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      L'Ukraine face au Pays de Galle pour se qualifier pour le mondial 2022 et oublier la guerre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 5 June, 2022 - 15:46 · 9 minutes

    Après avoir éliminé l'Écosse mercredi à Glasgow, l'équipe de football d'Ukraine vise une victoire au pays de Galles ce dimanche pour se qualifier pour la Coupe du monde 2022 et oublier (un peu) la guerre. Après avoir éliminé l'Écosse mercredi à Glasgow, l'équipe de football d'Ukraine vise une victoire au pays de Galles ce dimanche pour se qualifier pour la Coupe du monde 2022 et oublier (un peu) la guerre.

    FOOTBALL - Ils n’ont plus qu’une marche à franchir pour faire oublier encore un peu plus l’inconcevable. Ce dimanche 5 juin, quatre jours après avoir vaincu l’Écosse à Glasgow (3-1), l’équipe nationale ukrainienne de football affronte le pays de Galles dans une finale de barrage qui peut lui permettre de participer à la Coupe du monde au Qatar fin 2022.

    Un rendez-vous qui aurait dû avoir lieu en mars dernier, mais qui a été reporté du fait d’une actualité dramatique: l’invasion de l’Ukraine par la Russie , débutée il y a 102 jours exactement. Une guerre qui a causé la fuite à l’étranger de millions d’Ukrainiens, déplacé un tiers de la population nationale et dont le bilan humain -inconnu à l’heure actuelle- sera cataclysmique.

    Un contexte dont les joueurs du sélectionneur Oleksandr Petrakov (qui a succédé à l’icône Andreï Chevtchenko en août 2021) doivent faire abstraction s’ils souhaitent représenter leur pays dans un deuxième Mondial, seize ans après le quart de finale de 2006.

    Mercredi 1er juin, lors de la victoire sur l'Écosse à Hampden Park, à Glasgow, la Mercredi 1er juin, lors de la victoire sur l'Écosse à Hampden Park, à Glasgow, la "Zbirna" a évolué devant des milliers de supporters galvanisé par l'enjeu et le contexte international.

    Et le sélectionneur a résumé dans les colonnes du magazine Time l’état d’esprit de son équipe: “Il n’y a aucune colère, juste de la haine” contre l’envahisseur envoyé par le Kremlin. Un sentiment qu’il souhaite transformer en motivation pour ses hommes, leur permettant de montrer au travers du sport national que non, les Ukrainiens ne sont pas le peuple “inférieur” que la Russie cherche à dépeindre (d’autant qu’historiquement, les succès de l’URSS ont toujours été permis par des joueurs ukrainiens de grand talent).

    De trop rares moments d’apaisement

    Cette communion nationale s’est par exemple retrouvée au moment de l’Eurovision , où l’équipe entière a regardé les Ukrainiens de Kalush Orchestra remporter le télé-crochet continental, comme l’a raconté au DailyMail l’attaquant Roman Yaremchouk , 44 buts en sélection au compteur. Et que dire de l’ambiance lors du “Chtche ne vmerla Ukraïny”, l’hymne national, chanté par 3000 Ukrainiens lors de la demi-finale en Écosse et repris en cœur par des milliers de locaux qui l’avaient appris en phonétique.

    Des moments comme hors du temps après des mois extrêmement pénibles pour tout le groupe jaune et bleu.

    Le 24 février, lorsque les bombes ont commencé à s’abattre sur Kiev, le coach Oleksandr Petrakov a immédiatement tenté de s’engager dans les forces de défense ukrainiennes. Mais du fait de ses 64 printemps, il a été éconduit: “Vous êtes trop vieux et vous n’avez pas de compétences militaires. À la place, vous feriez mieux de nous rapporter la Coupe du monde.” Voilà ce que représente  pour le peuple ukrainien le match contre le pays de Galles qui se joue ce dimanche à Cardiff: une parenthèse heureuse, notamment pour les nombreux soldats qui encouragent l’équipe nationale, et l’occasion de voir les couleurs du pays briller ailleurs que sur les champs de bataille.

    Des joueurs qui auraient pu se retrouver au front

    Mais quid des joueurs dans tout cela? Car sur le terrain ce soir, comme mercredi en Écosse, ce sont onze jeunes hommes qui auraient pu être envoyés au front qui vont porter le maillot créé spécialement en soutien au peuple ukrainien. Des garçons qui essaient tous de contribuer à leur manière à l’effort national. En se faisant l’écho de la situation en Ukraine, en multipliant les opérations de charité et en jouant des matches à visée philanthropique.

    Sur leur maillot, redessiné depuis le début du conflit, les Ukrainiens arborent le nom des villes qui pays qui subissent les frappes russes depuis la fin du mois de février (photo prise le 11 mai lors de la rencontre contre le Borussia Mönchengladbach). Sur leur maillot, redessiné depuis le début du conflit, les Ukrainiens arborent le nom des villes qui pays qui subissent les frappes russes depuis la fin du mois de février (photo prise le 11 mai lors de la rencontre contre le Borussia Mönchengladbach).

    Comme le 11 mai dernier, lorsque l’équipe nationale ukrainienne a affronté, pour son premier match depuis le début de l’invasion, le club allemand du Borussia Mönchengladbach au cours d’une rencontre amicale dont tous les bénéfices ont servi à financer une aide humanitaire. Un match -comme celui contre l’Écosse- durant lequel les Ukrainiens ont pu sentir le soutien d’un peuple étranger , le stade étant entièrement couvert de jaune et bleu et les slogans anti-guerre résonnant sans arrêt.

    Lors du match face à l'Ukraine, les photographes ont pu saisir des moments d'apaisement bienvenus dans les rangs des supporters ukrainiens, terriblement éprouvés par 100 jours de guerre dans leur pays natal. Lors du match face à l'Ukraine, les photographes ont pu saisir des moments d'apaisement bienvenus dans les rangs des supporters ukrainiens, terriblement éprouvés par 100 jours de guerre dans leur pays natal.

    Le point de départ d’une “tournée internationale pour la paix” (avec des rencontres similaires contre Empoli en Italie et Rijeka en Croatie) qui a vu les joueurs prendre leurs quartiers à Brod, près de Ljubljana, en Slovénie pour préparer les rendez-vous face à l’Écosse et au pays de Galles dans les meilleures conditions. Et cela même si les conversations au sein du groupe tournent davantage autour des approvisionnements en matériel médical dans le Donbass que des performances sportives de chacun.

    Des mois d’incertitude pour les joueurs du championnat national

    “Parfois on est soucieux, parce que les roquettes continuent de voler”, a par exemple confié le gardien et capitaine Andriy Pyatov, 37 ans, sur le site de la Fédération. Et son remplaçant, Dmytro Riznyk, d’ajouter: “Des gens meurent chaque jour. On y pense tout le temps, mais on essaie de rester concentrés sur notre métier.”

    D’autant que beaucoup des joueurs retenus par Oleksandr Petrakov, dont une vaste majorité évoluent dans le championnat national (au Shakhtar Donetsk, au Dynamo Kiev et au Dnipro-1, les clubs phares du pays), ont vécu la guerre en première ligne. Comme leur sélectionneur, certains ont dû se terrer pendant plusieurs jours dans des caves et des passages sous-terrains avec femme et enfants avant de pouvoir quitter le pays: Serhiy Sydorchuk, sa femme et leurs jumeaux ont notamment passé des jours cachés dans un parking sous-terrain à Kiev. Et au contraire de leurs adversaires, les Ukrainiens d’Ukraine (six étaient titulaires en Écosse) n’ont plus aucune compétition dans les jambes depuis trois mois, à l’exception de quelques matches exhibitions disputés à l’étranger pour lever des fonds et soutenir les forces armées ukrainiennes.

    Le gardien Dmytro Riznyk a par exemple totalement arrêté de s’entraîner entre la mi-février et mai, lorsque ses coéquipiers et lui sont arrivés en Slovénie. Comme lui, beaucoup des joueurs du championnat domestique ont d’ailleurs trouvé du réconfort dans le fait de voir leurs partenaires de sélection continuer à jouer: Zinchenko à Manchester City, Malinovskyi avec l’Atalanta Bergame, le buteur Yarmolenko à West Ham...

    Le 11 mai dernier, Mykhailo Mudryk, 21 ans, a inscrit le premier but de l'Ukraine face au Borussia Mönchengladbach, dans ce qui était le premier match de son équipe nationale depuis l'invasion russe. Le 11 mai dernier, Mykhailo Mudryk, 21 ans, a inscrit le premier but de l'Ukraine face au Borussia Mönchengladbach, dans ce qui était le premier match de son équipe nationale depuis l'invasion russe.

    Certains joueurs ont d’ailleurs vécu le même drame que leurs compatriotes. À l’image d’Oleksandr Karavayev, arrière latéral qui a fêté ses 30 ans au lendemain de la victoire en demi-finale de barrage, et qui sait qu’une partie de sa famille est désormais captive de l’armée russe dans la ville occupée de Kherson dont il est originaire. Parmi ces proches empêchés de sortir de la ville figure notamment une belle-sœur qui a accouché d’une petite fille au début du conflit, raconte-t-il à Time . Son coéquipier Taras Stepanenko, lui, a vu un bâtiment être détruit par des missiles russes 20 minutes après qu’il soit passé devant en voiture avec ses trois fils et sa femme au cours de leur fuite vers l’étranger.

    “Nous n’avons plus peur de rien”

    Et tout cela, c’est sans même évoquer les conséquences plus larges de la guerre sur le football ukrainien: les jeunes du FC Marioupol portés disparus dans les bombardements, le stade Lviv devenu un camp de réfugiés accueillant 3000 lits plutôt que 40.000 spectateurs en liesse, les clubs qui s’organisent pour distribuer de l’aide humanitaire...

    Dès lors, facile de comprendre que la finale face aux Gallois sera plus qu’une simple rencontre pour le onze ukrainien, comme l’a résumé Oleksandr Zinchenko, défenseur de Manchester City et star de la sélection. “Il n’est pas nécessaire de parler de motivation: je peux promettre à tous les Ukrainiens que chacun d’entre nous va tout donner pour gagner le match, pour qu’ils soient fiers de nous et, juste peut-être pour quelques secondes, qu’ils aient le sourire”, a-t-il déclaré après être devenu une nouvelle fois champion d’Angleterre. Et d’ajouter , après la qualification contre l’Écosse: “Nous nous devons de nous de qualifier, de gagner. Sinon ce match contre les Écossais n’aura servi à rien. C’est une finale donc chacun d’entre nous devra faire le meilleur match de sa vie.”

    Lors de la victoire contre l'Écosse, les Ukrainiens ont pu célébrer avec leur public une victoire qui aura offert Lors de la victoire contre l'Écosse, les Ukrainiens ont pu célébrer avec leur public une victoire qui aura offert "deux heures de bonheur" à tout un peuple, pour citer le président Zelensky.

    En attendant, comme l’a exprimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, les joueurs de la “Zbirna”, le surnom de l’équipe nationale, ont déjà offert “deux heures de bonheur” à tout un pays. “Il y a des moments dans la vie où l’on a besoin de peu de mots: aujourd’hui, ‘fierté’ suffit. Je vous dis simplement merci messieurs!”, a-t-il ajouté dans une publication Instagram . Avant de poursuivre, avec forcément le match face au pays de Galles à l’esprit: “L’Ukraine n’est pas encore morte. Nous luttons, nous luttons, nous encaissons et nous gagnons.”

    Un état d’esprit là encore résumé auprès de Time par le sélectionneur Oleksandr Petrakov, qui s’avançait avec une détermination sans pareille vers les deux matches de barrage: “Après les missiles, les fusées et les bombes, nous n’avons plus peur de rien.” Ils ont surtout beaucoup à gagner, pour tout un peuple.

    À voir également sur le HuffPost : Le Donbass ravagé par une bataille acharnée, Severodonetsk menacée

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      Mondial 2022: Contre l'Écosse, l'Ukraine veut oublier la guerre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 16:00 · 7 minutes

    Ce mercredi 1er juin, l'Ukraine affronte l'Écosse à Glasgow en demi-finale de barrage pour la Coupe du monde 2022 (photo d'illustration prise le 11 mai lors du match amical entre l'Ukraine et le club allemand du Borussia Mönchengladbach). Ce mercredi 1er juin, l'Ukraine affronte l'Écosse à Glasgow en demi-finale de barrage pour la Coupe du monde 2022 (photo d'illustration prise le 11 mai lors du match amical entre l'Ukraine et le club allemand du Borussia Mönchengladbach).

    FOOTBALL - Une semaine de normalité au milieu de l’inconcevable. Ce mercredi 1er juin, à Hampden Park, à Glasgow, l’équipe nationale ukrainienne de football affronte l’Écosse dans une demi-finale de barrage qui doit lui permettre de se rapprocher de la Coupe du monde au Qatar , organisée du 21 novembre au 18 décembre 2022.

    Un rendez-vous qui a été reporté en mars dernier du fait d’une actualité dramatique: l’invasion de l’Ukraine par la Russie , conflit qui aura débuté depuis 100 jours ce vendredi 3 juin. Une guerre qui a causé la fuite à l’étranger de millions d’Ukrainiens, déplacé un tiers de la population et dont le bilan humain -inconnu à l’heure actuelle- sera cataclysmique.

    Mais ce contexte, les joueurs du sélectionneur Oleksandr Petrakov (qui a succédé à l’icône Andreï Chevtchenko en août 2021) doivent en faire abstraction s’ils souhaitent représenter leur pays dans une deuxième Coupe du monde après le quart de finale de 2006.

    Un sélectionneur qui a résumé dans les colonnes du magazine Time l’état d’esprit de l’équipe: “Il n’y a aucune colère, juste de la haine” contre l’envahisseur envoyé par le Kremlin. Un sentiment qu’il espère transformer en motivation pour ses hommes, leur permettant de montrer au travers du sport national que non, les Ukrainiens ne sont pas le peuple “inférieur” que la Russie cherche à dépeindre (d’autant qu’historiquement, les succès de l’URSS ont toujours été permis par des joueurs ukrainiens de grand talent).

    Une communion nationale qui s’est par exemple retrouvée au moment de l’Eurovision , où l’équipe entière a regardé les Ukrainiens de Kalush Orchestra remporter le télécrochet continental, comme l’a raconté au DailyMail l’attaquant Roman Yaremchouk , 44 buts en sélection au compteur.

    Des joueurs qui auraient pu se retrouver au front

    Le 24 février, lorsque les bombes ont commencé à s’abattre sur Kiev, Oleksandr Petrakov a tenté de s’engager dans les forces de défense ukrainiennes. Mais du fait de ses 64 printemps, il a été éconduit: “Vous êtes trop vieux et vous n’avez pas de compétences militaires. À la place, vous feriez mieux de nous rapporter la Coupe du monde.” Voilà ce que représente le match contre l’Écosse (et celui qui pourrait suivre contre le pays de Galles en cas de victoire) à Glasgow pour le peuple ukrainien: une parenthèse heureuse, notamment pour les nombreux soldats qui encouragent l’équipe nationale, et l’occasion de voir les couleurs du pays briller ailleurs que sur les champs de bataille.

    Sur leur maillot, redessiné depuis le début du conflit, les Ukrainiens arborent le nom des villes qui pays qui subissent les frappes russes depuis la fin du mois de février (photo prise le 11 mai lors de la rencontre contre le Borussia Mönchengladbach). Sur leur maillot, redessiné depuis le début du conflit, les Ukrainiens arborent le nom des villes qui pays qui subissent les frappes russes depuis la fin du mois de février (photo prise le 11 mai lors de la rencontre contre le Borussia Mönchengladbach).

    Mais quid des joueurs dans tout cela? Car sur le terrain, ce mercredi, ce sont onze jeunes hommes qui auraient pu être envoyés au front qui vont porter le maillot créé spécialement en soutien au peuple ukrainien. Pour l’heure, tous essaient de contribuer à leur manière à l’effort national. En se faisant l’écho de la situation en Ukraine, en multipliant les opérations de charité et en jouant des matches à visée philanthropique.

    Comme le 11 mai dernier, lorsque l’équipe nationale ukrainienne a affronté, pour son premier match depuis le début de l’invasion, le club allemand du Borussia Mönchengladbach au cours d’une rencontre amicale dont tous les bénéfices ont servi à financer une aide humanitaire. Un match durant lequel les Ukrainiens ont pu sentir le soutien d’un peuple étranger, le stade étant entièrement couvert de jaune et bleu et les slogans anti-guerre résonnant sans arrêt.

    Le point de départ d’une “tournée internationale pour la paix” (avec des rencontres similaires contre Empoli en Italie et Rijeka en Croatie) qui a vu les joueurs prendre leurs quartiers à Brod, près de Ljubljana, en Slovénie pour préparer les rendez-vous face à l’Écosse et peut-être au pays de Galles dans les meilleures conditions. Et cela même si les conversations tournent davantage autour des approvisionnements en matériel médical qui ont pu arriver jusqu’au Donbass que des performances sportives de chacun.

    Des mois d’incertitude pour les joueurs du championnat national

    “Parfois on est soucieux, parce que les roquettes continuent de voler”, a par exemple confié le gardien et capitaine Andriy Pyatov, 37 ans, sur le site de la Fédération. Et son remplaçant, Dmytro Riznyk, d’ajouter: “Des gens meurent chaque jour. On y pense tout le temps, mais on essaie de rester concentrés sur notre métier.”

    D’autant que beaucoup des joueurs retenus par Oleksandr Petrakov, dont une vaste majorité évoluent dans le championnat national (au Shakhtar Donetsk, au Dynamo Kiev et au Dnipro-1, les clubs phares du pays), ont vécu la guerre en première ligne. Comme leur sélectionneur, certains ont dû se terrer pendant plusieurs jours dans des caves et des passages sous-terrains avec femme et enfants avant de pouvoir quitter le pays: Serhiy Sydorchuk, avec sa femme et ses jumeaux ont notamment passé des jours cachés dans un parking sous-terrain à Kiev. Et au contraire de leurs adversaires, les Ukrainiens d’Ukraine n’ont plus aucune compétition dans les jambes depuis trois mois, à l’exception de quelques matches exhibitions disputés à l’étranger pour lever des fonds et soutenir les forces armées ukrainiennes.

    Le gardien Dmytro Riznyk a par exemple totalement arrêté de s’entraîner entre la mi-février et mai, lorsque ses coéquipiers et lui sont arrivés en Slovénie. Comme lui, beaucoup des joueurs du championnat domestique ont d’ailleurs trouvé du réconfort dans le fait de voir leurs partenaires de sélection continuer à jouer: Zinchenko à Manchester City, Malinovskyi avec l’Atalanta Bergame, le buteur Yarmolenko à West Ham...

    Le 11 mai dernier, Mykhailo Mudryk, 21 ans, a inscrit le premier but de l'Ukraine face au Borussia Mönchengladbach, dans ce qui était le premier match de son équipe nationale depuis l'invasion russe. Le 11 mai dernier, Mykhailo Mudryk, 21 ans, a inscrit le premier but de l'Ukraine face au Borussia Mönchengladbach, dans ce qui était le premier match de son équipe nationale depuis l'invasion russe.

    Certains joueurs ont d’ailleurs vécu le même drame que leurs compatriotes. À l’image d’Oleksandr Karavayev, arrière latéral qui fêtera ses 30 ans ce jeudi, et qui sait qu’une partie de sa famille est désormais captive de l’armée russe dans la ville occupée de Kherson dont il est originaire. Parmi ces proches empêchés de sortir de la ville figure notamment une belle-sœur qui a accouché d’une petite fille depuis le début du conflit, raconte-t-il à Time . Son coéquipier Taras Stepanenko, lui, a vu un bâtiment être détruit par des missiles russes 20 minutes après qu’il soit passé devant en voiture avec ses trois fils et sa femme au cours de sa fuite vers l’étranger.

    “Nous n’avons plus peur de rien”

    Et tout cela, c’est sans même évoquer les conséquences plus larges de la guerre sur le football ukrainien: les jeunes du FC Marioupol portés disparus dans les bombardements, le stade Lviv devenu un camp de réfugiés accueillant 3000 lits plutôt que 40.000 spectateurs en liesse, les clubs qui s’organisent pour distribuer de l’aide humanitaire...

    Dès lors, facile de comprendre que le match face à l’Écosse sera plus qu’une simple rencontre pour le onze ukrainien, comme l’a résumé Oleksandr Zinchenko, défenseur de Manchester City et star de la sélection. “Il n’est pas nécessaire de parler de motivation: je peux promettre à tous les Ukrainiens que chacun d’entre nous va tout donner pour gagner le match, pour qu’ils soient fiers de nous et, juste peut-être pour quelques secondes, qu’ils aient le sourire”, a-t-il déclaré après être devenu une nouvelle fois champion d’Angleterre. “Ce match est l’un des plus importants de ma vie.”

    Ce que confirme auprès de Time son sélectionneur, qui s’avance avec une détermination sans pareille vers la demi-finale de barrage: “Après les missiles, les fusées et les bombes, nous n’avons plus peur de rien.”

    À voir également sur le HuffPost : À la frontière ukrainienne, les bus de la Juventus de Turin évacuent des enfants

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      Paul Pogba quitte Manchester United et fait un pari médiatique et risqué pour la suite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 15:05 · 3 minutes

    Alors que son départ de Manchester United a été officialisé, Paul Pogba dévoilera dans un documentaire d'Amazon prime avec qui il s'engage pour la saison prochaine. Alors que son départ de Manchester United a été officialisé, Paul Pogba dévoilera dans un documentaire d'Amazon prime avec qui il s'engage pour la saison prochaine.

    FOOTBALL - Le secret de polichinelle a définitivement été éventé. Six ans après être revenu à Manchester United , le club qui l’avait arraché au Havre alors qu’il n’était qu’adolescent, Paul Pogba va quitter les Red Devils. C’est l’équipe anglaise qui a officialisé la nouvelle ce mercredi 1er juin, précisant que le milieu de terrain de 29 ans serait libéré au terme de son contrat, à la fin du mois.

    Une information qui n’en est pas vraiment une, tant le séjour du champion du monde 2018 a été décevant dans le nord de l’Angleterre depuis 2016. Mais ce qui intrigue le plus dans ce départ, c’est évidemment l’avenir du joueur, alors que le Paris Saint-Germain et la Juventus de Turin sont régulièrement cités comme destinations possibles pour la suite de carrière de “la pioche”.

    L’annonce médiatique, un exercice casse-pattes

    Or c’est un moyen étonnant qu’il a choisi pour annoncer où il poursuivrait son parcours professionnel: un documentaire, Pogmentary, qui sera diffusé à partir du 17 juin sur Prime Video , la plateforme de streaming d’Amazon. Un programme dont la bande-annonce a été mise en ligne ce mardi 31 mai et que vous pouvez découvrir ci-dessous .

    Un choix loin d’être anodin au vu de la dernière décennie dans le monde du sport. Grand amateur de sports américains et en particulier de NBA, Paul Pogba sait en effet que les grandes opérations de communication autour de l’avenir d’un sportif se sont régulièrement soldées par des échecs.

    De retentissants fiascos comme précédents

    Que ce soit The Decision , l’émission de télévision dans laquelle le basketteur LeBron James avait annoncé en 2010 quitter sa ville de Cleveland, ou La Decisión d’Antoine Griezmann , documentaire paru en 2018 et dans lequel l’attaquant des Bleus déclarait sa flamme à l’Atlético de Madrid (qu’il quittera finalement douze mois plus tard), les précédents ont été de retentissants fiascos.

    Et c’est pourtant cette communication qu’a donc choisie Paul Pogba avec son Pogmentary . D’ailleurs, selon la presse italienne, c’est un départ vers Turin, ou plus exactement un retour dans le club où il a joué entre 2012 et 2016, que le documentaire d’Amazon devrait dévoiler.

    Dans la bande-annonce, on entend en tout cas déjà Paul Pogba se demander si Manchester United a soumis une “deuxième offre” pour tenter de le retenir. Voilà qui donne le ton du documentaire que le monde découvrira à la mi-juin. Reste donc à savoir si le milieu de terrain, qui voit une concurrence de plus en plus féroce émerger en équipe de France à six mois de la Coupe du monde au Qatar, sera le premier sportif à réussir un tel pari médiatique.

    À voir également sur le HuffPost : Paul Pogba et les Bleus partagent leur joie après la victoire en Ligue des nations

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      Mondial-2022: Stéphanie Frappart parmi les premières femmes à arbitrer une Coupe du monde

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 14:20 · 2 minutes

    Stéphanie Frappart au sifflet de la rencontre Leicester - Zorya Luhansk en Ligue Europa en octobre 2020.  Stéphanie Frappart au sifflet de la rencontre Leicester - Zorya Luhansk en Ligue Europa en octobre 2020.

    FOOTBALL - Six femmes, dont la Française Stéphanie Frappart , figureront pour la première fois parmi les 105 arbitres de la prochaine Coupe du monde masculine de football au Qatar, a annoncé ce jeudi 19 mai la Fifa.

    Trois d’entre elles: Stéphanie Frappart, la Rwandaise Salima Mukansanga et la Japonaise Yoshimi Yamashita ont été désignées parmi les 36 arbitres de champ, alors que la Brésilienne Neuza Back, la Mexicaine Karen Diaz Medina et l’Américaine Kathryn Nesbitt officieront aux côtés de 66 autres arbitres assistants.

    “Leur désignation est le résultat d’un long processus entamé il y a plusieurs années, qui a commencé par la nomination d’arbitres femmes pour certaines compétitions masculines seniors et de jeunes de la FIFA”, souligne dans un communiqué Pierluigi Collina, le président de la Commission des arbitres de l’instance mondiale.

    “Il y aura forcément des erreurs”, a averti Massimo Busacca, directeur de la sous-division de l’arbitrage de la Fifa, “mais nous allons tout faire pour qu’il y en ait le moins possible”.

    Pour tous les arbitres désignés au sein des six confédérations, auxquels s’ajoutent 24 arbitres assistants vidéo, la préparation démarrera au début de l’été “par des séminaires à Asuncion, Madrid et Doha”. Elle portera notamment sur “la protection des joueurs”, “l’uniformité” dans l’application des règles, ainsi que “la compréhension des caractéristiques des équipes et des joueurs”.

    Meilleure arbitre mondiale en 2019 et 2020

    Les six sélectionnées “enchaînent depuis plusieurs années les prestations de haut vol”, a également insisté l’Italien, espérant “qu’à l’avenir, la présence d’arbitres femmes lors de compétitions masculines de haut niveau (sera) considérée comme la règle plutôt que l’exception”.

    Il s’agit d’une étape supplémentaire pour Stéphanie Frappart, 38 ans, déjà la première femme arbitre en deuxième division française (2014), en Ligue 1 masculine (2019), en Supercoupe d’Europe (août 2019), en Ligue des champions (décembre 2020) et en finale de Coupe de France (7 mai dernier) pour le match entre le FC Nantes et l’OGC Nice.

    Cette désignation est une nouvelle étape dans la carrière fulgurante de l’ancienne joueuse de l’AS Herblay en région parisienne, arbitre depuis ses 13 ans et déjà élue en 2019 et 2020 meilleure arbitre au monde par l’International Federation of Football History & Statistics (IFFHS). Avec cette nouvelle étape dans sa carrière, elle forge encore davantage sa place dans le milieu -très masculin- du football.

    Voir également sur Le HuffPost: Ces commentateurs de Ligue 1 s’essayent à la “lucarne d’Évry”

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      Découvrez le maillot très politique avec lequel l'Ukraine va tenter de se qualifier pour la Coupe du monde

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 10:59 · 2 minutes

    Andriy Yarmolenko lors du match Ukraine-Macédoine du Nord lors de l'Euro 2021 à Bucarest Andriy Yarmolenko lors du match Ukraine-Macédoine du Nord lors de l'Euro 2021 à Bucarest

    FOOTBALL - L’équipe ukrainienne s’apprête à jouer ses premiers matchs amicaux dès ce mercredi 11 mai, avant d’affronter l’Écosse en demi-finale des barrages de la Coupe du monde 2022 le 1er juin. Pour ce retour sur les terrains après six mois sans compétition, l’équipe a dévoilé un nouveau maillot riche en symboles politiques.

    Décliné en trois couleurs (jaune, bleu et rouge pour le gardien), il présente plusieurs références directes à la guerre. Sur le devant, une carte de l’Ukraine apparaît, incluant la Crimée , territoire annexé par la Russie . Ses frontières ont été dessinées avec les drapeaux avec les pays soutenant les Ukrainiens face à l’invasion russe. Et au centre, on retrouve l’inscription “Unis pour l’Ukraine”, venue marquer “notre honneur et notre gratitude aux partenaires étrangers pour leur aide”, indique l’équipe nationale dans une publication Instagram publiée mardi 10 mai.

    Autre symbole important: au dessus de la carte, le logo d’U24 est présent, renvoyant à la plateforme de financement participatif lancée par Volodymyr Zelensky . Baptisée “United24”, elle permet la collecte de dons d’internautes du monde entier. L’équipe nationale soutient “l’initiative du président ukrainien (...) qui fédère l’ensemble du monde civilisé autour de la restauration de l’Ukraine”.

    Dernier point, au dos du maillot, le numéro des joueurs est composé d’un assemblage de noms de villes du pays, dont Kiev et Boutcha, où l’armée russe est suspectée de crimes et massacres à l’encontre des civils.

    Des matchs préparatoires avant la Coupe du monde

    Pour son retour dans les stades, le premier match amical de l’équipe ukrainienne est prévu ce mercredi 11 mai face club allemand du Borussia Mönchengladbach, qui se tiendra au Borussia Park. Une autre rencontre amicale est prévue contre le club de la ville croate de Rijeka, le 18 mai.

    Concernant les barrages pour la Coupe du monde, le match contre l’Écosse aura lieu le 1er juin. S’il elle l’emporte, l’Ukraine devra encore affronter le pays de Galles en finale, pour éventuellement rejoindre le groupe B du Mondial au Qatar en novembre 2022.

    Les maillots, seulement destinés à ces matchs préparatoires, ne sont fabriqués qu’en éditions limitées. Ensuite, ils seront confiés à des musées locaux ou vendus aux enchères, notamment grâce la plateforme United24 .

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