation et le réseau Mutu.

    Consultez aussi nos précédents numéros et en particulier La Gazette des confiné·es #6 (précarité, santé mentale et masques) , et La Gazette des confiné·es #7 (guerre, cocarde et propagande) .

    Tous les retours sont les bienvenus ! Écrivez-nous à gazette.des.confine.es at protonmail.com

    Illustration de une : Graffiti à Bagnolet, en Ile-de-France.

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      Édito #8 : C'est la rentrée

      raspbeguy · pubsub.gugod.fr / atomtest · Tuesday, 13 September, 2016 - 22:00 · 3 minutes

    Aujourd'hui, Hashtagueule fait sa rentrée. On ne vous avait pas annoncé de période de pause, mais c'est ainsi. On aurait peut-être du, cela dit, à vrai dire on avait pas trop prévu de faire un break, mais bon, vous savez ce que c'est, on fait des trucs, on bricole des machins, et finalement on perd ...

    Aujourd'hui, Hashtagueule fait sa rentrée. On ne vous avait pas annoncé de période de pause, mais c'est ainsi. On aurait peut-être du, cela dit, à vrai dire on avait pas trop prévu de faire un break, mais bon, vous savez ce que c'est, on fait des trucs, on bricole des machins, et finalement on perd un peu le blog de vue. C'est pas dramatique et c'est finalement tout ce qu'il y a de plus normal, et puis de toute façon, maintenant c'est fait.

    Vous avez passé de bonnes vacances ? J'espère pour vous que vous avez un peu pris l'air et que vous êtes fin prêt à commencer une nouvelle année de travail du bon pied (quand j'y pense, c'est le genre de phrase que l'on peut sortir au moins deux fois par an, en janvier et en septembre).

    En ce qui me concerne, et bien j'ai continué à travailler pendant l'été (stage, m'voyez), et je sais que c'est aussi le cas de motius, qui vous a publié récemment un article au sujet de l'une de ses missions. Finalement, depuis hier j'ai finalement pu clore ce chapitre et prendre de vraies vacances... pendant environ 5 jours. Mais attention, quand je parle de vraies vacances, j'entends une période de grâce pendant laquelle on attend absolument rien de moi et où je n'ai rien d'autre à faire que ce qu'il me plaît. Et ça, même pour 5 jours, c'est vraiment le pied, croyez-moi. Même si ça se passe dans la maison familiale, ce qui est une très bonne chose en soi, sauf que le débit y est plus que pourri, enfin, il s'agit d'un moindre mal.

    Sinon, en parallèle, j'ai pris des weekends, je suis allé à quelques conventions, notamment ma première Japan Expo en juillet avec des amis, expérience qu'il faudra absolument renouveler.

    Je me suis également bricolé un serveur pour chez moi. Enfin, ici, bricoler, ça veut dire prendre une tour de bureau d'occase que j'ai acheté à un ami pour une bouchée de pain (moins cher qu'un Raspberry Pi, c'est dire) ainsi que 16 Go de RAM et 3 disques de 3 To pour un RAID 5 (ça c'était un peu plus cher). L'habitude et la voix de la raison me poussaient à y installer Debian, histoire d'avoir une base sage et rock-solid, mais un excès de zèle et de goût du risque m'a finalement décidé d'y  mettre Arch Linux, ma petite distribution chérie, ce qui m'a fait gagner, contre toute attente, beaucoup de confiance en moi et d'adrénaline (et bien sûr tout un tas de paquets à jour). Je me suis également décidé à prendre le taureau par les cornes, tant qu'à faire, et je me suis lancé dans la virtualisation, une technique qui m'a longtemps effrayé jusqu'à présent et que je tentais d'ignorer avec toute la force de mon esprit bare-metal. Enfin bon, ce sera décrit dans un article à venir. Je songe ainsi à migrer une grande partie de mes services personnels sur cet hôte, comme les mails, les proxy IRC, enfn ce genre de chose. Et pourquoi pas migrer Hashtagueule ? Quand on y réfléchit, ce serveur tel que je l'ai amélioré est meilleur que celui que je loue actuellement, tout ce qui me manque, c'est du bon débit...

    Suite à du ménage dans un des datacentres du boulot, j'ai hérité d'un vieux Soekris net5501, un ordinateur monocarte avec plein de RJ-45. Le bidule était utilisé en production et pas mis à jour depuis un bon bout de temps. Va donc falloir que je m'en occupe (avec une console série, sinon c'est pas marrant) et décider de ce que je vais en faire, probablement une passerelle, duh, ça me permettra de manipuler de l'OpenBSD et ça me rappellera le bon vieux temps.

    Nous sommes de retour, nous sommes détendus, reposés, nous avons le moral bon, la volonté d'acier et le pelage soyeux. Bon retour chez les Gentils.

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      Édito #8 : C'est la rentrée

      raspbeguy · pubsub.gugod.fr / hashtagueule · Tuesday, 13 September, 2016 - 22:00 · 3 minutes

    Aujourd'hui, Hashtagueule fait sa rentrée. On ne vous avait pas annoncé de période de pause, mais c'est ainsi. On aurait peut-être du, cela dit, à vrai dire on avait pas trop prévu de faire un break, mais bon, vous savez ce que c'est, on fait des trucs, on bricole des machins, et finalement on perd ...

    Aujourd'hui, Hashtagueule fait sa rentrée. On ne vous avait pas annoncé de période de pause, mais c'est ainsi. On aurait peut-être du, cela dit, à vrai dire on avait pas trop prévu de faire un break, mais bon, vous savez ce que c'est, on fait des trucs, on bricole des machins, et finalement on perd un peu le blog de vue. C'est pas dramatique et c'est finalement tout ce qu'il y a de plus normal, et puis de toute façon, maintenant c'est fait.

    Vous avez passé de bonnes vacances ? J'espère pour vous que vous avez un peu pris l'air et que vous êtes fin prêt à commencer une nouvelle année de travail du bon pied (quand j'y pense, c'est le genre de phrase que l'on peut sortir au moins deux fois par an, en janvier et en septembre).

    En ce qui me concerne, et bien j'ai continué à travailler pendant l'été (stage, m'voyez), et je sais que c'est aussi le cas de motius, qui vous a publié récemment un article au sujet de l'une de ses missions. Finalement, depuis hier j'ai finalement pu clore ce chapitre et prendre de vraies vacances... pendant environ 5 jours. Mais attention, quand je parle de vraies vacances, j'entends une période de grâce pendant laquelle on attend absolument rien de moi et où je n'ai rien d'autre à faire que ce qu'il me plaît. Et ça, même pour 5 jours, c'est vraiment le pied, croyez-moi. Même si ça se passe dans la maison familiale, ce qui est une très bonne chose en soi, sauf que le débit y est plus que pourri, enfin, il s'agit d'un moindre mal.

    Sinon, en parallèle, j'ai pris des weekends, je suis allé à quelques conventions, notamment ma première Japan Expo en juillet avec des amis, expérience qu'il faudra absolument renouveler.

    Je me suis également bricolé un serveur pour chez moi. Enfin, ici, bricoler, ça veut dire prendre une tour de bureau d'occase que j'ai acheté à un ami pour une bouchée de pain (moins cher qu'un Raspberry Pi, c'est dire) ainsi que 16 Go de RAM et 3 disques de 3 To pour un RAID 5 (ça c'était un peu plus cher). L'habitude et la voix de la raison me poussaient à y installer Debian, histoire d'avoir une base sage et rock-solid, mais un excès de zèle et de goût du risque m'a finalement décidé d'y  mettre Arch Linux, ma petite distribution chérie, ce qui m'a fait gagner, contre toute attente, beaucoup de confiance en moi et d'adrénaline (et bien sûr tout un tas de paquets à jour). Je me suis également décidé à prendre le taureau par les cornes, tant qu'à faire, et je me suis lancé dans la virtualisation, une technique qui m'a longtemps effrayé jusqu'à présent et que je tentais d'ignorer avec toute la force de mon esprit bare-metal. Enfin bon, ce sera décrit dans un article à venir. Je songe ainsi à migrer une grande partie de mes services personnels sur cet hôte, comme les mails, les proxy IRC, enfn ce genre de chose. Et pourquoi pas migrer Hashtagueule ? Quand on y réfléchit, ce serveur tel que je l'ai amélioré est meilleur que celui que je loue actuellement, tout ce qui me manque, c'est du bon débit...

    Suite à du ménage dans un des datacentres du boulot, j'ai hérité d'un vieux Soekris net5501, un ordinateur monocarte avec plein de RJ-45. Le bidule était utilisé en production et pas mis à jour depuis un bon bout de temps. Va donc falloir que je m'en occupe (avec une console série, sinon c'est pas marrant) et décider de ce que je vais en faire, probablement une passerelle, duh, ça me permettra de manipuler de l'OpenBSD et ça me rappellera le bon vieux temps.

    Nous sommes de retour, nous sommes détendus, reposés, nous avons le moral bon, la volonté d'acier et le pelage soyeux. Bon retour chez les Gentils.