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      À l'Assemblée, cette allusion à Mélenchon a énervé les députés Renaissance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 17:13 · 3 minutes

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale? Inutile de le chercher, l’ancien candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus député, n’était nulle part sur les bancs ce mercredi 20 juillet. Son nom a quand même été cité par la présidente de séance du jour Caroline Fiat , ce qui a provoqué la colère des députés Renaissance.

    Tout commence lorsqu’en séance sur le texte pouvoir d’achat , le député LFI Emmanuel Fernandes évoque “la minorité présidentielle”, une expression souvent brandie par les insoumis à l’adresse des députés de l’ensemble de la Macronie. Récupérant la parole, la rapporteure du texte Charlotte Parmentier-Lecoq le reprend: “Ce n’est pas la minorité présidentielle, mais la majorité présidentielle et la minorité mélenchoniste. À ne pas confondre”, lance-t-elle, sous les applaudissements du groupe Renaissance.

    Mais la présidente de séance Caroline Fiat, elle-même députée LFI de Meurthe-et-Moselle, ironise: “Merci madame la rapporteure et merci d’avoir salué monsieur Mélenchon, absent de ces bancs, qui appréciera”. Les protestations sont immédiates dans l’hémicycle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Caroline Fiat tente de se défendre en affirmant que le règlement intérieur de l’Assemblée veut qu’“on ne cite pas les absents”. Le brouhaha persiste, avant une suspension de séance réclamée par la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé.

    À l’unisson, les élus de la majorité ont critiqué le comportement de Caroline Fiat: “On a vu une présidente de séance, à qui le règlement impose la neutralité, réagir en défendant monsieur Mélenchon qui n’était pas en séance”, souligne Violette Spillebout, députée du Nord, au micro de LCP. “Ce n’est pas possible qu’elle continue de présider la séance”, estime-t-elle, avant d’évoquer un changement de présidence réclamé par Aurore Bergé.

    “Un peu d’humour”

    La reprise de la séance s’est malgré tout faite sous la houlette de Caroline Fiat.  Dans un “rappel au règlement sur le fondement de l’article 49”, Aurore Bergé a souligné que “la présidence de séance doit tenir une neutralité qui est celle qu’invite la fonction”. “Je pense qu’on a besoin de sérénité dans ces débats, mais que la sérénité ne peut exister que si nous avons une assurance de neutralité de la part de la présidence de séance”, ajoute-t-elle.

    Dans le détail, l’article 49 du règlement de l’Assemblée auquel fait référence Aurore Bergé ne mentionne pas explicitement l’attitude à tenir pour celui ou celle qui dirige la séance. Il relève plutôt de l’organisation des séances et des prises de parole. Caroline Fiat assure cependant avoir “pris note” de la remarque de sa collègue Renaissance.

    La députée LFI a reçu le soutien inattendu du RN qui a fustigé une interruption de séance “longue” alors que de nombreux articles du projet de loi pouvoir d’achat doivent encore être adoptés. La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a de son côté renvoyé la faute sur la rapporteure Charlotte Parmentier-Lecoq “qui n’était pas dans son rôle en appelant de nouveau à Jean-Luc Mélenchon.” “Je sais que Jean-Luc Mélenchon vous manque (...) mais madame la présidente a été dans son rôle, avec un peu d’humour”, a répliqué Mathilde Panot.

    À voir également sur Le HuffPost: “Pas de compromis avec vous” : les propos de cette députée LREM ulcèrent l’opposition

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      Cette députée a-t-elle dit tout haut ce que Renaissance pense tout bas?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 09:44 · 2 minutes

    Christine Le Nabour lors sa réponse à l'écologiste Sandra Regol mardi 19 juillet Christine Le Nabour lors sa réponse à l'écologiste Sandra Regol mardi 19 juillet

    POLITIQUE - Sa réponse a provoqué une bronca sur les bancs de l’Assemblée nationale, particulièrement du côté de la NUPES . Mardi 19 juillet dans la soirée, alors que les députés examinaient le projet de loi sur le pouvoir d’achat , la députée Renaissance, Christine Le Nabour, a ainsi répondu à sa collègue EELV Sandra Regol:  “nous n’avons jamais dit que nous voulons faire des compromis avec vous”.

    Une déclaration à rebours des intentions affichées par la majorité et le gouvernement, qui ne cessent d’appeler à des compromis nécessaires sur des mesures d’urgence, ce qui transpirait par ailleurs du discours de politique générale prononcé par Élisabeth Borne le 6 juillet devant la représentation nationale. “Quand LREM passe aux aveux (...) les compromis, ce n’est pas avec la gauche”, a grincé le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur Twitter , soulignant la “clarté” dont a fait preuve la macroniste.

    “On a dit qu’on était prêts à faire des compromis, à négocier, à travailler avec les oppositions de l’arc républicain. Ça n’inclut pas ni l’extrême gauche des insoumis, ni l’extrême droite”, a justifié sur Europe 1 le macroniste Benjamin Haddad. Ce qui, selon cette logique, conduirait donc à exclure EELV de “l’arc républicain”, puisque c’est bien à Sandra Regol (ex-porte-parole du parti écolo) que sa collègue Christine Le Nabour répondait, en rangeant la députée EELV au rayon des élus “d’extrême gauche”.

    Le joker de l’AAH

    Pourtant, ce mercredi 20 juillet sur France inter, Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, s’est défendue sur France inter de vouloir tourner le dos à la gauche, écolos inclus. Citant la déconjugalisation de l’ Allocation Adulte Handicapé (AAH), la députée des Yvelines a souligné que la majorité suivait cet amendement commun “avec le Parti communiste, avec les écologistes, avec le Parti socialiste et avec Les Républicains”.

    Un joker qui ne cachera pas la réalité des votes, puisque très peu d’amendements portés par l’opposition ont été adoptés dans l’hémicycle, si ce n’est une disposition visant à garantir que l’État compense auprès de la sécu les exonérations de cotisation accordées aux entreprises ou un amendement LR portant sur le statut des conjoints collaborateurs.

    Pas vraiment de quoi de faire de ce texte un projet co-construit. Si ce n’est avec l’appui de la droite de la droite et du RN, qui ont majoritairement apporté leurs voix aux premiers articles soumis au vote. Et ce, comme le souligne Libération , sans avoir eu besoin de faire le moindre “compromis” sur le fond.

    À voir également sur Le HuffPost: À l’Assemblée, les débats sur le pouvoir d’achat ont ulcéré les élus ultramarins

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      Mort d'un agent d'entretien à l'Assemblée: l'heure est aux questions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 09:38 · 2 minutes

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Son décès avait suscité une vive émotion dans l’hémicycle. Chose rare: les députés avaient même observé une minute de silence pour lui rendre hommage.

    Une semaine plus tard, des élus (principalement de la France insoumise ), des membres de la famille et des représentants de la famille et des syndicats ont tenu à se rassembler ce mardi 19 juillet sur la place qui jouxte l’Assemblée nationale pour se recueillir et demander des réponses.

    Des circonstances encore floues

    C’est ce que déplorent les proches de Moussa Sylla, l’homme décédé le mardi 12 juillet: l’absence de réponses claires quant aux circonstances qui ont entraîné l’accident dramatique de l’agent d’entretien. Éric Coquerel , député LFI explique: “Il y a notamment une question sur le fait qu’il était seul lors de l’accident, ce qui fait qu’il n’a été trouvé que plus tard, par des déménageurs.” La CGT propreté d’Île-de-France à l’origine du rassemblement abonde: “on veut que les résultats de l’enquête soient rendus publics et qu’on fasse toute la lumière sur la mort de cet homme.”

    En séance le lendemain du décès, Alexis Corbière indiquait au micro à ses collègues députés que l’agent d’entretien nettoyait un parking lorsqu’une lessiveuse s’était retournée sur lui. Depuis, les engins du même type ont été interdits et une enquête a effectivement été ouverte. Ce mardi, le même député LFI a précisé que Moussa Sylla travaillait pour une entreprise sous-traitante de nettoyage pour l’Assemblée, Europ Net.

    La sous-traitance pointée du doigt

    Lors du rassemblement, tous les élus qui ont pris la parole ont justement dénoncé la systématisation de la sous-traitance dans les services publics. Selon le collectif “nos services publics”, cette externalisation de certaines tâches coûte chaque année à l’État 160 milliards d’euros. Pour la CGT, elle met aussi ses employés “en danger”. La plupart des députés présents ont réclamé l’internalisation de tous ceux qui travaillent à l’Assemblée nationale.

    Rachel Keke, députée LFI l’a exigé lors de sa prise de parole: aucune exception. Un point de vue que semblait partager le communiste André Chassaigne. Éric Coquerel, moins définitif expliquait cependant quelques instants plus tôt que certains travaux devaient rester du domaine de la sous-traitance et qu’il était impossible de tout internaliser.

    La plupart des députés qui se sont rassemblés font partie de la coalition NUPES mais la famille de Moussa Sylla a été reçue par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale quelques instants avant la manifestation.

    À voir en vidéo sur Le HuffPost: À l’Assemblée, les débats sur le pouvoir d’achat ont ulcéré les élus ultramarins

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      Rémy Reyberotte fait un salut nazi, Marine Le Pen demande des sanctions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 15:48 · 2 minutes

    Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un "facho" à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Marine Le Pen a demandé ce mardi 19 juillet des sanctions envers le député LREM Rémy Rebeyrotte, pour avoir fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale . À l’AFP, le député de la majorité assume avoir fait ce geste pour montrer à un élu RN qu’il ne devait pas lui-même le faire.

    Lors d’un vote le 12 juillet sur le projet de loi sanitaire, où la majorité a été battue, “un grand gaillard du RN s’est levé en faisant le salut nazi” à l’arrière des travées, assure à l’AFP le député de Saône-et-Loire. Rémy Rebeyrotte a alors mimé le geste en lui disant qu’“il ne faut pas faire ça”.

    L’élu de la majorité a été vu notamment par Marc Le Fur (LR), qui l’a interpellé au micro: “Ne recommencez plus (...) c’était pas beau monsieur Rebeyrotte”.

    Le lendemain, le député LREM a publié un petit billet sur Facebook où il relate avoir ensuite subi “la pression physique de trois fachos, dont l’auteur des faits”, à la buvette des parlementaires. Il indique qu’il saisira le bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale.

    Mais mardi en conférence des présidents de l’Assemblée nationale, la patronne des députés RN Marine Le Pen a dénoncé le salut nazi du député Rebeyrotte et demandé des sanctions, a-t-on appris auprès d’un participant. “J’assume”, affirme l’élu de la majorité. Il s’adresse régulièrement aux élus RN hors micro, en leur lançant: “Je vous trouve un peu socialiste national” ou “on dirait Nuremberg aux heures de pointe”.

    Selon cette journaliste du JDD , le député a été convoqué ce mardi 12 par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et il le sera prochainement par les instances de son groupe.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la question à leurs collègues

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      Gérald Darmanin répond aux critiques sur les incendies

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 14:36 · 2 minutes

    Gérald Darmanin répond aux critiques sur la gestion des incendies Gérald Darmanin répond aux critiques sur la gestion des incendies

    POLITIQUE - L’ambiance à l’Assemblée nationale a vite chauffé ce mardi 19 juillet lors des questions au gouvernement. D’emblée, les députés ont évoqué les violents incendies qui font rage sur le territoire, interpellant le gouvernement sur sa gestion. Le ministre de l’Intérieur a répondu aux critiques , appelant les élus à ne pas “chercher des polémiques qui n’ont pas lieu d’être”.

    C’est le député LFI du Gard, Michel Sala, qui a lancé le sujet, alors que 650 hectares ont brûlé dans son département début juillet. “Le dérèglement climatique est là et la réponse du gouvernement français n’est pas à la hauteur. (...) Les moyens manquent aujourd’hui (aux sapeurs-pompiers, NDLR) pour assurer leur mission de protection civile”, a-t-il dénoncé.

    Une affirmation que Gérald Darmanin a fermement démentie. “Je veux dire que tout ne peut pas être objet de polémique”, a lancé à trois reprises le locataire de Beauvau. Remerciant les sapeurs-pompiers et militaires qui luttent dans “des conditions extrêmement difficiles”, il a souligné qu’il n’y avait à ce stade “aucun décès, ni chez les pompiers, ni chez les 45.000 personnes déplacées”.

    “Encourageons plutôt les sapeurs-pompiers, réjouissons-nous qu’il n’y ait pas de mort, réjouissons-nous que nous puissions aujourd’hui, avec la sécurité civile, déplacer des personnes, sauver des animaux et des entreprises, plutôt que de chercher ici des polémiques qui n’ont pas lieu d’être”, a répliqué le ministre.

    Bataille de chiffres

    La question des moyens et des forces des membres de la sécurité civile est au cœur des critiques. Le matin même sur France 2 , le député du Nord, Fabien Roussel, évoquait un manque d’appareils mais aussi de personnels.

    Son collègue Michel Sala a, lui, dénoncé une “régression”, aussi bien sur l’équipement que sur le recrutement. Il a évoqué “19 avions” dont 9 Canadairs “en capacité de voler le 14 juillet 2019”, un chiffre qui serait désormais en baisse, ainsi qu’une suppression de “17% des effectifs” depuis 2017. “Il faut que cela cesse. La flotte d’avions anti-feux est un service public indispensable à qui vous devez donner des moyens nouveaux. Quelles flottes envisagez-vous contre les incendies? Quels moyens humains?”, interroge le député du Gard.

    Là encore, Gérald Darmanin balaye les reproches. “Il n’y a pas 9 Canadairs comme vous l’avez évoqué. Il y a 21 avions et 35 hélicoptères. Nous avons la plus grande flotte européenne de lutte contre le feu”, assure le ministre de l’Intérieur, vantant l’augmentation de “44% du budget de la sécurité civile en cinq ans.”

    Selon le ministre de la Transition écologiste Christophe Béchu, 27.000 hectares de forêt ont brûlé depuis le début des incendies cet été.

    À voir également sur Le HuffPost: À cause des incendies en Gironde, Bordeaux se réveille dans le brouillard

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      À l'Assemblée, les débats sur le pouvoir d'achat ont ulcéré les élus ultramarins

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 10:50 · 3 minutes

    Karine Lebon, députée socialiste de la Réunion, s'est dite Karine Lebon, députée socialiste de la Réunion, s'est dite "choquée" par les propos de la rapporteure Renaissance, défavorable à un amendement pour adapter la prime Macron aux Outre-mer.

    POLITIQUE - “Vous osez parler de rupture d’égalité?”, a tonné Jean-Philippe Nilor, député LFI de la Martinique, dans l’hémicycle lundi soir. Avec lui, l’ensemble des élus ultramarins ont témoigné de leur colère lundi 18 juillet dans la soirée, après l’avis défavorable de la rapporteure Renaissance du projet de loi pouvoir d’achat sur un amendement spécifique aux Outre-mer.

    Lors de la première séance, les députés ont examiné l’article 1 du texte sur l’augmentation des plafonds de la prime dite Macron. Parmi les nombreux amendements déposés, l’un d’eux, porté par le groupe Socialistes et apparentés (ralliés à la NUPES ), proposait d’adapter les plafonds de cette prime pour les territoires ultramarins afin de tenir compte de la vie chère.

    Porté par la gauche NUPES, l’amendement était aussi soutenu par le Rassemblement national qui y a vu une “mesure de bon sens”. Mais il s’est heurté à un avis défavorable de la rapporteure (Renaissance) Charlotte Parmentier-Lecoq et du gouvernement. “Cet amendement entraîne une rupture d’égalité entre les salariés qui doivent rester uniformes sur tout le territoire national”, a fait valoir Charlotte Parmentier-Lecoq, s’attirant les foudres des représentants d’Outre-mer de plusieurs partis.

    “Quasiment une insulte”

    “Vos propos m’ont choquée. La rupture d’égalité, nous la vivons au quotidien”, a martelé Karine Lebon, députée GDR de la Réunion, avant d’interpeller la rapporteure: “Vivez cette rupture d’égalité au quotidien! Vivez-la et venez nous en parler après!”, s’est indignée la députée réunionnaise, dont la colère était visible.

    Même ton et même indignation chez Davy Rimane, député GDR de la Guyane, pour qui les propos de la rapporteure sont “quasiment une insulte”, ainsi que chez le martiniquais Jean-Philippe Nilor. “Lorsque nous avons subi l’empoisonnement à la chlordécone et que les gouvernements français ont accordé des dérogations pour cette molécule interdite sur le territoire français, on a parlé de rupture d’égalité?”, a tonné le député insoumis.

    Les propos de Charlotte Parmentier-Lecoq ont d’autant plus indigné qu’une récente étude de l’Insee est venue souligner l’écart conséquent de niveau de vie entre la population de France hexagonale et celle des territoires ultra-marins.

    “80% de la population guyanaise vit sous le seuil de pauvreté”

    Selon cette étude réalisée en Guadeloupe, Martinique, Guyane et à la Réunion, la pauvreté est “cinq à quinze fois plus fréquente” en Outre-mer qu’en métropole. Près de 18% des Français en grande pauvreté résident dans les DROM (départements et régions d’Outre-mer), alors que ces territoires ne représentent que 3% de la population française, constate l’Insee.

    “En Guyane, 52% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Et le seuil de pauvreté n’est pas le même que dans l’hexagone, où il est à 1063 euros, tandis que sur nos territoires il est de 600 euros. Cela veut dire que si on prend le seuil de l’hexagone, 80% de la population (guyanaise, NDLR) vit sous le seuil de pauvreté”, s’est exclamé Davy Rimane.

    À l’issue d’un vote à main levée, l’amendement a été rejeté. Mais face à l’émotion générale, Charlotte Parmentier-Lecoq a tenté de se justifier, rappelant ses liens familiaux avec la Guadeloupe. Elle a évoqué “d’autres outils” pour lutter contre l’inflation dans les Outre-mer, comme l’extension du bouclier tarifaire sur certains produits déjà en cours à la Réunion, ainsi que le lancement d’un “Oudinot de la vie chère” pour réfléchir à cette problématique. Mais cette nouvelle concertation pourrait ne pas suffire à apaiser les élus, déjà échaudés par la mise sous tutelle du ministère des Outre-mer .

    À voir également sur Le HuffPost: Le ministère des Outre-mer à l’Intérieur, qu’est-ce que ça change?

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      Faut-il s'attendre à des débats électriques sur le pouvoir d'achat? La réponse de ces députés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 17:00 · 1 minute

    POUVOIR D’ACHAT - C’était une promesse de campagne du président Emmanuel Macron: une grande loi pouvoir d’achat pour aider les Français à faire face à l’inflation . Ce lundi, plus de deux mois après l’élection présidentielle, le projet est enfin arrivé dans l’hémicycle. Parmi les députés, beaucoup s’attendent à des débats éruptifs.

    “C’est aussi ça la démocratie”

    Certains députés cherchent justement un débat vif, illustration selon eux d’une démocratie vive elle aussi. Sandrine Rousseau , du groupe écologiste l’admet: ”ça va être tendu à l’assemblée, c’est aussi ça la démocratie.” Même opinion du côté de l’Insoumis Adrien Quatennens qui estime que c’est grâce aux dernières élections législatives que l’enjeu est différent:

    À partir du moment où on n'a pas un bloc macroniste majoritaire, il y a du débat, il y a de l'enjeu et aussi des choses à gagner. Adrien Quatennens, député LFI de la 1re circonscription du Nord

    Pour Karine Lebon, élue du groupe la Gauche démocrate et républicaine, espère tout de même que les débats s’apaisent mais reconnaît: “c’est aussi ça l’apprentissage de la démocratie.”

    Au Rassemblement national, on souhaite des “débats constructifs”

    C’est un terme que les élus RN emploient depuis la campagne aux élections législatives et qui participe de leur stratégie de dédiabolisation; Marine Le Pen l’avait indiqué à plusieurs reprises, le parti souhaite représenter une opposition “ferme mais constructive” . Sébastien Chenu, député et porte-parole du Rassemblement national a tenu à le souligner: “avec nous les débats sont toujours apaisés et constructifs. Mais j’ose espérer que sur les autres bancs, cette idée animera l’ensemble de nos collègues.” avant d’indiquer clairement qu’il s’agit là de La France insoumise.

    Plus de 1000 amendements ont été déposés et le texte doit quitter l’Assemblée mercredi après trois jours de discussions.

    À voir également sur Le HuffPost en vidéo: À l’Assemblée, Sandrine Rousseau cite Bernie Sanders

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      Sur le projet de loi pouvoir d'achat, la NUPES peut-elle peser?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 04:30 · 4 minutes

    Les bancs de la gauche à l'Assemblée nationale durant une prise de parole du socialiste Olivier Faure (illustration) Les bancs de la gauche à l'Assemblée nationale durant une prise de parole du socialiste Olivier Faure (illustration)

    POLITIQUE - “Vous voulez la misère secourue, moi, je la veux supprimée”. Signée Victor Hugo, cette citation figurait en préambule de la proposition de loi de la NUPES “visant à répondre à l’urgence sociale”. Une sorte de contre-projet à celui sur le pouvoir d’achat présenté par le gouvernement, lequel arrive pour examen dans l’hémicycle ce lundi 18 juillet.

    Ce paquet de mesures à 20 milliards pour soutenir les ménages frappés par l’inflation met la NUPES face au dilemme suivant: faut-il voter un projet d’inspiration libérale basé sur un mécanisme de primes et d’exonération de cotisations sociales pour répondre à l’urgence, ou s’opposer à un texte au motif qu’il n’agit pas sur les salaires et demeure largement en deçà du programme que la coalition de gauche défendait lors des législatives sur le sujet?

    “Mesurettes”

    “Si c’est pour améliorer le pouvoir d’achat des cadres supérieurs, ce n’est pas la peine”, prévient d’emblée Gérard Leseul, député socialiste très investi sur le sujet, lequel juge la copie du gouvernement “très insuffisante en l’état”. L’élu de Seine-Maritime, qui avait déposé une proposition de loi visant à revaloriser le Smic, déplore “le refus absolu de toucher aux salaires” de la part du gouvernement, qui se contente de “mesurettes” en dépit du chiffre faramineux qui est annoncé.

    “Le problème, c’est qu’en agissant uniquement avec des primes, on fait peser le coût de ces coups de pouces à notre système social. Or ce sont les plus fragiles qui en ont le plus besoin”, poursuit le socialiste qui, “en l’absence du moindre geste de la part du gouvernement”, ne voit pas comment la gauche pourra voter ce texte. Il faut dire qu’en commission, la NUPES a même observé des signaux diamétralement opposés, puisque le gouvernement a topé avec LR pour déplafonner la fiscalisation des heures supplémentaires de 5000 à 7500 euros.

    Il y a bien une mesure sur laquelle Renaissance (ex-LREM) est allé dans le sens du compromis: la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) . Un geste vu comme mineur à gauche. “Ça fait trois ans qu’on le demandait dans le vide, et en plus LR et le RN sont aussi pour, ce n’est pas vraiment comme si la majorité avait pu faire autrement que de bouger là-dessus”, souligne une source parlementaire, qui doute également de la volonté du gouvernement de chercher des appuis à gauche.

    Vers des discussions avec la droite?

    Alors, comment peser? “Nous avons retravaillé des amendements retoqués en commission que l’on défendra en séance. Avec les débats, les choses peuvent bouger”, veut croire Gérard Leseul, qui ne désespère pas d’ajouter dans le texte une partie portant sur les salaires. “Je me souviens que Valérie Pécresse prônait la hausse de 10% du Smic durant la présidentielle , donc ce n’est pas impossible de travailler avec la droite sur tel ou tel point”, souligne-t-il.

    “On est plusieurs groupes à avoir le même objectif sur le carburant, avec des méthodes différentes. Pourquoi ne pas discuter avec LR pour imaginer des amendements qui fassent coexister une taxation des superprofits avec une baisse du prix du carburant, par exemple via une taxe flottante ?”, s’interroge Éric Coquerel, dans Le Monde , alors que l’idée de travailler sur une baisse de la TVA sur les carburants fait son chemin à gauche, en dépit de la proposition de base qui était de bloquer les prix.

    “Rien n’est tranché, et il faudra voir en réunion d’intergroupe comment ça passe avec les écologistes, mais on est dans une situation d’urgence qui peut nécessiter ce genre de mesure temporaire”, souffle une source NUPES, consciente que cette mesure est également réclamée par le Rassemblement national, ce qui la rend politiquement complexe.

    Une piste de travail qui montre que la gauche croit avoir encore des marge des manœuvres dans cette assemblée qui redonne aux groupes politiques une place prépondérante dans le processus législatif. En outre, le camouflet infligé au gouvernement sur le projet de loi sanitaire a montré que ce qu’il se passait -et au pas de charge- en commission ne prédisait pas forcément ce qu’il se passe dans l’hémicycle.

    À voir également sur Le HuffPost: Motion de censure : Olivier Faure avait tellement de choses à dire qu’il s’est fait couper le micro

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      Olivier Faure, la renaissance du patron du PS à la sauce Nupes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 17:12 · 6 minutes

    Quatre ans après son arrivée à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure est désormais chouchou des Insoumis, copain avec Mélenchon, et influenceur politique à succès. Quatre ans après son arrivée à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure est désormais chouchou des Insoumis, copain avec Mélenchon, et influenceur politique à succès.

    POLITIQUE - La rose reprend des couleurs. À gauche, Olivier Faure est en train de s’imposer comme l’un des hommes forts de la Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale . Il fallait le voir, lundi, à l’Assemblée nationale récolter les longues ovations de ses collègues , en défendant avec véhémence leur motion de censure. Le patron du Parti socialiste est sorti vainqueur à l’applaudimètre.

    Un élan inattendu pour celui qui promettait la “renaissance” du PS moribond au moment de prendre la suite de Jean-Christophe Cambadèlis en 2018. Quatre ans plus tard, le voilà désormais chouchou des Insoumis, copain avec Mélenchon, et influenceur politique à succès.

    “À chaque fois qu’Olivier éternue, il y a 2000 personnes qui twittent ‘bravo’”, s’amuse un proche du premier secrétaire, cité par l’AFP, satisfait de voir les roses s’affirmer au sein de la Nupes. Une bonne passe, idéale pour le Parti socialiste, après le camouflet de sa candidate, Anne Hidalgo, à la présidentielle... et sans doute plus encore pour le principal intéressé, pas malheureux de prendre la lumière.

    Pendant longtemps, je me suis restreint parce que je voulais être au point d’équilibre entre les différentes sensibilités. Olivier Faure, premier secrétaire du PS sur LCI

    Le député de 53 ans, plutôt discret lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, reconnait lui même une forme de libération. “Pendant longtemps, je me suis restreint parce que je voulais être au point d’équilibre entre les différentes sensibilités”, a-t-il confié sur LCI, mardi 12 juillet dernier, au lendemain de son discours remarqué contre la Macronie. “Le moment est venu de dire les choses et d’affirmer ce que nous sommes.”

    Force est de constater que son expression a effectivement changé. Son discours, offensif, lundi, au cours duquel il a intimé à la majorité de se “taire” sur fond d’alliance tacite avec le Rassemblement national en est un parfait exemple.

    Changement de ton ou de fond?

    “On le sent mieux, plus à l’aise dans ses pompes”, constate un bon connaisseur du PS, pour qui l’état d’esprit d’Olivier Faure version printemps n’a rien à voir avec celui de la version automne. “On va dire qu’il ne débordait pas d’enthousiasme”, se souvient celui qui a participé à la campagne -délicate- d’Anne Hidalgo, aux côtés du premier secrétaire, en maniant l’euphémisme, “là, il croît en ce qu’il fait.”

    Olivier Faure copie les attitudes de la France insoumise. Stéphane Le Foll, maire (PS) du Mans anti-NUPES

    D’où lui vient alors ce nouveau souffle? Certains de ses détracteurs à gauche lui reprochent un changement de ligne politique opportuniste. D’autres, parfois les mêmes, une allégeance à la France insoumise. Pour Stéphane Le Foll, le maire du Mans, Olivier Faure “copie les attitudes de la France insoumise” après s’être “aligné” sur son programme. “Il a été pris d’une colère il n’y a pas très longtemps et s’est mis à parler extrêmement fort pour une fois”, a ainsi ironisé l’ancien ministre de François Hollande, résolument anti-Nupes, mercredi sur Europe 1, en référence à l’envolée du chef des roses à l’Assemblée.

    Rien de tout cela pour l’intéressé qui ne cesse de se défendre de toute inféodation à la formation mélenchoniste. “Je ne vois pas la différence avec la ligne sociale-démocrate que vous décrivez et ce que je dis aujourd’hui (...) je suis clairement à gauche, je le dis, je n’ai pas de complexe à entretenir”, a-t-il répondu à la journaliste Élisabeth Martichoux qui lui demandait s’il avait radicalisé ses positions.

    Adoubé par les Insoumis

    Lui parle plutôt de l’enthousiasme que soulève l’Union des gauches. “Des gens me klaxonnent dans la rue pour me dire merci. C’est sacrément nouveau!”, expliquait-il, rayonnant, au HuffPost dès l’entre-deux-tours des élections législatives, convaincu d’avoir opté pour la meilleure des stratégies en topant avec Jean-Luc Mélenchon et les autres partis de gauche.

    Et pour l’instant, ça marche. Les voix dissidentes au PS se tarissent ou peinent à exister et la Nupes est conquise. Les Insoumis en tête. Antoine Léaument, le député essonnien, membre de la nouvelle génération LFI au Palais Bourbon n’hésite pas à saluer ses prises de position en citant Robespierre... Qui imaginait cela il y a quelques mois entre la jeune garde insoumise et le chef socialiste?

    Pour le député (LFI) du Nord, David Guiraud, le secrétaire national du PS “a réussi cet exploit de mettre derrière lui l’époque où on le renvoyait sans cesse au bilan de Hollande.” Les applaudissements de ses collègues à l’Assemblée le confirment, l’enthousiasme de la communauté insoumise sur les réseaux sociaux, aussi. “Il est bon Olivier Faure”, salue encore le nouvel élu dans les colonnes du Parisien .

    "Quand on n'arrive pas à trancher entre ses enfants, il est toujours plus facile de choisir son neveu. L'entourage d'Olivier Faure sur Mélenchon

    Une forme de suite logique. Les députés mélenchonistes adoubent le socialiste, dans le sillage de leur chef de file. Le troisième homme de la présidentielle a rapidement affiché sa proximité avec Olivier Faure une fois les tractations unionistes conclues, après s’être “profondément ignorés” pendant des années, selon les mots du tribun de 70 ans au HuffPost fin juin.

    Une “bromance” inattendue ... et le signe d’un passage de témoin entre les deux hommes? Si la succession de Jean-Luc Mélenchon à la tête de la toute jeune -et fragile- Nupes n’est pas encore une question, une chose est sure, le patron des socialistes prend de l’épaisseur au sein de l’alliance. “Quand on n’arrive pas à trancher entre ses enfants, il est toujours plus facile de choisir son neveu”, ne peut s’empêcher de glisser son entourage quand on l’interroge sur les liens entre les deux hommes.

    Le député, qui remet son poste de premier secrétaire en jeu à la fin de l’année, a de la suite dans les idées. Il n’oublie pas de faire la promotion du Parti socialiste entre ses ”éternuements” sur Twitter. Une pêche aux adhérents pour profiter de ce nouvel élan. Quant aux ambitions personnelles, certains se chargent d’en avoir pour lui, avec plus ou moins de sérieux. Le même réseau social a vu fleurir son premier visuel “Faure 2027”, façon “Obama 2012″. Une plaisanterie, pour l’instant.

    À voir également sur Le HuffPost: Faure avait tellement de choses à dire à l’Assemblée qu’il s’est fait couper le micro