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      La fin prématurée du pétrole condamne l’avion, mais aussi l’économie

      André Pellen · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 8 January, 2023 - 04:30 · 7 minutes

    Dans un article publié sur Atlantico en décembre dernier, Damien Ernst s’efforce de montrer que l’affirmation de Jean-Marc Jancovici selon laquelle la disparition du pétrole condamne l’avion n’est pas fondée.

    Hélas, un examen rationnel et lucide des conséquences de cette disparition ne peut déboucher sur une autre conclusion. Aussi, professer que le seul moyen de contrarier la marche funeste du climat est de sevrer l’économie de sa nourriture principale fait-il courir un risque considérable aux sociétés humaines.

    Pour Damien Ernst, à défaut de pétrole, la pérennisation de la circulation aérienne pourrait être assurée par un succédané du kérosène tiré du charbon par le procédé Fischer-Tropsch ou tiré par ce même moyen de l’hydrogène électrolytique et du CO 2 atmosphérique.

    Regardons ça de près.

    La première phase du procédé Fischer-Tropsch génère de l’hydrogène à partir d’une combustion incomplète du charbon produisant un mélange gazeux hydrogène-monoxyde de carbone suivant la formule CH4 + 1/2O2 –> 2H 2 + CO.

    La deuxième phase du procédé consiste à soumettre ce mélange à une liquéfaction catalytique passant par le reformage de l’eau et visant au dosage convenable de l’hydrogène, selon la formule : (2n+1)H 2 + nCO –> CnH(2n+2) + nH 2 O. Le carburant ainsi obtenu est notoirement moins stable et de moins bonne qualité que le kérosène, notamment à cause de la faiblesse de son indice d’octane.

    État des lieux de la circulation aérienne

    La circulation aérienne mondiale consomme actuellement de l’ordre de 360 milliards de litres de kérosène par an, soit environ 300 milliards de kg ou 0,3 milliard de tonnes. Évaluons l’énergie produite par la combustion d’une telle masse de carburant sachant que le pouvoir calorifique inférieur ou PCI du kérosène est 10 300 kcalories/kg et que 1 Wh = 860 calories, amenant un PCI du kérosène de 12 kWh/kg ou 12 MWh/tonne.

    Partant, le PCI de 0,3 milliard de tonnes de kérosène est de 3,6 milliards MWh ou 3600 TWh.

    C’est donc une énergie de 3600 TWh annuels que Damien Ernst pense raisonnablement possible de produire à partir du carburant de charbon ou d’hydrogène-CO 2 fourni par le procédé Fischer-Tropsch. Pourquoi pas ?

    La filière charbon tout d’abord

    Avec un r endement énergétique global du Fischer-Tropsch de l’ordre de 50 %, il est nécessaire de prévoir la fourniture charbonnière de 7200 TWh/an, soit d’extraire la quantité suivante de ce combustible dont le PCI est 9,25 kWh/kg : 7200 milliards/9,25 = 778 milliards de kg de charbon ou 778 millions de tonnes annuellement consacrées à la seule aviation.

    La filière hydrogène – CO 2 ensuite

    Étant donné qu’on est ici dispensé de passer par la phase combustion charbon du Fischer-Tropsch, concédons un généreux rendement de 65 % à la seule seconde phase de ce dernier. En revanche, pour évaluer le rendement global des productions préalables d’H 2 et de CO 2 à l’aide de la seule électricité, on ne peut que se livrer à la grossière estimation suivante : lui affecter la généreuse valeur de 45 % tirée de l’altération du rendement de 65 % de l’électrolyse par le rendement difficile à estimer mais sans doute médiocre de la captation, du stockage et de la réduction en CO du CO 2 .

    Ainsi, le rendement électrique global de la production de kérosène à partir de H 2 et de CO 2 ne peut-il être guère différent de R = 0,65 x 0,45, soit 0,3.

    Compte tenu que ce kérosène doit produire annuellement une énergie de 3600 TWh, l’énergie électrique requise par la synthétisation ne peut être inférieure à : 3600/0,3 = 12 000 TWh. Pour être cohérent avec l’approche du Fischer-Tropsch au charbon – une énergie primaire – ajoutons que ces 12 000 TWh électriques font 30 000 TWh d’énergie primaire essentiellement nucléaire après application d’un généreux rendement de production de 40 %.

    La production mondiale d’électricité nucléaire et renouvelable ne parviendrait pas à faire voler plus des trois quarts de la flotte actuelle !

    Le besoin Fischer-Tropsch filière H 2 -CO 2 serait donc de 12 000 TWh électriques/an… quand la production mondiale des renouvelables hors hydraulique est actuellement de 5670 TWh, celle du nucléaire de 2710 TWh, la totalité de ces deux seules productions soit 8380 TWh, ne parvenant à faire voler que 70 % de la flotte mondiale… et à quel prix ?!

    Une circulation aérienne étriquée et néanmoins hors de prix

    À quel prix, justement, produire de la sorte du carburant aéronautique synthétique, à commencer par celui de l’électricité ? On laisse au lecteur le soin de calculer combien seraient aujourd’hui payés les 12 000 TWh annuels à raison de quelque 300 euros le MWh et même à 50-60 euros le MWh.

    Et ce n’est pas tout, car personne n’imagine que le coût de la production d’un H 2 se vendant aujourd’hui entre 4 et 7 euros le kilo se réduise à celui de la consommation d’électricité, sachant que le prix d’un électrolyseur est donné de 800 à 1000 euros/KW selon le mode de raccordement au réseau. Et ne parlons pas des nécessaires captage et séquestration du CO 2 à des coûts compris entre 80 et 180 euros la tonne, selon Les Échos .

    Il en va de même du coût de la production du carburant issu du charbon, ne se limitant pas à celui sans doute incomplet de 70 à 80 euros le baril : la nécessité de traiter annuellement 778 millions de tonnes de charbon avec des installations Fischer-Tropsch coûtant 250 millions d’euros pièce et capables de n’en traiter que 100 000 tonnes commence par l’obligation d’investir quelque 750 milliards d’euros.

    Regarder lucidement l’avenir ou s’exposer au pire

    Eu égard à ce qui précède, qui peut croire possible de voir un jour nos territoires jonchés de terrils et de monceaux de charbon pulvérulent pour le seul usage de la circulation aérienne ? Qui peut même croire qu’un pays, un industriel ou un quelconque groupement coopératif s’avisent de faire voler des avions au carburant synthétique avec un pétrole se tenant sous la barre des 150 à 200 dollars le baril ?

    Or, ce qui est à reprocher à Jean-Marc Jancovici et aux adeptes de la croisade climatique – dont, hélas, beaucoup trop de chefs d’États – est précisément d’amener ce cours à s’envoler artificiellement. Ils portent l’essentiel de la responsabilité de ce qui commence à peine à découler du dramatique constat ci-après.

    En décembre de l’an dernier, avant la guerre d’Ukraine donc, le ministre saoudien du Pétrole, Abdulaziz ben Salman, alertait déjà contre un risque majeur de crise énergétique dans les prochaines années du fait de l’effondrement des investissements pétroliers. Il estimait que la production mondiale pourrait baisser de 30 millions de barils par jour – d’environ 30 % – d’ici à 2030 ; et cela même si dans les prochains mois l’offre devait demeurer supérieure à la demande, ce qui ne durera pas. Les investissements dramatiquement insuffisants dans l’exploration de nouveaux gisements et dans le développement des plus récents ne permettent plus de renouveler les capacités de production. Or, le pétrole et le gaz assurent encore pour longtemps 57 % de la consommation d’énergie dans le monde. Ainsi, avec un déclin de 4 à 8 % par an de la production des champs existant aujourd’hui dans le monde, non seulement les considérables investissements nécessaires à stabiliser la production ne sont-ils plus au rendez-vous, mais selon l’agence Bloomberg, en 2020, ils ont plongé de 30 % dans le pétrole et dans le gaz.

    En résumé, selon le ministre saoudien, il manquera 20 millions de barils/jour à la fin de la décennie 2050, soit plus que la consommation annuelle d’un pays comme les USA et encore dans le scénario de développement durable sobre de l’AIE le plus optimiste, c’est-à-dire le plus improbable.

    Dans ces conditions, continuer de prôner l’abandon progressif du transport aérien et l’adoption d’un mode de vie de plus en plus sobre est non seulement avouer que la fin du pétrole est bien la fin de l’économie moderne, mais c’est délibérément provoquer l’une et l’autre. Certes, la fin des hydrocarbures arrivera bien un jour, mais aux dires des vrais spécialistes, dans un délai suffisant pour permettre aux Hommes de trouver le substitut énergétique sans lequel ils savent leur économie en perdition dans tous les cas. Or, ce substitut ne peut qu’être les nucléaires de fission et de fusion, y compris pour la circulation aérienne. Il y a donc d’autant moins de temps à perdre à mettre le paquet dans les R&D de ces deux secteurs que les besoins énergétiques des substituts encore à inventer de la pétrochimie pourraient se révéler considérables.

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      Airbus veut utiliser du carburant pour fusée dans ses avions de demain

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Monday, 12 December, 2022 - 15:30

    airbus-zero-emission-158x105.jpg airbus-zero-emission

    Le constructeur toulousain Airbus travaille sur un prototype d'avion zéro émission alimenté à l'hydrogène liquide, comme la fusée Ariane 5.

    Airbus veut utiliser du carburant pour fusée dans ses avions de demain

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      Rolls-Royce tests hydrogen-fueled aircraft engine in aviation world first

      news.movim.eu / ArsTechnica · Monday, 28 November, 2022 - 14:12

    A Rolls-Royce hydrogen-fueled aircraft engine is tested at Boscombe Down in the UK. Flying is one of the most difficult industries to decarbonize, and hydrogen-powered aircraft are still years away from carrying a plane over long distances.

    Enlarge / A Rolls-Royce hydrogen-fueled aircraft engine is tested at Boscombe Down in the UK. Flying is one of the most difficult industries to decarbonize, and hydrogen-powered aircraft are still years away from carrying a plane over long distances. (credit: Steve M. Smith / Rolls-Royce)

    British engineer Rolls-Royce has successfully used hydrogen instead of conventional jet fuel to power a modern aircraft engine in a world first for the aviation industry, according to the company.

    The ground test, which took place at a government test facility at Boscombe Down, used green hydrogen generated by wind and tidal power from the Orkney Islands in Scotland.

    Rolls-Royce used a converted AE 2100-A turboprop engine that powers civil and military aircraft to conduct the test in partnership with easyJet.

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      Boeing prévoit 82% d'avions en plus dans le ciel d'ici 2041, qu'importe la pandémie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 05:45 · 2 minutes

    Un Boeing 787 de British Airways atterrissant à l'aéroport d'Heathrow, à Londres, le 27 juin 2022. Un Boeing 787 de British Airways atterrissant à l'aéroport d'Heathrow, à Londres, le 27 juin 2022.

    AVIATION - La pandémie de Covid-19 n’a pas tempéré l’appétit croissant pour les voyages en avions, et le nombre d’appareils dans le monde devrait grimper de 82% au cours de 20 prochaines années, estime Boeing ce dimanche 17 juillet.

    La flotte mondiale, tous constructeurs confondus, devrait atteindre 47.080 appareils en 2041, contre 25.900 en 2019, détaille le groupe dans un rapport annuel diffusé à la veille de l’ouverture du salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni .

    C’est un peu moins que les 49.405 avions en 2040 prévus l’an dernier, car Boeing a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance économique mondiale annuelle (+2,6% au lieu de +2,7% en moyenne). Cela devrait se traduire par une croissance du trafic de passagers moins forte que prévu (+3,8% au lieu de +4,0%).

    C’est en revanche un peu plus que les dernières prévisions d’Airbus, dévoilées lundi, qui estime que la flotte mondiale atteindra 46.930 appareils en 2041 contre 22.880 appareils en service en 2020.

    Boeing table désormais sur la livraison, tous constructeurs confondus, de 42.710 nouveaux avions dans les vingt prochaines années (41.170 sans compter le marché russe, très incertain), soit 900 de moins que dans ses prévisions de l’an dernier.

    La flotte mondiale de mono-couloirs revenue à 98% de ce qu’elle était avant la pandémie

    “En 2022, la demande n’est plus le principal obstacle (à la croissance du marché aéronautique) depuis que les gens peuvent de nouveau voyager”, a souligné Darren Hulst, responsable du marketing commercial chez Boeing, lors d’un briefing avec des journalistes. “C’est l’offre”, avec tous les problèmes de chaînes d’approvisionnement et de pénuries de personnel.

    Déjà la flotte mondiale de mono-couloirs, plutôt utilisée pour le trafic domestique, est revenue à 98% de ce qu’elle était avant la pandémie . Celles des gros porteurs, destinés aux voyages internationaux, est à 78%. Mais les dynamiques évoluent rapidement.

    La reprise du trafic aérien domestique est par exemple actuellement freinée en Chine par les restrictions sanitaires et en Europe par les problèmes de capacités.

    Le rebond des vols internationaux est en revanche plus rapide que prévu initialement.

    Avec l’explosion du commerce en ligne, la tendance s’accélère encore pour les appareils transportant des marchandises: Boeing prévoit que la flotte d’avions-cargos grossira de 80% d’ici 2041.

    Le constructeur prend chaque année un peu plus en compte les nouvelles contraintes en terme de développement durable comme le prix du carburant d’aviation durable ou d’éventuelles nouvelles taxes sur le carbone, a par ailleurs souligné Darren Hulst. À quel point ces mesures vont vraiment affecter le marché? “Cela reste encore largement inconnu”, a-t-il avancé.

    À voir également sur Le HuffPost : Cet atterrissage d’urgence d’un avion sur une autoroute aurait pu vraiment mal tourner

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      Grèves à Roissy: un vol sur cinq annulé samedi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 16:16 · 1 minute

    Les employés de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle rassemblés devant le terminal 2E pour participer à une manifestation contre les bas salaires à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle de Roissy le 9 juin. Les employés de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle rassemblés devant le terminal 2E pour participer à une manifestation contre les bas salaires à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle de Roissy le 9 juin.

    AVIATION - Sale temps pour les vacanciers. Les compagnies aériennes vont devoir annuler un vol sur cinq samedi matin à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en raison de la poursuite d’une grève , a annoncé vendredi la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

    Les perturbations devraient principalement avoir lieu samedi matin, entre 7 et 14 heures, où 17% des vols ont été annulés, soit près d’un vol sur cinq. Des annulations de dernière minute sont également à prévoir.

    “En l’absence de résolution du conflit, il est demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols” entre 7h00 et 14h00 ”à hauteur de 20%” au départ et à l’arrivée du premier aéroport français, a précisé l’administration, tandis que la CGT a appelé à un nouveau week-end de mobilisation le week-end du 9 et 10 juillet, soit au début des vacances scolaires d’été.s.

    Plus d’informations à suivre...

    A voir également sur Le HuffPost: Ukraine: l’armée française ravitaille des avions de l’Otan en plein vol, au-dessus de la Pologne

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      Qantas va proposer les plus longs vols au monde à destination de New York et Londres

      Le HuffPost avec AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 2 May, 2022 - 12:24 · 3 minutes

    Pour assurer ses vols records à destination de Londres et New York, la compagnie aérienne australienne Qantas va acquérir des Airbus A350-1000 (photo prise ce 2 mai à l Pour assurer ses vols records à destination de Londres et New York, la compagnie aérienne australienne Qantas va acquérir des Airbus A350-1000 (photo prise ce 2 mai à l'aéroport de Sydney).

    AÉRONAUTIQUE - Un Sydney-Londres sans escale... en un peu plus de 19 heures. Voici le projet de la principale compagnie aérienne australienne, Qantas . Ce lundi 2 mai, l’entreprise a annoncé qu’elle lancerait d’ici la fin d’année 2025 les premiers vols commerciaux sans escale au monde reliant Sydney à Londres et New York.

    Et pour ce faire, signe de la reprise du secteur aérien après la pandémie de Covid , elle a passé une commande colossale à l’avionneur européen Airbus . Qantas va ainsi acheter 12 Airbus A350-1000 pour assurer les vols de ce qu’elle a baptisé le “Project Sunrise”. Au tarif catalogue 2018, dernière année où Airbus a publié les prix indicatifs de ses avions, l’A350-1000 valait 366,5 millions de dollars (soit environ 348 millions d’euros).

    Un tarif qui ne représente toutefois pas le prix réel payé par les compagnies aériennes, les négociations permettant de faire baisser les prix, en particulier pour des commandes importantes. D’autant que Qantas a confirmé avoir obtenu une remise significative sur le prix standard de l’appareil.

    “Toute ville sera à un vol seulement de l’Australie”

    “De nouveaux types d’avions rendent possibles de nouvelles choses”, s’est réjoui dans un communiqué le patron de l’entreprise, Alan Joyce. Et d’ajouter que grâce à “A350 et au Project Sunrise”, “toute ville (sera) à un vol seulement de l’Australie”, a-t-il ajouté, “la frontière finale et la solution définitive contre la tyrannie de la distance”.

    En l’occurrence, les appareils d’Airbus vont être spécialement adaptés pour des vols aussi longs. Qantas a fait savoir que le nouvel avion A350 serait configuré pour 238 passagers au total avec une première classe offrant un lit séparé, un fauteuil inclinable et une armoire. La compagnie promet des sections économiques plus spacieuses et une zone conçue pour “bouger, s’étirer et s’hydrater”.

    Par le passé, Qantas a effectué des vols tests pour les vols long-courriers. En 2019, un vol d’essai Londres-Sydney de 17.750 kilomètres a notamment duré 19 heures et 19 minutes. La même année, un vol test New York-Sydney long de 16.200 km a duré un peu plus de 19 heures.

    À ce jour, le plus long vol sans escale de Qantas relie Darwin, dans le nord de l’Australie à Londres, soit près de 14.000 km en 17 heures et 55 minutes. A l’origine, ce vol décollait de la ville de Perth, dans l’ouest du pays, mais il a été délocalisé à Darwin en raison des restrictions liées au Covid-19 en Australie. Qantas a déclaré qu’elle reprendrait la liaison Perth-Londres cette année.

    Le record actuel appartient au Singapour-New York

    Mais à l’échelle mondiale, c’est actuellement Singapore Airlines qui exploite  le plus long vol commercial sans escale au monde. Celui-ci relie Singapour et New York , soit plus de 15.000 kilomètres en 18h40 de trajet. Suivent le Darwin-Londres évoqué plus haut, le Singapour Los-Angeles de Singapore Airlines et ses 17h10 de vol, et dans un futur proche un New York-Hong Kong opéré par Cathay Pacific qui évitera l’espace aérien russe et parcourra quelque 17.000 kilomètres en 16 à 17 heures.

    À noter qu’en plus de ses tous nouveaux A350, Qantas a aussi confirmé qu’elle commandait 40 avions A321 XLR et A220 à Airbus. Et la compagnie ne s’arrête pas là, prenant aussi des options d’achat pour 94 autres de ces avions jusqu’à la fin 2034. Dans les tarifs catalogue de 2018, les A220 étaient indiqués entre 81 millions de dollars pour les A220-100 et 91,5 millions de dollars pour les A220-300. Le prix de l’A321 XLR n’était pas indiqué, l’avionneur ayant dévoilé ce modèle en 2019.

    “Les A321 et A220 deviendront l’épine dorsale de notre flotte nationale pour les 20 prochaines années, contribuant à faire avancer ce pays”, selon le président de la compagnie aérienne.

    Le nouvel avion réduirait les émissions d’au moins 15% s’il fonctionnait avec des combustibles fossiles, et davantage s’il utilisait du carburant d’aviation durable, a-t-il assuré. Quant aux A350-1000, ils seront propulsés par des turboréacteurs Rolls-Royce Trent XWB-97, conçus pour être 25% plus économes en carburant que la génération précédente d’avions, a affirmé Qantas.

    À voir également sur le HuffPost : Pollution des avions: les biocarburants, solution privilégiée par les constructeurs

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      Reconversion de l’aéronautique : impératifs écologique et sociaux

      CNT 31 · Sunday, 30 May, 2021 - 11:56 · 2 minutes

    Vous pouvez aussi retrouver l'article sur notre site web. Ou ci-dessous :

    Faut-il ou pas en finir avec l’aviation civile ? Il y a 2 camps : le oui, par écologisme, et le non, pour l’emploi et les revenus qui vont avec. En réalité, les 2 ne sont pas contradictoires et la jonction est nécessaire.

    Hop, hop, hop, « l’aviation pourrait être durable demain ! » Sauf que les dégâts environnementaux, notamment le changement climatique, ne nous permettent pas raisonnablement d’attendre. Même pour les ingénieurs pro-technologie de Supaero-Décarbo et The Shift Project, il est plus que douteux que ce jour arrive : « Le transport aérien fait partie des quelques secteurs pour lesquels il n’existe pas, ni à court ni à moyen terme, d’alternative technologique "décarbonée". Cette caractéristique fait de ce secteur une victime de l’inéluctable transition vers une économie bas carbone. De nombreux emplois, de nombreux territoires et de entreprises seront affectés tôt ou tard. Repousser l’échéance ne fera qu’aggraver le choc. » (« Crise(s), climat : préparer l’avenir de l’aviation », 27 mai 2020).

    Faut-il pour autant abandonner les collectifs de production du secteur et en transformer les travailleurs et travailleuses en croquettes pour écologistes ? C’est hors de question ! Les travailleurs et travailleuses, directes et indirectes de ce secteur, comme toutes et tous en fait, ont besoin d’avoir de quoi vivre. Et décemment ! Si leur seul moyen de survie aujourd’hui est de poursuivre une activité nuisible sur le long-terme, il serait injuste de le leur reprocher. En effet, c’est l’effondrement qui les guette, maintenant, et pas dans 10 ou 20 ans. Mais la « collapsologie » est plutôt sourde là-dessus…

    Il n’y a pas d’autre solution que de tenir les deux ensembles. Plutôt que de balancer des milliards pour la survie temporaire des reliques du vieux monde, il faudrait maintenir les salaires, quel que soit le contrat (CDI, CDD, etc.) ou son absence (statut « auto-entrepreneur·e »), et former aux métiers d’avenir.

    Et les moyens de production ? Récupérons ce qui peut l’être ! Utilisons-les dans nos entreprises gérées égalitairement et démocratiquement.

    La transition écologique et sociale doit s’étendre bien au-delà du seul secteur de l’aviation. Il est temps de nous libérer nous-mêmes en appliquant aux capitalistes leur merveilleuse « destruction créatrice » !

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