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      Frédéric Leclerc-Imhoff tué en Ukraine: Paris réclame une enquête

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 16:26 · 4 minutes

    Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste pigiste de BFMTV, tué en Ukraine Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste pigiste de BFMTV, tué en Ukraine

    POLITIQUE - “Informer ne devrait coûter aucune vie”, rappelle ce lundi 30 mai la Première ministre Élisabeth Borne après le décès du journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff , tué en Ukraine où il couvrait l’invasion russe .

    Selon les autorités ukrainiennes, le journaliste de 32 ans travaillant pour BFMTV depuis 6 ans a été touché au cou par un éclat d’obus russe alors qu’il était en train de documenter une évacuation de civils. Immédiatement, le Quai d’Orsay a exigé “une enquête transparente pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame”.

    “C’est un double crime qui vise un convoi humanitaire et un journaliste”, écrit la ministre des Affaires Étrangères Catherine Colonna sur Twitter, se disant “profondément attristée et choquée”. Elle-même se trouvait en Ukraine ce lundi , une première pour un membre du gouvernement depuis l’invasion russe.

    Partageant leur émotion, et adressant leurs condoléances à la famille et aux collègues de la victime, ses collègues ont défendu la liberté d’informer mise à mal depuis le début de la guerre, avec notamment le blocage en Russie de plusieurs médias occidentaux jugés hostiles au Kremlin. “Le droit à l’information reste un combat de chaque instant”, a souligné Rima Adbul Malack, ministre de la Culture. “Soutien à ceux qui défendent avec courage la liberté d’informer”, abonde Clément Beaune aux Affaires européennes.

    “Je partage la peine de la famille, des proches et des confrères de Frédéric Leclerc-Imhoff, à qui j’adresse mes condoléances. À celles et ceux qui assurent sur les théâtres d’opérations la difficile mission d’informer, je veux redire le soutien inconditionnel de la France”, avait réagi Emmanuel Macron en confirmant le décès et l’identité du journaliste.

    L’opposition de tous bords a adopté un discours similaire, l’ex-candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot soulignant que le journaliste avait été tué “pour nous informer du génocide en cours”. Le président par Intérim du RN Jordan Bardella a dit son “immense respect pour les reporters de guerre, qui défendent la liberté d’informer au péril de leur vie”.

    “Toutes mes condoléances à la famille de Frédéric Leclerc-Imhoff, tué aujourd’hui dans l’exercice de son métier. Je pense aussi à ses collègues de BFMTV et à tous ses confrères qui risquent leur vie en Ukraine pour nous informer”, a aussi salué le LR Xavier Bertrand. “Toutes mes pensées et condoléances aux proches et collègues de Frédéric Leclerc Imhoff”, réagit la députée LFI Mathilde Panot sur Twitter.

    Avant l’annonce de la mort du journaliste français, le bilan en Ukraine s’élevait à 7 journalistes tués et 9 blessés. 13 journalistes ont été enlevés ou détenus de manière arbitraire et quatre d’entre eux ont été victimes de tortures ou de mauvais traitements, selon les chiffres communiqués par RSF.

    À voir également sur Le HuffPost: Le Donbass ravagé par une bataille acharnée, Severodonetsk menacée

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      Après la mort du journaliste de BFMTV Frédéric Leclerc-Imhoff, l'immense émotion de la chaîne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 15:44 · 3 minutes

    Marc-Olivier Fogiel, lundi 30 mai, sur BFMTV. Marc-Olivier Fogiel, lundi 30 mai, sur BFMTV.

    GUERRE EN UKRAINE - “La rédaction est en deuil ce soir.” Ces mots, ce sont ceux de Marc-Olivier Fogiel, actuel directeur général de BFMTV, qui sur la chaîne d’info en continu s’est exprimé, ce lundi 30 mai, au sujet du décès d’un de ses journalistes en Ukraine , Frédéric Leclerc-Imhoff .

    “C’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission. Ce qui domine, ce soir chez nous, c’est le chagrin et la tristesse, mais aussi une forme de fierté. [...] Cette mission est sans doute l’une des plus dangereuses”, a soufflé en direct le responsable de BFMTV, très ému.

    “Le risque est toujours là. La doctrine [chez BFMTV], c’est d’écouter le terrain. Nous, on essaye de mesurer ça, de mesurer cette capacité de jugement. C’est la faute à la malchance”, a-t-il continué.

    Selon les premières informations émanant de Serhiy Hayday, gouverneur de la région de Lougansk, le journaliste de 32 ans travaillant notamment pour BFMTV aurait été touché au cou par un éclat d’obus russe alors qu’il était en train de documenter une évacuation de civils. Les premières sources évoquent un camion blindé d’évacuation ukrainien visé par les forces russes alors qu’il tentait de récupérer 10 personnes.

    “Le groupe Altice média et la rédaction de BFMTV partagent la peine de sa famille et de ses proches, peut-on lire dans un communiqué de la chaîne. Ce tragique événement nous rappelle les dangers encourus par tous les journalistes qui racontent au péril de leur vie ce conflit depuis maintenant plus de trois mois.”

    Comme Marc-Olivier Fogiel, plusieurs journalistes de la rédaction, mais aussi d’autres médias et l’école de journalisme d’où il a été diplômé en 2014 ont exprimé leur profonde tristesse. Sur les réseaux sociaux, les hommages pleuvent depuis l’annonce du décès de Frédéric Leclerc-Imhoff.

    Depuis le début du conflit sur le sol ukrainien le 24 février, Reporters sans frontières a constaté près de 50 attaques -qualifiables de crimes de guerre- à l’encontre de plus de 120 journalistes et de leurs médias.

    Avant l’annonce de la mort du journaliste français ce lundi, le bilan en Ukraine s’élevait à 7 journalistes tués et 9 blessés. 13 journalistes ont été enlevés ou détenus de manière arbitraire et quatre d’entre eux ont été victimes de tortures ou de mauvais traitements, selon les chiffres communiqués par l’ONG.

    À voir également sur Le HuffPost : Le Donbass ravagé par une bataille acharnée, Severodonetsk menacée