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      Canicule: ces médicaments peuvent empêcher notre thermorégulation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 10:17 · 3 minutes

    Certains médicaments peuvent Certains médicaments peuvent "majorer les effets de la canicule sur l’organisme", souligne l'Assurance maladie.

    CANICULE - “En cas de fortes chaleurs, certains médicaments peuvent empêcher ou gêner la thermorégulation du corps”, prévient sur son site l’Assurance maladie, en citant le syndrome d’épuisement-déshydratation et le coup de chaleur , les deux principales conséquences d’une thermorégulation insuffisante.

    “Certains médicaments augmentent l’élimination d’eau au niveau des reins et peuvent donc majorer une déshydratation liée à une température élevée [...]. D’autres médicaments peuvent empêcher le fonctionnement normal des mécanismes de refroidissement du corps [...]”, explique également l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé .

    “Certains médicaments peuvent aussi aggraver les effets de la chaleur, en abaissant la tension artérielle ou en altérant la vigilance”, ajoute l’ANSM. Quels sont alors les médicaments concernés et auxquels il faut prêter attention?

    Aspirine et paracétamol déconseillés

    En cas de fortes chaleurs, l’Assurance maladie déconseille “fortement” de prendre de l’ aspirine ou du paracétamol pour traiter la fièvre ou les maux de tête. “Le paracétamol est inefficace en cas de coup de chaleur, et l’aspirine peut perturber la thermorégulation de l’organisme”, indique l’organisation.

    D’autres traitements peuvent “majorer les effets de la canicule sur l’organisme, ou gêner l’adaptation du corps à la chaleur”, poursuit-elle. Parmi eux, l’Assurance maladie cite notamment :

    • les médicaments pouvant provoquer ou aggraver une déshydratation “en augmentant les pertes d’eau au niveau du rein”, comme les diurétiques

    • les médicaments susceptibles de perturber le fonctionnement rénal: anti-inflammatoires non stéroïdiens , aspirine, certains antihypertenseurs, antibiotiques, antidiabétiques, antiviraux, etc.

    • les médicaments pouvant aggraver des problèmes de thermorégulation: certains neuroleptiques , antiparkinsoniens, antidépresseurs , etc.

    • “les médicaments qui limitent l’augmentation du débit cardiaque comme les diurétiques et les bêta-bloquants”

    • les antimigraineux , “qui quelquefois empêchent la vasodilatation [augmentation de la taille des vaisseaux sanguins] ou réduisent la transpiration”

    • les somnifères ou les anxiolytiques, “médicaments qui diminuent la vigilance et la capacité à adapter son comportement pour lutter contre la chaleur”

    L’Assurance maladie indique par ailleurs que l’action de certains médicaments peut être modifiée en cas de forte chaleur . “De façon générale, il faut faire attention aux dispositifs transdermiques (patchs), dont l’efficacité peut être modifiée par la transpiration”, précise-t-elle. L’élimination des antiépileptiques ou des antidiabétiques oraux peut aussi être modifiée par la déshydratation.

    Sur son site Internet, l’ANSM énumère plus en détail la liste des médicaments pouvant amplifier les effets de la canicule sur le corps.

    “Cela ne justifie pas d’arrêter de sa propre initiative un traitement”

    “Même si certains médicaments peuvent jouer un rôle dans l’aggravation des problèmes liés aux fortes chaleurs, cela ne justifie jamais d’arrêter un traitement de sa propre initiative, ni même de le réduire ou de l’interrompre quelques jours”, appuie néanmoins l’Assurance maladie. Il revient en effet à son médecin traitant d’évaluer la situation au cas par cas.

    L’ANSM souligne par ailleurs que des études menées sur les facteurs de risque de décès suite à la canicule d’août 2003 ont montré que si des traitements médicamenteux pouvaient “favoriser la survenue d’un coup de chaleur”, elles ne concluaient pas pour autant à “l’existence d’un lien de causalité entre la prise d’un médicament et le décès”.

    “Dans la plupart des cas, un médicament ne représente pas un risque à lui tout seul, surtout s’il est bien utilisé. D’autres facteurs de risque, comme la maladie ou le grand âge, doivent être pris en considération”, rappelle en ce sens l’ANSM.

    À voir également sur Le HuffPost: “Canicule ou vague de chaleur, comment faire la différence?”

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      Depuis la fin du droit à l'IVG aux États-Unis, les gynécologues en état de stress

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 09:57 · 4 minutes

    Aux Etats-Unis, les gynécologues américains font face à un fort niveau de stress depuis l'interdiction de l'IVG. Aux Etats-Unis, les gynécologues américains font face à un fort niveau de stress depuis l'interdiction de l'IVG.

    IVG - Entre la nécessité d’interrompre une grossesse et la peur d’enfreindre la loi , les gynécologues américains sont en ”état de stress”, alerte l’AFP. Depuis la révocation de l’arrêt Roe v. Wade , le 24 juin dernier, un flou juridique règne dans les États conservateurs qui ont interdit ou restreins l’IVG et génère une anxiété intense dans les services hospitaliers.

    Dans l’Ohio, où travaille le Dr Winchester, les avortements restent possibles mais uniquement jusqu’à six semaines. Sauf pour l’exemption “urgence médicale”, qui est très ambiguë.

    Sa patiente ayant dépassé ce terme, la docteure a appelé les services juridiques de son hôpital avec une salve de questions: “Comment la protéger sur le plan légal? Comment me protéger? Protéger mon institution, les infirmières, l’anesthésiste?”

    “Tout le monde est concerné”, relève cette obstétricienne dans un entretien avec l’AFP.

    La confusion règne

    Les lois interdisant de pratiquer des IVG sont assorties de peines conséquentes. Les professionnels de santé encourent de lourdes amendes et des sentences pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.

    La menace de poursuites et les frais juridiques associés créent “une situation bizarre, où les médecins sont anxieux même quand ils fournissent des soins légitimes pour sauver des vies”, souligne Maître Nelson, un avocat spécialisé dans la défense des médecins.

    Pourtant, le gouvernement démocrate tente d’apporter un peu de sérénité aux gynécologues. Il a assuré que la loi fédérale “primait” sur celle des États en matière d’urgence médicale. Si un docteur estime qu’un avortement est nécessaire pour “stabiliser” une urgence, il doit le pratiquer, a écrit le ministre de la Santé Xavier Becerra aux urgentistes du pays.

    Ce soutien n’a évidemment pas plu aux États conservateurs, en particulier le Texas. Il a porté plainte contre cette directive, accusant le gouvernement démocrate de vouloir “transformer chaque service d’urgences du pays en clinique d’IVG sans rendez-vous.”

    “Cette plainte rajoute de la confusion et créé un danger de mort en cas de grossesse extra-utérine, de septicémie ou d’autre problème vital”, a commenté la présidente de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood, Alexis McGill Johnson.

    Des “techniques d’intimidation” de la part des élus

    Plus de 90 procureurs locaux ont fait savoir qu’ils n’intenteraient pas de poursuites dans leur juridiction. Mais d’autres, en revanche, se montrent particulièrement zélés. Le procureur général de l’Indiana, l’ultra-conservateur Todd Rokita, a ainsi menacé de poursuivre une gynécologue qui a aidé une fillette de dix ans à avorter après un viol.

    Originaire de l’Ohio où l’avortement est illégal après six semaines de grossesse, la petite fille s’était rendue en Indiana car les IVG restent légales. Mais le procureur général accusait la gynécologue de ne pas avoir rempli ses obligations de signalement.

    Finalement, les avocats de la docteure ont montré qu’elle avait bien effectué les démarches obligatoires et l’affaire devrait en rester là.

    Pour Maître Nelson, l’épisode montre comment certains procureurs - des élus - peuvent utiliser “des techniques d’intimidation” pour décourager les médecins, augmentant ainsi le facteur stress. Des techniques qui gonflent aussi leur capital politique auprès des opposants à l’avortement.

    “Pris entre le marteau et l’enclume”

    Le risque ne pèse pas que sur les médecins. Au Texas, dans l’Idaho ou l’Oklahoma, les lois autorisent les poursuites civiles contre tous ceux qui aident les femmes à avorter. Elles peuvent concerner un chauffeur de taxi comme une association ayant financé l’intervention.

    Ces lois “pourraient être instrumentalisées par ceux qui cherchent à faire des exemples”, estime Me Nelson. Le flou juridique compromet aussi la prise en charge d’autres maladies, comme les traitements contre le cancer qui peuvent menacer une grossesse.

    “Tout le monde nous demande des consignes, mais chaque situation est différente et c’est très difficile pour nous d’en rédiger”, explique Kristin Lyerly, une responsable de l’Ordre des gynécologues américains qui, avec 75 organisations, ont condamné les ingérences législatives dans le travail des médecins.

    Depuis le revirement de la Cour suprême, les gynécologues se sentent “pris entre le marteau et l’enclume”, dit-elle. “Qu’est-ce qu’on est censé faire: ne pas remplir nos obligations professionnelles ou aller en prison parce qu’on a pratiqué un avortement?”

    À voir aussi sur Le HuffPost: Après l’avortement, la sodomie et la contraception dans le viseur de la Cour suprême?

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      Changer de vie fait rêver, mais après? - DOSSIER

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 13:00 · 5 minutes

    Mais une fois que cette décision est prise, une fois que l’on s’est installé dans cette nouvelle vie, qu’en est-il? Fait-elle toujours rêver? Mais une fois que cette décision est prise, une fois que l’on s’est installé dans cette nouvelle vie, qu’en est-il? Fait-elle toujours rêver?

    CHANGER DE VIE - Envoyer sa lettre de démission, prendre ses cliques et ses claques, et partir. Tout quitter pour changer de vie : une décision qui fait rêver beaucoup de monde, notamment depuis la crise sanitaire et les confinements que nous avons traversés.

    En 2018, huit Français sur dix en rêvaient déjà, selon une étude réalisée par YouGov . Et depuis le début de la pandémie de Covid, le nombre de témoignages de déménagements de grandes villes vers les régions, de reconversions professionnelles, ou de changements complets de rythmes de vie se multiplie.

    Mais une fois que cette décision est prise, une fois que l’on s’est installé dans cette nouvelle vie, qu’en est-il? Fait-elle toujours rêver? Quelles sont les difficultés auxquelles on peut être confrontés et qu’on n’avait pas forcément anticipées? Peut-on regretter ce choix?

    Voici quelques éléments de réponse, dans un dossier que Le HuffPost consacre à l’après-changement de vie .

    • Se refaire des amis, l’ultime défi pour réussir son changement de vie

    À 20 ans, Manon a quitté sa ville de toujours, Lille, pour s’installer sur la côte basque, à Biarritz. “Je suis franco-italienne et l’envie de soleil de mon père m’avait martelé le cerveau. J’avais fini mes études et avant même de trouver un job, je me suis posé la question: où ai-je envie de vivre?”.

    Un changement d’environnement radical, mais qui peut être difficile une fois sur place. “J’ai tout quitté. Mes potes étaient dans le Nord ou en région parisienne, je n’avais jamais été à Biarritz, je ne connaissais rien ni personne”, se rappelle Manon, qui a aujourd’hui 28 ans. Angle mort des changements de vie, la question des liens sociaux est en effet essentielle pour l’intégration dans un nouvel endroit.

    Comme Manon, Muriel, 45 ans, et Émile, 38 ans, ont raconté ces dernières années au HuffPost leur changement de vie, ayant respectivement quitté Paris pour Nantes et la baie du mont Saint-Michel. Tous trois répondent aujourd’hui à la question: est-ce facile de se refaire des amis après un changement de vie, et comment s’y prendre? Une interrogation qui traverse bien des Français, alors que la pandémie de Coronavirus a provoqué de nombreux changements de vie.

    ➡️ Lire l’article sur cette difficulté du changement de vie

    • Ils ont tout quitté pendant le confinement et racontent leur changement de vie

    Sur les routes, en province, à l’étranger, à domicile, le confinement aura eu raison de leurs passions: ils ont décidé d’opérer un virage à 180 degrés et de faire passer la passion avant la raison. Et ils ont eu raison.

    Alors que près de 65% des Français qui ont quitté leur emploi pendant la crise sanitaire le regrettent, “Ni remords ni regrets!”, est la devise de ces femmes et ces hommes qui avaient raconté sur Le HuffPost leur changement de vie à la fin de l’année dernière, alors que la crise sanitaire et le dernier confinement étaient derrière nous. Aujourd’hui, plus de 6 mois après, nous les avons recontactés afin qu’ils reviennent sur leurs parcours.

    ➡️ Découvrir les témoignages de ces Français qui ont changé de vie

    • Le changement de vie, un “phénomène complexe” décortiqué dans ce magazine

    Envie de repartir à zéro, de commencer un nouveau boulot, de rencontrer de nouveaux amis, de voir un autre paysage par sa fenêtre. Changer de vie, c’est le thème du média Les Déviations , créé en 2018 par Laurent Moisson, entrepreneur, et Laurence Vély, journaliste. C’est en publiant des témoignages sur les réseaux sociaux de celles et ceux qui ont osé sauter le pas, que le média se fait connaître. En mars 2022, lui aussi commence une nouvelle vie et sort, pour la première fois, en magazine.

    La différence entre les vidéos et le magazine, c’est que pour ce dernier, “on a interviewé des personnes dont l’avis manquait à notre narration”, explique Laurent Moisson au HuffPost dans notre vidéo. “D es philosophes, des neuroscientifiques, des historiens, des biologistes... On est allé chercher des personnes qui sont capables d’expliquer le changement de vie, de façon à prendre une certaine distance par rapport aux témoignages”, précise-t-il.

    ➡️ Voir la vidéo expliquant le phénomène du changement de vie

    • Deux tiers des Français qui ont quitté leur travail en plein Covid le regrettent déjà

    Les champions de la nostalgie. Une étude révèle que deux tiers des Français (63 %) ayant quitté leur travail pendant la pandémie de Covid-19 affirment avoir démissionné trop rapidement. Alors que l’enquête a été menée en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Mexique, c’est en France que ce chiffre est le plus élevé.

    Selon Morning Consult, qui a récolté les données en décembre 2021 et janvier 2022 en France pour le compte d’Ultimate Kronos Group (UKG), les Français ayant quitté leur travail pendant la pandémie ont jugé cette prise de décision ardue (13 % seulement la disent “très facile”), à la différence de leurs homologues européens.

    ➡️ En savoir plus sur ceux qui regrettent d’avoir changé de vie

    À voir également sur Le HuffPost: 5 ans après avoir tout quitté pour surfer dans les Landes, voilà à quoi ressemble sa vie

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      Avortement aux États-Unis: des fausses cliniques dissuadent les femmes d'interrompre leur grossesse

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 07:00 · 7 minutes

    Ces fausses cliniques usent de tous les moyens pour dissuader les femmes d'avorter: fausses informations, mensonges, sensibilité... Ces fausses cliniques usent de tous les moyens pour dissuader les femmes d'avorter: fausses informations, mensonges, sensibilité...

    IVG - Vous êtes une femme américaine, vous souhaitez avorter et vous vous rendez dans un “centre de crise pour grossesse ”... Mais une fois sur place, on tente de vous en dissuader. C’est malheureusement normal, car le but assumé de ces pseudos centres médicaux est de convaincre les femmes souhaitant avorter d’y renoncer.

    À l’heure où l’arrêt Roe v. Wade vient d’être révoqué, le site Crisis Pregnancy Center map , qui fait de la prévention contre les établissements de ce type , en a recensé très exactement 2548 en 2022. Leurs recherches sont basées sur l’examen des répertoires en ligne de cinq organisations nationales qui soutiennent les CPC (abréviation de Crisis Pregnancy Center). Le but de ce recensement? Avertir et orienter les femmes qui veulent avorter.

    À titre de comparaison, seulement 1547 cliniques pratiquent réellement l’IVG en 2017, selon une étude du Guttmacher Institute, une ONG qui vise à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs. The Time estime même que les faux centres sont aujourd’hui trois fois plus nombreux que les vrais dans une enquête sur les données collectées par les CPC.

    Le Texas, un État “pro-life”, détient le triste record du nombre de fausses cliniques: 198. En Californie, historiquement ouverte à l’avortement , elles sont 148.

    Aux États-Unis, tout ceci est légal. Ces centres sont des ONG financées par des organisations catholiques et par le gouvernement. Le problème, c’est qu’il est difficile de les différencier des véritables cliniques. Les médias relayent peu d’informations à ce sujet et beaucoup de femmes tombent dans le panneau. Ce qui peut avoir des conséquences dévastatrices.

    Des promesses de dons et d’examens gratuits

    Leur stratégie pour attirer une “clientèle” est simple. Les CPC proposent des services gratuits, comme un rendez-vous ou des tests de grossesse, d’ordinaire très chers étant donné la faible couverture sociale aux États-Unis. Leur cible? Les femmes en situation de grande précarité. Ils offrent aussi des habits et des couches pour bébés.

    Qui plus est, ils sont souvent placés stratégiquement, à côté des plannings familiaux, et le personnel revêt la blouse blanche. Jennifer, une Américaine de 38 ans qui a échappé à ces cliniques, s’est confiée à France 24 : “Ils s’habillent comme des médecins, mais ils ne le sont pas. (...) Ce sont juste des gens avec de fortes convictions religieuses.”

    C’est une fois à l’intérieur que les femmes découvrent les réelles intentions des CPC. “L’objectif, c’est de vous faire franchir le pas de leur porte, par tous les moyens possibles, pour ensuite tout faire pour vous dissuader d’avorter”, ajoute Jennifer. Les choses promises sur les devantures sont pour la plupart des mensonges. Selon une étude de Katrina Kimport , une professeure à l’Université de Californie à San Francisco, qui a interrogé 21 anciennes patientes sur les pratiques de ces centres, les fournitures pour bébé et autres dons et services gratuits s’échangent souvent contre la participation à des ateliers propageant un message religieux et anti-avortement.

    Le piège idéologique se referme par tous les moyens possibles. Toujours selon France 24 , les faux médecins n’hésitent pas à déformer la science, en affirmant, par exemple, que l’avortement augmente l’infertilité. Ils mentent, aussi, en prétendant que la grossesse est plus avancée qu’elle ne l’est réellement. Dernière corde à leur arc: ils jouent sur la corde sensible en faisant écouter les battements du cœur du bébé.

    Ce n’est pas un hasard si sur son site officiel, Heartbeat international , l’association anti-avortement qui prétend être derrière 1800 des 2500 “faux centres”, affirme qu’elle œuvre “pour rendre l’avortement indésirable aujourd’hui et impensable pour les générations futures.”

    20% des CPC reçoivent de l’argent public

    Selon Heartbeat international, les CPC tels qu’ils existent actuellement se sont développés dans les années 1960, période où les États-Unis libéralisaient leurs lois sur l’avortement. Ils ont ensuite augmenté en nombre, après 1973, lorsque la Cour suprême a établi le droit des Américains à l’avortement dans le fameux arrêt Roe v. Wade. Deux principales organisations religieuses financent ces centres: Heartbeat international, donc, et Care net.

    Mais les CPC reçoivent aussi l’argent du contribuable. À la fin des années 1990, les conservateurs leur ont fourni des fonds publics pour lancer des programmes de prévention des risques sexuels et des alternatives à l’avortement. Près de 20% des CPC les reçoivent désormais, affirme The Time . Le journal américain cite aussi un rapport rendu en 2021 du cabinet de recherche Equity forward : douze États versent chaque année jusqu’à 8 millions de dollars à ces fausses cliniques. Le Texas - encore lui - fournit jusqu’à 50 millions de dollars par an. Un État où il y a une vraie clinique pour dix CPC.

    The Time a également soulevé un autre problème: les données collectées par ces centres - et plus particulièrement par les groupes anti-avortement qui les pilotent - pourraient servir à d’autres fins. Surtout que la plupart des CPC ne sont pas des cliniques médicales agréées, ils ne sont donc pas tenus de respecter les lois fédérales sur la confidentialité des données de santé.

    Les informations récupérées concernent des antécédents sexuels et reproductifs, les résultats de tests, les photos d’échographie ou les informations partagées lors de consultations. Ces bases de données pourraient être utilisées comme preuves dans le lancement et la poursuite d’actions en justice - par exemple contre une femme qui a souhaité avorter dans un État l’interdisant.

    Les femmes tentent de dénoncer ces centres sur les réseaux

    Difficile de dire si les CPC existent aussi en Europe . L’ampleur du phénomène est inestimable étant donné les faibles informations qui circulent à ce sujet. En Irlande, pays traditionnellement opposé à l’IVG, légal depuis 2018, les centres Gianna Care se félicitent sur le site de Life institute , une organisation qui œuvre pour construire une culture de la vie en Irlande, d’avoir dissuadé en l’espace d’un mois treize femmes d’avorter, quand neuf autres sont encore indécises. Mais ils écrivent bien sur leur site : “nous nous efforçons de faire tomber les barrières auxquelles elle (une femme) est confrontée pour lui permettre de poursuivre sa grossesse.”

    Certaines femmes, pour la plupart rescapées de ces fausses cliniques, se sont associées pour lutter contre les CPC, notamment via les réseaux sociaux . Jennifer a par exemple dénoncé un centre à Buffalo, dans l’État de New York, devant lequel elle a manifesté trois fois au mois de mai - tout en le relayant sur la toile - et révèle à France 24 avoir dissuadé des personnes qui souhaitaient s’y rendre pour avorter.

    @queencityfeminist

    Some fav moments from today's protest at Compass Care in Buffalo, NY #exposefakeclinics #shouldabeenaborted #fakeclinics #proabortion

    ♬ original sound - queencityfeminist

    Se tromper est chose aisée. Dans les 13 États qui devraient interdire rapidement l’avortement, près de 40% des recherches effectuées sur Google Maps pour “clinique d’avortement près de chez moi” et “pilule d’avortement” ont conduit à des CPC, selon le Center for Countering Digital Hate , une organisation de recherche sur la désinformation.

    Les défenseurs du droit à l’avortement tentent de faire savoir aux femmes les pièges à éviter: non, il n’y a pas d’échographie gratuite. Non, ces personnes ne sont pas des médecins. Non, vous ne pourrez pas avorter dans ces cliniques. Un autre signe qui doit alerter selon Jennifer: “Les phrases comme ‘Pourquoi il faut choisir notre établissement’ et pas ‘Le planning familial’. Une vraie clinique s’assurerait de vous donner toutes les options.”

    Le 23 juin, les élus démocrates se sont joints aux militantes: ils ont déposé un texte à la Chambre des représentants pour combattre les fausses informations liées à l’avortement.

    Pour voir la carte créée par le site Crisis pregnancy center map, cliquez ici .

    À voir également sur Le HuffPost: Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      Se baigner juste après manger? La réponse des experts

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 06:30 · 5 minutes

    Se baigner juste après manger n'est pas vraiment dangereux Se baigner juste après manger n'est pas vraiment dangereux

    SANTÉ - “Attends une demi-heure avant d’aller dans la piscine!” C’est bien la dernière chose que l’on veut entendre après avoir englouti une tonne de merguez , de travers de porc et de pastèques, lors d’un barbecue d’été au bord de l’eau , surtout avec les fortes chaleurs qui s’abattent sur le pays.

    Beaucoup d’entre nous ont grandi avec ces mots résonants dans les oreilles, mais nos parents avaient-ils raison de fixer une période tampon stricte de 30 minutes entre l’heure du déjeuner et celle de la baignade ?

    Pour faire la lumière sur cette théorie - croyance? - populaire, nos collègues du HuffPost américain ont demandé l’avis des spécialistes: le Dr Jim Keany, médecin urgentiste de l’hôpital Providence Mission à Mission Viejo, en Californie, et John Rhodes, infirmier et entraîneur de triathlon de Axes Performance Coaching.

    Commençons par répondre à la question principale: “Il n’existe aucune preuve médicale qui justifie d’attendre au moins 30 minutes après avoir mangé avant de se baigner. Il n’y a pas eu de cas ou de preuve suggérant que le fait de manger juste avant de se baigner ait conduit à la noyade d’une personne”, selon le docteur Keany.

    Pas de danger sauf si vous prévoyez des exercices de natation intensifs

    Ce mythe a d’abord gagné en popularité à cause d’une idée fausse de la médecine. Dans le passé, “on supposait que plus de sang circulait vers l’estomac pour la digestion, donc moins d’oxygène circulait vers les bras et les jambes, ce qui pouvait entraîner la noyade d’une personne.” Mais Jim Keany assure que “votre corps fournit plus qu’assez d’oxygène à votre estomac, vos bras et vos jambes lorsque vous nagez.”

    Si vous prévoyez de faire trempette avec des amis, vous ne risquez pas d’avoir de grosses crampes. Mais si vous êtes un nageur de compétition en formation ou si vous ressentez l’envie de faire des longueurs intenses, mieux vaut patienter avant de s’élancer, selon l’entraîneur de triathlon John Rhodes.

    “Manger un repas copieux, puis se lancer dans une séance d’entraînement de natation intense peut entraîner des troubles gastro-intestinaux, comme des nausées ou des vomissements.”

    Nous avons aussi demandé au docteur Keany si certains types d’aliments sont plus susceptibles de provoquer des crampes que d’autres. “Les études montrent systématiquement que ce n’est pas le cas. Et, selon la Croix-Rouge américaine, il n’est pas nécessaire de restreindre certains aliments avant de se baigner.”

    Évitez les aliments trop acides, épicés et l’alcool

    Mais il précise que “toute indiscrétion alimentaire susceptible de provoquer des maux d’estomac sans nager pourrait entraîner les mêmes problèmes pendant la natation. La suralimentation - et la consommation - d’aliments excessivement épicés ou acides peuvent également provoquer des crampes d’estomac, même dans des circonstances normales, il est donc sage de faire preuve de discernement” lorsque vous nagez après les avoir consommés.

    Les bières fraîches et les mojitos sont souvent les bienvenus pendant les barbecues d’été. Jim Keany insiste sur le fait que l’alcool et la natation ne font pas bon ménage: “En fait, la consommation d’alcool augmente considérablement le risque de noyade. Parce qu’elle altère la coordination, le jugement, l’équilibre, la réaction au froid et la capacité à nager en toute sécurité.”

    Les chiffres concernant les taux de mortalité sont même inquiétants: “Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies, jusqu’à 70 % des décès associés aux loisirs aquatiques chez les adolescents et les adultes se produisent lorsque l’alcool est impliqué. Un adulte peut se noyer en seulement une minute, donc être conscient du niveau de danger entourant l’eau et l’alcool pourrait lui sauver la vie.”

    Plusieurs signes clés indiquent qu’une personne est trop ivre pour nager en toute sécurité. “Une perte de la capacité à prendre des décisions et une augmentation de la prise de risques, des troubles de l’élocution ou des trébuchements, et une augmentation de la température corporelle (la consommation d’alcool entraîne une surchauffe du corps, ce qui peut affecter votre capacité à nager en toute sécurité)”, selon le docteur Keany.

    Les moyens de rendre votre pool party aussi sûre que possible

    Il vaut mieux éviter de se baigner si on a de l’alcool dans le sang. Ou s’assurer d’avoir un compagnon sobre à proximité. “32% des décès par noyade surviennent lorsqu’une personne se baigne seule, c’est pourquoi il est important de se baigner avec un ami”, affirme le docteur avant de continuer: “Si votre ami ou membre de votre famille est déterminé à nager, ne le laissez pas seul. Si vous pensez qu’ils risquent de mettre leur corps ou leur santé en danger, envoyez quelqu’un chercher de l’aide.”

    Au bord de l’eau, on se promène souvent pieds nus - ou chaussé de fragiles tongs. Pour la sécurité des orteils et des semelles de vos invités, “assurez-vous de servir la nourriture dans des assiettes et des plateaux en carton, avec des ustensiles et des gobelets en carton pour éviter que les gens ne marchent sur du verre brisé”, recommande Jim Keany.

    Personne n’aime envisager l’idée qu’un invité puisse se blesser, mais un hôte avisé est préparé à toutes les éventualités. “Gardez une trousse de premiers soins près de la piscine. Vérifiez que vous avez suffisamment de bandages et de solution désinfectante”, averti le docteur Keany avant d’ajouter: “Assurez-vous que vous ou plusieurs invités de la fête connaissent la RCP - réanimation cardio-pulmonaire. Cela peut sauver la vie de quelqu’un!”

    Cet article, publié à l’origine sur le HuffPost américain , a été traduit et adapté de l’anglais.

    À voir également sur Le HuffPost: En quête d’idées originales pour votre barbecue? Avocat, pastèque ou artichaut sont prêts à être grillés

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      La vaccination des enfants dans le monde en forte baisse, déplore l'OMS

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 10:42 · 2 minutes

    81% des enfants ont reçu les trois doses de vaccins DTP (polio, tétanos et diphtérie). Contre 86% en 2019. 81% des enfants ont reçu les trois doses de vaccins DTP (polio, tétanos et diphtérie). Contre 86% en 2019.

    SANTÉ - La vaccination infantile est en baisse continue pour la première fois depuis trois décennies. Selon un rapport de l’OMS et de l’Unicef publié jeudi 14 juillet, seulement 81% des enfants ont reçu les trois doses de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) en 2021. Contre 86% en 2019.

    Ce vaccin est utilisé comme indicateur clé de la couverture vaccinale à travers le monde. La directrice de l’Unicef Catherine Russell averti sur ce qu’elle considère comme une “alerte rouge.” “Nous sommes témoins de la plus forte baisse continue de l’immunisation infantile depuis une génération.(...) Les conséquences se mesurent en nombre de vies.”

    Quelque 25 millions d’enfants ont ainsi raté une ou plusieurs doses de ce vaccin DTP en 2021. C’est 2 millions de plus qu’en 2020, et 6 millions de plus qu’en 2019, selon l’AFP.

    Des épidémies de polio et de rougeole

    2021 devait être l’année du rattrapage du taux de vaccination après les confinements à travers le monde. Mais ce taux a continué de baisser. En cause? Les conflits, la désinformation accrue et les problèmes d’approvisionnement ou de continuité des soins liés à la pandémie de Covid-19 .

    Cette trop faible couverture a entraîné l’apparition d’épidémies évitables de polio, mais aussi de rougeole. Environ 24,7 millions d’enfants ont raté leur première dose contre cette maladie en 2021, soit 5 millions de plus qu’en 2019. Et 14,7 millions supplémentaires n’ont pas reçu leur deuxième dose. La couverture vaccinale pour la première dose contre la rougeole était ainsi de 81% en 2021, au plus bas depuis 2008.

    Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le taux de malnutrition est, lui, en hausse, selon l’AFP. Un enfant malnutri a des défenses immunitaires faibles, il est plus susceptible de développer des cas graves de ces maladies.

    “Nous devons opérer un rattrapage de l’immunisation pour les millions (d’enfants) manquants, ou nous allons inévitablement voir davantage d’épidémies, d’enfants malades et une grande pression sur des systèmes de santé”, a plaidé Catherine Russell.

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      L'actrice Constance Wu a tenté de se suicider en 2019, à la suite de commentaires négatifs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 09:37 · 3 minutes

    L'actrice Constance Wu assiste à la 29ème cérémonie des L'actrice Constance Wu assiste à la 29ème cérémonie des "Gotham Independent Film Awards", à New York, aux Etats-Unis, en 2019.

    TENTATIVE DE SUICIDE - “Je n’ai pas été sur les réseaux sociaux depuis presque 3 ans. Pour être honnête, j’ai un peu peur [...]. J’étais effrayée de revenir parce que j’ai presque perdu ma vie à cause d’eux”. C’est avec ces mots forts que l’actrice Constance Wu a fait son retour sur Twitter ce jeudi 14 juillet, révélant avoir fait une tentative de suicide trois ans plus tôt, à la suite d’une vague de commentaires négatifs la concernant.

    Vedette du film Crazy Rich Asians (2018) , l’actrice américaine avait fait face en 2019 à un torrent de critiques peu après la publication d’un tweet dans lequel elle avait exprimé sa peine concernant la reconduction, pour une sixième saison, de l’émission à succès Fresh Off the Boat dans laquelle elle jouait. Beaucoup d’internautes avaient déploré son manque de reconnaissance envers le succès de l’émission.

    Pour l’actrice, cela voulait, au contraire, dire mettre ses autres projets en pause, ce qui l’avait “tellement bouleversée” au point de pleurer, avait-elle écrit sur Twitter. “Après une petite pause d’Hollywood et beaucoup de thérapie , je me sens suffisamment bien pour m’aventurer à nouveau ici”, a finalement annoncé l’actrice ce jeudi.

    “L’impression que je ne méritais même plus de vivre”

    Après l’avalanche de commentaires négatifs, “j’ai commencé à avoir l’impression que je ne méritais même plus de vivre. Que j’étais une honte pour les AsAms [“Asian Americans”, Américains d’origine asiatique], et qu’ils se porteraient mieux sans moi”, a débuté Constance Wu, mentionnant avoir reçu un message d’une “autre actrice asiatique” la qualifiant de “fléau pour la communauté américaine d’origine asiatique”.

    “Avec le recul, c’est surréaliste que quelques DM m’aient convaincue de mettre fin à ma propre vie, mais c’est ce qui s’est passé. Heureusement, un ami m’a trouvé et m’a emmené immédiatement aux urgences”, a-t-elle poursuivi. Après cette tentative de suicide, l’actrice a mis sa carrière et ses réseaux sociaux entre parenthèses pour se concentrer sur sa santé mentale .

    Un temps qui lui a notamment permis d’écrire un livre intitulé Making a Scene , “pour aider les gens à parler de ce qui les met mal à l’aise afin de le comprendre, d’en tenir compte et d’ouvrir des voies de guérison”.

    Des questions ”évitées”

    Dans son message, Constance Wu encourage également ses compatriotes américains d’origine asiatique à parler davantage de santé mentale, mettant en avant que “les questions plus sensibles ou qui mettent mal à l’aise sont évitées au sein de notre communauté”.

    “Même si j’ai peur, j’ai décidé que je me devais à moi-même d’être courageuse et de partager mon histoire pour que cela puisse aider d’autres personnes se trouvant dans cette situation”, a écrit l’actrice à la fin de son message sur Twitter. “Si nous voulons être vus, vraiment vus, nous devons laisser tout de nous-mêmes être vus, y compris les parties qui nous font peur ou dont nous avons honte”, a-t-elle également rappelé.

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      Pendant la canicule, la douche froide est LA fausse bonne idée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 06:30 · 2 minutes

    En projetant sur votre corps chaud un jet d’eau froide, celui-ci va lutter contre le froid en... produisant de la chaleur. En projetant sur votre corps chaud un jet d’eau froide, celui-ci va lutter contre le froid en... produisant de la chaleur.

    CHALEUR - De fortes températures sont en train de toucher toute la France depuis lundi 11 juillet. Il fait donc très chaud , et après une telle journée, une seule envie nous guette: une bonne douche bien froide.

    Arrêtez-vous! Contrairement à ce que vous ordonne votre instinct, ce n’est pas une si bonne idée que ça. En fait, vous avez même tout intérêt à prendre une douche chaude (bon, tiède si vous voulez).

    Mais pourquoi? “L’homme est un animal homéotherme. Quand il fait froid, il produit de la chaleur intérieurement et extérieurement. Quand il fait chaud , il transpire pour évacuer la chaleur”, explique Brigitte Tregouet, médecin généraliste, contactée par Le HuffPost.

    Prendre une douche froide a donc d’abord un effet contre-productif. En projetant sur votre corps chaud un jet d’eau froide, celui-ci va lutter contre le froid en... produisant de la chaleur. Vous risquez donc d’avoir plus chaud en sortant de la douche qu’avant.

    L’évaporation de l’eau entraîne une sensation de fraîcheur

    En revanche, “une douche à température normale refroidit. Ensuite, l’eau s’évapore et cela provoque du froid, cela rafraîchit et diminue la température corporelle”, poursuit Brigitte Tregouet. Ainsi, c’est surtout l’évaporation de l’eau sur votre peau qui va entraîner une sensation de fraîcheur. Ne vous séchez donc pas tout de suite.

    C’est aussi la raison pour laquelle c’est une bonne idée de vaporiser de l’eau sur son corps. Avec un brumisateur, on ne s’essuie pas et l’évaporation de cette eau provoque du froid.

    Par ailleurs, prendre une douche très froide n’est pas sans risque. “L’eau très froide peut entraîner la contraction de petites artères. Si on a 20 ans et est en parfaite santé, ça va, sinon ou si l’on n’a pas été très raisonnable, qu’on a fait du sport par exemple, le corps est déjà épuisé et l’eau froide peut provoquer un choc si l’écart de température est trop important”, ajoute la médecin.

    Le conseil vaut également pour les boissons . Si une boisson fraîche est toujours agréable, c’est une boisson très chaude qui sera la plus efficace pour lutter contre la sensation de chaleur. “Elles provoquent une bouffée de chaleur, le corps fait ensuite baisser la température”, précise Brigitte Tregouet.

    Ne brusquez donc pas votre organisme, oubliez la douche froide et le soda glacé, faites-vous un thé brûlant et optez pour une douche tiède.

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      En pleine canicule, pourquoi dormir nu est une fausse bonne idée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 17:00 · 3 minutes

    Dormir dénudé lorsqu'il fait très chaud est une fausse bonne idée. Dormir dénudé lorsqu'il fait très chaud est une fausse bonne idée.

    CANICULE - Vous avez laissé vos volets fermés toute la journée, rangé vos couvertures au placard et pris une douche ( tiède, pas fraîche ) avant de vous coucher, mais vous ne parvenez toujours pas à vous endormir. Avec les températures prévues cette semaine par Météo France , difficile en effet de trouver le sommeil.

    Parmi les idées existantes pour se rafraîchir la nuit tombée, l’une reste particulièrement peu conseillée par les spécialistes du sommeil : celle de dormir nu. Si la pratique peut apporter beaucoup de bénéfices en temps normal, elle est néanmoins contre-intuitive lors d’une vague de chaleur ou d’un épisode de canicule.

    • La sueur n’est pas évacuée

    “Lorsque vous dormez nu, la sueur s’accumule sur le corps et y reste”, souligne ainsi le docteur Julius Patrick, physiologiste en chef du sommeil à l’hôpital londonien Cromwell de Bupa, à l’édition britannique du magazine Cosmopolitan , citée par sa version française en juin 2022 .

    “J’ai vu beaucoup de conseils concernant le fait de dormir nu. Mais ça n’aide pas beaucoup, car si la sueur s’accumule sur le corps et n’est pas évacuée par une matière qui absorbe l’humidité, comme c’est le cas avec les vêtements, cela ne vous aide pas à vous rafraîchir”, abonde en ce sens l’experte du sommeil Sophie Bostock, interrogée par le magazine américain Women’s Health .

    Le docteur Neil Stanley, du programme britannique “Sleepstation”, explique plus précisément au Daily Mail Plus : “Pour faire baisser votre température, vous devez évacuer la sueur de votre peau. Si l’humidité reste sur votre peau, elle empêche le corps de perdre de la chaleur”.

    • Mieux vaut porter un pyjama (en coton)

    À l’inverse, Julius Patrick conseille de porter “des vêtements légers pour dormir, ils absorbent la sueur que vous avez, ce qui peut vous rafraîchir”. Neil Stanley conseille notamment de porter un pyjama en coton ou en soie, tout comme Sophie Bostock.

    “Si vous portez des fibres naturelles, comme le coton, vous vous sentirez plus frais dans la nuit que si vous étiez nu, car le coton évacue la sueur de votre peau. En revanche, tout ce qui est synthétique ou fabriqué par l’homme conservera la chaleur au contact de votre peau”, souligne, quant à elle, Alannah Hare, consultante en sommeil pour le National Health Service (NHS), au Telegraph .

    La spécialiste nuance ainsi: “Donc, si j’avais le choix entre le coton et la nudité, je choisirais le coton. Mais si vous devez choisir entre les fibres synthétiques et la nudité, choisissez la nudité”. Julius Patrick conseille enfin de garder des couvertures à portée de main. “Des draps fins en coton absorberont la sueur”, estime-t-elle.

    • Quels bienfaits hors canicule?

    Hors vagues de chaleur, dormir nu a néanmoins plusieurs avantages. “Au cours du rythme circadien humain normal, le sommeil se produit lorsque la température centrale baisse. Cette baisse de température commence environ deux heures avant de s’endormir, coïncidant avec la libération de l’hormone du sommeil, la mélatonine”, met en avant la psychologue clinicienne et experte du sommeil Carla Manly auprès de Newsweek , puis citée par Slate .

    Autre bienfait du dormir nu: celui de favoriser la santé sexuelle, notamment des femmes. “Le port de sous-vêtements la nuit, surtout en été, est propice au développement de champignons. En dormant nue, vous laissez votre vagin respirer”, explique la psychologue du sommeil Katherine Hall dans le même article.

    “Les personnes qui dorment nues ensemble sont plus proches, font plus souvent l’amour et seront plus intimes dans leur couple”, complète Romy Sousa, sophrologue et blogueuse en conseils bien-être, à Ouest-France .

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