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      Crypto : le bitcoin s’effondre dans un nouveau krach boursier

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Wednesday, 15 June, 2022 - 16:00

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    Le cours du bitcoin vient de vivre son plus gros effondrement depuis 2020, dégringolant à moins de 24 000 dollars par actif.

    Crypto : le bitcoin s’effondre dans un nouveau krach boursier

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      Un escroc monte une arnaque aux cryptos avec un deepfake d’Elon Musk

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Thursday, 26 May, 2022 - 09:00

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    Il va falloir faire bien plus convaincant que cela pour berner tout Internet... mais l'IA progresse à grande vitesse et ce n'est peut-être qu'une question de temps.

    Un escroc monte une arnaque aux cryptos avec un deepfake d’Elon Musk

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      Pourquoi la Banque Centrale Européenne pense que les cryptomonnaies “ne valent rien” ?

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Tuesday, 24 May, 2022 - 08:30

    crypto-tas-158x105.jpg Crypto-monnaie Bitcoin Ethereum

    Pour la présidente de la Banque Centrale Européenne, les cryptomonnaies et le bitcoin sont basés sur "du vide" et ne "valent rien".

    Pourquoi la Banque Centrale Européenne pense que les cryptomonnaies “ne valent rien” ?

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      Le cours des NFT s’effondre déjà, quel avenir pour le métavers ?

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Friday, 6 May, 2022 - 14:00

    nft-ape-158x105.jpg nft-ape

    Après avoir battu des records en 2021, le cours des NFT s'est effondré depuis le début de l'année. La fin d'une (courte) époque ?

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      Splendeurs et misères du bitcoin

      Jean-Jacques Handali · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 4 March, 2021 - 04:15 · 7 minutes

    bitcoin

    Par Jean-Jacques Handali.

    Né dans l’esprit d’un certain Satoshi Nakamoto en 2008, dont on ne sait si c’est le vrai nom ou le pseudonyme d’un groupe de personnes, le bitcoin fut commercé pour la première fois le 12 octobre 2009. 5050 bitcoins furent échangés pour 5,02 dollars par virement Paypal, soit environ 0,001 dollar l’unité.

    Le 9 février 2011, le bitcoin atteignait la parité avec le dollar et un peu moins de trois ans plus tard, il dépassait la valeur de l’once d’or qui était alors de 1250 dollars. Son enchère continua de grimper régulièrement avant de s’emballer à partir de 2017 où, en douze mois, la valeur de la crypto-monnaie a été multipliée par quinze, passant de 1300 dollars à 19 000 dollars.

    Depuis, le bitcoin avance en zigzag, mais à grandes enjambées, dépassant les 58 000 dollars pour la première fois, en février 2021.

    Le bitcoin, une monnaie de réserve ?

    Pour commencer, prenons conscience d’avoir affaire à une monnaie qui n’est liée à aucune substance économique. Elle ne colporte ni valeur intrinsèque ni actif sous-jacent. Elle ne produit ni intérêt, ni dividende, ni rente, ni revenu et son application ne connaît aucun débouché industriel. Aucune autorité centrale ou garantie étatique n’en soutient l’évolution.

    Le bitcoin dépend donc uniquement du bon vouloir des marchés et du flux des transactions. Que les acheteurs soient en appétence et la crypto-monnaie prendra de la valeur. Que les vendeurs soient majoritaires et son cours ne sera plus soutenu. Ce n’est donc pas un système monétaire qui est mis en place, mais une sorte de structure pyramidale, fluctuante et étroite, soumise à l’engouement du moment.

    De même, bien que ses transactions soient en constante augmentation, le bitcoin n’est pas déterminé par un usage économique ou une fonction sociale . D’abord, parce que sa masse est ténue : 18 millions d’unités émises (21 millions attendues d’ici l’an 2140 en tout et pour tout). Partant, l’agrégat monétaire ne s’adaptera pas à la création de richesse, et les mots de passe oubliés et adresses égarées ne seront pas remplacés.

    Ensuite, parce que sa volatilité est extrêmement élevée : une devise dont le prix oscille de 30 à 40 % en l’espace de quelques jours n’est pas crédible. Sa convertibilité dans un contexte international ne serait pas soutenable, son utilisation sur un mode intérieur gripperait les échanges.

    À ce titre, l’évoquer en tant que monnaie dans cet article est davantage une convenance de langage qu’une juste définition.

    Le bitcoin, une valeur refuge ?

    Sa volatilité élevée empêche le bitcoin d’être considéré comme une valeur refuge. Par définition, une valeur refuge est un bien dont l’estimation a tendance à se stabiliser ou à s’apprécier pendant les périodes de crise des marchés financiers. Un tel actif permet en quelque sorte de sécuriser le patrimoine de son détenteur. Difficile de prétendre à une telle stabilité avec les fluctuations mentionnées ci-dessus.

    Au-delà, il faut être conscient que 2100 adresses détiennent approximativement 40 % du total émis à ce jour. Il suffirait que certaines de ces adresses parviennent à une sorte d’entente ou de déclaration d’intention pour orienter ce marché dans un sens ou dans l’autre.

    Précisons également que 80 % des utilisateurs ne participent pas au marché. Ils gardent leurs avoirs sous le matelas et n’y touchent pas. C’est donc une minorité d’actionnaires qui font le marché et en rythment la cadence.

    Ce ne sont pas là les principes d’une valeur refuge.

    Le bitcoin, un réseau confidentiel ?

    À quel point le bitcoin est-il confidentiel et quelle est l’influence d’une autorité de référence sur ce système ?

    Les transactions d’achats et ventes du Bitcoin ne se font pas dans l’anonymat. Un registre public indique le montant de bitcoins affilié à chaque adresse, ainsi que les opérations enregistrées sur la chaîne de blocs. Si elle n’est pas ouvertement accessible, l’identité des utilisateurs peut ainsi être déterminée grâce aux plateformes d’échanges, qui consignent l’identité des propriétaires. Seules certaines opérations de gré à gré échappent au contrôle.

    Combien de temps avant qu’un État ou un groupe d’États n’en signifie l’arrêt ?

    Une grande sécurité d’utilisation ?

    Les portefeuilles sont protégés par un mot de passe. Le Vatican, le Pentagone, JP Morgan, Citigroup, Sony et d’autres institutions réputées inviolables ont été attaquées par des hackers , avec des dégâts plus ou moins avérés, plus ou moins avoués. Viendra un jour où un hacker parviendra à secouer le temple du bitcoin.

    Quel sera la réaction des investisseurs à ce moment-là ? De même, que se passera-t-il le jour où une monnaie électronique améliorée (sécurité accrue, meilleure consommation électrique du minage…) sera introduite sur le marché ? Qui voudra alors d’une crypto-monnaie dépassée ?

    Rappelons que les transactions sont traitées par internet. Leur fluidité est donc dépendante de la neutralité de ce réseau. Nous savons déjà comment certains pays autorisent le déploiement de cette toile et comment d’autres en restreignent l’utilisation.

    Tant que ce réseau est disponible, votre coffre électronique est accessible. Sinon, il faudra patienter jusqu’à la réouverture des guichets !

    Le minage du bitcoin entraîne une consommation électrique vorace. À l’heure où la planète prend conscience de la dilapidation de ses ressources, l’empreinte écologique de la crypto-monnaie pose question sur son progrès.

    Enfin, la dimension internationale du bitcoin octroie à ses contrevenants un caractère d’impunité, car les cadres juridiques s’arrêtent souvent à la frontière des États. Que risque un hacker biélorusse ou nord-coréen qui détourne les codes d’un épargnant anglais ou allemand ? Pas grand-chose !

    Mettre fin au monopole des banques centrales ?

    À l’heure où les principales économies croulent sous l’avalanche de cash et d’injections monétaires, la technologie intéresse de plus en plus les institutions financières et les autorités officielles. Pour l’instant, elles se contentent de suivre le cours des crypto-monnaies en invitant les investisseurs à la plus grande prudence…

    Lorsque la bulle éclatera (SIC), les gouvernements pourront alors se targuer de leur mise en garde : « On vous l’avait bien dit » ! La monnaie ayant cours officiel (dollar, euro ou autre…) brillera en comparaison, ne serait-ce que par défaut.

    À l’inverse, si le bitcoin poursuit son petit bonhomme de chemin, les gouvernements verront d’un très mauvais œil la perte de leur hégémonie. Les autorités veulent être les seules à contrôler la monnaie et le crédit qui en découle.

    Elles n’hésiteront pas à mettre le bitcoin hors la loi (c’est déjà le cas dans de nombreux pays : Chine, Inde, Thaïlande, Maroc, Algérie…) et proposeront une alternative officielle afin de récupérer la manne déversée dans ces portefeuilles électroniques.

    Conclusion ?

    Résumons : voici une pseudo-monnaie qui n’en est pas une, qui ne représente aucun actif sous-jacent, qui ne jouit d’aucune garantie gouvernementale, et qui ne peut être considérée comme une valeur refuge.

    Sa confidentialité est tantôt décriée comme insuffisante, tantôt dénigrée comme servant aux malversations . L’utilisation du bitcoin est tributaire de la régularité d’internet, de l’impéritie des hackers et du retard de la concurrence. La consommation d’énergie de son minage frôle l’indécence. Il est d’ailleurs curieux que le patron de Tesla ait encouragé son achat, et que les organisations de défense de la planète n’aient pas réagi…

    L’échec de la crypto-monnaie renforcera la position des banques centrales qu’elle prétend contourner. Alternativement, son succès suscitera l’intervention de ces mêmes banques à l’encontre de son développement.

    Alors pourquoi cet enthousiasme délirant pour ce qui n’est rien d’autre qu’un modèle mathématique ? Certains investisseurs, à tort ou à raison, parient sur la valorisation d’une société comme Tesla, pensant que sa valorisation actuelle représente un calcul équitable de ses revenus futurs. Dans le cas du bitcoin, il n’y aura guère de revenu futur !

    Le bitcoin est une bulle spéculative fondée sur les incontournables faiblesses de la nature humaine : ignorance, comportement moutonnier et avidité du gain.

    Que nos dirigeants ne se croient pas au milieu d’un long fleuve tranquille, pour autant. Outre l’engouement de certains investisseurs pour une étoile filante, le déversement de liquidités par les autorités est symptomatique d’un manque de confiance dans les repères monétaires de nos démocraties.

    Un jour ou l’autre, elles devront y faire face par la levée d’impôts et/ou l’entraînement de l’inflation. Une autre solution serait de refondre le système monétaire mondial, un nouveau Bretton Woods, qui ré-instituerait l’or physique comme pilier de ce nouveau système. Mais cela demande un peu de courage. C’est toujours préférable que d’initier une guerre…

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      Bitcoin, cryptomonnaies : quel est le prix de votre liberté ?

      Auteur invité · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 17 January, 2021 - 04:35 · 8 minutes

    bitcoin

    Par Rémi Pagès 1 .

    Ce n’est pas gratuit mais c’est utile…

    L’adoption d’internet (le web 1.0), puis des réseaux sociaux (le web 2.0) a permis la mise en relation des hommes depuis n’importe quel endroit de la Terre. Les hommes ont adopté les technologies car elles leur sont utiles : échanges épistolaires, échanges d’informations, discussions en direct, chats vidéos, commerce etc.

    Cela s’est développé parce que c’était également gratuit. Mais rien n’est gratuit. Vous payez votre fournisseur d’accès pour accéder au réseau car ce dernier vous fournit la box ainsi que l’entretien du réseau pour vos communications. Vous pouvez chatter sur un réseau social gratuitement. Mais pour cela vous avez signé un « contrat de licence utilisateur final » qui n’est autre qu’un contrat entre vous et l’entreprise. Cette dernière n’aurait aucun intérêt à investir dans d’énormes serveurs ou en développement si elle ne gagnait pas d’argent. Elle monétise donc vos habitudes de surf pour les revendre ensuite a des entreprises de marketing digital pour ensuite cibler les publicités.

    Cela n’a rien d’immoral.

    Ce qui choque l’utilisateur c’est la revente de données personnelles : il doit faire un choix entre utilité et vie privée.

    Utilité ou vie privée ?

    Une étude récente parue dans PLOS ONE , montre qu’en moyenne (sur un petit échantillon d’utilisateurs), les utilisateurs proposeraient de se déconnecter de Facebook pendant un an contre 1000 dollars. Bien qu’anecdotique, cette étude a au moins le mérite de mettre en exergue la notion de valeur.

    Dans le chapitre V d’ Harmonies économiques , Bastiat écrit :

    « … il faut que je fasse comprendre deux choses, savoir :

    1° Que l’utilité tend à devenir de plus en plus gratuite, commune, en sortant progressivement du domaine de l’appropriation individuelle.

    2° Que la valeur, au contraire, seule appropriable, seule constituant la propriété de droit et de fait, tend à diminuer de plus en plus relativement à l’utilité à laquelle elle est attachée. »

    Il faut aussi se rappeler le concept d’antifragilité développé par Nassim Taleb :

    « Est fragile tout ce qui ne résiste pas à l’épreuve.
    Est solide tout ce qui résiste à un grand nombre d’épreuves.
    Est antifragile tout ce qui se bonifie avec les épreuves. »

    Or au cours de la courte histoire humaine, le seul qui ait prouvé son anti-fragilité est l’Homme lui même.

    Nous sommes donc dans une période de basculement ou l’Homme a deux chemins possibles :

    • soit il poursuit dans la voie de la fragilité en continuant de déprécier sa vie privée contre de l’utilité jusqu’à ne plus s’appartenir,
    • soit il choisit la voie de l’antifragilité : il choisit de ne dévoiler que ce qu’il désire de sa vie privée, en échange de monnaie dont la valeur est reconnue par l’ensemble des utilisateurs du réseau.

    Échanger de la valeur sans qu’elle soit dépréciée, et de façon privée

    En 1993 Éric Huges écrit dans Le Manifeste Cypherpunk :

    « La vie privée est nécessaire pour une société ouverte dans l’ère électronique. La vie privée n’est pas un secret. Une affaire privée est ce qu’un individu ne veut pas que le monde entier sache, mais une affaire secrète est ce qu’un individu ne veut pas que quiconque sache. La vie privée est le pouvoir de se révéler sélectivement au monde. »

    Pour cela la monnaie est la pierre angulaire du changement : quelle est la meilleure façon d’échanger de la valeur dans un réseau, sans que cette valeur soit dépréciée ? Le bitcoin est une monnaie qui, sur une courte échelle (10 ans), et contrairement aux monnaies fiat a montré son anti fragilité.

    Ces notions ont été développées par Satoshi Nakamoto dans son White Paper que l’on peut rapidement résumer ainsi :

    • Il faut que les échanges soient structurellement pseudo-anonymes . On entend par pseudo anonymes le fait que les porte-monnaies sont anonymes et cryptés (ne sont pas liés à une identité définie, comme le cash, et ne sont pas dérobables sauf si on vous vole votre clef privée que vous seul détenez, comme si on vous volait votre porte-monnaie), mais également que les échanges entre ces porte-monnaies soient tous traçables de façon à ce que l’ensemble des utilisateurs du réseau puisse vérifier qu’il n’y ait pas de triche.
    • Il faut également éviter que d’autres entités puissent s’emparer de la valeur en « imprimant de l’argent » et en développant un système de dette qu’ils contrôlent au détriment des utilisateurs du réseau. Pour cela, il existe un nombre prédéfini de bitcoins minables soit 21 millions, la monnaie n’est pas inflationniste c’est-à-dire qu’elle est de quantité limitée tout comme l’or. Par ailleurs les échanges monétaires ne sont pas possibles en dehors de la chaine bitcoin. Quand on commence à parler de chaîne parallèle ( side chain ), on peut craindre qu’une entité tierce essaie de prendre en otage les échanges.

    Ce qui la différencie de l’or c’est justement son côté pratique (on peut facilement faire des échanges en millième de bitcoin donc une mise à l’échelle est possible pour l’ensemble du réseau).

    • Ensuite la preuve de travail qui est réalisée par les fameux mineurs qui investissent de l’argent et se font la compétition en résolvant une équation mathématique dont la complexité est variable, pour valider l’ensemble des transactions. Le mineur qui a le plus de puissance de calcul, donc qui a le plus investi, a plus de chance de valider les transactions.

    L’ensemble des transactions depuis le début du bitcoin est contenu dans un sytème d’horodatage des transactions qui est distribué aux différents nœuds du système (la fameuse blockchain , distribuée en peer to peer à la facon de bittorent par exemple). On pourrait comparer la blockchain à un livre de comptes. Le mineur qui a la plus grande puissance de calcul sera celui qui validera ce qu’on appelle un block (en fait il rajoute une page validée et vérifiée au livre de comptes). Une page, ou block , de ce livre de comptes est ajoutée toutes les 10 minutes.

    La cupidité qui ferait qu’un pirate ou qu’un mineur essaie de modifier les transactions pour son compte et vole ainsi les utilisateurs n’est pas rentable car il faudrait modifier toutes les pages précédentes des transactions de celle qu’on veut modifier pour truquer les comptes, ce qui demanderait une puissance énorme de calcul donc un investissement non rentable pour le tricheur.

    • La peur de la centralisation du minage est une peur véhiculée même par les meilleurs défenseurs du bitcoin. C’est un glissement conceptuel entre la centralisation des échanges qui existe actuellement avec les gros nœuds internet des GAFA et la centralisation des échanges monétaires par les banques centrales. Le mineur ne maitrise pas la monnaie et il a seulement le même intérêt que vous que sa valeur soit reconnue. Il ne vous vole pas, il a ses intérêts, vous les vôtres. Si des mineurs s’associaient en corporation pour changer les paramètres de la chaine, la confiance serait alors perdue et la monnaie serait dévaluée, mais comme le sytème bitcoin est adaptable, une nouvelle fork apparaitrait.

    Qui « risque sa peau » ?

    Il existe de nombreuses cryptomonnaies : certaines sont de réelles arnaques.
    D’autres se veulent complètement anonymes, mais n’ont pas réalisé qu’en effaçant des transactions dans le registre pour en anonymiser complètement certaines, on trompe inéluctablement les autres utilisateurs qui ne peuvent plus les vérifier : la confiance chute et la valeur de ces monnaies chutera probablement.

    D’autres essaient de socialiser le concept comme Ethereum qui a créé le proof of stake (la preuve d’enjeu) : ce ne sont plus ceux qui risquent leur peau en investissant dans le minage quitte à tout perdre, mais ceux qui ont le plus de monnaie qui valident les transactions. Ils s’approprient la valeur morale de l’échange. C’est une vision keynésienne des cryptos. Avec les risques inhérents au keynésianisme (crises, guerres, perte de cette fameuse propriété privée tant désirée).

    Où se situe la France ?

    Où se situe la France ? Pionnière dans la bulle blockchain qui n’est finalement qu’une base de registre ou dans l’économie mondiale ?

    • Taxation de l’échange cryptommonaie vers le fiat à 30 % minimum. Sachant que la TVA est a 20 %, un commerçant n’a pas intérêt à échanger ses produits en cryptomonnaies.
    • Validation des fameux organismes de sécurité boursière pour l’échange entre cryptomonnaies, ce dont tous les fervents défenseurs des crypto monnaies s’enorgueillissent : ils y voient une étape supplémentaire vers l’adoption de ces cryptomonnaies. Or cela aboutira inexorablement à la désanonymisation des transactions et donc au vol par la taxation.

    Le système Bitcoin retire aux autorités centrales monétaires le pouvoir de régulation, mais n’empêche en rien l’existence d’un État, de lois ou de voleurs.

    Le système Bitcoin ne juge pas moralement l’échange entre deux individus, il est fungible . Il redonne juste à l’Homme la possibilité de reprendre le pouvoir sur sa propriété privée tout en choisissant de monnayer une partie de celle-ci contre de l’utilité s’il l’estime nécessaire.

    Vous avez le choix , bienvenue sur le web 3.0…

    Article initialement publié en janvier 2019.

    1. Rémi Pagès, entrepreneur, est passionné par les cryptomonnaies depuis 2011.
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      Défense des libertés : quand arrêterons-nous d’être les idiots utiles du pouvoir ?

      Olivier Maurice · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 20 October, 2020 - 03:20 · 6 minutes

    libertés

    Par Olivier Maurice.

    Il y a quelques jours, le ministre de l’Éducation définissait ce que devait être une tenue républicaine et jouait sur la fibre puritaine d’une partie de la population en interdisant les tenues un peu trop sexy.

    Quelques jours plus tard, les mêmes tentent, et réussissent globalement, à lever les foules pour défendre la liberté de montrer à des élèves de 4ème des dessins à caractère sexuel dans le cadre de cours d’éducation civique obligatoire.

    Un petit coup de clientélisme pour les bigots et le lendemain un petit coup de clientélisme pour les libertaires. L’instrumentalisation, même du plus sordide n’a plus aucunes limites.

    Les interdictions, une recette qui marche

    Et de quoi est-il question aussitôt dans les médias ? De toutes les nouvelles lois et restrictions envisageables dans l’urgence, comme par exemple ressortir la très liberticide Loi Avia, retoquée par le Conseil constitutionnel en invoquant la menace imminente, la gravité de la situation, etc. Parce que bien évidemment, pour sauver une liberté, il faut forcément en sacrifier une autre.

    Ou encore de lever l’anonymat sur les réseaux sociaux ou d’interdire les cryptomonnaies . Sans doute pour cacher le fait que toutes les personnes impliquées ou dans l’entourage des protagonistes du terrible meurtre agissaient à visage découvert, que bon nombre étaient loin d’être des enfants de chœur et que toute cette histoire chauffait depuis pas mal de temps sans qu’absolument personne dans l’administration n’ait levé le petit doigt.

    C’est tellement facile de sortir des mesures bien liberticides pour faire plaisir à quelques-uns. Comme les autorités s’y adonnent de façon débridée depuis plusieurs mois pour essayer de faire croire qu’ils ont un quelconque impact sur l’épidémie de Covid.

    C’est sûr qu’entre fermer les bars pour lécher les bottes des grands-parents persuadés que tout cela ne serait pas arrivé si leurs petits-enfants n’avaient pas reçu une éducation si permissive (mesure totalement inutile voire fortement contreproductive) et mettre en place des mesures tellement évidentes, comme par exemple le télétravail dans les services publics (les entreprises étant la source principale de contamination et l’État étant de loin le plus grand employeur du pays) … le choix est vite fait : la première ne nécessite qu’un discours et rapporte des voix, alors que la deuxième demande du travail, du courage, de l’organisation…

    On ne change pas une recette qui marche : pour faire croire qu’ils servent à quelque chose, revoici nos quémandeurs de suffrages en quête de bonnes vielles mesures totalement inutiles mais fortement populaires, à base de désignation de boucs émissaires, d’interdictions, de contraventions et de grands slogans républicains.

    Mais qui fait la loi dans ce pays ?

    Il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce raisonnement : jusqu’à dernière information, c’est l’État qui énonce la loi et la fait respecter, et c’est la loi qui réduit les libertés, pas les voyous avec un couteau.

    Surtout que les actes de ces crapules sont inexcusables, inacceptables, innommables. Que leurs élucubrations n’ont ni queue ni tête. Et surtout qu’ils n’ont absolument aucune légitimité.

    Alors, que l’on s’insurge contre la barbarie, la bêtise, la violence, l’obscurantisme est plus que justifié. Mais que l’on s’insurge contre une perte de liberté, ça n’a vraiment aucun sens. Sauf peut-être celui de crier en chœur que l’on cède à la peur ou que l’on capitule devant la loi imposée par les terroristes.

    La question de savoir si oui ou non les terroristes peuvent réduire nos libertés ne devrait même pas se poser : c’est leur donner une justification, une dimension politique et une importance qu’ils n’ont absolument aucune raison d’avoir.

    Politiquement, légalement, législativement, moralement, ces gens ne sont rien, ils ne décident de rien, ils ne sont absolument pas en position d’imposer quoi que ce soit.

    De qui se moque-t-on ?

    Mais surtout, crier à la liberté en danger, c’est regarder la paille et oublier la poutre.

    Depuis plus de six mois, nous vivons en régime de liberté surveillée, pour ne pas dire autre chose. Et cet état d’exception qui dure suit tout juste un autre régime de liberté restreinte, attribué à la menace terroriste et dont seule une infime partie des restrictions a été levée, sous le prétexte que l’on réalise bien fallacieux aujourd’hui, que cette légalisation et cette coercition étaient indispensables afin d’éviter à l’avenir les prochaines attaques terroristes.

    • nous ne pouvons plus nous déplacer comme nous voulons ;
    • nous ne pouvons pas nous réunir comme nous voulons ;
    • une bonne partie de nos activités ont été interdites ;
    • nous ne pouvons pas nous soigner comme nous voulons ;
    • nous devons suivre des consignes vestimentaires, sanitaires, alimentaires, sociales…
    • nous sommes suspendus à l’arbitraire de contraventions pour tout et n’importe quoi, et ce sans aucun recours judiciaire.

    Pour couronner le tout, nous devons avaler toutes ces couleuvres en sachant pertinemment qu’à l’avenir nous allons vivre dans un univers de plus en plus liberticide, car il n’y a aucune raison que les choses s’arrangent avec la crise économique et sociale qui se profile. Il n’y a devant nous qu’un avenir bien sombre, si ce n’est un présent déjà très compliqué.

    « On s’était progressivement habitués à être une société d’individus libres, nous sommes un nation de citoyens solidaires » a clairement déclaré Emmanuel Macron lors de son interview du 14 octobre , abusant là d’un autre clientélisme, vers les populistes cette fois-ci, eux qui répètent depuis des années que c’est l’ultralibéralisme qui aurait envahi le pays et serait la cause de son délitement.

    Et après tout cela, d’un coup de baguette magique, le pouvoir deviendrait le chevalier blanc défenseur de la liberté d’expression ?

    Cessons de dire oui

    Arrêtons d’être naïf. Cette prétendue défense de la liberté sera comme ce qu’elle fût au lendemain des attentats de 2015 : une bonne excuse pour sabrer une nouvelle fois à grands coups dans nos libertés.

    Arrêtons d’être angélique aussi. Cet horrible attentat est avant tout un échec cuisant des politiques et des actions mises en place depuis des années et qui toutes reposent sur la même recette : accabler les honnêtes gens et ne quasiment rien faire par ailleurs.

    Si l’État est incapable de protéger ses professeurs d’histoire, qu’il ne leur demande pas de se mettre une cible sur le front.

    S’il est tellement naïf pour penser qu’une loi, un décret, une injonction morale ou que des beaux discours peuvent arrêter les balles, les bombes ou les coups de couteau, qu’il fasse autre chose que s’occuper de la sécurité des individus.

    S’il est incapable de veiller à la sécurité des honnêtes citoyens, qu’il laisse à ceux-ci les possibilités de veiller à leur propre sécurité.

    Mais surtout, qu’il cesse de cacher son irresponsabilité en nous refaisant pour la énième fois le coup de la liberté en danger, car la plus grande menace pour nos libertés est surtout sa lâcheté à cacher son incompétence derrière la nécessité de tout interdire, et celle de cacher sa lâcheté derrière sa manie de vouloir tout contrôler.

    Quand arrêterons-nous d’être les idiots utiles du pouvoir ?

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      Une cryptomonnaie publique ne servira à rien

      Ferghane Azihari · tests.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 13 December, 2019 - 04:25 · 3 minutes

    bitcoin cryptomonnaie

    Par Ferghane Azihari.
    Un article de l’Iref-Europe

    Après avoir longuement méprisé les cryptomonnaies , les gouvernements semblent désormais s’y intéresser de près. Le magazine Capital révélait récemment les plans de Bercy et des autorités monétaires européennes pour la création d’une cryptomonnaie d’État.

    Ces derniers réagissent à la popularité croissante des monnaies privées comme Bitcoin et à la volonté de grands acteurs comme Facebook de lancer leur propre d’instrument d’échange. Faut-il saluer le changement de mentalité de la classe dirigeante vis-à-vis des crypto-actifs ? Tout dépend bien sûr de ses intentions.

    À première vue, l’idée de cryptomonnaie étatique fonctionnant grâce à la technologie blockchain paraît étrange. Après tout, Bitcoin, la plus illustre des cryptomonnaies, a été créé pour permettre aux détenteurs de monnaie d’échapper aux manipulations discrétionnaires des tiers de confiance officiels qui altèrent la valeur et la qualité de leur instrument d’échange.

    Se revendiquer de la technologie blockchain et du statut de cryptomonnaie ne suffit donc pas à obtenir un certificat de respectabilité. D’ailleurs, sur les 2000 crypto-monnaies en circulation, beaucoup sont à juste titre considérées comme des arnaques par les adeptes des crypto-actifs.

    La promesse du Bitcoin

    Ce n’est pas la blockchain qui fonde la qualité et le principal avantage compétitif de Bitcoin. C’est plutôt la promesse quasiment inaltérable et inscrite dans le protocole Bitcoin que la masse monétaire ne sera pas susceptible d’être manipulée à des fins inflationnistes.

    La « politique monétaire » de Bitcoin est lisible et prévisible. Les détenteurs de Bitcoin savent que le nombre de BTC ne dépassera pas 21 millions d’unités (Figure 1).

    En singeant les modalités d’émission des monnaies métalliques, Bitcoin s’impose une stricte rareté et devient un candidat sérieux pour la fonction de réserve de valeur là où les monnaies officielles sont administrées par des banques centrales inflationnistes (figure 2).

    Figure 1 : évolution de la masse monétaire de bitcoin

    Figure 2 : évolution de la masse monétaire du dollar depuis 1960

    Bien sûr, la rareté intrinsèque de Bitcoin ne le dispense pas de la volatilité et des dépréciations ponctuelles ou durables. Mais la stabilité de l’offre de BTC garantit que l’évolution du cours de la cryptomonnaie soit exclusivement du fait des variations de la demande. À la différence des monnaies officielles, le destin de Bitcoin est entre les mains de ses utilisateurs.

    C’est en ce sens que les projets de cryptomonnaies étatiques doivent être regardés avec circonspection. Si elles venaient à voir le jour, les cryptomonnaies publiques seraient administrées par des Banques centrales dotées d’un pouvoir discrétionnaire sur la masse monétaire. Là où Bitcoin a été pensé pour éviter le risque d’inflation arbitraire et sauvegarder le pouvoir d’achat des détenteurs de monnaie, ce ne serait pas forcément le cas des cryptomonnaies publiques.

    Le fantasme de la société sans cash

    Pire encore, les réflexions sur la digitalisation des monnaies officielles tendent aujourd’hui à se recouper avec le fantasme d’une société sans cash, promu au nom du besoin de renforcer la capacité des banques centrales à manipuler le comportement des épargnants et des consommateurs.

    Dans leur guerre contre les épargnants, les banquiers centraux et leurs soutiens intellectuels redoutent qu’une politique plus agressive de taxation des épargnants via des taux d’intérêt encore plus bas conduisent ces derniers à thésauriser en espèces.

    Des chercheurs affiliés au FMI remarquaient en effet que l’existence du cash imposait une certaine limite aux politiques monétaires dites « ultra-accommodantes ». Une limite que certains souhaitent lever…

    Dans cette hypothèse, une cryptomonnaie publique aurait une finalité diamétralement opposée à Bitcoin. Là où les premières cryptomonnaies privées étaient envisagées comme un instrument de restauration de la souveraineté du consommateur épargnant, les cryptomonnaies publiques risquent d’être utilisées pour l’anéantir définitivement.

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