• chevron_right

      Sunak and Hunt’s last stand? Our panel responds to the Tories’ spring budget

      news.movim.eu / TheGuardian · Wednesday, 6 March - 14:42

    Will the tax cuts at the heart of the chancellor’s make-or-break budget give his party any hope?

    Twenty-four hours before Jeremy Hunt took to the dispatch box, Birmingham city council approved what are thought to be the biggest cuts in local authority history – and it is only the latest community to reel from effective bankruptcy. Today at lunchtime, Hunt announced billions of pounds of tax cuts as a pre-election giveaway. It was akin to watching a budget from a parallel universe, in which the chancellor responded to broken public services and creaking councils by offering struggling families only a slightly lower tax bill.

    Frances Ryan is a Guardian columnist and the author of Crippled: Austerity and the Demonisation of Disabled People

    Continue reading...
    • chevron_right

      ‘There is no money’ could be Hunt’s own note to next chancellor | Larry Elliott

      news.movim.eu / TheGuardian · Friday, 1 March - 14:00

    Britain has a sense of deja vu as the chancellor puts the finishing touches to next week’s budget

    The past 14 years have been a white-knuckle ride for the British economy. Record low interest rates, money creation from the Bank of England on an industrial scale, Brexit, millions of workers furloughed during the pandemic, the biggest fall in output in at least a century – all that, and a record number of people inactive through long-term ill health. Boring it hasn’t been.

    At the end of it all, there is a sense of deja vu as Jeremy Hunt puts the finishing touches to next week’s budget. When Liam Byrne departed the Treasury in 2010 he left a note – meant as a joke – for his successor as chief secretary, which said: “I’m afraid there is no money.” After almost a decade and a half of economic underperformance, Byrne’s words have come back to haunt the Tories.

    Economists say George Osborne blundered when he imposed severe austerity measures on a still-fragile economy

    Continue reading...
    • chevron_right

      Wales warns Jeremy Hunt’s budget could force redraw of its own

      news.movim.eu / TheGuardian · Friday, 1 March - 06:00

    Cardiff’s finance minister says her 2023 budget could be redundant if the chancellor makes radical tax changes

    The Welsh government has warned it could be forced to redraw its budget only one day after it is approved by the assembly should Jeremy Hunt make tax and spending policy changes that affect Wales in his budget in March.

    Cardiff’s finance minister, Rebecca Evans, said she was concerned that her budget, which was published as a draft in 2023 for discussion and will be completed on 5 March, could become redundant if Hunt adopts radical measures in his budget the following day.

    Continue reading...
    • chevron_right

      Jeremy Hunt’s budget giveaway ‘will act as sweet filling in tax sandwich’

      news.movim.eu / TheGuardian · Wednesday, 21 February - 00:01

    Thinktank says juicy cuts this year follow far bigger increases in 2023 and precede planned ‘chunky rises’

    Jeremy Hunt’s expected pre-election giveaway budget will be sandwiched between £20bn of tax increases already implemented and a further £17bn of hikes pencilled in for after polling day, a thinktank has said.

    The Resolution Foundation said it expected Hunt to freeze fuel duty and cut income tax on 6 March but warned the chancellor’s “tax sandwich” was based on the “fiscal fiction” of £30bn of spending cuts in the next parliament.

    Continue reading...
    • chevron_right

      Découverte du AK1PLUS – Le Mini PC Intel Alder Lake-N95 de NiPoGi

      news.movim.eu / Korben · Sunday, 8 October, 2023 - 14:35 · 5 minutes

    Si vous me lisez depuis longtemps, vous savez que je parle très peu matos sur ce site, car je suis du genre à garder mon matériel longtemps. Mais là, j’avais besoin d’un petit PC récent pour faire mes tests sous Windows et Linux.

    Pas besoin d’une grosse machine de gamer, ni d’un truc cher, donc je suis parti lurker un peu du côté des Mini PC. Et je suis tombé ce MiniPC AK1PLUS de la marque NiPoGi équipé d’un processeur Alder Lake-N95 (jusqu’à 3,4 GHz), de 16 Go de DDR4 ainsi que d’un SSD M.2 NVMe de 1 TB. Il peut également accueillir 2 écrans 4K et intègre tout le confort moderne en matière de connectivité USB, Ethernet, Wifi et Bluetooth.

    Alors oui, je sais que le Alder Lake-N95 c’est vu comme le fond du panier de chez Intel, mais vu que ça ne consomme pas grand-chose et que j’ai pas prévu de faire du gaming dessus (mis à part du Xbox Cloud), je n’en ai rien à faire. Moi j’ai juste besoin d’un truc qui ne prend pas de place, et sur lequel je pourrais faire un dual boot Windows / Linux pour bidouiller.

    De base, je trouve que ce AK1PLUS est plutôt cher vu le peu de matos qu’il y a dedans (439 euros au catalogue).

    Mais j’avais déjà pris un PC de chez eux et j’en suis content.

    Mais hors de question de l’acheter à ce prix là… Toutefois, ce qui m’a vraiment décidé c’est le bon de réduction de 210 € proposé sur Amazon qui fait qu’au final, je l’ai payé 229 euros. Je trouve que c’est son juste prix, surtout qu’à config équivalente, c’est le moins cher rapport à ses concurrents.

    Bref, pour une fois, je me suis dit que ce serait sympa de vous le présenter en détail sachant que ça fait bien longtemps que je n’avais pas testé un PC ici.

    Dans la toute petite boite, vous trouverez un manuel d’utilisation qui ne sert à rien, un support VESA pour le fixer au mur, derrière un écran ou encore sous un bureau ainsi qu’une alimentation et un câble HDMI.

    Au niveau du look de la bête, rien de spécial… C’est une petite boite noire d’environ 13 cm de côté sur 5 cm de haut avec un peu de LEDs bleues qui s’allument quand il fonctionne (ça peut se débrancher facilement si vous ne voulez pas que ça éclaire chez vous). Bref, c’est tout petit, parfait pour les amateurs de minimalisme, car ça peut même se planquer derrière un écran ou dans un tiroir.

    Niveau connectivité, y’a un port USB et le bouton d’allumage sur le côté droit afin que ce soit accessible et le reste de la connectique se trouve à l’arrière. Soit au total 4 ports USB, 2 HDMI, 1 Ethernet et une prise casque.

    Un truc que j’avais pas capté en achetant ce truc, c’est qu’il dispose d’un socle amovible dans lequel on peut rajouter un SSD. Donc ça fait une bonne extension en matière d’espace disque pour ceux qui ont besoin de place, par exemple si vous voulez vous en faire un média center. Pour ma part, je l’ai retiré pour le moment.

    Ensuite au niveau de l’install de l’OS, rien à dire de spécial si ce n’est que c’est livré avec un Windows 11 Pro.

    Je m’interrogeais quand même sur la possibilité de mettre un Linux là-dessus, et c’est passé comme une lettre à la poste en dual boot (c’est de l’UEFI). J’ai juste dû passer sur un noyau Linux 6.5.6 pour avoir un bon support du processeur graphique d’Intel qui est quand même récent et donc avoir ainsi une résolution d’écran correcte.

    Par contre, attention, si vous vous lancez là-dedans, sachez que le seul port USB réellement bootable est celui qui se trouve à l’arrière. J’ai perdu pas mal de temps à essayer de comprendre pourquoi ma clé USB ne voulait pas booter alors que je l’avais branché dans les ports USB situés à droite de la machine.

    Comme j’ai 1 TB sur le Nvme, j’ai divisé le disque en 2 partitions de 500 GB chacune, ce qui sera largement suffisant pour ce que je vais en faire.

    Évidemment comme je suis curieux, je l’ai démonté pou voir à quoi ça ressemblait dedans. C’est assez facile, il suffit d’enlever les patins du dessous, qui cachent les vis. Puis de l’ouvrir délicatement par le haut, en prenant garde de ne pas arracher les fils pour les LEDs bleues.

    Voici l’intérieur de la bête.

    Comme vous le voyez, l’alimentation des LEDs peut être facilement déconnectée. Et ensuite, c’est assez basique, y’a pas grand chose. Un gros radiateur / ventilo vraiment très silencieux. Et un NVme de marque BiWIN… Aucune idée de ce que vaut ce dernier, mais comme on peut le remplacement facilement, je ne suis pas inquiet.

    J’ai enlevé le radiateur quand même pour voir le processeur avec sa bonne dose de pâte thermique.

    Voilà pour le petit retour côté matos. C’est donc un mini PC silencieux et discret, avec un CPU récent et performant pour peu que vous vous contentiez de faire de la bureautique / internet / mater des films avec.

    Ça conviendra bien à ceux qui ont un petit budget, qui veulent un minimum d’encombrement et surtout du silence 🙂 et comme ça supporte très bien Linux, y’a de quoi faire aussi d’autres trucs cool.

    Par contre, encore une fois, oubliez les usages qui demandent du GPU. C’est loin d’être un PC avec lequel on peut jouer à des jeux récents ou faire de la 3D.

    Notez que d’autres modèles sont également dispo chez NiPoGi avec moins d’espace disque, moins de RAM, donc moins chers (et également de chouettes bons de réduction).

    À voir maintenant ce que ça donnera sur le long terme.

    • Co chevron_right

      Cinéma français : le syndrome Pourrix et Obésix s’étend

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 6 February, 2023 - 12:00 · 5 minutes

    Après un battage médiatique particulièrement omniprésent sur tous les canaux de communication possibles en France, Astérix et l’Empire du Milieu , le dernier film de Guillaume Canet, est sorti et le moins qu’on puisse dire est qu’il fait parler de lui. Pas forcément en bien…

    Avec la multiplication des publicités dans tous les médias, l’entretien des principaux protagonistes sur les plateaux télé avides de relayer le nouveau blockbuster à la française, on pouvait s’attendre à une grande comédie française promise au succès auprès des critiques et du public.

    Las, les critiques de la presse sont particulièrement peu amènes. Potion amère pour les uns, « pire du milieu » pour d’autres, le moins qu’on puisse dire est que le petit monde des critiques n’a pas loupé le film de Guillaume Canet.

    Certains trouveront là le retour de boomerang de la profession face à Seydoux, le patron de Pathé, distributeur et producteur du film, qui avait expliqué il y a quelques mois que le cinéma français s’empêtrait dans son manque de courage et d’ambition et en risquait même de disparaître : cette superproduction devait être l’occasion de montrer ce qu’il faut faire pour engranger des tickets et du succès…

    Dès lors, on en viendrait presque à croire que les critiques en sont à souhaiter le naufrage du film pour mieux rappeler qu’il ne fait pas bon s’opposer à l’intelligentsia du milieu cinématographique français…

    Et apparemment, le naufrage reste possible tant cela ne suit pas non plus chez les spectateurs dont une partie croissante se sent flouée : sur les plus de 3600 notes laissées sur le site Allociné.fr , la moyenne est de 1,5/5 et le tableau des notes ne laisse guère de doute : le public n’apprécie pas la contre-performance de Canet.

    À la limite, la critique presse apparaît même un poil meilleure (2,5/5, une petite moyenne sans panache).

    En attendant, les associés à la production (TF1 par exemple, certains groupes de presse) mettent en avant un budget colossal pour attirer le chaland, budget qu’on a cependant bien du mal à retrouver dans les décors ou les prestations des acteurs jugés médiocres, puis, lorsque le sujet « budget » est évacué sur un rassurant démarrage « canon » qui annonce une bousculade de spectateurs dès les premières séances.

    Manque de pot, il apparaît que les chiffres annoncés sont quelque peu gonflés des places cumulées aux avant-premières de la veille, gonflement qui sera du reste bien vite justifié par les inévitables fact-checkers (dont ceux de Libération ) dont la réputation de serpillières n’est plus à faire.

    La Zizanie

    Au passage, le parallèle est éclairant avec Vaincre ou Mourir , production bien plus modeste avec un budget de 3,5 millions d’euros que la critique s’est copieusement relayée pour étriller de toutes les façons possibles (aboutissant à une note de 1,5/5 sur Allociné toujours) mais que le public, lui, n’a pas boudé avec des critiques largement positives ( 3,9/5 sur Allociné ), ce qui lui a autorisé un excellent démarrage malgré le faible nombre de salles dans lequel il a été projeté au début (moins de deux cents). Manifestement, il y a bel et bien un public pour des œuvres qui ne reçoivent pas l’imprimatur de l’intelligentsia germanopratine, et qui, malgré la castration budgétaire inhérente à ce genre de sujet (la République ne distribue ses mannes qu’aux discours approuvés), s’en accommode plutôt bien.

    Concrètement cependant, on retrouve les mêmes tendances qui ont animé les précédents opus Astérix aux Jeux Olympiques qui fut un échec critique (mais qui parvint toutefois à largement rentrer dans ses frais grâce à l’international) ou Astérix au service de Sa Majesté qui fut à peine mieux accueilli par le public et qui aboutit à un échec commercial.

    En somme, on est ici dans l’application d’une recette (si un ou deux films sur Astérix n’ont pas forcément bien marché, les autres ont été commercialement très rentables) dans laquelle la prise de risque artistique est finalement minimale voire inexistante. Pire, pour bien faire dans l’air du temps, le film est truffé de discours moralisateurs sur le véganisme ou le féminisme, ce qui n’améliore pas la portance des gags déjà très lourds en eux-mêmes.

    Les aides, subventions et autres facilités publiques ainsi que certains avantages fiscaux permettent d’amoindrir encore le risque résiduel tant et si bien que l’opération est très souvent financièrement intéressante. Malheureusement, ce type de montage financier et cette volonté de ne prendre aucun risque, visible tant dans le scénario que dans la réalisation, le choix du casting ou le marketing publicitaire du film, aboutissent à des productions qui ne surprennent pas et qui ont généralement des parcours cinématographiques totalement convenus.

    On s’amusera du reste de lire les appels un peu gênants de Canet , poussant les Français à aller voir son film, arguant que sans succès, les autres productions françaises pourraient en pâtir, alors même que c’est bien à cause du système particulier de financement des films français, dans un entre-soi moite aux cachets délirants, que l’actuelle production cinématographique sombre d’année en année.

    Finalement, il en va de cet opus comme des autres.

    Au vu des critiques, particulièrement éreintantes, tout juste peut-on souhaiter que la médiocrité de la réalisation n’obère pas ses rentrées financières, ce qui évitera au contribuable français, impliqué au travers des subventions diverses dont le film a bénéficié comme tant d’autres, d’en être une fois de plus de sa poche. On aura du mal à être optimiste et on ne pourra s’empêcher de penser que ce film, dont on se demande où sont passés les 65 millions d’euros de budget, est surtout une excellente affaire pour ceux qui y ont participé, mais pas vraiment pour le spectateur…

    Belle illustration, finalement, de cette France devenue médiocre par épuisement de son audace, par sa volonté de ne plus rien risquer, par son bureaucratisme aux horizons étroits et surtout, son entre-soi bien établi qui aboutit à voir toujours les mêmes têtes toujours aux mêmes places (que ce soit, du reste, dans les arts, dans les médias ou dans la politique).

    Ce pays est foutu.

    • Co chevron_right

      Notre déficit budgétaire est irréductible

      Claude Sicard · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 12 December, 2022 - 03:50 · 6 minutes

    Le budget de la France est en déficit depuis maintenant quarante ans.

    Chaque année, l’État est dans l’impossibilité d’équilibrer ses comptes.

    Cette situation est très préoccupante car la dette extérieure ne cesse de croître et a maintenant atteint des limites à ne pas dépasser.

    Le premier déficit budgétaire est apparu en 1975 avec la relance Chirac . Et depuis, les comptes nationaux sont chaque année en déséquilibre. Le pays est donc incapable de respecter la règle de Maastricht qui voudrait que le déficit budgétaire des pays membres soit régulièrement inférieur à 3 % du PIB. Et depuis des années déjà, la dette extérieure française a franchi la barre des 60 % du PIB qui est la règle dans les pays de la zone euro.

    En 2019, dernière année dite normale avant la crise liée au covid, le déficit s’est élevé à 72,8 milliards d’euros et la dette à 2380,1 milliards d’euros, soit 98,1 % du PIB.

    Les ratios français sont donc tout à fait anormaux, bien plus élevés que la moyenne des pays de l’OCDE, comme l’indiquent les chiffres ci-dessous (en pourcentage du PIB) :

    Dépenses publiques

    • France…. 52,1 %
    • OCDE….. 35,2 %

    Dépenses sociales

    • France…. 31,9  %
    • OCDE….. 27 %

    Endettement

    • France….  114 %
    • OCDE…..  27 %

    D’où vient le problème français ?

    Pour une analyse plus fine que celle consistant à établir une simple comparaison avec l’OCDE procédons à une approche économétrique basée sur un échantillon d’une dizaine de pays européens se situant à des niveaux de richesse très différents les uns des autres.

    Nous examinerons d’un côté les dépenses sociales qui tiennent une place très importante dans les dépenses publiques et de l’autre les dépenses de fonctionnement.

    Les dépenses sociales

    Ramenons ces dépenses au nombre d’habitants afin de raisonner sur des données permettant de comparer les pays entre eux et de pouvoir fonder une corrélation valable avec les PIB/capita des pays, un indicateur qui est exprimé lui aussi par habitant.

    Dépenses sociales par habitant et en dollar

    • Bulgarie……….. 1594
    • Serbie…………..  1911
    • Roumanie…….. 2197
    • Grèce……………  5251
    • Espagne……….  7310
    • Italie…………… 10 237
    • France…………  13 900
    • Pays-Bas……… 19 385
    • Suède………….. 17 090
    • Danemark……. 21 687
    • Suisse………….. 23 456

    Première remarque : les dépenses sociales des pays par habitant vont en croissant avec leur niveau de richesse. Le graphique ci-dessous montre ainsi comment les dépenses sociales se trouvent corrélées avec les PIB/capita des pays.

    L’équation traduisant cette corrélation indique que la norme pour les dépenses sociales en France devrait être de 12 164 dollars par habitant, soit un excès de 1736 dollars, c’est-à-dire 14,3% de dépenses en trop.

    Parmi les dépenses publiques, les dépenses sociales que nous venons d’examiner tiennent une place très importante : environ 60 % pour la France.

    Les dépenses publiques de fonctionnement

    Comment se situent les autres dépenses ? Que sont les dépenses de fonctionnement, d’investissement, et de coût de la dette ?

    Par habitant et en dollar

    • Bulgarie…….   2608
    • Serbie………..   2206
    • Roumanie…..   3453
    • Grèce…………   7502
    • Espagne……..   5269
    • Italie………….   7586
    • France………..  8766
    • Pays-Bas……..  5757
    • Suède…………. 12 002
    • Danemark…… 14 853
    • Suisse…………. 10 107

    On constate que les dépenses de fonctionnement des pays augmentent avec leur niveau de développement économique.

    Le graphique ci-après illustre la corrélation existant entre ces dépenses et les PIB per capita des différents pays.

    L’équation de la droite qui exprime cette corrélation indique qu’en France les dépenses publiques autres que sociales devraient de situer à seulement 7625 dollars par personne, soit un excédent de 14,9% par rapport à cette norme. Là également, le pays se situe donc à un niveau de dépenses de fonctionnement en avance sur son niveau de richesse.

    Les excès de dépenses en France

    L’approche économétrique utilisée indique que les dépenses publiques françaises sont excessives, soit 14,3 % de trop pour les dépenses sociales et 14,9 % pour les dépenses de fonctionnement.

    Dans le cas de l’année 2019, l’excès de dépenses est le suivant, en milliards d’euros :

    Dépenses sociales……. 751, 9
    Excès 107,5

    Dépenses autres………. 596,8
    Excès 88,2

    Total………………………. 1348,7
    Excès 171,6

    Pour l’année 2019, l’excédent de dépenses publiques s’est élevé à 195,7 milliards d’euros, soit au total 14,6 % de trop.

    Cette  année-là le déficit budgétaire s’est élevé à 72,8 milliards d’euros, en sorte que si les dépenses avaient été normales, l’excédent budgétaire aurait été de 98,8 milliards soit à + 4,0 % du PIB.

    Dans le Projet de loi de finances pour 2023 (PLF) présenté au conseil des ministres le 26 septembre dernier, le déficit prévu s’élèvera à 158,5 milliards d’euros pour atteindre 5 % du PIB.

    Avec 171,6 milliards de dépenses en moins l’excédent budgétaire serait de 13,1 milliards d’euros, ce qui serait parfait.

    Le problème pour nos gouvernants est donc de ramener les dépenses publiques à un niveau normal, c’est-à-dire les baisser de 14,6 %.

    Mais un tel effort apparaît tout à fait impossible. Emmanuel Macron a d’ailleurs indiqué à plusieurs reprises qu’il fallait renoncer à la règle des 3 %, « un débat d’un autre siècle » a-t-il dit dans une interview donnée fin 2019 au magazine The Economist . Cette règle du pacte de stabilité a d’ailleurs été suspendue pendant la crise sanitaire et le ministre Clément Beaune a insisté pour qu’elle ne soit plus applicable car selon lui « on entre dans un monde nouveau, avec la transition écologique et les adaptations au numérique exigées par l’Union européenne ».

    D’où vient le mal français ?

    Comme énoncé plus haut, ramener les dépenses au nombre d’habitants fait ressortir que les dépenses publiques des pays augmentent à mesure que leur richesse augmente.

    Dans le cas de la France, les dépenses sociales et de fonctionnement sont en avance sur le niveau de richesse. Elles se sont installées dans la sociologie des Français et sont politiquement impossibles à réduire. Diminuer les dépenses sociales ne serait pas admis par la population et rogner sur les  dépenses de fonctionnement ne serait pas compris. La population veut davantage d’enseignants, de policiers, de juges, de gardiens de prison, d’infirmières, etc.

    Avec la guerre en  Ukraine on découvre qu’il va falloir renforcer les budgets militaires.

    Dans la présentation de son rapport le 16 février dernier la Cour des comptes a souligné la nécessité de faire un « effort sans précédent en matière d’économies ». Pierre Moscovici a avancé le chiffre de 9 milliards d’euros par an, une goutte d’eau par rapport aux chiffres indiqués plus haut relatifs aux excès de dépenses publiques.

    Au moins faudrait-il s’attaquer sérieusement aux fraudes sur les dépenses sociales que certains ont chiffré à quelques 30 à 40 milliards d’euros chaque année. Pour réduire les dépenses de fonctionnement, il faut supprimer les double emplois entre l’État et les collectivités territoriales.

    Une révolution se produirait si on entreprenait de réduire les dépenses publiques sociales ou de fonctionnement.

    La seule solution consiste donc à les bloquer, c’est-à-dire ne pas revenir en arrière mais ne plus les augmenter chaque année et s’activer pour augmenter le plus rapidement possible la richesse du pays en reconstituant le secteur industriel qui a anormalement fondu depuis la fin des Trente glorieuses. Il est en effet passé d’un effectif de 6,5 millions de personnes à la fin des années 1970 à 2,7 millions aujourd’hui. Le secteur industriel français doit retrouver sa place dans le PIB, soit remonter à 17 %  ou 18 % du PIB, alors qu’il ne concourt plus aujourd‘hui que pour 10 % seulement à sa  formation.

    Cela va demander beaucoup de temps, d’autant que les mesures prises par nos gouvernants sont très loin d’être à la hauteur de ce qu’il conviendrait de faire . Le plan « France 2030 » d’Emmanuel Macron est très insuffisant. Le pays va donc continuer à s’endetter chaque année un peu plus et cela risque fort de le conduire à une situation à la grecque.

    • chevron_right

      Règles budgétaires européennes : une réforme qui ne résout rien

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Wednesday, 7 December, 2022 - 14:53 · 9 minutes

    Après des mois de pourparlers, la Commission européenne a dévoilé, début novembre, les contours de la réforme du Pacte de Stabilité et de croissance, dont les règles sont suspendues depuis mars 2020 en raison du besoin de financement massif des pays européens pour lutter contre la crise sanitaire puis en raison de la guerre en Ukraine. Malgré une flexibilité accrue, les pays frugaux refusent toujours une modification profonde du Pacte, pourtant jugé obsolète par de nombreux États, dont la France. Alors que la zone euro s’apprête déjà à entrer en récession, le retour de ces règles inapplicables laisse craindre le retour de l’austérité.

    Émanation du courant néolibéral, le Pacte de Stabilité et de croissance (PSC) voit le jour le 17 juin 1997, au Conseil européen d’Amsterdam. Appliqué au moment de la création de la monnaie unique en 1999, il a pour mission d’assurer la rigueur budgétaire des États membres à travers le respect du maintien du déficit public en dessous de 3% du PIB et un ratio dette/PIB inférieur à 60%.

    Si la plupart des pays parviennent à s’aligner sur ces critères au début des années 2000, la crise financière de 2007-2008, déclenchée aux États-Unis, engendre un profond creusement de la dette et du déficit des pays européens, et le non-respect des seuils exigés. Lors de l’éclatement de la crise des dettes souveraines, apparue quelques années plus tard sous les effets du krach financier de 2008, les règles budgétaires européennes sont toutefois conservées, et de nouvelles mesures d’autant plus strictes sont instaurées, malgré les déclarations critiques de nombreux hauts fonctionnaires et économistes à l’égard du Pacte. Sur volonté de l’Allemagne, ces règles seront même renforcées grâce à la création du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (aussi appelé TSCG) le 2 mars 2012, où est introduit de nouvelles exigences budgétaires, dont le principe de la « règle d’or 1 ».

    Du fait de la structure de la zone euro et son manque de fédéralisme, les chocs asymétriques entraînés par la crise des dettes souveraines sont traités séparément, et des programmes d’austérités sont imposés à de nombreux pays, avec en premier lieu la Grèce, l’Espagne, le Portugal, Chypre, l’Irlande, et dans un moindre degré la France et l’Italie. Le bilan de cette politique est désormais bien connu : ralentissement économique, accroissement des inégalités, dégradation des services publics, et profondes divergences au sein de la zone euro. Si l’objectif cible de 3% est atteint par l’ensemble des pays fin 2019 grâce à ces « cures », nombre d’entre eux ne retrouvent pas le seuil de 60% de dette/PIB, et s’en trouvent même particulièrement éloignés.

    Face à la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine, le déficit budgétaire et la dette des États se sont profondément aggravés. À ce jour, près du tiers des pays de la zone euro affichent un ratio dette/PIB supérieur à 100% (Grèce, Italie, Portugal, Espagne, France, Belgique) et la moyenne des 19 se situe autour de 95%, soit bien au-delà des 60% exigé. Le déficit public moyen, situé à 5.1% en 2021, reste, lui aussi, au-dessus du seuil de 3%.

    Changer pour que rien ne change

    Peu d’observateurs se risquent désormais à affirmer que les dispositions actuelles du Pacte sont efficaces. Le Commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Paolo Gentiloni, a récemment déclaré que « nous n’avons pas investi comme nous l’aurions dû, et le désendettement a échoué. » Étant donné l’erreur historique d’avoir exigé un retour accéléré aux critères de 3% et de 60% lors de la décennie passée (la Grèce est à cet égard un exemple probant), une réforme en profondeur s’impose. D’autant que la crise sanitaire et la baisse du pouvoir d’achat des ménages lié à l’inflation obligent les États européens à d’importantes dépenses d’urgence.

    Pourtant, si l’on se plonge dans les détails de cette réforme, les mesures proposées ressemblent sensiblement à celles exigées au lendemain de la crise des subprimes , malgré quelques souplesses qui laissent paraître un semblant de progressisme. Dans les faits, les critères de 3% et de 60% sont conservés, mais la soutenabilité budgétaire des États tient désormais compte des dépenses primaires (hors intérêts de la dette et dépenses d’assurance chômage), et non des dépenses publiques dans l’ensemble.

    Par ailleurs, les pays européens disposeront de quatre années pour retrouver 3% de déficit public et 60% de dette/PIB à partir de 2023, et trois années supplémentaires si des facteurs conjoncturels interviennent (crises, guerres…) ou si de nouveaux investissements s’avèrent nécessaires (à condition toutefois que la stratégie budgétaire du pays s’aligne sur les critères). Alors que de nombreux pays souhaitaient un traitement différencié pour certains investissements et un plafond de dette différent pour chaque pays ( comme le proposait la France ), ce léger compromis laisse plutôt paraître une victoire du conservatisme des pays frugaux dans les négociations. Certains Etats, comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou l’Autriche, font en effet de la rigueur budgétaire une priorité absolue.

    D’autre part, si ce « délai supplémentaire » de trois ans permet de mieux prendre en compte la situation de chaque pays (et donc les divergences économiques structurelles de la zone euro), la proposition initiée par la vice-présidente espagnole, Nadia Calviño, visant à ce que chaque pays puisse définir la trajectoire de réduction de sa dette et de son déficit, n’a visiblement été que partiellement prise en compte, car la stratégie budgétaire des États resterait conditionnée à l’approbation de la Commission européenne et du Conseil européen, comme c’est le cas par le biais du « Semestre européen » depuis 2011. De surcroît, la procédure concernant les déficits excessifs (PDE) est maintenue, et la PDE fondée sur la dette est même renforcée. Ainsi, si un pays dont la dette excède 60% du PIB s’écarte de la trajectoire des dépenses convenues par le Conseil, il s’expose alors à diverses sanctions.

    Par ailleurs, l’écart de production (aussi appelé « output gap ») ou PIB potentiel, reste la référence de mesure de la soutenabilité de la dette des pays européens, malgré le fait que son calcul dépend d’hypothèses discutables, de plus en plus fragiles à mesure que les crises se succèdent.

    Un cadre inadapté à un monde en pleine mutation

    À travers cette révision, la Commission européenne cherche officiellement à « permettre aux pays de la zone euro d’exécuter les investissements nécessaires, en réduisant les ratios élevés de dette publique de manière réaliste, progressive et soutenue afin de bâtir une économie verte, numérique et résiliente. »

    Si cette trajectoire est à première vue souhaitable, elle a tout d’une chimère : comment parvenir à réduire les ratios de dette publique des pays membres tout en mettant en place les « investissements nécessaires » (très coûteux en ce qui concerne ceux dans la transition écologique, mais aussi dans le numérique où les pays de la zone euro affichent un retard significatif face aux grandes puissances) ? Pour ne donner qu’un seul exemple, la France devra dépenser 100 milliards d’euros sur quinze ans si elle entend doubler la part du train dans les déplacements . Par ailleurs, la charge de la dette, c’est-à-dire les intérêts à rembourser, augmentera à terme sous l’effet de la hausse des taux directeurs de la BCE.

    Dans ce monde multipolaire où se dessine une nouvelle globalisation, l’industrie et la balance commerciale des pays européens se dégradent, menaçant ainsi la croissance du Vieux-continent.

    Comment réussir à investir massivement afin de « bâtir une économie résiliente » alors que la guerre en Ukraine – impliquant la plupart des puissances du globe -, et la multiplication des guerres commerciales affaiblissent profondément le Vieux-continent ? En effet, dans ce monde multipolaire où se dessine une nouvelle globalisation, l’industrie et la balance commerciale des pays européens se dégradent, menaçant ainsi la croissance du Vieux-continent à court et moyen-terme (celle-ci étant déjà atone depuis deux décennies).

    L’inflation serait-elle la solution pour réduire la dette tout en permettant les investissements nécessaires ? Si celle-ci permet effectivement en théorie de réduire le poids accumulé des dettes, le ralentissement de la croissance, les dépenses massives des États pour lutter contre la hausse des prix et la hausse des taux d’intérêt laissent peu d’espoir quant à une véritable baisse du ration dette/PIB. De surcroît, le choix de certains États d’émettre des obligations dont la valeur est indexée sur l’inflation protège les investisseurs de pertes financières… mais engendre un coût massif pour les finances publiques.

    Il semble dès lors utopique de croire que les pays de la zone euro dont le ratio dette/PIB est supérieur à 100% puissent parvenir à réduire leur dette publique pour atteindre le seuil de 60% d’ici 4 ou 7 ans, tout en exécutant les « investissements nécessaires. » Alors que trois d’entre eux (la France, l’Italie et l’Espagne) figurent parmi les cinq plus grandes puissances du continent, le risque d’un nouvel accroissement des divergences entre pays de la zone euro, la perte de crédibilité de cette dernière, et plus largement celle du projet européen, est à craindre.

    Sans harmonisation budgétaire et fiscale, avec des divergences de structures productives et un taux d’intérêt unique pour 19 pays différents, la zone euro est donc vouée à une régression permanente. Or, ce scénario est systématiquement rejeté par les pays frugaux, qui refusent de « payer pour les autres », et les paradis fiscaux européens (Irlande, Malte, Chypre, Pays-Bas), qui auraient trop à perdre d’une convergence des niveaux d’imposition.

    Si la proposition de la Commission européenne fera l’objet d’une proposition législative début 2023, avant d’être validée par les ministres des Finances et le Parlement européen (dans l’objectif d’arriver à un consensus pour 2024, sans quoi le cadre budgétaire restera inchangé), la trajectoire envisagée laisse donc penser que l’Europe s’apprête à répéter une faute historique.

    Note :

    1 : Selon la règle d’or, le déficit structurel ne doit pas dépasser 0.5% du PIB pour les pays dont la dette publique excède 60% du PIB, et 1% pour les pays dont la dette publique est inférieure à 60% du PIB.

    • chevron_right

      PLF 2023: le gouvernement veut trop vite tourner la page du «quoi qu’il en coûte»

      news.movim.eu / Mediapart · Tuesday, 27 September, 2022 - 05:05


    Le prochain budget marquera la fin des mesures d’urgence pour l’économie et le système de santé qui dataient de la crise du Covid-19. Le clap de fin du «quoi qu’il en coûte» en somme, dont le gouvernement ne veut plus entendre parler pour résoudre la crise énergétique actuelle. Il pense qu’il pourra maîtriser les dépenses publiques sans pour autant risquer une récession. À tort.
    • wifi_tethering open_in_new

      This post is public

      www.mediapart.fr /journal/economie/270922/plf-2023-le-gouvernement-veut-trop-vite-tourner-la-page-du-quoi-qu-il-en-coute