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      Tour de France: Wout van Aert gagne la 4e étape, Philipsen deuxième

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 16:36 · 3 minutes

    Jasper Philipsen à l'arrivée de la 4e étape du Tour de France, persuadé d'avoir gagné. Jasper Philipsen à l'arrivée de la 4e étape du Tour de France, persuadé d'avoir gagné.

    TOUR DE FRANCE - Toujours attendre d’être sûr d’avoir gagné avant de crier victoire. Le Belge Jasper Philipsen devrait s’en souvenir après cette quatrième étape du Tour de France , ce mardi 5 juillet à Calais, remportée par son compatriote Wout van Aert (Jumbo) .

    Ce dernier a réussi un coup de force sur cette épreuve. Déjà porteur du maillot jaune, van Aert a attaqué à onze kilomètres de l’arrivée et a conforté sa position en tête du classement général . Mais visiblement Jasper Philipsen ne s’était pas aperçu de cette attaque fulgurante et s’est cru en tête du peloton. En passant la ligne, il a laissé exploser sa joie, convaincu d’avoir gagné. Il s’est vite rendu compte que ce n’était pas le cas.

    “Je n’ai pas vu partir Van Aert, et j’avais une mauvaise connexion à l’oreillette. J’ai sprinté pour la gagne, mais c’est juste en passant la ligne que je me suis rendu compte de mon erreur”, a réagi le coureur d’Alpecin, qui a réglé le sprint du peloton. “J’ai cru avoir gagné pendant cinq secondes. Ça fera des images marrantes avec le temps”, a-t-il ajouté.

    Il n’était pas le seul dans ce cas puisque le Norvégien Alexander Kristoff aussi pensait sprinter pour la victoire, “mais c’est moi qui ai passé la ligne et qui ai célébré donc c’est moi qui me tape la honte”, a lâché en riant le Belge.

    Un sentiment que Van Aert doit lui-même connaître puisque le 7 juin dernier, c’est lui qui a célébré sa victoire trop tôt, laissant le Français Gaudu lui passer devant sur le Dauphiné .

    Van Aert, sept succès sur le Tour depuis 2019

    Le Belge Wout van Aert s’était classé deuxième des trois premières étapes, au Danemark. Cette fois, l’ancien champion du monde de cyclo-cross a attaqué dans la dernière côte du parcours, la côte du Cap Blanc-Nez, et s’est isolé malgré la résistance du Britannique Adam Yates, le dernier à garder le contact. Le Français Christophe Laporte a pris la troisième place du jour.

    Âgé de 27 ans, van Aert a remporté son septième succès d’étape dans le Tour depuis sa première participation en 2019. Au classement général, il compte désormais 25 secondes d’avance sur le Belge Yves Lampaert et 32 secondes sur le vainqueur sortant, le Slovène Tadej Pogacar, à la veille de l’étape des pavés menant à Arenberg (Nord).

    Dans cette étape ensoleillée de 171,5 kilomètres, deux coureurs partis à l’avant dès le départ de Dunkerque, le Danois Magnus Cort Nielsen et le Français Anthony Pérez, ont ouvert la route pour cette première journée de course sur le territoire français après l’exergue danois.

    Le duo a compté jusqu’à sept minutes et demie d’avance avant la mi-course. Puis les équipiers des sprinteurs ont réduit l’écart à moins d’une minute et demie, au seuil des 50 derniers kilomètres, quelques instants avant que Pérez poursuive seul l’aventure.

    L’Aixois a été débordé dans la dernière côte par l’avant-garde du peloton, qui a éclaté sous l’effet de la violente accélération des équipiers de van Aert. Il restait au Belge à sortir sur le haut de la côte et foncer vers l’arrivée.

    À voir également sur Le HuffPost: Découvrez les étapes du Tour de France 2022 à ne pas manquer

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      13-Novembre: Le logeur de Salah Abdeslam condamné en Belgique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 15:23 · 2 minutes

    En mars 2016, après plusieurs mois de cavale, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos ayant perpétré les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, était arrêté en Belgique. Plus de six ans après, son logeur vient d'être condamné par la justice belge. En mars 2016, après plusieurs mois de cavale, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos ayant perpétré les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, était arrêté en Belgique. Plus de six ans après, son logeur vient d'être condamné par la justice belge.

    ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE - En Belgique aussi, c’est l’heure du verdict. Une peine de trois ans de prison avec sursis a été prononcée ce jeudi 30 juin à Bruxelles contre Abid Aberkane qui avait hébergé Salah Abdeslam au domicile de sa mère en mars 2016 dans la capitale belge, à la fin de la cavale du seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre .

    Le tribunal correctionnel de Bruxelles jugeait au total 14 personnes accusées d’avoir apporté une aide plus ou moins importante à certains auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts).

    Parmi ces prévenus, quatre ont été acquittés, un a écopé d’une peine de travail, et trois ont bénéficié d’une suspension du prononcé de leur condamnation, dans un jugement très nuancé, balayant en partie les arguments de l’accusation. Deux autres accusés, présumés morts en zone irako-syrienne et jugés par défaut, avaient déjà été condamnés pour terrorisme en Belgique et n’ont pas reçu de peine complémentaire à ce procès.

    Différents niveaux d’implication

    Abid Aberkane, cousin de Salah Abdeslam, compte parmi les deux prévenus visés par une peine de prison avec sursis. Abdoullah Courkzine, impliqué dans l’exfiltration d’Abdelhamid Abaaoud à Saint-Denis près de Paris après les attentats, a écopé de 30 mois avec sursis.

    Enfin une peine de 18 mois ferme a été prononcée contre Soufiane Al Aroub, ami et soutien logistique d’Ahmed Dahmani (condamné à 30 ans de réclusion dans le procès parisien, détenu en Turquie), et 35 jours ferme contre Lazez Abraïmi pour trafic d’armes.

    Ce jugement tombait au lendemain du verdict de la cour d’assises spéciale de Paris qui, après dix mois d’audience, a condamné mercredi soir au total 20 hommes (dont six jugés par défaut) impliqués dans les pires attentats jamais commis en France. Parmi eux, Salah Abdeslam a notamment été condamné à une peine de prison à perpétuité incompressible.

    Ces attaques perpétrées à Paris et dans la ville voisine de Saint-Denis, revendiquées par le groupe terroriste État islamique (EI), ont fait 130 morts, dont 90 assassinés lors d’un concert dans la salle de spectacle parisienne du Bataclan.

    À voir également sur le HuffPost : Après le verdict du 13 novembre, les parties civiles saluent une “juste peine”

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      En Belgique, un labo clandestin de fabrication d'ecstasy découvert sur une base militaire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 21:18 · 2 minutes

    Des officiers de police à Bruxelles Des officiers de police à Bruxelles

    BELGIQUE - Un laboratoire de fabrication de pilules d’ecstasy a été découvert sur une base militaire belge connue pour héberger une partie de l’arsenal nucléaire à la disposition de l’Otan , a-t-on appris ce mardi 28 juin de source judiciaire.

    Deux personnes ont été interpellées sur place, qui “ne sont pas employées de la Défense”, a précisé à l’AFP une porte-parole du parquet de la province belge du Limbourg (nord). Elles ont été remises en liberté après avoir été interrogées par les enquêteurs, selon le parquet, qui ne précise pas s’il y a eu inculpation.

    “Le mercredi 22 juin 2022, la police locale de la Campine a découvert un laboratoire de drogues synthétiques, situé sur le domaine militaire (Otan) à Peer” et “utilisé pour la production de MDMA” (ou ecstasy), a indiqué le parquet dans un communiqué.

    Le laboratoire, ajoute le communiqué, “a été démantelé par les services spécialisés de la police fédérale, en collaboration avec l’Institut national de criminologie (NICC) et la Protection civile”. Il semblerait qu’“une maison voisine” soit impliquée dans la création de ce laboratoire clandestin, est-il souligné.

    Si le sujet est très rarement évoqué par la Défense belge ou l’exécutif, ce domaine militaire ― à Kleine-Brogel sur la commune de Peer ― est connu dans le pays pour héberger des armes nucléaires américaines dans le cadre du dispositif de défense de l’Otan, avec d’autres bases en Europe.

    Dès la fin des années 1980, un ministre belge avait reconnu la présence d’armes nucléaires sur la base de Kleine-Brogel, où opère un contingent de l’armée américaine.

    Mais aucune précision n’a jamais été donnée sur leur nombre. Les abords de la base belge sont régulièrement le théâtre de manifestations de pacifistes et d’écologistes qui dénoncent ce manque de transparence.

    En 2019, le député belge Samuel Cogolati (Ecolo) avait estimé que “de 10 à 20” ogives nucléaires étaient entreposées sous contrôle américain sur cette base.

    Par ailleurs, la province du Limbourg, limitrophe des Pays-Bas, à mi-chemin entre le port d’Anvers et la Ruhr allemande, est une zone principalement rurale qui est prisée des trafiquants pour y nicher des entrepôts de stockage ou laboratoires clandestins de transformation de drogues.

    À voir également sur Le HuffPost: Dans cette région du Canada, Uber Eats se lance dans le cannabis à emporter

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      À Tokyo, une japonaise élue maire d'un arrondissement alors qu'elle habite... en Belgique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 14:13 · 2 minutes

    Satoko Kishimoto élue maire d'un arrondissement de Tokyo alors qu'elle habite... en Belgique Satoko Kishimoto élue maire d'un arrondissement de Tokyo alors qu'elle habite... en Belgique

    INTERNATIONAL - Les milliers de kilomètres qui séparaient Satoko Kishimoto de Tokyo ne l’ont pas empêchée de se faire élire maire d’un arrondissement de la capitale japonaise. La quadragénaire, militante écologiste , qui vit dans la ville belge de Louvain depuis près de 10 ans, doit son étonnant succès à une campagne en ligne savamment menée.

    Victorieuse d’une courte tête (200 voix) face au maire conservateur sortant de l’arrondissement de Suginami, Satoko Kishimoto, 47 ans, a été contrainte d’effectuer la majeure partie de sa campagne électorale via les réseaux sociaux à cause de l’épidémie de Covid-19 avant de pouvoir se rendre sur place ces dernières semaines, rapporte The Guardian .

    Le pays est resté fermé durant deux ans avant de rouvrir prudemment ses frontières aux étrangers le 10 juin dernier. Satoko Kishimoto va retourner dans l’archipel et sa famille la rejoindra plus tard, notamment le temps de trouver une solution pour la scolarisation de son plus jeune fils, élève dans le secondaire.

    Pas une novice en politique

    Très active sur les réseaux sociaux, la Japonaise d’origine n’est pas une novice en politique. Satoko Kishimoto travaille pour le think tank progressiste Transnational Institute, dont la mission est d’”œuvrer à une planète juste, démocratique et durable”. En 2017, elle a participé à l’écriture du livre Reclaiming Public Services sur l’avenir des services publics de l’énergie, l’eau et la santé.

    “Très populaire au sein du mouvement progressiste”

    “Satoko s’intéresse beaucoup à la politique et à travers son travail pour le Transnational Institute à Amsterdam, elle connaît beaucoup de choses à propos [de la politique]”, a confié Olivier Hoedeman, son époux, lors d’une interview avec une station de radio flamande. La mère de deux enfants “est devenue très populaire au sein du mouvement progressiste au Japon et on lui a demandé de candidater au poste de maire à Suginami”.

    Malgré son expérience, il lui a fallu faire face aux critiques de ses opposants sur son éloignement du Japon. Mère de deux enfants, Satoko Kishimoto “a passé les 25 premières années de sa vie au Japon”, avant de s’installer au Pays-Bas puis en Belgique, explique son mari, pour qui c’est surtout son programme qui a séduit les habitants de l’arrondissement de Tokyo: limiter les privatisations et donner plus de place aux habitants dans les décisions municipales.

    “Elle l’a fait! Super fière de mon incroyable collègue et amie Satoko Kishimoto, qui va devenir la maire de l’un des arrondissements de Tokyo. Faites attention, cette femme est une force de la nature dont vous devez tenir compte.”

    À voir également sur Le HuffPost: Cette omelette japonaise au riz sauté affole les compteurs sur TikTok

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      Sand Van Roy porte plainte pour viol contre Luc Besson en Belgique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 07:11 · 2 minutes

    Sand Van Roy sur le tapis rouge du Festival de Cannes 2018, à l'occasion de la projection du film Sand Van Roy sur le tapis rouge du Festival de Cannes 2018, à l'occasion de la projection du film "Solo: A Star Wars Story".

    JUSTICE - Après l’échec de la procédure française, l’actrice se tourne vers l’un de ses pays d’origine. La presse belge rapporte ce lundi 6 juin que l’actrice Sand Van Roy a porté plainte pour viol en Belgique contre le réalisateur français Luc Besson .

    Elle avait déposé plainte une première fois contre le réalisateur du Cinquième Élément le 18 mai 2018 en France, jour de son viol présumé.

    Après cette annonce dans la presse, l’actrice a simplement tweeté un laconique: “Laissons la justice faire son travail”, le tout accompagné d’un drapeau aux couleurs de la Belgique.

    À 34 ans, l’actrice belgo-néerlandaise espère cette fois avoir gain de cause et profiter d’une enquête plus équitable qu’en France. Après l’annonce du non-lieu en appel , Sand Van Roy s’était insurgée contre cette décision de la justice française, déclarant dans un long texte sur les réseaux sociaux: “Ne portez pas plainte. Surtout pas le jour des faits. Surtout pas contre Luc Besson. Ça y est. J’ai compris”.

    Son avocat Me Joris Van Cauter a qualifié la justice française et son enquête associée à cette affaire de viol de “simulacre” auprès de la chaîne privée flamande VTM. Selon lui, “il n’y a pas eu de véritable enquête en France” et estime qu’en Belgique, les preuves apportées par l’actrice seront véritablement examinées.

    Une “manœuvre de diversion” pour l’avocat de Besson

    De nouveau au cœur d’une affaire judiciaire , Luc Besson ne s’est pas exprimé sur cette nouvelle plainte mais son avocat, Thierry Marembert, a toutefois dénoncé une “manœuvre de diversion” après le classement sans suite en France. Le réalisateur a toujours nié les faits dans cette affaire.

    “Je tiens à souligner que six magistrats, juges et procureurs français différents, toutes des femmes, ont enquêté sur ces allégations et ont tous estimé que monsieur Besson était innocent et que l’enquête pénale avait été approfondie”, a-t-il ajouté dans un communiqué cité par la presse flamande.

    En France, tout n’est pas totalement terminé entre Sand Van Roy et Luc Besson puisque le 24 mai, jour du jugement français, les avocats de l’actrice avaient annoncé avoir “formé un pourvoi en cassation”. Ils avaient alors regretté “ce comportement de la justice (française)“qui “n’est pas de nature à conforter les femmes dans une démarche judiciaire” dans les affaires d’agression sexuelle .

    À voir également sur Le HuffPost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      Pourquoi Diablo Immortal sort en France, mais pas en Belgique

      news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 1 June, 2022 - 09:07

    Après des années d’attente, la communauté Diablo va enfin pouvoir poser les mains sur la version définitive de Diablo Immortal, qui sort le 2 juin en France. Mais chez nos voisins belges et néerlandais, ce lancement n'a pas lieu. [Lire la suite]

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      Des écologistes ont-ils été financés par le gouvernement russe ?

      Drieu Godefridi · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 4 March, 2022 - 04:30 · 5 minutes

    Des organisations non gouvernementales (ONG) écologistes, des mouvements et partis écologistes occidentaux sont-ils depuis une dizaine d’années les collaborateurs objectifs du gouvernement de la Fédération de Russie, qui les finance ?

    C’est le sens de l’intervention récente de Dominique Reynié, qui dirige la Fondation pour l’innovation politique (FONDAPOL) :

    Ces allégations ne sont pas neuves.

    Des anciens soupcons de financement des écologistes par la Russie

    L’agression de l’Ukraine par la Fédération de Russie oblige à les mener jusqu’à leur terme.

    Dans un article du 19 juin 2014, The Guardian citait le Secrétaire-général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen qui, déjà !, portait l’accusation suivante :

    J’ai rencontré des alliés qui peuvent rapporter que la Russie, dans le cadre de ses opérations sophistiquées d’information et de désinformation, s’est engagée activement auprès de soi-disant organisations non gouvernementales – des organisations environnementales travaillant contre le gaz de schiste – pour maintenir la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe importé.

    Le sol européen regorge de gaz de roche-mère, qu’on appelle aussi gaz de schiste. La mise en exploitation de ces réserves de gaz européen aurait mécaniquement diminué les achats et la dépendance de l’Europe à l’égard du gaz russe, en particulier son géant gazier Gazprom. Il en va de même du nucléaire, qui offre aux Occidentaux une source d’énergie abondante non émettrice de CO2  et alternative au gaz russe.

    D’où l’intérêt, pour le gouvernement russe, de monter une vaste campagne de désinformation contre le gaz de schiste et contre le nucléaire civil en Occident, en finançant massivement les groupes les mieux susceptibles de s’y opposer naturellement : des organisations écologistes.

    En 2016, Hillary Clinton relevait qu’alors qu’elle était Secrétaire d’État du gouvernement fédéral américain,avec accès direct à l’ensemble de l’intelligence des agences de renseignement américaines :

    Nous étions confrontés à de faux groupes environnementaux, et je suis une grande écologiste, mais ceux-ci étaient financés par les Russes…

    Le 29 juin 2017, deux des parlementaires fédéraux américains les plus en pointe sur les questions d’énergie adressaient un courrier au Secrétaire d’État au Trésor, exigeant l’ouverture d’une enquête sur le financement d’organisations écologistes américaines par le gouvernement de la Fédération de Russie.

    Sans rapporter la preuve directe de l’origine initiale des fonds — ce n’est pas leur rôle — ces deux parlementaires en démontaient le mécanisme, qu’on peut résumer de la façon suivante :

    Fonds du gouvernement de la Russie -> Société-écran incorporée aux Bermudes -> Fondation américaine matrice -> Organisations écologistes américaines

    Les liens entre Gazprom et des écologistes européens

    L’intérêt des Bermudes est que ce pays n’oblige en rien à révéler que des fonds proviennent d’un gouvernement étranger, contrairement au droit américain. La fondation américain matrice doit quant à elle révéler qu’elle a reçu des fonds de l’étranger — en l’occurrence une société des Bermudes. Rien de plus, ce qui est le principe et la définition du blanchiment d’argent.

    Les organisations écologistes américaines spécifiées par l’accusation parlementaire sont parmi les principales, dont le Sierra Club, League of Conservation Voters Education Fund , etc. Toutes organisations massivement engagées contre l’exploitation du gaz de schiste aux État-Unis et qui ont perçu, au total, dix millions de dollars par an de la Fondation américaine matrice richemment dotée par la société-écran sise aux Bermudes.

    En Allemagne, il est établi que les principales organisations écologistes WWF, BUND et NABU ont créé une fondation « pour l’environnement » avec l’entreprise Nord-Stream, qui est une émanation de Gazprom . Cette fondation environnementale fut dotée de 10 millions d’euros par Gazprom (ces faits ne sont pas contestés et même revendiqués par Nord Stream). Ces organisations écologistes étaient, par ailleurs et dans le même temps, de farouches opposants au nucléaire civil allemand et à l’exploitation du gaz de schiste en Europe.

    Fait intéressant, l’exemple que donnait Dominique Reynié du mécanisme décrit par lui est celui de la Belgique. En effet, l’actuelle ministre fédérale belge de l’Énergie, Christinne Van der Straeten, du parti écologiste GROEN, était avant son entrée en fonction co-propriétaire — associée à 50 % — d’un cabinet d’avocats dont l’un des gros clients n’était autre que Gazprom , le géant gazier russe. Devenue ministre, la même Christinne Van der Straeten s’employait à démanteler intégralement le parc nucléaire civil belge, en conformité avec la volonté farouche des écologistes depuis près de vingt ans.

    C’est bien sûr le nucléaire qui atteste le mieux de l’incompréhensible duplicité de certaines organisations écologistes. Tandis que celles-ci ne jurent constamment en toutes choses que par la réduction des émissions de CO2, ne les voit-on pas, quand il s’agit du nucléaire, exiger de remplacer une source d’énergie qui n’émet quasiment pas de CO2, par des énergies fossiles qui en émettent quarante fois plus ?!

    Des accusations, fussent-elles signées du Secrétaire-général de l’OTAN, du directeur de la Fondation pour l’innovation politique et de la Secrétaire d’État des États-Unis, ne font pas la culpabilité. La présomption d’innocence vaut pour chacun.

    L’agression de l’Ukraine par la Russie, dont l’armée est très littéralement financée par des fonds européens — achat de gaz russe, 40 % du gaz consommé en Europe — ne nous oblige-t-elle pas à jeter enfin la pleine lumière médiatique et judiciaire qui convient sur ces accusations concordantes ?

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      Belgique : une taxe kilométrique pour Bruxelles en 2022

      Thierry Afschrift · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 9 February, 2021 - 03:50 · 4 minutes

    taxe kilométrique

    Par Thierry Afschrift.

    Parmi les villes européennes, Bruxelles et Anvers ont la triste réputation de figurer parmi les plus embouteillées. C’est dû à la fois à une préférence des habitants pour l’automobile, à un nombre considérable de navetteurs vivant à Bruxelles et y travaillant, à une insuffisance des transports en commun (la région n’a toujours pas de RER), et à une politique publique visant à créer le plus possible d’obstacles pour les automobiles, et à ne pas faire grand-chose pour résorber la congestion en ville.

    Taxe kilométrique : une croisade anti-voitures

    Le gouvernement régional bruxellois où les écologistes et les socialistes font la loi, envisage, dans le cadre d’une véritable « croisade anti-voitures » d’instaurer une taxe kilométrique, dont un des objectifs est de réduire la circulation de 25 %. Cet objectif revient à priver un quart des Bruxellois de leur moyen de transport favori, l’un des seuls qui garantisse une véritable autonomie.

    L’idée retenue par les autorités est d’obliger les automobilistes à enregistrer leur plaque d’immatriculation, qui sera repérée à de multiples endroits de la ville par des caméras. Ensuite, le système aboutira à une facturation des kilomètres parcourus, avec des niveaux différents suivant la voirie utilisée, et l’heure du parcours. En clair, circuler aux heures de pointe coûtera plus cher qu’à d’autres moments.

    Le principe retenu n’est pas en soi scandaleux. Nous savons que les services publics gratuits n’existent pas. Tous les services publics entraînent des coûts et ceux-ci ne peuvent être financés que de deux manières : soit par l’impôt, payé par tous les contribuables, qu’ils utilisent le service ou non, soit par la redevance, payée par les utilisateurs du service.

    Le choix qui est fait ici est celui de la redevance : seuls ceux qui utilisent le service payent pour celui-ci, qui n’entraîne donc plus de charge pour les autres, notamment pour les contribuables qui n’utilisent pas ce service.

    En soi, le système est donc d’inspiration libérale, même si ses auteurs prennent le terme pour un gros mot. Il l’est d’autant plus que le système de facturation variable en fonction des heures d’utilisation répond à la loi de l’offre et de la demande : le service public d’utilisation des voiries coûtera plus cher lorsqu’il y a une forte demande de celui-ci.

    Ce sont là des arguments importants en faveur du système choisi.

    Deux limites au système choisi

    Celui-ci peut néanmoins être critiqué pour deux raisons : le manque de respect de la vie privée, d’une part, et son coût excessif, d’autre part.

    L’idée d’un service public payant pour ses utilisateurs est parfaitement acceptable dans son principe, pour les motifs évoqués ci-dessus.

    En revanche, il faut que son coût pour l’utilisateur corresponde aux frais réellement engagés pour permettre la construction et l’entretien des voiries. En d’autres termes, il faut que les utilisateurs payent « le coût réel » des services qu’ils obtiennent.

    De ce point de vue, les autorités régionales n’ont pu démontrer la correspondance entre, d’une part les recettes escomptées, et d’autre part les budgets engagés pour ce type de mobilité. De plus, à tout le moins pour les automobilistes résidant dans d’autres régions que Bruxelles, ce péage s’ajoutera à la taxe de circulation déjà due par eux. Le cumul d’une taxe et d’une redevance pour le même objet devient prohibitif et n’est pas justifié par la loi de l’offre et de la demande.

    Ceci entraîne bien sûr des protestations des autorités régionales wallonnes et flamandes. Certains affirment que, même compte non tenu de la taxe régionale de circulation, le péage bruxellois pourra leur coûter jusqu’à 2500 euros par an, ce qui est évidemment très largement excessif par rapport au service rendu par l’autorité.

    L’autre critique porte sur le grand danger pour la vie privée que le système entraîne. Il implique en effet qu’un système mis en place et contrôlé par l’autorité permet de connaître en temps réel tous les déplacements des voitures ayant une immatriculation donnée. Cela veut dire que l’autorité a le moyen de savoir, à la minute près, où une personne, ou à tout le moins sa voiture, se trouve à tout moment.

    L’utilisation de ces données par des autorités publiques, régionales ou fédérales, ou par des hackers , entraîne la quasi-disparition de toute protection de la vie privée. Aucune protection de type légal ne peut faire disparaître ce risque, dès le moment où de telles données, extrêmement sensibles, existent quelque part.

    L’idée de la redevance kilométrique n’est pas à proscrire en soi et elle peut même répondre à une certaine logique. Elle pourrait même être étendue aux autres types de transport, en permettant que chacun paie le coût réel de l’utilisation des infrastructures.

    Mais en l’espèce, les choix politiques aboutissent, par une idéologie anti-automobiles, à surtaxer un service. Et, comme dans nombre d’autres domaines, on voit que les autorités n’éprouvent que du mépris pour la protection d’un droit humain essentiel, la vie privée.